« Lisons et étudions avec soin et persévérance le livre des livres,
le livre que Dieu a composé
dans la plénitude d’un amour ardent pour nous,
le livre écrit non pas avec de l’encre mais avec Son Sang,
non sur du papier mais sur Son propre Corps couvert de plaies. »
Bienheureux Pierre Vigne

Le Bienheureux Pierre Vigne (1670-1740)
Fondateur du « Grand Voyage » de Boucieu-le-Roi
& de la congrégation des Soeurs du Saint-Sacrement
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Il faut que je vous entretienne d’une très belle figure de sainteté de notre diocèse de Viviers, le Bienheureux Pierre Vigne, dont la fête est célébrée le 8 juillet - c’est-à-dire pour son « dies natalis » : cette formule latine qui signifie « jour de la naissance », désigne de fait le jour de la naissance au Ciel, qui est le jour de sa mort, survenue le 8 juillet 1740 - , et les photos que vous pourrez voir dans la suite de cet article ont été prises le 8 juillet 2016, lorsque Frère Maximilien-Marie et l’un de ses amis se sont rendus en pèlerinage à Boucieu-le-Roi.
Lully.
* * *
Pierre Vigne est né à Privas, le 20 août 1670, dans une famille de commerçants aisés : très tôt, il a manifesté une vive intelligence et a acquis une instruction bien au-dessus de la moyenne.
Selon une tradition solidement établie, mais aujourd’hui contestée par certains historiens, bien qu’ayant été baptisé dans l’Eglise catholique, le jeune Pierre aurait été un temps séduit par les erreurs des huguenots et, vers l’âge de 20 ans, aurait décidé de se rendre à Genève en vue de devenir pasteur : c’est alors que, croisant un prêtre qui portait le Saint-Sacrement et refusant de manifester le moindre respect pour ce qui était à ses yeux une idolâtrie de papistes, son cheval se cabra, le fit tomber à terre – comme jadis Saül à l’approche de Damas – puis l’animal s’inclina devant la Sainte Eucharistie. Pierre, touché par la grâce, non seulement abandonna son dessein hérétique mais au lieu de faire route vers Genève s’en fut trouver Monseigneur l’évêque de Viviers et demanda à entrer au séminaire pour s’y préparer au sacerdoce !

Conversion de Pierre Vigne, terrassé devant le Très Saint Sacrement qu’un prêtre portait à un mourant
(tableau exposé au Musée Pierre Vigne à Boucieu-le-Roi)
Pierre Vigne est ordonné prêtre aux Quatre-Temps d’automne, le 18 septembre 1694, et presque aussitôt envoyé comme vicaire à Saint-Agrève, dans le nord du Vivarais : il demeure à ce poste jusqu’en 1700.
Le 27 mai 1700, il part pour Lyon, où il demande à entrer au séminaire des « prêtres de la mission » (appelés aussi Lazaristes) fondés par Saint Vincent de Paul pour les missions populaires 75 ans plus tôt.
En 1702, après ses voeux, il est nommé au sanctuaire de Valfleury, près de Saint-Chamond : il y a là une communauté lazariste qui rayonne en missions nombreuses dans les campagnes environnantes. A la fin de l’année 1704, on l’envoie à Béziers, toujours pour être employé aux missions paroissiales.
En 1706, nouveau changement de vie : il quitte les Lazaristes et rentre dans sa famille à Privas. Il reprend là ses activités de missionnaire des campagnes : sa prédication et son zèle sont tellement appréciés qu’on voudrait le nommer à la cure de Privas, mais il refuse : il préfère rester missionnaire itinérant, ayant une prédilection pour les pauvres gens des campagnes.
Son grand modèle est Saint Jean-François Régis, l’apôtre du Vivarais et du Velay, mort d’épuisement à La Louvesc le 31 décembre 1640 après avoir multiplié les conversions et les retours à la ferveur.
On a retrouvé dans les écrits du Bienheureux Pierre Vigne la liste des lieux où il prêcha dans les diocèses de Lyon, Toulouse, Montpellier, Rodez, Le Puy, Grenoble, Vienne, Digne, Gap, Die et surtout Valence et Viviers : plus de 180 localités (dans certaines il est revenu plusieurs fois).

