Archive pour la catégorie 'De Maria numquam satis'

2025-21. Février, au Mesnil-Marie mois de dévotion au mystère de la Compassion de Notre-Dame.

1er février,
Commencement du mois dédié au mystère de la Compassion de la Très Sainte Vierge Marie.

Coeur douloureux et immaculé de Marie

       En notre Refuge Notre-Dame de Compassion, le mois de février – tout comme le mois de septembre – est dédié à intensifier et approfondir la dévotion aux Douleurs de Notre-Dame et à sa Compassion : cela s’explique parce que, au début de ce mois, lors de la si riche et si importante fête de la Purification (ou Chandeleur), nous entendons le saint vieillard Siméon prophétiser à la Très Sainte Mère de Dieu le glaive de douleur qui lui transpercera l’âme. Ainsi, cette fête de lumière est-elle en même temps la première des Sept-Douleurs.

   En outre, le mois de février comportant vingt-huit jours (mis à part évidemment aux années bissextiles), permet-il de consacrer chacun de ces jours, pendant quatre séries successives, à l’une des Douleurs de la Vierge de Compassion : le 1er, le 8, le 15 et le 22 février à la première douleur, le 2, le 9, le 16 et le 23 à la deuxième… etc.
C’est une pratique qui est devenue habituelle pour moi depuis l’époque lointaine de mon noviciat.
Enfin, le grand et saint Carême arrivant habituellement pendant le mois de février ou à son terme, la dévotion à la Compassion et aux Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie est une sublime préparation à une plus grande communion aux souffrances de notre divin Rédempteur.

   Le paragraphe suivant, extrait d’un texte beaucoup plus long du Vénérable Jean-Jacques Olier de Verneuil, constitue une excellente introduction à l’approfondissement du mystère de la Compassion de Notre-Dame.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.  

Vierge de Pitié - Cathédrale du Puy

Descente de Croix (XVème siècle) : Vierge de Compassion
[cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation du Puy-en-Velay]

Coeur douloureux et immaculé de Marie

La même affliction qui sera dans le Fils de Dieu sera aussi dans Marie :

       « (…) Parce que Marie tient la place de l’Eglise, dans l’œuvre de notre rédemption, elle doit participer plus que personne aux souffrances du Rédempteur.
Lorsque Adam, dans le paradis terrestre, goûta le coupable plaisir que Jésus-Christ vient expier par Sa mort, Eve partagea avec lui cette criminelle jouissance, et devint par là, pour tous ses enfants, le canal empoisonné qui leur communiqua à tous le péché et la mort ; et Dieu veut que Marie partage au Calvaire les douleurs et la pénitence de Jésus-Christ, afin de la communiquer aussi par elle à l’Eglise.
Il veut qu’elle Le voie souffrir intérieurement et extérieurement, et qu’à la vue de la colère divine allumée contre son Fils, chargé de nos crimes, elle ait le cœur percé de part en part, comme d’un coup d’épée.
C’est ce que Dieu lui fait connaître dans ce jour par la bouche de Siméon, qui semble n’être prophète que pour elle seule, et de qui elle reçoit cette prophétie vivante : Et quant à vous, votre âme sera transpercée d’un glaive, afin que les sentiments de beaucoup de cœurs soient manifestés (cf. Luc II, 35).

   Votre âme sera transpercée, c’est-à-dire votre cœur sera affligé d’un coup très perçant de la blessure mortelle qui fera mourir la victime elle-même. Par là il lui apprend que les douleurs et les souffrances du Messie, prédites par les prophètes, seraient aussi ses propres douleurs : le coup qui fera mourir cette adorable victime devant percer sa Mère elle-même. Car il ne parle que d’une douleur et d’un glaive ; la même affliction qui sera dans le Fils de Dieu sera aussi dans Marie, par une très-intime communication.

   A ces paroles de Siméon, Marie comprenant ce qu’elle aurait à endurer par la vue de la mort de son Fils, ce furent des larmes et des douleurs très grandes. « Eh quoi ! disait-elle, au nom de l’Eglise en son affliction, un Dieu porté dans le temple comme un pécheur ; l’innocent offert comme un coupable ; celui qui est le maître de tout, qui sait tout, qui est la force même, pris pour le plus  pauvre du monde, pour un ignorant, pour un enfant emmaillotté ! ».
Et puis, L’embrassant, elle lui disait : « Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à Lui » (Cant. II, 16).

   De son côté, l’enfant Jésus versait des larmes et souffrait par compassion, pour les douleurs de Sa Mère affligée de Sa mort à venir ; et, S’adressant intérieurement à elle, Il lui disait, pour l’encourager par les fruits que produirait Son sacrifice : « Déliez les liens aux pécheurs ; donnez la lumière aux aveugles ; retirez les hommes de leurs offenses et procurez-leur tous les biens ».

   Admirable bonté de Dieu, qui vérifie aujourd’hui en notre faveur cette parole de David : « A ceux qui vous craignent, vous avez fait signe de fuir devant l’arc » (Ps. LIX, 6), y exposant Votre Fils et Sa Mère.
Car ce n’est point Marie qu’Il avertit, d’éviter les coups et de fuir comme feront les autres. Au contraire, elle fera paraître plus de force de Dieu dans l’accablement des
  douleurs de son Fils, dont elle sera tout abreuvée, que n’en montreront jamais toutes les autres créatures ; et, au lieu de fuir devant l’arc, qui est la croix, elle demeurera ferme et debout auprès de son Fils.
Mais si c’est l’Eglise qu’Il avertit de fuir devant l’arc, pourquoi veut-Il faire la même blessure à Jésus et à Marie, et les percer tous deux de douleur ? Pourquoi veut-Il tenir ces deux innocentes victimes, abîmées et absorbées dans la pénitence et la douleur de nos crimes ? C’est, comme Il nous l’apprend par la bouche de Siméon, 
afin de manifester les sentiments de beaucoup de cœurs (cf. Luc II, 35), c’est-à-dire afin de faire naître dans beaucoup de coeurs les sentiments de pénitence et de douleur, dont Jésus-Christ est pénétré.
Il veut que Marie les fasse passer en eux, après s’en être pénétrée elle-même.
Il veut que, touchés de ce même esprit de pénitence et de componction, nous pleurions nos propres péchés, après que Marie, tout innocente qu’elle est, les aura pleurés amèrement ; et que Jésus, l’innocence même, non-seulement les aura pleurés et détestés, mais nous aura encore mérité, par Ses douleurs, la grâce de les pleurer et de souffrir en esprit de pénitence les peines temporelles que la justice divine exige de nous… »

Vénérable Jean-Jacques Olier de Verneuil, dit Monsieur Olier,
fondateur de la  Congrégation des Prêtres de Saint-Sulpice,
in « Vie intérieure de la Très Sainte Vierge »
au Chap. VIII « Mystère de la Purification de Marie… », § 5

Vierge de Pitié - Cathédrale du Puy - détail

Récapitulatif de toutes les publications de ce blogue dédiées aux douleurs et à la compassion de la Très Sainte Vierge > ici

2025-17. Le 23 janvier, nous célébrons la fête des Epousailles de Notre-Dame avec Saint Joseph.

