Archive pour la catégorie 'De liturgia'

2012-72. Inhumation ou incinération?

Mardi 30 octobre 2012.

A l’approche de la commémoraison solennelle des trépassés, le 2 novembre, et aussi parce que la tradition spirituelle a spécialement consacré le mois de novembre à la méditation des fins dernières, j’avais le désir – en corollaire de cette thématique – de publier sur ce blogue un texte rappelant les règles de l’Eglise Catholique à propos de la crémation des corps des défunts.

C’est alors que, fort opportunément, m’est arrivé le n°39 (novembre 2012) de « La Barrette de Saint-Pierre des Latins », bulletin mensuel destiné aux membres de la communauté Summorum Pontificum du diocèses de Nancy & Toul (cf. > www).
Comme à l’accoutumée, ce bulletin est d’une excellente teneur spirituelle, doctrinale, culturelle… et ne manque pas d’humour, aussi je ne peux que vous engager à le lire dans son intégralité en cliquant ici > www.
Justement, on peut y lire ce mois-ci un texte consacré à la crémation et contenant, à peu de choses près, ce que je me préparais moi-même à écrire : ce pourquoi, avec la très aimable autorisation de Monsieur l’abbé F. Husson - zélé pasteur des fidèles Summorum Pontificum du diocèse de Nancy & Toul, que je remercie très chat-leureusement - , je reproduis tout simplement ci-dessous ce qu’il a publié dans « La Barrette de Saint-Pierre des Latins ».

2012-72. Inhumation ou incinération? dans De liturgia patteschatsLully.           

le-guerchin-et-in-arcadia-ego-1618-22-copie-300x252 2 novembre dans Lectures & relectures

Le Guerchin : « Et in Arcadia ego ».

* * * * *

Inhumation ou incinération : Réflexions.

Commençons le propos par deux anecdotes significatives.

Une de mes connaissances me raconta avoir fait l’acquisition dans une brocante d’un vase en marbre de style incertain « Gréco-Napoléon III ». Il trouvait que l’objet serait décoratif et qu’il aurait sa place dans un certain endroit de sa maison.
Curieusement, le vase Gréco-Empire second (et non pas le second en pire!) était bouché. Toutefois, il nettoya le lourd objet d’art et le plaça à l’endroit voulu. Seulement, l’épouse de notre amateur d’antiquités voulait un vase à fleurs et non pas un objet encombrant de plus. Donc, mon bonhomme s’acharna à déboucher son acquisition. Il y parvint et découvrit que son vase contenait des cendres.
En réalité, il s’agissait d’une urne funéraire. Comment s’était-elle retrouvée dans une brocante, c’est un mystère et cette histoire bien réelle ne le dit pas.

Je vous conte ici une seconde anecdote authentique avant d’évoquer l’essentiel de mon propos.

Ce jour-là, dans sa propriété campagnarde, une de nos amies attendait avec impatience et émotion un colis postal en provenance d’Allemagne où elle avait vécu avant de s’installer en Lorraine.
Le facteur rural arriva dans la petite voiture jaune canari que l’on connaît. Il fit signer les papiers d’usage et remit le colis à notre amie qui ne put cacher son émotion. Prenant le paquet dans les bras, elle s’écria, les larmes aux yeux : « Maman! »… En effet, il s’agissait des cendres de sa mère qui s’était fait incinérer et qui lui parvenaient par colis postal.
L’urne funéraire fut conservée un temps au-dessus de la cheminée du salon. Finalement, notre amie décida de l’enterrer au fond de son jardin, où quelque temps plus tôt elle avait enterré son chien.

On peut se demander quel est le sort des urnes renfermant les cendres des défunts « crématisés » qui ne sont pas déposées dans les cimetières?
Le général Marcel Bigeard voulait que ses cendres soient dispersées sur Dien-Bîen-Phû. Malheureusement, son souhait n’a pas été respecté. L’urne funéraire a été confisquée et déposée au Panthéon. 
J’ai une amie qui a balancé à la mer les cendres de son mari à l’endroit où ils affectionnaient d’aller en vacances… Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout cela n’est pas sérieux.

urne-funeraire crémation

L’eglise a toujours refusé l’incinération des défunts, pratique impie, prônée jusqu’à présent par les seuls libre-penseurs et les francs-maçons.
Pourtant cette pratique est aujourd’hui adoptée par les baptisés. Elle est anti-naturelle et anti-catholique. Cette coutume barbare et impie se dresse contre la piété chrétienne et naturelle. L’Eglise a le respect de la dépouille mortelle, d’ailleurs exprimé dans le rite funéraire. Le corps est le temple du Saint-Esprit (1 Cor. III, 16). Le corps temple de Dieu, car sanctifié par les sacrements, doit être déposé en terre bénite, où il se consume naturellement en attendant la résurrection des morts. 
A la fin du XIXe siècle et avec les lois anti-religieuses, les loges maçonniques ont préconisé et se sont efforcées d’introduire l’usage de la crémation des corps des défunts. L’Eglise alors s’éleva avec force contre cette pratique qu’elle sanctionna des plus sévères condamnations. Cette discipline fut pourtant atténuée en 1963, lors du concile (*).

Voyons la signification des mots :

- La crémation désigne brûler les corps au lieu de les inhumer.
- L’inhumation (in et humus) est la déposition d’un cadavre humain en terre (dans le même sens on dit enterrement).
- Incinération est le terme employé pour la crémation des ordures ménagères.
- Cimetière : champ du repos (**) dans l’attente de la résurrection.

On enterre les morts, même ses ennemis. Il y a piété de la pratique chrétienne d’inhumer les corps pour les laisser à la décomposition naturelle dans l’attente de la résurrection. Dieu avait dit à Adam : « Tu retourneras à la terre d’où tu as été tiré » (Genèse III, 19).

La révolution, foncièrement anti-catholique, a voulu favoriser la crémation en 1796, mais le sujet est resté sans écho. C’est en 1886 que la chambre des députés adopta le projet de loi sur la liberté d’être incinéré. Un four crématoire fut alors établi au cimetière du Père Lachaise à Paris. La loi fut rendue  exécutoire le 27 avril 1889.

Durant des années, on a évoqué avec horreur les fours crématoires des camps Nazis et aujourd’hui, on accepte ce mode d’effacement des corps.

Il y a actuellement une volonté d’empêcher d’aller se recueillir sur les tombes. Le but est de faire disparaître toutes traces de Christianisme. La crémation-incinération est désacralisante. Elle est l’oeuvre mise en place par la subversion anti-chrétienne organisée. Elle porte également atteinte au culte des reliques en vue de les faire disparaître.

Que les âmes des fidèles trépassés reposent en paix…
Et nous, va-t-on nous fiche la paix avec l’incinération qui devrait seulement être réservée aux ordures ménagères! 

Jean-Marie Cuny.

(*) L’une des principales raisons invoquées pour cet assouplissement de la discipline est le fait qu’il est impossible, voire interdit, dans certains pays d’Extrême-Orient d’ensevelir les défunts.

(**) Du grec « Koimitirion », lieu où l’on dort.

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Cheminées du four crématoire au cimetière du Père Lachaise – Paris.

