Archive pour la catégorie 'Prier avec nous'

2012-81. « Je voudrais Vous aimer mille fois plus encore ! »

16 novembre,
fête de Sainte Gertrude d’Helfta.

       J’ai déjà eu l’occasion de vous parler de Sainte Gertrude « la Grande » (voir > ici - et qu’il ne faut pas confondre avec Sainte Gertrude de Nivelles, céleste protectrice des chats, dont j’avais parlé > ici) dont nous célébrons la fête ce 16 novembre.

   J’en profite donc pour publier une prière extraire des œuvres de Sainte Gertrude : une prière pour demander la grâce de mieux aimer soi-même Notre-Seigneur et pour qu’Il soit mieux aimé sur toute la terre.

   Mais en guise d’introduction à cette prière et à la réponse que le divin Sauveur Lui-même adressa à Sainte Gertrude en retour, permettez-moi de vous faire connaître cette modeste bande dessinée :

2012-81.

propos-dun-chat-a-une-souris-2 amour divin dans Chronique de Lully

coeurdejsuscopie bande dessinée dans De liturgia

Prière  pour demander le Saint Amour de Dieu
extraite des oeuvres de Sainte Gertrude :

   Dieu de mon cœur, je Vous aime de tout mon cœur, et je voudrais Vous aimer mille fois plus encore.
Oh ! que ne puis-je, que ne puis-je mille fois, mieux que toute autre créature, Vous louer, Vous aimer, Vous remercier, souffrir avec Vous, et exercer toutes les vertus dans le degré le plus parfait ! Avec quelle ardeur, avec quelle joie je le ferais, pour plaire souverainement à Votre divin Cœur !

   Ô mon doux Amour, si je pouvais réunir devant Vous, mon Seigneur et mon Dieu, tous les hommes, avec lesquels Vous faites vos délices d’habiter, je voudrais de tout mon cœur, pour y réussir, parcourir, nu-pieds, tout l’univers jusqu’au dernier jugement, et après avoir trouvé un de ceux dont le cœur est pour Vous, ô mon Amour, un séjour agréable, le porter sur mes épaules et venir Vous le présenter, afin de pouvoir ainsi satisfaire, au moins en quelque chose, les désirs infini de Votre très doux, de votre divin Amour.
De plus, s’il était possible, je voudrais diviser mon cœur en autant de parties qu’il y a d’hommes sur la terre, pour pouvoir leur communiquer à tous la sainte volonté de Vous servir et réjouir ainsi souverainement votre divin Cœur.

(Ste Gertrude, L. IV, ch. 21)

Et voici la réponse que Notre-Seigneur fit à sainte Gertrude après qu’elle eut fait cette prière :

   « Si de votre côté vous trouvez dans votre cœur, que vous voudriez en agir ainsi, soyez bien assurée que de Mon côté Je ne resterai pas en arrière, et que Ma générosité l’emportera d’autant plus sur la vôtre, que Je vous suis supérieur en tendresse et en amour » (L. IV, ch. 26).

coeurdejsuscopie chat dans Lectures & relectures

2012-77. « J’ai reçu ce qui m’était promis… »

« Spes non confundit – l’espérance ne trompe pas. »
(Rom. V, 5) 

8 novembre, octave de la Toussaint.

       Le « Leimon » (Λειμών) ou « Pré spirituel » est l’un des joyaux de la littérature spirituelle de l’Orient chrétien.
Son auteur, Jean Moschos (ou Moschus) – né à Damas vers 550 et mort à Rome en 619 – fut un moine éminent par sa quête spirituelle. Il recueillit « à la manière des adroites abeilles » une quantité d’anecdotes, de maximes, de sentences, d’apophtegmes, et une foule de détails concrets, voire pittoresques, sur la vie des moines de son époque, en Judée, au Sinaï, en Egypte, en Asie Mineure ou en Afrique du nord…
Ces témoignages sont précieux : ils nous restituent les vestiges d’un monde oriental pétri de christianisme et épris de radicalisme évangélique qui allait être englouti par la déferlante mahométane destructrice quelques années plus tard.
Le « Pré spirituel »  est une source vive ; on y puise les exemples savoureux et les enseignements profonds de ces « pneumatophores » qui, avec une exquise humanité, avaient le don de communiquer les lumières qu’ils avaient reçues de Dieu.
Voilà pourquoi cet ouvrage, traduit en latin, a été diffusé pendant tout le Moyen-Age et faisait partie du cycle obligé des études monastiques. Il fut imprimé pour la première fois à Paris en 1624 (*).

   En ce jour octave de la Toussaint, je veux vous rapporter l’une des anecdotes qui nous fut transmise par Jean Moschos : elle me paraît très adaptée tout à la fois
1) à l’esprit des Béatitudes dont l’Evangile a été chanté pour la fête de tous les Saints,
2) à l’espérance surnaturelle que la méditation des fins dernières, spécialement recommandée en cette période liturgique, doit stimuler en nos âmes,
et en particulier
3) à la perspective du Jugement dernier au cours duquel nous serons jugés sur la charité…

2012-77.

       Le philosophe Synésios de Cyrène (né vers 370 – mort vers 414), qui avait été élu évêque de Ptolémaïs en Cyrénaïque,  trouva, en arrivant dans cette ville, un de ses anciens compagnons d’études à Alexandrie, qui se nommait Evagre, philosophe néoplatonicien comme lui, mais qui demeurait profondément attaché au culte des idoles.
Synésios, justement en raison des liens d’amitié qui l’unissaient à Evagre, s’attacha à lui ouvrir l’esprit aux vérités du christianisme et à le gagner à la pleine lumière spirituelle.

   Un jour, Evagre lui fit cette objection :
« Parmi toutes les choses que vous enseignez, vous, les chrétiens, il y en a une qui me déplaît particulièrement. C’est celle-ci : vous prétendez que ce monde finira un jour, et qu’à ce moment-là tous les hommes qui auront existé au cours des siècles ressusciteront avec leurs corps. Avec cette chair nouvelle, dites-vous, ils vivront éternellement et recevront auprès de Dieu leur récompense. Vous ajoutez que celui qui a pitié du pauvre prête à Dieu Lui-même, que celui qui distribue aux malheureux accumule des trésors dans le ciel, que le centuple lui est réservé par le Christ, avec la vie éternelle, au moment où il mourra… Tout cela ne me paraît pas sérieux. Ce sont des fables ou des plaisanteries ! »

   L’évêque Synésios assura son ami que toutes ces croyances étaient absolument vraies, qu’il les avaient d’ailleurs fort bien énoncées, et qu’il n’y avait en elles rien qui fût contraire à la raison ou qui pût faire sourire.
Au bout de pas mal de temps et au terme de longs entretiens avec Synésios, le philosophe accueillit la foi et se fit baptiser avec ses enfants et toute sa maisonnée.