23 janvier,
Fête des Epousailles de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint Joseph ;
Mémoire de Saint Barnard, archevêque de Vienne & confesseur ;
Mémoire de Sainte Emerentienne, catéchumène & martyre ;
Mémoire de Saint Raymond de Penyafort, confesseur ;
Mémoire du 2e jour dans l’octave de Saint Vincent.

Monogramme de Marie couronné - vignette blogue

       C’est une fête bien oubliée de nos jours. Malheureusement !
Certes, elle n’a jamais figuré au martyrologe romain ni au calendrier universel, mais on la trouve dans les derniers siècles du Moyen-Age au calendrier particulier de plusieurs Ordres religieux, et Jean Gerson (1363-1429), chancelier de l’Université de Paris, fit célébrer cette fête à Notre-Dame de Paris.
Au XVIIème siècle, en conséquence et action de grâces d’une victoire de l’empereur Léopold 1er de Habsbourg (1640-1705) sur les troupes ottomanes à Buda lors de la quatrième guerre contre les Turcs (1663-1664), à la demande du vainqueur, le Saint Siège accorda à tous les diocèses qui en ferait la demande la faculté de célébrer la fête des Epousailles de la Bienheureuse Vierge Marie, à cette date du 23 janvier.

   Presque tous les diocèses du Royaume de France eurent donc cette fête dans leurs calendriers propres, mais les ultramontains fanatiques de la seconde moitié du XIXème siècle – qui combattirent avec une étroitesse d’esprit quasi sectaire tant de légitimes particularismes et privilèges anciens de nos diocèses, au prétexte d’anéantir un « gallicanisme » fantasmé présenté comme la racine de tous les maux de l’Eglise -, puis les modernistes liturgiques de la première moitié du XXème siècle, œuvrèrent pour faire oublier cette célébration pourtant spirituellement si riche.

   Au Mesnil-Marie, nous la maintenons à un double titre : 1) l’ancien calendrier propre du diocèse de Viviers, et 2) le martyrologe propre des Ermites de Saint Augustin ainsi que la dévotion des Augustins français du Grand Siècle envers cette fête, laquelle, en outre, a inspiré pour leurs églises conventuelles de purs chefs d’œuvre de la peinture religieuse du XVIIème siècle.
Je pourrais même ajouter un troisième motif, qui est l’immense plaisir que l’on peut éprouver à s’opposer aux courants modernistes, ainsi qu’à toute espèce de jacobinisme spirituel destructeur des anciens privilèges.

Anonyme XVIIe siècle - mariage de la Vierge - blogue

Le Mariage de la Vierge (anonyme du XVIIème siècle) :
nous aimons très spécialement cette toile parce qu’on y retrouve tous les détails des anciennes traditions.

   Selon les plus anciennes traditions, que l’on trouve évoquées ou expressément mentionnées chez de nombreux Pères de l’Eglise et auteurs ecclésiastiques anciens, la Bienheureuse Vierge Marie se trouvait  encore dans le temple lorsque moururent Saint Joachim (âgé de 80 ans) et Sainte Anne (âgée de 78 ans), laissant leur fille héritière de leurs biens encore assez importants, bien qu’ils eussent, tout au long de leur vie, largement dépensé leur fortune en aumônes pour les nécessiteux ainsi qu’en largesses auprès des pèlerins et pour les œuvres de religion. D’après « les Petits Bollandistes » (tome XVI p. 94), la Vierge immaculée n’était âgée que de onze ans lorsqu’elle se retrouva orpheline.
Ces biens de son héritage furent alors administrés pour elle par un homme de confiance de sa parentèle (que d’aucuns pensent avoir été Saint Joseph), et elle acheva pendant encore trois années son temps de formation religieuse dans cette sorte de pensionnat d’élite pour les jeunes filles de la haute société judéenne, qui était accolé aux bâtiments du temple de Jérusalem.

   Lorsqu’elle eut quatorze ans, Dieu inspira aux prêtres de lui chercher un époux.
Selon Saint Grégoire de Nysse et Saint Siméon Métaphraste, la jeune Vierge aurait alors elle-même révélé au Grand Prêtre son vœu de perpétuelle virginité, et, reconnaissant en cela une inspiration sacrée, celui-ci aurait voulu protéger les dispositions de la divine Providence en cherchant à lui trouver un époux qui se ferait le protecteur de sa virginité consacrée.
Mais d’autres auteurs anciens pensent que la jeune fille aurait tenu secret son vœu de virginité et se serait abandonnée à la Providence qui le lui avait inspiré, pour qu’elle-même œuvrât pour lui donner un époux accordé à ces dispositions particulières.

   Descendante d’Aaron par Sainte Anne (c’est ainsi qu’elle se trouvait cousine de Sainte Elisabeth, mère du Précurseur, dont le Saint Evangile nous dit explicitement qu’elle était de la descendance d’Aaron), la Très Sainte Vierge Marie descendait de David par Saint Joachim.
Les prêtres de Jérusalem, inspirés par Dieu, cherchèrent pour elle un époux qui fût lui aussi issu de la race royale de Juda, et, après qu’ils en eurent trouvé plusieurs, ils demandèrent au Très-Haut de leur désigner de manière indubitable parmi ceux-là, celui auquel Il voulait que la future Mère de Dieu fût liée par les liens du mariage.
C’est ainsi que, en application de la prophétie d’Isaïe (au premier verset du chapitre XI) qui annonçait depuis quelque huit-cents ans, qu’ « une fleur montera de la tige de Jessé », chacun des prétendants fut placé un bâton à la main en face de la façade du temple pendant que les prêtres faisaient monter vers Dieu une ardente supplication. Le bâton que Saint Joseph, qui était au nombre de ces descendants de David non mariés, tenait à la main a alors éclos en formant un lis éclatant de blancheur, puis une colombe plus blanche que neige descendit du ciel et vint se reposer dessus.