* * * * *

Le droit actuel de l’Eglise :

Voici ce que dit aujourd’hui le Droit Canon à propos de l’incinération :

canon 1176 – §3 : L’Eglise recommande vivement que soit conservée la pieuse coutume d’ensevelir les corps des défunts ; cependant elle n’interdit pas l’incinération, à moins que celle-ci n’ait été choisie pour des raisons contraires à la foi chrétienne.

canon 1184 – §1 : Doivent être privés des funérailles ecclésiastiques, à moins qu’ils n’aient donné quelque signe de pénitence avant leur mort : 1) (…) 2) les personnes qui auraient choisi l’incinération de leur propre corps pour des raisons contraires à la foi chrétienne.

Il est à noter que les évêques italiens ont interdit la sépulture ecclésiastique dans le cas de défunts demandant l’incinération et ensuite la dispersion de leurs cendres (le général Bigeard n’aurait pas pu avoir une cérémonie religieuse en Italie pour ses obsèques, suite à son désir de dispersion des cendres). De même, il y a interdiction si les héritiers veulent « conserver » l’urne. Les obsèques religieuses ne sont donc permises en Italie que si les cendres sont placées dans un colombarium dans un cimetière.

D’autres part, selon les directives romaines, les obsèques religieuses ne peuvent se faire en présence de l’urne, elles doivent se faire avant l’incinération. Et la cérémonie religieuse ne peut avoir lieu sur le lieu de l’incinération.

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Enluminure du XIVe siècle représentant une inhumation.

Sujets connexes abordés dans ce blogue :
- De la commémoraison des trépassés > www.
- Prière à la Vierge de Compassion en faveur des âmes du Purgatoire > www.
- A Rome, le Musée du Purgatoire > www.
- Catholicisme et franc-maçonnerie > www.

Publié dans:De liturgia, Lectures & relectures |on 30 octobre, 2012 |1 Commentaire »

2012-70. In hoc signo vinces !

28 octobre,
Fête des Saints Apôtres Simon & Jude (cf. > ici) ;
Anniversaire de la victoire de Constantin au Pont Milvius (cf. > ici).

2012-70. In hoc signo vinces ! dans Chronique de Lully labarum-4

ἐν τούτῳ νίκα

         Les heureuses dispositions du calendrier font que, chaque année, le dernier dimanche d’octobre, jour établi pour la fête du Christ Roi (cf. > ici) se trouve de ce fait très proche (il arrive même parfois que ces deux dates coïncident) de l’anniversaire de la victoire de Constantin sur Maxence au Pont Milvius, le 28 octobre de l’an 312.

   Flavius Valerius Aurelius Constantinus, que nous appelons communément Constantin, est le fils de Constance, surnommé Chlore (c’est-à-dire « au teint pâle »), et d’Hélène, future sainte.
Né en 272, il a été proclamé trente-quatrième empereur de Rome, à York, par les troupes de son père à la mort de ce dernier, le 25 juillet 306.

   L’empire est alors dans une période de troubles en raison des divisions et querelles sans fin engendrées par le délitement de la tétrarchie.
Constantin reconquiert la péninsule italienne contre son rival Maxence : l’engagement décisif a lieu sur la via Flaminia, à une dizaine de kilomètre au nord-est de Rome, au lieu dit des Saxa Rubra (les roches rouges) en avant d’un pont de pierre qui enjambe le Tibre, le Pont Milvius.

L’armée de Maxence est défaite, et Maxence lui-même meurt noyé dans le Tibre.

   Constantin, fils d’une chrétienne, inclinait déjà vers le monothéisme depuis plusieurs mois. Il assurera avoir eu une vision, en plein midi, suivie d’un songe nocturne : la vision lui montrait une croix lumineuse au dessus du soleil avec l’inscription « ἐν τούτῳ νίκα – in hoc signo vinces » (par ce signe tu vaincras) et le songe lui enjoignait de mettre le signe divin sur les boucliers de ses soldats et sur les enseignes de son armée. 
Lactance, apologiste chrétien et rhéteur, écrit : « Il fit marquer la lettre X traversée d’un trait recourbé à son sommet, c’est à dire le monogramme du Christ ». C’est la superposition des deux lettres grecques X (chi) et P (rhô) : les deux premières lettres du mot Christos, écrit en grec.

chi-rho 28 octobre 312 dans Commentaires d'actualité & humeurs

       Si les historiens modernes, lobotomisés par le rationalisme et l’esprit des prétendues lumières, remettent en doute la vision et le songe de Constantin, ils le font en opposition avec une tradition unanime et continue de l’Orient comme de l’Occident.
L’apposition du Xhi-Rho sur les insignes impériaux est de toute façon absolument certaine et la victoire sur Maxence ne peut être mise en doute, pas plus qu’on ne peut remettre en question la conséquence directe de cette victoire : la pleine liberté de culte donnée aux chrétiens qui avaient jusque là été les cibles des persécutions du pouvoir impérial.
Quelques mois plus tard, en effet, sera promulgué l’Edit de Milan (avril-juin 313), qui permettra à l’Eglise de sortir des catacombes et qui sonnera le glas du paganisme à l’agonie.

   Oui, ce 28 octobre 312 est l’une des grandes dates de notre histoire, l’une de ces dates qui a changé le cours de l’histoire.
En 2012 et 2013, le dix-septième centenaire de la victoire du Pont Milvius et de l’Edit de Milan eût dû être marqué par des réjouissances publiques et solennelles, des Etats eux-mêmes, et à combien plus forte raison dans la Sainte Eglise !
Mais nous ne sommes plus dans des Etats chrétiens, et à l’intérieur de l’Eglise romaine elle-même voilà déjà plusieurs décennies que des voix influentes – lorsqu’elles ne sont pas carrément encouragées par les hiérarques soucieux de plaire au monde et à ses modes antichrétiennes – appellent à se démarquer de l’héritage constantinien, alors que nous eussions été en droit d’espérer que l’année 2013 - comme cela avait été le cas en 1913 – vît la promulgation conjointe, par les Eglises de Rome et de Constantinople, d’un jubilé constantinien.

constantin-dans-la-bataille-du-pont-milvius-raphael Annum sacrum dans De liturgia

Raphaël : Constantin dans la bataille du Pont Milvius
(détail de la grande fresque représentant la bataille dans les « Stanze Vaticane »)

   Vous trouverez, ci-après (> ici) le texte même d’Eusèbe de Césarée relatant ces évènements, dont Eusèbe affirme qu’il tient le récit de la bouche même de Constantin.
J’ai choisi de le publier intégralement parce que justement la plupart des historiens l’évoquent sans même le citer, du fait qu’ils ne lui accordent que peu de crédibilité, pour des raisons essentiellement idéologiques.

   Pour l’heure, rapprochant cet anniversaire avec la célébration proche de la fête du Christ Roi, je ne peux omettre de citer le Pape Léon XIII qui écrivait en 1899, dans l’encyclique « Annum sacrum », par laquelle il prescrivit pour toute l’Eglise la récitation de l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Cœur, dont le texte doit désormais être repris en cette fête du Christ Roi (cf. > ici) :

   « A l’époque où l’Eglise, toute proche encore de ses origines, était accablée sous le joug des Césars, un jeune empereur aperçut dans le ciel une croix qui annonçait et qui préparait une magnifique et prochaine victoire. Aujourd’hui, voici qu’un autre emblème béni et divin s’offre à nos yeux. C’est le Cœur très sacré de Jésus, sur lequel se dresse la Croix et qui brille d’un magnifique éclat au milieu des flammes. En lui nous devons placer toutes nos espérances ; nous devons lui demander et attendre de lui le salut des hommes. »

   Aussi, malgré la tristesse des temps dans lesquels nous vivons, nos cœurs sont-ils soulevés par une joyeuse espérance en nous souvenant des paroles de Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même à Sainte Marguerite-Marie :

« Ne crains rien, Je règnerai malgré Mes ennemis et tous ceux qui voudront s’y opposer. [...] Il règnera ce divin Cœur, malgré ceux qui voudront s’y opposer. Satan demeurera confus avec tous ses adhérents » !

