Archive pour la catégorie 'De liturgia'

2025-132. Nobles paroles et bons faits de Saint Louis, Roi de France.

25 août,
fête de Saint Louis IX, Roi de France et confesseur.

       Le texte qui suit est la lettre mensuelle de la Confrérie Royale adressée à ses membres et amis à l’occasion de la fête de Saint Louis, 25 août 2025.

Saint Louis chromolythographie

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Nobles paroles et bons faits de

Saint Louis, Roi de France :

I – Sa foi en Dieu :

  1. « Dieu est si bonne chose que meilleure ne peut être. »
  2. Conseil de dire au démon dans la tentation : « Va-t’en, tu ne me tenteras pas jusqu’à m’empêcher de croire fermement tous les articles de la foi, même si tu me faisais trancher les membres. »
  3. A un Sarrazin d’Egypte le menaçant de mort s’il n’apostasiait pas : « Mon corps vous pourrez bien occire, mais mon âme, vous ne l’aurez pas. »

II – Son espérance en Dieu :

  1. « Les voies de l’homme ne sont pas dans lui-même, mais dans celui qui dirige ses pas et dispose tout selon sa volonté. »
  2. « Dieu est le Père des miséricordes, le consolateur des affligés, et écoute les gémissements de ses serviteurs. »
  3. « Le Dieu qui m’envoie en Asie pour défendre son héritage défendra celui de mes enfants, et répandra ses bénédictions sur la France. » 

III – Sa charité envers Dieu :

  1. « Je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir. »
  2. « La mesure dont nous devons aimer (Notre-Seigneur), c’est de l’aimer sans mesure. »
  3. « Il n’est nulle lèpre si laide que d’être en état de péché mortel, parce que l’âme qui est en état de péché mortel est semblable au diable. »
  4. A propos des soldats morts à la Croisade : « Ils sont martyrs et en paradis. »
  5. Lors d’une invasion de Tartares en Europe : « Ou nous ferons rentrer ces Tartares dans leurs demeures (…), ou bien ils nous feront tous monter au ciel. »
  6. « Ces menaces que Dieu nous fait (par les tribulations) (…) sont à cause du grand amour qu’il a envers nous ; il nous éveille de notre torpeur, afin que nous voyions clair dans nos manquements et que nous ôtions de nous ce qui lui déplaît. »
  7. « Ni cette adversité ni toute autre, quelle qu’elle soit, ne pourra me séparer de l’amour du Christ. »
  8. « Jésus-Christ a subi beaucoup plus pour nous sur la Croix que nous ne subissons pour lui aujourd’hui. »
  9. « Chaque chrétien doit tenir à honneur quelque épreuve qu’il puisse souffrir pour l’honneur et l’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

St Louis en prière - mobilier national - Blogue du Mesnil-Marie

Saint Louis en prière (XVIIème siècle)
[réserves du mobilier national]

IV – Sa charité envers le prochain :

  1. « Je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres (…) ; et selon ton pouvoir soulage-les volontiers. »
  2. Selon Jean de Joinville, « il faisait tous les jours manger ses pauvres et après le repas leur faisait distribuer de l’argent. »
  3. « Il me semble mieux que vous fassiez vos aumônes au moins du superflu. »
  4. « Ce sont (les pauvres) qui attirent au Royaume la bénédiction de la paix. »
  5. Selon Jean de Joinville, « lorsque des gentilshommes étrangers venaient à sa table, il leur tenait bonne compagnie. »
  6. « Les serfs appartiennent à Jésus-Christ comme nous, et dans un royaume chrétien nous ne devons oublier qu’ils sont nos frères. »
  7. Aux Sarrazins : « Je suis venu de France jusqu’ici (…) pour gagner à Dieu vos âmes qui sont en péril. »

V – La prudence du chef :

  1. En union avec ses soldats : « Je suis résolu à subir les mêmes souffrances que les autres. »

VI – Sa justice envers le prochain :

  1. « C’est mauvaise chose de prendre le bien d’autrui. Car rendre est si dur qu’il écorche la gorge : (ce sont) les râteaux du diable qui toujours tire en arrière vers lui ceux qui veulent rendre le bien d’autrui. »
  2. « Si tu apprends que tu possèdes quelque chose à tort (…), rends-le tout de suite, toute grande que soit la chose. »

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VII – Religion envers Dieu : 

  1. « Le plus grand bien et le plus grand honneur que j’aie eu en ce monde, Notre-Seigneur me l’a fait au châtel de Poissy (où) j’ai reçu la grâce du saint baptême. »
  2. « Je te conseille de prendre l’habitude de te confesser souvent (…) ; et sois toujours de telle disposition que tes confesseurs et tes amis osent t’enseigner et te corriger avec hardiesse. »
  3. « Je t’enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Eglise, et quand tu seras à l’église garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. »
  4. A son sacre : « Beau sire Dieu, je lèverai mon âme vers vous, et je me fierai à vous. »
  5. « Nous devons savoir gré (à Dieu) et lui rendre grâces pour le péril dont il nous a délivrés. »
  6. « Celui qui a affaire devant un roi terrestre, recherche celui qui est proche du roi (…) et le prie de présenter son cas devant le roi (…). Les saints de paradis sont tout près de Notre-Seigneur et peuvent donc le prier plus sûrement, car il les entend toujours (…). Vous devez (…) les prier d’intercéder pour vous auprès de Notre-Seigneur. »
  7. Selon Jean de Joinville, « avant de se coucher il faisait venir tous ses enfants devant lui et leur rappelait les faits des bons rois et des bons empereurs, et puis il leur disait de prendre exemple sur de telles gens. »
  8. A sa mort il dit l’oraison des saint Jacques : « Dieu, soyez protecteur et garde de votre peuple. »
  9. A sa mort il dit l’oraison de saint Denys : « Sire Dieu, donnez-nous que nous puissions mépriser la prospérité de ce monde, si bien que nous ne redoutions nulle adversité. »
  10. Au soudan d’Egypte au sujet de la statue de la Vierge Mère sculptée par saint Jérémie : « Je ne veux autre chose seulement fors qu’il te plaise me donner cette image faite en mémoire de la benoîte Vierge Marie. Et je te promets de la porter et placer à tout jamais en une église pour être gardée et honorée continuellement » (laquelle fut la cathédrale de Notre-Dame du Puy).
  11. A son fils le futur Roi Philippe III : « Je te prie (…) que tu me fasses aider par messes et par autres oraisons. » (après mon trépas). 