   Quelque temps après son baptême, Evagre donna à l’évêque trois pièces d’or en faveur des pauvres en lui disant :
« Accepte ces trois pièces et donne-les aux pauvres, puis fais-moi un document portant que le Christ me les rendra dans la vie future ».
Synésios reçut les pièces d’or et signa volontiers le parchemin que son ami lui demandait.

   Plusieurs années après, le philosophe tomba très gravement malade. Sentant qu’il était proche de sa fin, il dit à ses enfants :
« Lorsque vous me rendrez les derniers devoirs, mettez ce document entre mes mains et ensevelissez-moi avec… »
Lorsqu’il décéda, ses enfants accomplirent cette recommandation de leur père.

   Trois jours après sa sépulture, durant la nuit, Evagre apparut en songe à Synésios et lui dit : 
« Va au tombeau où je repose et reprends-y ton parchemin, car j’ai reçu ce qui m’était promis. Je suis content et je n’ai plus rien à réclamer : pour t’en donner l’assurance, j’ai complété le document. »

   L’évêque ignorait qu’Evagre eût été enseveli avec sa lettre. Il fit appeler les fils du défunt et les interrogea. Puis il leur raconta le songe qu’il avait eu…
Ils se rendirent alors au tombeau du philosophe et firent procéder à l’ouverture. On prit le document que le corps d’Evagre tenait encore et on le déroula.
On y lisait ces mots, écrits tout fraîchement de la main du défunt :
« Moi, Evagre, philosophe, à toi, saint seigneur Synésios, évêque, salut ! J’ai reçu ce que tu as écrit dans ce billet. Je suis heureux ; je n’ai plus de réclamation à faire au sujet de l’or que je t’avais donné et que, par toi, j’ai offert au Christ, notre Sauveur. »

   Tous ceux qui étaient là furent très étonnés par cette découverte. Ils rendirent gloire à Dieu qui avait permis ce miracle et donné une telle preuve de Sa bonté envers Ses serviteurs lorsqu’ils ont confiance en Ses paroles.

   Le récit de Jean Moschos ajoute que ce document fut conservé longtemps dans l’église cathédrale de Ptolémaïs : tout sacristain qui entrait en fonction en recevait la garde en même temps que celle des vases sacrés ; il devait le garder avec le plus grand soin et le transmettre intact à ceux qui viendraient après lui. 

parchemin-2 8 novembre dans De liturgia

(*) Le « Pré Spirituel » a été réédité aux éditions J.P. Migne (Paris) dans la collection « les Pères dans la Foi » (numéro 94-95).

2012-76. « Ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi… »

Mardi 6 novembre 2012.

Mon très cher Lully,

En corollaire de ce que je t’ai écrit hier (cf. > ici), je voudrais aujourd’hui te montrer une photographie : elle a été prise dans l’après-midi de ce 5 novembre 2012, et elle représente l’autel de la chapelle du Sacré-Cœur de Jésus, dans l’église Saint-Martin de Vals-les-Bains où j’ai été baptisé.

Cette chapelle du Sacré-Cœur est également la chapelle où se trouvent les fonts baptismaux : c’est donc aux pieds du Sacré-Cœur que j’ai reçu le don précieux de la régénération et la vie de la grâce.
Pour moi, qui suis tout dévoué au mystère de ce Sacré-Cœur, qui me dépense pour faire connaître les demandes qu’Il a adressées à toute l’Eglise par l’intermédiaire de Sainte Marguerite-Marie (cf. > ici) et qui souhaite ardemment susciter des réponses toujours plus généreuses à Ses appels, ce m’est un vrai bonheur spirituel de penser que j’ai été fait enfant de Dieu le Père, en étant incorporé au Christ, Son Fils incarné, par la puissance du Saint-Esprit, devant l’autel du Sacré-Cœur, surmonté d’un vitrail représentant l’apparition à Sainte Marguerite-Marie.

Je trouve tout particulièrement éloquent le lien qui est établi par la disposition de ces lieux : l’eau sainte du Baptême est celle qui a jailli, avec le Sang rédempteur, du Cœur de Notre-Seigneur ouvert par la lance du centurion (cf. Johan. XIX, 34) ; cela est en pleine et parfaite conformité avec les commentaires des Pères de l’Eglise.

Mais Je te laisse voir cette photographie…

2012-76.

N’es-tu pas, comme moi, cher Lully, frappé par l’impression d’abandon et par la saleté de cet autel ?

Si cela m’eût été possible, je me fusse précipité pour ôter ces horribles toiles d’araignées chargées de poussière noire, mais cette chapelle est fermée par une grille qu’il m’était impossible de franchir (et qui ne doit pas souvent être ouverte : il est probable que les baptêmes soient célébrés dans le sanctuaire au dessus d’un grand saladier ou d’une bassine à confiture!).
Tu remarqueras aussi que, contrairement aux règles du respect dû aux autels, celui-ci – comme d’ailleurs la plupart des autres dans cette église – n’est recouvert ni d’une nappe ni d’un tapis protecteur mais de ce qui, de loin, m’a semblé être une espèce de « placoplâtre » !!!

Je n’ai pu m’empêcher de penser aussitôt aux plaintes de Notre-Seigneur Jésus-Christ retranscrites par Sainte Marguerite-Marie :

- « Voilà l’état où me réduit mon peuple choisi que j’avais destiné pour apaiser ma justice et il me persécute secrètement… » (in « Mémoire composé par ordre de la Mère de Saumaise » § 36).

- « (…) Il me découvrit les merveilles inexplicables de son pur amour, et jusqu’à quel excès il l’avait porté, d’aimer les hommes, dont il ne recevait que des ingratitudes et méconnaissances. « Ce qui m’est beaucoup plus sensible, me dit-il, que tout ce que j’ai souffert en ma passion ; d’autant que s’ils me rendaient quelque retour d’amour j’estimerais peu tout ce que j’ai fait pour eux, et voudrais, s’ils se pouvait, en faire encore davantage ; mais ils n’ont que des froideurs et du rebut pour tous mes empressements à leur faire du bien… »  (in « Autobiographie » § 56).

