Archive pour la catégorie 'Textes spirituels'

2012-65. Réflexions et citations sans ordre autour d’un anniversaire :

Contribution féline
à la célébration du cinquantième anniversaire
du second concile du Vatican (quatrième partie).

Lundi 15 octobre 2012,
Fête de Sainte Thérèse d’Avila.

2012-65. Réflexions et citations sans ordre autour d'un anniversaire : dans Commentaires d'actualité & humeurs pattes-de-chat-frise-300x81

De Jean XXIII :

- Qui fut en réalité celui pour lequel une espèce de moderne légende dorée veut à tout prix imposer l’image du « bon Pape Jean »?

- Et d’abord : jusqu’au pontificat du vénérable Pie XII, certains très sérieux ouvrages d’histoire de l’Eglise plaçaient Baldassare Cossa, élu au souverain pontificat par le concile de Pise sous le nom de Jean XXIII (1410 – 1415), dans la liste des vrais Papes.
L’élection d’Angelo Giuseppe Roncalli - qui reprit le même nom en 1958 – fit (définitivement?) basculer le pauvre cardinal Cossa dans la liste des antipapes, bien que quelques voix érudites eussent suggéré de prendre le numéro XXIV…
Je note au passage une curiosité : il n’y a pas de Jean XVI dans la liste officielle actuelle des Pontifes Romains.
Pas de Jean XVI, deux Jean XXIII : l’histoire de la papauté est pleine de choses étonnantes, décidément!

- Janus bifrons?
Le Pape Roncalli demeure quoi qu’on en dise une énigme.

Fut-il vraiment un Pontife bonhomme et simple? Ne s’est-il pas montré en plus d’une circonstance redoutablement habile et calculateur?
Etait-il un « homme d’audace et de modernité », comme certains se plaisent à le présenter, ou était-il un étonnant conservateur, comme pourraient le laisser penser son attachement aux antiques pompes liturgiques romaines et les prélats de curie qu’il plaça aux postes clefs du gouvernement de l’Eglise?
Plus je l’étudie, plus les fioretti et la dévotion populaire me semblent une façade en trompe l’oeil…
… plaquée sur la figure d’un singulier matois? ou sur celle d’un imprudent aux frontières de l’irresponsabilité?
Janus bifrons?

- Récit hagiographique officiel : une soudaine et irrépressible inspiration survenue le 25 janvier 1959 – et qui aurait surpris Jean XXIII lui-même – le poussant à convoquer le vingt-et-unième concile oecuménique.
Faux!

Des historiens ont produit les témoignages irréfragables de certains de ses collaborateurs attestant que le dit Pontife avait examiné la question avec eux plusieurs semaines auparavant.

pattes-de-chat-frise-300x81 anniversaire dans Lectures & relectures

De Paul VI :

- Homélie du 29 juin 1972 pour la solennité des Saints Apôtres Pierre et Paul :
« Si credeva che dopo il Concilio sarebbe venuta una giornata di sole per la storia della Chiesa. È venuta invece una giornata di nuvole, di tempesta, di buio, di ricerca, di incertezza. - On croyait qu’après le Concile serait venue une journée de soleil pour l’histoire de l’Eglise. C’est au contraire une journée de nuages, de tempête, d’obscurité, de recherche, d’incertitude, qui est venue. » (cf. > www).

pattes-de-chat-frise-300x81 Bugnini

Des faits !

- L’histoire de ce concile reste à écrire (cf. > www).

- Je me méfierai également des hagiographes et de ceux qui noircissent à outrance.

- Les faits! Les faits!

- Qu’on me donne avec la plus grande objectivité l’histoire des luttes d’ombre et de lumière, l’histoire des intérêts politiques et spirituels mêlés, l’histoire des conflits et des convergences qui sous-tend en réseaux entrecroisés le second concile du Vatican.
Qu’on ne taise pas « l’accord de Metz » (cf. > www) et qu’on ne passe pas non plus sous silence l’inespéré sursaut d’autorité du lundi 16 novembre 1964, véritable preuve d’une assistance de l’Esprit-Saint, par lequel Paul VI – à l’encontre peut-être de ses convictions personnelles (n’était-il pas, par éducation et par conviction un adepte des théories de la démocratie chrétienne?) – fit insérer la « nota praevia » à la constitution dogmatique Lumen gentium avant son adoption définitive par l’assemblée conciliaire!

- Et je me souviendrai qu’une chose est l’histoire, autre chose est le Magistère. 

pattes-de-chat-frise-300x81 célébrations

De Charles de Gaulle :

- Un de mes bons amis, me communique ce témoignage de Son Excellence Monseigneur Georges Gilson, archevêque émérite de Sens-Auxerre : l’anecdote se situe à la fin de l’été 1968 alors qu’il était le secrétaire particulier de Monseigneur François Marty, archevêque de Paris (il ne sera élevé à la pourpre romaine que l’année suivante).
Le général (de brigade à titre temporaire) Charles de Gaulle eut cette remarque à l’adresse de Son Excellence : «Le concile de Vatican II, l’événement le plus important de ce siècle, car on ne change pas la prière d’un milliard d’hommes sans toucher à l’équilibre de toute la planète» (cf. > www).
Comment ne pas y voir, en définitive, une singulière lucidité (celle qui fit défaut à nombre d’ecclésiastiques?)!
Cette réflexion en entraîne beaucoup d’autres et pourrait susciter de nombreux commentaires…

pattes-de-chat-frise-300x81 Charles de Gaulle

Du recul donné par l’histoire de l’Eglise :

- Je révise avec un certain plaisir l’histoire de la papauté aux IXe et Xe siècles.
Cela permet de relativiser pas mal de choses en voyant tous ces Papes (des Papes légitimes, faut-il le préciser?) qui s’emprisonnent mutuellement, s’étranglent entre eux, jugent les cadavres de leurs prédécesseurs et établissent à Rome ce que l’on a appelé avec raison la pornocratie (le palais pontifical du Latran étant transformé en théâtre d’orgies et les « filles » payées avec les vases sacrés) …etc.

- Comme le disait si joliment Saint François de Sales : « Partout où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie ».

- Cela n’enlève rien au caractère divin de la Sainte Eglise.

- On raconte que, dans un de ses accès de colère, l’ignoble Buonaparte s’écria devant le cardinal Ercole Consalvi : « Votre Eglise, je la détruirai! » Et le porporato de répondre : « Vous n’y parviendrez pas : voilà dix-neuf siècles que nous autres hommes d’Eglise n’y sommes pas parvenus… »
Alors – aussi imparfait soit-il, aussi ambigu soit-il, aussi déformé soit-il dans son application, aussi récupéré soit-il par les ennemis de l’Eglise (à l’extérieur comme en son propre sein), et autant de dégâts qu’il ait fait et qu’il fasse en conséquence de cela – , un concile pourrait-il la détruire?

