Archive pour la catégorie 'Textes spirituels'

2025-170. Etes-vous un conservateur ou bien un contre-révolutionnaire ?

23 octobre,
Octave de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe (cf. > ici) ;
Chez les Ermites de Saint Augustin, mémoire du Bienheureux Jean le Bon de Mantoue (cf. > ici) ;
Mémoire de la Bienheureuse Marie-Clotilde de Saint-François-Borgia et ses dix compagnes, ursulines de Valenciennes, vierges et martyres (cf. > ici) :

Mémoire de Saint Antoine-Marie Claret, évêque et confesseur.

Vignette Lys - blogue

   Nous reproduisons ci-dessous dans son intégralité le texte d’un éditorial publié en mars 2017 dans l’un des bulletins paroissiaux d’une chapelle de la FSSPX : il nous semble en effet exprimer des réflexions fort utiles et précieuses à méditer et, ensuite, à mettre en pratique dans tous les domaines de sa vie personnelle (vie spirituelle, vie religieuse, vie sociale, vie familiale, vie associative, vie politique… etc.), si on veut être véritablement cohérent.

serpent et pomme

« (…) Le monde est divisé depuis le péché de Lucifer
entre ceux qui acceptent l’autorité de Dieu et ceux qui la refusent… »

Conservateur = corrupteur

Source > ici

       « C’est une forme de modestie louable que de ne pas vouloir être excentrique…»
Les conservateurs ont des qualités, on ne peut le nier. Ils ont celle d’un certain courage, puisqu’il leur faut sans cesse s’opposer aux progressistes. Mais nous ne voulons pas ici juger de leurs intentions, ni dire en quoi ils sont excusables. Nous voulons seulement manifester le danger que courent, et font courir, les conservateurs. Non pas ceux qui cherchent la vérité et qui s’arrêtent − un temps trompé − aux seules apparences de la vérité, mais les conservateurs qui tiennent à le rester.

   
   «… Mais cette modestie est devenue impossible à pratiquer aujourd’hui ! »
Selon les faux-penseurs vrais-menteurs, le monde serait divisé en droite et gauche, conservateurs et progressistes.
C’est faux. Le monde est divisé depuis le péché de Lucifer entre ceux qui acceptent l’autorité de Dieu et ceux qui la refusent.

   
   Ceux qui acceptent l’autorité divine sont appelés contre-révolutionnaires mais ils forment ce qui a pour vrai titre : la « Tradition ». Les hommes de Tradition acceptent ce qui est transmis par les anciens parce que reçu de Dieu.
Les révolutionnaires refusent toute transmission parce qu’ils refusent de recevoir une quelconque loi.

   
   Ceux qui refusent l’autorité sont les révolutionnaires. Les progressistes sont de francs révolutionnaires : ils refusent la Tradition, et cherchent toujours et sans cesse du nouveau.
   
   Les conservateurs ne sont pas de la Tradition : ils ne cherchent pas à transmettre ce qui est divin mais à conserver un pauvre état humain.
Les conservateurs conservent un état présent. Le conservateur alimentaire maintient la viande dans un état intermédiaire entre la vie et la moisissure. L’apparence est appétissante, mais cache des principes morbides.
L’homme conservateur souhaite maintenir le monde dans un état apparent plaisant… et dans un état réel de révolution.

   
   Objectivement le conservateur est – bien souvent à son corps défendant –, un hypocrite révolutionnaire. Il conserve à la révolution une apparence sortable. Il en est le meilleur allié, nolens volens.
   
   Le conservateur est le meilleur ennemi de la Tradition. Le meilleur parce que le plus proche quant aux apparences.
Combien sont trompés ? « C’est la même messe… » Oui, mais ce n’est pas la même doctrine !
Les schismatiques aussi célèbrent la même messe. Le conservateur est ennemi de la Tradition parce que les principes du conservateur sont ceux du révolutionnaire, la logique et l’honneur en moins.

   
   Pour réduire un homme de Tradition à un conservateur, le révolutionnaire adopte une tactique très habile en disant simplement : «Venez sous mon toit, je vous laisse libre». Le révolutionnaire baisse les armes, mais n’abandonne aucunement le terrain. De quelle liberté parlons-nous ? Le révolutionnaire entend la liberté comme une indépendance de Dieu. Généreusement, il propose la liberté à la Tradition, la même liberté qu’il réclame pour toutes les erreurs, la liberté de Satan.
Si l’homme de Tradition entre dans le cercle de la liberté révolutionnaire, il sort de l’adhésion à la vérité de Dieu, l’ayant réduite à une simple opinion humaine. Il gardera longtemps peut- être les apparences de la Tradition, mais il aura accepté dans son cœur le poison de la révolution : c’est un conservateur de plus.

   
   Le conservateur a voulu sauver deux choses : les apparences et son honneur.
Malheureusement l’honneur ne se conserve pas à la sauvette. Il demande à être servi avec noblesse, franchise et force. Le conservateur espère servir en restant sortable, en étant acceptable par ceux qu’il cherche à sauver. Faux honneur, vraie trahison : pour être accepté par le révolutionnaire, qui honnit la Tradition, il a fallu cacher celle-ci. Belle noblesse, belle franchise, belle force !
La Tradition est comme une plante : à l’ombre, elle crève, doucement, insensiblement.
La Tradition transmet quelque chose. Cachée, coupée de sa source, elle n’est plus Tradition. La peau est restée, l’outre s’est vidée.

   
   Le conservateur peut s’écrier :
« Tout est sauf, fors l’honneur et la vérité ! »

Abbé Etienne de Blois, FSSPX
publié dans « Le Petit Eudiste », mars 2017.

Veritas blogue

2025-169. Du Bienheureux Grégoire Celli de Verucchio, doyen d’âge des Saints de l’Ordre de Saint Augustin.

