Archive pour la catégorie 'Prier avec nous'

2025-166. Leçons historiques des matines de la fête de Saint Luc l’Evangéliste.

18 octobre,
Fête de Saint Luc l’Evangéliste (double de 2ème classe – rouge) ;
En France, mémoire du 3ème jour dans l’octave de Saint-Michel ;
Anniversaire de l’Edit de Fontainebleau (18 octobre 1685 – cf. > ici ainsi que > ici) ;
Anniversaire de la mort de Charles-Melchior Artus, marquis de Bonchamps (18 octobre 1793 – cf. > ici, et aussi > ici) ;
Anniversaire de la mort de Joseph-Etienne de Surville, marquis de Mirabel (18 octobre 1798 – cf. > ici).

Le Greco - Saint Luc - Tolède musée de la cathédrale

Domínikos Theotokópoulos, dit le Greco (1541-1614) : Saint Luc
(Tolède, musée de la cathédrale)

Leçons historiques du deuxième nocturne des matines

de la fête de Saint Luc l’Evangéliste

(dans le Bréviaire romain traditionnel)

tirées du livre de Saint Jérôme intitulé « Des écrivains ecclésiastiques ».

Quatrième leçon :

   Luc, médecin d’Antioche, instruit, comme ses écrits l’indiquent, dans la langue grecque, fut le disciple de l’apôtre Saint Paul, et son compagnon en ses diverses pérégrinations.
Il a écrit un Evangile, et c’est de lui que le même Apôtre dit : « Nous avons envoyé avec lui un de nos frères dont on fait l’éloge, à cause de l’Evangile, dans toutes les Eglises » ; et aux Colossiens : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » ; et à Timothée : « Luc est seul avec moi ».
Il a aussi laissé un autre livre excellent intitulé : Les Actes des Apôtres, et qui renferme l’histoire de ces temps-là jusqu’à la seconde année du séjour de Paul à Rome, c’est-à-dire la quatrième de Néron : d’où nous inférons que l’ouvrage fut composé dans cette même ville.

Luca Giordano - Saint Luc peignant la Vierge

Luca Giordano (1634-1705) : Saint Luc peignant la Vierge (1692-1695)
(Brest, musée des Beaux-arts)

Cinquième leçon :

   Aussi regardons-nous les voyages de Paul, de Thècle et toute la fable du lion baptisé, comme des livres apocryphes. Car est-il possible que, parmi tant d’autres choses, un compagnon de l’Apôtre n’ait oublié que celles-là ? D’ailleurs Tertullien, peu éloigné de ces temps-là, rapporte qu’en Asie, un certain prêtre, qui affectionnait l’Apôtre, ayant été convaincu par Saint Jean d’être l’auteur de l’ouvrage et ayant avoué qu’il l’avait fait par affection pour Saint Paul, fut déposé précisément pour ce sujet-là.
Au sentiment de quelques-uns, toutes les fois que Paul, en ses épîtres, écrit ces mots : « selon mon Evangile », c’est de l’Evangile selon Saint Luc qu’il entend parler.

Saint Luc l'Evangéliste

Sixième leçon :

   Et ce n’est pas seulement de l’Apôtre Saint Paul, qui n’avait point été avec le Seigneur au temps de sa vie mortelle, mais encore des autres Apôtres, que Saint Luc recueillit les récits de son Evangile. C’est ce qu’il déclare lui-même au commencement de son livre, en ces termes : « Suivant que ces choses nous ont été transmises par ceux qui, dès le commencement, les ont eux-mêmes vues, et qui ont été les ministres de la parole ».
Ainsi donc, il a rédigé son Evangile sur le rapport d’autrui, et les Actes des Apôtres, d’après ce qu’il avait vu lui-même.
Il vécut quatre-vingt-quatre ans et ne fut point marié ; on l’ensevelit à Constantinople, ses ossements y ayant été transportés d’Achaïe, avec les reliques de l’apôtre Saint André, l’an vingtième de Constantin.

Note : Le sarcophage de Saint Luc se trouve dans la basilique des Saints Apôtres à Constantinople, mais à la suite du pillage de la ville par les croisés en 1204, son corps a été transféré à Padoue dans la basilique de Sainte Justine.

Padoue basilique Sainte Justine - reliquaire de Saint Luc

Basilique de Sainte Justine, à Padoue : reliquaire de Saint Luc l’Evangéliste.

2025-165. « Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé ».

Vendredi 17 octobre 2025,
Fête de Sainte Marguerite-Marie, vierge de l’Ordre de la Visitation et messagère du divin Cœur de Jésus (cf. ici) ;
Mémoire du 2ème jour dans l’octave de Saint Michel ;
Anniversaire du Sacre de S.M.T.C. le Roi Louis XIII (17 octobre 1610) ;
Anniversaire du massacre de la Glacière en Avignon (17 octobre 1791 – cf. ici).

