Archive pour la catégorie 'De Maria numquam satis'

2024-271. « Elle a été la seule à contenir Celui que le monde ne peut pas contenir ».

5 décembre,
Fête de Saint Pierre de Ravenne, dit Chrysologue, évêque, confesseur et docteur de l’Eglise ;
Mémoire de Saint Sabas, abbé et confesseur.

       La fête de Saint Pierre de Ravenne nous incline à prêter quelque attention à ces fameux sermons qui lui ont valu le surnom de Chrysologueparole d’or -, et dans ce temps de l’Avent, voici celui qui porte le n° CXLIII et porte sur le mystère de l’Annonciation à la Bienheureuse Vierge Marie et à l’Incarnation du Verbe.

Jean Restout - Annonciation

Jean II Restout, dit le Jeune (1692-1768) : Annonciation
[Musée des Beaux Arts, Orléans].

Monogramme de Marie couronné - vignette

Sermon de Saint Pierre Chrysologue

sur

l’Annonciation à la Bienheureuse Vierge Marie

       Le sacrement de l’ineffable naissance du Seigneur,  il convient de le croire plutôt que d’en débattre.
La vierge a enfanté. Comment un sermon humain pourrait-il raconter ce qui n’est pas au pouvoir de la nature, ce dont on a jamais eu l’expérience, ce que la raison ignore, ce que l’esprit ne comprend pas, ce qui épouvante le ciel, stupéfie la terre, met la créature dans tous ses états ?
Et pourtant, l’évangéliste dévoile la conception et l’enfantement de la Vierge avec des mots humains de tous les jours, le scellant ainsi du sceau divin. Et il agit ainsi pour que ce que l’homme a l’obligation de croire il ne présume pas de le discuter.
Qui peut pénétrer les mystères divins comme l’enfantement de la Vierge, les causes des êtres, l’ordre du cosmos, les échanges entre la Divinité et la chair ? Qui peu comprendre que l’homme et Dieu sont un seul et même Dieu ?
L’évangéliste parle ainsi : « L’ange Gabriel a été envoyé par Dieu dans une cité de Galilée dont le nom était Nazareth, à une femme accordée en mariage à un homme du nom de Joseph, et le nom de la Vierge était Marie » (cf. Luc I, 26-27).

   Un ange a été envoyé par Dieu.
Là où c’est un ange qui est le médiateur, l’homme doit cesser de se faire une opinion par lui-même. Là où l’envoyé vient du ciel, toute interprétation purement humaine doit être rejetée. La curiosité humaine entre en torpeur là où l’ambassadeur est céleste.
L’ange a été envoyé par Dieu. Celui qui porte toute son  attention sur le  fait qu’il a été envoyé par Dieu s’interdit de scruter en profondeur le secret de la Déité. Ce que Dieu communique, par l’intermédiaire de Son ange, seul mérite de le savoir celui qui craint de le savoir.
Ecoute le Seigneur qui dit : « Sur qui poserai-Je Mes yeux si ce n’est sur l’humble, le doux, et sur celui qui tremble en entendant Ma parole ?» (cf. Is. LXVI, 2).
L’humble et le doux. Autant il est docile celui qui obéit aux ordres, autant il est indocile celui qui les conteste.

Monogramme de Marie couronné - vignette

   L’ange est envoyé à une vierge. Parce que la virginité est toujours connue des anges. Vivre dans la chair en marge de la chair, ce n’est pas une vie terrestre, mais céleste.
Et si  vous voulez le savoir, acquérir la gloire angélique est une plus grande chose que la posséder. L’ange n’a que le bonheur de l’être, mais la virginité, c’est la vertu qui la faite. La virginité obtient par l’ascèse ce que l’ange possède par nature.
L’ange et la vierge remplissent donc une fonction divine, non humaine.
Après être entré, l’ange lui dit :  « Salut, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes » (Luc I, 28).

   « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ».
Vous voyez les présents qui  sont donnés en gage à la Vierge ?  « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ».
« Salut »,  ce qui veut dire :  recevez !  Quoi ?  Les vertus en don, mais non la pudeur.
« Salut, pleine de grâce » ! Voici la grâce qui a donné la gloire aux cieux, Dieu à la terre, la foi aux Gentils, un terme aux vices, une règle de vie, une discipline morale.
Cette grâce que l’ange a apportée, la Vierge  l’a reçue pour rendre le salut aux siècles.
« Salut, pleine de grâce ». Parce qu’à chacun, la grâce est donnée par bribes ; mais à Marie, c’est toute la plénitude de la grâce qui s’est donnée à elle en entier.
« Tous, dit l’évangéliste, nous avons reçu de Sa plénitude » (Jean I, 16). David a dit lui aussi dans le même sens : « Elle descendit comme de la pluie dans une toison » (Ps. XVIII, 5). La laine, bien qu’elle appartienne au corps, ne connaît pas les passions du corps. Ainsi en va-t-il de la virginité : bien qu’elle soit dans la chair, elle ignore les vices de la chair. La pluie céleste  se répand donc dans la toison virginale en y pénétrant goutte par goutte. Et comme des gouttes qui s’infiltrent dans la terre. Pour que les temps, qui sont dévolus à la foi, irriguent les semences avec des gouttes vivifiantes, au lieu de les tuer.

Monogramme de Marie couronné - vignette

   « Salut, pleine de grâce,  le Seigneur est avec vous ».
L’ange est envoyé par Dieu, et que dit-il ? « Le Seigneur est avec vous ».
Dieu était donc déjà avec la Vierge quand l’ange lui a été envoyé. Dieu a précédé Son messager, sans s’éloigner de Sa divinité.
Il ne peut pas être contenu par les lieux Celui qui est présent dans tous les lieux. Et Il est tout entier partout Celui sans Lequel rien n’est tout.   

   « Vous êtes bénie entre toutes les femmes ».
Elle est vraiment bénie la Vierge qui a rempli jusqu’au bout la dignité de la maternité, sans perdre la gloire de la virginité.
Oui, elle est vraiment bénie celle qui a mérité la grâce d’une conception céleste, tout en maintenant la couronne de l’intégrité.
Elle est vraiment bénie celle qui a reçu la gloire d’un divin fœtus, sans cesser d’être la reine de la chasteté dans toute sa plénitude.
Vraiment bénie celle qui a été plus grande que le ciel, plus forte que la terre, plus élevée que tout ce qu’il y a dans la création, car elle a été la seule à contenir Celui que le monde ne peut pas contenir. Elle a porté Celui qui porte l’univers. Elle a engendré son Géniteur. Elle a nourri Celui qui nourrit tous les vivants.

Monogramme de Marie couronné - vignette

   Mais jetons un coup d’œil à ce que dit l’évangéliste : Quand Marie vit l’ange, elle fut troublée par ses paroles.
La chair est troublée, les viscères sont secoués, l’esprit frémit, son cœur magnanime est frappé de stupeur.
Le temple du corps humain était troublé, et l’étroitesse du domicile charnel comprimait les organes, quand, dans le sein de la Vierge, s’est cachée toute la grandeur de Dieu.

   Mais, si le cœur vous en dit, avant de pénétrer plus avant dans le mystère de la foi chrétienne, adressons-nous à ceux qui considèrent injurieux à la divinité l’enfantement virginal, le sacrement de la piété, la réparation du genre humain par le Sauveur.
Dieu est venu chez la Vierge, l’Artisan chez Son œuvre, le Créateur chez Sa créature.
Quand donc la restauration d’une œuvre ne rejaillit-elle pas  sur l’honneur de l’artisan ? Quand donc l’honneur n’est-il pas réputé de la gloire, si le fabriquant répare ce qu’il a  fabriqué ? Quand l’homme vieillit, ne retourne-t-il pas à son œuvre pour ne pas la perdre ? Si elle se détériore, ne la  rajeunira-t-il pas ? Et si elle s’effondre, ne la reconstruira-t-il pas en mieux ?
L’enfantement d’une Vierge n’est donc pas une injure au Créateur, mais le salut de la créature. Si Dieu a fait l’homme, qui trouve mauvais qu’Il le refasse ? Et si l’on pense qu’il a été digne de Dieu de former l’homme avec du limon,  pourquoi  juge-t-on qu’il a été indigne de Lui de le réformer avec une chair ? Qu’est-ce qui est le plus précieux, le limon ou la chair ?
Donc, plus est précieuse la matière de notre réparation, plus grande est la gloire.