Les pôles de la spiritualité du Bienheureux Pierre Vigne sont avant tout la Passion, la Messe et le culte du Très Saint-Sacrement ; ce sont aussi les pôles de sa prédication : le Père Pierre Vigne fait aimer Jésus, mort par amour pour nous afin de nous sauver, dont l’oeuvre de rédemption et d’amour accomplie au Calvaire se perpétue à la Messe, cette Sainte Messe catholique, où l’on fait mémoire et actualise les mystères de la Bienheureuse Passion de Notre-Seigneur, Sa Résurrection du séjour des morts et Sa glorieuse Ascension dans les cieux, en offrant à la Majesté divine la Victime parfaite, la Victime sainte, la Victime sans tache, Pain saint de la vie éternelle et Calice du salut perpétuel (cf. prière « Unde et memores » du Canon romain).
Pour cela il faut inlassablement faire mieux connaître Jésus, vrai Dieu et vrai homme, et mettre davantage les âmes en communion vivante avec Lui par la grâce : de ce fait, le ministère de la confession occupe une part importante de l’apostolat du Père Vigne.
Tellement importante que, dans ses déplacements à pied à travers la campagne, il porte son confessional avec lui, toujours prêt à y accueillir les pauvres pécheurs et à leur ouvrir tout grand les réserves de la miséricorde divine…

« Si on connaissait bien ce qu’est ce grand Dieu, hélas ! qui ne tremblerait de crainte et ne serait pénétré de regret de l’avoir si souvent offensé ? » a-t-il écrit dans son journal.
Encore et encore, il ramène les âmes à Dieu en les mettant en face de l’amour de ce Dieu qui est allé jusqu’à des extrémités inouïes.
Le repentir profond et l’amour durable sont suscités dans les coeurs par une meilleure connaissance et la méditation de la Passion de Jésus : « Il vous a donné tout Son sang, ne Lui donnerez-vous pas au moins des larmes ? »

A Boucieu-le-Roi, dans le petit musée qui lui est consacré on conserve ce fameux confessionnal que le Père Vigne transportait sur son dos dans ses courses apostoliques, et à l’intérieur duquel les flots de la grâce ont coulé, réconciliant les pécheurs, consolant les affligés, stimulant ceux qui peinent dans le chemin de la fidélité chrétienne, soutenant les efforts de ceux qui titubent, portant les bons à davantage de ferveur encore…

Confessional portatif du Bienheureux Pierre Vigne :
sous le siège du confesseur se trouve une espèce de tiroir dans lequel il rangeait des objets de culte, sorte de « chapelle portative » ;
ainsi, même dans les églises ou chapelles les plus mal équipées avait-il toujours tout ce qui lui était nécessaire
pour une digne célébration de la Sainte Messe et des sacrements.
Comme Saint Paul, le Bienheureux Pierre Vigne prêche la science de Jésus-Christ, Messie crucifié : « Lisons et étudions avec soin et persévérance le livre des livres, le livre que Dieu a composé dans la plénitude d’un amour ardent pour nous, le livre écrit non pas avec de l’encre mais avec Son Sang, non sur du papier mais sur Son propre Corps couvert de plaies. »
« Et comme il sait que l’amour appelle l’amour, non content de commenter à ses auditeurs ce livre de la science suprême, il l’ouvrira sous leurs yeux : son oeuvre la plus chère sera, à la fin de la mission, de planter la Croix du Christ, plus éloquente que des paroles.
« Il a laissé dans les lieux où il a prêché une trentaine de Calvaires ou Chemins de Croix dont quelques-uns sont encore fréquentés à l’heure actuelle… » (Thérèse Ardouin, in « Pierre Vigne », éd. Visages du Vivarais – 1966, p.37).
Des Chemins de Croix que l’on peut qualifier de monumentaux : grande Croix érigée sur une colline ou un sommet dominant avec, pour y parvenir, des stations ou chapelles échelonnées le long du sentier que l’on gravit en priant, se souvenant du détail de tous les épisodes de la Passion et les méditant.
Bien loin du « résumé » que constituent les quatorze stations sous forme de tableaux alignés sur les murs intérieurs de nos églises, ces grands Chemins de Croix dont le Père Vigne favorise l’implantation possèdent entre trente et quarante stations. C’est le cas du célèbre Chemin de Croix de Burzet (déjà évoqué dans ce blogue > ici), et surtout celui de Boucieu-le-Roi, celui qui lui tint le plus à coeur.