Apparition de Pontevedra - 10 décembre 1925

« Aie compassion du Coeur de ta Très Sainte Mère
entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment,
sans qu’il n’y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer »
(Paroles de NSJC à Sœur Lucie, Pontevedra, le 10 décembre 1925).

Cœur douloureux et immaculé de Marie

Préparer le centenaire de la demande de

de la dévotion réparatrice des premiers samedis

Source > ici

   Le mois dernier, le cardinal Burke a appelé les fidèles à prier pendant neuf semaines, du 8 octobre au 9 décembre 2025, pour préparer l’anniversaire, le 10 décembre prochain, des cent ans de la demande de Notre-Dame concernant les premiers samedis du mois. Le but de ces prières est d’obtenir que le Saint-Père accepte d’approuver et recommander officiellement cette dévotion pour toute l’Eglise (Voir lettre de liaison n° 178).

   Voilà maintenant deux semaines que cette neuvaine a commencé. Pendant les sept prochaines semaines, n’oublions pas de réciter quotidiennement la prière composée par le cardinal. Le Cœur Immaculé de Marie attend notre mobilisation. 

Cap Fatima, Salve Corda et l’Alliance des premiers samedis de Fatima

Cœur douloureux et immaculé de Marie

Prière quotidienne

du 8 octobre au 9 décembre 2025

pour obtenir que le Saint-Père
approuve et recommande
la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois

   O Vierge Mère de Dieu, ma Mère très chérie, Notre Dame de Fatima et du Très Saint Rosaire, je contemple votre Cœur Douloureux et Immaculé, transpercé par tant d’épines à cause de l’ingratitude et des graves péchés de vos enfants. Je regrette profondément et à jamais la façon dont mes péchés ont offensé votre Divin Fils ainsi que vous-même, Sa Mère sans péché. Le cœur humble et contrit, je voudrais réparer les offenses – grandes et petites – faites à votre Cœur par les péchés de vos enfants. 

   Par l’effet de votre amour maternel, vous m’avez appris à travers votre fille, la vénérable servante de Dieu Lucie dos Santos, comment faire réparation pour les péchés au moyen de la dévotion des premiers samedis. A
A l’occasion du centième anniversaire de votre apparition avec l’Enfant-Jésus à la vénérable servante de Dieu, le 10 décembre 1925, je vous promets d’observer le premier samedi du mois en faisant, de tout cœur, réparation pour les péchés, par la confession sacramentelle de mes péchés, en recevant dignement la Sainte Communion, par la récitation du Chapelet, et en restant en votre compagnie pendant quinze minutes tout en méditant sur les mystères du Rosaire.
Je vous prie d’intercéder pour moi afin que ma pratique de la dévotion des premiers samedis puisse servir au salut de nombreuses âmes et à la paix dans le monde. 

   Aidez-moi aussi à transmettre à d’autres votre message au sujet de la dévotion réparatrice des premiers samedis.
Puisse l’Eglise à travers le monde entier, par obéissance envers votre conseil maternel, vous offrir cet acte d’amour, issu de cœurs humbles et contrits, en réparation sincère des péchés commis. Je donne entièrement mon cœur à votre Cœur Douloureux et Immaculé et, avec vous, je repose mon cœur pour toujours dans le Très Saint Cœur de Jésus. De tout mon cœur, j’offre cette prière à Celui qui, seul, est mon salut. Amen

Raymond Leo cardinal Burke

Notre-Dame de Fatima

2025-163. Lettre du Prieur de la Confrérie Royale en date du 17 octobre 2025.

Vendredi 17 octobre 2025,
Fête de Sainte Marguerite-Marie, vierge de l’Ordre de la Visitation et messagère du divin Cœur de Jésus (cf. > ici) ;
Mémoire du 2ème jour dans l’octave de Saint Michel ;
Anniversaire du Sacre de S.M.T.C. le Roi Louis XIII (17 octobre 1610) ;
Anniversaire du massacre de la Glacière en Avignon (17 octobre 1791 – cf. ici).

Blason de la Confrérie Royale

Chers Membres et Amis de la Confrérie Royale,   

   Ces derniers jours nous ont valu deux communications importantes de Sa Majesté le Roi :

  • 1) une tribune publiée le 8 octobre dans le « JDD » à l’occasion de la crise politique qui afflige notre pays ;
  • 2) une intervention dans « Le Figaro », hier 16 octobre, à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoine de Habsbourg-Lorraine.

   Pour le cas où vous ne les auriez pas lues (et plus que d’une simple lecture, il s’agit de les lire et relire de manière attentive et approfondie) je me permets cette lettre supplémentaire pour vous signaler que vous pouvez retrouver ces textes sur ce modeste blogue 1) > ici, et 2 ici.