22 octobre,
Chez les Ermites de Saint Augustin, la fête du Bienheureux Grégoire Celli de Verucchio, confesseur (double) ;
Dans la famille augustinienne encore, la mémoire de la Bienheureuse Thérèse de Jésus [née Alix Le Clerc], vierge de l’Ordre de Saint Augustin, fondatrice des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame ;
Au Mesnil-Marie, la mémoire de Sainte Céline de Laon, veuve (cf. ici) ;

L’anniversaire de la mort de Charles Martel, maire des palais d’Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, vainqueur des sectateurs de Mahomet à la bataille de Poitiers (+ 22 octobre 741).

Verucchio - province de Rimini

Verruchio (province de Rimini)

   Verucchio est une antique cité d’Emilie-Romagne, dans la province de Rimini, dont elle est distante de 4 lieues environ, juste au nord de la République de San-Marin. Petite ville acropole, perchée sur une falaise qui s’élève parmi les oliviers de la plaine de Rimini, elle offre, au nord-est, une vue exceptionnelle sur la côte Adriatique.

   C’est sur ce rocher que naquit, en 1225, Grégoire Celli, dans une famille profondément chrétienne.
Son père, qui était docteur en droit, mourut lorsqu’il avait trois ans. Sa mère, alors, le plaça sous la protection spéciale de la Madone, de Saint Augustin et de Sainte Monique.

   Grégoire n’était pas un enfant « ordinaire » : il n’aimait point les jeux bruyants, il aimait le calme et le silence et, dès sa plus tendre enfance, avait été attiré par le chant des offices religieux.

   Il y avait à Verucchio un couvent de moines augustins : c’était avant que les diverses communautés d’esprit érémitique qui avaient été fondées à la fin du XIIème et dans les premières années du XIIIème siècle dans les provinces centrales de l’Italie n’eussent été réunies sous le nom d’Ermites de Saint Augustin (en 1243). La communauté de Verucchio était l’une de celles qui avaient été établies par le Bienheureux Jean le Bon de Mantoue, que nous fêtons au lendemain de ce jour.
Grégoire aimait se rendre aux offices de ces moines et, c’est en quelque manière tout naturellement qu’il demanda à entrer dans cette communauté à l’âge de 15 ans. Sa mère, qui l’avait soutenu dans sa vocation, contrairement à d’autres membres de sa parenté, embrassa elle aussi la vie augustinienne en devenant – avant que l’on ne qualifiât cet état du nom de « tertiaire » – « Sœur de la Pénitence ».

Verucchio porte Saint Augustin

Verucchio, la Porte Saint-Augustin,
ainsi nommée parce que c’est par elle que l’on franchit les murs de la cité
pour se rendre au couvent des Ermites de Saint Augustin.
Le Bienheureux Grégoire Celli enfant et adolescent passait par là.

   Après quelques semaines de première probation, qui furent satisfaisantes, et la réception du saint habit, Frère Grégoire fut donc emmené à l’ermitage où vivait le Bienheureux Jean le Bon de Mantoue pour y accomplir son noviciat sous sa direction : ce furent deux années intenses de prière et de pénitence, à l’école d’un ermite que tout le monde considérait déjà comme un saint.
Puis il prononça ses vœux entre les mains du Frère Matteo de Modène, devenu entre-temps supérieur de l’Ordre : « Moi, Frère Grégoire, je fais profession et je promets l’obéissance à Dieu et à la Bienheureuse Marie, et à vous Frère Matteo, prieur des Frères Ermites du Frère Jean le Bon, selon les Constitutions de ce lieu ».

   Avec sa Profession, il rédigea également un testament : en accord avec sa mère, il fit don de tous ses biens au couvent de Verucchio afin qu’il pût être restauré et agrandi. On lui fit alors commencer les études en vue du sacerdoce.

   A cette époque, le Pape Innocent IV avait confié aux Ermites de Jean le Bon la mission d’aider les paroisses, particulièrement par la prédication et la confession. Frère Mattéo, Prieur général de la Congrégation, choisit Frère Grégoire pour aller, avec d’autres, à la demande des évêques, prêcher contre l’hérésie cathare qui se répandait en Italie centrale. Les Ermites de Saint Augustin se donnèrent à cette tâche, tout comme l’avaient fait dans les précédentes décennies Saint Antoine de Padoue et Saint Dominique « comme si à la concentration des hérésies il fallait une concentration de la sainteté », selon la belle expression d’un ancien chroniqueur.

Verucchio - église Saint-Augustin

Verucchio : l’église du couvent des Augustins

   Frère Grégoire s’était dépensé corps et âme dans le saint ministère, estimé des fidèles parce que la doctrine salutaire et sanctificatrice qu’il enseignait par les mots de sa prédication, et les conseils donnés en direction spirituelle, il la dispensait encore bien davantage par sa simple manière d’être, pure et édifiante.

   Il y avait bien quelques religieux qui trouvaient « qu’il en faisait trop », qu’il n’était pas requis de faire autant de pénitences et de jeûnes, autant de veilles et d’heures d’oraison.
Ceux qui ont vécu en communauté savent d’expérience combien les religieux « raisonnables » sont capables – par souci de charité, n’en doutons pas !!! – de se montrer durs, jusqu’à la cruauté, pour leurs confrères plus généreux et plus édifiants. Frère Grégoire, comme cela est arrivé à beaucoup d’autres avant et après lui, les supporta avec patience et humilité.