- «  Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi… » (in « Autobiographie » § 92).

J’ai aussi repensé à la phrase du Saint Curé d’Ars : « Le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus », ainsi qu’à la dixième des promesses du Sacré-Cœur : « Je donnerai aux prêtres (sous entendu : qui pratiqueront cette dévotion envers le divin Cœur de Jésus) le talent de toucher les cœurs les plus endurcis » (cf. > ici).
A contrario, cela laisse entendre qu’un prêtre qui n’a pas de dévotion envers le Sacré-Cœur, qui n’a pas un fervent amour du Cœur de Jésus, sera un bien piètre apôtre et n’aura guère de talent pour toucher les cœurs…
Si l’état de cette chapelle et de cet autel est représentatif de la ferveur et de la dévotion du clergé local, on ne doit pas s’étonner de constater que ses lieux de culte se vident et que les fidèles soient de moins en moins nombreux !

Je conclurai ces quelques réflexions par cette citation de Maurice Barrès : « Devant ces églises, ça et là, à demi-désertes, à demi-écroulées, je me surprends à méditer la grande vérité, le mot décisif : les églises de France ont besoin de saints ! » (in « La grande pitié des églises de France »).

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

sacrec15 abandon dans Commentaires d'actualité & humeurs

Bande dessinée
« Je veux que tu me serves d’instrument pour attirer des coeurs à mon amour » > ici

2012-74. Des indulgences applicables aux défunts.

1er et 2 novembre,
Toussaint et jour des morts.

Ames du Purgatoire, par Alonso Cano

       Profitons de la commémoraison solennelle des fidèles trépassés et de l’octave de la Toussaint pour évoquer la doctrine catholique des indulgences et pour rappeler les normes actuellement en vigueur.
Les indulgences sont en effet un moyen précieux pour aider au soulagement et à la délivrance des âmes du Purgatoire.
Je ne vais pas exposer ici la théologie des indulgences (on se reportera pour cela aux ouvrages spécialisés) mais seulement rappeler quelques éléments d’ordre pratique. 

   Est-il nécessaire de préciser que contrairement aux mensonges colportés par un certain nombre de clercs modernistes – et ignorants – , les indulgences n’ont pas été « supprimées par le concile » (que ne lui fera-t-on pas dire à celui-là!) ?
En effet, « depuis le concile », la doctrine et la pratique en ont été plusieurs fois réaffirmées, clarifiées et précisées par le Magistère ecclésiastique.

   Par une Constitution Apostolique intitulée Indulgentiarum doctrina, en date du 1er janvier 1967, Paul VI, après avoir résumé la doctrine catholique, ordonnait la révision de l’ensemble des concessions d’indulgences accumulées depuis des siècles et la préparation d’un nouveau recueil (texte complet de cette Constitution > ici).
C’est ainsi que, un an et demi plus tard, à l’occasion de la fête des Saints Apôtres Pierre et Paul, le 29 juin 1968, un décret de la Sacrée Pénitencerie Apostolique approuvé par le Souverain Pontife rendait public et faisait entrer en vigueur les normes et les concessions d’un Enchiridion Indulgentiarum (en Français : manuel des indulgences), dans lequel il était précisé que toutes les indulgences précédemment concédées et qui n’étaient pas reprises dans ce recueil étaient abrogées et sans valeur désormais.

   L’année suivante, les éditions Lethielleux faisaient paraître la traduction française autorisée par le Saint-Siège de cet Enchiridion Indulgentiarum, sous le titre « Manuel des Indulgences – normes et concessions ».
Ce petit ouvrage en langue française a été réédité sans modifications plusieurs fois depuis et il peut se trouver assez facilement en librairie de nos jours, alors qu’en réalité le texte latin officiel a reçu plusieurs modifications depuis 1968, ce qui fait que les catholiques français n’ont généralement pas accès aux normes et concessions réellement en vigueur. 

   La plus récente des mises à jour de l’Enchiridion Indulgentiarum, contenant les dispositions actuelles, est la quatrième édition depuis le règne de Paul VI. Elle date de 1999 et elle est entrée en vigueur en vertu d’un décret de la Pénitencerie Apostolique signé le 16 juillet 1999.
Le texte latin officiel en est disponible sur le site internet du Saint-Siège > ici.

2012-74. Des indulgences applicables aux défunts. dans Chronique de Lully tiarepie9

   Pour rendre service à un certain nombre de mes lecteurs, qui ne sont pas toujours à l’aise avec la langue latine en dehors des textes qu’ils pratiquent habituellement dans leur missel, voici résumées ci-dessous les principales normes et concessions actuelles concernant les indulgences applicables aux défunts.

   On ne peut obtenir qu’une seule indulgence plénière par jour – sauf pour le cas particulier d’une personne qui aurait obtenu une indulgence plénière et qui, se trouvant ce même jour en péril de mort, recevrait l’indulgence plénière in articulo mortis -, mais on peut obtenir plusieurs indulgences partielles chaque jour (N°18 des Normes).

   Il faut ensuite savoir que toute indulgence – plénière ou partielle – peut être appliquée à un défunt particulier ou aux défunts de manière générale par mode de suffrage (N°3 des Normes).

   Dans les « concessions générales » il est tout d’abord statué que les fidèles peuvent quotidiennement obtenir des indulgences partielles lorsque
- 1) ils font monter vers Dieu de pieuses invocations – et même si ce n’est que mentalement – au cours des occupations habituelles de leur devoir d’état et dans les difficultés et épreuves de la vie, avec foi et humilité ;
- 2) ils s’appliquent au service de leurs frères nécessiteux et aux oeuvres de miséricorde, en esprit de foi ;
- 3) mus par l’esprit de pénitence, ils s’abstiennent volontairement de choses normalement permises ;
- 4) ils rendent ouvertement témoignage de leur foi devant les autres.
Toutes ces indulgences partielles peuvent donc être obtenues à plusieurs reprises tout au long de nos journées et être offertes à l’intention des défunts.

   Il y a aussi quatre indulgences plénières qui peuvent être obtenues quotidiennement (aux conditions habituelles des indulgences plénières mais – redisons-le – on ne peut en gagner qu’une seule par jour) et offertes à l’intention des défunts :
- 1) si l’on adore le Très Saint Sacrement pendant au moins une demi heure ;
- 2) si l’on médite le Chemin de la Croix ;
- 3) si l’on récite le Saint Rosaire (ou l’hymne acathiste) en commun, dans une église, un oratoire, en famille, en communauté religieuse ou avec quelque groupe de prière ;
- 4) si l’on s’applique à la lecture de la Sainte Ecriture pendant au moins une demi-heure.

