Archive pour la catégorie 'De liturgia'

2025-12. In memoriam : Monsieur l’abbé Raymond Dulac (+ 18 janvier 1987).

18 janvier,
Fête de la Chaire de Saint Pierre à Rome ;
Mémoire de Saint Paul apôtre ;
Mémoire de Sainte Prisque, vierge et martyre ;
Anniversaire du rappel à Dieu de Monsieur l’abbé Raymond Dulac (+ 18 janvier 1987).

Vignette croix et calice - blogue

       Dans l’hommage filial que nous devons rendre à tous les prêtres fidèles à la doctrine catholique, et à sa parfaite « incarnation liturgique » qu’est la Sainte Messe latine traditionnelle, nous devons aujourd’hui faire une mention très spéciale à Monsieur l’abbé Raymond Dulac (1903-1987), prêtre d’une fulgurance intellectuelle peu commune, dont les écrits ont éclairé et fortifié des milliers d’ecclésiastiques et de laïcs dans la résistance au modernisme triomphant des années 1960 à 1980 du précédent siècle.
Il est malheureusement trop peu connu des jeunes générations et nous manquons cruellement d’une biographie exhaustive. Je n’ai même pas réussi à retrouver un portrait photographique.
Puissent du moins ces quelques lignes contribuer à maintenir sa pieuse mémoire.

Vignette croix et calice - blogue

    Né à Sète le 4 octobre 1903, Raymond Marius Dulac obtint à quinze ans le baccalauréat avec mention bien, à une époque où le baccalauréat était un véritable examen témoignant d’un véritable niveau de connaissances et d’aptitudes : cette année-là, ils furent moins de 10.000 élèves à y être reçu.

   Entré au Séminaire français de Rome, alors dirigé le Père Le Floch, l’abbé Dulac y poursuivit brillamment ses études préparatoires au sacerdoce, et fut ordonné prêtre à l’âge de vingt-deux ans seulement – grâce à une dispense pontificale -, le Samedi Saint 3 avril 1926 au cours de la Vigile Pascale en l’archibasilique-cathédrale du Très Saint Sauveur au Latran.

   Docteur en philosophie et en théologie, licencié en droit canonique puis ès lettres, l’abbé Dulac fut d’abord nommé professeur de philosophie à Juvisy en 1928, puis vicaire à Saint-Cloud en 1930, ensuite curé de Chamarande en 1932, aumônier du pensionnat de Sannois en 1937, et du lycée de Sèvres de 1943 à 1945.
Dès cette année 1945 il fut avocat ecclésiastique auprès de l’officialité de Versailles.

   Déjà dans l’entre-deux-guerres, il avait été un rédacteur important de la « Revue internationale des Sociétés secrètes », fondée et dirigée par Monseigneur Ernest Jouin (1844-1932).
Précurseur particulièrement clairvoyant de la lutte contre les erreurs du progressisme qui, particulièrement en France, travaillaient dans l’ombre, dès l’après-guerre, il devient un actif collaborateur de l’abbé Luc Lefebvre (1895-1987), fondateur et directeur de la revue « La Pensée catholique ». Il collabore aussi à la revue « Itinéraires ».

En 1967, il fonde sa propre revue « Le Courrier de Rome » (qui deviendra par la suite la version française de la revue italienne « Si si, No no ») dont il sera la principale plume jusqu’au début de l’année 1972.

   Retiré au Carmel de Draguignan (un monastère qui maintint héroïquement la liturgie latine traditionnelle après le concile vaticandeux), l’abbé Raymond Dulac rendit son âme à Dieu le dimanche 18 janvier 1987, dans sa quatre-vingt-quatrième année.

   Ses funérailles furent célébrées le 20 janvier par Monsieur l’abbé Paul Aulagnier, alors supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, dans la chapelle des Dominicaines du Saint Nom de Jésus, à Saint-Pré (Brignoles).
Il a été inhumé au cimetière marin de Sète.

Sainte Messe catholique - citation de l'abbé Dulac

2025-11. Récapitulatif de toutes les publications de ce blogue relatives à Saint Antoine le Grand.

17 janvier,
Fête de Saint Antoine le Grand, ermite, abbé et confesseur ;
Mémoire de Saint Théodose 1er le Grand, empereur et confesseur (cf. ici) ;
Mémoire de Sainte Roseline de Villeneuve, vierge et abbesse (cf. ici) ;
Anniversaire de l’apparition de Notre-Dame de Pontmain (cf. ici).

       Veuillez trouver ci-dessous, chers Amis, la liste de toutes nos publications de ce blogue consacrées à Saint Antoine le Grand – qui est l’un des célestes protecteurs de notre ermitage -, avec les liens pour y accéder :

Statue de Saint Antoine le Grand au Mesnil-Marie

Statue de Saint Antoine le Grand
dans la chapelle du Refuge Notre-Dame de Compassion

1 – Leçons biographiques des matines de la fête de Saint Antoine dans le Bréviaire romain traditionnel > ici

2 – Dévotion et prières à Saint Antoine le Grand :

- Prière à Saint Antoine le Grand pour demander son assistance et son secours dans les tentations > ici

3 – Histoire :

- Le monastère de Saint Antoine le Grand, en Egypte, au lieu où il vécut > ici
- L’abbatiale de Saint-Antoine en Dauphiné [alias Saint-Antoine-l'Abbaye] où se trouvent aujourd’hui conservées et vénérées les reliques de Saint Antoine le Grand > ici
-

3 – Saint Antoine le Grand et les animaux :

- Bénédiction des animaux en la fête de Saint Antoine le Grand (Rituel romain) > ici
- Prières pour demander l’intercession de Saint Antoine le Grand et sa protection sur nos animaux > ici
- Réflexions de feu le Maître-Chat Lully sur la place des animaux dans le mystère de la Rédemption > ici

- Le pèlerinage du Maître-Chat Lully auprès des reliques de Saint Antoine le Grand > ici

Statue de Saint Antoine le Grand au Mesnil-Marie - détail

2025-10. Leçons historiques des matines de la fête de Saint Antoine le Grand.