   Toutefois, lorsqu’il eût septante-cinq ans, à l’occasion du jubilé de l’année 1300 et dans la perspective d’obtenir l’indulgence plénière afin de terminer dignement son séjour sur la terre (Boniface VIII avait prescrit qu’il fallait accomplir quinze visites aux basiliques de Saint Pierre et de Saint Paul pour recevoir cette indulgence du jubilé), Frère Grégoire se rendit à Rome ; il y rencontra le Prieur général de l’Ordre des Ermites de Saint Augustin, qui était alors le Bienheureux Augustin Novello (cf. > ici). Lui ouvrant les aspirations de son cœur, il lui expliqua que, étant désormais vieux, il se sentait appelé à se retirer dans une vie de pénitence dans les montagnes de Rieti, où d’autres Augustins avaient déjà vécu ou vivaient encore, dans une plus grande solitude.
Le Bienheureux Augustin Novello, qui aimait énormément cette vie et qui, lui aussi, pensait à l’embrasser, le lui permit de grand cœur, lui donna sa fraternelle accolade en le bénissant, et se recommanda à ses prières.

Chapelle dite de la Madeleine à Fonte Colombo

Intérieur de la chapelle dite de la Madeleine, à Fonte Colombo, près de Rieti.
Cette chapelle existait déjà à l’époque de Saint François d’Assise
et le Bienheureux Grégoire Celli de Verucchio l’a aussi connue, évidemment,
lorsqu’un siècle plus tard il vécut en ermite dans les parages.

   Frère Grégoire s’installa dans une grotte, selon l’exemple qu’il avait reçu du Bienheureux Jean le Bon de Mantoue une soixantaine d’années plus tôt, à proximité du sanctuaire-couvent franciscain de Fonte Colombo, proche de Rieti (à presque vingt lieues au nord-est de Rome), passant ses jours dans la prière et le jeûne… en attendant que la mort vînt le prendre pour le réunir au Seigneur auquel il avait donné sa vie.

   Mais la mort semblait l’avoir oublié, car – de jour de jeûne en jour de jeûne, de jour de pénitence en jour de pénitence, de jour d’oraison continue en jour d’oraison continue – il demeura là quarante-trois années.
Oui, quarante-trois années ! Dépassant ainsi les années de vie de Saint Antoine le Grand (qui mourut à 105 ans), et même celles de Saint Paul de Thèbes (113 ans), puisqu’il dut attendre l’âge de 118 ans pour quitter cette terre.
Il est devenu de ce fait le doyen d’âge des Ermites de Saint Augustin.

   Enfin un jour de l’année 1343, une mule sans muletier vint s’arrêter devant la grotte de Frère Grégoire, qui comprit que c’était le moment de retourner « chez lui ». 

Le Bienheureux Grégoire Celli de Verucchio

   A quelque temps de là, au milieu de la nuit, toutes les cloches de Verucchio se mirent à sonner comme en plein midi sans qu’aucune main humaine ne les eussent mises en branle, et une mule portant une masse inerte indéterminée sur son dos mit en émoi la vieille cité. Réveillés, sortant de leurs maisons – qui avec une torche, qui avec une arme -, les habitants suivirent cette étrange mule qui vint s’arrêter à la porte du couvent des Augustins, lesquels, un peu inquiets, se tinrent derrière leur prieur.
Aux pieds de ce dernier l’animal s’effondra d’épuisement.
Tous étaient intrigués, presque effrayés, se demandant ce que signifiait ce prodige.
Alors, le Prieur souleva la couverture et tous virent que cette mule avait transporté le cadavre d’un très vieux frère à longue barbe blanche.

   L’étonnement se changea en exclamations, puis en prières, lorsque quelques vieux religieux et quelques habitants assurèrent reconnaître le Frère Grégoire, revenu parmi les siens après de si nombreuses années.

   Il fut enseveli sous l’un des autels de l’église conventuelle et aussitôt vénéré par tous comme le saint revenu pour les protéger.
Ces braves gens voulurent également que la mule fût enterrée dignement, car il était clair que le Très-Haut lui avait assigné une mission surnaturelle. Elle fut donc déposée dans une tombe que l’on creusa à l’endroit même où elle s’était effondrée au terme de sa mission : devant la porte de l’église, sous les pavés que l’on ne foula plus qu’avec respect, sur la pointe des pieds.

   Les habitants de Verucchio prirent l’habitude d’invoquer le Frère Grégoire en toutes leurs nécessités, mais très particulièrement dans les cas de sécheresse, organisant des processions à travers la campagne avec l’une de ses reliques ; et il est affirmé que, de mémoire d’homme, on n’a jamais vu la procession revenir à l’église sans que de grosses gouttes ne commençassent à tomber.

   Son culte fut confirmé une première fois en 1357, quatorze ans seulement après son bienheureux trépas, par le Pape Innocent VI, mais dans les troubles de la fin du XIVème siècle et du grand schisme d’Occident, le décret pontifical fut perdu, si bien que, sur la requête de la Curie épiscopale de Rimini, le 6 septembre 1769, le Pape Clément XIV (qui avait grandi à Verucchio), confirma le culte du Bienheureux Grégoire Celli et le fit inscrire au Martyrologe romain (béatification équipolente).
Dans l’édition réformée de ce Martyrologe romain, le Bienheureux Grégoire est aujourd’hui mentionné au 11 mai, tandis que le Martyrologe traditionnel propre des Ermites de Saint Augustin, publié sous le règne de Léon XIII, assigne au 22 octobre la célébration de sa mémoire vénérée.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur. 

Sarcophage du Bienheureux Grégoire Celli dans l'église des Augustins de Verucchio - blogue

Sarcophage de marbre dans lequel se trouvent les reliques du Bienheureux Grégoire Celli
sous l’autel qui lui est dédié dans l’église des Augustins de Verucchio.

2025-168. La nef de Sainte Ursule du trésor de la cathédrale de Reims.