Alexandre Cabanel - éducation de Saint Louis par Blanche de Castille - Paris Panthéon

Alexandre Cabanel (1823-1889) : éducation de Saint Louis par Blanche de Castille (1878)
[peinture murale de la basilique de Sainte Geneviève profanée en "Panthéon" - Paris]

VIII – Piété envers les parents :

  1. A la mort de sa mère : « Sire Dieu, je vous rends grâces et merci que par votre bonté vous m’avez prêté si longuement ma chère mère, et par corporelle mort l’avez prise et reçue par votre bon plaisir à votre part. Il est bien vérité, beau très doux Père de Jésus-Christ, que j’aimais ma mère par-dessus toutes créatures qui fussent en ce mortel siècle ; car elle l’avait bien mérité. »
  2. « Je t’enseigne que tu aimes et honores ta mère, et que tu retiennes volontiers et observes ses bons enseignements, et sois enclin à croire ses bons conseils. »
  3. La Reine Blanche de Castille lui dit la dernière fois qu’elle le vit : « Vous avez été le meilleur fils qu’une mère ait jamais eu. »
  4. « Obéissez humblement à votre mari et à votre père et à votre mère selon les commandements de Dieu. »
  5. A la mort de son fils Jean-Tristan devant Tunis : « Notre-Seigneur me l’a donné, et c’est lui aussi qui me l’a repris (…). Que le nom de Notre-Seigneur soit béni. »

IX – Respect envers les supérieurs :

  1. « Tu dois honorer et protéger (les personnes de sainte Eglise). »
  2. « Je t’enseigne que tu sois toujours dévoué à l’Eglise de Rome et à notre saint-père le Pape, et lui portes respect et honneur comme tu le dois à ton père spirituel » (quand bien même l’on ne pourrait obéir à certains de ses ordres).

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X -  Véracité :

  1. « Il y a des obligations qui sont sacrées pour moi, et qui doivent être sacrées pour vous : c’est le serment d’un chrétien et la parole d’un roi. »
  2. « Sachez que je veux que les dix mille livres soient payées entièrement (aux Sarrazins d’Egypte), car je leur ai fait une promesse et je veux qu’il ne leur manque rien. »
  3. Selon Jean de Joinville, Guillaume de Saint-Pathus, Yves de Saint-Denys et Primat, « il ne jurait Dieu, ni sa Mère ni ses saints. Et quand il voulait affirmer quelque chose de façon forte, il disait : « Vraiment, il fut ainsi ! » ou « Vraiment, il en sera ainsi ! » »
  4. « N’écoute pas volontiers médire d’autrui. »

XI – Urbanité sociale :

  1. « Prud’homme (c’est-à-dire homme preux et honnête) est une chose si grande et si bonne que rien qu’à prononcer le mot, il emplit la bouche. »
  2. « Recherche volontiers la compagnie des bonnes gens (…), et évite la compagnie des mauvais. » 

XII – Force de l’âme :

  1. Selon Jean de Joinville, « jamais il ne vit un homme en armes aussi beau ».
  2. A sa maladie : « Moi qui suis parmi les hommes les plus nobles et les plus estimés du monde, étant tout-puissant dans mon Royaume (…), je ne puis pourtant ni adoucir l’effet de cette maladie ni remettre, même pour une heure, l’heure de ma mort. »
  3. A sa mort : « Sire, délivrez-moi et rapprochez-moi de vous… J’entrerai dans votre maison, j’adorerai dans votre saint temple et je confesserai votre nom (Psaume CXXXVII,2) … Sire, j’entrerai dans votre maison et je vous adorerai, tout craintif, dans votre saint temple (Psaume V,8). »

Emile Signol - Saint Louis à cheval

Emile Signol (1804-1892) :  Saint Louis à cheval (1844)
[Versailles, musée historique : salle des Croisades]

XIII – La tempérance des passions :

  1. Selon Guillaume de Saint-Pathus, « lorsque le Roi fut avec Madame Marguerite, selon le conseil de l’Ange à Tobie, avant qu’il la touchât, il se mit en oraison trois nuits, et (le) lui enseigna aussi ».
  2. « J’aime mieux (dépenser de l’argent) en aumônes faites pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. »
  3. « On doit se vêtir et s’équiper de telle manière que les prud’hommes de ce siècle ne disent pas qu’on en fait trop, et que les jeunes gens de ce siècle ne disent pas que l’on en fait trop peu. »
  4. A sa fille Isabelle, Reine de Navarre : « Il me semble qu’il est bon que vous n’ayez pas trop grand surcroît de robes à la fois, ni de joyaux, selon l’état où vous êtes. »