Lully.   

Nota bene : On pourra aussi, pour davantage de détails, lire ou relire la lettre adressée aux membres et amis de la Confrérie Royale le 25 octobre 2017, dont on trouvera le texte > ici             

nika Christ-Roi dans Lectures & relectures

2012-69. « Dieu vivra, Il régnera pleinement et éternellement… »

Dernier dimanche d’octobre.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Au dernier dimanche du mois d’octobre - selon le calendrier liturgique traditionnel – nous célébrons la fête du Christ Roi.
J’insiste toujours sur la date normale à laquelle cette célébration doit avoir lieu et sur le sens que revêt cette date : le dernier dimanche d’octobre faisant comme une sorte de préparation à la fête de tous les Saints.

   Frère Maximilien-Marie s’est déjà exprimé au sujet du déplacement de sens signifié et matérialisé par le déplacement de date de cette célébration dans le calendrier imposé par la réforme de 1969 : je ne vais pas réécrire ici ce qu’il a synthétisé dans le texte intitulé « De la Royauté du Christ à la gloire de ses élus », mais je vous engage à le relire (cf. > ici) parce que ce qu’il met en évidence me semble capital et explique bien des choses.
Je ne vais pas non plus répéter ce que Monsieur l’Abbé Vannier a magnifiquement exprimé dans le sermon qu’il avait prononcé l’année dernière et que j’ai publié > ici.

   Je vous encourage cependant à relire et surtout méditer avant dimanche l’acte de consécration du genre humain au Sacré-Coeur du Christ-Roi (cf. > ici) : il convient de s’en nourrir, d’en faire l’objet d’une prière personnelle fervente dès avant la fête, afin que  justement, dimanche prochain lorsqu’il sera publiquement et solennellement lu devant le Très Saint-Sacrement exposé, vos cœurs soient mieux et davantage unis aux paroles et à l’esprit de la Sainte Eglise.

   D’autre part, les Français – très spécialement – peuvent et doivent se souvenir avec une ferveur particulière de la très officielle donation du Royaume de France au Christ, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, accomplie par le Roi Charles VII à l’instigation de Sainte Jehanne d’Arc (cf. > ici).

2012-69.

   Dans la basilique nationale du Bois-Chenu, à Donremy, la mosaïque de l’abside de la chapelle sud du transept, reproduite ci-dessus, célèbre cette donation et porte pour légende : « Messire Dieu vray Roy de France de qui Charles a reçu commende », rappelant que le pouvoir des rois, des hommes d’état, de tous ceux qui exercent un rôle dans la cité terrestre ne leur appartient pas mais leur est délégué par Dieu au service de l’ordre voulu par le Créateur et, à la fin de toute chose, au service du salut éternel de ceux sur qui ils ont reçu autorité.

   Si Notre-Seigneur Jésus-Christ a enseigné à ses disciples à distinguer ce qui est de Dieu et ce qui est de César, afin de rendre à César en toute justice ce qui lui est dû, il n’a pour autant pas affranchi César de l’autorité de Dieu : comme tout un chacun, César doit en toute justice rendre à Dieu ce qui Lui est dû

   Malheureusement, nombre de chrétiens aujourd’hui, nombre d’ecclésiastiques et de pasteurs d’âmes n’osent plus affirmer la Royauté Sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ telle qu’elle a été  solennellement définie par Pie XI dans l’encyclique « Quas primas » (on peut relire cette encyclique > ici).
Le sel s’est affadi : la charité apostolique et le zèle pour le salut des âmes se sont refroidis par l’effet des hérésies modernistes.

   Dans nos sociétés occidentales – jadis chrétiennes – le laïcisme se fait plus agressif, le sectarisme maçonnique devient toujours plus arrogant, l’intégrisme antichrétien est de jour en jour plus virulent, l’indifférentisme gagne du terrain, la saine formation intellectuelle et philosophique est en faillite et fait le lit des théories les plus opposées au bon sens et à la nature, l’erreur et les fausses religions sont favorisées par les pouvoirs publics…

   Aussi, pour nourrir notre espérance surnaturelle et nous permettre en même temps de garder un sain recul par rapport à une actualité source de beaucoup d’inquiétudes, me semble-t-il judicieux de vous retranscrire ici un texte du grand cardinal Edouard Pie, évêque de Poitiers, vaillant défenseur des droits de Dieu et de Son Eglise, champion de la doctrine de la Royauté du Christ :

       « (…) A mesure que le monde approchera de son terme, les méchants et les séducteurs auront de plus en plus l’avantage : Mali autem et seductores proficient in pejus (2 Tim. III, 13 : « les hommes méchants et séducteurs s’enfonceront toujours plus dans le mal »). On ne trouvera quasi plus la foi sur la terre (Luc XVIII, 8), c’est-à-dire, elle aura presque complètement disparu de toutes les institutions terrestres. Les croyants eux-mêmes oseront à peine faire une profession publique et sociale de leurs croyances. La scission, la séparation, le divorce des sociétés avec Dieu, qui est donné par saint Paul comme un signe précurseur de la fin : nisi venerit discessio primum (2 Thess. II, 3 : « …avant que ne soit venue la séparation » – souvent traduit par « l’apostasie »), ira se consommant de jour en jour.
L’Eglise, société sans doute toujours visible, sera de plus en plus ramenée à des proportions simplement individuelles et domestiques. Elle qui disait à ses débuts : « Le lieu m’est étroit, faites-moi de l’espace où je puisse habiter : Angustus est mihi locus, fac spatium mihi ut habitem » (Is. XLIX, 20), elle se verra disputer le terrain pied à pied ; elle sera cernée, resserrée de toutes parts ; autant les siècles l’ont fait grande, autant on s’appliquera à la restreindre. Enfin il y aura pour l’Eglise de la terre comme une véritable défaite : « Il sera donné à la Bête de faire la guerre avec les saints et de les vaincre » (Apoc. XIII, 7). L’insolence du mal sera à son comble.