Monogramme de Marie couronné - vignette

   Mais quand donc le Créateur n’est-Il pas à l’intérieur de l’utérus humain ? Ecoute Job : « Vos mains m’ont fait, Vos mains m’ont façonné » (Job X, 8). Et David :  « Vous m’avez formé et Vous avez posé sur moi Votre main » (Ps. CXXXVIII, 5). Et Dieu à Jérémie : « Avant que tu sois dans le sein de ta mère, Je t’ai connu, et dans l’utérus, Je t’ai sanctifié » (Jér. I, 5).
Si donc Dieu a fixé les linéaments de Job quand il était dans le sein de sa mère,  s’Il a façonné les membres de David quand il était  dans l’utérus de sa mère,  s’Il a sanctifié Jérémie dans le ventre de sa mère,  s’Il a rempli du Saint-Esprit Jean le Baptiste dans le sein de sa mère,  pourquoi s’étonner s’Il a habité dans le sein d’une vierge, Lui qui a tiré la femme d’une côte de l’homme ?
Il est allé rechercher l’Homme dans le sein de la Vierge Celui qui avait formé la vierge du corps de l’homme.
Tu vois donc, ô homme, que ce qui te parait une nouveauté est pour Dieu une vieillerie.

   Mais tu dis :  quelle nécessité y avait-il à la naissance d’un Dieu qui peut faire tout ce qu’Il veut ?  Laquelle ?
Pour refaire en naissant la nature qu’Il avait faite en la façonnant. Parce que celle qui avait été faite pour engendrer des vivants a engendré des mortels. Par le péché du premier homme, la nature a reçu un coup mortel, et ce qui était l’entame de la vie a commencé à être l’origine de la mort.

   Voilà donc quel est cet échange admirable de la Nativité qui a forcé le Christ à naître, pour que la naissance du Créateur procure la guérison à la nature, et pour que la guérison de la nature soit la reviviscence des fils.

Jean Restout II le Jeune Annonciation Orléans - détail

Jean II Restout, dit le Jeune : Annonciation (détail)

2024-266. Afin qu’elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l’esclavage du péché, toute belle, toute parfaite, dans une plénitude d’innocence et de sainteté…

29 novembre,
Commencement de la neuvaine préparatoire à la fête de la Conception immaculée de la Très Sainte Mère de Dieu.
Pour la neuvaine, voir la prière du saint pape Pie X > ici.

       Pour accompagner la neuvaine préparatoire à la fête de la Conception immaculée de la Très Sainte Mère de Dieu et la pratiquer avec autant de ferveur que d’émerveillement devant ce que Dieu a accompli dans ce mystère, pourquoi ne pas relire et méditer chaque jour un passage de la Constitution apostolique « Inneffabilis Deus » publiée le 8 décembre 1854 par le Bienheureux Pie IX ?
C’est un texte certes un peu long (on peut le trouver en intégralité par exemple > ici), mais il ne présente pas le caractère alambiqué et tortueux de certains documents romains plus récents : on le lit aisément et on y trouve dans le même temps une nourriture doctrinale et un aliment substantiel pour la piété.  

Garofalo - Benvenuto Tisi - Pinacothèque de Brera

Benvenuto Tisi, dit Il Garofalo (1481-1559) et atelier :
La Sainte Trinité avec l’Immaculée Conception entourée de saints et de docteurs
[Pinacothèque de Brera]