   Je ne peux pas faire ici la liste de toutes les nombreuses concessions particulières habituelles, qui sont regroupées en 33 paragraphes, auxquelles s’ajoutent des concessions extraordinaires promulguées à l’occasion des jubilés ou aussi – depuis la mi-octobre 2012 et jusqu’à la fin novembre 2013 – dans le contexte particulier de l’Année de la Foi (voir > ici, et > ici).
Toutefois, en ce « jour des morts », j’attire votre attention sur le paragraphe 29 des concessions particulières dont je vous reproduis ci-dessous le texte officiel.

indulgences-pour-les-defunts 1er novembre dans De liturgia

En voici une traduction :

§ 1. L’indulgence plénière, applicable seulement aux âmes retenues dans le Purgatoire, est concédée au fidèle qui
tous les jours, du premier jusqu’au huit novembre, effectuera une pieuse visite de cimetière et y priera pour les défunts, même si c’est seulement mentalement.
le jour de la commémoraison des fidèles défunts (ou, selon les dispositions de l’Evêque du lieu, soit le dimanche précédent soit le dimanche suivant, soit le jour de la Toussaint), visitera une église ou un oratoire et y récitera le Pater et le Credo.

§2. L’indulgence partielle, applicable seulement aux âmes retenues dans le Purgatoire, est accordée au fidèle qui
1° effectuera une pieuse visite de cimetière et y priera pour les défunts, même si c’est seulement mentalement.
2° récitera avec piété les laudes ou les vêpres de l’Office des Défunts ou bien l‘invocation « Requiem aeternam… »

- Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua luceat eis. Requiescant in pace. Amen ( traduction : « Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière sans déclin brille pour eux. Qu’ils reposent en paix. Ainsi soit-il! »)

   Enfin, l’Enchiridion Indulgentiarum précise que les conférences épiscopales auront le soin d’ajouter dans les éditions nationales de ce recueil les prières pour les défunts qui sont les plus usitées ou les plus chères aux fidèles sur le territoire où s’exerce leur compétence.

tiarepie9 2 novembre dans Lectures & relectures

Complément :
Que signifie exactement « prier aux intentions du Souverain Pontife » ?
C’est l’une des conditions générales, en effet, pour obtenir une indulgence plénière.
La réponse est > ici.

Prière à la Vierge de Compassion en faveur des âmes du Purgatoire > ici
Le Musée du Purgatoire, à Rome > ici
A propos du 2 novembre > ici

Acte de donation à la Très Sainte Vierge Marie.

Samedi 20 octobre 2012.

En ce 20 octobre, jour de la fête de Marie « Mater Admirabilis » (Mère admirable), selon le vocable donné par le Bienheureux Pie IX à la peinture murale représentant la Vierge adolescente dans l’une des galeries du couvent de la Trinité des Monts, à Rome (voir ici l’histoire de cette sainte image > www), je suis heureux de vous recopier le texte d’une prière de donation à la Très Sainte Vierge que j’ai découvert – non sans émotion – à l’intérieur d’un ancien livre de prière, sur un feuillet manuscrit parfaitement calligraphié par une moniale Visitandine (cette prière est signée de ces seuls mots : « votre petite enfant reconnaissante… »).

Acte de donation à la Très Sainte Vierge Marie. dans De Maria numquam satis limage-de-marie-copie

Voici donc le texte de cet acte de donation à la Très Sainte Vierge
(la ponctuation et les majuscules d’origine ont été respectées) 

O Marie! admirable Mère de Jésus et mon aimable Mère! puissante Souveraine de l’univers et mon aimable Souveraine! me voici à vos pieds avec une joie d’enfant, pour me donner à vous! à vous, ô ma Bien Aimée, avec tout ce que je suis, tout ce que j’ai, tout ce que je possède et pourrai acquérir dans l’ordre de la nature et de la grâce.
Je me remets entre vos mains d’une manière si parfaite, ô ma Mère! ô Vie de mon âme! que non seulement je n’aie plus rien après vous avoir tout donné, mais encore qu’à tout jamais, dans le temps, dans l’éternité, je ne puisse plus rien avoir : mon âme, avec ses facultés, ses affections, ses espérances, mon corps avec ses sens et sa vie corruptible : tout mon être, sans la moindre réserve, sans le moindre retour, étant, dès à présent, livré à vous, abandonné à vous, à votre Direction maternelle, à votre Providence pleine d’amour.
Aujourd’hui en particulier, je vous donne toutes mes pensées, tous mes sentiments, toutes mes oeuvres de religion, de charité, de pénitence…
Je ne suis plus à moi, ô Marie, je suis à vous.
Mais, ô ma ravissante Mère! quelque absolue que soit ma donation, mon désir, mon vouloir ne peuvent suffire aux besoins de mon coeur, à mon extrême amour.
C’est pourquoi, vous qui êtes si bonne, ô ma Souveraine, faites, je vous prie, mieux encore que je ne puis faire moi-même.
Daignez m’attacher et m’unir à vous, me faire votre bien, m’enclore en vos pouvoirs et privilèges de la manière la plus intime, la plus absolue, la plus irrévocable, de la manière que vous connaissez seule, et que je ne connais pas, de sorte que je sois à vous et que je vous serve non seulement par mes actions, mais encore par un état spécial et une condition nouvelle, dans lesquels vous m’aurez vous-même établi.
O Jésus! Fils du Dieu éternel et Fils de Marie! qui unissez par votre grâce miséricordieuse nos âmes à votre aimable Mère, daignez me tenir et considérer désormais comme son serviteur et son esclave d’amour, daignez être vous-même, ô Lien de tous les coeurs! l’indissoluble lien de mon coeur au Coeur très aimant de votre Mère.
O Jésus! ô mon Bien! ô mon Tout! je vous demande cette précieuse grâce, avec toute l’ardeur dont mon pauvre coeur est capable ; je vous la demande pour la vie, pour l’heure de la mort et pour toute l’éternité.

Ainsi soit-il!

acte-donation-marie consécration dans Prier avec nous

(début du feuillet manuscrit original de la prière copiée ci-dessus) 

Prière du Vénérable Pie XII pour la réparation des blasphèmes et la conversion des blasphémateurs.