   Or, dans cette extrémité des choses, dans cet état désespéré, sur ce globe livré au triomphe du mal et qui sera bientôt envahi par la flamme (2 Petr. III, 10-11), que devront faire encore tous les vrais chrétiens, tous les bons, tous les saints, tous les hommes de foi et de courage ?
S’acharnant à une impossibilité plus palpable que jamais, ils diront avec un redoublement d’énergie, et par l’ardeur de leurs prières, et par l’activité de leurs oeuvres, et par l’intrépidité de leurs luttes : ô Dieu, ô notre Père qui êtes dans les cieux, que votre Nom soit sanctifié sur la terre comme au ciel, que votre Règne arrive sur la terre comme au ciel : sicut in caelo et in terra ! Sur la terre comme au ciel… !
Ils murmureront encore ces mots, et la terre se dérobera sous leurs pieds. Et comme autrefois, à la suite d’un épouvantable désastre, on vit le sénat de Rome et tous les ordres de l’Etat s’avancer à la rencontre du consul vaincu, et le féliciter de ce qu’il n’avait pas désespéré de la république ; ainsi le sénat des cieux, tous les chœurs des anges, tous les ordres des bienheureux viendront au-devant des généreux athlètes qui auront soutenu le combat jusqu’au bout, espérant contre l’espérance même : contra spem in spe (Rom. IV, 18).
Et alors, cet idéal impossible, que tous les élus de tous les siècles avaient obstinément poursuivi, deviendra enfin une réalité. Dans ce second et dernière avènement, le Fils remettra le royaume de ce monde à Dieu Son Père ; la puissance du mal aura été évacuée à jamais au fond des abîmes (1 Cor. XV, 24) ; tout ce qui n’aura pas voulu s’assimiler, s’incorporer à Dieu par Jésus-Christ, par la foi, par l’amour, par l’observation de la loi, sera relégué dans le cloaque des immondices éternelles. Et Dieu vivra, et il régnera pleinement et éternellement, non seulement dans l’unité de Sa Nature et la société des Trois Personnes divines, mais dans la plénitude du corps mystique de Son Fils Incarné, et dans la communion de Ses saints (Eph. IV, 12) ». (*)

A vous tous, chers Amis, bonne, fervente et sainte fête du Christ-Roi !

Lully.

 cardinal Pie dans Commentaires d'actualité & humeurs

(*) Conclusion du discours prononcé le 8 novembre 1859 dans l’église cathédrale de Nantes à l’occasion de la réception des reliques de Saint Emilien – in « Oeuvres de Monseigneur l’Evêque de Poitiers », tome III, pp. 526-528. 

2012-66. « Je veux que tu me serves d’instrument pour attirer des coeurs à Mon Amour ».

17 octobre,
Fête de Sainte Marguerite-Marie.

   Dès les commencements de ce modeste blogue, j’avais eu l’occasion d’évoquer la figure de Sainte Marguerite-Marie et de dire quelques mots sur l’importance qu’a pour nous cette très grande mystique ainsi que le Message dont elle dut se faire l’ambassadrice pour toute la Sainte Eglise (cf. > ici).

   Dans l’une de ces petites B.D. sans prétention qu’avait jadis réalisée Frère Maximilien-Marie, il avait résumé ce Message en quelques dessins et phrases brèves.
Je la publie aujourd’hui parce que – en sus d’être au jour de la fête de Sainte Marguerite-Marie - elle me paraît, en outre, particulièrement adaptée aux nécessités de l’Eglise et du monde qui ont tant besoin de découvrir toujours plus profondément l’unique Rédempteur : Notre-Seigneur Jésus-Christ, « qui a tant aimé les hommes, qu’Il n’a rien épargné jusqu’à S’épuiser et Se consumer pour leur témoigner Son amour … »

   Car il est urgent de faire mieux connaître et mieux aimer le divin Coeur de Jésus pour mieux répondre à Ses appels à l’Amour : ce n’est pas quelque chose de nouveau, c’est l’essence même de la Révélation transmise par la Tradition qu’il est urgent d’annoncer à nouveau ; c’est un renouveau de ferveur missionnaire qu’il faut insuffler dans l’Eglise, c’est un renouveau de zèle pour le salut et la sanctification des âmes qu’il est nécessaire et urgent de ressusciter, parce que « la charité du monde s’est refroidie »

Lully.                       

2012-66.

je-veux-que-tu-me-serves-dinstrument-page-2 17 octobre dans Chronique de Lully

sacrec15 amour divin dans De liturgia

Voir aussi :
- Promesses du Sacré-Coeur en faveur de ceux qui pratiqueront cette dévotion > ici
- Salutations au Sacré-Coeur composées par Sainte Marguerite-Marie > ici

2012-58. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être.

 

Homélie prononcée par notre Saint-Père le Pape Benoît XVI
au cours de la Messe célébrée le 4 octobre 2012
sur le parvis de la basilique de Lorette.

Jeudi 4 octobre 2012,
Fête de Saint François d’Assise.

2012-58. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être. dans De liturgia Lorette-4-oct-2012-a-300x171

Lorette, 4 octobre 2012 : le parvis de la basilique pour la Messe du Souverain Pontife
(saisie d’écran de la TV Vaticane – cliquer sur l’image pour la voir en grand) 

Ce matin, notre Saint-Père le Pape Benoît XVI s’est rendu en pèlerinage à Lorette (Loreto), dans la Marche d’Ancône.
Après avoir été accueilli par les autorités religieuses et civiles sur le parvis de la basilique, le Souverain Pontife s’est recueilli dans la Sainte Maison de l’Incarnation du Verbe (cf. les explications que j’avais publiées ici en décembre 2007 > www), puis il a célébré la Sainte Messe devant une assistance recueillie.
Autant que j’ai pu en juger, le Pape à son arrivée montrait un visage marqué par la fatigue ; il semble avoir maigri. Pour entrer dans la Santa Casa, il s’appuyait sur une canne.
Après la Sainte Messe toutefois, il paraissait avoir davantage de forces et les traits de son visage donnaient l’impression d’être moins creusés.

Lorette-4-oct-2012-g 4 octobre 2012 dans De Maria numquam satis

Notre Saint-Père le Pape Benoît XVI se recueillant après la sainte communion
Lorette, le 4 octobre 2012
(saisie d’écran de la TV Vaticane) 

Au cours de la Sainte Messe, le Souverain Pontife a prononcé l’homélie suivante :

Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l’épiscopat,
Chers frères et sœurs !

Le 4 octobre 1962, le bienheureux Jean XXIII est venu en pèlerinage dans ce sanctuaire pour confier à la Vierge Marie le concile oecuménique Vatican II, qui devait être inauguré une semaine plus tard. Lui qui nourrissait une dévotion filiale et profonde à la Vierge s’est tourné vers elle avec ces mots : «Aujourd’hui encore une fois, et au nom de tout l’épiscopat, à Vous, très douce mère, que l’on salue du titre de « Auxilium Episcoporum », Nous demandons pour Nous, évêque de Rome et pour tous les évêques du monde entier de Nous obtenir la grâce d’entrer dans la salle conciliaire de la basilique Saint-Pierre comme sont entrés les Apôtres et premiers disciples de Jésus dans le Cénacle : avec un seul cœur, un seul battement d’amour envers le Christ et les âmes, un seul but de vivre et de se sacrifier pour le salut des individus et des peuples. Ainsi, que par votre intercession maternelle, dans les années et les siècles à venir, on puisse dire que la grâce de Dieu a préparé, accompagné et couronné le vingtième Concile Œcuménique, en donnant à tous les fils de la Sainte Église une nouvelle ferveur, un nouvel élan de générosité et de fermes résolutions» (AAS 54 (1962), 727).

À cinquante ans de distance, après avoir été appelé par la divine Providence à succéder au siège de Pierre à ce Pape inoubliable, je suis venu ici moi aussi en pèlerin pour confier à la Mère de Dieu deux importantes initiatives ecclésiales : l’Année de la Foi, qui s’ouvrira dans une semaine, le 11 octobre, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, et l’Assemblée ordinaire du Synode des Evêques que j’ai convoquée au mois d’octobre sur le thème «La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne».