XIV – Le devoir d’état royal :

  1. « Il ne doit y avoir qu’un Roi en France. »
  2. « Un Roi de France ne se rachète point pour de l’argent ; on donnera la ville de Damiette pour ma délivrance, et le million de besants d’or pour celle de mon armée. »
  3. Au Pape : « Soignez la France comme la pupille de votre œil parce que votre prospérité et celle de toute la chrétienté dépendent de sa tranquillité. »
  4. A l’Empereur qui avait fait prisonniers des évêques français : « Vous rompez notre amitié et notre conjonction de paix et de concorde (…). Sachez bien que le Royaume de France n’est pas encore si affaibli qu’il se laisse mener à vos éperons. »
  5. A son fils le futur Roi Philippe III : « Prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. »
  6. Selon Jean de Joinville, « ce fut l’homme du monde qui se donna le plus de peine pour la paix entre ses sujets. »
  7. A l’armée en Croisade : « Je n’abandonnerai jamais mon peuple, et je partagerai jusqu’à la fin le sort de celui-ci. »
  8. A sa mort : « Seigneur, j’ai combattu jusqu’ici, j’ai travaillé jusqu’à présent à votre service de toutes mes forces, j’ai servi tant que j’ai pu votre peuple et votre royaume, que vous m’avez confiés (…) : soyez, Seigneur, sanctificateur de leurs âmes et gardien de leurs corps. Je les remets à votre pitié… O Jérusalem, ô Jérusalem ! Beau sire Dieu, ayez pitié de ce peuple qui demeure ici et donnez-lui votre paix. Qu’il ne tombe pas en la main de ses ennemis et qu’il ne soit pas contraint de renier votre saint Nom ! Père, je remets mon âme entre vos mains. »

Louis IXème du nom, par la grâce de Dieu Roi de France
(25 avril 1214 – 25 août 1270).

 P.C.C. abbé Gabriel Equin +

Alexandre Cabanel - Glorification de Saint Louis - Musée Fabre Montpellier

Alexandre Cabanel (1823-1889) : glorification de Saint Louis (1853-1855)
[Musée Fabre - Montpellier]

2025-131. Leçons historiques du deuxième nocturne des matines de la fête de Saint Barthélémy au Bréviaire romain traditionnel.

24 août,
Fête de Saint Barthélémy, apôtre ;
Anniversaire de la mort de SMTC le Roi Henri V (24 août 1883) ;
Anniversaire de la mort de la philosophe Simone Weil (24 août 1943 – cf. > ici).

       Les leçons historiques du deuxième nocturne des matines de la fête de Saint Barthélémy dans le Bréviaire romain traditionnel n’abondent pas en détails biographiques sur cet apôtre avant le moment de la dispersion du collège apostolique. Succinctement, elles résument son apostolat en Grande Arménie et aux Indes, son martyre et la translation de ses reliques.

Saint Barthélémy - chapelle Sixtine Vatican - Jugement dernier Michel-Ange

Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni (1475-1564) dit Michel-Ange :
l’apôtre Saint Barthélémy
tenant sa propre peau écorchée, dans le visage de laquelle Michel-Ange a réalisé un autoportrait,
détail du Jugement dernier (1534-1541)
fresque de la Chapelle Sixtine, palais apostolique du Vatican.

Quatrième leçon :

   L’Apôtre Barthélémy était Galiléen. Il parcourut la partie des Indes située en deçà du Gange, contrée que le sort lui avait assignée, quand les Apôtres s’étaient partagé le monde pour y prêcher l’Evangile de Jésus-Christ. Il annonça à ces peuples l’avènement du Seigneur Jésus, en suivant l’Evangile de Saint Matthieu.
Après avoir obtenu de nombreuses conversions à la foi chrétienne dans ces contrées, et supporté beaucoup de travaux et d’épreuves, il se dirigea vers la grande Arménie.

Jacques Lagneau 1638 - martyre de Saint Barthélémy - Albi Musée Toulouse-Lautrec

Jacques Lagneau : martyre de Saint Barthélémy (ivoire – 1638)
[Albi, musée Toulouse-Lautrec]

Cinquième leçon :

   Là, il convertit à la foi chrétienne le roi Polymius, la reine son épouse, et douze villes entières. Ce succès suscita contre lui une grande jalousie de la part des prêtres de cette nation. Ils allèrent jusqu’à exciter la haine d’Astyage, frère du roi Polymius, au point que le prince ordonna d’écorcher vif Barthélémy et, après cette cruauté, de lui trancher la tête.
Ce fut dans ce supplice que l’Apôtre rendit son âme à Dieu.

Martyre de Saint Barthélémy 1638 Jacques Lagneau détail

Sixième leçon :

   Son corps, enseveli à Albanopoli, ville de la grande Arménie et lieu de son martyre, fut, dans la suite, transporté d’abord à Lipari, puis à Bénévent, et enfin à Rome, par, l’Empereur Othon III.
On le plaça dans une église consacrée sous son patronage, dans l’île du Tibre. Sa Fête se fait à Rome le huitième jour des calendes de septembre, et elle est célébrée pendant huit jours consécutifs dans cette basilique, par un grand concours de peuple.