21 octobre,
Fête de Sainte Ursule et de ses compagnes, vierges et martyres (cf. > ici, > ici et encore > ici) ;
Mémoire du 6ème jour dans l’octave de St Michel ;
Mémoire du Bienheureux Charles 1er de Habsbourg, empereur d’Autriche et roi apostolique de Hongrie (+ 1er avril 1922) ;
Mémoire de Saint Hilarion de Gaza, abbé et confesseur ;
Anniversaire de la naissance de Sa Majesté la Reine Marie-Marguerite (21 octobre 1983).

Jean Bourdichon  Anne de Bretagne avec ses saintes patronnes

Jean Bourdichon (1457-1521) :
portrait d’Anne, Duchesse de Bretagne et Reine de France,

en prière avec ses saintes patronnes
(de gauche à droite : Sainte Anne, Sainte Ursule et Sainte Hélène)
["Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne" 1503-1508, Paris Bibliothèque Nationale]

Blason d'Anne de Bretagne

Blason d’Anne de Bretagne (1476-1514)

       Les nefs – ou plus exactement nefs de table – sont des pièces d’orfèvrerie en forme de navires (d’où leur nom) appartenant à l’art de la table à la fin du Moyen-Age et au début de la Renaissance : disposées à côté d’une personnalité importante, elles pouvaient servir de coffret de rangement aux effets personnels de leur propriétaire (épices [tels que la canelle ou le safran], serviette [à l’époque elles mesurent environ 1 m²], couverts [couteau ou tranchoir : la fourchette n’a pas encore fait son apparition], voire « épreuves » [ainsi sont nommées les préparations qui servent à l’essai des mets pour y déceler le poison, lesquelles consistaient en « cornes de licorne », langues de serpent ou en pierres dures] et antidotes ; ou qui peuvent n’avoir qu’une fonction uniquement décorative.

   La Nef de Sainte Ursule, conservée et exposée aujourd’hui au Palais du Tau, à Reims, est originellement l’une de ces pièces décoratives à usage profane, qui fut offerte à Sa Majesté la Reine Anne de Bretagne le 26 novembre 1500 par la ville de Tours, lorsqu’elle y fit une entrée solennelle avec son époux le Roi Louis XII : les deux souverains revenaient d’un voyage en Bretagne et se rendaient au château de Blois, récemment restauré, pour y passer l’hiver.

   En 1505, la pieuse souveraine demanda à l’orfèvre blésois Henri Duzen de transformer cette nef de table en reliquaire : c’est alors que les statuettes des matelots et soldats qui se trouvaient sur le pont du navire furent (à l’exception d’un soldat et d’un matelot) remplacées par celles de Sainte Ursule et de quelques unes de ses compagnes, et qu’une dédicace fût gravée sur l’un des côtés de l’œuvre en lettres capitales :

« De Saincte Ursulle et des XI mil Vierges » (sic).

   En revanche, nous n’avons pas réussi à savoir si effectivement une relique avait été déposée à l’intérieur de cette nef, passée d’une destination profane à une destination sacrée, devenant réellement un reliquaire, ou si elle était seulement devenue un objet de dévotion comme le sont les statues et les tableaux.

   Sa Majesté la Reine Anne de Bretagne, ainsi qu’en témoigne les détails de son portrait que nous avons tenu à placer en tête de cet article, avait de fait une grande dévotion pour Sainte Ursule, qu’elle honorait comme l’une de ses célestes protectrices : la transformation de cette nef de table en objet cultuel en fait foi.   

Nef de Sainte Ursule du côté de l'inscription d'Anne de Bretagne

   Le précieux reliquaire demeura dans les collections royales jusqu’à ce que, à l’occasion de son Sacre, le 13 février 1575, Sa Majesté le Roi Henri III l’offrît au trésor de la cathédrale de Reims, après avoir fait graver une autre longue inscription sur le socle :

« Henricus III Galliarum Poloniarumque Rex hanc Deiparae Virgini naviculam ut res Gallica diutuernis jactata seditionum fluctibus ope divina tandem conterretur in tranquillum more majorum inauguratus posuit anno MCDLXXIIII« 

que l’on peut traduire de la sorte : 

« Henri III roi des Gaules et de Pologne, en l’année 1574, dédia ce petit navire à la Vierge Mère de Dieu à fin que l’Etat français longtemps balloté par les flots de la sédition puisse enfin, par le secours divin, être maintenu dans la tranquillité conformément aux traditions de ses ancêtres« .

Nef de Sainte Ursule du côté de l'inscription d'Henri III

  La nef fut à nouveau modifiée au XVIIe siècle : cinq statuettes avaient disparu au cours des troubles occasionnés par les sectateurs de Calvin (une description de 1623 en témoigne). En 1632, Sa Majesté le Roi Louis XIII demanda alors expressément au Chapitre cathédral qu’elles fussent remplacées.

   La grande révolution – Dieu merci ! – ne détruisit pas ce chef d’œuvre, se contentant de déposer au musée de Reims.
La nef ne fut restituée au trésor de la cathédrale qu’en 1846.
Classée Monument historique le 28 septembre 1896, elle appartient toujours au trésor de la cathédrale, en dépôt au Palais du Tau.
Malgré les restaurations et modifications subséquentes que nous venons de résumer, la nef de Sainte Ursule est le seul objet d’orfèvrerie spécifiquement exécuté pour Anne de Bretagne de son vivant qui subsiste de nos jours.

Nef de Sainte Ursule - Reims Palais du Tau

Description :

   La nef de Sainte Ursule est un objet de dimensions relativement importantes : d’une longueur de 28 cm, sa largeur est de 16,5 cm, et sa hauteur de 46 cm.
Elle est constituée d’une coque en cornaline – calcédoine de couleur rouge orangé, originaire du Brésil ou des Indes – ; le reste est en vermeil (argent recouvert d’une pellicule d’or).