Chers amis ! À vous tous j’adresse mon plus cordial salut. Je remercie l’archevêque de Lorette, Mgr Giovanni Tonnuci, pour ses chaleureuses paroles d’accueil. Je salue les autres évêques présents, les prêtres, les pères Capucins, qui ont la charge pastorale du sanctuaire, et les religieuses. J’adresse une pensée respectueuse au maire, M. Paolo Nicoletti, que je remercie pour ses paroles courtoises, au représentant du gouvernement et aux autorités civiles et militaires présentes. Ma reconnaissance va aussi à tous ceux qui ont offert généreusement leur collaboration pour la réalisation de mon pèlerinage ici.

Comme je le rappelais dans la Lettre Apostolique de promulgation de l’ Année de la Foi, «j’entends inviter les confrères Évêques du monde entier à s’unir au Successeur de Pierre, en ce temps de grâce spirituelle que le Seigneur nous offre, pour faire mémoire du don précieux de la foi.»  (Porta Fidei, 8 voir > www). Et justement ici à Lorette, nous avons l’opportunité de nous mettre à l’école de Marie, de celle qui a été proclamée bienheureuse parce qu’elle a cru (Luc. I, 45).Ce sanctuaire, construit autour de sa maison terrestre, abrite la mémoire du moment où l’Ange du Seigneur est venu à Marie avec la grande annonce de l’Incarnation, et où elle a donné sa réponse. Cette humble habitation est un témoignage concret et tangible du plus grand évènement de notre histoire : l’Incarnation, le Verbe qui se fait chair, et Marie, la servante du Seigneur est la voie privilégiée par laquelle Dieu est venu habiter parmi nous (cf. Joan. I, 14). Marie a offert sa propre chair, s’est mise tout entière à disposition de la volonté de Dieu, devenant un «lieu» de sa présence, «lieu» dans lequel demeure le Fils de Dieu. Ici, nous pouvons rappeler la parole du Psaume par laquelle, d’après la Lettre aux Hébreux, le Christ a commencé sa vie terrestre en disant au Père : «Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m’as formé un corps… Alors j’ai dit : Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté» (X, 5.7). Marie prononce des paroles similaires devant l’Ange qui lui révèle le plan de Dieu sur elle : «Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole» (Luc. I, 38). La volonté de Marie coïncide avec la volonté du Fils dans l’unique projet d’amour du Père, et en elle, s’unissent le ciel et la terre, le Dieu créateur et sa créature. Dieu devient homme, et Marie se fait «maison vivante» du Seigneur, temple où habite le Très-Haut. Ici à Lorette, il y a cinquante ans, le Bienheureux Jean XXIII invitait à contempler ce mystère, à «réfléchir sur ce lien entre le ciel et la terre, qui est l’objectif de l’Incarnation et de la Rédemption», et il continuait en affirmant que le Concile avait pour but d’étendre toujours plus les bienfaits de l’Incarnation et la Rédemption du Christ à toutes les formes de la vie sociale (cf. AAS54, (1962), 724). C’est une invitation qui résonne encore aujourd’hui avec une force particulière. Dans la crise actuelle, qui ne concerne pas seulement l’économie, mais plusieurs secteurs de la société. L’Incarnation du Fils de Dieu nous dit combien l’homme est important pour Dieu et Dieu pour l’homme. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être. Il faut revenir à Dieu pour que l’homme redevienne homme. Avec Dieu, même dans les moments difficiles, de crise, apparaît un horizon d’espérance : l’Incarnation nous dit que nous ne sommes jamais seuls, que Dieu entre dans notre humanité et nous accompagne.

Mais la demeure du Fils de Dieu dans la «maison vivante», dans le temple qu’est Marie nous amène à une autre réflexion : là où habite Dieu, nous devons reconnaître que nous sommes tous «à la maison» : là où habite le Christ, ses frères et sœurs ne sont plus des étrangers. Marie, qui est la mère du Christ et aussi notre mère, nous ouvre la porte de sa maison, nous aide à entrer dans la volonté de son Fils. C’est la foi, ainsi, qui nous donne une maison en ce monde, qui nous unit en une seule famille et qui nous rend tous frères et sœurs. En contemplant Marie, nous devons nous demander si nous aussi nous voulons être ouverts au Seigneur, si nous voulons offrir notre vie pour qu’elle soit une demeure pour Lui ; ou si nous avons peur que la présence du Seigneur puisse être une limite à notre liberté, et si nous voulons nous réserver une part de notre vie qui n’appartienne qu’à nous-mêmes. Mais c’est précisément Dieu qui libère notre liberté, la libère du repli sur elle-même, de la soif du pouvoir, de la possession, de la domination, et la rend capable de s’ouvrir à la dimension qui lui donne tout son sens : celle du don de soi, de l’amour, qui se fait service et partage.

La foi nous fait habiter, demeurer, mais nous fait aussi marcher sur le chemin de la vie. À ce propos aussi, la Sainte Maison de Lorette nous donne un enseignement important. Comme nous le savons, elle était située sur une route. La chose pourrait apparaître plutôt étrange : de notre point de vue en effet, la maison et la route semblent s’exclure. En réalité, justement sur cet aspect particulier, un message singulier est gardé dans cette maison. Elle n’est pas une maison privée, elle n’appartient pas à une personne ou à une famille, mais elle est au contraire une habitation ouverte à tous, qui est, pourrait-on dire, sur notre chemin à tous. Ainsi, nous trouvons ici à Lorette, une maison qui nous fait demeurer, habiter et qui en même temps nous fait cheminer, nous rappelle que nous sommes tous pèlerins, que nous devons toujours être en chemin vers une autre maison, vers la maison définitive, celle de la Cité éternelle, la demeure de Dieu avec l’humanité rachetée. (cf. Apoc.XXI, 3).

Il y a encore un point important du récit évangélique de l’Annonciation que je voudrais souligner, un aspect qui ne finit pas de nous étonner : Dieu demande le «oui» de l’homme, il a crée un interlocuteur libre, il demande que sa créature Lui réponde en toute liberté. Saint Bernard de Clairvaux, dans un de ses sermons les plus célèbres, «représente» l’attente de la part de Dieu et de l’humanité du «oui» de Marie, en se tournant vers elle avec une supplique : « L’ange attend ta réponse, parce qu’il est déjà temps pour lui de retourner vers Dieu qui l’a envoyéDonne ta réponse, ô Vierge, hâte-toi, ô Souveraine, donne cette réponse que la terre, que les enfers, que les cieux aussi attendent. Autant il a convoité ta beauté, autant il désire à cette heure le «oui» de ta réponse, ce oui par lequel il a résolu de sauver le monde. Lève-toi, cours, ouvre ! Lève-toi par la foi, cours par la ferveur, ouvre-lui par ton consentement » (In laudibus Virginis Matris, Hom. IV, 8). Dieu demande la libre adhésion de Marie pour devenir homme. Certes, le «oui» de Marie est le fruit de la grâce divine. Mais la grâce n’élimine pas la liberté, au contraire elle la crée et la soutient. La foi n’enlève rien à la créature humaine, mais ne permet pas la pleine et définitive réalisation.