17 janvier,
Fête de Saint Antoine le Grand, ermite, abbé et confesseur (cf. > ici) ;
Mémoire de Saint Théodose 1er le Grand, empereur et confesseur (cf. > ici) ;
Mémoire de Sainte Roseline de Villeneuve, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Anniversaire de l’apparition de Notre-Dame de Pontmain (cf. > ici).

       Pour connaître la vie de Saint Antoine le Grand, « Père de tous les moines d’Orient et d’Occident », rien ne remplace la lecture de sa vie écrite par Saint Athanase d’Alexandrie, son ami, dont le texte est beaucoup trop long pour que nous le publiions ici, dans le cadre de ce simple blogue, mais que l’on retrouvera avec profit dans son intégralité > ici.
Vous pourrez néanmoins trouver ci-dessous une traduction des leçons historiques contenues au deuxième nocturne des matines de la fête de Saint Antoine dans le Bréviaire romain traditionnel (avant 1960), qui constituent un résumé très succinct des cent-cinq années de cette vie prodigieuse et merveilleusement féconde en exemples et en grâces dans toute la suite des siècles de la Sainte Eglise.

Retable d'Issenheim deuxième ouverture - Saint Antoine le Grand

- Retable des Antonins d’Issenheim (aujourd’hui au musée d’Unterlinden à Colmar) -
La partie sculptée, visible avec la deuxième ouverture, au centre, réalisée vers 1490,
est l’œuvre du sculpteur Nicolas de Haguenau (+ 1538) :
on y voit au centre Saint Antoine le Grand, assis sur une cathèdre,
avec à sa droite (à gauche pour nous) Saint Augustin, dont les Antonins suivent la Règle,
et à sa gauche (à droite pour nous) Saint Jérôme, qui écrivit la vie de Saint Paul du désert (cf. > ici).
La partie peinte (réalisée en 1512-1516) est l’œuvre de Matthias Grünewald (vers 1475 – 1528),
et les panneaux de la deuxième ouverture représentent, sur le panneau droit les tentations de Saint Antoine
et sur le panneau gauche la rencontre de Saint Antoine le Grand avec Saint Paul premier ermite.

Tau antonin - typographie - blogue

Leçons du deuxième nocturne des matines

de la fête de Saint Antoine le Grand

(bréviaire romain traditionnel)

Quatrième leçon : 

   Antoine, Egyptien, naquit de parents nobles et chrétiens, dont il se vit privé, encore adolescent. Entrant un jour dans une église, il entendit citer ces paroles de l’Évangile : « Si tu veux être parfait, va et vends ce que tu as, et donne-le aux pauvres » ; il pensa devoir obéir au Christ Notre-Seigneur, comme si ces paroles lui eussent été adressées. Ayant donc vendu son bien, il en distribua tout l’argent aux pauvres.
Dégagé de ces entraves, il entreprit de mener sur la terre un genre de vie tout céleste. Mais comme il descendait dans l’arène pour un combat si périlleux, il jugea qu’il devait adjoindre au bouclier de la foi dont il était armé, le secours des autres vertus, et il s’enflamma d’un tel zèle pour les acquérir, qu’il s’efforçait d’imiter quiconque lui semblait exceller en quelque vertu.

Saint Antoine - Matthias Grünewald - détail du panneau latéral droit retable fermé

Matthias Grünewald (vers 1475 – 1528), retable des Antonins d’Issenheim,
détail de la représentation de Saint Antoine le Grand
(panneau latéral droit, lorsque le retable est fermé)

Cinquième leçon : 

   Nul n’était plus continent que lui, nul plus vigilant. Il surpassait tous les autres en patience, en mansuétude, en miséricorde, en humilité, dans le travail, et dans l’étude des divines Ecritures. Antoine avait une telle horreur de la rencontre et des discours des hérétiques et des schismatiques, surtout des Ariens, qu’il disait qu’il ne fallait pas les aborder.
Il couchait sur le sol lorsqu’un sommeil nécessaire s’emparait de lui, et se portait au jeûne avec tant d’ardeur qu’il ne mangeait que du pain avec un peu de sel, et n’étanchait sa soif qu’avec de l’eau ; et il ne réparait ses forces par cette nourriture et ce breuvage qu’après le coucher du soleil ; souvent même il s’abstenait de nourriture pendant deux jours consécutifs, et très fréquemment passait toute la nuit en prière.
Etant devenu ainsi un vrai soldat de Dieu, Antoine fut attaqué de diverses tentations par l’ennemi du genre humain mais le très saint jeune homme en triomphait par le jeûne et la prière. Toutefois, malgré ses nombreuses victoires sur Satan, Antoine ne se croyait pas encore en sûreté ; car il savait que le diable use d’innombrables artifices pour nuire aux hommes.

Tentations de Saint Antoine - Grünewald - détail

Matthias Grünewald (vers 1475 – 1528), retable des Antonins d’Issenheim,
détail des tentations de Saint Antoine le Grand
(panneau latéral droit, à la deuxième ouverture du retable)

Sixième leçon : 

   C’est pourquoi il se retira dans une vaste solitude de l’Egypte, où, faisant chaque jour de nouveaux progrès dans la perfection chrétienne, il en vint à mépriser tellement les démons qu’il leur reprochait leur faiblesse. Leurs assauts étaient cependant d’autant plus violents qu’Antoine devenait plus fort pour leur résister.
Souvent il disait à ses disciples, qu’il excitait à combattre contre le diable, leur enseignant par quelles armes on peut le vaincre : « Croyez-moi, mes frères, Satan redoute les veilles pieuses, les prières, les jeûnes, la pauvreté volontaire, la miséricorde et l’humilité, mais surtout l’ardent amour pour le Christ Notre-Seigneur, dont la sainte croix lui est si redoutable, que le seul signe de cette croix l’affaiblit et le met en fuite ».
Le saint Abbé devint si redoutable aux démons, qu’un grand nombre de possédés furent délivrés en Egypte en invoquant le nom d’Antoine. Telle était la renommée de sa sainteté que Constantin le Grand et ses fils se recommandèrent par lettres à ses prières.
Enfin, âgé de cent cinq ans, ayant déjà d’innombrables imitateurs du genre de vie qu’il avait institué, il assembla ses moines, et après leur avoir donné des instructions touchant la règle parfaite de la vie chrétienne, illustre par sa sainteté et ses miracles, il s’en alla au ciel le seize des calendes de février.

