2009-24. Chronique rédigée au soir de la fête du Très Saint-Sacrement.

Au soir de la fête du Très Saint-Sacrement, jeudi 11 juin 2009.

Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Mes deux dernières chroniques datent des 6 et 18 mai, il est donc bien temps que je revienne vers vous afin de vous donner quelques nouvelles de notre « Mesnil-Marie« …

Les travaux de la toiture ne sont pas totalement achevés… Le gros du travail a été terminé par les couvreurs et les maçons à la veille de la fête de l’Ascension et, depuis, les choses sont restées en l’état : nous attendons que le plombier vienne achever la pose des zincs qui assureront la parfaite étanchéité à la jonction des tuiles avec les murs, autour de la cheminée et  autour du socle du petit campanile…

Lully adopte un nouveau toit

J’eusse aimé vous annoncer un complet achèvement – et c’est l’une des raisons qui m’a fait différer de vous écrire – mais nous devrons patienter encore quelques jours. En attendant, il est néanmoins loisible de dire que la maison est totalement transformée : plus saine, plus lumineuse, plus agréable à vivre… Et moi, j’ai trouvé un nouveau poste d’observation, comme vous pouvez vous en rendre compte sur la photo ci-dessus : Frère Maximilien-Marie a en effet demandé aux artisans de rajouter un petit toit au-dessus de la porte de la cave, juste au dessous de la fenêtre du bureau. Cela me plaît tellement que je vous avoue qu’il m’arrive de venir me faire ouvrir cette fenêtre pour entrer dans la maison, lors même que je sais pertinemment que la porte d’entrée est grande ouverte!!!

Après le départ des artisans, les abords de la maison faisaient presque penser à une décharge tant il y avait de gravats et de bois en vrac : toutes les parties de la charpente qui avaient été remplacées nous seront en effet bien utiles l’hiver prochain pour alimenter le poêle… mais il faut le débiter et le ranger! Fort heureusement, un ami est venu et pendant plusieurs après-midi il a bien avancé ce travail : nous avons déjà moins l’impression d’être dans la « zone ». Voici deux photos de notre « Mesnil-Marie » prises ce matin même à votre intention (cliquer sur les clichés pour les agrandir et n’hésitez pas à retourner ici > www, pour comparer):

2009-24. Chronique rédigée au soir de la fête du Très Saint-Sacrement. dans Chronique de Lully dsc04026.vignette       dsc04024.vignette dans Chronique de Lully       Iris d'eau

Autour de la maison, après les tulipes et les jonquilles du tout début du printemps, nous voyons maintenant croître et fleurir les lupins et les iris, et très bientôt ce seront les lys et les hémérocalles qui enchanteront notre regard. Avec Chlôris nous aimons beaucoup accompagner Frère Maximilien-Marie quand il jardine ou arrache les orties et les ronces (qui sont d’une surprenante vitalité) : nous jouons à cache-cache dans les hautes herbes, nous courons après les papillons et les grillons, et nous nous roulons avec délice dans la terre fraîchement remuée…

Toutefois je dois vous dire que la santé de Chlôris nous donne de nouvelles inquiétudes : Depuis l’Ascension, Frère Maximilien-Marie a dû la conduite à plusieurs reprises chez le vétérinaire, et même une fois en pleine nuit chez un docteur de garde parce qu’elle s’étouffait… Les dernières analyses de sang ont révélé un problème hépatique sérieux et il a fallu procéder à des examens plus approfondis au terme desquels, lundi dernier, elle a subi l’ablation de la vésicule biliaire. Nous attendons les résultats de nouvelles analyses, avec un peu d’inquiétude je ne vous le cache pas…

Chlôris

Frère Maximilien-Marie lui aussi passe par des moments de grande fatigue et a dû également subir des examens assez poussés et des analyses. Nous sommes désormais certains – et nous en sommes bien soulagés – que notre Papa n’a pas de « maladie grave » : la fatigue et les malaises qu’il éprouve sont cependant réels et sont causés par un dérèglement du fonctionnement du foie et du système digestif… Nous l’entourons donc d’attentions et lui prodiguons mille câlins félins afin de lui témoigner notre affection!

Je vous promets de ne pas vous faire attendre aussi longtemps de prochaines nouvelles et, en vous encourageant à bien honorer Notre-Seigneur dans le Très Saint-Sacrement, dimanche prochain, pour la solennité de la « Fête-Dieu », je vous assure de l’amitié de tous les habitants du « Mesnil-Marie« .

Lully.

Publié dans : Chronique de Lully | le 12 juin, 2009 |4 Commentaires »

2009-23. « De même qu’il existe une pollution atmosphérique qui empoisonne l’environnement et les êtres vivants, de même il existe une pollution du cœur et de l’esprit qui mortifie et empoisonne l’existence spirituelle… »

Lundi de Pentecôte.

       A l’occasion de la fête de Pentecôte 2009, Sa Sainteté le Pape Benoît XVI a célébré la chapelle papale à l’intérieur de la Basilique Saint-Pierre au Vatican, et a prononcé une très riche homélie dont nous reproduisons ci-dessous le texte intégral. Il s’y trouve de nombreux éléments que nous vous encourageons vivement à reprendre et méditer tout au long de cet octave de la Pentecôte.

Colombe du Saint-Esprit

Chers frères et sœurs,

   A chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie, nous vivons dans la foi le mystère qui s’accomplit sur l’autel, c’est-à-dire que nous participons à l’acte suprême d’amour que le Christ a réalisé par sa mort et résurrection.
Le même et unique centre de la liturgie et de la vie chrétienne – le mystère pascal – assume ensuite, dans les différentes solennités et fêtes, des « formes » spécifiques, avec des significations diverses et des dons de grâce particuliers.
Parmi toutes les solennités, la Pentecôte se distingue par son importance, parce qu’en elle se réalise ce que Jésus lui-même avait annoncé comme étant le but de toute sa mission sur la terre. En effet, alors qu’il montait à Jérusalem, il avait déclaré à ses disciples : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et comme je voudrais que déjà il fût allumé»
(Luc XII, 49). Ces paroles trouvent leur réalisation la plus évidente cinquante jours après la Résurrection, à la Pentecôte, antique fête juive qui, dans l’Eglise, est devenue par excellence la fête de l’Esprit Saint : « Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ; … Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint » (Act II, 3-4). Le feu véritable, l’Esprit saint, a été apporté sur la terre par le Christ. Il ne l’a pas arraché aux dieux, comme Prométhée, selon le mythe grec, mais il s’est fait le médiateur du « don de Dieu » et il l’a obtenu pour nous, par le plus grand acte d’amour de l’histoire : sa mort sur la Croix.