   En ces tristes jours où, dans nos pays de vieille Chrétienté, l’on voit malheureusement se multiplier les outrages publics contre le Vrai Dieu, les blasphèmes contre Son Fils unique incarné Notre-Seigneur Jésus-Christ, les péchés contre le Saint-Esprit, les sacrilèges perpétrés contre la Très Sainte Eucharistie, les profanations de Croix et de statues de Notre-Dame ou des Saints, les saccages et incendies d’édifices religieux, les calomnies contre la Sainte Eglise …etc. , reprenons avec ferveur cette prière composée par le Vénérable Pie XII, prière qu’il récita lui-même pour la première fois – en italien – sur les ondes de la radio vaticane, le 11 septembre 1954.
Le vénérable Pontife a ensuite appliqué une indulgence de 1000 jours à la récitation de cette prière.

Prière du Vénérable Pie XII pour la réparation des blasphèmes et la conversion des blasphémateurs. dans Chronique de Lully 1855686624.7-copie

blason-de-pie-xii-copie blasphème dans Intentions de priere

Prière pour la réparation des blasphèmes
et la conversion des blasphémateurs :

   O Très Auguste Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui, bien qu’infiniment heureuse de toute éternité en Vous-même et par Vous-même, daignez accepter avec bienveillance l’hommage qui, de la création tout entière, s’élève jusqu’à Votre trône sublime ; détournez, nous Vous en prions, Vos yeux et Vos oreilles de ces malheureux qui, soit aveuglés par la passion, soit poussés par des influences diaboliques, blasphèment abominablement Votre Nom, celui de la très pure Vierge Marie et ceux des Saints.

   Retenez, ô Seigneur, le bras de Votre justice qui pourrait réduite à néant ceux qui osent se rendre coupables de tant d’impiété.

   Accueillez l’hymne de gloire qui sans arrêt s’élève de toute la nature : depuis l’eau de la source qui coule, limpide et silencieuse, jusqu’aux astres qui, mus par l’Amour, resplendissent et décrivent une orbite immense là-haut, dans les cieux.

   Accueillez en réparation le chœur de louanges qui, tel l’encens devant les autels, monte de tant d’âmes saintes, qui marchent, sans jamais dévier, dans les sentiers de Votre Loi et s’efforcent d’apaiser, par des œuvres assidues de charité et de pénitence, Votre justice offensée ; écoutez le chant de tant d’âmes d’élite qui consacrent leur vie à célébrer Votre gloire, la louange ininterrompue que Vous offre l’Eglise, à toute heure et sous tous les cieux.

   Et faites qu’un jour, le cœur des blasphémateurs étant converti, toutes les langues et toutes les lèvres s’emploient à chanter ici-bas à l’unisson ce cantique qui résonne sans fin dans les chœurs des anges : « Saint ! Saint ! Saint est le Seigneur Dieu des armées ! Les cieux et la terre sont pleins de Votre gloire. »

 Ainsi soit-il !

ghirlandaio-anges Pie XII dans Nos amis les Saints

Prière de Pie XII pour la sanctification du clergé > ici.

Saint Michel, céleste protecteur de la France, intercédez pour elle !

   En 1912 (le 19 mai pour être précis), année du cinquième centenaire de la naissance de Sainte Jeanne d’Arc, tous les évêques de France s’unirent pour consacrer la France à Saint Michel.
La Sainte de la Légitimité dynastique fut formée à sa mission par les conseils du Prince des Anges et délivra Orléans au jour de l’une de ses fêtes, nous pouvons donc avec grand profit reprendre le texte de cette prière qui ne manque jamais d’actualité :

Saint Michel, céleste protecteur de la France, intercédez pour elle ! dans Chronique de Lully basilique_domremy_abside-1-252x300

Saint Michel : mosaïque de l’abside de la basilique nationale du Bois-Chenu à Donremy
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

   Ô glorieux saint Michel, permettez que nous vous apportions l’hommage de notre reconnaissance, de notre vénération, de notre amour.

   Commis par l’Éternel à la garde du droit, vous avez rejeté dans les abîmes Satan et ses suppôts, inclinant votre épée devant le Dieu-fait-Homme et la Vierge qui devait enfanter et devenir la Reine des Anges.

   Le peuple élu vous vit à sa tête lorsqu’il errait dans le désert, et vous fûtes, dans son exil, son espoir et sa force.
Sur le berceau de l’Église, héritière de la Synagogue, tendrement vous avez veillé. Votre devise devint sa devise et depuis deux mille ans, rien de grand ne s’est opéré dans son sein en dehors de votre intervention féconde.

   Baptisée la première des nations, dans le Sang du Christ, la France vous aima la première. Aussi vous êtes-vous ingénié à faire d’elle, à votre image et à votre exemple, le bon sergent de Dieu. Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallons de Donremy ; des siècles reculés au temps où languit notre vie, vous avez écrit les meilleures pages de notre histoire. Naguère encore dans l’éclat de la piété de votre XIIème centenaire, sur ce coin immaculé de terre française où la foi vous éleva votre temple, le plus merveilleux et le plus célèbre, qui donc n’a reconnu votre si douce intervention ?

   Ajoutez encore à vos bienfaits, ô bon et puissant Archange, prenez sous votre garde tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, nos personnes et nos biens, nos familles et nos paroisses, nos évêques et nos prêtres.

   Cette consécration solennelle, nous la voulons nationale, et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte séculaire qui lie la France au Prince des Anges.

   Nous vous saluons, nous vous bénissons, nous vous acclamons, mais de grâce, défendez-nous dans le combat !

   Les ténèbres du doute et de l’erreur nous envahissent de toutes parts : Archange de lumière, dissipez nos ténèbres ! Les volontés fléchissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les âmes justes et les peuples vaillants !

   Les cœurs s’attachent à la chair et au sang : ô Séraphin sublime, arrachez-nous à la fange et portez-nous à Dieu !

   Veillez tout spécialement sur nos foyers, où la foi et l’innocence subissent de si rudes assauts, et commandez à Satan d’y respecter la paix et la vertu.

   Ô saint Michel, gardez l’Église et son chef admirable ; sauvez notre patrie bien-aimée, protégez son clergé et ses fidèles, convertissez ses fils égarés.