   C’est un navire ponté avec son mât gréé, son château à trois tourelles de poupe, ses deux tourelles de proue – sans oublier une ancre en vermeil.
A l’avant se dresse une figure de dragon en argent blanc ; en son centre se trouve un mât sur lequel la voile est roulée, surmonté d’une hune et d’une bannière. Au sommet du mât un petit étendard remplace aujourd’hui une figure de la Victoire.
Elle repose sur un socle hexagonal en argent doré portant inscriptions et blasons ; sous la nef, sont figurés l’onde et le rocher en émail translucide sur argent.

   De l’équipage d’origine, ainsi,que nous l’avons dit plus haut, subsistent un matelot et un soldat en armure tous deux en argent doré ; les autres statuettes, en argent émaillé, figurent onze vierges aux cheveux longs et grands manteaux dans une attitude de prière, entourant une Sainte Ursule en or émaillé, couronnée et richement habillée d’une robe bleue à surcot, et d’un manteau rouge et or doublé d’hermine, ce qui n’est pas sans rappeler la vêture de la Sainte Hélène qui accompagne également Anne de Bretagne dans la miniature de Jean Bourdichon.

   La Sainte Ursule de la nef, à l’image de celle de l’enluminure, devait tenir en sa main droite l’étendard breton et la flèche de son martyre, éléments aujourd’hui disparus.

Nef de Sainte Ursule - détail Sainte Ursule

Nef de Sainte Ursule - détail

   Voici donc l’un des plus précieux chefs-d’œuvre ayant appartenu à la Couronne de France, aujourd’hui subsistant, qui témoigne magnifiquement de la dévotion de la Reine Anne de Bretagne pour l’héroïque vierge martyre, Sainte Ursule et pour les Onze milles vierges ses compagnes, dont nous ne cessons de déplorer que le culte, jadis si populaire au Royaume de France, soit tellement oublié et négligé en nos temps d’amnésie et d’impiété.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

2025-167. Leçons historiques des matines de la fête de Saint Jean de Kenty.

20 octobre,
Fête de Saint Jean de Kenty ;
A Rome, au couvent de la Trinité des Monts, fête de l’image de « Mater admirabilis » (cf. > ici et > ici).

Saint Jean de Kenty

Leçons du deuxième nocturne des matines de la fête de

Saint Jean de Kenty

dans le Bréviaire romain traditionnel

Vignette - livre ouvert

Quatrième leçon : 

   Jean naquit au bourg de Kenty, dans le diocèse de Cracovie, et fut pour cela surnommé Cantius. Ses parents, pieux et honnêtes, se nommaient Stanislas et Anne. Dès son enfance, la gravité, la douceur et l’innocence de ses mœurs firent concevoir l’espérance qu’il parviendrait à un haut degré de vertu.
Il étudia la philosophie et la théologie à l’Université de Cracovie et passa par tous les grades académiques. Docteur et professeur pendant plusieurs années, il éclairait l’esprit de ses auditeurs par la doctrine sacrée qu’il leur exposait, et les enflammait d’ardeur pour toute sorte de bien, et cela par ses exemples aussi bien que par son enseignement. Devenu prêtre, il s’appliqua davantage à la perfection chrétienne, sans négliger aucunement l’étude des lettres.
Autant il déplorait avec amertume que Dieu fût partout offensé, autant il s’efforçait de détourner sa colère de lui-même et du peuple, en offrant chaque jour, avec abondance de larmes, le Sacrifice non sanglant de l’autel. Il gouverna parfaitement, pendant quelques années, la paroisse d’Ilkusi ; mais, troublé à la vue du péril des âmes, il quitta cette paroisse et, l’académie le demandant, il se remit à enseigner.

Vignette - livre ouvert

Cinquième leçon : 

   Tout le temps que l’étude lui laissait, il le consacrait, soit à procurer le salut du prochain, surtout par la prédication, soit à prier.
On rapporte que, dans l’exercice de l’oraison, il lui arriva quelquefois d’être favorisé de visions et d’entretiens célestes. La Passion du Christ le touchait à ce point qu’il passait parfois des nuits entières à la méditer, et que, pour se la retracer plus vivement, il fit le pèlerinage de Jérusalem. Là, enflammé du désir du martyre, il ne craignit pas de prêcher, aux Turcs eux-mêmes, le Christ crucifié.
Il se rendit quatre fois à Rome, au tombeau des Saints Apôtres, faisant la route à pied et chargé lui-même de ce qu’il lui fallait pour le voyage. Le saint y allait tant pour honorer le Siège apostolique, auquel il était extrêmement dévoué, que pour diminuer, disait-il, les peines de son purgatoire, grâce à la rémission des péchés offerte là, chaque jour, aux fidèles. Au cours de ce voyage, des voleurs le dévalisèrent et lui demandèrent ensuite s’il avait encore autre chose ; Jean ne se souvint pas de quelques pièces d’or, cousues dans son manteau, et répondit qu’il ne lui restait plus rien. Déjà les voleurs s’enfuyaient, lorsqu’il se mit à crier pour les leur offrir aussi ; mais, admirant sa simplicité et sa bonté, ils lui rendirent spontanément ce qu’ils lui avaient pris.
Pour qu’on ne blessât point la réputation du prochain, il fit, à l’exemple de Saint Augustin, graver des vers sur la muraille de sa demeure, comme un perpétuel avertissement pour lui-même et pour ceux qui le visitaient. Les pauvres qui souffraient de la faim, il les nourrissait des mets de sa table ; ceux qui n’avaient pas de vêtements, il leur en achetait et il quittait même ses habits et ses chaussures pour les leur donner ; alors il laissait tomber son manteau jusqu’à terre, pour qu’on ne le vît pas rentrer pieds nus chez lui.