   Dieu veut continuer à donner ce « feu » à chaque génération humaine, et naturellement il est libre de le faire comme et quand il le veut. Il est esprit, et l’esprit « souffle où il veut » (cf. Joan. III, 8). Mais il y a une « voie normale » que Dieu a choisie pour « jeter le feu sur la terre » : cette voie c’est Jésus, son Fils unique incarné, mort et ressuscité. A son tour, Jésus a constitué l’Eglise comme son Corps mystique, afin qu’elle prolonge sa mission dans l’histoire. « Recevez l’Esprit Saint » – a-t-il dit aux Apôtres au soir de la résurrection, en accompagnant ces paroles par un geste expressif : il a « soufflé » sur eux (cf. Joan. XX, 22). Ainsi, il a manifesté qu’il leur transmettait son Esprit, l’Esprit du Père et du Fils.
Et maintenant, chers frères et sœurs, dans la solennité d’aujourd’hui, l’Ecriture nous dit encore une fois comment doit être la communauté, comment nous devons être, nous, pour recevoir le don de l’Esprit Saint.
Dans le récit, qui décrit l’événement de la Pentecôte, l’auteur sacré rappelle que les disciples « se trouvaient tous ensemble en un seul lieu ». Ce « lieu » est le Cénacle, la « chambre haute », où Jésus avait fait la Dernière Cène avec ses disciples, où il était apparu à eux, ressuscité ; cette chambre qui était devenue pour ainsi dire le « siège » de l’Eglise naissante 
(cf. Act. I, 13). Cependant, plutôt que d’insister sur le lieu physique, les Actes des Apôtres veulent faire remarquer l’attitude intérieure des disciples : « Tous d’un même cœur étaient assidus à la prière » (Act. I, 14). Donc, la concorde des disciples est la condition pour que l’Esprit Saint vienne ; et le présupposé de la concorde, c’est la prière.

   Chers frères et sœurs, ceci vaut aussi pour l’Eglise d’aujourd’hui, cela vaut pour nous, qui sommes ici réunis. Si nous ne voulons pas que la Pentecôte se réduise à un simple rite ou à une commémoration, même suggestive, mais soit un événement actuel de salut, nous devons nous prédisposer en religieuse attente du don de Dieu par l’écoute humble et silencieuse de sa Parole. Pour que la Pentecôte se renouvelle à notre époque, il faut peut-être – sans rien enlever à la liberté de Dieu – que l’Eglise soit moins « essoufflée » par les activités et plus dédiée à la prière. C’est ce que nous enseigne la Mère de l’Eglise, la très sainte Vierge Marie, Epouse de l’Esprit Saint. Cette année, la Pentecôte tombe justement le dernier jour du mois de mai, où l’on célèbre habituellement la fête de la Visitation (* note en bas de page). Ce fut aussi une sorte de petite « Pentecôte » qui a fait surgir la joie et la louange des cœurs d’Elisabeth et de Marie, l’une stérile, et l’autre vierge, devenues l’une et l’autre mère grâce à une intervention divine extraordinaire (cf. Luc I, 41-45).

   La musique et le chant qui accompagnent notre liturgie, nous aident eux aussi à être unanimes dans la prière, et c’est pourquoi j’exprime ma vive reconnaissance au Chœur de la cathédrale et à l’Orchestre de Chambre de Cologne. Pour cette liturgie, à l’occasion du bicentenaire de la mort de Joseph Haydn, on a choisi de façon très opportune son « Harmoniemesse », la dernière des « Messes » composées par le grand musicien, une symphonie sublime à la gloire de Dieu. A vous tous, venus pour cette circonstance, j’adresse ma salutation la plus cordiale.

   Pour désigner l’Esprit Saint, dans le récit de la Pentecôte, les Actes des Apôtres utilisent deux grandes images : l’image de la tempête et celle du feu. Il est clair que saint Luc a à l’esprit la théophanie du Sinaï, racontée dans les livres de l’Exode (XIX,16-19et du Deutéronome (IV,10-12 ; 36). Dans le monde antique la tempête était vue comme le signe de la puissance divine, devant laquelle l’homme se sentait assujetti et craintif. Mais je voudrais souligner aussi un autre aspect : la tempête est décrite comme un « vent impétueux » et cela fait penser à l’air qui différencie notre planète des autres astres et nous permet d’y vivre. Ce que l’air est à la vie biologique, l’Esprit Saint l’est à la vie spirituelle ; et de même qu’il existe une pollution atmosphérique qui empoisonne l’environnement et les êtres vivants, de même il existe une pollution du cœur et de l’esprit qui mortifie et empoisonne l’existence spirituelle. Alors qu’il ne faut pas s’habituer aux poisons de l’air – et pour cela l’engagement écologique représente aujourd’hui une priorité -, on devrait agir de même pour ce qui corrompt l’esprit. Il semble au contraire que l’on s’habitue sans difficulté à tant de produits qui polluent l’esprit et le cœur et circulent dans notre société – par exemple les images qui font un spectacle du plaisir, de la violence ou du mépris de l’homme et de la femme -. C’est aussi cela la liberté, dit-on, sans reconnaître que tout cela pollue, intoxique l’esprit, surtout des nouvelles générations, et finit ensuite par conditionner la liberté elle-même. La métaphore du vent impétueux de Pentecôte fait penser au contraire à quel point il est précieux de respirer un air propre, un air physique, par les poumons, et par le cœur, un air spirituel, l’air salubre de l’esprit qui est l’amour !

   L’autre image de l’Esprit Saint que nous trouvons dans les Actes des Apôtres est le feu. J’ai mentionné au début l’opposition entre Jésus et la figure mythologique de Prométhée, qui rappelle un aspect caractéristique de l’homme moderne. S’étant emparé des énergies du cosmos – le feu – l’être humain semble aujourd’hui s’affirmer comme un dieu et vouloir transformer le monde en excluant, en mettant de côté, ou même en refusant le Créateur de l’univers. L’homme ne veut plus être image de Dieu, mais de soi-même ; il se déclare autonome, libre et adulte. Il est évident qu’une telle attitude révèle un rapport non authentique avec Dieu, conséquence d’une fausse image qu’il s’est faite de Lui, comme l’enfant prodigue de la parabole évangélique qui croit se réaliser lui-même en s’éloignant de la maison de son père. Entre les mains d’un tel homme, le « feu » et ses énormes potentialités deviennent dangereux : ils peuvent se retourner contre la vie et contre l’humanité elle-même, comme hélas l’histoire le démontre. Les tragédies de Hiroshima et Nagasaki, dans lesquelles l’énergie atomique, utilisée à des fins belliqueuses, a fini par semer la mort dans des proportions inouïes, sont une mise en garde constante.