- Sans nul doute est-il préférable et souhaitable que les hommes d’Eglise soient des saints, mais, quand ils ne le sont pas (et loin s’en faut que tous le soient), j’en viens à préférer qu’ils se comportent mal dans leurs moeurs et ne perdent que leur propre âme, plutôt qu’ils laissent se propager l’erreur et l’hérésie qui égarent des multitudes d’âmes jusqu’à les faire tomber en enfer…

pattes-de-chat-frise-300x81 concile

Damnatio memoriae?

- Cette année 2012 est celle du centenaire de sa naissance (14 juin 1912), du quarantième anniversaire de sa consécration épiscopale (6 janvier 1972), du trentième anniversaire de sa mort (3 juillet 1982), et pourtant, en marge du cinquantenaire du concile Vatican II,  je n’ai entendu personne célébrer ni même rappeler sa mémoire, alors qu’il fut l’une des plus emblématiques figures de la réforme liturgique qui en est issue!!!

- Son nom? Annibale Bugnini

pattes-de-chat-frise-300x81 crise de l'Eglise
De quelques célébrations :

- Plusieurs diocèses ont voulu marquer l’anniversaire du concile par des rassemblements et des célébrations.

- Leur zèle tapageur pour « Vatican II » est-il pur?
Ferveur de véritables fils de l’Eglise ou espèce d’auto-justification?
En réalité, n’y aurait-il pas dans cette façon d’en marquer l’anniversaire une volonté plus ou moins consciente de masquer l’aveu de leurs désillusions, voire aussi une forme de protestation contre un pontificat jugé « rétrograde » et contre toute tentative de « restauration »?
Est-ce bien le concile qu’ils célèbrent, ou bien ce qu’ils en ont fait : les désobéissances et les déformations dont ils ont été les promoteurs sous le prétexte de sa mise en oeuvre? 
Est-ce le concile qu’ils célèbrent ou son détournement? 

- N’y a-t-il pas quelque cruelle ironie à voir une majorité de vieillards « célébrer le renouveau et le dynamisme de l’Eglise » quand leurs paroisses sont désertifiées, leurs séminaires vides, leurs anciennes congrégations mourantes, leur nombre de prêtres en chute libre, leurs effectifs d’enfants baptisés et catéchisés réduits comme peau de chagrin …etc.?
Inconscience ou aveuglement volontaire?

- Pourquoi cela m’évoque-t-il l’image d’un troupeau de dindes manifestant bruyamment pour protester contre toutes les suggestions de modification du menu traditionnel de Noël?

pattes-de-chat-frise-300x81 Jean XXIII

- Dieu ne met aucune hâte à faire les choses.
Contrairement aux hommes.
Des hommes se sont hâtés de « réformer » ce que l’on croyait immuable. Ce qu’ils ont entrepris semble davantage faire écho à la parole que Notre-Seigneur adressait à Judas : « Ce que tu as à faire, fais-le vite! », plutôt qu’aux exigences de la vertu cardinale de prudence.

- Il n’a fallu que quelques secondes à Adam et Eve pour précipiter l’humanité dans le péché.
Dieu tout-puissant, Lui, a mis « plus de quatre mille ans » – selon l’expression du vieux cantique de Noël – pour réparer (et encore, pas en remettant les choses dans leur état originel) cette faute dont les conséquences perdureront pourtant encore jusqu’à la consommation des siècles.
Pourquoi Dieu a-t-il permis le péché?
Pourquoi Dieu a-t-il tellement tardé à vaincre le péché, puisque pendant ces millénaires les âmes, privées de Sa grâce, étaient encore plus exposées au danger de l’éternelle perdition?
Pourquoi la Rédemption opérée par Son Fils incarné a-t-elle dû se réaliser à travers la trahison et la damnation de l’un de Ses Apôtres dont la vocation n’était pas moindre en dignité que celle de Saint Pierre ou de Saint Jean?
Pourquoi Dieu a-t-il permis qu’un concile devienne « 1789 dans l’Eglise » et soit suivi d’une telle crise?
A vouloir tout comprendre et tout expliquer ne tente-t-on pas de juger l’infinie Sagesse de Dieu selon l’étroitesse de nos vues humaines?

- Il ne m’appartient pas de dire si le Pape a vraiment la foi et en quels degrés, mais il m’appartient de garder moi-même la foi et de me sanctifier dans la foi.

- Jésus a promis à Pierre que les portes de l’enfer ne prévaudraient point contre Son Eglise (cf. Matth. XVI, 18), mais Il ne lui a pas promis qu’elle serait exempte de combats douloureux comparables à des agonies, de blessures – et même de blessures graves – , ni même de mort apparente…

- Dieu sait bien que « la contre-révolution n’est pas une révolution contraire mais le contraire de la révolution » (Joseph de Maistre) ; la manière qu’Il a de réparer les bêtises des hommes participe de Son Etre éternel, de Sa Sagesse éternelle, de Sa Justice éternelle, de Sa Miséricorde éternelle…

- Je l’ai déjà écrit (cf. > www) : j’ai l’intime conviction que le présent Pontificat ne fait que poser les tout premiers jalons de lecture et d’interprétation authentiques du second concile du Vatican.
Il faudra encore du temps, beaucoup de temps : expectans expectavi… (Psalm. XXXIX, 2).

lully-signature mystère

2012-64. Dernière lettre de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette.

écrite à l’intention de sa belle-sœur,
Madame Elisabeth,

et souvent appelée « Testament de la Reine ».

2012-64. Dernière lettre de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette. dans Chronique de Lully s.m.la-reine-chapelle-expiatoire-paris-e1350279990666

Groupe sculpté représentant
S.M. la Reine Marie-Antoinette soutenue par la Religion
Paris –  Chapelle Expiatoire
Sur le socle est gravé le texte de cette dernière lettre, dite « testament de la Reine » 

lys-2 16 octobre dans Lectures & relectures

   J’avais déjà publié la photographie des dernières lignes écrites par Sa Majesté la Reine, sur la page de garde de son livre d’heures (cf. > ici), et j’avais alors rappelé de quelle manière cette infortunée Souveraine avait été assistée dans sa prison par la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich.
Voici aujourd’hui le texte complet de ce que l’on appelle improprement le « testament de la Reine », puisqu’il s’agit en réalité de sa dernière lettre, adressée à sa belle-soeur, Madame Elisabeth de France ; lettre qui ne sera bien évidemment jamais remise à sa destinataire.

lys-2 assassinat de la Reine dans Memento

le 16 Octobre 1793. 4h30 du matin.

   « C’est à vous, ma sœur, que j’écris pour la dernière fois : je viens d’être condamnée non pas à une mort honteuse, elle ne l’est que pour les criminels, mais à aller rejoindre votre frère, comme lui, innocente, j’espère montrer la même fermeté que lui dans ces derniers moments.