Rome - basilique de Saint Barthélémy en l'Ile - maître-autel sarcophage de Saint Barthélémy

Rome, église de Saint-Barthélémy-en-l’île :
le maître-autel est une vasque antique de porphyre réutilisée pour y placer les reliques
de l’apôtre Saint Barthélémy lorsque l’empereur Othon III du Saint Empire,
à la fin du Xème siècle, 
les rapporta de Bénévent.

2025-130. Lundi 25 août 2025, au Mesnil-Marie : Fête de Saint Louis, fête patronale de Sa Majesté et de Monseigneur le Dauphin

16 août 2025,
Fête de Saint Roch, confesseur (cf. > ici) ;
Deuxième jour dans l’octave de l’Assomption.

Monogramme de louis XX - blogue

       Ce sera désormais une institution en notre Mesnil-Marie, chaque 25 août, fête de Saint Louis, fête patronale de Sa Majesté le Roi – qui ne manque jamais l’occasion de dire à quel point il admire son saint patron et ancêtre -, et fête patronale de Monseigneur le Dauphin, sera une journée de prières et de récollection, destinée de manière particulière à réunir tous les Légitimistes qui seront disponibles et pourront se déplacer : membres du Cercle légitimiste du Vivarais, membres de Cercles Légitimistes voisins, membres de mouvements légitimistes amis, participants au Camp chouan, personnes qui se posent loyalement des questions sur la royauté traditionnelle ou qui sont en quête de sens politique cohérent, et, bien sûr aussi très spécialement, les membres de la Confrérie Royale dont la fondation a justement été annoncée il y a dix ans, le 25 août 2015 (cf. > ici).

   A cette date, il y a encore des personnes qui sont en vacances, et ce peut-être un temps privilégié de retrouvailles et de récollection avant la « reprise » ou la « rentrée ».

   Nous faisons le choix de ne pas publier ici le programme de cette journée du 25 août, dont les détails ne seront communiqués qu’à ceux qui nous contacterons en privé (soit en nous contactant au moyen du formulaire des commentaires ci-dessous – ce ne sera pas publié – mais en ce cas il faut impérativement laisser un numéro de téléphone de manière à ce que nous vous puissions contacter ; soit en téléphonant directement à Frère Maximilien-Marie ou en lui adressant un sms ou encore un courriel sur son adresse électronique personnelle).

  La journée commencera à 10 h précises et s’achèvera vers 17 h. Puisque la divine Providence fait en sorte qu’un prêtre sera présent, il y aura une Sainte Messe chantée (et pour ceux qui le désirent la possibilité de se confesser).

   Nous vous saurions gré de nous signaler votre présence avant le samedi 23 août. Merci par avance !

Saint Louis pacificateur

2025-129. Message de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la fête de l’Assomption 2025.

15 août 2025,
Fête de l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie,
Principale fête patronale du Royaume de France.

Grandes armes de France

   Au début de la soirée de cette fête de l’Assomption de Notre-Dame, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, aîné des descendants de SMTC le Roi Louis XIII qui a consacré son auguste personne, sa couronne et son Royaume à la Très Sainte Vierge Marie sous le vocable de son Assomption, et de jure Roi Louis XX de France, a publié sur les réseaux sociaux le court message suivant :

       « En ce jour de la fête de l’Assomption de Sainte Marie au Ciel, je confie à la Très Sainte Vierge notre pays et tous les Français :
que par son intercession et sa prière, son divin Fils bénisse et protège la France qu’Il a tant aimée. »

Assomption des Frari - Le Titien Venise - blogue

Tiziano Vecelli, dit Le Titien (vers 1488 – 1576) :
Assomption dite « des Frari » (1515-1518)
[maître-autel de la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, Venise].
C’est l’illustration choisie par Sa Majesté le Roi cette année
pour illustrer sur les réseaux sociaux les vœux qu’il a publiés
à l’occasion de la fête de l’Assomption de Notre-Dame.

2025-125. Récapitulatif des publications de ce blogue relatives à Sainte Philomène.

10 août,
Fête de Saint Laurent, diacre et martyr ;
Anniversaire du martyre de Sainte Philomène (+ 10 août 304).

       Veuillez trouver ci-dessous la liste (et les liens pour y accéder) des publications de ce blogue concernant notre chère Sainte Philomène, céleste protectrice en second du Refuge Notre-Dame de Compassion.

nouvelle présentation châsse Sainte Philomène

Gisant de Sainte Philomène dans l’oratoire du Mesnil-Marie.

A – Prières en l’honneur de Sainte Philomène :

- Prières et litanies > ici
- Neuvaine à Sainte Philomène > ici
-

B – Sainte Philomène au Mesnil-Marie :

   Attention ! Les deux articles suivants ont une valeur « historique » pour notre Mesnil-Marie : ils expliquent comment Sainte Philomène s’est invitée dans la vie du Refuge Notre-Dame de Compassion et décrivent ce que nous pensions pouvoir réaliser à notre arrivée en Vivarais (2008) alors que nous travaillions aux travaux les plus urgents de la restauration…
Ces deux articles datent de 2010 : nous les conservons à titre de témoignage, mais, depuis, Sainte Philomène a su bouleverser nos projets originaux et nous montrer qu’elle désirait autre chose…

- Nos projets de Crypte Sainte Philomène au Mesnil-Marie – résumé de la vie de Sainte Philomène – brève histoire du gisant que nous possédons au Mesnil-Marie > ici
- Les travaux commencés pour la Crypte Sainte Philomène > ici