   En vérité, on pourrait trouver de nombreux exemples, moins graves et pourtant tout aussi symptomatiques dans la réalité de chaque jour. L’Ecriture Sainte nous révèle que l’énergie capable de mettre le monde en mouvement n’est pas une force anonyme et aveugle, mais l’action de « l’Esprit de Dieu qui planait sur les eaux » (Gen. I, 2)au début de la création. Et Jésus Christ a « apporté sur la terre » non pas la force vitale qui l’habitait déjà, mais l’Esprit Saint, c’est-à-dire l’amour de Dieu qui « renouvelle la face de la terre » en la purifiant du mal et en la libérant de la domination de la mort (cf. Ps. CIII,29-30). Ce « feu » pur, essentiel et personnel, le feu de l’amour est descendu sur les apôtres, réunis dans la prière avec Marie au Cénacle, pour faire de l’Eglise le prolongement de l’œuvre rénovatrice du Christ.

   Enfin, une dernière réflexion tirée du récit des Actes des Apôtres : l’Esprit Saint vainc la peur. Nous savons comment les disciples s’étaient réfugiés au Cénacle après l’arrestation de leur Maître et y étaient restés enfermés par peur de subir le même sort. Après la résurrection de Jésus, leur peur ne disparaît pas à l’improviste. Mais voilà qu’à la Pentecôte, lorsque l’Esprit Saint se posa sur eux, ces hommes sortirent sans peur et commencèrent à annoncer à tous la bonne nouvelle du Christ crucifié et ressuscité. Ils n’avaient pas peur, parce qu’ils se sentaient entre les mains du plus fort. Oui, chers frères et sœurs, l’Esprit de Dieu, là où il entre, chasse la peur ; il nous fait savoir et sentir que nous sommes entre les mains d’une Toute-Puissance d’amour : quoi qu’il arrive, son amour infini ne nous abandonne pas. C’est ce que montrent le témoignage des martyrs, le courage des confesseurs, l’élan intrépide des missionnaires, la franchise des prédicateurs, l’exemple de tous les saints, certains même adolescents et enfants. C’est ce que montre l’existence même de l’Eglise, qui, en dépit des limites et des fautes des hommes, continue de traverser l’océan de l’histoire, poussée par le souffle de Dieu, et animée par son feu purificateur. Avec cette foi et cette joyeuse espérance, nous répétons aujourd’hui, par l’intercession de Marie : « Envoie ton Esprit, Seigneur, qu’il renouvelle la face de la terre ».

Armoiries de Benoît XVI

(*) nota : la fête de la Visitation de Notre-Dame est célébrée le 31 mai dans le calendrier réformé après le concile V2. La Visitation est célébrée le 2 juillet dans le calendrier traditionnel qui, à la date du 31 mai, célèbre la royauté de Notre-Dame, instituée en 1954 par le Pape Pie XII.

Recette du Mesnil-Marie : Tarte au flan « façon grand’mère ».

Vigile de Pentecôte, 30 mai 2009.

Chers Amis du « Mesnil-Marie« ,

Il y a très longtemps que je ne vous ai pas suggéré quelque bonne recette! Il est vrai qu’il y a eu le carême… et, depuis Pâques, Frère Maximilien-Marie – qui était assez fatigué mais aussi très occupé avec les sollicitations continuelles que lui valaient la présence des ouvriers pour la réfection de notre toit – n’avait guère le coeur à faire de la cuisine. Je ne sais pas si c’est déjà une grâce du Saint-Esprit, en cette vigile de Pentecôte, mais tout à l’heure il s’est saisi d’une jatte, a empoigné le fouet et a sorti divers ingrédients pour réaliser une tarte au flan « façon grand’mère ». Elle vient de sortir du four et un fumet prometteur emplit la maison. L’archiduchesse Chlôris a surveillé de près les opérations et le cliché ci-dessous est très révélateur des dispositions qui l’animaient tandis qu’elle observait la manière dont Frère Maximilien-Marie procédait… Peut-être ferez-vous comme elle? Alors, bonne dégustation!

Lully.

Chlôris la gourmande!

L’archiduchesse Chlôris se délecte par avance en regardant la préparation du flan.

Ingrédients :

- Pour la pâte brisée : 100 grammes de beurre fondu; 1 verre de lait; 1 cuiller à soupe de sucre; 200 grammes de farine.

- Pour le flan : 3/4 de litre de lait; 3 cuillers à soupe de farine; 9 cuillers à soupe de sucre en poudre; 3 oeufs battus en omelette. Parfum : 3 cuillers à soupe de fleur d’oranger, ou bien 3 cuillers à soupe de vanille liquide, ou encore le zeste d’un citron finement râpé.

Préparation :

La pâte : mélanger dans un robot a) le beurre, b) le lait et c) le sucre. Incorporer alors petit à petit la farine jusqu’à l’obtention d’une pâte bien lisse et pas trop sèche. En garnir un moule à tarte (préalablement beurré et fariné).

Le flan : dans une casserole délayer – dans l’ordre – la farine, le sucre et le lait, puis amener à ébullition. Quand cette crème est refroidie, y incorporer les 3 oeufs battus, puis ajouter le parfum.

Verser alors sur la pâte et parsemer de morceaux de beurre. Enfourner pendant 40 minutes à 180° (thermostat 6).