       « Dieu ineffable, dont les voies sont miséricorde et vérité, dont la volonté est toute‑puissante, dont la sagesse atteint d’une extrémité jusqu’à l’autre avec une force souveraine et dispose tout avec une merveilleuse douceur, avait prévu de toute éternité la déplorable ruine en laquelle la transgression d’Adam devait entraîner tout le genre humain ; et dans les profonds secrets d’un dessein caché à tous les siècles, Il avait résolu d’accomplir, dans un mystère encore plus profond, par l’Incarnation du Verbe, le premier ouvrage de Sa bonté, afin que l’homme, qui avait été poussé au péché par la malice et la ruse du démon, ne pérît pas, contrairement au dessein miséricordieux de son Créateur, et que la chute de notre nature, dans le premier Adam, fût réparée avec avantage dans le second.
Il destina donc, dès le commencement et avant tous les siècles, à Son Fils unique, la Mère de laquelle, S’étant incarné, Il naîtrait, dans la bienheureuse plénitude des temps ; Il la choisit, Il lui marqua sa place dans l’ordre de Ses desseins ; Il l’aima par‑dessus toutes les créatures, d’un tel amour de prédilection, qu’Il mit en elle, d’une manière singulière, toutes Ses plus grandes complaisances.
C’est pourquoi, puisant dans les trésors de Sa divinité, Il la combla, bien plus que tous les esprits angéliques, bien plus que tous les saints, de l’abondance de toutes les grâces célestes, et l’enrichit avec une profusion merveilleuse, afin qu’elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l’esclavage du péché, toute belle, toute parfaite et dans une telle plénitude d’innocence et de sainteté qu’on ne peut, au‑dessous de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle de Dieu même ne peut en mesurer la grandeur.

   Et certes, il convenait bien qu’il en fût ainsi, il convenait qu’elle resplendît toujours de l’éclat de la sainteté la plus parfaite, qu’elle fût entièrement préservée, même de la tache du péché originel, et qu’elle remportât ainsi le plus complet triomphe sur l’ancien serpent, cette Mère si vénérable, elle à qui Dieu le Père avait résolu de donner Son Fils unique, Celui qu’Il engendre de Son propre sein, qui Lui est égal en toutes choses et qu’Il aime comme Lui‑même, et de le Lui donner de telle manière qu’Il fût naturellement un même unique et commun Fils de Dieu et de la Vierge ; elle que le Fils de Dieu Lui‑même avait choisie pour en faire substantiellement Sa Mère ; elle enfin, dans le sein de laquelle le Saint‑Esprit avait voulu que, par Son opération divine, fût conçu et naquît Celui dont Il procède Lui-même.

   Cette innocence originelle de l’auguste Vierge, si parfaitement en rapport avec son admirable sainteté et avec sa dignité suréminente de Mère de Dieu, l’Eglise catholique qui, toujours enseignée par l’Esprit‑Saint, est la colonne et le fondement de la vérité, l’a toujours possédée comme une doctrine reçue de Dieu même et renfermée dans le dépôt de la révélation céleste… »

Bienheureux Pie IX
Premières lignes de la Constitution « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854
définissant le dogme de la Conception immaculée de la Bienheureuse Vierge Marie.

Monogramme de la Vierge Marie - vignette blogue

2024-264. Sainte Catherine Labouré légitimiste : sa prière pour la restauration monarchique.

27 novembre,
Fête de la manifestation de la Médaille miraculeuse (cf. > ici) ;
Mémoire de Sainte Catherine Labouré (cf. > ici, > ici et aussiici) ;
Anniversaire de la mort de S.M. le Roi Clovis 1er le Grand (+ 27 nov. 511 – cf. > ici, > ici) ;
Anniversaire de la mort de S.M. la Reine Blanche de Castille (+ 27 nov. 1252) ;
Anniversaire de la naissance de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon (27 novembre 1635).

Lys couronné - vignette blogue

       Profitons de cette fête de la manifestation de la médaille de l’Immaculée Conception, plus populairement nommée « médaille miraculeuse », dans la chapelle du séminaire des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul, rue du Bac à Paris, et de la mémoire liturgique que nous ajoutons, pour ce qui nous concerne, de la mystique qui en reçut la révélation, Sainte Catherine Labouré, pour rappeler que, comme le plus grand nombre des saints de France qui se sont exprimés à ce sujet, cette dernière était naturellement légitimiste.