Tau antonin - typographie - blogue

2025-9. Messe propre de la fête du Cœur immaculé de Marie Refuge des pécheurs :

16 janvier,
Fête du Cœur immaculé de Marie refuge des pécheurs (cf. > ici) ;
Mémoire de Saint Marcel 1er, pape et martyr.

       Voici les textes de la Messe propre de la fête du Cœur immaculé de Marie Refuge des pécheurs, fête patronale de l’archiconfrérie du même nom établie en la basilique de Notre-Dame des Victoires, à Paris, et répandue dans toute la catholicité à la suite des inspirations surnaturelles dont fut gratifié en 1836 Monsieur l’Abbé Charles-Eléonore Dufriche-Desgenettes (1778-1860).

Cœur immaculé Refuge des pécheurs - blogue

Introït (Ps. LXXXV 16 & 15)

   Respice in nos, et miserére nostri, Dómine. Da impérium púero tuo et salvos fac fílios ancíllæ tuæ Matris Christi et Regínæ tótius mundi.
Ps.7 : Tu, Dómine Deus miserátor et miséricors ; pátiens, et multæ misericórdiæ. V7 : Glória Patri.

   Regardez-nous, et ayez pitié de nous, Seigneur. Donnez Votre force à Votre enfant, et sauvez les fils de Votre servante, la Mère du Christ et la Reine du monde entier. Vous, Seigneur Dieu, Vous êtes compatissant et clément, patient et plein de miséricorde. Gloire au Père.

Oraison :

   Deus, qui Cor Maríæ immaculátum refúgium peccatórum esse voluísti : concéde propítius, ut, illi devotum, totum genus hóminum ádeat Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   O Dieu qui avez voulu que le Cœur immaculé de Marie fût le refuge des pécheurs, accordez-nous, dans Votre bonté, que  tout le genre humain, en mettant en lui sa confiance, aille vers Jésus-Christ, Votre Fils, Notre-Seigneur, Lui qui vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Preces pópuli tui, quæsúmus, Dómine, cleménter exáudi : ut beáti Marcélli Mártyris tui atque Pontíficis méritis adjuvémur, cujus passióne lætámur. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Exaucez avec bonté, nous Vous le demandons Seigneur, les prières de Votre peuple, afin que nous soyons aidés par les mérites du bienheureux Marcel, Votre Martyr et Pontife, dont nous célébrons avec joie la passion. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Lectio epistolae Beati Pauli apostoli ad Haebreos (Hebr. XII 2-6) :

   Fratres : aspicientes in auctorem fidei et consummatorem, Jesum, qui proposito sibi gaudio sustinuit crucem, confusione contempta ; atque in dextera sedis Dei sedet. Recogitate enim eum qui talem sustinuit a peccatoribus adversum semetipsum contradictionem, ut ne fatigemini, animis vestris deficientes. Nondum enim usque ad sanguinem restitistis, adversum pecatum repugnantes. Et obliti estis consolationis, quae vobis tanquam filiis loquitur, dicens : Fili mi, noli negligere disciplinam Domini, neque fatigeris dum ab eo argueris ? Quem enim diligit Dominus castigat, flagellat autem omnem filium quem recipit.

   Frères : contemplant l’auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, dans la vue de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, méprisant la honte, et qui est maintenant assis à la droite du trône de Dieu, pensez donc à celui qui a supporté une telle contradiction de la part des pécheurs soulevés contre Lui, afin que vous ne vous lassiez point, et que vous ne soyez défaillants en vos âmes. Car vous n’avez point encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché. Et vous avez oublié la consolation qui vous parle comme à des fils, disant : Mon fils, ne méprise point le châtiment du Seigneur, et lorsqu’Il te reprend, ne te laisse pas abattre, car le Seigneur châtie celui qu’Il aime, et Il frappe de verges tout fils qu’Il reçoit.

Graduel (Ps. XIX 2, 3 & 5)

   Exáudiat te Dóminus in die tribulatiónis. Mittat tibi auxílium de sancto.
V7 : Tríbuat tibi secúndum cor tuum, et omne consílium tuum confírmet.

   Que le Seigneur t’exauce au jour de l’affliction. Qu’Il t’envoie du secours de son sanctuaire. Qu’Il te donne ce que ton cœur désire, et qu’Il accomplisse tous tes desseins.

Alleluia. Alleluia.
V7 : Gratiárum adminístra, peccatóribus, o pia Dómina de Victóriis, victóriam da salútis. Alleluia.

Alléluia. Servante de la grâce, donne aux pécheurs, ô douce Notre Dame des Victoires, la victoire du salut. Alléluia.