Publié dans : Chronique de Lully | le 30 mai, 2009 |6 Commentaires »

Litanies du Saint-Esprit :

Litanies du Saint-Esprit : dans De liturgia saintespritgr

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit, qui procédez du Père et du Fils, ayez pitié de nous.
Esprit du Seigneur, qui, au commencement du monde, planiez sur les eaux et les avez rendues fécondes, ayez pitié de nous.
Esprit, par l’inspiration duquel les saints hommes de Dieu ont parlé, ayez pitié de nous.
Esprit dont l’onction nous apprend toutes choses, ayez pitié de nous.
Esprit, qui rendez témoignage de Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Esprit de Vérité, qui nous instruisez de toutes choses, ayez pitié de nous.
Esprit qui êtes survenu en Marie, ayez pitié de nous.
Esprit du Seigneur qui remplissez toute la terre, ayez pitié de nous.
Esprit de Dieu, qui êtes en nous, ayez pitié de nous.
Esprit de Sagesse et d’Intelligence, ayez pitié de nous.
Esprit de Conseil et de Force, ayez pitié de nous.
Esprit de Science et de Piété, ayez pitié de nous.
Esprit de Crainte du Seigneur, ayez pitié de nous.
Esprit de Grâce et de miséricorde, ayez pitié de nous.
Esprit de Force, de dilection et de sobriété, ayez pitié de nous.
Esprit de Foi, d’Espérance, d’Amour et de Paix, ayez pitié de nous.
Esprit d’humilité et de chasteté, ayez pitié de nous.
Esprit de bonté et de douceur, ayez pitié de nous.
Esprit de toutes sortes de grâces, ayez pitié de nous.
Esprit qui sondez même les secrets de Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit qui priez pour nous par des gémissements ineffables, ayez pitié de nous.
Esprit qui êtes descendu sur Jésus-Christ sous la forme d’une Colombe, ayez pitié de nous.
Esprit par lequel nous prenons une nouvelle naissance, ayez pitié de nous.
Esprit qui remplissez nos cœurs de charité, ayez pitié de nous.
Esprit d’adoption des enfants de Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit qui avez paru sur les disciples sous la figure de langues de feu, ayez pitié de nous.
Esprit dont les apôtres ont été remplis, ayez pitié de nous.
Esprit qui distribuez vos dons à chacun selon votre volonté, ayez pitié de nous.

De tout mal, délivrez-nous, Seigneur.
De tout péché, délivrez-nous, Seigneur.
Des tentations et des embûches du démon, délivrez-nous, Seigneur.
De la résistance à la Vérité connue, délivrez-nous, Seigneur.
De l’obstination et de l’impénitence, délivrez-nous, Seigneur.
De toute souillure de corps et d’esprit, délivrez-nous, Seigneur.
De l’esprit de fornication, délivrez-nous, Seigneur.
De tout mauvais esprit, délivrez-nous, Seigneur.

Par votre éternelle procession du Père et du Fils, délivrez-nous, Seigneur.
Par la conception de Jésus-Christ qui s’est faite par votre opération, délivrez-nous, Seigneur.
Par votre descente sur Jésus-Christ dans le Jourdain, délivrez-nous, Seigneur.
Par votre descente sur les disciples, délivrez-nous, Seigneur.
Dans le grand jour du Jugement, délivrez-nous, Seigneur.

Pauvres pécheur, nous vous prions, écoutez-nous,
Afin que, vivant par l’Esprit, nous agissions aussi par l’Esprit, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que, nous souvenant que nous sommes temple du Saint-Esprit, nous ne le profanions jamais, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que, vivant selon l’esprit, nous n’accomplissions pas les désirs de la chair, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous mortifiions les œuvres de la chair, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous ne Vous contristions pas, Vous qui êtes le Saint-Esprit de Dieu, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous ayons soin de garder l’unité de l’esprit dans le lien de la paix, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous ne croyions pas facilement à tout esprit, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que nous éprouvions les esprits, s’ils sont de Dieu, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que Vous renouveliez en nous l’esprit de droiture, nous vous prions, écoutez-nous.
Afin que Vous nous fortifiiez par votre Esprit souverain, nous vous prions, écoutez-nous.

Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Oraison :

Nous vous supplions, Seigneur, de nous assister sans cesse par la vertu de votre Esprit-Saint, afin que, purifiant par sa miséricorde les taches de nos cœurs, il nous préserve encore de tous les maux. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Ainsi soit-il.

Publié dans : De liturgia, Prier avec nous | le 30 mai, 2009 |4 Commentaires »

Neuvaine préparatoire à la fête de la Pentecôte.

       La Sainte Écriture, au livre des Actes des Apôtres (I,14), nous montre  que, selon la recommandation du Seigneur Jésus Lui-même, pendant les neuf jours qui ont suivi l’Ascension, les Saints Apôtres, les disciples et les saintes femmes se recueillirent dans le Cénacle autour de la Très Sainte Vierge Marie, dans l’attente de « la Force venue d’en haut » promise par Notre-Seigneur. Ce fut la première retraite spirituelle de l’histoire de l’Eglise, en forme de neuvaine, magnifiquement couronnée par la Pentecôte.

   Aussi, chaque année, la Sainte Eglise encourage-t-elle ses enfants à se préparer à la fête de la Pentecôte en se plaçant spirituellement dans le Cénacle, avec Notre-Dame, et en renouvelant cette neuvaine mentionnée par les Actes des Apôtres.

   Plusieurs prières sont possibles (cf. par exemple la « Prière à Notre-Dame du Cénacle » qu’on trouve > ici, la « Prière pour demander les douze fruits du Saint-Esprit » publiée > ici, ou encore la « Prière au Saint-Esprit » extraite des oeuvres de Saint Augustin > ici …etc). Je vous propose cependant le formulaire suivant, composé spécialement pour cette année 2009.

   Au cours de cette neuvaine, nous présenterons bien sûr à la bénédiction de Dieu – par l’intercession  de Notre-Dame – toutes nos intentions particulières et nous prierons les uns pour les autres ; nous aurons aussi à coeur de prier pour les personnes aux prises avec les épreuves – physiques ou spirituelles – en demandant que le divin Consolateur leur vienne en aide ; nous prierons, bien sûr, pour les successeurs des Apôtres, afin que l’Esprit de Conseil et de Sagesse les assiste dans leur ministère ; mais je vous demande également de prier d’une manière très spéciale pour tous ceux qui portent des projets éducatifs véritablement inspirés par la foi et l’espérance chrétiennes, en sorte que  soient vaincus les obstacles à la réalisation de leurs projets et que le secours divin leur permette de les concrétiser, pour le bien des âmes, pour l’épanouissement des coeurs  dans la charité et des intelligences dans la vérité…

Jean Restout (1692-1768) : la Pentecôte.

Prière de la neuvaine :

       O Vierge très sainte, Mère de Dieu, qui au pied de la Croix de votre Fils êtes devenue notre Mère très aimante et toute miséricordieuse, voici que nous nous rassemblons autour de vous comme le firent jadis les Apôtres et les Disciples dans l’attente du Saint-Esprit promis par Jésus.