    Redoublons de prières et de générosité pour soutenir l’action de notre Roi légtime, et pour que sa parole atteigne le cœur des hommes « de bonne volonté » (bonae voluntatis, selon les mots chantés par les anges dans le ciel de Bethléem), capables d’intelligence et de réflexion en dépit du matraquage idéologique par lequel la satanique république lobotomise les consciences et les capacités de réaction de nos contemporains…

   Ne soyons pas naïfs, il faudra encore BEAUCOUP de prières, BEAUCOUP de sacrifices, et une véritable CONVERSION GENERALE des cœurs et des intelligences pour arriver à une nécessaire restauration de la royauté catholique en notre Royaume, prostitué aux « valeurs » des « Lumières » par des « maquereaux »  prêts à tout pour tenir en échec le plan divin.

   Ne nous décourageons pas, et « mettons le turbo » pour, de notre côté, contrebalancer les attaques de l’enfer et de ses suppôts, bien en place, dans les Loges, les institutions de la république, au parlement, à l’Elysée, au Conseil d’Etat, au Conseil constitutionnel, dans la Magistrature, à l’Université, dans l’éducation (sic) nationale (re-sic)… etc. et - hélas ! trois fois hélas ! - dans la Sainte Eglise elle-même.

   Que Dieu, Notre-Dame, messire Saint-Michel, tous les anges et tous les saints nous soient en aide :

   Auguste Reine des Cieux, souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement, envoyez vos Légions célestes pour que, sous Vos ordres, et par Votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abime.

   Qui est comme Dieu ?
Ô bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre Amour et notre Espérance.
Ô divine Mère, envoyez les saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi.
Saints Anges et Archanges, défendez nous, gardez nous.

Ainsi soit-il !

   En vous assurant de ma prière quotidienne et dévouée,

In Corde Iesu & Mariae.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur,
Prieur.

La Très Sainte Mère de Dieu investit ses chevaliers de la Confrérie Royale

2025-160. « C’est à l’ombre des lys que vos libertés se sont épanouies et que la France a connu son apogée ».

       Ce 8 octobre 2025, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX de France, a publié dans le « JDD » (Journal du dimanche) la tribune suivante :

Prince Louis de Bourbon - SM le Roi Louis XX

Source > ici

       L’état politique, institutionnel et social de notre pays ne cesse d’empirer. J’estime être dans mon rôle de chef de la Maison de Bourbon et d’héritier de la dynastie qui a fait la France, en prenant la parole sur le sujet.
C’est avec douleur que je vois mon pays s’enfoncer dans une crise politique chaque jour un peu plus insoluble où, une fois de plus, les partis et les politiciens, loin d’agir pour l’intérêt supérieur de la France et donc des Français, préfèrent mener leur propre jeu. La République, fidèle à son histoire, est soumise aux logiques partisanes. Si la constitution voulue par le général de Gaulle semblait vouloir corriger ce travers, force est de constater que, cinquante ans plus tard, ce fléau qui a tant fait souffrir la France, ressurgit avec force.

   Alors que les tensions sociales, tant pour des raisons économiques qu’identitaires, traversent le pays de manière de plus en plus violente, et que des menaces extérieures s’accumulent, l’Etat est à l’arrêt. Comme à de nombreuses reprises par le passé, les institutions républicaines et la classe politique ne sont pas à la hauteur des défis du temps. La Vème République, comme ses sœurs avant elle, semble être au bord de l’effondrement. Les gouvernements se succèdent et se ressemblent. Ils appliquent les mêmes méthodes et les mêmes mesures. Inlassablement.
Je constate une absence totale de remise en question et une absence de réelle volonté réformatrice. Alors que la politique est souvent décrite comme étant le champ de tous les possibles, aujourd’hui en France, elle est devenue un espace d’immobilisme, d’impuissance et d’incapacité.

A la croisée des chemins

   Notre pays, à nouveau, va se retrouver à la croisée des chemins de son histoire. A nouveau un choix va peut-être se poser. Et même si ces temps sont nécessairement source d’inquiétudes voire de souffrances, ils sont également porteurs d’espoir.
En effet, c’est dans ces moments que, grâce aux hommes de bien, grâce à ceux qui sont animés d’un réel souci du bien commun, de grands et bons changements peuvent advenir. Qui connaît l’histoire de France sait que, plusieurs fois, nous avons connu des situations similaires. Il n’appartient donc qu’à nous de saisir ces opportunités pour que la France retrouve le chemin de sa destinée glorieuse et de son heureuse prospérité, si nécessaire à l’épanouissement des peuples.

   Ainsi, j’invite les Français à bien considérer la situation actuelle de nos institutions et de la classe dirigeante dont la grande incurie rend insupportable sa pratique de la cooptation.
A l’heure des choix, j’espère que l’héritage monarchique dont je suis le dépositaire soit encore suffisamment vivace dans le cœur de mes compatriotes, pour être une source d’inspiration et, je le dis, d’espérance. La stabilité, le temps long, la vision sur plusieurs générations, et des chefs d’Etat soucieux de ne pas transmettre le chaos à leur successeur : autant de points qui seraient à remettre au centre de la vie politique française. Je ne parle pas que de données institutionnelles.