Je suis calme comme on l’est quand la conscience ne reproche rien ; j’ai un profond regret d’abandonner mes pauvres enfants ; vous savez que  je n’existais que pour eux et vous, ma bonne et tendre sœur. Vous qui avez, par votre amitié, tout sacrifié pour être avec nous, dans quelle position je vous laisse! J’ai appris, par le plaidoyer même du procès, que ma fille était séparée de vous. Hélas! la pauvre enfant, je n’ose pas lui écrire, elle ne recevrait pas ma lettre ; je ne sais même pas si celle-ci vous parviendra : recevez pour eux deux ici ma bénédiction. J’espère qu’un jour, lorsqu’ils seront plus grands, ils pourront se réunir avec vous, et jouir en entier de vos tendres soins.

Qu’ils pensent tous deux à ce que je n’ai cessé de leur inspirer : que les principes et l’exécution exacte de ses devoirs sont la première base de la vie ; que leur amitié et leur confiance mutuelle en feront le bonheur. Que ma fille sente qu’à l’âge qu’elle a elle doit toujours aider son frère par des conseils que l’expérience qu’elle aura de plus que lui et son amitié pourront lui inspirer ; que mon fils, à son tour, rende à sa sœur tous les soins, les services que l’amitié peut inspirer ; qu’ils sentent enfin tous deux que, dans quelque position où ils pourront se trouver, ils ne seront vraiment heureux que par leur union. Qu’ils prennent exemple de nous : combien, dans nos malheurs notre amitié nous a donné de consolation ; et dans le bonheur on jouit doublement, quand on peut le partager avec un ami ; et où en trouver de plus tendre, de plus cher que dans sa propre famille? Que mon fils n’oublie jamais, les derniers mots de son père, que je lui répète expressément : « qu’il ne cherche jamais à venger notre mort ».

J’ai à vous parler d’une chose bien pénible à mon cœur. Je sais combien cet enfant doit vous avoir fait de la peine ; pardonnez-lui, ma chère sœur ; pensez à l’âge qu’il a, et combien il est facile de faire dire à un enfant ce qu’on veut, et même ce qu’il ne comprend pas : un jour viendra, j’espère, où il ne sentira que mieux tout le prix de vos bontés et de votre tendresse pour tous deux. Il me reste à vous confier encore, mes dernières pensées ; J’aurais voulu les écrire dès le commencement du procès ; mais outre qu’on ne me laissait pas écrire, la marche en a été si rapide que je n’en aurais réellement pas eu le temps.

Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée, et que j’ai toujours professée ; n’ayant aucune consolation spirituelle à attendre, ne sachant pas s’il existe encore ici des prêtres de cette religion, et même le lieu où je suis les exposerait trop, s’ils y entraient une fois, je demande sincèrement pardon à Dieu de toutes les fautes que j’ai pu commettre depuis que j’existe. J’espère que, dans sa bonté, Il voudra bien recevoir mes derniers vœux, ainsi que ceux que je fais depuis longtemps pour qu’Il veuille bien recevoir mon âme dans sa miséricorde et sa bonté. Je demande pardon à tous ceux que je connais, et à vous, ma sœur, en particulier, de toutes les peines que, sans le vouloir, j’aurais pu vous causer. Je pardonne à tous mes ennemis le mal qu’ils m’ont fait. Je dis ici adieu à mes tantes et à tous mes frères et sœurs. J’avais des amis ; l’idée d’en être séparée pour jamais et leurs peines sont un des plus grands regrets que j’emporte en mourant ; qu’ils sachent, du moins, que, jusqu’à mon dernier moment, j’ai pensé à eux. Adieu, ma bonne et tendre sœur ; puisse cette lettre vous arriver! Pensez toujours à moi ; je vous embrasse de tout mon cœur, ainsi que ces pauvres et chers enfants : mon Dieu! qu’il est déchirant de les quitter pour toujours. Adieu, adieu, je ne vais plus m’occuper que de mes devoirs spirituels. Comme je ne suis pas libre dans mes actions, on m’amènera peut-être un prêtre ; mais je proteste ici que je ne lui dirai pas un mot, et que je le traiterai comme un être absolument étranger. »

Armes de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine

Voir aussi :
- « Du 16 octobre » > ici
- Oraison funèbre pour SM la Reine Marie-Antoinette > ici
- Premier texte du Rd Père Jean Charles-Roux sur la mort de la Reine > ici
- Requiem de Charles-Henri Plantade à la pieuse mémoire de la Reine Marie-Antoinette > ici
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Prière du Vénérable Pie XII pour la réparation des blasphèmes et la conversion des blasphémateurs.

   En ces tristes jours où, dans nos pays de vieille Chrétienté, l’on voit malheureusement se multiplier les outrages publics contre le Vrai Dieu, les blasphèmes contre Son Fils unique incarné Notre-Seigneur Jésus-Christ, les péchés contre le Saint-Esprit, les sacrilèges perpétrés contre la Très Sainte Eucharistie, les profanations de Croix et de statues de Notre-Dame ou des Saints, les saccages et incendies d’édifices religieux, les calomnies contre la Sainte Eglise …etc. , reprenons avec ferveur cette prière composée par le Vénérable Pie XII, prière qu’il récita lui-même pour la première fois – en italien – sur les ondes de la radio vaticane, le 11 septembre 1954.
Le vénérable Pontife a ensuite appliqué une indulgence de 1000 jours à la récitation de cette prière.

Prière du Vénérable Pie XII pour la réparation des blasphèmes et la conversion des blasphémateurs. dans Chronique de Lully 1855686624.7-copie

blason-de-pie-xii-copie blasphème dans Intentions de priere

Prière pour la réparation des blasphèmes
et la conversion des blasphémateurs :

   O Très Auguste Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, qui, bien qu’infiniment heureuse de toute éternité en Vous-même et par Vous-même, daignez accepter avec bienveillance l’hommage qui, de la création tout entière, s’élève jusqu’à Votre trône sublime ; détournez, nous Vous en prions, Vos yeux et Vos oreilles de ces malheureux qui, soit aveuglés par la passion, soit poussés par des influences diaboliques, blasphèment abominablement Votre Nom, celui de la très pure Vierge Marie et ceux des Saints.

   Retenez, ô Seigneur, le bras de Votre justice qui pourrait réduite à néant ceux qui osent se rendre coupables de tant d’impiété.

   Accueillez l’hymne de gloire qui sans arrêt s’élève de toute la nature : depuis l’eau de la source qui coule, limpide et silencieuse, jusqu’aux astres qui, mus par l’Amour, resplendissent et décrivent une orbite immense là-haut, dans les cieux.

   Accueillez en réparation le chœur de louanges qui, tel l’encens devant les autels, monte de tant d’âmes saintes, qui marchent, sans jamais dévier, dans les sentiers de Votre Loi et s’efforcent d’apaiser, par des œuvres assidues de charité et de pénitence, Votre justice offensée ; écoutez le chant de tant d’âmes d’élite qui consacrent leur vie à célébrer Votre gloire, la louange ininterrompue que Vous offre l’Eglise, à toute heure et sous tous les cieux.