Pour l’heure, il y a toute une histoire à écrire, et il faudra bien que nous nous y mettions ! En attendant : patience…

C – La Vénérable Mère Marie-Louise de Jésus et le récit de la vie de Sainte Philomène qui lui fut révélé :

- Vie de la Vénérable Marie-Louise de Jésus > ici
- Récit de la vie de Sainte Philomène dicté par elle-même à Mère Marie-Louise de Jésus > ici

D – Objets autour desquels se concrétise la dévotion à Sainte Philomène :

- La statue miraculeuse de Sainte Philomène à Mugnano del Cardinale > ici
- Le cordon de Sainte Philomène > ici

E – Chapelles et lieux de culte en l’honneur de Sainte Philomène :

- La première chapelle érigée en France en l’honneur de Sainte Philomène par la Bienheureuse Pauline Jaricot sur les pentes de la colline de Fourvière > ici
-

portrait-sainte-philomene-xixe - Copie

Effigie de Sainte Philomène figurant sur la bannière de pèlerinage
exposée dans la chapelle du Mesnil-Marie.

2025-123. La Mère de Dieu nous a précédés…

9 août,
Fête de Saint Jean-Marie Vianney, confesseur (cf. ici) ;
Mémoire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, vierge et martyre, copatronne de l’Europe (cf. > ici, etici) ;
Mémoire de Saint Romain, martyr ;
Mémoire de la vigile de Saint Laurent ;
Anniversaire de l’Edit de Roussillon (9 août 1564 – cf. > ici) ;
Anniversaire du commencement du siège de Lyon par les troupes de la Convention (9 août 1793 – cf. ici) ;
Quatrième jour de la neuvaine pour la France en préparation de la fête de l’Assomption (cf. ici).

Vision d'Elie sur le Mont Carmel

Vision d’Elie sur le Mont Carmel

       Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, célèbre convertie (cf. > ici), après avoir erré dans les ténèbres en quête de la Vérité, et après avoir été mise à l’épreuve pendant huit années après avoir reçu le saint baptême, a pu entrer au Carmel de Cologne.
Le choix du Carmel n’est pas uniquement dû à l’importance de l’autobiographie de Sainte Thérèse d’Avila dans sa conversion, mais aussi en raison de l’antiquité de l’Ordre, remontant au prophète Saint Elie et à la dévotion mariale de l’Ordre, dévotion antérieure à la naissance de la Très Sainte Vierge Marie puisqu’il remonte à la vision d’Elie sur le Mont Carmel.
Le « féminisme » militant d’Edith Stein, israélite par le sang et athée revendiquée, après sa conversion s’est en quelque manière pleinement épanoui en une profonde compréhension de la place suréminente de la Bienheureuse Vierge dans le plan du salut : Sœur Thérèse-Bénédicte, dans cet extrait des entretiens spirituels qu’elle était appelée à donner en communauté, nous montre la Très Sainte Mère de Dieu comme le parfait modèle de la vie donnée à Dieu, le parfait modèle de la vie consacrée, le parfait modèle de la vie monastique.

       « De la Bienheureuse Vierge-Marie, seules quelques brèves paroles nous sont rapportées dans l’Evangile. Cependant ces quelques paroles sont aussi denses que des pépites d’or pur. En fondant dans le creuset ardent de la contemplation aimante, elles couleront en abondance, et revêtiront toute notre vie, du lumineux éclat de l’or.

   La première parole que nous entendons Marie prononcer dans son entretien avec l’Ange de l’Annonciation est la suivante : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais point d’homme ? ». C’est l’aveu tout simple de sa pureté virginale.
Dans le don sans partage, elle a consacré au Service de Dieu tout son cœur et toutes ses forces. C’est ainsi qu’elle a plu au Très-Haut, Il a accueilli son don d’elle-même et l’a récompensé en lui accordant une fécondité prodigieuse, en l’élevant à la maternité divine.
Elle a contemplé en profondeur le mystère de la virginité, dont son divin Fils dira plus tard : « celui qui peut comprendre, qu’il comprenne ».
Elle ne peut faire à ses amis privilégiés, de plus beau présent, que l’appel à suivre cette voie sur laquelle ils parviendront aussi, à une fécondité prodigieuse, à une joie au delà de tout entendement.

   L’obéissance a conduit la Fille du Roi de la Maison de David, dans la modeste maisonnette du pauvre charpentier de Nazareth et entraîna les deux êtres les plus saints du monde hors de l’enceinte protectrice de leur humble foyer, sur les grands-routes, jusque dans l’étable de Bethléem.
L’obéissance a déposé le Fils de Dieu dans la crèche, dans une pauvreté librement choisie, le Sauveur et Sa Mère ont parcouru les routes de Judée et de Galilée ont vécu de l’aumône des croyants.
Nu et dépouillé, le Seigneur a été suspendu à la Croix et a remis le soin de Sa Mère, à l’amour de Son disciple.
Voilà pourquoi Il demande la pauvreté à ceux qui veulent Le suivre. Le cœur doit être libre de l’attachement aux biens terrestres. Il ne doit pas s’en soucier, ni en être dépendant, ni les désirer.

   La Mère de Dieu nous a précédés sur ce chemin, et veut y être votre guide. Faites confiance dans un amour filial, à cette mère pleine d’amour.
Vous ne devez pas non plus vous effrayer de la sublime grandeur de ce que vous promettez, le Seigneur qui vous a appelée et qui vous prend aujourd’hui pour épouse, veut vous donner la grâce de persévérer fidèlement dans votre vocation, Il veut vous la donner des mains de Sa Mère Marie ».

in « Edith Stein, Source Cachée, Œuvres spirituelles »,
éditions du Cerf – 1998, pp. 250-256
conférence spirituelle à l’occasion de
 la première profession de Sœur Myriam de Sainte-Thérèse (16 juillet 1940).

