2018-29. Visite à l’église Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face, au Trayas.
5ème partie du récit du Maître-Chat Lully
relatant
la Semaine Sainte à La Garde-Freinet :
Visite chez nos amis les chanoines séculiers de Saint-Remi :
L’église Sainte Thérèse du Trayas
Dimanche de Quasimodo 8 avril 2018.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Après vous avoir donné un aperçu de la liturgie dont notre petit groupe d’amis a pu bénéficier à La Garde-Freinet le dimanche des Rameaux (cf. > ici) et les premiers jours de la Semaine Sainte (cf. > ici), je veux aujourd’hui vous parler d’une « escapade » que nos pèlerins ont entreprise l’après-midi du lundi saint 26 mars.
Une très pieuse « escapade » à la vérité, comme vous allez vous en rendre compte par vous-mêmes.
Dans le premier épisode de ce « feuilleton » que je rédige ici à votre intention (cf. > ici), je vous écrivais que nous avions auprès de nous à La Garde-Freinet, « nos amis les chanoines fondateurs du chapitre séculier de Saint-Remi, voué à la prière pour la France ». Ce lundi saint 26 mars fut donc consacré à une découverte des lieux dans lesquels, depuis un peu plus de quatre mois, Son Excellence Monseigneur l’Evêque de Fréjus-Toulon les a accueillis et leur permet de commencer leur fondation : l’église Sainte-Thérèse et le presbytère du Trayas.
Le Trayas est un quartier littoral de Saint-Raphaël situé à l’extrémité est de la corniche de l’Estérel, du diocèse de Fréjus-Toulon et du département du Var ; tout de suite après commencent le département des Alpes-maritimes et le diocèse de Nice, avec la commune de Théoule-sur-mer.
Grâce à un célèbre moteur de recherche sur internet, j’ai pu réaliser un saisie d’écran montrant depuis la mer, à l’aide d’une petite croix jaune, la position de l’église Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus, au Trayas. Sur cette vue, vous avez à votre gauche la corniche de l’Estérel. L’espèce de presqu’île qui s’avance dans la Méditerranée, en bas à droite, est la « pointe Notre-Dame » sur laquelle se fait la limite entre les départements du Var et des Alpes-maritimes, et entre les diocèses de Fréjus-Toulon et de Nice.
L’église Sainte-Thérèse du Trayas fut édifiée en 1912 grâce aux libéralités de Monsieur et Madame Guichard, propriétaires de « l’Estérel Hôtel » tout proche.
Elle ne avait à cette époque une superficie de 60 m² seulement, et avait été dédiée à Saint Caprais (Saint Caprais, compagnon de Saint Honorat qui fonda l’abbaye de Lérins au début du Vème siècle, en fut le deuxième abbé lorsque Honorat fut élu archevêque d’Arles).
Quinze ans plus tard, la chapelle fut agrandie – passant à 90 m² – , fut augmentée d’une sacristie et surmontée d’un campanile.
C’est alors que, lors de sa bénédiction solennelle, accomplie par Son Excellence Monseigneur Auguste Siméone assisté du Révérendissime Père Abbé de Lérins, le 15 mars 1928, elle fut placée sous le vocable de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus de la Sainte Face qui avait été canonisée à peine trois ans plus tôt.
La cloche de l’église fut également baptisée ce jour-là et elle reçut le prénom d’Yvonne, qui était celui de Madame Guichard, sa marraine.
D’abord simple chapelle, elle fut par la suite érigée en paroisse et porte bien le titre d’église, même si, dans l’usage, le terme de chapelle reste souvent employé.
Carte postale ancienne montrant l’intérieur de l’église Sainte-Thérèse du Trayas
L’église Sainte-Thérèse du Trayas se trouve à une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau de la mer.
Elle se trouve dans un jardin, en contrebas du boulevard Théodore Guichard au bord duquel elle est signalée par un panneau apposé à l’un des piliers de pierre du portail.
Depuis ce portail, on descend vers l’église par des escaliers en pente douce que borde une exubérante végétation méditerranéenne.
Dans ce petit oasis consacré à Dieu au milieu de très belles résidences et villas, l’église Sainte-Thérèse se découvre progressivement à nos regards au milieu des palmiers, aloès, cyprès, arums et succulentes diverses…
Elle est construite en pierre locale, dite « pierre rouge de l’Estérel » (une rhyolithe).
Quatre grandes fenêtres latérales donnent à l’intérieur une belle luminosité. Sa façade est dirigée vers la mer.
A notre arrivée, les chanoines firent sonner la cloche :
Nos amis les chanoines séculiers de Saint-Remi sont ici depuis le 1er décembre 2017, et ils ont déjà considérablement travaillé pour nettoyer et embellir cette petite église. Monsieur le Curé leur laisse toute latitude pour cela, et il ne s’est nullement opposé à ce qu’ils rétablissent l’autel dans « le bon sens ».
Ainsi le vitrail du sanctuaire (réalisé par un maître-verrier local dans les dernières années du XXème siècle), représentant Notre-Seigneur en croix, prend-il tout son sens : l’autel n’est-il pas le lieu où, de manière sacramentelle non sanglante, est actualisé et offert le Saint-Sacrifice du Calvaire ?
Deux vues de l’intérieur de l’église Sainte-Thérèse du Trayas
prises le lundi saint 26 mars 2018
Dans cette chapelle dédiée à l’une des célestes protectrices de la France, les deux chanoines font monter chaque jour vers le Ciel de ferventes prières pour le Royaume et son retour dans les voies de la fidélité à sa vocation.
Là, avec de vifs sentiments d’action de grâces pour cette fondation, nous assistâmes à une fervente Sainte Messe (pour certains la deuxième de la journée).
Messieurs les chanoines nous firent aussi les honneurs de leur presbytère : une maison à l’architecture très originale (elle est triangulaire !), que l’on voit ici telle qu’elle se découvre aux regards depuis le jardin de la chapelle :
Depuis leur balcon, par dessus le toit de l’église, on jouit d’une vue magnifique sur le littoral, et l’on aperçoit, posées sur l’horizon, les îles de Lérins avec le monastère fortifié de Saint-Honorat en figure de proue.
Cette visite est donc l’occasion tout-à-fait opportune pour vous faire connaître qui sont nos amis les chanoines du chapitre séculier de Saint-Remi, et découvrir plus précisément en quoi consiste la fondation qu’ils ont entreprise avec les encouragements et la bénédiction de Monseigneur l’Evêque de Fréjus-Toulon.
Prochainement > « Des chanoines pour la France » :
entretien avec Messieurs les chanoines Frédéric et Sébastien Goupil,
fondateurs du chapître séculier de Saint-Remi > ici
Suite du récit de la Semaine Sainte :
Pèlerinage à Sainte Roseline de Villeneuve > ici