Au coeur de la vallée du Doux, entre Tournon-sur-Rhône et Lamastre, regroupé autour de la colline où se dressait jadis une maison forte, Boucieu-le-Roi est un village de caractère au passé historique fort riche : siège d’une cour royale de justice, ou bailliage, depuis le règne de Philippe le Bel jusqu’au temps de François 1er, le village connut une activité intense aux XIVe et XVe siècles.
Pillé et en partie détruit lors de la guerre de Cent Ans, mais plus encore du fait des exactions des huguenots, le village s’assoupit ensuite.
Au début de l’année 1712, le Père Pierre Vigne y vient pour la première fois et la configuration du village et de ses environs évoque pour lui de manière frappante celle de Jérusalem et de ses alentours : non qu’il se soit rendu en Palestine, mais seulement en raison des descriptions qu’il a pu en lire, tout spécialement dans l’ « Histoire et Voyage de la Terre Sainte » du franciscain Jacques Goujon, ancien supérieur du couvent du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Dans cet ouvrage les lieux de la Passion sont décrits de manière très minutieuse, au point de noter les distances qui se trouvent entre eux.
Impressionné par les « conformités » de Boucieu-le-Roi avec les représentations qu’il a pu se faire à partir de tous les détails du livre du docte franciscain, Pierre Vigne projette aussitôt sur ce coin de terre vivaroise son rêve d’établir un Chemin de Croix qui reproduise le plus exactement possible la disposition des lieux où s’accomplit le mystère de notre Rédemption, de telle sorte qu’en suivant ici de station en station les étapes de la Bienheureuse Passion, le pèlerin parcourra exactement, au pas près, les mêmes distances qui se trouvent à Jérusalem entre les divers sites où s’accomplit le drame divin !

Boucieu-le-Roi : vue générale du village dans son état actuel.
On distingue l’église, avec son clocher carré trapu, au milieu des maisons villageoises ;
on remarque surtout, à l’emplacement de l’ancien château, en position dominante, la « Maison Pierre Vigne »,
couvent des religieuses du Saint-Sacrement, où se trouve le Calvaire
et donc l’aboutissement des stations du « Grand Voyage » établi ici par le Bienheureux Pierre Vigne.
Sur le promontoire où se dresse le château, le Père Vigne a repéré un emplacement libre : endroit idéal pour dresser, entre les croix des deux larrons, celle du bien-aimé Sauveur. Là bas, « du côté de l’orient », il y a une montagne qui figurera parfaitement le Mont des Oliviers, d’autant que dans le vallon qui se trouve au pied coule un ruisseau qu’il baptise aussitôt le Cédron. Dès qu’on franchit le ruisseau, on trouve un terrain « qui a la longueur du Jardin des Oliviers » et près duquel un « rocher creusé » deviendra la grotte de la Sainte Agonie… etc.
Et le Père n’en finit pas de détailler – redisons-le, au pas près, car toutes les stations seront disposées selon les indications de distance précisées par le Père Goujon dans son livre - les « conformités de Boucieu-le-Roi avec les Saints Lieux de Jérusalem ».
En moins de neuf mois (à partir de la fin de l’année 1712), avec l’aide des habitants et le soutien de quelques généreux donateurs, le Bienheureux Pierre Vigne fait aménager un immense Chemin de Croix de trente stations – autant que de jours dans un mois – en même temps qu’il rédige et fait éditer à Lyon les deux tomes d’un livre intitulé « Méditations pour chaque jour du mois, tirées du plus beau livre que Dieu nous ait donné et qui est Jésus-Christ souffrant et mourant sur la Croix ». L’ouvrage contient enfin des stations « surnuméraires » – au nombre de neuf – , qui vont depuis la mise au tombeau jusqu’à la Pentecôte, et qui font que ce Chemin de Croix recouvre la totalité du mystère pascal.
L’itinéraire, à partir de l’église de Boucieu-le-Roi, dans les rues du village et dans ses environs court sur une superficie de quelque deux-cents hectares, suivant un tracé complexe qui se croise lui-même ici ou là.
A partir de l’institution de la Sainte Eucharistie, en passant par les épisodes de l’Agonie à Gethsémani, de l’arrestation, des diverses phases du procès – avec ses allées et venues entre la salle du Sanhédrin, le palais de Caïphe, celui d’Hérode et, le prétoire de Pilate – , de la condamnation et des étapes de la montée au Golgotha, le pèlerin avance dans un cheminement spirituel auquel le Bienheureux Pierre Vigne donne lui-même le nom de « Voyage du Calvaire », ou « Grand Voyage ».