   Que le Coeur Sacré de Jésus, que Marie Immaculée vous envoient vers nous, avec la bienheureuse Jeanne d’Arc ; et que le règne de Dieu s’établisse sur nous et sur le monde à jamais, pour qu’à jamais, ô grand Prévôt du Paradis, nous soyons associés à vos triomphes.

Ainsi soit-il !

* * * * * * *

jeanne_ecoutant_ses_voix-Copie-300x157 consécration de la France dans De liturgia

Sainte Jeanne d’Arc armée pour sa mission par Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine
Basilique du Bois-Chenu à Donremy
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

   Nous ne connaissons pas l’origine de la  prière suivante, largement diffusée par ailleurs, nous nous permettons de la reproduire à notre tour :

   Seigneur, daignez Vous souvenir que dans les circonstances douloureuses de notre histoire, Vous avez fait de l’Archange Saint Michel l’instrument de Votre Miséricorde à notre égard.
Nous ne saurions l’oublier, alors que notre pays traverse des moments particulièrement difficiles. C’est pourquoi nous Vous supplions de conserver à notre patrie, la France, la protection dont Vous l’avez jadis entourée par le ministère de cet Archange vainqueur.

   Et vous, ô Saint Michel, Prince des Milices célestes, venez vers nous !
Tournez-vous vers nous, nous nous en supplions !

   Vous êtes l’Ange gardien de l’Eglise et de la France ; c’est vous qui avez inspiré et soutenu Sainte Jeanne d’Arc dans sa mission libératrice. Venez encore à notre secours : sauvez-nous!
Nous mettons nos personnes, nos familles, nos paroisses, la France entière, sous votre spéciale protection.
Nous en avons la ferme espérance : vous ne laisserez pas périr le peuple qui vous a été confié et qui en tant d’endroits, vous honore depuis des siècles, comme au Mont-Saint-Michel.

Que Dieu suscite parmi nous des saints !
Par eux, ô Archange Saint Michel, faites triompher l’Eglise dans la lutte qu’elle soutient contre l’enfer déchaîné et, par la force du Saint Esprit, établissez le Règne du Christ sur nos coeurs, sur nos familles, sur l’Eglise et sur la France, afin que la Paix du Ciel y demeure à jamais. 

Ainsi soit-il !

(avec la permission de l’Ordinaire, Paris 30 juin 1906)

Louis-XI-300x142 prière pour la France dans Intentions de priere

Autres prières en l’honneur de Saint Michel publiées sur ce blogue :
Litanies de Saint Michel et prière dans tous nos besoins > ici.
Prières pour demander l’assistance de Saint Michel et

prière à Saint Michel composée par Saint Louis de Gonzague > ici.

Louange à la très sainte et toute glorieuse Croix de Notre-Seigneur.

Prière attribuée à Saint Anselme :

Relique de la Sainte Croix

Relique de la Sainte Croix – oratoire du Mesnil-Marie.

       O Croix, choisie pour des bienfaits si ineffables, ta gloire est annoncée non point tant par l’esprit et la langue des hommes ou des anges que par les oeuvres dont tu as été l’instrument.
C’est en toi et par toi que me viennent le salut et la vie. C’est en toi et par toi que résident tout mon bien et tout bien.
Que me sert-il d’être conçu, de naître, de vivre, et de jouir de tous les bonheurs de cette vie, si c’est pour descendre ensuite au royaume de la mort ?
S’il devait en être ainsi, mieux vaudrait que je ne fusse point né. Et c’est bien sûr dans cet état que je me trouverais maintenant, si je n’avais pas été racheté grâce à toi.

   Avec quels sentiments vais-je donc me glorifier en toi ?
Quelle ne doit pas être mon allégresse, puisque par toi l’esclavage de l’enfer se change en héritage du Royaume des Cieux !
Quelle ne doit pas être ma joie, puisque sans toi j’aurais en horreur cette existence temporelle jusque dans ses moindres moments, tandis que grâce à toi je sais que je jouirai d’un bonheur éternel, d’une existence admirable !

   Car j’ai beau ne servir encore Dieu que dans l’espérance et dans la crainte, je possède néanmoins la certitude que j’atteindrai un jour ce bonheur, si je ne mets ma gloire qu’en toi, par l’action de grâces, l’amour, et par ma vie tout entière.

Ainsi soit-il !

Louange à la très sainte et toute glorieuse Croix de Notre-Seigneur. dans Chronique de Lully nika

Voir aussi la B.D.  « Si la Croix vous fait peur » > ici.

2012-48. Un examen de conscience pour les prêtres.

Mardi 4 septembre 2012.

2012-48. Un examen de conscience pour les prêtres. dans Commentaires d'actualité & humeurs 60pxemblemofthepapacysesvg

Dans les derniers jours du mois d’avril de cette année 2012, la Congrégation pour le Clergé - c’est-à-dire l’organisme du Saint-Siège qui est particulièrement chargé de recueillir, suggérer et promouvoir « des initiatives pour la sainteté, la mise à jour intellectuelle et pastorale du Clergé (…) et sa formation permanente », qui « veille sur les Chapitres des Cathédrales, les Conseils Pastoraux, les Conseils Presbytéraux, les paroisses, les curés et tous les clercs en ce qui concerne leur ministère pastoral, etc… » (cf. > www) – a publié un texte qui, à la date où je vous écris, n’est toujours pas disponible dans les documents de la dite Congrégation sur la page qui lui est propre dans le site internet du Saint-Siège.

Il avait été mis en ligne dès le jour de sa publication sur ZENIT (cf. > www), et – à ma connaissance – il n’a pas été répercuté par beaucoup de sites diocésains francophones.
Il a été signalé sur un certains nombres de sites d’informations indépendants des diocèses ou de la conférence épiscopale française dès sa parution (par exemple sur Chrétienté.Info > www) et a finalement été publié le 17 juin suivant dans la Documentation Catholique (cf. > www), c’est-à-dire deux jours après la date en vue de laquelle il avait été diffusé par la Congrégation pour le Clergé.

On le voit, la transmission de certains documents du Saint-Siège aux diverses instances de « l’Eglise de France » ou aux diocèses français semblent bénéficier de délais plus importants qu’aux temps où des courriers à chevaux ou des malles-poste parcouraient de mauvais chemins tout au long de la péninsule italienne, à travers les Alpes, et dans les provinces de France…

Moi qui ne suis qu’un tout petit chat, mais soucieux d’être quotidiennement au courant des nouvelles de l’Eglise Catholique Romaine et des documents authentiques qui en émanent, j’avais retenu ce texte dès le moment de sa parution.
J’attendais de percevoir les échos qu’il recevrait en France… Force m’est de constater que, quatre mois après sa publication, ce document semble totalement ignoré de la majorité de ceux qu’il concerne pourtant le plus…
Comme je ne suis pas certain que les amis du Refuge Notre-Dame de Compassion en aient tous entendu parler, je me permets donc d’en copier le texte ci-dessous.