Le Carmel Ordre marial par excellence

Carmélites aux pieds de la Très Sainte Vierge Marie

2025-122. Courte biographie de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix.

9 août,
Fête de Saint Jean-Marie Vianney, confesseur (cf. ici) ;
Mémoire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, vierge et martyre, copatronne de l’Europe (cf. ici) ;
Mémoire de Saint Romain, martyr ;
Mémoire de la vigile de Saint Laurent ;
Anniversaire de l’Edit de Roussillon (9 août 1564 – cf. > ici) ;
Anniversaire du commencement du siège de Lyon par les troupes de la Convention (9 août 1793 – cf. ici) ;
Quatrième jour de la neuvaine pour la France en préparation de la fête de l’Assomption (cf. ici).

Edith Stein infirmière en 1915

Edith Stein infirmière en 1915 (24 ans)

       Edith Stein, née à Breslau [aujourd'hui Wroclaw en Pologne, mais alors capitale de la Silésie prussienne], le 12 octobre 1891, était la dernière des onze enfants de Siegfried Stein (1844-1893) et Augusta Courant (1849-1936), juifs allemands. Elle n’a pas encore atteint l’âge de 3 ans, lorsque Edith est orpheline de père ; sa mère, femme très pieuse, va alors subvenir aux besoins de la famille et diriger l’entreprise familiale; c’est une femme rigoureuse et courageuse, qui s’efforce d’inculquer son judaïsme sévère à ses enfants. Mais à l’âge de 15 ans Edith cesse de prier et se déclare agnostique.

   Enfant précoce, au caractère entier, fier, volontaire, colérique parfois, elle abandonne un temps ses études, puis découvre la philosophie, termine ses études au lycée et entre à l’université : elle étudie de front plusieurs domaines (langues indo-européennes, allemand ancien, grec ancien, littérature, histoire, psychologie, politique…) et prend des engagements de type « féministe » (pour une stricte égalité sociale et politique des hommes et des femmes), en même temps qu’à visée humanitaire et éducative, en donnant des cours gratuits dans des milieux défavorisés.
A ce moment là, elle ne se déclare plus agnostique mais athée.

   Un condisciple lui fait découvrir la phénoménologie d’Edmund Husserl, et elle se rend à l’université de Göttingen pour approfondir les perspectives que cette découverte lui ouvre.
Le déclanchement de la première guerre mondiale l’incite aussi à prendre des cours d’infirmière. Ce sont des années difficiles, qui ne l’empêchent cependant pas de passer l’examen d’Etat qui lui ouvre la voie du doctorat.

   1917 : année des apparitions de Notre-Dame à Fatima, année de la fondation de la Milice de l’Immaculée par Saint Maximilien-Marie Kolbe, année de la révolution bolchevique dans l’empire des Tsars, année décisive dans l’évolution du conflit qui ensanglante l’Europe… et année charnière pour Edith qui est reçue au doctorat avec un summa cum laude et suit Husserl, dont elle est désormais l’assistante, à Fribourg-en-Brisgau.
Autour d’elle, il y a de plus en plus d’intellectuels issus du judaïsme qui se font baptiser, il y a de plus en plus de catholiques. Edith traverse une crise intellectuelle et spirituelle profonde, encore incapable de « se décider pour Dieu », alors qu’elle est de plus en plus considérée comme une philosophe brillante.
Un facteur décisif va être la lecture de la vie de Sainte Thérèse d’Avila, que cette âme tatonnant dans les ténèbres découvre un soir de l’été 1921.
Edith était seule dans la maison de campagne dun couple d’amis, absents ce soir là. Elle n’arrivait pas à dormir. Elle raconte :

   « J’ai pris par hasard un livre à la bibliothèque ; il s’intitulait “La vie de Sainte Thérèse racontée par elle-même”. J’ai commencé à le lire et je n’ai pas pu le lâcher avant de l’avoir terminé. En le refermant, je me suis dit : voilà la vérité ».

   Elle avait longtemps cherché la vérité et la trouve dans le mystère de la Croix.
Elle découvre surtout que la vérité n’est pas une idée, un concept, mais une personne : « la » Personne par excellence.
Elle est baptisée le 1er janvier 1922, reçoit la communion le lendemain, est confirmée le 2 février suivant.
Elle aspire à entrer aussitôt au Carmel, mais son conseiller spirituel lui demande un temps d’épreuve : pendant huit année elle va enseigner dans un lycée et une « école normale » catholiques, établis dans un couvent de dominicaines, à Spire (1923-1931). En 1932, elle fut nommée professeur à l’Institut pédagogique de Münster, en Westphalie, mais son enseignement est suspendu au bout d’environ un an en raison des lois raciales.
En 1933, elle réalise enfin son souhait le plus ardent et elle est reçue comme postulante au Carmel de Cologne : elle a 41 ans.
A sa prise d’habit, le 14 avril 1934, elle reçoit le nom de Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix.
Première profession (temporaire) le 21 avril 1935, elle prononce enfin ses vœux perpétuels le 21 avril 1938.
Mais à la fin de cette année 1938, ses supérieures, tant pour la protéger elle-même que pour protéger le monastère, l’envoie au Carmel d’Echt, aux Payx-Bas.
Pendant toute sa vie religieuse, ses supérieurs lui demandent de continuer à écrire : elle n’est plus vraiment philosophe au sens où elle l’entendait avant sa conversion, elle est devenue une métaphysicienne qui a beaucoup à transmettre sur l’expérience de Dieu, et une théologienne de la mystique.