   Je parle également de tout un système de pensée et de valeurs. Une réflexion intégrale à faire sur notre mode de vie et de gouvernement.
Français, n’oublions pas que c’est à l’ombre des lys que vos libertés se sont épanouies et que la France a connu son apogée. Il nous faut des gouvernants qui sachent que le bonheur des peuples est leur ultime mission.

   Que Saint Louis, modèle des chefs d’État, protège la France et les Français en ces heures d’incertitude grandissante.

Louis de Bourbon, duc d’Anjou.

Armes de France & Navarre

2025-159. Méditation pour la fête de la Maternité divine de la Très Sainte Vierge Marie.

11 octobre,
Fête de la Maternité divine de la Très Sainte Vierge Marie (double de 2ème classe).

Marie Mère de Dieu - 11 octobre - blogue

Présence de Dieu :

Marie, Mère de Dieu, agréez mes humbles hommages
et faites que je puisse goûter, moi aussi, les doux fruits de votre maternité !

Méditation :

   1 – La fête que nous célébrons a pour objet le plus beau titre de Marie, sa prérogative la plus glorieuse, solennellement proclamée par le concile d’Ephèse contre l’hérésie de Nestorius : Marie est Mère de Dieu.
Aujourd’hui, l’Eglise félicite Marie de cette dignité suprême qui la place au-dessus de toute créature ordinaire, aux confins de l’infini, et la constitue non seulement Reine des hommes, mais aussi des anges.

   Toute la Messe du jour s’inspire de ce thème.
L’introït rapporte la prophétie d’Isaïe qui avait entrevu, dès l’Ancien Testament, la grandeur de cette femme unique : « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un Fils et Il sera appelé Emmanuel », c’est-à-dire Dieu avec nous.
L’épître, appliquant à la Vierge un passage du livre de la Sagesse, chante les louanges de sa maternité divine : « Marie est la vigne féconde qui produit le plus beau des fruits : Jésus ; elle est la Mère du bel amour », en elle est « toute la grâce de la voie et de la vérité, toute l’espérance de la vie et de la vertu » puisque c’est par elle seule que Dieu a donné au monde Son Fils unique, le Sauveur des hommes.

   Qui veut Jésus, doit le chercher entre les bras de Marie. Si nous voulons nous rendre propice le Sauveur, recourons à Sa Mère.
Qu’elle est donc douce, l’invitation maternelle : « Venez à moi, vous tous qui me désirez avec ardeur, et rassasiez-vous des fruits que je porte ».

   Oui, allons à Marie, et nous ne serons jamais déçus. En elle, nous trouverons de quoi nous rassasier, car Marie nous donne Jésus, le Rédempteur, le Père, l’Aliment de nos âmes.
En outre, par les exemples de sa vie admirable, Marie nous apprend à L’aimer, à L’imiter, à Le suivre, à profiter aussi pleinement que possible, de Son œuvre rédemptrice et sanctificatrice. De la sorte, Marie étend sa maternité également à nous, elle remplit à notre égard sa fonction de mère et nous permet de répéter en toute confiance la prière que l’Eglise met aujourd’hui sur nos lèvres : « Faites, Seigneur, que croyant qu’elle est vraiment la Mère de Dieu, nous soyons secourus par ses prières auprès de Vous » (collecte).

Monogramme de Marie couronné - vignette

   2 – La fête de la Maternité de Marie doit éveiller en nos cœurs la confiance en celle qui, en raison de sa dignité de Mère, a tous les pouvoirs auprès de son divin Fils.
En louant la Mère de Dieu, prions-la d’user en notre faveur de son pouvoir maternel : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs ».

   Quel meilleur avocat pourrions-nous trouver ? Quelle plus puissante patronne ? Jésus ne peut résister à la prière de Sa Mère, et Marie ne refuse rien à ceux qui l’invoquent par sa très douce maternité.
Toute femme qui s’ententend appeler « maman » est attendrie ; combien plus Marie ne sera-t-elle pas émue de s’entendre appeler « Mère de Dieu » ?
Invoquons-la donc sous ce titre, traitons-la en mère, Mère de Dieu avant tout et aussi notre Mère, car Jésus, en mourant sur la Croix, a voulu mettre à notre disposition les trésors de sa maternité.

   La Sainte Vierge a une mission maternelle à accomplir envers nos âmes ; Jésus Lui-même la lui a confiée. Elle lui est donc très chère et elle désire vivement l’accomplir.
Oui, Marie veut être notre Mère, elle veut user à notre avantage des privilèges et des trésors de sa maternité, mais elle ne peut le faire si nous ne nous confions à elle comme des enfants dociles et aimants.

   Même parmi les consacrés à Dieu, tous ne comprennent pas suffisamment la nécessité de se donner à Marie en enfants, d’ouvrir leur âme à son influence maternelle, de recourir à elle avec une confiance totale, d’implorer son secours dans toutes les difficultés, tous les périls, de mettre leur vie spirituelle sous son patronage.