Chers frères et sœurs, en ce pèlerinage, qui parcourt à nouveau celui du Bienheureux Jean XXIII – et qui a lieu de manière providentielle, le jour de la fête de Saint François d’Assise, véritable «évangile vivant» –, je voudrais confier à la très Sainte Mère de Dieu toutes les difficultés que vit notre monde à la recherche de la sérénité et de la paix, les problèmes de tant de familles qui regardent l’avenir avec préoccupation, les désirs des jeunes qui s’ouvrent à la vie, les souffrances de ceux qui attendent des gestes et des choix de solidarité et d’amour. Je voudrais confier aussi à la Mère de Dieu ce temps spécial de grâce pour l’Église, qui s’ouvre devant nous. Toi, Mère du «oui», qui a écouté Jésus, parle-nous de Lui, raconte-nous ton chemin pour le suivre sur la voie de la foi, aide-nous à l’annoncer pour que tout homme puisse l’accueillir et devenir demeure de Dieu.
Amen !

Sans-titre-300x170 année de la foi dans Lectures & relectures

Benoît XVI saluant les fidèles à l’issue de la Messe
Lorette 4 octobre 2012
(saisie d’écran de Vatican TV – cliquer sur la photo pour la voir en grand)

arms-Copie Benoît XVI dans Nos amis les Saints

Saint Michel, céleste protecteur de la France, intercédez pour elle !

   En 1912 (le 19 mai pour être précis), année du cinquième centenaire de la naissance de Sainte Jeanne d’Arc, tous les évêques de France s’unirent pour consacrer la France à Saint Michel.
La Sainte de la Légitimité dynastique fut formée à sa mission par les conseils du Prince des Anges et délivra Orléans au jour de l’une de ses fêtes, nous pouvons donc avec grand profit reprendre le texte de cette prière qui ne manque jamais d’actualité :

Saint Michel, céleste protecteur de la France, intercédez pour elle ! dans Chronique de Lully basilique_domremy_abside-1-252x300

Saint Michel : mosaïque de l’abside de la basilique nationale du Bois-Chenu à Donremy
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

   Ô glorieux saint Michel, permettez que nous vous apportions l’hommage de notre reconnaissance, de notre vénération, de notre amour.

   Commis par l’Éternel à la garde du droit, vous avez rejeté dans les abîmes Satan et ses suppôts, inclinant votre épée devant le Dieu-fait-Homme et la Vierge qui devait enfanter et devenir la Reine des Anges.

   Le peuple élu vous vit à sa tête lorsqu’il errait dans le désert, et vous fûtes, dans son exil, son espoir et sa force.
Sur le berceau de l’Église, héritière de la Synagogue, tendrement vous avez veillé. Votre devise devint sa devise et depuis deux mille ans, rien de grand ne s’est opéré dans son sein en dehors de votre intervention féconde.

   Baptisée la première des nations, dans le Sang du Christ, la France vous aima la première. Aussi vous êtes-vous ingénié à faire d’elle, à votre image et à votre exemple, le bon sergent de Dieu. Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallons de Donremy ; des siècles reculés au temps où languit notre vie, vous avez écrit les meilleures pages de notre histoire. Naguère encore dans l’éclat de la piété de votre XIIème centenaire, sur ce coin immaculé de terre française où la foi vous éleva votre temple, le plus merveilleux et le plus célèbre, qui donc n’a reconnu votre si douce intervention ?

   Ajoutez encore à vos bienfaits, ô bon et puissant Archange, prenez sous votre garde tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, nos personnes et nos biens, nos familles et nos paroisses, nos évêques et nos prêtres.

   Cette consécration solennelle, nous la voulons nationale, et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte séculaire qui lie la France au Prince des Anges.

   Nous vous saluons, nous vous bénissons, nous vous acclamons, mais de grâce, défendez-nous dans le combat !

   Les ténèbres du doute et de l’erreur nous envahissent de toutes parts : Archange de lumière, dissipez nos ténèbres ! Les volontés fléchissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les âmes justes et les peuples vaillants !

   Les cœurs s’attachent à la chair et au sang : ô Séraphin sublime, arrachez-nous à la fange et portez-nous à Dieu !

   Veillez tout spécialement sur nos foyers, où la foi et l’innocence subissent de si rudes assauts, et commandez à Satan d’y respecter la paix et la vertu.

   Ô saint Michel, gardez l’Église et son chef admirable ; sauvez notre patrie bien-aimée, protégez son clergé et ses fidèles, convertissez ses fils égarés.

   Que le Coeur Sacré de Jésus, que Marie Immaculée vous envoient vers nous, avec la bienheureuse Jeanne d’Arc ; et que le règne de Dieu s’établisse sur nous et sur le monde à jamais, pour qu’à jamais, ô grand Prévôt du Paradis, nous soyons associés à vos triomphes.

Ainsi soit-il !

* * * * * * *

jeanne_ecoutant_ses_voix-Copie-300x157 consécration de la France dans De liturgia

Sainte Jeanne d’Arc armée pour sa mission par Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine
Basilique du Bois-Chenu à Donremy
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

Autres prières en l’honneur de Saint Michel publiées sur ce blogue :
- Litanies de Saint Michel et prière dans tous nos besoins > ici
- Prières pour demander l’assistance de Saint Michel et
prière à Saint Michel composée par Saint Louis de Gonzague > ici

Louis-XI-300x142 prière pour la France dans Intentions de priere

2012-51. Notre-Dame pleurait sur les irrévérences des prêtres et leur impiété à célébrer les saints mystères.

Contribution féline
à la célébration du cinquantième anniversaire
du second concile du Vatican (1ère partie).

* * * * * * * 

Mercredi des Quatre-Temps d’automne, 19 septembre 2012.
Anniversaire de l’apparition de Notre-Dame de La Salette.

2012-51. Notre-Dame pleurait sur les irrévérences des prêtres et leur impiété à célébrer les saints mystères. dans Chronique de Lully DSC01000-2-Copie-Copie

Apparition de Notre-Dame de La Salette
Vitrail de la chapelle de l’hôpital Sainte-Marie – le Puy-en-Velay.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Cet anniversaire de l’apparition de la Très Sainte Mère de Dieu sur la montagne de La Salette revient chaque année nous inviter à relire et à méditer le grave message et les secrets qu’elle confia aux deux jeunes bergers (ces textes ont été publiés > ici).

   Les paroles de Notre-Dame sont en effet d’une profondeur incommensurables ; leur richesse et leur portée sont inépuisables ; leur vérité n’est pas à démontrer car, depuis 1846 – et spécialement dans la seconde moitié du XXe siècle -, les faits sont venus, irrécusables, confirmer les annonces prophétiques de notre Mère céleste…

   Je m’attache aujourd’hui au fait que la Très Sainte Vierge Marie a dénoncé les « irrévérences » des prêtres et « leur impiété à célébrer les saints mystères ».
Qui – en lisant ces quelques mots – ne pense spontanément à ce déchaînement effrayant de « fantaisies liturgiques », de désobéissance aux règles de célébration pourtant maintes fois rappelées par le Saint-Siège, et d’irrespect envers les rites les plus sacrés, dont une prétendue application du second concile du Vatican a été l’occasion?

Disons-le tout de go : que de monstruosités n’a-t-on pas commises et ne continue-t-on pas à commettre au nom « du concile » !
Car – malheureusement! – point n’est besoin de remonter fort loin dans le temps pour en récolter des témoignages ; nulle nécessité d’aller fouiller dans les archives documentaires des années 70 des diocèses ou des paroisses. 
Je possède une petite collection de photos récentes d’évêques et de prêtres qui ne portent pas les ornements prescrits pour la messe (ne revêtant par exemple qu’une espèce de chemise de nuit informe sur laquelle ils posent – de préférence de manière asymétrique – une espèce de longue écharpe, parfois multicolore), qui célèbrent avec un mazagran et une assiette en grès sur une table de salle de réunion, qui ne se conforment pas à l’ordonnancement strictement codifié des rites et se livrent à de pitoyables improvisations et innovations… etc.