Entièrement ruiné par les « patriotes » lors de la grande révolution, le Chemin de Croix de Boucieu-le-Roi (renommé alors Boucieu-le-Doux) fut rétabli dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis dut être restauré après la Grande Guerre et à nouveau en 1965 : à cette date, les chapelles des stations furent ornées des sculptures que l’on peut y voir aujourd’hui, oeuvres du peintre et sculpteur Dante Donzelli (1909-1990).

Dès le moment où il a entrepris l’édification de ce grand Chemin de Croix qui marque à tout jamais le village de Boucieu-le-Roi d’une profonde empreinte surnaturelle, le Bienheureux Pierre Vigne s’est soucié de trouver et de former des personnes qui pourraient accompagner les pèlerins sur cet itinéraire de méditation et de prière, les aidant ainsi à entrer dans le mystère le plus grand et le plus élevé qui soit : celui d’un Dieu qui S’est incarné dans le but de racheter Sa créature déchue au moyen des souffrances de Sa Passion, dans un acte d’amour infini qui appelle l’amour en retour.
Les témoignages de l’époque nous montrent que l’établissement de ce « Grand Voyage » attira rapidement les foules de toutes les paroisses avoisinantes… et de plus loin.
Certains écrits citent les voeux que prononcent les fidèles dans le temps de l’épreuve ou de la maladie : on promet à Dieu, s’Il exauce les prières qu’on Lui adresse, d’aller faire le pèlerinage du Calvaire à Boucieu-le-Roi, en action de grâces…
Et Les miracles ont lieu : des guérisons et des conversions qui étendent la renommée de l’oeuvre du Père Vigne et contribuent à intensifier la ferveur.

Détail de l’une des sculptures de Dante Donzelli
dans la station évoquant la rencontre de Jésus avec Sa Très Sainte Mère lors de la montée au Calvaire.

Le Calvaire, au sommet de la colline qui domine Boucieu-le-Roi,
à côté de la chapelle du couvent des religieuses du Saint-Sacrement :
c’est le point culminant du « Grand Voyage ».
« Voici le royal trône où Jésus voulait être :
Ses pieds y sont cloués comme aussi chaque main.
Voilà le saint autel qui soutient ce grand prêtre :
Quel malheur si pour nous Il sacrifie en vain ! »
Bienheureux Pierre Vigne,
extrait des « Considérations sur les souffrances et la mort de Jésus ».