   De même que, dans l’ordre naturel, l’enfant a besoin de sa mère et qu’il souffre moralement et spirituellement quand elle vient à lui manquer, ainsi dans l’ordre surnaturel, les âmes ont besoin d’une mère, la Très Sainte Vierge Marie.
Sans elle, sans ses soins maternels, les âmes souffrent, leur vie spirituelle est pénible, souvent étiolée, ou tout au moins elle n’est pas aussi vigoureuse qu’elle pourrait l’être.
lorsqu’au contraire les âmes se donnent à Marie, la cherchent et se confient en elle, leur vie intérieure progresse rapidement, leur marche vers Dieu devient plus aisée et plus agile, tout est plus facile, grâce au réconfort d’un cœur maternel.

Vierge avec des saints anonyme 17e siècle - blogue

La Vierge Marie entourée de saints (anonyme XVIIème siècle)

Colloque :

   « Votre nom, ô Mère de Dieu, est rempli de toutes les grâces et bénédictions divines. Vous avez porté dans votre sein Celui que les cieux ne peuvent contenir. Vous avez nourri Celui qui nourrit tout le créé. Le Seigneur de l’univers a voulu avoir besoin de vous, parce que que vous Lui aviez donné cette chair qu’Il n’avait pas auparavant. Réjouissez-vous, ô Mère et Servante de Dieu ! Réjouissez-vous ! Vous avez pour débiteur Celui qui donne l’être à toutes les créatures. Tous, nous sommes débiteurs de Dieu, mais Dieu est votre débiteur !
O très Sainte Vierge, vous avez plus de bonté, plus de charité que tous les autres saints ; plus qu’eux, vous avez accès auprès de Dieu, puisque vous êtes sa Mère. Je vous supplie donc, moi qui célèbre vos gloires et loue votre grande bonté, de vous souvenir de moi et de mes misères » (Saint Méthode).

   « O grande Mère de Dieu, je vous dirai, moi aussi, avec Saint Bernard : ‘Parlez, ô Dame, car votre Fils écoute, et Il vous accordera tout ce que vous Lui demanderez’. Parlez donc, ô Marie, ô mon avocate, en faveur du misérable que je suis. Souvenz-vous que c’est également pour mon bien que vous avez reçu tant de puissance et de dignité ! Dieu a voulu être votre débiteur en prenant de vous la nature humaine, afin que vous puissiez dispenser librement aux misérables les richesses de la divine miséricorede.
Si vous faites du bien à tous, ô vous, l’immensément Bonne, même à ceux qui ne vous connaissent ni ne vous honrent, à combien plus forte raison pourrons-nous espérer en votre bonté, nous qui voulons vous honorer, vous aimer, et qui nous confions en votre secours ? O Marie, vous pouvez nous sauver, même si nous sommes pécheurs, parce que Dieu vous a enrichie d’une miséricorde et d’une puissance plus grande que toute notre iniquité. O très douce Mère, je vous offre mon âme, daignez la purifier, la sanctifier et faire en sorte qu’elle appartienne toute à Jésus » (Saint Alphonse).

Rd. Père Gabriel de Sainte Marie-Madeleine,
in « Intimité divine »

Monogramme de Marie - roses et lis - couronne - vignette blogue

Litanies de Saint Bruno :

Eustache Le Sueur - Saint Bruno en prière en Calabre

Eustache Le Sueur (1616-1655) :
Saint Bruno en prière dans la Chartreuse qu’il a fondée en Calabre
[Paris, Musée du Louvre]

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Dieu Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, Reine des Confesseurs, priez pour nous.