   C’est par obéissance aux dispositions de la divine Providence exprimées à travers l’autorité légitime des prêtres que la Vierge Marie épousa Saint Joseph ; et c’est aussi par obéissance à la divine Providence que Saint Joseph, convoqué par les prêtres, consentit à épouser la Vierge Marie.

   Si certains auteurs ont écrit que Saint Joseph était déjà un vieil homme (voire un veuf), en pensant que son âge avancé serait la garantie qu’il respecterait la virginité de sa jeune épouse (ce qui à nos yeux n’est pas probant parce qu’on trouve des hommes âgés chez lesquels les flammes de la concupiscence charnelle sont loin d’être éteintes), nous sommes plutôt enclins à croire, avec plusieurs mystiques authentiques – que la Sainte Eglise a canonisés et qu’elle recommande en raison de la sûreté de leurs voies -, qu’il était un homme d’une trentaine d’années (ayant donc environ une quinzaine d’années de plus que la Très Sainte Vierge), connu pour sa piété et ses vertus, prévenu de grâces de choix, qui avait été lui aussi mû par Dieu pour prononcer un vœu de chasteté parfaite.
Ces saints mystiques affirment aussi que Notre-Dame et Saint Joseph se confièrent l’un à l’autre qu’ils avaient prononcé ce vœu de virginité, et qu’ils furent des plus heureux de découvrir des dispositions semblables aux leurs chez leur « promis ». Cela les établissait ainsi l’un envers l’autre dans une très grande confiance surnaturelle.

   Seule, d’ailleurs, cette explication simple permet, avec les Pères, de comprendre que le mariage avait bien été célébré dans son intégralité, et que Joseph et Marie étaient bien pleinement époux, bien qu’ils n’habitassent pas sous le même toit lorsque eut lieu l’Annonciation.
Le texte évangélique, en effet, montre à l’évidence que leur mariage était une réalité entièrement accomplie, lorsque l’archange Gabriel se présenta devant Notre-Dame.
La traduction française qui use d’une expression telle que « fiancée à un homme de la Maison de David appelé Joseph » n’est pas exacte : elle est même un véritable mensonge, inspiré par l’exégèse rationaliste, protestante et moderniste !
Preuve en est que lorsque l’ange est envoyé à Saint Joseph en songe afin de dissiper son trouble, il ne lui dit pas : « Ne crains pas de prendre chez toi ta fiancée » ni : « Ne crains pas d’accomplir les derniers rites d’un mariage par étapes », mais bien : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » (Matth. I, 20).

   L’un des rôles de Saint Joseph étant de garantir l’honneur de Notre-Dame (notion totalement oubliée par les mentalités modernes qui s’imaginent qu’il est normal d’avoir des relations intimes avant le mariage, et qui ont totalement perdu la notion de « bâtardise »), en même temps que d’assurer au Fils de Dieu incarné une indiscutable parenté légale dans la descendance de David, cela n’eût point été le cas si la conception de Notre-Seigneur Jésus-Christ eût été accomplie pendant un temps de « fiançailles », et donc si l’Annonciation se fût trouvée avant l’achèvement plénier de toutes les cérémonies du mariage juif.

   Pour reprendre une expression de naguère, dans nos campagnes où l’on était très vigilant sur le respect des lois divines prescrivant de n’accomplir « œuvre de chair qu’en mariage seulement » (version rimée du sixième commandement de Dieu), et où de manière systématique les matrones, lors d’une première naissance, comptaient les mois écoulés depuis le mariage, il n’eût point été conforme à l’honnêteté des mœurs que l’on eût pu soupçonner que la Très Sainte Mère de Dieu et Saint Joseph eussent pu « faire Pâques avant les Rameaux » !

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur       

Anonyme XVIIe siècle - mariage de la Vierge - détail

2025-9. Messe propre de la fête du Cœur immaculé de Marie Refuge des pécheurs :

16 janvier,
Fête du Cœur immaculé de Marie refuge des pécheurs (cf. > ici) ;
Mémoire de Saint Marcel 1er, pape et martyr.

       Voici les textes de la Messe propre de la fête du Cœur immaculé de Marie Refuge des pécheurs, fête patronale de l’archiconfrérie du même nom établie en la basilique de Notre-Dame des Victoires, à Paris, et répandue dans toute la catholicité à la suite des inspirations surnaturelles dont fut gratifié en 1836 Monsieur l’Abbé Charles-Eléonore Dufriche-Desgenettes (1778-1860).

Cœur immaculé Refuge des pécheurs - blogue

Introït (Ps. LXXXV 16 & 15)

   Respice in nos, et miserére nostri, Dómine. Da impérium púero tuo et salvos fac fílios ancíllæ tuæ Matris Christi et Regínæ tótius mundi.
Ps.7 : Tu, Dómine Deus miserátor et miséricors ; pátiens, et multæ misericórdiæ. V7 : Glória Patri.

   Regardez-nous, et ayez pitié de nous, Seigneur. Donnez Votre force à Votre enfant, et sauvez les fils de Votre servante, la Mère du Christ et la Reine du monde entier. Vous, Seigneur Dieu, Vous êtes compatissant et clément, patient et plein de miséricorde. Gloire au Père.