   Les saints, en effet, sont respectueux de l’ordre voulu par Dieu, et adhèrent spontanément aux desseins de la Providence sur les nations et les peuples, parce que, selon la belle sentence du cher vicomte de Bonald, « la Légitimité n’est que la conformité aux lois dont Dieu est l’auteur ».
On ne peut donc être saint et révolutionnaire, car on ne saurait être saint en professant des opinions, même en ce qui concerne l’ordonnancement de la société, contraires aux dispositions divines.

27 novembre 1830 - manifestation de la médaille miraculeuse à Sainte Catherine Labouré

27 novembre 1830, à l’heure de l’oraison du soir,
Sainte Catherine Labouré, alors novice, reçoit la révélation de la médaille miraculeuse

   Celle qui avait vu, en plusieurs apparitions, au mois d’avril précédent, le cœur de Saint Vincent de Paul affligé à la perspective des malheureux changements politiques qui allaient arriver (cf. > ici), celle devant laquelle la Très Sainte Mère de Dieu avait versé d’abondantes larmes en lui annonçant le renversement du Trône et les révolutions et persécutions des quarante années qui suivraient (cf. > ici), celle aussi qui avait vu Notre-Seigneur Jésus-Christ S’identifier à Son lieu-tenant en France, Sa Majesté le Roi Charles X, consacré par les saintes onctions de son Sacre à Reims (29 mai 1825), ne pouvait pas être autre chose que légitimiste !

   Ces lignes ont déjà été publiées dans les pages de ce blogue, mais il n’est pas inutile de les citer à nouveau :

   « Le jour de la Sainte Trinité, Notre-Seigneur m’apparut dans le Très Saint-Sacrement pendant la Sainte Messe, comme un roi, avec la croix sur sa poitrine. Au moment de l’Evangile, il m’a semblé que la croix et tous ses ornements royaux coulaient à terre sous ses pieds, et que Notre-Seigneur restait dépouillé. C’est là que j’ai eu les pensées les plus noires et les plus tristes, comprenant que le roi serait dépouillé de ses habits royaux et les dommages qui en résulteraient » (récit de Sainte Catherine Labouré elle-même, relatant l’apparition du dimanche 6 juin 1830).

   Aussi lorsqu’après la dégringolade qui fit basculer la France dans la « monarchie de juillet », puis dans l’éphémère deuxième république, le second empire (en-pire), l’écrasement sous la botte prussienne, la Commune insurrectionnelle et la répression bourgeoise, on espérait une authentique restauration monarchique, sous un Souverain légitime, profondément chrétien, rigoureusement fidèle aux principes de la monarchie capétienne traditionnelle – Henri V, dit « le comte de Chambord »  -, Sainte Catherine Labouré s’adressait-elle ainsi au Roi des rois :

   « Rendez et consolidez le trône que vous avez rendu tant de fois au fils de Saint Louis ; éclairez son esprit, remplissez son cœur ; soyez son conseil et son appui ; qu’il marche constamment dans les voies de la justice et soit enfin un jour Roi selon votre Cœur, qui captive celui de tous ses sujets » (prière manuscrite trouvée dans les papiers de Sainte Catherine Labouré après sa mort).

   On le voit, celle qu’on réduit souvent à une simple « visionnaire » chargée de manière quasi anecdotique de faire frapper une « insignifiante » médaille et vivant ensuite dans l’humilité et l’éprouvante patience du service à des vieillards pas toujours très affables, était aussi, dans l’effacement persévérant de cette vie d’abnégation, une sainte éminemment politique, qui portait le souci de la conformité de la France aux desseins divins, et qui offrait des prières – ainsi que bien sûr aussi des sacrifices – pour la restauration du Royaume des Lys et de son Roi légitime, parce qu’elle savait que la restauration monarchique est une grâce, une grâce qu’il faut instamment demander à Dieu, par l’intercession de la Vierge immaculée.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

Vierge aux lys - blogue

Prière de Saint Pie X à Marie conçue sans péché à l’intention de la France :

Vierge à l'Enfant aux lys - Fr.Mx.M. blogue

O Marie, conçue sans péché,

regardez la France,

priez pour la France,

sauvez la France !

Plus la France est coupable,

plus elle a besoin de votre intercession.