« Mais de quoi parle donc ce texte auquel tu accordes tant d’importance? » allez-vous me dire. 
Hé bien tout simplement d’un « examen de conscience pour les prêtres ».

L’occasion de sa publication était la fête du Sacré-Coeur de Jésus (qui était cette année le vendredi 15 juin), officiellement déclarée « journée mondiale pour la sanctification des prêtres », puisque – selon la belle formule du Saint Curé d’Ars : « le sacerdoce, c’est l’amour du Coeur de Jésus ».
Au fait, dans votre paroisse ou dans votre diocèse, vous a-t-il été demandé (je n’ose pas écrire « instamment demandé ») – à l’occasion de la fête du Sacré-Coeur – d’offrir des prières et des sacrifices pour la sanctification des prêtres, pour la sanctification de vos prêtres?

Peut-être certains d’entre vous vont-ils penser : « mais nous, nous sommes des laïcs, et donc cet examen de conscience pour les prêtres ne nous concerne pas! »
Certes, s’il n’est pas demandé aux fidèles de faire leur examen de conscience sur les mêmes points que les prêtres, toutefois ce texte concerne les laïcs, et il les concerne même au plus haut point.
En effet, à travers lui, dans ce temps de confusion et de diffusion d’idées fausses, en rappelant en quoi consiste le sacerdoce et de quelle manière les prêtres vraiment catholiques doivent se comporter, le Saint-Siège rappelle aussi en même temps ce que les fidèles sont en droit d’attendre et même d’exiger d’authentiques prêtres de l’Eglise Catholique!

Ainsi, avec ce texte entre les mains, chaque fidèle peut légitimement rappeler à son curé – voire à son évêque, parce que celui-ci est avant tout un prêtre, et un prêtre dont la fonction fait une référence et un modèle pour tous ses prêtres diocésains – qu’il doit avoir pour principal souci le salut des âmes (plutôt que des actions sociales voire socialistes), qu’il ne doit pas supprimer le nombre des Messes, qu’il doit être très rigoureux dans l’observation des règles liturgiques données par le Saint-Siège, qu’il doit être fidèle à la récitation du bréviaire, qu’il doit passer du temps en oraison et être vu dans son église (ou sa cathédrale) en adoration devant le Saint Tabernacle, qu’il doit observer la chasteté promise lors de son ordination et rayonner les vertus évangéliques, qu’il doit être en pleine communion avec le Souverain Pontife et lui obéir, qu’il ne doit pas transmettre ses opinions personnelles dans les sermons mais seulement et strictement les enseignements du Magistère, qu’il doit tenir des permanences au confessionnal, qu’il doit encourager la récitation du chapelet et en donner l’exemple, qu’il doit avertir ses fidèles du danger de la damnation éternelle, qu’il doit tout faire pour que les mourants ne partent pas sans les derniers sacrements et qu’il doit veiller à ce que les défunts bénéficient du secours de Messes offertes à leur intention… etc.

Que puis-je dire d’autre pour conclure avant de vous laisser à la lecture ou à la relecture de ce texte sinon ce simple impératif : Prions!

               Lully.

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Examen de conscience pour les prêtres :

1.  « Pour eux je me consacre moi-même, pour qu’ils soient eux aussi consacrés dans la vérité» (Joan. XVII,19)
Est-ce que j’envisage sérieusement la sainteté dans mon sacerdoce? Suis je convaincu que la fécondité de mon ministère sacerdotal vient de Dieu et que, avec la grâce du Saint Esprit, je dois m’identifier au Christ et donner ma vie pour le salut du monde?

2.  « Ceci est mon corps » (Matth. XXVI,26)
Le Saint Sacrifice de la Messe est-il le centre de ma vie intérieure? Est-ce que je me prépare bien, est-ce que je célèbre avec dévotion et après, est-ce que je me recueille pour rendre grâce? La Messe constitue-t-elle le point de référence habituelle dans ma journée pour louer Dieu, le remercier de ses bienfaits, recourir à sa bienveillance et réparer pour mes péchés et pour ceux de tous les hommes?

3.   « Le zèle pour ta maison me dévore » (Joan. II,17)
Est-ce que je célèbre la Messe selon les rites et les règles établies, avec une motivation authentique, avec les livres liturgiques approuvés? Suis-je attentif  aux saintes espèces conservées dans le tabernacle, en les renouvelant périodiquement? Quel est mon soin des vases sacrés? Est-ce que je porte avec dignité tous les vêtements sacrés prescrits par l’Église, en tenant compte du fait que j’agis in persona Christi Capitis?

4.   « Demeurez dans mon amour » (Joan. XV, 9)
Est-ce que je trouve de la joie à rester devant Jésus-Christ présent au Très Saint-Sacrement, ou dans ma méditation et mon adoration silencieuse? Suis-je fidèle à la visite quotidienne au Très Saint-Sacrement? Mon trésor est-il dans le Tabernacle?

5.  « Explique-nous la parabole » (Matth. XIII, 36)
Est-ce que je fais tous les jours ma méditation avec attention, en cherchant à dépasser toute sorte de distraction qui me séparerait de Dieu, en cherchant la lumière du Seigneur que je sers? Est-ce que je médite assidûment la Sainte Écriture? Est-ce que je récite avec attention mes prières habituelles?

6.  Il faut « prier sans cesse, sans se lasser » (Luc. XVIII,1)
Est-ce que je célèbre quotidiennement la Liturgie des Heures intégralement, dignement, attentivement et avec dévotion? Suis-je fidèle à mon engagement envers le Christ en cette dimension importante de mon ministère, en priant au nom de toute l’Église?

7.  « Viens et suis-moi » (Matth. XIX, 21)
Notre-Seigneur Jésus-Christ est-il le vrai amour de ma vie? Est-ce que j’observe avec joie l’engagement de mon amour envers Dieu dans la continence du célibat? Me suis-je arrêté consciemment sur des pensées, des désirs ou ai-je commis des actes impurs? ai-je tenu des conversations inconvenantes? Me suis-je mis dans l’occasion prochaine de pécher contre la chasteté? Ai-je gardé mon regard? Ai-je été prudent dans la manière de traiter avec les diverses catégories de personnes? Ma vie témoigne-t-elle, pour les fidèles, que la pureté est quelque chose de possible, de fécond et d’heureux?