   Et faites qu’un jour, le cœur des blasphémateurs étant converti, toutes les langues et toutes les lèvres s’emploient à chanter ici-bas à l’unisson ce cantique qui résonne sans fin dans les chœurs des anges : « Saint ! Saint ! Saint est le Seigneur Dieu des armées ! Les cieux et la terre sont pleins de Votre gloire. »

 Ainsi soit-il !

ghirlandaio-anges Pie XII dans Nos amis les Saints

Prière de Pie XII pour la sanctification du clergé > ici.

2012-58. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être.

 

Homélie prononcée par notre Saint-Père le Pape Benoît XVI
au cours de la Messe célébrée le 4 octobre 2012
sur le parvis de la basilique de Lorette.

Jeudi 4 octobre 2012,
Fête de Saint François d’Assise.

2012-58. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être. dans De liturgia Lorette-4-oct-2012-a-300x171

Lorette, 4 octobre 2012 : le parvis de la basilique pour la Messe du Souverain Pontife
(saisie d’écran de la TV Vaticane – cliquer sur l’image pour la voir en grand) 

Ce matin, notre Saint-Père le Pape Benoît XVI s’est rendu en pèlerinage à Lorette (Loreto), dans la Marche d’Ancône.
Après avoir été accueilli par les autorités religieuses et civiles sur le parvis de la basilique, le Souverain Pontife s’est recueilli dans la Sainte Maison de l’Incarnation du Verbe (cf. les explications que j’avais publiées ici en décembre 2007 > www), puis il a célébré la Sainte Messe devant une assistance recueillie.
Autant que j’ai pu en juger, le Pape à son arrivée montrait un visage marqué par la fatigue ; il semble avoir maigri. Pour entrer dans la Santa Casa, il s’appuyait sur une canne.
Après la Sainte Messe toutefois, il paraissait avoir davantage de forces et les traits de son visage donnaient l’impression d’être moins creusés.

Lorette-4-oct-2012-g 4 octobre 2012 dans De Maria numquam satis

Notre Saint-Père le Pape Benoît XVI se recueillant après la sainte communion
Lorette, le 4 octobre 2012
(saisie d’écran de la TV Vaticane) 

Au cours de la Sainte Messe, le Souverain Pontife a prononcé l’homélie suivante :

Messieurs les Cardinaux,
Vénérés frères dans l’épiscopat,
Chers frères et sœurs !

Le 4 octobre 1962, le bienheureux Jean XXIII est venu en pèlerinage dans ce sanctuaire pour confier à la Vierge Marie le concile oecuménique Vatican II, qui devait être inauguré une semaine plus tard. Lui qui nourrissait une dévotion filiale et profonde à la Vierge s’est tourné vers elle avec ces mots : «Aujourd’hui encore une fois, et au nom de tout l’épiscopat, à Vous, très douce mère, que l’on salue du titre de « Auxilium Episcoporum », Nous demandons pour Nous, évêque de Rome et pour tous les évêques du monde entier de Nous obtenir la grâce d’entrer dans la salle conciliaire de la basilique Saint-Pierre comme sont entrés les Apôtres et premiers disciples de Jésus dans le Cénacle : avec un seul cœur, un seul battement d’amour envers le Christ et les âmes, un seul but de vivre et de se sacrifier pour le salut des individus et des peuples. Ainsi, que par votre intercession maternelle, dans les années et les siècles à venir, on puisse dire que la grâce de Dieu a préparé, accompagné et couronné le vingtième Concile Œcuménique, en donnant à tous les fils de la Sainte Église une nouvelle ferveur, un nouvel élan de générosité et de fermes résolutions» (AAS 54 (1962), 727).

À cinquante ans de distance, après avoir été appelé par la divine Providence à succéder au siège de Pierre à ce Pape inoubliable, je suis venu ici moi aussi en pèlerin pour confier à la Mère de Dieu deux importantes initiatives ecclésiales : l’Année de la Foi, qui s’ouvrira dans une semaine, le 11 octobre, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture du concile Vatican II, et l’Assemblée ordinaire du Synode des Evêques que j’ai convoquée au mois d’octobre sur le thème «La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne».

Chers amis ! À vous tous j’adresse mon plus cordial salut. Je remercie l’archevêque de Lorette, Mgr Giovanni Tonnuci, pour ses chaleureuses paroles d’accueil. Je salue les autres évêques présents, les prêtres, les pères Capucins, qui ont la charge pastorale du sanctuaire, et les religieuses. J’adresse une pensée respectueuse au maire, M. Paolo Nicoletti, que je remercie pour ses paroles courtoises, au représentant du gouvernement et aux autorités civiles et militaires présentes. Ma reconnaissance va aussi à tous ceux qui ont offert généreusement leur collaboration pour la réalisation de mon pèlerinage ici.

Comme je le rappelais dans la Lettre Apostolique de promulgation de l’ Année de la Foi, «j’entends inviter les confrères Évêques du monde entier à s’unir au Successeur de Pierre, en ce temps de grâce spirituelle que le Seigneur nous offre, pour faire mémoire du don précieux de la foi.»  (Porta Fidei, 8 voir > www). Et justement ici à Lorette, nous avons l’opportunité de nous mettre à l’école de Marie, de celle qui a été proclamée bienheureuse parce qu’elle a cru (Luc. I, 45).Ce sanctuaire, construit autour de sa maison terrestre, abrite la mémoire du moment où l’Ange du Seigneur est venu à Marie avec la grande annonce de l’Incarnation, et où elle a donné sa réponse. Cette humble habitation est un témoignage concret et tangible du plus grand évènement de notre histoire : l’Incarnation, le Verbe qui se fait chair, et Marie, la servante du Seigneur est la voie privilégiée par laquelle Dieu est venu habiter parmi nous (cf. Joan. I, 14). Marie a offert sa propre chair, s’est mise tout entière à disposition de la volonté de Dieu, devenant un «lieu» de sa présence, «lieu» dans lequel demeure le Fils de Dieu. Ici, nous pouvons rappeler la parole du Psaume par laquelle, d’après la Lettre aux Hébreux, le Christ a commencé sa vie terrestre en disant au Père : «Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m’as formé un corps… Alors j’ai dit : Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté» (X, 5.7). Marie prononce des paroles similaires devant l’Ange qui lui révèle le plan de Dieu sur elle : «Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole» (Luc. I, 38). La volonté de Marie coïncide avec la volonté du Fils dans l’unique projet d’amour du Père, et en elle, s’unissent le ciel et la terre, le Dieu créateur et sa créature. Dieu devient homme, et Marie se fait «maison vivante» du Seigneur, temple où habite le Très-Haut. Ici à Lorette, il y a cinquante ans, le Bienheureux Jean XXIII invitait à contempler ce mystère, à «réfléchir sur ce lien entre le ciel et la terre, qui est l’objectif de l’Incarnation et de la Rédemption», et il continuait en affirmant que le Concile avait pour but d’étendre toujours plus les bienfaits de l’Incarnation et la Rédemption du Christ à toutes les formes de la vie sociale (cf. AAS54, (1962), 724). C’est une invitation qui résonne encore aujourd’hui avec une force particulière. Dans la crise actuelle, qui ne concerne pas seulement l’économie, mais plusieurs secteurs de la société. L’Incarnation du Fils de Dieu nous dit combien l’homme est important pour Dieu et Dieu pour l’homme. Sans Dieu, l’homme finit par faire prévaloir son propre égoïsme sur la solidarité et sur l’amour, les choses matérielles sur les valeurs, l’avoir sur l’être. Il faut revenir à Dieu pour que l’homme redevienne homme. Avec Dieu, même dans les moments difficiles, de crise, apparaît un horizon d’espérance : l’Incarnation nous dit que nous ne sommes jamais seuls, que Dieu entre dans notre humanité et nous accompagne.