Vignette - livre ouvert

Sixième leçon : 

   Il dormait peu, et par terre ; comme vêtement, comme nourriture, il n’avait que ce qu’il faut pour couvrir le corps et soutenir les forces. Un dur cilice, les flagellations et le jeûne, furent les moyens par lesquels il garda sa virginité, comme un lis au milieu des épines. Bien plus, pendant environ les trente-cinq dernières années de sa vie, il s’abstint constamment de l’usage de la viande.
Enfin, plein de jours et de mérites, après s’être longtemps et soigneusement préparé à la mort, dont il pressentait l’approche, il distribua aux pauvres tout ce qu’il pouvait encore avoir chez lui, afin qu’aucune chose ne le retînt plus. Puis, saintement muni des sacrements de l’Eglise, « désirant d’être dissous et d’être avec Jésus-Christ », il s’envola dans le ciel, en la veille de Noël, et fut illustre par d’éclatants miracles, après sa mort comme pendant sa vie.
Dès qu’il eut rendu l’esprit, on le porta dans l’église de Sainte-Anne, voisine de l’Université, et on l’y ensevelit avec honneur. La vénération du peuple et le concours à son tombeau s’étant accrus de jour en jour, on l’honora très religieusement comme un des principaux patrons de la Pologne et de la Lithuanie. De nouveaux miracles ayant ajouté à sa gloire, le Souverain Pontife Clément XIII l’a solennellement inscrit au nombre des saints, le dix-septième jour des calendes d’août, de l’an mil sept cent soixante-sept.

Tombe de Saint Jean de Kenty - Cracovie église Sainte Anne

Cracovie, église Sainte-Anne : tombe de Saint Jean de Kenty

2025-166. Leçons historiques des matines de la fête de Saint Luc l’Evangéliste.

18 octobre,
Fête de Saint Luc l’Evangéliste (double de 2ème classe – rouge) ;
En France, mémoire du 3ème jour dans l’octave de Saint-Michel ;
Anniversaire de l’Edit de Fontainebleau (18 octobre 1685 – cf. > ici ainsi que > ici) ;
Anniversaire de la mort de Charles-Melchior Artus, marquis de Bonchamps (18 octobre 1793 – cf. > ici, et aussi > ici) ;
Anniversaire de la mort de Joseph-Etienne de Surville, marquis de Mirabel (18 octobre 1798 – cf. > ici).

Le Greco - Saint Luc - Tolède musée de la cathédrale

Domínikos Theotokópoulos, dit le Greco (1541-1614) : Saint Luc
(Tolède, musée de la cathédrale)

Leçons historiques du deuxième nocturne des matines

de la fête de Saint Luc l’Evangéliste

(dans le Bréviaire romain traditionnel)

tirées du livre de Saint Jérôme intitulé « Des écrivains ecclésiastiques ».

Quatrième leçon :

   Luc, médecin d’Antioche, instruit, comme ses écrits l’indiquent, dans la langue grecque, fut le disciple de l’apôtre Saint Paul, et son compagnon en ses diverses pérégrinations.
Il a écrit un Evangile, et c’est de lui que le même Apôtre dit : « Nous avons envoyé avec lui un de nos frères dont on fait l’éloge, à cause de l’Evangile, dans toutes les Eglises » ; et aux Colossiens : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » ; et à Timothée : « Luc est seul avec moi ».
Il a aussi laissé un autre livre excellent intitulé : Les Actes des Apôtres, et qui renferme l’histoire de ces temps-là jusqu’à la seconde année du séjour de Paul à Rome, c’est-à-dire la quatrième de Néron : d’où nous inférons que l’ouvrage fut composé dans cette même ville.

Luca Giordano - Saint Luc peignant la Vierge

Luca Giordano (1634-1705) : Saint Luc peignant la Vierge (1692-1695)
(Brest, musée des Beaux-arts)

Cinquième leçon :

   Aussi regardons-nous les voyages de Paul, de Thècle et toute la fable du lion baptisé, comme des livres apocryphes. Car est-il possible que, parmi tant d’autres choses, un compagnon de l’Apôtre n’ait oublié que celles-là ? D’ailleurs Tertullien, peu éloigné de ces temps-là, rapporte qu’en Asie, un certain prêtre, qui affectionnait l’Apôtre, ayant été convaincu par Saint Jean d’être l’auteur de l’ouvrage et ayant avoué qu’il l’avait fait par affection pour Saint Paul, fut déposé précisément pour ce sujet-là.
Au sentiment de quelques-uns, toutes les fois que Paul, en ses épîtres, écrit ces mots : « selon mon Evangile », c’est de l’Evangile selon Saint Luc qu’il entend parler.

Saint Luc l'Evangéliste

Sixième leçon :

   Et ce n’est pas seulement de l’Apôtre Saint Paul, qui n’avait point été avec le Seigneur au temps de sa vie mortelle, mais encore des autres Apôtres, que Saint Luc recueillit les récits de son Evangile. C’est ce qu’il déclare lui-même au commencement de son livre, en ces termes : « Suivant que ces choses nous ont été transmises par ceux qui, dès le commencement, les ont eux-mêmes vues, et qui ont été les ministres de la parole ».
Ainsi donc, il a rédigé son Evangile sur le rapport d’autrui, et les Actes des Apôtres, d’après ce qu’il avait vu lui-même.
Il vécut quatre-vingt-quatre ans et ne fut point marié ; on l’ensevelit à Constantinople, ses ossements y ayant été transportés d’Achaïe, avec les reliques de l’apôtre Saint André, l’an vingtième de Constantin.

Note : Le sarcophage de Saint Luc se trouve dans la basilique des Saints Apôtres à Constantinople, mais à la suite du pillage de la ville par les croisés en 1204, son corps a été transféré à Padoue dans la basilique de Sainte Justine.

Padoue basilique Sainte Justine - reliquaire de Saint Luc

Basilique de Sainte Justine, à Padoue : reliquaire de Saint Luc l’Evangéliste.