Saint Bruno, priez pour nous.
Saint Bruno, qui, dès le berceau, avez donné des marques de votre future sainteté, priez pour nous.
Saint Bruno, qui, dès votre jeune âge, avez fait présager que vous seriez un des Pères de la vie monastique, priez pour nous.
Saint Bruno, qui fûtes l’apôtre de nombreuses contrées, priez pour nous.
Saint Bruno, qui est êtes à jamais l’une des gloires de l’Eglise de Reims, priez pour nous.
Saint Bruno, qui avez courageusement combattu un pasteur indigne, priez pour nous.
Saint Bruno, Docteur des Docteurs, qui avez suscité l’admiration de toute l’Eglise en raison de votre science profonde, priez pour nous.
Saint Bruno, qui, vainqueur de l’honneur mondain, avez généreusement renoncé aux dignités ecclésiastiques, priez pour nous.
Saint Bruno, qui, en tout et partout, avez fait rayonner le bien et vous êtes montré l’honneur du clergé, priez pour nous.
Saint Bruno, qui avez fui les cités bruyantes pour rechercher le calme et la solitude, priez pour nous.
Saint Bruno, qui vous êtes retiré au sommet des montagnes pour que votre âme y prît plus librement son essor vers le Ciel, priez pour nous.
Saint Bruno, éminent fondateur de l’Ordre des Chartreux, priez pour nous.
Saint Bruno, dont l’esprit, après tant de siècles, se perpétue encore sans altération parmi vos disciples, priez pour nous.
Saint Bruno, qui, reproduisant la vie de Saint Jean-Baptiste, êtes devenu l’ange et la fleur du désert, priez pour nous.
Saint Bruno, modèle d’austérité et de pénitence, priez pour nous.
Saint Bruno, comparable à un arbre robuste chargé de fruits, priez pour nous.
Saint Bruno, semblable à une vigne fertile étendant de nombreux et vigoureux sarments, priez pour nous.
Saint Bruno, lis très pur croissant au milieu des épines, priez pour nous.
Saint Bruno, qui brillez sur le beau ciel de France comme l’étoile scintillante aux premiers feux du jour, priez pour nous.
Saint Bruno, dont le cœur débordant d’amour contemplait en toutes choses la divine bonté, priez pour nous.
Saint Bruno, indéfectiblement attaché à la solitude et au silence, priez pour nous.
Saint Bruno, parfait exemple de la prière contemplative, priez pour nous.
Saint Bruno, amant de la simplicité et de la pauvreté, priez pour nous.
Saint Bruno, réformateur des mœurs et flagellateur des vices, priez pour nous.
Saint Bruno, interprête inspiré des Saintes Ecritures, priez pour nous.
Saint Bruno, très ferme appui de l’authentique réforme dans l’Eglise, priez pour nous.
Saint Bruno, conseiller des princes et des pontifes, priez pour nous.
Saint Bruno, obéissant à la voix du Vicaire de Jésus-Christ, priez pour nous.
Saint Bruno, qui avez magnanimement refusé les dignités ecclésiastiques sans en refuser les labeurs et les peines, priez pour nous.
Saint Bruno, dont la vie tout entière a
 été un prodige de sainteté, priez pour nous.
Saint Bruno, qui avez vécu dans la chair comme n’en ayant pas, priez pour nous.
Saint Bruno, qui avez imité sur la terre la vie des anges dans le ciel, priez pour nous.
Saint Bruno, qui avez couronné la plus sainte des vies par la plus sainte des morts, priez pour nous.
Saint Bruno, sur la tombe duquel les infirmes recouvrent la santé, priez pour nous.
Saint Bruno, spécial protecteur des âmes contemplatives, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

V./ : Priez pour nous, Saint Bruno,
R./ : Afin que nous soyons rendus dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions :

   O Dieu, qui avez suscité Saint Bruno pour qu’il soit la lumière de l’Eglise par sa doctrine et le modèle des solitaires par sa retraite, accordez-nous, nous Vous en supplions, de savoir imiter cette profonde humilité qui le porta à fuir dans le désert pour éviter les honneurs qu’on lui offrait, de nous laisser séduire par cet attrait pour la pénitence dont il fut animé, de nous éloigner des séductions fallacieuses du monde et de travailler à cette union parfaite qu’il contracta avec Vous dans la prière, nous Vous le demandons par Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Ainsi soit-il !

* * *

   O Saint Restaurateur de la vie solitaire, priez pour nous, glorieux Saint Bruno, afin qu’en suivant vos exemples et en marchant sur vos traces dans la voie étroite, nous puissions avoir part nous aussi à la récompense dont Dieu à couronné vos travaux.

Ainsi soit-il !

devise des chartreux

2025-152. Leçons historiques des matines de la fête de Saint Bruno au Bréviaire romain traditionnel.

6 octobre,
Fête de Saint Bruno de Cologne, confesseur, fondateur de l’Ordre des Chartreux.

Eustache Le Sueur - Saint Bruno en prière

Eustache Le Sueur (1616-1655) :
Saint Bruno en prière
[ce tableau, ainsi que les autres illustrant cette page, appartiennent au cycle
de la vie de Saint Bruno peinte par Le Sueur pour la Chartreuse de Paris
entre 1645 et 1648, et aujourd'hui exposés au Musée du Louvre]

Leçons historiques des matines (2ème nocturne)

de la fête de Saint Bruno

au Bréviaire romain traditionnel (avant 1960)

Quatrième leçon : 

   Bruno, fondateur de l’Ordre des Chartreux, naquit à Cologne.
Dès le berceau, il montra de tels indices de sa sainteté future, par la gravité de ses mœurs, par le soin qu’il mettait, avec le secours de la grâce divine, à fuir les amusements frivoles de cet âge, qu’on pouvait déjà reconnaître en lui le père des moines, en même temps que le restaurateur de la vie anachorétique.
Ses parents, qui se distinguaient autant par leur noblesse que par leurs vertus, l’envoyèrent à Paris, et il y fit de tels progrès dans l’étude de la philosophie et de la théologie, qu’il obtint le titre de docteur et de maître dans l’une et l’autre faculté.
Peu après, il se vit, en raison de ses remarquables vertus, appelé à faire partie du Chapitre de l’Eglise de Reims.