Mais la demeure du Fils de Dieu dans la «maison vivante», dans le temple qu’est Marie nous amène à une autre réflexion : là où habite Dieu, nous devons reconnaître que nous sommes tous «à la maison» : là où habite le Christ, ses frères et sœurs ne sont plus des étrangers. Marie, qui est la mère du Christ et aussi notre mère, nous ouvre la porte de sa maison, nous aide à entrer dans la volonté de son Fils. C’est la foi, ainsi, qui nous donne une maison en ce monde, qui nous unit en une seule famille et qui nous rend tous frères et sœurs. En contemplant Marie, nous devons nous demander si nous aussi nous voulons être ouverts au Seigneur, si nous voulons offrir notre vie pour qu’elle soit une demeure pour Lui ; ou si nous avons peur que la présence du Seigneur puisse être une limite à notre liberté, et si nous voulons nous réserver une part de notre vie qui n’appartienne qu’à nous-mêmes. Mais c’est précisément Dieu qui libère notre liberté, la libère du repli sur elle-même, de la soif du pouvoir, de la possession, de la domination, et la rend capable de s’ouvrir à la dimension qui lui donne tout son sens : celle du don de soi, de l’amour, qui se fait service et partage.

La foi nous fait habiter, demeurer, mais nous fait aussi marcher sur le chemin de la vie. À ce propos aussi, la Sainte Maison de Lorette nous donne un enseignement important. Comme nous le savons, elle était située sur une route. La chose pourrait apparaître plutôt étrange : de notre point de vue en effet, la maison et la route semblent s’exclure. En réalité, justement sur cet aspect particulier, un message singulier est gardé dans cette maison. Elle n’est pas une maison privée, elle n’appartient pas à une personne ou à une famille, mais elle est au contraire une habitation ouverte à tous, qui est, pourrait-on dire, sur notre chemin à tous. Ainsi, nous trouvons ici à Lorette, une maison qui nous fait demeurer, habiter et qui en même temps nous fait cheminer, nous rappelle que nous sommes tous pèlerins, que nous devons toujours être en chemin vers une autre maison, vers la maison définitive, celle de la Cité éternelle, la demeure de Dieu avec l’humanité rachetée. (cf. Apoc.XXI, 3).

Il y a encore un point important du récit évangélique de l’Annonciation que je voudrais souligner, un aspect qui ne finit pas de nous étonner : Dieu demande le «oui» de l’homme, il a crée un interlocuteur libre, il demande que sa créature Lui réponde en toute liberté. Saint Bernard de Clairvaux, dans un de ses sermons les plus célèbres, «représente» l’attente de la part de Dieu et de l’humanité du «oui» de Marie, en se tournant vers elle avec une supplique : « L’ange attend ta réponse, parce qu’il est déjà temps pour lui de retourner vers Dieu qui l’a envoyéDonne ta réponse, ô Vierge, hâte-toi, ô Souveraine, donne cette réponse que la terre, que les enfers, que les cieux aussi attendent. Autant il a convoité ta beauté, autant il désire à cette heure le «oui» de ta réponse, ce oui par lequel il a résolu de sauver le monde. Lève-toi, cours, ouvre ! Lève-toi par la foi, cours par la ferveur, ouvre-lui par ton consentement » (In laudibus Virginis Matris, Hom. IV, 8). Dieu demande la libre adhésion de Marie pour devenir homme. Certes, le «oui» de Marie est le fruit de la grâce divine. Mais la grâce n’élimine pas la liberté, au contraire elle la crée et la soutient. La foi n’enlève rien à la créature humaine, mais ne permet pas la pleine et définitive réalisation.

Chers frères et sœurs, en ce pèlerinage, qui parcourt à nouveau celui du Bienheureux Jean XXIII – et qui a lieu de manière providentielle, le jour de la fête de Saint François d’Assise, véritable «évangile vivant» –, je voudrais confier à la très Sainte Mère de Dieu toutes les difficultés que vit notre monde à la recherche de la sérénité et de la paix, les problèmes de tant de familles qui regardent l’avenir avec préoccupation, les désirs des jeunes qui s’ouvrent à la vie, les souffrances de ceux qui attendent des gestes et des choix de solidarité et d’amour. Je voudrais confier aussi à la Mère de Dieu ce temps spécial de grâce pour l’Église, qui s’ouvre devant nous. Toi, Mère du «oui», qui a écouté Jésus, parle-nous de Lui, raconte-nous ton chemin pour le suivre sur la voie de la foi, aide-nous à l’annoncer pour que tout homme puisse l’accueillir et devenir demeure de Dieu.
Amen !

Sans-titre-300x170 année de la foi dans Lectures & relectures

Benoît XVI saluant les fidèles à l’issue de la Messe
Lorette 4 octobre 2012
(saisie d’écran de Vatican TV – cliquer sur la photo pour la voir en grand)

arms-Copie Benoît XVI dans Nos amis les Saints

2012-57. Miscellanées : Vanité – amour – liberté…

Jeudi 4 octobre 2012,
Fête de Saint François d’Assise,
Mémoire de Saint Ammon de Nitrie, anachorète ;
Mémoire de Sainte Aure de Paris, vierge et abbesse.

Vanité - Philippe de Champaigne

Philippe de Champaigne : Vanité.

frise

Comédie humaine – réalisme humain :

- Pathétiques gesticulations des marionnettes politiques ; affligeant brassage de vent des « acteurs de l’information » (qui semblent convaincus d’être les oracles et les pythies de la société « moderne » : le trépied et la caverne de Delphes ont seulement été remplacés par le micro et les studios d’enregistrement ; vacuité sans nom des prétendues « valeurs citoyennes », fondées sur des sables mouvants ;  autosuffisance des clercs, qui jouent les importants derrière leur très mince vernis – craquelé – de science et de piété…
– L’amour et la fidélité ravalés au rang de « sentiments » (mouvants), donnant l’impression de n’être plus que les débris épars d’un vaisseau de haut-bord brisé par la tempête et surnageant au-dessus de l’abîme, mais auxquels des naufragés sans espoir tentent malgré tout de se cramponner…
– Incohérence schizoïde quasi généralisée entre ce que l’on prétend professer et les comportements concrets…

Tout cela ressemble tellement à ces danses macabres que l’on peignit jadis le long des cloîtres.