2025-165. « Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé ».

Vendredi 17 octobre 2025,
Fête de Sainte Marguerite-Marie, vierge de l’Ordre de la Visitation et messagère du divin Cœur de Jésus (cf. ici) ;
Mémoire du 2ème jour dans l’octave de Saint Michel ;
Anniversaire du Sacre de S.M.T.C. le Roi Louis XIII (17 octobre 1610) ;
Anniversaire du massacre de la Glacière en Avignon (17 octobre 1791 – cf. ici).

Apparition de Pontevedra - 10 décembre 1925

« Aie compassion du Coeur de ta Très Sainte Mère
entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment,
sans qu’il n’y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer »
(Paroles de NSJC à Sœur Lucie, Pontevedra, le 10 décembre 1925).

Cœur douloureux et immaculé de Marie

Préparer le centenaire de la demande de

de la dévotion réparatrice des premiers samedis

Source > ici

   Le mois dernier, le cardinal Burke a appelé les fidèles à prier pendant neuf semaines, du 8 octobre au 9 décembre 2025, pour préparer l’anniversaire, le 10 décembre prochain, des cent ans de la demande de Notre-Dame concernant les premiers samedis du mois. Le but de ces prières est d’obtenir que le Saint-Père accepte d’approuver et recommander officiellement cette dévotion pour toute l’Eglise (Voir lettre de liaison n° 178).

   Voilà maintenant deux semaines que cette neuvaine a commencé. Pendant les sept prochaines semaines, n’oublions pas de réciter quotidiennement la prière composée par le cardinal. Le Cœur Immaculé de Marie attend notre mobilisation. 

Cap Fatima, Salve Corda et l’Alliance des premiers samedis de Fatima

Cœur douloureux et immaculé de Marie

Prière quotidienne

du 8 octobre au 9 décembre 2025

pour obtenir que le Saint-Père
approuve et recommande
la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois

   O Vierge Mère de Dieu, ma Mère très chérie, Notre Dame de Fatima et du Très Saint Rosaire, je contemple votre Cœur Douloureux et Immaculé, transpercé par tant d’épines à cause de l’ingratitude et des graves péchés de vos enfants. Je regrette profondément et à jamais la façon dont mes péchés ont offensé votre Divin Fils ainsi que vous-même, Sa Mère sans péché. Le cœur humble et contrit, je voudrais réparer les offenses – grandes et petites – faites à votre Cœur par les péchés de vos enfants. 

   Par l’effet de votre amour maternel, vous m’avez appris à travers votre fille, la vénérable servante de Dieu Lucie dos Santos, comment faire réparation pour les péchés au moyen de la dévotion des premiers samedis. A
A l’occasion du centième anniversaire de votre apparition avec l’Enfant-Jésus à la vénérable servante de Dieu, le 10 décembre 1925, je vous promets d’observer le premier samedi du mois en faisant, de tout cœur, réparation pour les péchés, par la confession sacramentelle de mes péchés, en recevant dignement la Sainte Communion, par la récitation du Chapelet, et en restant en votre compagnie pendant quinze minutes tout en méditant sur les mystères du Rosaire.
Je vous prie d’intercéder pour moi afin que ma pratique de la dévotion des premiers samedis puisse servir au salut de nombreuses âmes et à la paix dans le monde. 

   Aidez-moi aussi à transmettre à d’autres votre message au sujet de la dévotion réparatrice des premiers samedis.
Puisse l’Eglise à travers le monde entier, par obéissance envers votre conseil maternel, vous offrir cet acte d’amour, issu de cœurs humbles et contrits, en réparation sincère des péchés commis. Je donne entièrement mon cœur à votre Cœur Douloureux et Immaculé et, avec vous, je repose mon cœur pour toujours dans le Très Saint Cœur de Jésus. De tout mon cœur, j’offre cette prière à Celui qui, seul, est mon salut. Amen

Raymond Leo cardinal Burke

Notre-Dame de Fatima

2025-164. Sa Majesté le Roi Louis XX répond aux questions de Richard de Sèze sur Radio Courtoisie.

Vendredi soir 17 octobre 2025,
Fête de Sainte Marguerite-Marie, vierge de l’Ordre de la Visitation et messagère du divin Cœur de Jésus (cf. ici) ;
Mémoire du 2ème jour dans l’octave de Saint Michel ;
Anniversaire du Sacre de S.M.T.C. le Roi Louis XIII (17 octobre 1610) ;
Anniversaire du massacre de la Glacière en Avignon (17 octobre 1791 – cf. ici).

       Après les publications écrites de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, de jure SMTC le Roi Louis XX de France, dont nous avons publié les textes dans nos pages précédentes, ce dernier a répondu aux questions de Richard de Sèze sur Radio Courtoisie : nous vous invitons donc à écouter cet entretien grâce au lien suivant :

(faire un clic droit sur l’image ci-dessous, puis ouvrir dans un nouvel onglet)

Image de prévisualisation YouTube

armes de France et Navarre dessinées pour le Sacre de Charles X

2025-163. Lettre du Prieur de la Confrérie Royale en date du 17 octobre 2025.

Vendredi 17 octobre 2025,
Fête de Sainte Marguerite-Marie, vierge de l’Ordre de la Visitation et messagère du divin Cœur de Jésus (cf. > ici) ;
Mémoire du 2ème jour dans l’octave de Saint Michel ;
Anniversaire du Sacre de S.M.T.C. le Roi Louis XIII (17 octobre 1610) ;
Anniversaire du massacre de la Glacière en Avignon (17 octobre 1791 – cf. ici).