   Notre-Dame du Cénacle, qui avez disposé leurs coeurs faibles et timorés à recevoir la « Force d’En-Haut », préparez encore une fois nos âmes à recevoir les grâces du divin Paraclet et enseignez-nous surtout à y correspondre de toute notre volonté. Puissions-nous ne jamais contrister l’Esprit aux Sept Dons en résistant à Ses lumières, mais apprenez-nous au contraire, selon l’exemple que vous avez donné en toute votre vie, la parfaite obéissance à Ses divines inspirations.

   Notre-Dame de Compassion, qui connaissez nos faiblesses et nos misères et n’en êtes point rebutée, nous nous remettons entre vos mains maternelles, nous nous confions à votre Coeur très pur et nous vous demandons d’intercéder pour nous qui cheminons en peinant « dans cette vallée de larmes » : nous vous recommandons tout particulièrement… (ici on peut énumérer nos intentions particulières).

   Notre très douce Dame dont les doigts habiles peuvent défaire les noeuds qui paralysent nos vies et nos projets, Mère dont la prière peut surmonter tous les obstacles qui s’accumulent sur nos chemins, Reine dont la puissance peut vaincre tous les assauts de l’enfer déchaîné, nous avons confiance en vous! Soyez encore aujourd’hui le canal par lequel viennent jusqu’à nous toutes les grâces et bénédictions de Dieu et par lequel remontent jusqu’à Lui notre louange et notre action de grâces.

Gloire au Père qui nous a créés !
Gloire au Fils qui nous a rachetés !
Gloire au Saint-Esprit envoyé pour nous conduire jusqu’à la plénitude de la sainteté dans l’Amour !

Ainsi soit-il.

(prière composée par Frère Maximilien-Marie du Sacré-Coeur)

Nota bene : une autre prière de neuvaine préparatoire à la fête de la Pentecôte est disponible > ici.

2009-22. La cloche du Mesnil-Marie.

Lundi des Rogations 18 mai 2009.

Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Il y a douze jours, je vous parlais du commencement des travaux de réfection de la toiture de notre « Mesnil-Marie » (cf. > www) et nous pouvons espérer qu’ils seront terminés pour la toute proche fête de l’Ascension. Je vous ai promis un reportage photographique complet sur ces travaux et je tiendrai parole, mais il faut pour cela que tout soit bien achevé.

En attendant, je puis tout de même vous donner une nouvelle qui vous réjouira tous (du moins je l’espère) : sur le pignon qui fait face à l’est, depuis vendredi dernier en milieu d’après-midi, est désormais installée… une cloche! Cette cloche nous avait été offerte par  Murielle et Michel, nos anciens voisins, au moment où nous avons quitté le Vexin. Frère Maximilien-Marie a demandé à un ferronnier de réaliser un support qui lui soit adapté – surmonté de la Croix – et voici le résultat :

La cloche et la Croix pour le pignon du Mesnil-Marie

Pour lui servir de socle, les maçons ont monté de grosses pierres taillées sur le pignon (ce qui fut véritablement spectaculaire). Et dans ce socle Frère Maximilien-Marie a fait sceller des médailles bénites de Notre-Dame du Perpétuel Secours (parce que cette icône qui est très à l’honneur chez nous est une illustration de la compassion de Notre-Dame, cf > www), de l’archange Saint Michel, de Sainte Anne – mère de la Très Sainte Vierge – et de Saint Jean, l’apôtre du Sacré-Coeur.

Ainsi il est maintenant plus manifeste que le « Mesnil-Marie » est une maison religieuse, une maison de prière. Et ce modeste campanile n’est pas sans évoquer les traditionnelles maisons des « béates »(*) que l’on trouve, tout près d’ici, dans les hameaux du Velay.

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur le symbolisme de la cloche, et je ne peux ici que faire un résumé succinct de ce que Frère Maximilien-Marie nous a expliqué, à Chlôris et à moi-même.

La cloche est le résultat d’une fusion : sous l’action du feu, des métaux différents  (78% de cuivre et 22% d’étain) – tirés de la terre – se liquéfient, deviennent « un » et reçoivent une nouvelle forme dans un moule de terre. Après le refroidissement et le polissage, la cloche est bénite (pour les cloches des églises il y a une cérémonie spéciale qui est appelée « baptême ») puis mise en place, c’est-à-dire suspendue dans les airs. Ainsi  les quatre éléments de la création matérielle – la terre, le feu, l’eau et l’air – sont-ils associés pour donner à la cloche sa plénitude d’existence.

Parce qu’elle est suspendue dans les airs, la cloche symbolise l’union du Ciel et de la terre  : sa voix, qui vient d’en haut et fait vibrer l’air, évoque l’invisible.  Dans toutes les traditions religieuses (pas seulement chrétiennes), le son des cloches est associé à  un pouvoir de purification et de lutte contre les puissances maléfiques ; on sonne la cloche à l’approche du danger (ennemis, bêtes féroces, orages dévastateurs…), pour le conjurer  directement ou pour permettre à ceux qui entendent son avertissement de se prémunir. Une unique cloche, qui ne donne pourtant qu’une unique note, peut exprimer des sentiments très divers, en fonction de la manière et du rythme avec lesquels on va la faire sonner : volées joyeuses des jours de fête, coups brefs et précipités avertissant du danger, coups graves et lents annonçant le deuil… Ponctuant la succession des temps et les diverses circonstances de la vie des hommes, la cloche les invite à tourner vers le Ciel le regard de leur âme et les appelle à l’intériorité, à la prière.

J’achèverai ma chronique par un cliché qui a été pris ce soir même à la fin d’une grosse averse : au dessus de notre toit (les travaux sur cette partie ne sont pas achevées c’est pour cela qu’elle est recouverte d’une bâche) la croix de notre campanile se détache contre le ciel qu’illumine un double arc-en-ciel…

Lully.

La Croix du Mesnil-Marie se détachant sur le ciel après l'averse.

(*) Pour mieux connaître ce qu’étaient les « béates » on peut se reporter à l’article suivant > www.

Publié dans : Chronique de Lully | le 19 mai, 2009 |4 Commentaires »

2009-21. Début de la réfection du toit.

Mercredi 6 mai 2009.

Lully, Seigneur du Mesnil-Marie

Vous n’imaginez pas, chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« , toute l’animation qui règne autour de notre « Mesnil-Marie » : regardez bien attentivement la photo ci-dessus, parce que notre maison ne sera plus tout à fait la même dans quelques jours !

« Que se passe-t-il donc? » Allez-vous m’interroger.

Un évènement que nous espérions voir se réaliser durant le mois d’octobre, mais que les intempéries de l’automne et les rigueurs hivernales avaient différé : la réfection de notre toiture avec la mise en place de l’isolation!