Oraison :

   Deus, qui Cor Maríæ immaculátum refúgium peccatórum esse voluísti : concéde propítius, ut, illi devotum, totum genus hóminum ádeat Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   O Dieu qui avez voulu que le Cœur immaculé de Marie fût le refuge des pécheurs, accordez-nous, dans Votre bonté, que  tout le genre humain, en mettant en lui sa confiance, aille vers Jésus-Christ, Votre Fils, Notre-Seigneur, Lui qui vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Preces pópuli tui, quæsúmus, Dómine, cleménter exáudi : ut beáti Marcélli Mártyris tui atque Pontíficis méritis adjuvémur, cujus passióne lætámur. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Exaucez avec bonté, nous Vous le demandons Seigneur, les prières de Votre peuple, afin que nous soyons aidés par les mérites du bienheureux Marcel, Votre Martyr et Pontife, dont nous célébrons avec joie la passion. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Lectio epistolae Beati Pauli apostoli ad Haebreos (Hebr. XII 2-6) :

   Fratres : aspicientes in auctorem fidei et consummatorem, Jesum, qui proposito sibi gaudio sustinuit crucem, confusione contempta ; atque in dextera sedis Dei sedet. Recogitate enim eum qui talem sustinuit a peccatoribus adversum semetipsum contradictionem, ut ne fatigemini, animis vestris deficientes. Nondum enim usque ad sanguinem restitistis, adversum pecatum repugnantes. Et obliti estis consolationis, quae vobis tanquam filiis loquitur, dicens : Fili mi, noli negligere disciplinam Domini, neque fatigeris dum ab eo argueris ? Quem enim diligit Dominus castigat, flagellat autem omnem filium quem recipit.

   Frères : contemplant l’auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, dans la vue de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, méprisant la honte, et qui est maintenant assis à la droite du trône de Dieu, pensez donc à celui qui a supporté une telle contradiction de la part des pécheurs soulevés contre Lui, afin que vous ne vous lassiez point, et que vous ne soyez défaillants en vos âmes. Car vous n’avez point encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché. Et vous avez oublié la consolation qui vous parle comme à des fils, disant : Mon fils, ne méprise point le châtiment du Seigneur, et lorsqu’Il te reprend, ne te laisse pas abattre, car le Seigneur châtie celui qu’Il aime, et Il frappe de verges tout fils qu’Il reçoit.

Graduel (Ps. XIX 2, 3 & 5)

   Exáudiat te Dóminus in die tribulatiónis. Mittat tibi auxílium de sancto.
V7 : Tríbuat tibi secúndum cor tuum, et omne consílium tuum confírmet.

   Que le Seigneur t’exauce au jour de l’affliction. Qu’Il t’envoie du secours de son sanctuaire. Qu’Il te donne ce que ton cœur désire, et qu’Il accomplisse tous tes desseins.

Alleluia. Alleluia.
V7 : Gratiárum adminístra, peccatóribus, o pia Dómina de Victóriis, victóriam da salútis. Alleluia.

Alléluia. Servante de la grâce, donne aux pécheurs, ô douce Notre Dame des Victoires, la victoire du salut. Alléluia.

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Joannem (Jean II 1-11)

   In illo témpore : Núptiæ factæ sunt in Cana Galilǽæ, et erat mater Jesu ibi. Vocátus est autem et Jesus, et discípuli ejus, ad núptias. Et deficiénte vino, dicit Mater Jesu ad eum : Vinum non habent. Et dicit ei Jesus : Quid mihi et tibi est, múlier ? Nondum venit hora mea. Dicit Mater ejus minístris : Quodcúmque díxerit vobis, fácite. Erant autem ibi lapídeæ hýdriæ sex pósitæ secúndum purificatiónem Judæórum, capiéntes síngulæ metrétas binas vel ternas. Dicit eis Jesus : Impléte hýdrias aqua. Et implevérunt eas usque ad summum. Et dicit eis Jesus : Hauríte nunc, et ferte architriclíno. Et tulérunt. Ut autem gustávit architriclínus aquam vinum factam, et non sciébat unde esset, minístri autem sciébant, qui hausérant aquam : vocat sponsum architriclínus, et dicit ei : Omnis homo primum bonum vinum ponit et cum inebriáti fúerint, tunc id, quod detérius est. Tu autem servásti bonum vinum usque adhuc. Hoc fecit inítium signórum Jesus in Cana Galilǽæ ; et manifestávit glóriam suam, et credidérunt in eum discípuli ejus.

   En ce temps-là, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la Mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité aux noces, ainsi que Ses disciples. Le vin des noces venant à manquer, la Mère de Jésus Lui dit : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus lui répondit : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa Mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ». Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les jarres ». Et ils les remplirent jusqu’en haut. Il leur dit : « Puisez maintenant, et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin, et il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Il appelle donc l’époux et lui dit : « Tout le monde sert en premier le bon vin, puis, quand on est enivré, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! ». Tel fut le premier signe que Jésus accomplit ; Il le fit à Cana de Galilée ; Il manifesta Sa gloire et Ses disciples crurent en Lui.

Credo.

Offertoire (Tobie XIII 13 & 14)

   Luce spléndida fulgébis ; natiónes ex longínquo ad te vénient, múnera deferéntes, et terram tuam in sanctificatiónem habébunt.

   Tu brilleras d’une lumière éclatante ; les nations viendront à toi des pays lointains, et, t’apportant des présents, elles considéreront ta terre comme un sanctuaire.

Secrète

   Per hujus sacrifícii méritum et piíssimæ Matris tuæ suffrágium, omnes qui a te recessérunt, miséricors Deus, benígnus intuére : ut convérsi ab erróre viæ suæ, tibi sine offensióne desérviant. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit & regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Par le mérite de ce sacrifice et l’intercession de Votre Sainte Mère, regardez avec bonté, Seigneur, tous ceux qui se sont éloignés de Vous afin que détournés de leurs erreurs, ils Vous servent sans Vous offenser. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ Votre Fils, qui avec Vous vit & règne en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Oblátis munéribus, quæsumus, Dómine, Ecclésiam tuam benígnus illúmina : ut, et gregis tui profíciat ubíque succéssus, et grati fiant nómini tuo, te gubernánte, pastóres. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus…

   Après Vous avoir présenté nos offrandes, nous Vous prions, Seigneur : dans Votre bonté, faites rayonner Votre Eglise, afin que Votre troupeau répandu en tous lieux prospère, et que, sous Votre conduite, ses pasteurs Vous soient toujours agréables. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu…

Préface de la Sainte Vierge « et te in festivitate… »

Communion (Zach. IX 17 ; Ps. XXII 5)

   Vinum gérminans vírgines servásti usque adhuc. Parásti advérsus eos qui tríbulant me mensam. Et calix inébrians quam præclárus est !

   Vous avez gardé jusqu’à maintenant le vin qui fait germer les vierges. Vous avez préparé une table contre ceux qui me persécutent. Que mon calice enivrant est admirable !

