2025-166. Leçons historiques des matines de la fête de Saint Luc l’Evangéliste.
18 octobre,
Fête de Saint Luc l’Evangéliste (double de 2ème classe – rouge) ;
En France, mémoire du 3ème jour dans l’octave de Saint-Michel ;
Anniversaire de l’Edit de Fontainebleau (18 octobre 1685 – cf. > ici ainsi que > ici) ;
Anniversaire de la mort de Charles-Melchior Artus, marquis de Bonchamps (18 octobre 1793 – cf. > ici, et aussi > ici) ;
Anniversaire de la mort de Joseph-Etienne de Surville, marquis de Mirabel (18 octobre 1798 – cf. > ici).
Domínikos Theotokópoulos, dit le Greco (1541-1614) : Saint Luc
(Tolède, musée de la cathédrale)
Leçons historiques du deuxième nocturne des matines
de la fête de Saint Luc l’Evangéliste
(dans le Bréviaire romain traditionnel)
tirées du livre de Saint Jérôme intitulé « Des écrivains ecclésiastiques ».
Quatrième leçon :
Luc, médecin d’Antioche, instruit, comme ses écrits l’indiquent, dans la langue grecque, fut le disciple de l’apôtre Saint Paul, et son compagnon en ses diverses pérégrinations.
Il a écrit un Evangile, et c’est de lui que le même Apôtre dit : « Nous avons envoyé avec lui un de nos frères dont on fait l’éloge, à cause de l’Evangile, dans toutes les Eglises » ; et aux Colossiens : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » ; et à Timothée : « Luc est seul avec moi ».
Il a aussi laissé un autre livre excellent intitulé : Les Actes des Apôtres, et qui renferme l’histoire de ces temps-là jusqu’à la seconde année du séjour de Paul à Rome, c’est-à-dire la quatrième de Néron : d’où nous inférons que l’ouvrage fut composé dans cette même ville.
Luca Giordano (1634-1705) : Saint Luc peignant la Vierge (1692-1695)
(Brest, musée des Beaux-arts)
Cinquième leçon :
Aussi regardons-nous les voyages de Paul, de Thècle et toute la fable du lion baptisé, comme des livres apocryphes. Car est-il possible que, parmi tant d’autres choses, un compagnon de l’Apôtre n’ait oublié que celles-là ? D’ailleurs Tertullien, peu éloigné de ces temps-là, rapporte qu’en Asie, un certain prêtre, qui affectionnait l’Apôtre, ayant été convaincu par Saint Jean d’être l’auteur de l’ouvrage et ayant avoué qu’il l’avait fait par affection pour Saint Paul, fut déposé précisément pour ce sujet-là.
Au sentiment de quelques-uns, toutes les fois que Paul, en ses épîtres, écrit ces mots : « selon mon Evangile », c’est de l’Evangile selon Saint Luc qu’il entend parler.

Sixième leçon :
Et ce n’est pas seulement de l’Apôtre Saint Paul, qui n’avait point été avec le Seigneur au temps de sa vie mortelle, mais encore des autres Apôtres, que Saint Luc recueillit les récits de son Evangile. C’est ce qu’il déclare lui-même au commencement de son livre, en ces termes : « Suivant que ces choses nous ont été transmises par ceux qui, dès le commencement, les ont eux-mêmes vues, et qui ont été les ministres de la parole ».
Ainsi donc, il a rédigé son Evangile sur le rapport d’autrui, et les Actes des Apôtres, d’après ce qu’il avait vu lui-même.
Il vécut quatre-vingt-quatre ans et ne fut point marié ; on l’ensevelit à Constantinople, ses ossements y ayant été transportés d’Achaïe, avec les reliques de l’apôtre Saint André, l’an vingtième de Constantin.
Note : Le sarcophage de Saint Luc se trouve dans la basilique des Saints Apôtres à Constantinople, mais à la suite du pillage de la ville par les croisés en 1204, son corps a été transféré à Padoue dans la basilique de Sainte Justine.
Basilique de Sainte Justine, à Padoue : reliquaire de Saint Luc l’Evangéliste.





