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Joannem (Jean II 1-11)

   In illo témpore : Núptiæ factæ sunt in Cana Galilǽæ, et erat mater Jesu ibi. Vocátus est autem et Jesus, et discípuli ejus, ad núptias. Et deficiénte vino, dicit Mater Jesu ad eum : Vinum non habent. Et dicit ei Jesus : Quid mihi et tibi est, múlier ? Nondum venit hora mea. Dicit Mater ejus minístris : Quodcúmque díxerit vobis, fácite. Erant autem ibi lapídeæ hýdriæ sex pósitæ secúndum purificatiónem Judæórum, capiéntes síngulæ metrétas binas vel ternas. Dicit eis Jesus : Impléte hýdrias aqua. Et implevérunt eas usque ad summum. Et dicit eis Jesus : Hauríte nunc, et ferte architriclíno. Et tulérunt. Ut autem gustávit architriclínus aquam vinum factam, et non sciébat unde esset, minístri autem sciébant, qui hausérant aquam : vocat sponsum architriclínus, et dicit ei : Omnis homo primum bonum vinum ponit et cum inebriáti fúerint, tunc id, quod detérius est. Tu autem servásti bonum vinum usque adhuc. Hoc fecit inítium signórum Jesus in Cana Galilǽæ ; et manifestávit glóriam suam, et credidérunt in eum discípuli ejus.

   En ce temps-là, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la Mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité aux noces, ainsi que Ses disciples. Le vin des noces venant à manquer, la Mère de Jésus Lui dit : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus lui répondit : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa Mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ». Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les jarres ». Et ils les remplirent jusqu’en haut. Il leur dit : « Puisez maintenant, et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin, et il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Il appelle donc l’époux et lui dit : « Tout le monde sert en premier le bon vin, puis, quand on est enivré, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! ». Tel fut le premier signe que Jésus accomplit ; Il le fit à Cana de Galilée ; Il manifesta Sa gloire et Ses disciples crurent en Lui.

Credo.

Offertoire (Tobie XIII 13 & 14)

   Luce spléndida fulgébis ; natiónes ex longínquo ad te vénient, múnera deferéntes, et terram tuam in sanctificatiónem habébunt.

   Tu brilleras d’une lumière éclatante ; les nations viendront à toi des pays lointains, et, t’apportant des présents, elles considéreront ta terre comme un sanctuaire.

Secrète

   Per hujus sacrifícii méritum et piíssimæ Matris tuæ suffrágium, omnes qui a te recessérunt, miséricors Deus, benígnus intuére : ut convérsi ab erróre viæ suæ, tibi sine offensióne desérviant. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit & regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Par le mérite de ce sacrifice et l’intercession de Votre Sainte Mère, regardez avec bonté, Seigneur, tous ceux qui se sont éloignés de Vous afin que détournés de leurs erreurs, ils Vous servent sans Vous offenser. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ Votre Fils, qui avec Vous vit & règne en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Oblátis munéribus, quæsumus, Dómine, Ecclésiam tuam benígnus illúmina : ut, et gregis tui profíciat ubíque succéssus, et grati fiant nómini tuo, te gubernánte, pastóres. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus…

   Après Vous avoir présenté nos offrandes, nous Vous prions, Seigneur : dans Votre bonté, faites rayonner Votre Eglise, afin que Votre troupeau répandu en tous lieux prospère, et que, sous Votre conduite, ses pasteurs Vous soient toujours agréables. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu…

Préface de la Sainte Vierge « et te in festivitate… »

Communion (Zach. IX 17 ; Ps. XXII 5)

   Vinum gérminans vírgines servásti usque adhuc. Parásti advérsus eos qui tríbulant me mensam. Et calix inébrians quam præclárus est !

   Vous avez gardé jusqu’à maintenant le vin qui fait germer les vierges. Vous avez préparé une table contre ceux qui me persécutent. Que mon calice enivrant est admirable !

Postcommunion

   Sumptis mýsticis aliméntis, quǽsumus, piíssime Deus, deprecatiónem quam beáta Dei Génitrix Virgo María coram te pro peccatóribus jugiter effúndit, clemens admítte, cunctísque fidélibus cæléstium ubertátem donórum concéde. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivis et regnas cum Deo Patre, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Dieu très bon, alors que nous venons de recevoir cette nourriture mystique, recevez avec clémence la supplication que la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Vous adresse en faveur des pécheurs et accordez à tous les fidèles l’abondance des dons célestes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit & règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Refectióne sancta enutrítam gubérna, quæsumus, Dómine, tuam placátus Ecclésiam : ut poténti moderatióne dirécta, et increménta libertátis accípiat et in religiónis integritáte persístat. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Gouverne avec bienveillance, Seigneur, l’Eglise que Vous venez de nourrir d’un aliment céleste ; que, sous Votre puissante direction, elle jouisse d’une liberté toujours plus grande et persévère dans la pureté de la foi. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Cœur immaculé de Marie - vignette blogue

2025-7. Annonce : au Mesnil-Marie, Sainte Messe de Requiem à la pieuse mémoire du Roy martyr.

frise lys deuil

annonce de la messe du 25 janvier 2025

Informations pratiques :

- La Sainte Messe de Requiem commencera à 11 h 30 précises.
- Repas partagé ensuite pour ceux qui le désirent : nous contacter pour l’organisation.
- La chapelle du Mesnil-Marie est, d’une part, une chapelle privée, et, d’autre part d’une capacité limitée : ce pourquoi il est absolument impératif de s’inscrire pour cette cérémonie (et pour le déjeuner qui suivra si l’on souhaite y participer).
- Inscriptions et renseignements au moyen du formulaire de commentaires, ci-dessous (ce ne sera évidemment pas publié).

frise lys deuil

2025-6. La Vénérable Marie-Louise de Jésus, vierge, mystique, fondatrice, et zélatrice du culte de Sainte Philomène.

10 janvier,
Cinquième jour dans l’octave de l’Epiphanie (cf. ici) ;
Anniversaire de la naissance de Sainte Philomène (cf. > ici) ;
Anniversaire du rappel à Dieu de la Vénérable Marie-Louise de Jésus.

Vénérable Mère Marie-Louise de Jésus

La Vénérable Mère Marie-Louise de Jésus
(image de dévotion diffusée à Naples)

       Maria Carmela Ascione naquit le 28 février 1799, et fut baptisée le jour même, dans l’ancienne commune de Barra, qui, depuis longtemps, est devenue l’un des quartiers de Naples. C’était le temps où les troupes révolutionnaires françaises du général Championnet avaient contraint Sa Majesté le Roi Ferdinand IV à s’enfuir en Sicile et avaient créé une éphémère « république parthénopéenne » (fin janvier à juin 1799).