8.  « Qui es-Tu ? » (Joan. I, 20)
Dans ma conduite habituelle, est-ce que je trouve des éléments de faiblesse, de paresse, de lassitude? Mes conversations sont-elles conformes au sens humain et surnaturel qu’un prêtre doit avoir? Suis-je attentif à faire en sorte que dans ma vie ne s’introduisent pas des aspects superficiels ou frivoles? Dans toutes mes actions suis-je cohérent avec ma condition de prêtre?

9.  « Le Fils de l’homme n’a pas où poser la tête » (Matth. VIII, 20)
Est-ce que j’aime la pauvreté chrétienne? Est-ce que je repose mon coeur en Dieu et suis-je détaché, intérieurement, de tout le reste? Suis-je disposé à renoncer, pour mieux servir Dieu, à mes commodités actuelles, à mes projets personnels, à mes affections légitimes? Est-ce que je possède des choses superflues, ai-je fait des frais inutiles ou est-ce que je me laisse prendre par l’anxiété des biens de consommation? Est-ce que je fais mon possible pour vivre les instants de repos et de congé en présence de Dieu, en me rappelant que je suis prêtre toujours et partout, même en ces instants?

10.  « Tu as tenu cachées ces choses aux savants et aux intelligents et tu les as révélées aux petits » (Matth. XI, 25)
Y a-t-il dans ma vie des péchés d’orgueil : des difficultés intérieures, des susceptibilités, de l’irritation, de la résistance à pardonner, une tendance au découragement, etc.? Est-ce que je demande à Dieu la vertu de l’humilité?

11.  « Et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau » (Joan. XIX, 34)
Ai-je la conviction que, en agissant « dans la personne du Christ », je suis directement impliqué dans le Corps même du Christ, l’Église? Puis-je dire sincèrement que j’aime l’Église et que je sers avec joie sa croissance, ses causes, chacun de ses membres, toute l’humanité?

12.  « Tu es Pierre » (Matth. XVI, 18)
Nihil sine Episcopo – rien sans l’Évêque – disait Saint Ignace d’Antioche : ces paroles sont-elles à la base de mon ministère sacerdotal? Ai-je reçu docilement des commandements, des conseils ou des corrections de mon Ordinaire? Est-ce que je prie spécialement pour le Saint-Père, en pleine union avec ses enseignements et ses intentions?

13.  « Aimez-vous les uns les autres » (Joan. XIII, 34)
Me suis-je comporté avec mes frères prêtres avec une charité empressée ou, au contraire, me suis-je désintéressé d’eux par égoïsme, apathie ou insouciance? Ai-je critiqué mes frères dans le sacerdoce? Ai-je été auprès de ceux qui souffrent physiquement ou moralement? Est-ce que je vis la fraternité pour que personne ne soit seul? Est-ce que je traite tous mes frères prêtres et aussi les fidèles laïcs avec la même charité et la même patience que le Christ?

14.  « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Joan. XIV, 6)
Est-ce que je connais en profondeur les enseignements de l’Église? Est ce que je les assimile et les transmets fidèlement? Suis-je conscient du fait qu’enseigner ce qui ne correspond pas au Magistère, tant solennel qu’ordinaire, constitue un grave abus, qui comporte des dommages pour les âmes?

15.  « Va et dorénavant ne pèche plus » (Joan. VIII, 11)
L’annonce de la Parole de Dieu conduit les fidèles aux sacrements. Est-ce que je me confesse régulièrement et fréquemment, conformément à mon état et aux choses saintes que je traite? Est-ce que je célèbre avec générosité le Sacrement de la Réconciliation? Suis-je largement disponible à la direction spirituelle des fidèles en y dédiant un temps particulier? Est-ce que je prépare avec soin la prédication et la catéchèse? Est-ce que je prêche avec zèle et amour de Dieu?

16. « Il appela à lui ceux qu’il voulut et ils vinrent à lui » (Marc. III, 13)
Suis-je attentif à percevoir les germes de vocation au sacerdoce et à la vie consacrée? Est-ce que je me préoccupe de répandre parmi tous les fidèles une plus grande conscience de l’appel universel à la sainteté? Est-ce que je demande aux fidèles de prier pour les vocations et pour la sanctification du clergé?

17.  « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir » (Matth. XX, 28)
Ai-je cherché à me donner aux autres dans le quotidien, en servant évangéliquement? Est-ce que je manifeste la charité du Seigneur même à travers les oeuvres? Vois-je dans la Croix la présence de Jésus-Christ et le triomphe de l’amour? Est-ce que mon quotidien est caractérisé par l’esprit de service? Est-ce que je considère que l’exercice de l’autorité liée à mon office est aussi une forme indispensable de service?

18.  « J’ai soif » (Joan. XIX, 28)
Ai-je prié et me suis-je sacrifié vraiment et avec générosité pour les âmes que Dieu m’a confiées? Est-ce que j’accomplis mes devoirs pastoraux? Ai-je de la sollicitude aussi pour les âmes des fidèles défunts?

19.  « Voici ton fils ! Voici ta mère ! » (Joan. XIX, 26-27)
Fais-je recours, plein d’espérance, à la Sainte Vierge, la Mère des prêtres, pour aimer et faire aimer davantage son Fils Jésus? Est-ce que je cultive la piété mariale? Est-ce que je réserve un temps tous les jours pour le Saint Rosaire? Est-ce que j’ai recours à Sa maternelle intercession dans la lutte contre le démon, la concupiscence et l’esprit du monde?

20.  « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc. XXIII. 44)
Suis-je prompt pour assister et administrer les sacrements aux moribonds? Est-ce que je considère dans ma méditation personnelle, dans ma catéchèse et ma prédication ordinaire la doctrine de l’Église sur les fins dernières? Est-ce que je demande la grâce de la persévérance finale et invite les fidèles à en faire autant? Est-ce que j’offre fréquemment, et avec dévotion, les suffrages pour les âmes des défunts?

60pxemblemofthepapacysesvg prêtres dans Lectures & relectures

Prière pour la sanctification du clergé, composée par le vénérable Pie XII > www.

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