   Tout au long de l’histoire de l’Eglise, les exemples des saints nous montrent au contraire un attachement quasi scrupuleux aux prescriptions liturgiques et une stricte volonté de s’y conformer.
Je me souviens en particulier d’avoir lu, dans les oeuvres de Sainte Thérèse d’Avila, un passage dans lequel elle écrivait qu’elle avait tant d’amour pour la sainte liturgie qu’elle préfèrerait se faire mettre en pièces plutôt que d’enfreindre la moindre des rubriques.

Ce profond et minutieux respect des règles liturgiques n’est rien d’autre qu’une conséquence absolument logique de l’amour que l’on porte à Dieu ; il découle d’une véritable compréhension de ce qu’est la sainte liturgie, qui n’est pas une oeuvre humaine, mais un  mystère divin confié à l’homme. L’homme n’en est pas le propriétaire, mais l’exécutant ; l’homme n’a aucun droit à la modifier ; s’il prétend le faire, il se rend coupable de vol, puisqu’il s’attribue un pouvoir et une propriété qui ne lui appartiennent pas.

   Alors que certains continuent à se prévaloir du second concile du Vatican pour justifier les pratiques liturgiques les plus déviantes et qu’ils prétendent, avec une assurance qui confine à la plus arrogante des outrecuidances, célébrer « la messe du concile », il ne me paraît pas inutile de citer ci-dessous quelques extraits de la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium (promulguée le 4 décembre 1963).
Bien sûr, on pourra me reprocher de ne faire que des citations tirées de leur paragraphe d’origine, mais il reste loisible à chacun de se reporter à la totalité du texte pour constater que les citations que je donne n’en dénaturent pas « l’esprit » !.
Pour ce qui me concerne il me semble que les mots employés ne nécessitent pas de grandes explications pour être compris : ils sont clairs… et ils mettent assez en évidence que l’abandon du latin et du chant grégorien (auquel ont été substituées des musiquettes cucul-la-praline apparentées aux rengaines à la mode), la vente des vases sacrés – remplacés par des poteries -, la liquidation des statues et des reliques, la démolition des anciens maîtres-autels et le démontage des magnifiques chaires sculptées, la mise sous le boisseau de la pratique de la pénitence, ainsi que tous les bidouillages par lesquels les équipes liturgiques « exercent leur créativité et expérimentent de nouvelles manières de dire leur foi », sont absolument contraires à ce que leur prescrit « LE concile » !

   Ainsi (et je me permets de mettre en caractères gras ou de souligner certains passages) :

- au paragraphe 22 :
« §1. Le droit de régler l’organisation de la liturgie revient uniquement à l’autorité de l’Eglise : celle-ci appartient au Siège Apostolique et, selon les règles du droit, à l’évêque. (…)
§3.  C’est pourquoi, absolument personne d’autre, fût-ce un prêtre, n’ajoutera, n’enlèvera, ou ne changera rien, de sa propre initiative, dans la liturgie. »

- au paragraphe 36 :
« §1. L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera maintenu dans les rites latins. »

- au paragraphe 54 :
« … On veillera  à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de l’ordinaire de la messe qui leur reviennent… »

- au paragraphe 101 :
« §1. Selon la tradition séculaire du rite latin dans l’office divin, les clercs doivent garder la langue latine ; toutefois, pouvoir est donné à l’Ordinaire de concéder l’emploi d’une traduction en langue du pays (…), pour des cas individuels, aux clercs chez qui l’emploi de la langue latine est un empêchement grave à acquitter l’office divin comme il faut. »

- au paragraphe 109 :
(à propos du carême) « … on inculquera aux esprits des fidèles, en même temps que les conséquences sociales du péché, cette nature propre de la pénitence, qui déteste le péché en tant qu’il est une offense à Dieu ; on ne passera pas sous silence le rôle de l’Eglise dans l’action pénitentielle, et on insistera sur la prière pour les pécheurs. »

- au paragraphe 110 :
« La pénitence du temps de carême ne doit pas être seulement intérieure et individuelle, mais aussi extérieure et sociale. La pratique de la pénitence (…) sera favorisée et (…) recommandée.
Cependant le jeûne pascal, le vendredi de la Passion et de la mort du Seigneur, sera sacré ; il devra être partout observé et, selon l’opportunité, être même étendu au samedi saint pour que l’on parvienne avec un cœur élevé et libéré aux joies de la résurrection du Seigneur. »

- au paragraphe 111 :
« Selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Eglise, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images… »

- au paragraphe 116 :
« L’Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques (…), doit occuper la première place.
Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique (…) »

- au paragraphe 125 :
« On maintiendra fermement la pratique de proposer dans les églises des images sacrées à la vénération des fidèles ; mais elles seront exposées en nombre restreint et dans une juste disposition, pour ne pas éveiller l’étonnement du peuple chrétien et ne pas favoriser une dévotion mal réglée. »

- au paragraphe 126 :
(…) « Les Ordinaires veilleront avec zèle à ce que le mobilier sacré ou les œuvres de prix, en tant qu’ornements de la maison de Dieu, ne soient pas aliénés ou détruits. »

   Aujourd’hui, en relisant les paroles de la Vierge en pleurs sur la sainte montagne de La Salette, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il y avait des larmes de Notre-Dame qui concernaient spécifiquement ce qu’on a voulu nous présenter comme « l’application du concile » et qui s’est en réalité concrétisé par un effrayant déferlement d’impiété, de profanations et de sacrilèges!
J’en suis convaincu : Notre-Dame, qui pleurait sur les irrévérences des prêtres et leur impiété à célébrer les saints mystères, ne le faisait pas uniquement en constatant les manques de respect qui existaient au milieu du XIXe siècle, mais aussi en voyant à l’avance les abominations des âges futurs, parmi lesquelles celles de la fausse réforme liturgique prétendument issue de ce concile ne sont pas les moindres!
De la même manière que « ce ne sont pas tous ceux qui disent : Seigneur! Seigneur! qui entreront dans le Royaume des Cieux » (Matth. VII, 21), ce ne sont pas ceux qui se réclament le plus bruyamment du concile vaticandeux qui lui sont le plus fidèles.

Lully.

misselromainavantvatican7copie célébration dans Commentaires d'actualité & humeurs

Lire l’éditorial de la lettre de Paix Liturgique n°353, du 17 septembre 2012 > ici.

2012-50. C’est au moins un tiers des catholiques pratiquants qui, en France, est encore volontairement ignoré (voire méprisé) par les autorités diocésaines.

Avec l’aimable autorisation de Paix Liturgique, que nous remercions chaleureusement, nous reproduisons ci-dessous l’éditorial de la lettre n°353 datée du 17 septembre 2012.