   Maria Carmela était l’aînée des dix enfants du docteur Giuseppe Ascione et de Fortunata Carrese ; elle reçut une éducation plutôt sommaire au sein même de sa famille (il y avait très peu d’écoles élémentaires pour les filles), famille au demeurant fort pieuse qui était liée au Tiers Ordre de la Pénitence de Saint Dominique. 

   Dès son enfance, on a noté chez elle un goût prononcé pour la prière, une dévotion marquée pour la Vierge des Douleurs, et un zèle ardent pour l’étude de la doctrine chrétienne ; elle était également embrasée du désir d’entraîner d’autres enfants dans des exercices de dévotion et l’approfondissement du catéchisme. On y a vu les premiers indices et caractéristiques de sa vocation religieuse.

   A l’âge de 17 ans (1816), malgré l’opposition paternelle, elle entra chez les Bénédictines de Donnaromita (Naples) ; mais au bout de six mois, elle ne put rester dans la vie claustrale en raison du déclanchement d’une part d’une maladie du foie et d’autre part d’un état de déréliction qui fit penser à ses supérieurs que là n’était pas sa voie.
Maria Carmela retourna donc dans sa famille et pendant deux années elle vécut une intense communion physique et spirituelle aux souffrances de la Croix.

   A l’âge de 20 ans (1819) elle entra comme oblate chez les Sœurs de la Retraite de la Vierge des Douleurs, d’Olivella (quartier de Naples), où après sept mois de noviciat et de mise à l’épreuve on lui donna le voile. Elle prit alors le nom de Sœur Marie-Louise de Jésus.
Mais presque aussitôt après, elle fut prise de fortes fièvres et, en huit jours, fut à l’article de la mort : on la renvoya chez elle, arguant du fait que son père pourrait la soigner, mais elle fut alors quasi miraculeusement rétablie. On lui demanda cependant de rester chez ses parents, jusqu’à ce que, en 1824, on la rappelât à la Retraite, en lui demandant de la diriger comme supérieure ; ce qu’elle accepta par obéissance. 
Pendant quatorze années, elle dirigea cette œuvre qu’elle fit prospérer matériellement et spirituellement.

   Sa vie mystique, qui avait été précoce, nous l’avons vu, s’était intensifiée, approfondie, et fut progressivement accompagnée de dons de soulagement ou de guérison des souffrances physiques et morales, qui firent affluer vers elle les personnes qui avaient besoin de consolation et de réconfort.

   Elle développa aussi, à partir de 1832, une intimité spirituelle tout-à-fait privilégiée avec Sainte Philomène, qui lui accorda de grandes faveurs et qui se servit fréquemment d’elle pour transmettre ses grâces aux fidèles qui les demandaient.

Sainte Philomène inspirant Mère Marie-Louise de Jésus

Sainte Philomène inspirant la Vénérable Mère Marie-Louise de Jésus

   A partir de 1830, elle avait commencé à ressentir l’appel à fonder un nouvel institut religieux, dont, à l’âge de 33 ans, elle avait écrit les Règles (1832). En 1835, enfin, elle rencontra un prêtre, Don Luigi Navarro, qui fut vraiment l’instrument choisi par Dieu pour la guider, la conseiller et la soutenir. Avec son aide, elle put mûrir ses projets.
Lors de l’épidémie de choléra qui ravagea Naples en 1836, elle fut atteinte et on crut qu’elle allait mourir ; mais encore une fois, elle revint à la santé.
A Naples, Mère Marie-Louise de Jésus devint une sorte de phare spirituel pour les âmes, les accueillant, les écoutant, les réconfortant, les éclairant, les encourageant, les soutenant dans leur progression spirituelle.

   Enfin, le 8 mai 1840, dans le quartier pauvre et très peuplé de Sainte-Lucie (toujours à Naples), après une série d’épreuves et de contrariétés dont elle avait triomphé, elle ouvrit la première maison du Pieux institut de la Très Sainte Marie des Douleurs et de Sainte Philomène.
L’une de ses sœurs qui avait été novice à la Retraite l’avait suivie et elle furent rejointes par trois aspirantes, auxquelles elle pourra donner le voile trois ans plus tard.
La mission première mission des religieuses était l’enseignement du catéchisme et l’éducation élémentaire des filles du quartier de Sainte-Lucie.

   Mère Marie-Louise se lia d’amitié avec une princesse russe, Zénaïde Volkonstky (1792-1862), poétesse et femme de lettres que Nicolas Gogol avait surnommée l’« impératrice des Muses et de la Beauté » : veuve, installée en Italie, convertie au catholicisme (cette conversion fit grand bruit à l’époque), elle avait reçue de grandes grâces spirituelles à travers l’amitié de Mère Marie-Louise, et, en retour, elle lui fut d’une grande aide par ses générosités.
C’est ainsi que le 11 mai 1851, une deuxième maison des Servantes de la très Sainte Marie des Douleurs et de Sainte Philomène fut ouverte dans un autre quartier populaire de Naples, à côté de laquelle, le 13 juillet 1856, fut bénite l’église de la Vierge Etoile du Matin, « Stella Mattutina ».
Un troisième couvent fut ouvert en 1852 à San Severo di Puglia (province de Foggia).

   Marie-Louise de Jésus avait environ 36 ans lorsque son directeur spirituel lui donna l’ordre – bien qu’elle eût une orthographe des plus approximatives et fantaisistes -, de rédiger un commentaire des livres bibliques : la première édition des premiers volumes fut réalisée en 1839 à Imola, avec le soutien du secrétaire de l’évêque, Monseigneur Giovanni Mastaï-Ferretti, celui qui deviendra quelques années plus tard le pape Pie IX.
Le bienheureux Pontife rencontra Mère Marie-Louise à cette occasion, et par la suite il témoigna à plusieurs reprises de l’estime en laquelle il la tenait.
Ce travail de commentaire biblique ne prit fin que lorsque la religieuse napolitaine illettrée approcha de la mort et ne fut plus en mesure d’écrire !
Elle fut aussi l’auteur d’opuscules de piété et de livres pour la méditation, qui eurent une large diffusion en Italie et dont certains furent traduits en français.