Postcommunion

   Sumptis mýsticis aliméntis, quǽsumus, piíssime Deus, deprecatiónem quam beáta Dei Génitrix Virgo María coram te pro peccatóribus jugiter effúndit, clemens admítte, cunctísque fidélibus cæléstium ubertátem donórum concéde. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivis et regnas cum Deo Patre, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Dieu très bon, alors que nous venons de recevoir cette nourriture mystique, recevez avec clémence la supplication que la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Vous adresse en faveur des pécheurs et accordez à tous les fidèles l’abondance des dons célestes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit & règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Refectióne sancta enutrítam gubérna, quæsumus, Dómine, tuam placátus Ecclésiam : ut poténti moderatióne dirécta, et increménta libertátis accípiat et in religiónis integritáte persístat. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Gouverne avec bienveillance, Seigneur, l’Eglise que Vous venez de nourrir d’un aliment céleste ; que, sous Votre puissante direction, elle jouisse d’une liberté toujours plus grande et persévère dans la pureté de la foi. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Cœur immaculé de Marie - vignette blogue

Prières en l’honneur de Sainte Angèle de Foligno, « Maîtresse des théologiens » :

Sainte Angèle de Foligno - châsseChâsse de Sainte Angèle de Foligno

Prière pour demander à Dieu de suivre les pas de Sainte Angèle de Foligno :

   O Dieu, qui, après l’avoir conduite Vous-même dans les voies de la pénitence et de la purification, avez donné à Sainte Angèle d’entrer dans une intimité profonde avec Votre Fils Crucifié et qui, par les illuminations du Saint-Esprit, l’avez amenée aux plus hauts sommets de la sagesse et de la science de Vos sublimes mystères, nous Vous le demandons humblement, par ses mérites et son intercession, accordez-nous de vivre, en ce monde, dans une humble et pleine cohérence avec les vérités que Vous avez révélées, afin d’arriver un jour à la béatitude éternelle où nous Vous contemplerons face à face.

Ainsi soit-il !

Le Christ apparaissant à Sainte Angèle de Foligno

Apparition du Christ à Sainte Angèle de Foligno

Prière écrite par S. Exc. Mgr. Siro Silvestri, évêque de Foligno :

   O glorieuse Sainte Angèle qui, éclairée par la grâce, dans le mépris et le renoncement à tout ce qui est éphémère, avez couru à grands « pas » sur le chemin de la Croix, vers Dieu « amour de l’âme », intercédez pour nous afin que nous puissions aimer le Seigneur comme vous L’avez vous-même aimé.
Apprenez-nous, ô Maîtresse spirituelle, à nous détacher des choses passagères de la terre, pour posséder Dieu, notre vraie richesse.

Ainsi soit-il !

Sainte Angèle de Foligno reçoit la Sainte Communion par la main d'un ange

Sainte Angèle de Foligno communiée par un ange

Prière adaptée d’une supplication en italien :

   Glorieuse Sainte Angèle, notre céleste modèle,
vous qui avez expérimenté la puissance de Dieu qui transcende tout et remplit tout, vous qui avez accueilli la Trinité Sainte de manière inconditionnelle, vous dont Dieu a fait une lumière pour ceux qui veulent entrer généreusement dans les voies de la conversion et de la pénitence, vous à laquelle ont été révélés les plus sublimes mystères de l’Amour divin,
soyez toujours pour nous une protection et un refuge dans les graves difficultés qui nous entravent, nous font craindre ou nous décourager, et menacent ainsi notre salut.

   Epouse de Celui qui fut crucifié sur le nouvel Arbre de Vie, et qui avez été élevée par Lui aux plus élevés des sommets de la science spirituelle, apprenez-nous à votre suite, ô Maîtresse des théologiens, à connaître toujours plus intimement le Cœur ouvert « en qui sont tous les trésors de la sagesse et de la science », par une fervente et inlassable prière contemplative. 

   Par l’union mystique qui vous a liée dès ici-bas au Christ Jésus Notre-Seigneur, et vous rend si proche de Lui pour l’éternité, obtenez pour nous de Dieu, qui vous a ouvert les secrets de Sa puissance, toutes les grâces nécessaires à notre salut, mais aussi la force et la santé, pour soutenir avec vaillance nos efforts spirituels.
Nous vous demandons enfin, avec une grande confiance, de nous obtenir la grâce de ………, si cela est conforme aux desseins sur nous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, auquel soit la gloire dès maintenant et pour les siècles des siècles. 

Ainsi soit-il !

Sainte Angèle de Foligno - visage

Détail du gisant de Sainte Angèle de Foligno en lequel sont enfermées ses reliques

Prière écrite par S. Exc. Mgr. Giovanni Benedetti, évêque de Foligno :

   Nous Vous remercions, ô Seigneur, pour le don que Vous avez voulu faire à Votre Eglise, en appelant à la conversion la Bienheureuse Angèle.

   Nous adorons en elle le mystère de Votre miséricorde infinie, qui a voulu la guider, par le chemin de Croix, vers les hauteurs de la sainteté héroïque.
Eclairée par la prédication de Votre parole, purifiée par le sacrement de Votre pardon, elle est devenue un brillant exemple de vertus évangéliques, une sage enseignante et un guide sûr sur le chemin difficile de la perfection chrétienne.

   Confiants en son intercession, nous Vous prions, Seigneur : que le désir de conversion, chez ceux que Vous appelez du péché à la grâce, par le sacrement de Votre pardon, soit sincère et persévérant.
Et, nous Vous le demandons aussi, Seigneur, que le modèle de sainteté, que Vous avez Vous-même voulu nous donner dans la vie de la Bienheureuse Angèle, éclaire et soutienne ceux qui veulent imiter ses vertus au sein de nos familles, dans nos communautés religieuses, dans le monde ecclésial, et dans la vie de nos cités.

Ainsi-soit-il !

Intercession de Sainte Angèle de Foligno

Intercession de Sainte Angèle de Foligno

Invocations à Sainte Angèle de Foligno, traduites de l’italien par nos soins :

   O Bienheureuse Angèle, qui, écrivant à l’un de vos disciples, lui avez adressé le vœu « que la lumière, l’amour et la paix du Dieu Très-Haut soient avec toi », obtenez du Seigneur ces trois dons très précieux à la communauté chrétienne et au monde entier, menacé par de grandes épreuves et d’innombrables dangers. 