Que peut-on attendre des hommes de ce temps ?

Celui qui n’attend rien ne peut pas être déçu.
Il ne peut même, en définitive, qu’être agréablement surpris, et s’émerveiller, lorsqu’il découvre quelque pépite dans les flots du torrent de boue.

Et ces mots, entendus de la bouche de « mon cher Gustave » (*), lorsque j’avais à peine quinze ans ; ces mots qui m’ont marqué de manière indélébile et qui sont devenus l’armure de mon âme contre toute forme de désespoir :
« Autrefois je croyais en Dieu, maintenant je ne crois plus qu’en Dieu ! »

frise

2012-57. Miscellanées : Vanité - amour - liberté... dans Chronique de Lully Champaigne-jardin-des-oliviers

Philippe de Champaigne : Jardin des Oliviers.

La pierre de touche de l’amour, c’est le sacrifice.

   Ce n’est pas à l’intensité émotionnelle et sentimentale que se mesure l’amour, mais à la capacité que l’on a de se sacrifier, de sacrifier ses aises, de sacrifier ses goûts, de sacrifier jusqu’à sa propre vie pour la personne aimée.

Si tu veux savoir comment tu aimes, pose-toi cette question :
A quoi suis-je capable de renoncer pour la personne que je prétends aimer ?

Si tu es capable de sacrifier beaucoup, tu aimes beaucoup.
Si tu n’es pas capable de t’imposer quelque chose qui te coûte pour la personne que tu dis aimer, alors – en vérité – tu n’aimes pas !
C’est aussi simple que cela ! Cette méthode de « vérification » ne ment pas : elle est infaillible. 

Tout le reste : les émotions, les frissons, les élans irrésistibles, les violons du romantisme et les nuages roses de la sentimentalité… etc., tout cela est sujet de l’illusion.

frise

Champaigne-crucifiement amour dans Commentaires d'actualité & humeurs

Philippe de Champaigne : Crucifiement.

   Celui-là seul est vraiment libre qui est capable à tout moment de faire exactement le contraire de ce dont il a « envie » sans en éprouver les moindres trouble ni gêne.

frise

Champaigne-concert-des-anges comédie humaine dans Lectures & relectures

Philippe de Champaigne : concert des Anges.

   Il n’y a que l’infini qui puisse donner sa mesure à l’amour !

frise lys

(*) « mon cher Gustave » : voir > ici.

Saint Michel, céleste protecteur de la France, intercédez pour elle !

   En 1912 (le 19 mai pour être précis), année du cinquième centenaire de la naissance de Sainte Jeanne d’Arc, tous les évêques de France s’unirent pour consacrer la France à Saint Michel.
La Sainte de la Légitimité dynastique fut formée à sa mission par les conseils du Prince des Anges et délivra Orléans au jour de l’une de ses fêtes, nous pouvons donc avec grand profit reprendre le texte de cette prière qui ne manque jamais d’actualité :

Saint Michel, céleste protecteur de la France, intercédez pour elle ! dans Chronique de Lully basilique_domremy_abside-1-252x300

Saint Michel : mosaïque de l’abside de la basilique nationale du Bois-Chenu à Donremy
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

   Ô glorieux saint Michel, permettez que nous vous apportions l’hommage de notre reconnaissance, de notre vénération, de notre amour.

   Commis par l’Éternel à la garde du droit, vous avez rejeté dans les abîmes Satan et ses suppôts, inclinant votre épée devant le Dieu-fait-Homme et la Vierge qui devait enfanter et devenir la Reine des Anges.

   Le peuple élu vous vit à sa tête lorsqu’il errait dans le désert, et vous fûtes, dans son exil, son espoir et sa force.
Sur le berceau de l’Église, héritière de la Synagogue, tendrement vous avez veillé. Votre devise devint sa devise et depuis deux mille ans, rien de grand ne s’est opéré dans son sein en dehors de votre intervention féconde.

   Baptisée la première des nations, dans le Sang du Christ, la France vous aima la première. Aussi vous êtes-vous ingénié à faire d’elle, à votre image et à votre exemple, le bon sergent de Dieu. Des champs de Tolbiac aux sommets du Mont Tombe ; des sommets du Mont Tombe aux vallons de Donremy ; des siècles reculés au temps où languit notre vie, vous avez écrit les meilleures pages de notre histoire. Naguère encore dans l’éclat de la piété de votre XIIème centenaire, sur ce coin immaculé de terre française où la foi vous éleva votre temple, le plus merveilleux et le plus célèbre, qui donc n’a reconnu votre si douce intervention ?

   Ajoutez encore à vos bienfaits, ô bon et puissant Archange, prenez sous votre garde tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, nos personnes et nos biens, nos familles et nos paroisses, nos évêques et nos prêtres.

   Cette consécration solennelle, nous la voulons nationale, et nous renouvelons, autant qu’il est en nous, le pacte séculaire qui lie la France au Prince des Anges.

   Nous vous saluons, nous vous bénissons, nous vous acclamons, mais de grâce, défendez-nous dans le combat !

   Les ténèbres du doute et de l’erreur nous envahissent de toutes parts : Archange de lumière, dissipez nos ténèbres ! Les volontés fléchissent et les courages chancellent : Archange victorieux, ranimez nos ardeurs et communiquez-nous la flamme qui fait les âmes justes et les peuples vaillants !

   Les cœurs s’attachent à la chair et au sang : ô Séraphin sublime, arrachez-nous à la fange et portez-nous à Dieu !

   Veillez tout spécialement sur nos foyers, où la foi et l’innocence subissent de si rudes assauts, et commandez à Satan d’y respecter la paix et la vertu.

   Ô saint Michel, gardez l’Église et son chef admirable ; sauvez notre patrie bien-aimée, protégez son clergé et ses fidèles, convertissez ses fils égarés.

   Que le Coeur Sacré de Jésus, que Marie Immaculée vous envoient vers nous, avec la bienheureuse Jeanne d’Arc ; et que le règne de Dieu s’établisse sur nous et sur le monde à jamais, pour qu’à jamais, ô grand Prévôt du Paradis, nous soyons associés à vos triomphes.

Ainsi soit-il !

* * * * * * *

jeanne_ecoutant_ses_voix-Copie-300x157 consécration de la France dans De liturgia

Sainte Jeanne d’Arc armée pour sa mission par Saint Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine
Basilique du Bois-Chenu à Donremy
(cliquer sur la photo pour la voir en grand) 

   Nous ne connaissons pas l’origine de la  prière suivante, largement diffusée par ailleurs, nous nous permettons de la reproduire à notre tour :

   Seigneur, daignez Vous souvenir que dans les circonstances douloureuses de notre histoire, Vous avez fait de l’Archange Saint Michel l’instrument de Votre Miséricorde à notre égard.
Nous ne saurions l’oublier, alors que notre pays traverse des moments particulièrement difficiles. C’est pourquoi nous Vous supplions de conserver à notre patrie, la France, la protection dont Vous l’avez jadis entourée par le ministère de cet Archange vainqueur.