   En décembre 1874, une mystérieuse faiblesse s’empara de son organisme, l’empêchant de faire le moindre pas ; déjà affaiblie par des douleurs chroniques au foie et de terribles migraines, son état s’aggrava peu à peu, jusqu’à ce que, le 10 janvier 1875, elle rendît son âme à son Créateur.

   Pendant trois jours, son corps resta exposé aux hommages incessants des fidèles venus des quartiers populaires de Naples, qui voyaient en elle une authentique et sainte missionnaire de l’Evangile parmi le peuple et une consolatrice attentive à toutes les souffrances.
Son corps, d’abord enterré au cimetière de Santa Maria del Pianto, fut transféré le 22 avril 1947, dans l’église « Stella Mattutina » de sa congrégation dans le Borgo Sant’ Antonio Abate.
Un procès informatif diocésain en vue de sa béatification fut commencé dès 1890 : il a connu depuis lors plusieurs étapes, jusqu’à l’introduction officielle de sa cause en 1947, mais la béatification n’est pas encore en vue.

Autel des reliques de Sainte Philomène à Mugnano del Cardinale

2025-4. L’Epiphanie 2025 au Mesnil-Marie.

Mardi 7 janvier 2025,
2ème jour dans l’octave de l’Epiphanie ;
1er mardi du mois dédié à prier Saint Michel pour la France (cf. > ici) ;
Fête de la Nativité de NSJC pour tous les chrétiens qui suivent le calendrier julien.

Tolbiac conduisant l'étoile

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Conformément à la liturgie véritablement traditionnelle, c’est-à-dire exempte des abatardissements et édulcorations réformistes du XXème siècle, nous célébrons la très grande, très magnifique et très chère à nos cœurs fête de l’Epiphanie – fête majeure qui, en soi, est plus importante même que celle de Noël -, pendant huit jours : c’est l’octave de l’Epiphanie où chaque jour nous est donné de contempler extatiquement la sublimité de ce mystère unique accompli en trois événements pourtant distincts.

   Je ne résiste pas à vous montrer une photo que j’ai prise du gros Bréviaire romano-augustinien utilisé de manière habituelle par mon papa-moine (imprimé à Venise en 1717).

Epiphanie 2025 blogue bréviaire augustinien traditionnel

   Dimanche après-midi, après les premières vêpres de l’Epiphanie, j’ai aidé Frère Maximilien-Marie à disposer les personnages des trois Saints Rois Mages dans la Crèche, à la chapelle.

   Pendant les 12 jours qui courent de Noël à l’Epiphanie, notre Crèche (vénitienne elle aussi !) reste très humble et d’allure modeste, puisque elle est réduite à la seule Sainte Famille.

   L’avènement de l’Epiphanie produit une efflorescence de gloire qui la porte à sa plénitude, état dans lequel nous prierons désormais devant elle jusqu’au quarantième jour après la Nativité, à la Purification de Notre-Dame (2 février).

Epiphanie 2025 blogue 3

   Avec les aménagements et améliorations accomplis dans notre oratoire au printemps dernier, il nous a paru judicieux, cette année, d’installer la Crèche dans la petite « chapelle latérale » dédiée à Notre-Dame, juste sous la statue de Saint Joseph que votre générosité nous a permis d’acquérir l’été dernier (cf. > ici).

   La nouveauté de cette année, c’est que, grâce à la vente des cartes de vœux (et à une réduction conséquente consentie par notre fournisseur italien), nous avons pu ajouter un dromadaire aux personnages de la Crèche.

Epiphanie 2025 blogue 8

   Aux pieds de l’Enfant-Dieu, nous avons disposé le coffret contenant l’or, l’encens et la myrrhe bénits (cf. > ici).
Dans un coffret plus petit, à côté, se trouvent les craies bénites (ibid.) destinées à marquer les maisons afin d’attirer sur elles la protection des Saints Rois Gaspard, Melchior et Balthasar.

   L’ « image » de couleur verte que vous voyez placée dans le couvercle du coffret est une relique de contact qui nous a été offerte et envoyée depuis la cathédrale de Cologne : elle a touché aux crânes des trois Saints Rois qui se trouvent (avec le reste de leurs précieuses dépouilles) dans la splendide châsse qui vous a été présentée dans ce blogue (cf. > ici).

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   Bien sûr, en ce 6 janvier, nous avons procédé au marquage rituel de tous nos linteaux de portes avec la craie bénite :

Epiphanie 2025 blogue 6

   Et nous avons également fait brûler de l’encens bénit, pour que sa suave odeur éloigne de notre ermitage les pestilentielles influences des esprits des ténèbres.

   Puisse l’intercession des Saints Rois Mages nous protéger toujours de toutes les formes du mal : du diable et de ses suppôts ; des personnes malveillantes ; du clergé moderniste avec ses poisons doctrinaux et sa spiritualité frelatée ; des dangers conséquents aux épisodes cévenols et aux tempêtes… etc.

Epiphanie 2025 blogue 5

   Laissez-moi aussi vous montrer maintenant une « vue générale » de notre oratoire, où il fait si bon prier et méditer dans le silence.
Vous remarquerez en particulier le nouvel antépendium qui a été disposé sur le devant de l’autel, réalisé par les doigts habiles de l’une de nos amies à partir d’une dentelle mécanique chinée il y a quelques mois par Frère Maximilien-Marie : cet antépendium représente la Nativité avec d’un côté un berger et son troupeau, et de l’autre l’adoration des Mages.