Ainsi soit-il !

   Bienheureuse Angèle, qui avez contemplé, en participant intimement participation à Ses souffrances, le Christ déchiré, crucifié et mort pour nous, obtenez-nous du Seigneur le don de comprendre Ses douleurs physiques et spirituelles, de prendre notre part des souffrances de toutes sortes qui affectent Son Corps mystique, et de ne pas nous décourager ni nous laisser ébranler dans les moments difficiles de cette vie.

Ainsi soit-il !

 Gravure baroque de Sainte Angèle de Foligno

Prière d’une femme enceinte à la Vierge de l’attente :

18 décembre,
Fête de l’Expectation de l’Enfantement de la Bienheureuse Vierge Marie (cf. > ici).

   Profitons de la belle fête de ce jour pour publier cette prière destinée à être récitée par les femmes enceintes qui ont en Notre-Dame de l’Attente leur modèle :

Vierge de l'Attente - blogue

       O Bienheureuse Marie toujours Vierge, Notre-Dame de la divine Attente, Mère de la Sainte Espérance, c’est par l’opération du Saint-Esprit que vous avez conçu le Fils de Dieu, Verbe éternel venu en notre chair !
Vivant tabernacle de l’Emmanuel et Arche précieuse en laquelle habite corporellement le Dieu incréé, que vous portez en vos entrailles sacrées, et qui L’avez mis au monde sans douleur – Vierge avant, pendant et après l’enfantement -, je me place sous votre toute puissante et maternelle protection !

   Par les mérites et par les grâces de ces neuf mois pendant lesquels votre Créateur et Sauveur, qui est aussi le mien, a été merveilleusement formé en vous, je vous supplie d’intercéder auprès de votre Fils, Jésus, afin que l’enfant que je porte en mes entrailles soit protégé du mal, et que j’arrive heureusement jusqu’au terme de ma grossesse.

   Accordez-moi la grâce, après l’avoir mis au monde, de l’amener aussi à la source vivifiante de la vie surnaturelle : le saint baptême.
Prenez-le dès à présent sous votre spéciale protection, et conduisez-le tout au long de sa vie ici-bas, afin qu’il soit un jour au nombre des bienheureux dans le Ciel où vous régnez avec Jésus.

   Je vous demande très humblement, par Celui qui vous a affranchie des douleurs de l’enfantement, de me fortifier et de m’assister lors du travail, et, s’il est possible, d’en atténuer les peines. Je les accepte néanmoins par avance en réparation pour mes péchés, et pour le salut de l’enfant que je porte : cet enfant que je dédie à votre service, en imitation de l’offrande que vous fîtes vous-même au Père éternel de votre divin Enfant, sitôt que vous l’eûtes conçu et enfanté.

   Qu’à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit soient dès à présent honneur et gloire, ici-bas et dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Vitrail de l'Expectation de Notre-Dame - blogue

2024-284. Marie immaculée veille sur l’Eglise.

15 décembre,
Octave de l’Immaculée Conception (voir aussi > ici et > ici).

       Nous voici arrivés au dernier jour de l’octave de l’Immaculée Conception, auquel nous pouvons encore méditer, avec un dernier extrait de l’encyclique « Ad diem illum » du Saint Pape Pie X, sur la puissance de l’intercession de notre Reine immaculée, qui veille avec amour sur la Sainte Eglise et sur ses enfants.

Marie Reine en prière - blogue

       « Un grand signe – c’est en ces termes que l’apôtre Saint Jean décrit une vision divine – un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles (Apoc. XII, 1).
Or, nul n’ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui, sans atteinte pour son intégrité, engendra notre Chef. Et l’Apôtre de poursuivre : Ayant un fruit en son sein, l’enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs (Apoc. XII, 2).
Saint Jean vit donc la Très Sainte Mère de Dieu au sein de l’éternelle béatitude et toutefois en travail d’un mystérieux enfantement.
Quel enfantement ? Le nôtre assurément, à nous qui, retenus encore dans cet exil, avons besoin d’être engendrés au parfait amour de Dieu et à l’éternelle félicité. Quant aux douleurs de l’enfantement, elles marquent l’ardeur et l’amour avec lesquels Marie veille sur nous du haut du ciel, et travaille, par d’infatigables prières, à porter à sa plénitude le nombre des élus.

   C’est notre désir que tous les fidèles s’appliquent à acquérir cette vertu de charité, et profitent surtout pour cela des fêtes extraordinaires qui vont se célébrer en l’honneur de la Conception immaculée de Marie (note : il s’agissait d’un jubilé célébré pour marquer le cinquantième anniversaire de la proclamation du dogme).

   Avec quelle rage, avec quelle frénésie n’attaque-t-on pas aujourd’hui Jésus-Christ et la religion qu’il a fondée !
Quel danger donc pour un grand nombre, danger actuel et pressant, de se laisser entraîner aux envahissements de l’erreur et de perdre la foi !
C’est pourquoi que celui qui pense être debout prenne garde de tomber (1 Cor. X, 12). Mais que tous aussi adressent à Dieu, avec l’appui de la Vierge, d’humbles et instantes prières, afin qu’Il ramène au chemin de la vérité ceux qui ont eu le malheur de s’en écarter. Car Nous savons d’expérience que la prière qui jaillit de la charité et qui s’appuie sur l’intercession de Marie n’a jamais été vaine.

   Assurément, il n’y a pas à attendre que les attaques contre l’Eglise cessent jamais : car il est nécessaire que des hérésies se produisent, afin que les âmes de foi éprouvée soient manifestées parmi vous (1 Cor. XI, 19).
Mais la Vierge ne laissera pas, de son côté, de nous soutenir dans nos épreuves, si dures soient-elles, et de poursuivre la lutte qu’elle a engagée dès sa conception, en sorte que quotidiennement nous pourrons répéter cette parole : Aujourd’hui a été brisée par elle la tête de l’antique serpent (Off. Imm. Conc. Aux II Vêpres à Magnif.).