2012-50. C'est au moins un tiers des catholiques pratiquants qui, en France, est encore volontairement ignoré (voire méprisé) par les autorités diocésaines. dans Commentaires d'actualité & humeurs pape

Le motu proprio Summorum Pontifucum a déjà cinq ans :
(la lettre de Paix Liturgique n°353) 

Cela fait désormais cinq ans que le Pape a promulgué son Motu Proprio Summorum Pontificum. Cinq ans que s’est achevé le temps de la « parenthèse miséricordieuse » du Motu Proprio Ecclesia Dei de 1988 et des interrogations sans fin sur les intentions réelles du Saint-Père. Cinq ans que le Pape a parlé. Oui cinq ans qu’il a proclamé déjà que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite, alors qu’elle avait été, dans les faits, interdite ABSOLUMENT par la plupart des clercs français.

Et qu’est-il arrivé durant ces cinq années? De très bonnes choses assurément : une plus grande liberté pour les messes privées des prêtres, quelques messes paroissiales selon la forme extraordinaire, une plus grande liberté pour demander des messes de mariages ou de funérailles selon ce rite. Mais le texte a fonctionné aux 5 %, pour être optimiste, de ses virtualités, constamment freiné par une évidente opposition et une mauvaise volonté certaine.

En cinq ans, combien d’évêques français ont montré l’exemple en célébrant eux-mêmes régulièrement dans leurs cathédrales la forme extraordinaire du rite romain? Ou en laissant tout simplement leurs prêtres, tentés spontanément de célébrer selon la forme extraordinaire, ou sollicités selon le droit de le faire par un groupe de fidèles, d’agir librement? Combien de mises en place loyales, dans le cadre paroissial, de célébrations de la forme extraordinaire? Bilan éloquent.

On nous fait dans les diocèses le coup du « changement maintenant » de M. Hollande : depuis que le Saint-Père s’est exprimé clairement, l’on nous répète qu’il faut du temps et de la concertation avant d’agir, que l’on ne peut pas tout avoir « tout de suite ». Soit, mais combien de temps faudra-t-il? Vingt ans? Cinquante ans? La réforme liturgique de 1969, elle, devait obligatoirement être appliquée dans les trois mois suivant sa promulgation… Dans un tel contexte, les réticences de la FSSPX, qui n’arrive pas, comme elle le dit, à « faire confiance », s’explique un peu, non?

Et pourtant ce que l’on commence à appeler le peuple Summorum Pontificum existe bien : nous le rencontrons tous les jours ! Nous en rappelions l’histoire et l’importance dans notre lettre sur le diocèse des Versailles que nous surnommions « le diocèse des silencieux » (cf. lettre de Paix Liturgique n° 351, ici > www). Tout le monde sait que cette réalité ne se limite pas à l’Église de Versailles : c’est (au moins) l’Église de France toute entière qui est la terre des silencieux.

Ceux qui aspirent à voir célébrer dans leurs paroisses la messe selon la forme extraordinaire, nos 15 sondages l’attestent, représentent aujourd’hui entre 35 et 50 % des catholiques pratiquants français !

Eh bien, ce tiers au moins des catholiques pratiquants semble ne pas exister, ou en tout cas ne pas compter. Ce sont des « nostalgiques », des espèces de sous-catholiques (et pourtant, peut-être bientôt les seuls ou presque qui resteront dans les églises). Pastorale, pastorale, nous dit-on. Or, les instances officielles savent que cette sensibilité catholique est en France la plus féconde en vocations sacerdotales et religieuses. On croit rêver. En fait, on cauchemarde. Certes les temps changent doucement, et des journaux chrétiens commencent à s’intéresser à cette réalité ecclésiale (La VieTémoignage ChrétienLa Croix, à l’occasion de la messe du 3 novembre à Saint-Pierre de Rome) mais ce n’est pas suffisant.

Il reste que le tiers au moins des catholiques français sont passés par pertes et profits. Alors que moins de 55 % des français se disent catholiques (un chiffre qui descend très en dessous des 40 % pour les moins de 40 ans) et que la pratique religieuse est désormais en dessous de 4 %, on pourrait au minimum considérer comme simplement existants des catholiques qui « produisent » plus de 15 % des vocations sacerdotales et des ordinations.

Certains bons apôtres prétendent que les divers organismes qui tentent de prêtre une voix aux demandeurs, au premier rang desquels Paix liturgique, n’emploieraient pas « les bons moyens », ce qui irriterait tellement nos pasteurs qu’il leur deviendrait impossible de faire ce qu’ils auraient par ailleurs désiré faire. Merveilleuse dérobade… Serions-nous les pires des empoisonneurs, que le droit – un droit strict – resterait le droit. D’ailleurs, Paix liturgique n’aurait aucune raison d’être si nos pasteurs paroissiaux appliquaient le droit et si nos pasteurs épiscopaux ne l’empêchaient pas d’être appliqué.

« La paix soit avec vous » : c’est la salutation réservée au cours de la messe à l’évêque, qui répète ainsi le souhait du Christ ressuscité à ses amis. La Paix liturgique, la pacification du peuple chrétien, qu’ils ont mission de nous donner, nous continuerons à la leur demander, loyalement, paisiblement, mais jusqu’à ce qu’ils veuillent nous la donner.

Notre vœu : que soit permis à tous les fidèles de pouvoir vivre leur foi catholique chaque semaine dans leur paroisse au rythme de la forme extraordinaire du rite romain, c’est-à-dire la célébration, dans un esprit de loyauté et de Charité et à un horaire familial de la forme extraordinaire dans chacune des 4500 paroisses de France.

tiarepie9 droit des fidèles ignoré et méprisé dans De liturgia

Pèlerinage à Rome, dans l’action de grâces et la foi, du 1er au 3 novembre 2012 : site officiel du pèlerinage et intervention de Monsieur l’abbé Claude Barthe à la conférence de presse de présentation du 9 septembre dernier > www.

Louange à la très sainte et toute glorieuse Croix de Notre-Seigneur.

Prière attribuée à Saint Anselme :

Relique de la Sainte Croix

Relique de la Sainte Croix – oratoire du Mesnil-Marie.

       O Croix, choisie pour des bienfaits si ineffables, ta gloire est annoncée non point tant par l’esprit et la langue des hommes ou des anges que par les oeuvres dont tu as été l’instrument.
C’est en toi et par toi que me viennent le salut et la vie. C’est en toi et par toi que résident tout mon bien et tout bien.
Que me sert-il d’être conçu, de naître, de vivre, et de jouir de tous les bonheurs de cette vie, si c’est pour descendre ensuite au royaume de la mort ?
S’il devait en être ainsi, mieux vaudrait que je ne fusse point né. Et c’est bien sûr dans cet état que je me trouverais maintenant, si je n’avais pas été racheté grâce à toi.

   Avec quels sentiments vais-je donc me glorifier en toi ?
Quelle ne doit pas être mon allégresse, puisque par toi l’esclavage de l’enfer se change en héritage du Royaume des Cieux !
Quelle ne doit pas être ma joie, puisque sans toi j’aurais en horreur cette existence temporelle jusque dans ses moindres moments, tandis que grâce à toi je sais que je jouirai d’un bonheur éternel, d’une existence admirable !

   Car j’ai beau ne servir encore Dieu que dans l’espérance et dans la crainte, je possède néanmoins la certitude que j’atteindrai un jour ce bonheur, si je ne mets ma gloire qu’en toi, par l’action de grâces, l’amour, et par ma vie tout entière.

Ainsi soit-il !

Louange à la très sainte et toute glorieuse Croix de Notre-Seigneur. dans Chronique de Lully nika

Voir aussi la B.D.  « Si la Croix vous fait peur » > ici.

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