Epiphanie 2025 blogue 1

antependium

   Enfin, nous n’omettons pas, en cette fête de l’Epiphanie, que l’on appelle encore « Jour des Rois » dans la tradition française, de prier spécialement pour notre Souverain légitime, Celui qui est de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX.

   Nos Rois ont toujours eu une vénération particulière pour le mystère de l’Epiphanie, voyant dans les Saints Rois Mages les modèles et les protecteurs des Rois chrétiens.
Cela tombe sous le sens.

Epiphanie 2025 blogue 7

   Bien ! Après tous mes bavardages félins, je vous renouvelle les vœux chat-leureux que je vous avais déjà adressés ici, et vais de ce pas me régaler du produit de ma chasse…

pattes de chat Tolbiac.

Epiphanie 2025 blogue 2

2025-3. Récapitulatif de nos publications relatives à Sainte Angèle de Foligno.

4 janvier,
Fête de Sainte Angèle de Foligno, veuve ;
Mémoire de l’octave des Saints Innocents ;
8ème jour de la neuvaine aux Saints Rois Mages (cf. > ici).

   Vous trouverez ci-dessous la liste de tous les textes publiés dans ce blogue relatifs à Sainte Angèle de Foligno ou extraits de ses œuvres, avec les liens pour y accéder :

Châsse de Sainte Angèle de Foligno - blogue

Châsse de Sainte Angèle de Foligno

A – Présentation de la vie de Sainte Angèle de Foligno :

- Présentation de la vie et de l’œuvre de Sainte Angèle par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI > ici
-

B – Textes tirés des œuvres de Sainte Angèle de Foligno :

- Les voies de la délivrance > ici
- « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée » > ici
- La Croix et la bénédiction > ici
- Enseignements de Sainte Angèle de Foligno sur l’oraison > ici
- Dernière lettre de Sainte Angèle de Foligno > ici

C – Prières :

- Prières en l’honneur de Sainte Angèle de Foligno > ici

fresque ancienne représentant Sainte Angèle de Foligno

2025-2. Les étrennes des chrétiens.

1er janvier,
Fête de la Circoncision de Notre-Seigneur en l’octave de Sa Nativité ;
Jour de l’an.

       Comme cela se fait de nos jours, le début de l’année civile était, dans l’Antiquité, l’occasion de réjouissances païennes et l’on s’offrait mutuellement des étrennes. Dans le sermon dont nous reproduisons ci-dessous le texte, notre Bienheureux Père Saint Augustin exhorte les fidèles à ne pas se réjouir à la manière des païens et à ne pas se fourvoyer en réjouissances frivoles qui ne sont pas cohérentes avec la foi qu’ils professent. Au sujet des étrennes, consistant à faire des présents à des personnes qui nous en offrent, il engage plutôt à la pratique de l’aumône envers les nécessiteux.

Murillo - Saint Augustin avec la Vierge et l'Enfant Jésus - Séville

Bartolomé Estéban Murillo (1617-1682) :
Saint Augustin avec la Vierge et l’Enfant Jésus qui blesse son cœur d’amour

[Musée des Beaux-arts de Séville]

Les étrennes des chrétiens

(sermon CXCVIII de notre Bienheureux Père Saint Augustin)

   1. Introduction du discours : Saint Augustin part d’une citation du psaume CV qui a été chanté pour exhorter les fidèles à ne pas se réjouit à la manière des païens au début de l’année nouvelle :

   En vous voyant réunis aujourd’hui comme pour un jour de fête et plus nombreux que de coutume, nous invitons votre charité à se rappeler ce qu’elle vient de chanter, à n’avoir pas le cœur muet quand la langue parle si haut, à porter avec ardeur jusqu’aux oreilles de Dieu ce que vous avez fait entendre extérieurement aux oreilles les uns des autres.
Voici en effet ce que vous venez de chanter : « Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous du milieu des gentils, afin que nous bénissions votre nom » (Ps. CV, 47). Or, vous serez séparés des gentils si vous ne prenez aucun plaisir à ce qu’ils font aujourd’hui, à leurs joies profanes et charnelles, au bruit de leurs chants si vains et si honteux, à leurs festins et à leurs danses ignobles, à la solennité et à la fête menteuse qu’ils célèbrent.

vignette augustinienne

   2. La séparation d’avec les gentils doit s’entendre, davantage que la séparation des corps, une séparation des mœurs. Or les gentils se livrent aujourd’hui à des divertissements indignes d’un chrétien, et se donnent réciproquement des étrennes : contrebalancez ces pratiques par l’aumône et les exercices de piété

   Oui, vous avez chanté, et l’écho de ce chant sacré est encore à vos oreilles : « Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous du milieu des gentils ».
Comment être rassemblés du milieu des gentils autrement qu’en se sauvant ?

   Rester mêlé au milieu d’eux, c’est ne pas se sauver ; mais se rassembler du milieu d’eux, c’est obtenir le salut que donne la foi, que donne l’espérance, que donne une charité sincère, en un mot le salut spirituel attaché aux promesses de Dieu.
Il ne suffit donc pas, pour être sauvé, de croire, d’espérer et d’aimer ; l’important est ce que l’on doit croire, espérer et aimer ; car nul ne vit ici-bas sans ces trois sentiments de foi, d’espérance et d’amour.
Mais pour être rassemblé du milieu des gentils, c’est-à-dire pour être séparé d’eux, il ne faut ni croire ce qu’ils croient, ni espérer ce qu’ils espèrent, ni aimer ce qu’ils aiment.

   Ainsi séparé d’esprit, ne crains pas d’être de corps parmi eux. Se peut-il une différence plus tranchée entre eux et toi que de croire de ton côté qu’il n’y a qu’un Dieu unique et véritable, quand ils croient, eux, que les démons sont des dieux ; que d’espérer, comme tu le fais, la vie éternelle avec le Christ, quand ils espèrent, eux, les frivolités du siècle ; que d’aimer avec toi le Créateur du monde, quand eux n’aiment que le monde ?