Eustache Le Sueur - Saint Bruno enseignant la théologie à Reims

Eustache Le Sueur (1616-1655) :
Saint Bruno écolâtre de l’Eglise de Reims

Cinquième leçon : 

   Quelques années s’étant écoulées, Bruno renonçant au monde avec six de ses amis se rendit auprès de saint Hugues, évêque de Grenoble. Instruit du motif de leur venue, et comprenant que c’était eux qu’il avait vus en songe, la nuit précédente, sous l’image de sept étoiles se prosternant à ses pieds, il leur concéda, dans son diocèse, des montagnes très escarpées connues sous le nom de Chartreuse. Hugues lui-même accompagna Bruno et ses compagnons jusqu’à ce désert, où le Saint mena pendant plusieurs années la vie érémitique.
Urbain II, qui avait été son disciple, le fit venir à Rome, et s’aida quelques années de ses conseils dans les difficultés du gouvernement de l’Eglise, jusqu’à ce que, Bruno ayant refusé l’archevêché de Reggio, obtint du Pape la permission de s’éloigner.

Eustache Le Sueur - Bruno aux pieds du pape

Eustache Le Sueur (1616-1655) :
Saint Bruno aux pieds du Souverain Pontife

Sixième leçon : 

   Poussé par l’amour de la solitude, il se retira dans un lieu désert, sur les confins de la Calabre, près de Squillace. Ce fut là que Roger, comte de Calabre, étant à la chasse, le découvrit en prière, au fond d’une caverne où ses chiens s’étaient précipités à grand bruit. Le comte, frappé de sa sainteté, commença à l’honorer et à le favoriser beaucoup, lui et ses disciples.
Les libéralités de Roger ne demeurèrent pas sans récompense. En effet, tandis qu’il assiégeait Capoue, Sergius, un de ses officiers, ayant formé le dessein de le trahir, Bruno, vivant encore dans le désert susdit, apparut en songe au comte et, lui découvrant tout le complot, le délivra d’un péril imminent.
Enfin, plein de mérites et de vertus, non moins illustre par sa sainteté que par sa science, Bruno s’endormit dans le Seigneur et fut enseveli dans le monastère de Saint-Etienne, construit par Roger, où son culte est resté jusqu’ici en grand honneur.

Eustache Le Sueur - mort de Saint Bruno

Eustache Le Sueur (1616-1655) :
Mort de Saint Bruno le 6 octobre 1101

2025-151. Jeudi 16 octobre 2025 : Sainte Messe de Requiem à la pieuse mémoire de Sa Majesté la Reine Marie-Antoine de Lorraine-Habsbourg.

Statue de la Reine Marie-Antoinette à la Chapelle Expiatoire

Paris, Chapelle Expiatoire :
Statue de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette soutenue par la Religion.

Armes de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Chers Membres et sympathisants de la Confrérie Royale,
Chers Amis Légitimistes,

   Nous avons l’honneur et le plaisir de vous inviter à assister, ou à vos unir par l’intention et la prière, à la Sainte Messe de Requiem qui sera chantée dans l’Oratoire de notre Mesnil-Marie, le jeudi 16 octobre 2025, à 11 h 30, à la pieuse mémoire de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, au jour même du deux-cent-trente-deuxième anniversaire de son assassinat.

   Les personnes qui désirent venir au Mesnil-Marie pour cette cérémonie sont priées de nous le signifier au moyen de l’espace prévu (ci-dessous) pour les commentaires, au plus tard le lundi 13 octobre en fin de journée. Merci !

   Après la cérémonie, un repas partagé est possible : nous vous saurons également gré de bien vouloir vous mettre en rapport avec nous pour son organisation.

frise lys deuil

2025-148. Ou bien tu mets à mort l’iniquité, ou bien c’est l’iniquité qui te tue !

25 septembre,
Fête de Saint Prince (ou Principe) de Soissons, évêque et confesseur (cf. > ici) ;
Chez les Ermites de Saint Augustin, octave de Saint Thomas de Villeneuve ;
Anniversaire de la prise de Jérusalem par les armées romaines en 70.

   Le texte qui suit est celui de la lettre mensuelle aux membres et sympathisants de la Confrérie Royale à l’occasion du 25 septembre 2025.

Lys en vignette typographique - blogue

       Pouvez-vous trouver un seul passage du Nouveau Testament, une seule phrase sortie de la bouche de Notre-Seigneur Jésus-Christ ou rédigée par les saints Apôtres qui déclare que la vie chrétienne est facile, qui assure que suivre les enseignements et les exemples de notre divin Maître consiste en une douce routine d’observances agréables et de pratiques pas trop contraignantes ?

   Cherchez autant que vous le voudrez, autant que vous le pourrez : il n’en existe pas !