Un mot à Jésus reposant dans vos bras,

et la France est sauvée !

O Jésus, obéissant à Marie,

sauvez la France !

Trois lys blancs

2024-226. Une célébration baroque de la victoire de Lépante (1ère partie) : la grande galerie du Palais Colonna à Rome.

7 octobre,
Fête de Notre-Dame de la Victoire du Très Saint Rosaire (cf. > ici),
Anniversaire de la victoire navale de Lépante (cf. > ici) ;
Mémoire de Saint Marc, pape et confesseur ;
Mémoire des Saints Serge et Bacchus, Marcel et Apulée, martyrs.

blason de la famille Colonna - blogue -

Une colonne d’argent au chapiteau d’or, couronnée à l’antique d’or,
sur un champ de gueules
(blason de la famille Colonna)

       La famille Colonna est une illustre famille princière romaine d’antique extraction, qui s’enorgueillit d’avoir donné à la Sainte Eglise trois papes et une vingtaine de cardinaux.

   Toutefois, en cette fête de Notre-Dame de la Victoire du Très Saint Rosaire - qui commémore la victoire de la flotte chrétienne, laquelle, en anéantissant la flotte ottomane dans le golfe de Lépante, le 7 octobre 1571, sauva, pour un temps, la Chrétienté occidentale de l’invasion mahométane -, c’est en toute justice que nous allons, à travers quelques clichés, nous intéresser à Marc-Antoine II Colonna (Marcantonio, en italien), vice-amiral de la flotte chrétienne qui défit la Sublime Porte.

   Au Palais Colonna (Palazzo Colonna), à une cinquantaine de mètres de la Place de Venise, au XVIIème siècle, le Cardinal Girolamo 1er Colonna, puis son neveu Lorenzo Onofrio, firent réaliser un cycle de fresques à la gloire de Marc-Antoine II, en exaltant la victoire de Lépante.
Ces fresques se trouvent aux plafonds de la Grande Galerie, appelée aussi Grande Salle et des deux salons d’apparat qui, en chacune des extrémités, en constituent les vestibules.
L’ensemble fut inauguré par Philippe II, fils de Lorenzo Onofrio, en 1700. Il est considéré comme l’un des chefs d’œuvre du baroque romain, sans doute même sa réalisation la plus aboutie.

Grande Galerie du Palais Colonna

Grande Galerie, ou Grande Salle du Palais Colonna à Rome

   Le plafond de cette Grande Salle a été peint par deux disciples de Pierre de Cortone : Giovanni Coli (1636-1681) et Filippo Gherardi (1643-1704), deux peintres qui ont très souvent travaillé ensemble, pour des ensembles monumentaux

   Ces fresques furent peintes en 1673 et 1675.

voûte de la grande salle - Palais Colonna

Vue générale de la voûte de la Grande Salle, ou Grande Galerie, du Palais Colonna,
peinte par Giovanni Coli et Filippo Gherardi.

   On trouve sur cette voûte, au milieu d’éléments ornementaux foisonnants, trois scènes : la principale est de forme carrée, encadrée par deux autres de forme ovale. Il y a une suite logique et chronologique à ces trois scènes.

   La première représente Marcantonio II Colonna à genoux aux pieds de Saint Pie V qui lui confie  le commandement des douze galères pontificales.
Le pape eût voulu que Marcantonio fût l’amiral de l’ensemble de la flotte armée par la Sainte Ligue, mais, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, il dut accepter que Don Juan d’Autriche fût cet amiral et que Marcantonio ne fût que vice-amiral.

Coli & Gherardi - Marcantonio Colonna aux pieds de St Pie V - blogue

Giovanni Coli & Filippo Gherardi :
Marcantonio Colonna aux pieds de Saint Pie V
reçoit de lui le commandement des galères pontificales

Coli & Gherardi - Marcantonio Colonna aux pieds de St Pie V

   La scène centrale représente le cœur de la bataille et met face à face Marcantonio et l’un des chefs ottomans. Les détails de ce chef d’œuvre sont extrêmement précis : débris de navires, hommes à la mer, soldats chrétiens sautant à l’abordage du vaisseau ennemi, costumes, armement, et, au-dessus de la scène, les anges qui soutiennent l’armée chrétienne et lui présentent les palmes de la victoire.