   Et vous, ô Saint Michel, Prince des Milices célestes, venez vers nous !
Tournez-vous vers nous, nous nous en supplions !

   Vous êtes l’Ange gardien de l’Eglise et de la France ; c’est vous qui avez inspiré et soutenu Sainte Jeanne d’Arc dans sa mission libératrice. Venez encore à notre secours : sauvez-nous!
Nous mettons nos personnes, nos familles, nos paroisses, la France entière, sous votre spéciale protection.
Nous en avons la ferme espérance : vous ne laisserez pas périr le peuple qui vous a été confié et qui en tant d’endroits, vous honore depuis des siècles, comme au Mont-Saint-Michel.

Que Dieu suscite parmi nous des saints !
Par eux, ô Archange Saint Michel, faites triompher l’Eglise dans la lutte qu’elle soutient contre l’enfer déchaîné et, par la force du Saint Esprit, établissez le Règne du Christ sur nos coeurs, sur nos familles, sur l’Eglise et sur la France, afin que la Paix du Ciel y demeure à jamais. 

Ainsi soit-il !

(avec la permission de l’Ordinaire, Paris 30 juin 1906)

Louis-XI-300x142 prière pour la France dans Intentions de priere

Autres prières en l’honneur de Saint Michel publiées sur ce blogue :
Litanies de Saint Michel et prière dans tous nos besoins > ici.
Prières pour demander l’assistance de Saint Michel et

prière à Saint Michel composée par Saint Louis de Gonzague > ici.

2012-51. Notre-Dame pleurait sur les irrévérences des prêtres et leur impiété à célébrer les saints mystères.

Contribution féline
à la célébration du cinquantième anniversaire
du second concile du Vatican (1ère partie).

* * * * * * * 

Mercredi des Quatre-Temps d’automne, 19 septembre 2012.
Anniversaire de l’apparition de Notre-Dame de La Salette.

2012-51. Notre-Dame pleurait sur les irrévérences des prêtres et leur impiété à célébrer les saints mystères. dans Chronique de Lully DSC01000-2-Copie-Copie

Apparition de Notre-Dame de La Salette
Vitrail de la chapelle de l’hôpital Sainte-Marie – le Puy-en-Velay.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Cet anniversaire de l’apparition de la Très Sainte Mère de Dieu sur la montagne de La Salette revient chaque année nous inviter à relire et à méditer le grave message et les secrets qu’elle confia aux deux jeunes bergers (ces textes ont été publiés > ici).

   Les paroles de Notre-Dame sont en effet d’une profondeur incommensurables ; leur richesse et leur portée sont inépuisables ; leur vérité n’est pas à démontrer car, depuis 1846 – et spécialement dans la seconde moitié du XXe siècle -, les faits sont venus, irrécusables, confirmer les annonces prophétiques de notre Mère céleste…

   Je m’attache aujourd’hui au fait que la Très Sainte Vierge Marie a dénoncé les « irrévérences » des prêtres et « leur impiété à célébrer les saints mystères ».
Qui – en lisant ces quelques mots – ne pense spontanément à ce déchaînement effrayant de « fantaisies liturgiques », de désobéissance aux règles de célébration pourtant maintes fois rappelées par le Saint-Siège, et d’irrespect envers les rites les plus sacrés, dont une prétendue application du second concile du Vatican a été l’occasion?

Disons-le tout de go : que de monstruosités n’a-t-on pas commises et ne continue-t-on pas à commettre au nom « du concile » !
Car – malheureusement! – point n’est besoin de remonter fort loin dans le temps pour en récolter des témoignages ; nulle nécessité d’aller fouiller dans les archives documentaires des années 70 des diocèses ou des paroisses. 
Je possède une petite collection de photos récentes d’évêques et de prêtres qui ne portent pas les ornements prescrits pour la messe (ne revêtant par exemple qu’une espèce de chemise de nuit informe sur laquelle ils posent – de préférence de manière asymétrique – une espèce de longue écharpe, parfois multicolore), qui célèbrent avec un mazagran et une assiette en grès sur une table de salle de réunion, qui ne se conforment pas à l’ordonnancement strictement codifié des rites et se livrent à de pitoyables improvisations et innovations… etc.

   Tout au long de l’histoire de l’Eglise, les exemples des saints nous montrent au contraire un attachement quasi scrupuleux aux prescriptions liturgiques et une stricte volonté de s’y conformer.
Je me souviens en particulier d’avoir lu, dans les oeuvres de Sainte Thérèse d’Avila, un passage dans lequel elle écrivait qu’elle avait tant d’amour pour la sainte liturgie qu’elle préfèrerait se faire mettre en pièces plutôt que d’enfreindre la moindre des rubriques.

Ce profond et minutieux respect des règles liturgiques n’est rien d’autre qu’une conséquence absolument logique de l’amour que l’on porte à Dieu ; il découle d’une véritable compréhension de ce qu’est la sainte liturgie, qui n’est pas une oeuvre humaine, mais un  mystère divin confié à l’homme. L’homme n’en est pas le propriétaire, mais l’exécutant ; l’homme n’a aucun droit à la modifier ; s’il prétend le faire, il se rend coupable de vol, puisqu’il s’attribue un pouvoir et une propriété qui ne lui appartiennent pas.

   Alors que certains continuent à se prévaloir du second concile du Vatican pour justifier les pratiques liturgiques les plus déviantes et qu’ils prétendent, avec une assurance qui confine à la plus arrogante des outrecuidances, célébrer « la messe du concile », il ne me paraît pas inutile de citer ci-dessous quelques extraits de la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium (promulguée le 4 décembre 1963).
Bien sûr, on pourra me reprocher de ne faire que des citations tirées de leur paragraphe d’origine, mais il reste loisible à chacun de se reporter à la totalité du texte pour constater que les citations que je donne n’en dénaturent pas « l’esprit » !.
Pour ce qui me concerne il me semble que les mots employés ne nécessitent pas de grandes explications pour être compris : ils sont clairs… et ils mettent assez en évidence que l’abandon du latin et du chant grégorien (auquel ont été substituées des musiquettes cucul-la-praline apparentées aux rengaines à la mode), la vente des vases sacrés – remplacés par des poteries -, la liquidation des statues et des reliques, la démolition des anciens maîtres-autels et le démontage des magnifiques chaires sculptées, la mise sous le boisseau de la pratique de la pénitence, ainsi que tous les bidouillages par lesquels les équipes liturgiques « exercent leur créativité et expérimentent de nouvelles manières de dire leur foi », sont absolument contraires à ce que leur prescrit « LE concile » !