   Mais si on diffère d’eux par la foi, par l’espérance et par l’amour, on doit le prouver par sa vie, le montrer par ses actions. Si tu dois donner des étrennes, te livrer à des jeux de hasard et à l’ivresse comme un païen, as-tu une autre foi, une autre espérance, un amour autre que Lui, et comment oses-tu lever le front pour chanter : « Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous du milieu des gentils » ?

   Cette séparation consiste à mener une vie différente de celle des gentils, tout en demeurant extérieurement au milieu d’eux.
Combien doit être tranchée cette différence ? Reconnaissez-le, si toutefois vous voulez la faire passer dans votre vie. N’est-il pas vrai que le Fils de Dieu, Jésus-Christ Notre-Seigneur, après S’être fait homme pour l’amour de nous, a payé Lui-même notre rançon ? Il l’a payée de Son Sang, Il l’a payée pour nous racheter et nous rassembler du milieu des gentils.

   Or, en te mêlant à eux, tu refuses de marcher à la suite de ton Rédempteur, et tu t’y mêles par ta vie, par tes actions par les sentiments de ton cœur, par la communauté de foi, d’espérance et d’amour ; tu te montres, par là, ingrat envers ton Sauveur, sans égard pour ta rançon, pour le Sang de l’Agneau sans tache.    

   De grâce donc, pour suivre ton Rédempteur, Celui qui t’a racheté de Son Sang, évite de te mêler aux gentils par la ressemblance des mœurs et de la conduite. Eux donnent des étrennes : faites-vous, des aumônes. Ils se distraient par des chant lascifs : sachez vous distraire par les paroles de l’Ecriture. Ils courent au théâtre : courez à l’église. Ils s’enivrent : jeûnez ; et si vous ne pouvez jeûner aujourd’hui, mangez avec sobriété.
Vous conduire ainsi, ce sera avoir chanté dignement : « Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu, et rassemblez-nous du milieu des gentils ».

vignette augustinienne

3. L’exigence de la cohérence entre la foi et les mœurs.

   Mais beaucoup vont se préoccuper aujourd’hui d’un mot qu’ils ont entendu. Nous avons dit : Ne donnez point d’étrennes, donnez plutôt aux pauvres. Ce n’est pas assez de donner autant, donnez encore plus. Ne voulez-vous point donner davantage ? donnez au  moins autant.
— Mais, répliques-tu, lorsque je donne des étrennes, j’en reçois aussi.
— Et quand tu donnes aux pauvres, ne reçois-tu rien ?
Assurément tu ne voudrais ni croire ce que croient les gentils ni espérer ce qu’ils espèrent. Si néanmoins tu répètes que tu ne reçois rien en donnant aux pauvres, tu fais partie des gentils ; c’est sans résultat que tu as chanté : « Sauvez-nous, Seigneur notre Dieu et rassemblez-nous du milieu des gentils ». N’oublie pas cette recommandation : « Ce qui donne aux pauvres ne sera jamais dans le besoin » (Prov. XXVIII, 26). Tu ne te souviens donc pas de ce que dira le Seigneur à ceux qui auront
 assisté les indigents : « Venez, bénis de mon Père, recevez le royaume » ; ni des paroles qu’il adressera à ceux qui ne les auront pas assistés : « Jetez-les au feu éternel » (Matth. XXV 34, 41) ?

   S’il en est ici qui ne m’ont pas entendu avec plaisir, il en est sûrement qui sont satisfaits. C’est à ces vrais chrétiens que je m’adresse pour le moment. Si votre foi, si votre espérance, si votre amour différent des leurs, vivez autrement qu’eux et montrez par la différence de vos mœurs cette autre différence.
Ecoutez l’avertissement de l’Apôtre : « Ne traînez point le même joug que les infidèles. Quoi de commun entre la justice et l’iniquité ? ou quelle alliance entre la lumière et les ténèbres ? Quel commerce entre le fidèle et l’infidèle ? Quel rapport entre le temple de Dieu et les idoles ? » (2 Cor. VI, 14-15) Il dit encore ailleurs : « Ce qu’immolent les gentils, ils l’immolent aux démons et non à Dieu. Je ne veux pas, s’écrie-t-il, que vous ayez aucune société avec les démons » (1 Cor, X, 20).

   Les mœurs des gentils plaisent à leurs dieux. L’Apôtre donc en disant : « Je ne veux pas que vous fassiez société avec les démons », entend que les chrétiens se distingueront, par leur conduite et par leurs mœurs, des esclaves des démons. Ces démons aiment les chants frivoles, les spectacles bouffons, les hontes multipliées du théâtre, la folie du cirque, la cruauté de l’amphithéâtre, les combats animés de ceux qui luttent et disputent, souvent jusqu’à l’inimitié, en faveur d’hommes pestilentiels, en faveur d’un comédien, d’un historien, d’un pantomime, d’un cocher, d’un gladiateur. Ces actes sont comme de l’encens offert dans leurs cœurs aux démons, car ces esprits séducteurs prennent plaisir à faire des dupes ; ils se repaissent en quelque sorte des iniquités, des hontes et des infamies de leurs victimes.

   « Pour vous, comme dit l’Apôtre, ce n’est pas ainsi que vous connaissez le Christ, si toutefois vous L’avez écouté et si vous avez été formés à Son école (Eph. IV 20, 21). N’ayez donc point de commerce avec eux. Car, si autrefois vous étiez ténèbres, vous êtes maintenant lumière dans le Seigneur ; conduisez-vous comme des enfants de lumière » (Ibid. V 7-8), afin que nous aussi, qui vous annonçons la divine parole, nous puissions, avec vous et à cause de vous, nous réjouir à cette lumière éternelle.

Murillo - Saint Augustin avec la Vierge et l'Enfant Jésus - Séville détail

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