Coli & Gherardi - Bataille de Lépante

Giovanni Coli & Filippo Gherardi :
Marcantonio Colonna au cœur des combats le 7 octobre 1571

Coli & Gherardi - Bataille de Lépante détail

   La troisième scène représente le triomphe de Marcantonnio, puisque, en effet, Saint Pie V voulut que Rome célébrât un hommage solennel à son vainqueur et que ce fût une cérémonie qui reproduisît les triomphes des généraux vainqueurs dans la Rome antique, avec le défilé des troupes victorieuses et celui des prisonniers enchaînés, l’exhibition du butin remporté (ici en l’occurrence les étendards ennemis promenés tête en bas), les acclamations populaires sur un trajet somptueusement pavoisé, la procession de tous les corps constitués, des maisons nobles et des représentants de toutes les institutions en tenue d’apparat… etc.

   Pour ce triomphe, Marcantonio Colonna chevauchait un splendide cheval blanc offert par le pape.

   Ce triomphe s’acheva ce jour-là par un Te Deum solennel à la basilique vaticane et une réception du vainqueur au sein d’un consistoire exceptionnel tenu dans le palais apostolique, mais il fut suivi de huit jours de festivités tant populaires qu’officielles, civiles et religieuses, qui culminèrent le 13 décembre par des cérémonies au Capitole et dans la basilique de l’Aracœli qui y est édifiée.

Coli & Gherardi - Triomphe de Marc-Antoine Colonna - blogue

Giovanni Coli & Filippo Gherardi :
le triomphe à l’antique de Marcantonio Colonna, à Rome le 4 décembre 1571

Coli & Gherardi - Triomphe de Marc-Antoine Colonna - détail

   Ceux qui souhaitent « visiter » en quelques minutes le Palais Colonna (au sein duquel se trouve, en sus de cette « Grande Salle » l’une des plus prestigieuses collection de tableaux de Rome) peuvent le faire en visionnant la vidéo officielle, que l’on trouvera en suivant ce lien > ici.

   Dans une seconde partie, nous nous intéresserons aux deux autres salles de cette somptueuse mise-en-scène baroque où se trouvent d’autres fresque exaltant la victoire de Lépante…

   Achevons ce jour en admirant cet extraordinaire « portrait » de Marcantonio II Colonna, isolé du reste de la représentation de la bataille, au centre de la Grande Galerie.

Giovanni Coli & Filippo Gherardi - Marcantonio pendant la bataille - blogue

Giovanni Coli & Filippo Gherardi :
Marcantonio Colonna pendant la bataille de Lépante.
Le vice-amiral de la flotte de la Sainte Ligue était alors âgé de 36 ans ;
remarquez derrière lui les étendards portant les armes de Saint Pie V et des Colonna.

2024-220. Récapitulatif de toutes les publications de ce blogue relatives au Saint Rosaire :

- 1er octobre :
Commencement du mois du Très Saint Rosaire ;
- 1er dimanche d’octobre :
Solennité du Très Saint Rosaire ;
- 7 octobre :
Fête de Notre-Dame de la Victoire du Très Saint Rosaire.

Notre-Dame du Rosaire avec des saints - anonyme - Musée de Brooklyn

Notre-Dame du Rosaire avec des saints (XVIIème siècle)
[art de dévotion populaire - Musée de Brooklyn]

       Voici les liens vers toutes les publications de ce blogue relatives au Très Saint Rosaire :

- Prières pour le mois du Très Saint Rosaire > ici

- Textes pour approfondir et méditer :

- L’une des encycliques de Léon XIII sur la dévotion au Saint Rosaire (« Supremi apostolatus officio » - 1883) : le Rosaire est comme un puissant engin de guerre > ici
« Prendre son chapelet, c’est aller à la bataille » (Frère Maximilien-Marie) > ici
- B.D. Le Saint Rosaire redoutable aux démons > ici
- Le tableau de l’In
stitution du Rosaire de Jean de Wayembourg > ici

- La victoire de Lépante (7 octobre 1571) > ici
- La célébration de la victoire de Lépante dans les fresques baroques du Palais Colonna, à Rome :

a) Première partie : la grande galerie > ici
b) Seconde partie : la salle de la colonne bellique et la salle des paysages > ici

- Méditation pour la fête de Notre-Dame du Rosaire > ici

- Conclusion du mois du Rosaire > ici

chapelet

2024-211. Leçons des matines de la fête de Notre-Dame de la Merci.