   La vie chrétienne est un combat : un combat quotidien, un combat de tous les jours et de tous les instants du jour.
La vie chrétienne est un combat contre le démon, un combat contre le monde et – ce qui n’est pas le moins ardu – un combat contre des forces adverses qui se trouvent à l’intérieur de nous-mêmes.
La vie chrétienne est un combat : un combat jusqu’à la mort, car, ainsi que le déclare incisivement notre Bienheureux Père Saint Augustin, « ou bien tu mets à mort l’iniquité, ou bien c’est l’iniquité qui te tue » !

   La vie chrétienne n’est en aucune manière une romance à l’eau de rose ou un feuilleton romantique. La vie chrétienne n’a rien à voir avec un univers de « bisounours ». La vie chrétienne ne se réduit pas à de bons sentiments, à des actions humanitaires, à une honnête philanthropie consensuelle nourrie de slogans inspirés par les officines prônant une « fraternité universelle » détachée de la paternité divine.

   Le « aimez-vous les uns les autres » auquel tant de nos contemporains réduisent le christianisme est un leurre total si on le coupe de la seconde partie de la citation de Notre-Seigneur qui a ajouté « comme Je vous ai aimés » et si on oublie ou feint d’oublier que la manière dont le Sauveur nous a aimés est une abominable et sanglante croix sur le bois de laquelle s’accomplit un sacrifice de rédemption !
« Aimez-vous les uns les autres », oui ! mais aimez-vous en nourrissant cet amour d’une dilection toute surnaturelle et ordonnée au salut éternel, non en le bornant aux terrestres horizons.
« Aimez-vous les uns les autres », oui ! mais en mettant à mort l’iniquité qui est en vous et en faisant votre possible pour mettre à mort l’iniquité qui réside en votre prochain.
« Aimez-vous les uns les autres », oui ! mais aimez-vous dans la pleine lumière de l’unique Vérité révélée, et non dans les falotes lueurs des « Lumières » autoproclamées des prétendues philosophies affranchies de l’unique véritable Révélation.
« Aimez-vous les uns les autres », oui ! mais aimez-vous en comprenant quel combat vous est proposé, en adhérant pleinement aux motifs du combat qui vous est proposé, en embrassant amoureusement, passionnément, le combat à mort sans lequel il ne se peut accomplir de salut éternel.
« Aimez-vous les uns les autres », oui ! mais en faisant vôtres toutes les saintes haines indispensables à tout combat authentique, à tout amour authentique !

   Dans un combat, on reçoit des coups et on en donne ; dans un combat on a mal ; dans un combat on est meurtri et on saigne…
Alors, amis lecteurs, si vous refusez ce combat, si vous répugnez à vous y engager chaque jour avec une mâle énergie, n’ayez pas l’outrecuidance de vous prétendre chrétiens : ce serait un mensonge !

   On en trouve beaucoup qui sont des catholiques « affichés », qui « militent » pour la « vraie messe », qui se gargarisent de « bonne doctrine », qui réclament de « bonnes mœurs » dans la société… etc., mais dès qu’il est question de pratiquer personnellement, et de façon persévérante, la pénitence, la mortification, le jeûne, des sacrifices volontaires, le renoncement à certaines aises et commodités… Bref ! dès qu’il s’agit concrètement d’embrasser la Croix, tous les jours et chaque jour, ils sont aux abonnés absents !

   Tant que les catholiques n’auront pas intégré dans les circonstances, même (et peut-être surtout) très ordinaires de leur vie quotidienne concrète, qu’être un authentique disciple du Christ consiste à embrasser la Croix, à s’y laisser clouer, à y agoniser sous les sarcasmes, et à y mourir en s’offrant en sacrifice, ils ne seront pas de vrais disciples du divin Rédempteur !

   Oh ! la plupart sont globalement d’accord avec le sens de ce que j’écris là, mais cela reste souvent très intellectuel, et cela souffre d’un réel défaut d’incarnation.
Cette épreuve de santé (même un simple rhume, même une égratignure de ronces, même une piqûre d’orties), cette gêne occasionnée par une situation inconfortable, cette humiliation due à la réflexion d’un malotru, tout – TOUT ! – ce qui mortifie mon goût, tout peut devenir occasion d’embrasser la Croix et de s’unir à Jésus crucifié !

   Et nous, au lieu de l’embrasser amoureusement et généreusement, avec une consternante spontanéité, nous sommes portés à râler, à nous défiler et à fuir ces incommensurables occasions de grâces pour nos propres âmes, pour l’Eglise, pour les âmes du monde entier, et pour notre France, en particulier…

   Si nous voulons – si nous voulons vraiment – notre propre conversion, si nous voulons que l’Eglise aille mieux, si nous voulons que la France revienne à Dieu et que les âmes soient sauvées, commençons par nous interroger nous-mêmes sur nos fuites égoïstes et lâches en face des mille petites Croix de chaque jour.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

Ou bien tu mets à mort l'iniquité...

12345...109

A tempo di Blog |
Cehl Meeah |
le monde selon Darwicha |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mythologie
| jamaa
| iletaitunefoi