   Le 2 août 1942, les Pays-Bas ayant été annexés par le Reich, alors que les évêques hollandais ont fait lire dans les églises une courageuse lettre de protestation condamnant l’antisémitisme et l’idéologie de la race, elle est arrêtée par la Gestapo, en même temps que quelque 1.200 israélites convertis au catholicisme.
Déportée au camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, elle y achève sa vie dans une chambre à gaz le 9 août. Elle n’a pas encore 51 ans.

   Le 1er mai 1987, elle est béatifiée comme vierge et martyre (car c’est bien « in odio fidei » qu’elle a été mise à mort), à Cologne, puis canonisée, à Rome, le 11 octobre 1998. Enfin, le 1er octobre 1999, avec Sainte Brigitte de Suède et Sainte Catherine de Sienne, elle est proclamée copatronne de l’Europe.

Sœur Thérèse-Bénédicte au moment de son départ de Cologne fin 1938

Sœur Thérèse-Bénédicte à la fin de l’année 1938
peu de temps avant son départ de Cologne pour les Pays-Bas
.

2025-119. Les Bienheureux Pierre et Jean Becchetti, prêtres de l’Ordre des Ermites de Saint Augustin.

7 août,
Au Mesnil-Marie, la fête des Bienheureux Pierre et Jean Becchetti, confesseurs de l’Ordre des Ermites de Saint Augustin ;
Mémoire de Saint Gaëtan de Thienne, confesseur ;
Mémoire de Saint Donat d’Arezzo, évêque et martyr ;
2ème jour de la neuvaine préparatoire à la fête de l’Assomption ;
6ème jour de la neuvaine préparatoire à la fête de Sainte Philomène ;
8ème jour du carême de la Mère de Dieu.

       Les deux Bienheureux de l’Ordre des Ermites de Saint Augustin que nous honorons aujourd’hui au Mesnil-Marie, sont mentionnés à la date du 2 juillet dans le Matyrologe romain de 2004, mais fêtés le 2 juin dans le calendrier réformé de l’Ordre ; ils ne figuraient pas dans le Martyrologe romain antérieur au second concile du Vatican, mais se trouvent à la date du 11 août dans le Martyrologe propre des Ermites de Saint Augustin édité sous Léon XIII (date à laquelle nous ne pouvons pas les célébrer au Mesnil-Marie en raison de la fête de Sainte Philomène).
A la vérité, on ne connaît que des éléments épars de leurs vies, si ce n’est qu’ils étaient cousins par le sang et qu’ils furent frères par la vie religieuse dans la même famille spirituelle, où l’un comme l’autre furent de doctes enseignants dans les sciences sacrées, ce que le Martyrologe propre de l’Ordre à la fin du XIXème siècle résume ainsi :

   « Les Bienheureux parents Pierre et Jean Becchetti, ayant embrassé la vie érémitique chez les Augustins, s’illustrèrent par la prédication de la Parole de Dieu et davantage encore par une pénitence très austère et une dévotion très fervente à la Passion de Notre-Seigneur… »

Bienheureux Pierre et Jean Becchetti - blogue

   On ne connaît pas leur date de naissance, qui dut avoir lieu, pour l’un et l’autre, dans la seconde moitié du XIVème siècle.
Jean (Giovanni) est mort vers 1420, tandis que Pierre (Pietro) est mort vers 1421.
Tous deux étaient natifs de Fabriano, ville de la Marche d’Ancône, et entrèrent chez les Ermites de Saint Augustin de leur ville natale.

   Pierre fut envoyé à Padoue pour y étudier les Saintes Ecritures et la théologie : on le trouve enseignant la théologie à l’Université augustinienne de Rimini en 1388, puis il fut nommé professeur à Venise où, selon le témoignage du Père Barthélémy de Venise, lui aussi Augustin, il fut remarqué tant pour la qualité de son enseignement que pour l’exemplarité de sa vie. En 1393, il partit en pèlerinage à Jérusalem, en raison de sa dévotion singulière à la Passion du Seigneur.
De retour à Fabriano, il construisit une chapelle semblable au Saint-Sépulcre de Jérusalem, près de l’église conventuelle des Augustins. Une lettre que le Prieur général de l’Ordre lui écrivit le 20 février 1421 est le dernier document permettant de dire qu’il était en vie à cette date.

   Jean, dont une tradition fait un lointain parent de Saint Thomas Becket (1118-1170), aurait été attiré à la vie augustinienne par son cousin Pierre, légèrement plus âgé que lui et entré avant lui chez les Ermites de Saint Augustin de Fabriano. Il fut envoyer étudier à Paris, puis à Oxford où il obtint le titre de maître en théologie en 1385.
A Oxford, il fut mêlé aux controverses suscitées par John Wyclif (vers 1320 – 1384), ce clerc obstiné et querelleur, qui enseigna à Oxford et dont les théories hérétiques font un précurseur de la prétendue réforme en Angleterre. Ces circonstances ne sont pas étrangères à la résolution énergique du Père Jean de s’adonner avec un grand esprit d’humilité à l’étude et à la défense de la doctrine catholique. Pour lui, l’étude devait être soutenue par la piété dans une profonde union spirituelle avec le Christ souffrant.
En 1391, on sait qu’il était régent des études au couvent de Pérouse. Certains pensent qu’il a accompagné son cousin dans son pèlerinage à Jérusalem.
La dernière mention de son existence se trouve dans une lettre qui lui fut adressée le 7 mai 1420 par le Prieur général de l’Ordre.