Blason de la Confrérie Royale

Chers Membres et Amis de la Confrérie Royale,   

   Ces derniers jours nous ont valu deux communications importantes de Sa Majesté le Roi :

  • 1) une tribune publiée le 8 octobre dans le « JDD » à l’occasion de la crise politique qui afflige notre pays ;
  • 2) une intervention dans « Le Figaro », hier 16 octobre, à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoine de Habsbourg-Lorraine.

   Pour le cas où vous ne les auriez pas lues (et plus que d’une simple lecture, il s’agit de les lire et relire de manière attentive et approfondie) je me permets cette lettre supplémentaire pour vous signaler que vous pouvez retrouver ces textes sur ce modeste blogue 1) > ici, et 2 ici.

    Redoublons de prières et de générosité pour soutenir l’action de notre Roi légtime, et pour que sa parole atteigne le cœur des hommes « de bonne volonté » (bonae voluntatis, selon les mots chantés par les anges dans le ciel de Bethléem), capables d’intelligence et de réflexion en dépit du matraquage idéologique par lequel la satanique république lobotomise les consciences et les capacités de réaction de nos contemporains…

   Ne soyons pas naïfs, il faudra encore BEAUCOUP de prières, BEAUCOUP de sacrifices, et une véritable CONVERSION GENERALE des cœurs et des intelligences pour arriver à une nécessaire restauration de la royauté catholique en notre Royaume, prostitué aux « valeurs » des « Lumières » par des « maquereaux »  prêts à tout pour tenir en échec le plan divin.

   Ne nous décourageons pas, et « mettons le turbo » pour, de notre côté, contrebalancer les attaques de l’enfer et de ses suppôts, bien en place, dans les Loges, les institutions de la république, au parlement, à l’Elysée, au Conseil d’Etat, au Conseil constitutionnel, dans la Magistrature, à l’Université, dans l’éducation (sic) nationale (re-sic)… etc. et - hélas ! trois fois hélas ! - dans la Sainte Eglise elle-même.

   Que Dieu, Notre-Dame, messire Saint-Michel, tous les anges et tous les saints nous soient en aide :

   Auguste Reine des Cieux, souveraine Maîtresse des Anges, Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, nous Vous le demandons humblement, envoyez vos Légions célestes pour que, sous Vos ordres, et par Votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l’abime.

   Qui est comme Dieu ?
Ô bonne et tendre Mère, Vous serez toujours notre Amour et notre Espérance.
Ô divine Mère, envoyez les saints Anges pour me défendre et repousser loin de moi le cruel ennemi.
Saints Anges et Archanges, défendez nous, gardez nous.

Ainsi soit-il !

   En vous assurant de ma prière quotidienne et dévouée,

In Corde Iesu & Mariae.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur,
Prieur.

La Très Sainte Mère de Dieu investit ses chevaliers de la Confrérie Royale

2025-162. Message de Sa Majesté le Roi à l’occasion du deux-cent-trente-deuxième anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette.

Jeudi 16 octobre 2025,
Anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg.

frise lys deuil

   Ce 16 octobre, à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié dans Le Figaro puis sur les réseaux sociaux un nouveau message à l’adresse des Français :

Départ de Sa Majesté la Reine pour l'échafaud

       Aujourd’hui nous commémorons avec tristesse la décapitation de mon aïeule la Reine Marie-Antoinette. Et à cette occasion je veux, avec tous les Français, que nous nous interrogions à nouveau. Mais cette fois-ci, les institutions actuelles ne seront pas mon propos.

   Il s’agit des symboles et du récit fondateur que certains ont imposés à la France depuis 150 ans.
Chaque peuple, chaque pays se construit autour de figures fédératrices, d’une histoire commune plus ou moins mythifiée et de moments fondateurs. En France, malheureusement, nos moments fondateurs sont racontés à travers l’histoire macabre de la Révolution.

   Au sein de celle-ci, les assassinats du Roi et de la Reine tiennent lieu d’actes paroxystiques pour un peuple soi-disant régénéré.
Encore aujourd’hui, on veut faire peuple, comme il est d’usage de formuler, autour de cet acte : l’assassinat d’une mère, d’une femme, d’une personne d’origine étrangère. Quel paradoxe au XXIème siècle !

   Nos gouvernants, toujours si prompts à s’excuser de notre passé, semblent au contraire s’enorgueillir de cet acte, pourtant aux antipodes des valeurs de notre société. Nos responsables ont alors beau jeu d’honorer la mémoire de Robert Badinter, s’ils n’hésitent pourtant pas à montrer la tête sanguinolente de la Reine aux yeux du monde entier lors de l’ouverture des JO.
Plutôt que d’évoquer des figures inspirantes, des moments de grandeur ou des références communes qui ont fait la grandeur et la noblesse de notre pays, ils s’accrochent à une culture de la mort, à des souvenirs de destruction quand d’autres voix parlent au contraire de relever le pays.

   Et ne nous y trompons pas. La Révolution n’est pas finie.
La laïcisation du calendrier scolaire, les luttes récentes autour des croix, la destruction de notre patrimoine religieux sont autant de signes que certains veulent encore détruire, veulent encore saccager, veulent encore purifier notre pays de ses racines.
Ils ne s’arrêteront pas tant qu’il restera encore des traces de ce qui a fait l’unité des peuples de France.

   Je propose de briser ce cycle. D’en finir avec l’œuvre de divisions et de destructions. Retrouvons le chemin de l’unité, retrouvons la culture de ce qui fédère par le beau et le bon. Voyons dans notre histoire ce qu’il y a de vivificateur, d’inspirant et de pacificateur.
Peut-être qu’il est temps de retrouver le chemin d’un régime source d’unité, en paix avec son passé, et solidement arrimé à l’histoire millénaire de la France pour affronter avec courage et apaisement les épreuves actuelles et ainsi envisager sereinement notre futur.

Louis de Bourbon, duc d’Anjou.

Louis XX à la Chapelle expiatoire

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