Le « Voyage du Calvaire » est destiné prioritairement aux petites gens qui, pour le plus grand nombre en ce début du XVIIIe siècle, sont peu capables de lire, le Père Pierre Vigne souhaite donc des personnes dévouées et disponibles formées à accompagner les pèlerins, à leur expliquer les stations et à les faire prier tout le long de ce Chemin de Croix.
Dès 1714 une jeune femme vient à Boucieu-le-Roi se mettre à disposition du Père pour ce service : elle s’installe au village, où elle fait aussi l’école aux enfants.
Cette première accompagnatrice ne persévère pas mais, avant son départ, d’autres jeunes filles et veuves sont venues se placer sous la direction du Père Vigne : elles sont finalement sept auxquelles il donne le saint habit et remet la Croix, le 30 novembre 1715, dans l’église de Boucieu-le-Roi.
Une nouvelle congrégation religieuse vient de naître.
Les sœurs se relaient tout au long du jour devant le Saint-Sacrement ; matin et soir, elles font de pieuses lectures aux fidèles dans l’église ; elles accompagnent les pèlerins dans le « Voyage du calvaire » ; elles instruisent les enfants et visitent les malades.
Les « Sœurs du Calvaire et de l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement », maintenant simplement nommées « Sœurs du Saint-Sacrement », sont aujourd’hui présentes dans cinq pays d’Europe, au Brésil et en Afrique du Sud.

Après une période presque entièrement consacrée à Boucieu-le-Roi, à son « Grand Voyage » et à la fondation des religieuses, en 1722, le Bienheureux Pierre Vigne repart sur les routes pour des missions qui le mènent parfois fort loin.
L’hiver 1739-1740 est éprouvant pour sa santé : il est dans sa 70ème année et sent ses forces décliner au point que, alors qu’il doit partir prêcher une mission à Rencurel, dans le Vercors, il demande à recevoir l’extrême onction avant de s’y rendre !
Il arrive à Rencurel le 12 juin, prêche et confesse jusqu’au 24 juin. Il est alors totalement épuisé et doit s’aliter. Il envoie un exprès mander « ses chères filles de Boucieu ».
La Supérieure et l’une des premières sœurs se mettent aussitôt en chemin, espérant le sauver par leurs soins et leur prières. En vain.
Aux deux religieuses désolées il fit ses dernières recommandations puis « celui qui n’avait vécu que pour son Dieu ne s’occupa plus que du bonheur d’aller se réunir à Lui dans le séjour de la gloire ».
« La fièvre était si violente qu’elle lui ôtait la respiration ; mais lui revivait les souffrances du Sauveur du monde : prié de boire un remède très amer, il l’accepta avec soumission en souvenir du fiel qui fut donné à Jésus en Croix.
Le souci des âmes le poursuivait jusque dans son agonie ; il murmurait, torturé par la soif : « Ah ! Seigneur ! Si je pouvais prêcher encore, je ferais bien sentir au peuple, par l’expérience que j’en fais moi-même, combien était ardente la soif qu’éprouva Jésus-Christ lorsqu’Il expira pour le salut des hommes ».
La Supérieure de Boucieu, qui était auprès de lui, lui passa, sur sa demande, le crucifix qu’il portait toujours avec lui dans ses missions. Il le contempla avec amour, le baisa, le pressa sur son coeur.
C’était la fin : « ayant ouvert les yeux, il aperçoit Jésus et Sa Sainte Mère et, prononçant ces noms sacrés, il rend son âme entre leurs mains » (Thérèse Ardouin, citant un document contemporain relatant la mort du Père, in « Pierre Vigne », éd. Visages du Vivarais – 1966, p.113).
C’était le 8 juillet 1740 vers les 4 h de l’après-midi, c’était un vendredi, et c’était un siècle après la mort de Saint Jean-François Régis qui avait toujours été pour lui un modèle.

Tombe du Bienheureux Pierre Vigne,
au pied de l’autel de la Sainte Vierge, dans l’église de Boucieu-le-Roi.
Accompagné par une foule fervente et émue, son corps fut ramené à Boucieu-le-Roi pour y être inhumé dans l’église.

Le Bienheureux Pierre Vigne demeure pour toutes les générations de fidèles
un modèle de zèle pour faire connaître et aimer la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
une vivante invitation à lire et étudier assidument, inlassablement,
« (…) avec soin et persévérance le livre des livres,
le livre que Dieu a composé dans la plénitude d’un amour ardent pour nous,
le livre écrit non pas avec de l’encre mais avec Son Sang,
non sur du papier mais sur Son propre Corps couvert de plaies. »