Dans cette entreprise, il faut que les menuisiers-charpentiers-couvreurs, les maçons et le plombier synchronisent leurs travaux : dès lundi matin, les premiers sont arrivés pour commencer à enlever les anciennes tuiles (des tuiles en ciment de couleur anthracite) sur le versant ouest du toit. Ils ont aussi démoli une cheminée qui n’est plus utilisée, qui était en très mauvais état et menaçait de s’écrouler (à chaque coup de vent un peu violent, Frère Maximilien-Marie craignait qu’elle ne s’effondre sur le toit). Je dois préciser que Frère Maximilien-Marie n’a pas oublié de demander aux Soeurs Clarisses des prières très spéciales à leur Bienheureuse Mère Sainte Claire pour que le temps reste clément pendant la durée des travaux du toit…

Après l’opération de retrait des anciennes tuiles (que nous ne conserverons pas), les ouvriers disposent le pare-vapeur et les chevrons qui assureront le maintien de la matière isolante : de la laine de chanvre. Dans le même temps les maçons procèdent à l’arasage des murs de la maison et Frère Maximilien-Marie enduit d’huile de lin les bandeaux (c’est ainsi qu’on nomme les planches qui borderont la toiture et sur lesquelles seront fixés les chéneaux). Je vous promets un reportage photographique complet qui vous permettra de visualiser tout cela. Mais dès à présent je puis vous montrer les gros engins qui nous ont véritablement effrayés, Chlôris et moi, dès huit heures ce matin : l’arrivée du camion portant les nouvelles tuiles, puis l’arrivée et la mise en place du gros élévateur (son bras a une portée de 17 m) qui permet de descendre les anciens matériaux et de monter les nouvelles tuiles sur le toit…

Arrivée des tuiles        Arrivée de l'élévateur       L'élévateur en action

C’est pour cela que je vous écrivais en commençant que notre « Mesnil-Marie » ne serait bientôt plus tout à fait le même. Les tuiles en ciment qui le couvraient depuis quelque trente années avaient mal vieillies : elles étaient poreuses en plus d’un endroit et surtout  le ciment favorise une condensation, voire du gel, entre la tuile elle-même et la matière isolante… Il n’était donc pas raisonnable de les conserver. Leur couleur anthracite avait sans doute été choisie pour rappeler la couleur des lauzes qui couvraient, jusque à cette époque, la maison ; mais par les documents anciens (en particulier un texte de 1721 qui décrivait le hameau), on sait que les maisons étaient ici originellement couvertes de tuiles ou de chaume (selon le degré d’aisance des familles). On en conclut que, comme cela s’est fait en pas mal d’endroits voisins, c’est au cours du XIXème siècle que notre maison avait reçu une couverture de lauzes, alors que ni la charpente ni la pente du toit n’étaient vraiment prévues pour cela. En rétablissant une toiture de tuiles « romanes », en terre cuite, on peut donc dire que notre « Mesnil-Marie » retrouvera un aspect sans doute plus conforme à celui qu’il avait à l’origine.

Lully surveille le déchargement des tuiles

Pour terminer ma chronique de ce jour, je dois vous dire que les dernières analyses de sang de Chlôris sont absolument excellentes et qu’il n’y a aucune trace d’infection ou de contamination : nous sommes donc pleinement rassurés!

Que ce « mois de Marie » dans lequel nous sommes entrés vous soit à tous un temps de grâce et de croissance spirituelle en tenant la main maternelle de Notre-Dame (cf.> www).

Lully.

Publié dans : Chronique de Lully | le 6 mai, 2009 |5 Commentaires »

2009-20. De quelques cérémonies particulières à nos contrées pour célébrer la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Vendredi de Pâques 17 avril 2009.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Il y a huit jours, tous les fidèles de l’Eglise catholique célébraient le Vendredi Saint, au plein coeur des célébrations du mystère rédempteur. Je profite de ce vendredi de Pâques pour vous adresser une sorte de mini reportage sur quelques cérémonies particulières auxquelles notre Frère Maximilien-Marie a pu se rendre.
Au passage, je fais remarquer que le Mesnil-Marie est implanté dans un diocèse où les dispositions édictées par les Souverains Pontifes Jean-Paul II et Benoît XVI en faveur de la liturgie latine traditionnelle, appelée aussi « forme extraordinaire du rite romain », ne sont pas mises en oeuvre et que pour assister aux offices célébrés selon le missel classique il faut  se rendre dans les diocèses voisins…

Ainsi le Jeudi Saint, pour la Sainte Messe vespérale commémorant l’institution de la Sainte Eucharistie et du sacerdoce, notre Frère était-il au Puy-en-Velay.
Je ne vous parlerai cependant pas de cette Messe, mais de la procession des Pénitents Blancs qui se déroule à la nuit tombée dans les rues de la cité médiévale.

Les confréries de pénitents étaient autrefois très nombreuses, en France et dans toute la chrétienté, mais beaucoup ont disparu. Les Pénitents Blancs du Puy ont été fondés en 1584, par la réunion de plusieurs anciennes confréries, et à l’heure actuelle ils sont une cinquantaine à continuer les belles traditions qu’ils ont héritées des précédentes générations (on peut se reporter à leur site officiel, ici > www).

Pénitents blancs du Puy, procession du Jeudi Saint au soir

La procession du Jeudi Saint a un caractère tout particulier : une fois que la Messe de la Sainte Cène est achevée et que le Très Saint-Sacrement a été déposé au reposoir de la cathédrale, les pénitents cagoulés – et les pieds nus pour certains – portent, selon un rituel  et dans un ordre très anciens, des représentations des objets de la Passion  : ce sont les  instruments des divers supplices endurés par Notre-Seigneur tels que les clous, les fouets, la couronne d’épines… etc., mais aussi les représentations d’autres objets tels que le calice de la Sainte Agonie, la tunique sans couture, le voile de Sainte Véronique, l’aiguière de Pilate… etc.
L’un des pénitents est chargé d’une grande et lourde croix. Au milieu d’eux, revêtu de la chape rouge, le prêtre porte une relique de la Sainte Croix.
La procession part de la chapelle des Pénitents et parcourt six stations qui permettent de méditer sur les évènements de la nuit du Jeudi au Vendredi Saints : Sainte Agonie, arrestation, comparution devant le Sanhédrin, reniement de Pierre, outrages reçus dans le palais des grands prêtres et enfin – au petit matin – la comparution devant Pilate. La procession rentre alors dans la cathédrale et les fidèles peuvent vénérer la grande croix de bois portée par les confrères.