   (…) Nous mettons fin à ces lettres, vénérables frères, en exprimant à nouveau la grande espérance que Nous avons au cœur, qui est que (…), sous les auspices de la Vierge Immaculée, beaucoup qui se sont misérablement séparés de Jésus-Christ reviendront à Lui, et que refleurira, dans le peuple chrétien, l’amour des vertus et l’ardeur de la piété.
Il y a cinquante ans, quand Pie IX, Notre prédécesseur, déclara que la Conception Immaculée de la bienheureuse Mère de Jésus-Christ devait être tenue de foi catholique, on vit, Nous l’avons rappelé, une abondance incroyable de grâces se répandre sur la terre, et un accroissement d’espérance en la Vierge amener partout un progrès considérable dans l’antique religion des peuples. Qu’est-ce donc qui Nous empêche d’attendre quelque chose de mieux encore pour l’avenir ?
Certes, Nous traversons une époque funeste, et Nous avons le droit de pousser cette plainte du Prophète : Il n’est plus de vérité, il n’est plus de miséricorde, il n’est plus de science sur la terre. La malédiction et le mensonge et l’homicide et le vol et l’adultère débordent partout (Os. IV, 1-2). Cependant, du milieu de ce qu’on peut appeler un déluge de maux, l’œil contemple, semblable à un arc-en-ciel, la Vierge très clémente, arbitre de paix entre Dieu et les hommes. Je placerai un arc dans la nue et il sera un signe d’alliance entre Moi et la terre (Gen. IX, 13).
Que la tempête se déchaîne donc, et qu’une nuit épaisse enveloppe le ciel : nul ne doit trembler. La vue de Marie apaisera Dieu et Il pardonnera. L’arc-en-ciel sera dans la nue, et à le voir Je me souviendrai du pacte éternel (Gen. IX, 16). Et il n’y aura plus de déluge pour engloutir toute chair (Ib., 15).
Nul doute que si Nous Nous confions, comme il convient, en Marie, surtout dans le temps que nous célébrerons avec une plus ardente piété son Immaculée Conception, nul doute, disons-Nous, que Nous ne sentions qu’elle est toujours cette Vierge très puissante qui, de son pied virginal, a brisé la tête du serpent (Off. Imm. Conc. B. V. M.).

Saint Pie X,
dans l’encyclique « Ad diem illum » du 2 février 1904
pour célébrer le 50ème anniversaire de la proclamation du dogme
de la Conception immaculée de la Bienheureuse Vierge Marie.

Monogramme de Marie - roses et lis - couronne - vignette blogue

2024-282. La croyance en la Conception immaculée de la Vierge Marie est un rempart pour la foi.

14 décembre,
Fête de Saint Venance Fortunat, hymnographe, évêque de Poitiers et confesseur (cf. > ici) ;
Mémoire du 7ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception ;
Mémoire de la férie de l’Avent ;
Anniversaire de la mort de Sœur Marie de la Croix, née Mélanie Calvat (cf. ici).

       Nous vous proposons ci-dessous un autre passage de l’encyclique « Ad diem illum » du Saint Pape Pie X : après avoir déjà développé des aspects importants de ce dogme et de ces conséquences (cf. iciici et > ici), le saint pontife y souligne maintenant combien cette croyance est un véritable rempart pour la foi.

7ème jour octave immaculée - illustration encyclique St Pie X

       « (…) D’où partent les ennemis de la religion pour semer tant et de si graves erreurs, dont la foi d’un si grand nombre se trouve ébranlée ?
Ils commencent par nier la chute primitive de l’homme et sa déchéance. Pures fables, donc, que la tache originelle et tous les maux qui en ont été la suite : les sources de l’humanité viciées, viciant à leur tour toute la race humaine ; conséquemment, le mal introduit parmi les hommes, et entraînant la nécessité d’un rédempteur.
Tout cela rejeté, il est aisé de comprendre qu’il ne reste plus de place ni au Christ, ni à l’Eglise, ni à la grâce, ni à quoi que ce soit qui passe la nature. C’est l’édifice de la foi renversé de fond en comble.
– Or, que les peuples croient et qu’ils professent que la Vierge Marie a été, dès le premier instant de sa conception, préservée de toute souillure : dès lors, il est nécessaire qu’ils admettent, et la faute originelle, et la réhabilitation de l’humanité par Jésus-Christ, et l’Evangile et l’Eglise, et enfin la loi de la souffrance : en vertu de quoi tout ce qu’il y a de 
rationalisme et de matérialisme au monde est arraché par la racine et détruit, et il reste cette gloire à la sagesse chrétienne d’avoir conservé et défendu la vérité.

   De plus, c’est une perversité commune aux ennemis de la foi, surtout à notre époque, de répudier, et de proclamer qu’il les faut répudier, tout respect et toute obéissance à l’égard de l’autorité de l’Eglise, voire même de tout pouvoir humain, dans la pensée qu’il leur sera plus facile ensuite de venir à bout de la foi.
C’est ici l’origine de l’anarchisme, doctrine la plus nuisible et la plus pernicieuse qui soit à toute espèce d’ordre, naturel et surnaturel.

   Or, une telle peste, également fatale à la société et au nom chrétien, trouve sa ruine dans le dogme de l’Immaculée Conception de Marie, par l’obligation qu’il impose de reconnaître à l’Eglise un pouvoir, devant lequel non seulement la volonté ait à plier, mais encore l’esprit. Car c’est par l’effet d’une soumission de ce genre que le peuple chrétien adresse cette louange à la Vierge : Vous êtes toute belle, ô Marie, et la tache originelle n’est point en vous (Alléluia de la messe de l’Immaculée Conception).

   Et par là se trouve justifié une fois de plus ce que l’Eglise affirme d’elle, que, seule, elle a exterminé les hérésies dans le monde entier.

   Que si la foi, comme dit l’Apôtre, n’est pas autre chose que le fondement des choses à espérer (Hebr. XI, 1), on conviendra aisément que par le fait que l’Immaculée Conception de Marie confirme notre foi, par là aussi elle ravive en nous l’espérance.
D’autant plus que si la Vierge a été affranchie de la tache originelle, c’est parce qu’elle devait être la Mère du Christ : or, elle fut Mère du Christ afin que nos âmes pussent revivre à l’espérance des biens éternels.

   Et maintenant, pour omettre ici la charité à l’égard de Dieu, qui ne trouverait dans la contemplation de la Vierge immaculée un stimulant à garder religieusement le précepte de Jésus-Christ, celui qu’il a déclaré sien par excellence, savoir que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous a aimés ? »

Saint Pie X,
dans l’encyclique « Ad diem illum » du 2 février 1904
pour célébrer le 50ème anniversaire de la proclamation du dogme
de la Conception immaculée de la Bienheureuse Vierge Marie.