   D’abord enterrés dans le tombeau commun des frères, au couvent de Fabriano, leurs corps en furent bientôt retirés pour être déposés dans une arche dans l’église des Augustins, puis en 1565 ils furent transférés dans la petite église du Saint-Sépulcre, qu’ils avaient faite édifier dans le cloître du couvent.
A leur intercession, la ville de Fabriano fut préservée de la peste en 1591 (la même épidémie qui causa cette année-là la mort de Saint Louis de Gonzague à Rome). Par un décret du 28 août 1835, le pape Grégoire XVI confirma leur culte et leur attribua le titre de Bienheureux.

   Malheureusement, la communauté augustinienne de Fabriano ne survécut pas à la fureur des troupes napolénoniennes : du couvent aujourd’hui détruit et remplacé par un hôpital, il ne reste plus grand chose, dont une partie du cloître : celle où subsiste l’oratoire du Saint Sépulcre construit par les Bienheureux.
Cependant les tremblements de terre des XVIIIème, XIXème, XXème et XXIème siècles, ont grièvement endommagé cet oratoire du Saint-Sépulcre, fermé pendant des décennies, dans lequel on a toutefois retrouvé une remarquable statuaire des XIVème et XVème siècle, qui en a été extraite et restaurée pour être placée dans un musé.
On attend maintenant les travaux structurels et la restauration de l’oratoire lui-même pour qu’il puisse à nouveau être accessible à la dévotion des fidèles.

Saint Sépulcre de Fabriano image d'archive - blogue

L’une des rares photos permettant de voir une petite partie de l’oratoire
du Saint-Sépulcre construit par les Bienheureux Jean et Pierre Becchetti de Fabriano,

lorsque les historiens ont pu accéder au lieu fermé depuis longtemps et y ont trouvé entreposées
des sculptures des XIVème et XVème siècles dont on avait perdu le souvenir…

2025-118. Du calice de vermeil offert en 1664 par le Grand Roi à la Basilique du Saint-Sépulcre.

6 août,
Fête de la Transfiguration de Notre-Seigneur (cf. > ici & > ici) ;
Mémoire de Saint Xyste II, pape, et de ses compagnons, martyrs ;
Commencement de la neuvaine préparatoire à la fête de l’Assomption de Notre-Dame, patronne principale de la France (cf. > ici).

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre 1

       La gloire du Christ Sauveur, unique rédempteur du monde, qui resplendit en cette fête de Sa Transfiguration sur le Mont Thabor, qui est aussi le jour où l’on commence la neuvaine de prières pour la France préparatoire à sa fête patronale principale, celle de l’Assomption de Notre-Dame, en vertu du vœu de SMTC le Roi Louis XIII, nous porte à illustrer les caractéristiques spirituelles de ce jour par quelques photos du calice et de sa patène en vermeil (argent doré) offerts par le Grand Roi, Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XIV, à la Basilique du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

   Ce calice et cette patène sont l’œuvre du maître orfèvre parisien Nicolas Dolin (actif entre 1648 et 1684), ont été réalisés en 1661 – année où commença le règne personnel de Louis XIV – et furent offerts à la basilique hiérosolomytaine en 1664, selon l’inscrption même qui y figure : « Ludovicus decimus quartus 1664 ».
Ils sont très exceptionnellement revenus en France, pour une exposition présentée au château de Versaille du 20 avril au 18 juillet 2010, à l’occasion du tricentenaire de l’actuelle chapelle palatine.

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre 2

   Voici le dessous du calice, avec l’inscription attestant de l’identité du donateur et de l’année de sa réception à Jérusalem : 

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre dessous

   La fausse coupe porte, ciselés, les épisodes de la Flagellation, de la Crucifixion et de la Résurrection de Notre-Seigneur :

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre coupe

   Le pied, couvert de fleurs de lys, porte d’un côté la figure de Saint Louis, et de l’autre les armes de France & Navarre :

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre pied - Saint Louis

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre pied - armes France & Navarre

   Le nœud du calice, dont nous ne disposons pas de photographies suffisamment précises, porte les effigies du Christ Rédempteur, de Saint François d’Assise et de Saint Antoine de Padoue.

   La patène, enfin, est ornée d’une représentation de l’Assomption de la Vierge, qui évoque bien évidemment le vœu de Louis XIII :

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre patène

Calice et patène offerts par Louis  XIV à la basilique du Saint Sépulcre patène détail

   Rien n’est jamais trop beau pour la gloire du Très-Haut et pour rehausser la solennité de Son culte !
Il n’y a que les « fils spirituels » de Judas pour s’en offusquer ou feindre de s’en offusquer (cf. Jean XII 4-6), et pour prétexter d’une supposée « simplicité des origines » dans les cérémonies liturgiques et les églises afin de les dépouiller sur le modèle des temples des hérétiques de la pseudo réforme, mais cela, ce n’était point l’enseignement ni la pratique des saints, puisque Saint François d’Assise lui-même enseignait que « la pauvreté s’arrête au pied de l’autel » !

Tolbiac

Armes de France & Navarre

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