Procession des Pénitents blancs : arrivée à la cathédrale

Le Vendredi Saint, Frère Maximilien-Marie est allé en pèlerinage à Burzet : ce village niché dans les Cévennes vivaroises, est connu pour son grand chemin de Croix.

Au XIVème siècle déjà, des documents faisaient mention d’une procession qui se déroulait dans le village le Vendredi Saint et au cours de laquelle un paroissien tenait la place de Notre-Seigneur.
Sur l’un des sommets qui domine le village, ont été dressées les trois croix d’un Calvaire et, le long du parcours d’une antique voie romaine qui serpente sur les flancs de cette montagne escarpée, trente deux stations ont été érigées pour méditer sur les circonstances de la Passion, depuis la Cène jusqu’aux évènements qui suivirent la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

départ de la procession du Vendredi Saint.

Soixante figurants costumés se transmettent, de génération en génération, les « rôles » des principaux protagonistes du drame du Vendredi Saint. Il ne s’agit pas d’une représentation théâtrale mais d’une figuration, héritière des « mistères » du Moyen-Age, destinée à aider tous les pèlerins à mieux intérioriser les dernières heures de la vie du Sauveur.
La procession, suivie par plusieurs centaines de fidèles, quitte l’église et s’achemine, pendant près de deux heures et demi de méditation, de prière et de chants, jusqu’au sommet du Calvaire.

Nous sommes maintenant dans la joie de la Résurrection de Notre-Seigneur : c’est dans cette lumière de Pâques que nous contemplons les évènements de la Passion et que nous rendons grâces à Dieu pour les merveilles de son Amour miséricordieux. De la part de tous les habitants du Mesnil-Marie, je vous souhaite donc un beau et saint temps pascal au cours duquel vous puissiez croître dans la ferveur et la reconnaissance envers le Coeur de Celui « qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour » (paroles de Notre-Seigneur à Sainte Marguerite-Marie).

Lully.

nika

Publié dans : Chronique de Lully, De liturgia | le 17 avril, 2009 |Pas de Commentaires »

2009-19. Saint Jean-Marie Vianney, modèle pour tous les prêtres aujourd’hui…

Mercredi de Pâques, 15 avril 2009.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Les mauvais procès qui ont été faits – en France d’une manière toute particulière – à notre Saint-Père le Pape Benoît XVI (cf. > ici), et les polémiques qu’on a soulevées contre certains de ses propos ou mesures de gouvernement ont totalement occulté, même dans les milieux catholiques, un très important discours prononcé par le Souverain Pontife il y a un mois, le 16 mars 2009, devant les participants à la séance plénière de la Congrégation pour le Clergé (c’est-à-dire le « ministère » du saint-Siège chargé de tout ce qui touche à la fonction et à la formation du clergé catholique, mais aussi de la formation religieuse des fidèles, selon les paragraphes 93 à 98 de la Constitution Apostolique « Pastor Bonus »,  de 1984).

Le texte de ce discours se trouve disponible en italien, en anglais, en espagnol et en portugais sur le site du Saint-Siège (cf. > ici), mais pas en français, ou du moins pas encore au moment où j’écris!!!
De ce fait – à ma connaissance – on n’en a trouvé que de très courts extraits dans certains organes de presse écrite ou électronique. Aussi ai-je demandé à une amie qui parle très bien l’italien (et que je remercie chaleureusement au passage), de m’en faire la traduction afin que je puisse le publier ici : vous le constaterez par vous-mêmes, ce texte mériterait d’être dans les mains de tous les prêtres et évêques de France, pour qu’ils le mettent très exactement en application

On notera que le Souverain Pontife insiste une nouvelle fois pour rappeler que le second concile du Vatican doit être reçu et interprété en continuité avec toute la Tradition doctrinale et spirituelle des siècles précédents. On appréciera le rappel de l’importance de l’habit distinctif dont les prêtres doivent être revêtus. On se réjouira de voir mis en valeur, à l’occasion d’une « année sacerdotale spéciale », les exemples de Saint Jean-Marie Vianney, alors que justement, au cours des dernières décennies, j’ai entendu à plusieurs reprises des prêtres – et même des évêques – affirmer que le saint curé d’Ars était « dépassé » et que les prêtres de notre époque ne pouvaient en aucune manière considérer qu’ils devaient être les « hommes de l’autel et du confessionnal » comme l’avait été Saint Jean-Marie Vianney!!!

N’oublions pas de porter d’une manière très spéciale notre Saint-Père le Pape Benoît XVI dans nos prières en ce 16 avril, jour de son 82ème anniversaire, et le 19 avril, quatrième anniversaire de son élection au Souverain Pontificat : grâces soient rendues à Dieu qui nous a donné en lui un Pasteur selon son coeur!

Frère Maximilien-Marie.

* * * * * * *

Châsse dans laquelle est exposé le corps incorrompu de Saint Jean-Marie Vianney (basilique d'Ars)

Messieurs les Cardinaux,

Frères vénérés dans l’Episcopat et dans le Sacerdoce !

Je suis heureux de pouvoir vous accueillir en audience extraordinaire, à la veille de mon départ pour l’Afrique, où je me rendrai pour remettre l’Instrumentum laboris* de la deuxième assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des évêques, qui se tiendra ici à Rome au mois d’octobre prochain. Je remercie le préfet de la Congrégation, Monsieur le cardinal Cláudio Hummes, pour les paroles cordiales à travers lesquelles il a interprété les sentiments communs. Avec lui je vous salue tous, supérieurs, officials et membres de la Congrégation, avec une âme reconnaissante pour tout le travail que vous accomplissez au service d’un secteur si important de la vie de l’Eglise.

Le thème que vous avez choisi pour cette assemblée plénière – « L’identité missionnaire du sacerdoce dans l’Eglise, comme dimension intrinsèque de l’exercice des tria munera**» – donne lieu à certaines réflexions pour le travail de ces jours-ci et pour les fruits abondants que celui-ci portera certainement. Si l’Eglise tout entière est missionnaire et si chaque chrétien, en vertu du Baptême et de la Confirmation, quasi ex officio (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, N°1305) reçoit le mandat de professer publiquement la foi, le sacerdoce ministériel, également de ce point de vue, se distingue ontologiquement et non seulement en vertu du degré, du sacerdoce baptismal, appelé également sacerdoce commun. En effet, le premier est constitué par le mandat apostolique : «Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création» (Marc XVI, 15). Un tel mandat n’est pas, nous le savons, une simple fonction confiée à des collaborateurs ; ses racines sont plus profondes et doivent être recherchées beaucoup plus loin.