Monogramme de Marie - Defensor Fidei

2024-279. La dévotion envers la Vierge immaculée doit nous conduire à l’imitation de ses vertus.

13 décembre,
Fête de Sainte Lucie, vierge et martyre ;
Mémoire de Sainte Odile de Hohenbourg, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Mémoire du 6ème jour dans l’octave de l’Immaculée Conception ;
Mémoire de la férie de l’Avent ;
Anniversaire de la naissance de SMTC le Roi Henri IV.

       Voici encore un très bel extrait de l’encyclique « Ad diem illum » du Saint Pape Pie X, dont nous avons déjà publié des passages fort riches (cf. iciici et > ici). Dans le paragraphe que nous vous proposons ci-dessous nous sommes exhortés à imiter les vertus dont la Vierge immaculée est le parfait exemple.

6ème jour octave immaculée illustration encyclique St.Pie X - blogue

       « Quiconque veut – et qui ne doit le vouloir ? – que sa dévotion envers la Vierge soit digne d’elle et parfaite, doit aller plus loin, et tendre, par tous les efforts, à l’imitation de ses exemples.

   C’est une loi divine, en effet, que ceux-là seuls obtiennent l’éternelle béatitude qui se trouvent avoir reproduit en eux, par une fidèle imitation, la forme de la patience et de la sainteté de Jésus-Christ : car ceux qu’il a connus dans sa prescience, il les a prédestinés pour être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit l’aîné entre plusieurs frères (Rom. VIII, 29).
Mais telle est généralement notre infirmité, que la sublimité de cet exemplaire aisément nous décourage. Aussi a-ce été, de la part de Dieu, une attention toute providentielle, que de nous en proposer un autre aussi rapproché de Jésus-Christ qu’il est permis à l’humaine nature, et néanmoins merveilleusement accommodé à notre faiblesse. C’est la Mère de Dieu, et nul autre. Telle fut Marie, dit à ce sujet Saint Ambroise, que sa vie, à elle seule, est pour tous un enseignement. D’où il conclut avec beaucoup de justesse : Ayez donc sous vos yeux, dépeintes comme dans une image, la virginité et la vie de la Bienheureuse Vierge, laquelle réfléchit, ainsi qu’un miroir, l’éclat de la pureté et la forme même de la vertu (De Virginib., l. II, c. II).

   Or, s’il convient à des fils de ne laisser aucune des vertus de cette Mère très sainte sans l’imiter, toutefois désirons-Nous que les fidèles s’appliquent de préférence aux principales et qui sont comme les nerfs et les jointures de la vie chrétienne, Nous voulons dire la foi, l’espérance et la charité à l’égard de Dieu et du prochain. Vertus dont la vie de Marie porte, dans toutes ses phases, la rayonnante empreinte, mais qui atteignirent à leur plus haut degré de splendeur dans le temps qu’elle assista son Fils mourant.
Jésus est cloué à la croix, et on Lui reproche, en Le maudissant, de S’être fait le Fils de Dieu (Joan. XIX, 7). Marie, elle, avec une indéfectible constance, reconnaît et adore en Lui la divinité. Elle L’ensevelit après Sa mort, mais sans douter un seul instant de Sa résurrection.
Quant à la charité dont elle brille pour Dieu, cette vertu va jusqu’à la rendre participante des tourments de Jésus-Christ et l’associée de Sa Passion ; avec Lui, d’ailleurs, et comme arrachée au sentiment de sa propre douleur, elle implore pardon pour les bourreaux, malgré ce cri de leur haine : Que Son sang soit sur nous et sur nos enfants (Matth. XXVII, 25) ».

Saint Pie X,
dans l’encyclique « Ad diem illum » du 2 février 1904
pour célébrer le 50ème anniversaire de la proclamation du dogme
de la Conception immaculée de la Bienheureuse Vierge Marie.

Monogramme de Marie avec anges vitrail grisaille

Prière à Notre-Dame de Guadalupe :

Tableau de dévotion populaire de Notre-Dame de Guadalupe

       Notre Dame de Guadalupe, je sais avec certitude que Vous êtes la parfaite et perpétuelle Vierge Marie, Mère du vrai Dieu. Vous me montrez et m’offrez Votre amour, Votre compassion, Votre aide, Votre protection.

   Vous êtes Mère miséricordieuse, Mère de tous ceux qui Vous aiment, de ceux qui Vous implorent, de ceux qui ont confiance en Vous. Vous entendez mes pleurs et mes douleurs.
Vous soignez et allégez mes souffrances, mes besoins, mes malheurs.

   Vous me demandez de ne pas être troublé ou écrasé par mes chagrins et de ne pas craindre les maladies, les vexations, les anxiétés, les douleurs.
Vous êtes ma Mère et je suis sous Votre protection. Vous êtes ma Fontaine de vie et je me blottis dans Vos bras !

   Mère de miséricorde, avec amour, je Vous consacre tout mon être, ma vie, mes souffrances, mes joies, tous ceux que Vous m’avez confiés et tout ce qui m’appartient. Je désire être tout à Vous et marcher avec Vous sur le chemin de la sainteté.
O Vierge immaculée, écoutez la prière que je Vous adresse avec une filiale confiance, et présentez-la à Votre divin Fils.

   Notre Dame de Guadalupe, Patronne des enfants à naître, donnez-nous la grâce d’aimer, de donner, d’accueillir et de respecter la vie, dans le même amour avec lequel Vous avez conçu dans votre sein la vie de Jésus, Votre Fils bien aimé.
Sainte Marie, Reine des foyers, protégez et aidez nos familles, afin qu’elles soient toujours unies ; assistez-nous dans l’éducation de nos enfants et bénissez-les.

   Je Vous en prie, Mère très sainte, donnez-moi un grand amour de l’Eucharistie et de la confession régulière, le goût de la prière et de l’oraison, pour que je puisse apporter la paix et la joie par Jésus-Christ Notre-Seigneur qui, avec Dieu le Père et l’Esprit-Saint, vit et règne pour les siècles de siècles.

Ainsi soit-il.

roses bleu

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