   Ainsi (et je me permets de mettre en caractères gras ou de souligner certains passages) :

- au paragraphe 22 :
« §1. Le droit de régler l’organisation de la liturgie revient uniquement à l’autorité de l’Eglise : celle-ci appartient au Siège Apostolique et, selon les règles du droit, à l’évêque. (…)
§3.  C’est pourquoi, absolument personne d’autre, fût-ce un prêtre, n’ajoutera, n’enlèvera, ou ne changera rien, de sa propre initiative, dans la liturgie. »

- au paragraphe 36 :
« §1. L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera maintenu dans les rites latins. »

- au paragraphe 54 :
« … On veillera  à ce que les fidèles puissent dire ou chanter ensemble en langue latine aussi les parties de l’ordinaire de la messe qui leur reviennent… »

- au paragraphe 101 :
« §1. Selon la tradition séculaire du rite latin dans l’office divin, les clercs doivent garder la langue latine ; toutefois, pouvoir est donné à l’Ordinaire de concéder l’emploi d’une traduction en langue du pays (…), pour des cas individuels, aux clercs chez qui l’emploi de la langue latine est un empêchement grave à acquitter l’office divin comme il faut. »

- au paragraphe 109 :
(à propos du carême) « … on inculquera aux esprits des fidèles, en même temps que les conséquences sociales du péché, cette nature propre de la pénitence, qui déteste le péché en tant qu’il est une offense à Dieu ; on ne passera pas sous silence le rôle de l’Eglise dans l’action pénitentielle, et on insistera sur la prière pour les pécheurs. »

- au paragraphe 110 :
« La pénitence du temps de carême ne doit pas être seulement intérieure et individuelle, mais aussi extérieure et sociale. La pratique de la pénitence (…) sera favorisée et (…) recommandée.
Cependant le jeûne pascal, le vendredi de la Passion et de la mort du Seigneur, sera sacré ; il devra être partout observé et, selon l’opportunité, être même étendu au samedi saint pour que l’on parvienne avec un cœur élevé et libéré aux joies de la résurrection du Seigneur. »

- au paragraphe 111 :
« Selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Eglise, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images… »

- au paragraphe 116 :
« L’Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques (…), doit occuper la première place.
Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique (…) »

- au paragraphe 125 :
« On maintiendra fermement la pratique de proposer dans les églises des images sacrées à la vénération des fidèles ; mais elles seront exposées en nombre restreint et dans une juste disposition, pour ne pas éveiller l’étonnement du peuple chrétien et ne pas favoriser une dévotion mal réglée. »

- au paragraphe 126 :
(…) « Les Ordinaires veilleront avec zèle à ce que le mobilier sacré ou les œuvres de prix, en tant qu’ornements de la maison de Dieu, ne soient pas aliénés ou détruits. »

   Aujourd’hui, en relisant les paroles de la Vierge en pleurs sur la sainte montagne de La Salette, je n’ai pu m’empêcher de penser qu’il y avait des larmes de Notre-Dame qui concernaient spécifiquement ce qu’on a voulu nous présenter comme « l’application du concile » et qui s’est en réalité concrétisé par un effrayant déferlement d’impiété, de profanations et de sacrilèges!
J’en suis convaincu : Notre-Dame, qui pleurait sur les irrévérences des prêtres et leur impiété à célébrer les saints mystères, ne le faisait pas uniquement en constatant les manques de respect qui existaient au milieu du XIXe siècle, mais aussi en voyant à l’avance les abominations des âges futurs, parmi lesquelles celles de la fausse réforme liturgique prétendument issue de ce concile ne sont pas les moindres!
De la même manière que « ce ne sont pas tous ceux qui disent : Seigneur! Seigneur! qui entreront dans le Royaume des Cieux » (Matth. VII, 21), ce ne sont pas ceux qui se réclament le plus bruyamment du concile vaticandeux qui lui sont le plus fidèles.

Lully.

misselromainavantvatican7copie célébration dans Commentaires d'actualité & humeurs

Lire l’éditorial de la lettre de Paix Liturgique n°353, du 17 septembre 2012 > ici.

Louange à la très sainte et toute glorieuse Croix de Notre-Seigneur.

Prière attribuée à Saint Anselme :

Relique de la Sainte Croix

Relique de la Sainte Croix – oratoire du Mesnil-Marie.

       O Croix, choisie pour des bienfaits si ineffables, ta gloire est annoncée non point tant par l’esprit et la langue des hommes ou des anges que par les oeuvres dont tu as été l’instrument.
C’est en toi et par toi que me viennent le salut et la vie. C’est en toi et par toi que résident tout mon bien et tout bien.
Que me sert-il d’être conçu, de naître, de vivre, et de jouir de tous les bonheurs de cette vie, si c’est pour descendre ensuite au royaume de la mort ?
S’il devait en être ainsi, mieux vaudrait que je ne fusse point né. Et c’est bien sûr dans cet état que je me trouverais maintenant, si je n’avais pas été racheté grâce à toi.

   Avec quels sentiments vais-je donc me glorifier en toi ?
Quelle ne doit pas être mon allégresse, puisque par toi l’esclavage de l’enfer se change en héritage du Royaume des Cieux !
Quelle ne doit pas être ma joie, puisque sans toi j’aurais en horreur cette existence temporelle jusque dans ses moindres moments, tandis que grâce à toi je sais que je jouirai d’un bonheur éternel, d’une existence admirable !

   Car j’ai beau ne servir encore Dieu que dans l’espérance et dans la crainte, je possède néanmoins la certitude que j’atteindrai un jour ce bonheur, si je ne mets ma gloire qu’en toi, par l’action de grâces, l’amour, et par ma vie tout entière.

Ainsi soit-il !

Louange à la très sainte et toute glorieuse Croix de Notre-Seigneur. dans Chronique de Lully nika

Voir aussi la B.D.  « Si la Croix vous fait peur » > ici.

2012-52. Connaissez-vous l’argyronète ?

       Connaissez-vous l’argyronète ?
En ce qui me concerne, j’ai appris aujourd’hui de quoi il s’agit.
Je l’ai appris en furetant dans les recueils de dessins de Frère Maximilien-Marie, et cela parce que l’un d’entre vous, amis lecteurs, m’a écrit en me demandant si je n’avais pas encore quelque petite bande dessinée à publier sur mon blogue.
Dans le classeur où notre Frère range ses B.D., mon attention a été attirée par ce nom bizarre et inconnu qui se trouvait dans le titre de celle-ci.

   Connaissez-vous l’argyronète ?
Si vous ne savez pas de quoi il s’agit, cela ne va pas durer : il vous suffit de lire ci-dessous… et puis – tout comme moi – vous n’aurez qu’à profiter des leçons spirituelles que l’on peut tirer de l’exemple de l’argyroneta aquatica.

Lully.

* * * * * * *

Connaissez-vous l'argyronète-1

Connaissez-vous l'argyronète-2

araignée gif

Autres b.d. de Frère Maximilien-Marie publiées sur ce blogue > ici.

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