La dimension missionnaire du sacerdoce naît de sa configuration sacramentelle au Christ Tête : elle porte en elle, comme conséquence, une adhésion cordiale et totale à ce que la tradition ecclésiale a identifié comme l’apostolica vivendi forma***. Celle-ci consiste dans la participation à une «vie nouvelle» sur le plan spirituel, à ce «nouveau style de vie», qui a été inauguré par le Seigneur Jésus et qui a été celui des apôtres. En vertu de l’imposition des mains de l’évêque et de la prière de consécration de l’Eglise, les candidats deviennent des hommes nouveaux, deviennent «prêtres». Dans cette lumière, il apparaît clairement que les tria munera** sont tout d’abord un don et seulement par la suite une fonction, d’abord une participation à une vie, et donc une potestas****. Certes, la grande tradition ecclésiale a, à juste titre, séparé l’efficacité sacramentelle de la situation existentielle concrète du prêtre, et ainsi, les attentes légitimes des fidèles ont été sauvegardées de façon adéquate. Mais cette juste précision doctrinale n’ôte rien à la tension nécessaire, et même indispensable, vers la perfection morale, qui doit habiter tout cœur authentiquement sacerdotal.

Précisément, pour favoriser cette tension des prêtres vers la perfection spirituelle dont dépend avant tout l’efficacité de leur ministère, j’ai décidé de proclamer une «année sacerdotale» spéciale, qui se tiendra du 19 juin prochain au 19 juin 2010. Nous célébrons en effet le 150e anniversaire de la mort du saint curé d’Ars, Jean-Marie Vianney, véritable exemple de pasteur au service du troupeau du Christ. Il incombera à votre Congrégation, en accord avec les évêques diocésains et les supérieurs des Instituts religieux, de promouvoir et de coordonner les diverses initiatives spirituelles et pastorales qui sembleront utiles pour faire comprendre toujours plus l’importance du rôle et de la mission du prêtre dans l’Eglise et dans la société contemporaine.

La mission du prêtre, comme le souligne le thème de l’assemblée plénière, se déroule «dans l’Eglise». Une telle dimension ecclésiale, de communion, hiérarchique et doctrinale est absolument indispensable pour toute mission authentique, et en garantit seule l’efficacité spirituelle. Les quatre aspects mentionnés doivent être toujours reconnus comme intimement liés : la mission est «ecclésiale» car personne n’annonce ni n’apporte soi-même, mais dans et à travers son humanité, chaque prêtre doit être bien conscient d’apporter un Autre, Dieu lui-même, au monde. Dieu est l’unique richesse que, en définitive, les hommes désirent trouver dans un prêtre. La mission est une mission «de communion», car elle se déroule dans une unité et une communion dont les aspects importants de visibilité sociale ne sont que secondaires. Ceux-ci, d’autre part, découlent essentiellement de l’intimité divine dont le prêtre est appelé à être l’expert, pour pouvoir conduire, avec humilité et confiance, les âmes qui lui sont confiées à la même rencontre avec le Seigneur. Enfin, les dimensions «hiérarchique» et «doctrinale» suggèrent de répéter l’importance de la discipline (le terme est lié à celui de «disciple») ecclésiastique et de la formation doctrinale, et non seulement théologique, initiale et permanente.

La conscience des changements sociaux radicaux des dernières décennies doit pousser les meilleures énergies ecclésiales à soigner la formation des candidats au ministère. En particulier, elle doit encourager la constante sollicitude des pasteurs envers leurs premiers collaborateurs, tant en cultivant des relations humaines véritablement paternelles, qu’en se préoccupant de leur formation permanente, en particulier sous le profil doctrinal et spirituel. La mission plonge ses racines de façon spéciale dans une formation correcte, développée en communion avec la Tradition ecclésiale ininterrompue, sans césure ni tentation de discontinuité. Dans ce sens, il est important de favoriser chez les prêtres, en particulier chez les jeunes générations, un accueil correct des textes du Concile œcuménique Vatican II, interprétés à la lumière de tout le bagage doctrinal de l’Eglise. Il apparaît également urgent de récupérer la conscience qui pousse les prêtres à être présents, identifiables et reconnaissables tant à travers leur jugement de foi, qu’à travers les vertus personnelles ou encore l’habit, dans les domaines de la culture et de la charité, depuis toujours au cœur de la mission de l’Eglise.

En tant qu’Eglise et en tant que prêtres, nous annonçons Jésus de Nazareth notre Seigneur et Christ, crucifié et ressuscité, Souverain du temps et de l’histoire dans l’heureuse certitude que cette vérité coïncide avec les attentes les plus profondes du cœur humain. Dans le mystère de l’incarnation du Verbe, c’est-à-dire dans le fait que Dieu s’est fait homme comme nous, réside aussi bien le contenu que la méthode de l’annonce chrétienne. La mission trouve ici son véritable moteur : dans Jésus Christ, précisément. Le caractère central du Christ porte en lui la juste valorisation du sacerdoce ministériel, sans lequel il n’y aurait ni l’Eucharistie, ni encore moins la mission ou l’Eglise elle-même. Dans ce sens, il est nécessaire de veiller afin que les «nouvelles structures» ou organisations pastorales ne soient pas pensées pour une époque où l’on devrait «se passer» du ministère ordonné, en partant d’une interprétation erronée de la juste promotion des laïcs, car dans ce cas, on poserait les conditions pour une dilution supplémentaire du sacerdoce ministériel et les éventuelles « solutions » présumées coïncideraient de façon dramatique avec les causes réelles des problématiques contemporaines liées au ministère.

Je suis certain que ces jours-ci, le travail de l’assemblée plénière, sous la protection de la Mater Ecclesiae, pourra approfondir ces brèves réflexions que je soumets à l’attention de messieurs les cardinaux, des archevêques et évêques, en invoquant sur tous d’abondants dons célestes, en signe desquels je vous donne, ainsi qu’aux personnes qui vous sont chères, une Bénédiction apostolique spéciale et affectueuse.

* * * * * * *

* Instrumentum laboris = document de travail.
** Tria munera = les trois charges qui incombent au sacerdoce (annoncer, sanctifier, rassembler).
*** Apostolica vivendi forma = manière de vivre comme les Apôtres.
**** Potestas = un pouvoir.

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