24 septembre,
Fête de Notre-Dame de la Merci ;
Anniversaire de la mort de S.M. le Roi Pépin, dit le Bref (+ 24 septembre 769).

Ordre royal de ND de la Merci

       Les premières décennies du XIIIème siècle sont une période particulièrement riche et féconde pour la vie religieuse et monastique en Occident.
Voyez :
- 1209, fondation des Franciscains (ordre mendiant, sous une Règle propre) ;
- 1216, fondation des Dominicains (ordre mendiant, sous la Règle de Saint Augustin) ;
- 1218, fondation des Mercédaires, à la demande (apparition) de la Très Sainte Vierge Marie (d’abord ordre militaire qui devient rapidement un ordre mendiant, sous la Règle de Saint Augustin) ;
- 1233, fondation des Servites de Marie, à la demande (apparition) de la Très Sainte Vierge Marie (ordre mendiant, sous la Règle de Saint Augustin) ;
- 1243 et 1256 : fondation de l’Ordre des Ermites de Saint Augustin (ordre mendiant, sous la Règle de Saint Augustin) ;
- 1251 : apparition de Notre-Dame à Saint Simon Stock (don du scapulaire), qui permet un nouveau départ et un essor de l’Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel qui se trouvait en grande difficulté depuis l’arrivée des religieux en Occident quelques années auparavant (ordre mendiant, sous une Règle propre).

   La fête de Notre-Dame de la Merci célèbre la fondation de l’Ordre de Notre-Dame de la Merci, en l’année 1218 : l’apparition de la Très Sainte Mère de Dieu qui préluda à cette fondation eut lieu dans la nuit du 1er août, et la fondation elle-même fut accomplie le 10 août qui suivit.
Originellement, le pape Paul V Borghèse (+ 1621), en l’instituant pour les Mercédaires, fixa cette fête au dimanche le plus proche des calendes d’août ; mais Innocent XII Pignatelli (+ 1700), tout en l’étendant à l’Eglise universelle et en la faisant insérer au Martyrologe romain, la déplaça à cette date du 24 septembre.

Francisco de Zurbaran - apparition de la Vierge à Saint Pierre Nolasque - blogue

Francisco de Zurbaran (1598-1664) : apparition de la Vierge à Saint Pierre Nolasque (vers 1628-1630)
[collection privée]

Leçons du deuxième nocturne des matines

de la fête de Notre-Dame de la Merci

(au bréviaire romain traditionnel)

Quatrième leçon :

   C’était au temps où la plus vaste et la plus belle partie de l’Espagne était soumise au joug barbare des Sarrasins. D’innombrables fidèles, retenus dans une captivité douloureuse, étaient grandement exposés à renier la foi chrétienne et à compromettre leur salut éternel. La bienheureuse Reine du Ciel, voulant apporter remède à des maux si grands et si nombreux, manifesta sa très ardente charité pour leur délivrance.
Saint Pierre Nolasque, renommé par sa piété autant que par ses richesses, se livrait à de saintes méditations, et s’ingéniait sans cesse à découvrir comment il adoucirait les épreuves d’un si grand nombre de chrétiens, soumis à la domination des Maures. La Bienheureuse Vierge lui apparut elle-même avec un visage bienveillant et lui fit connaître combien il serait agréable à son Fils unique et à elle-même, s’il fondait en son honneur un Ordre religieux ayant pour but d’arracher les captifs à la tyrannie des Turcs.
Encouragé par cette vision céleste, l’homme de Dieu sentit son cœur s’embraser d’une ardente charité ; il n’eut plus qu’un seul désir, celui de se livrer lui-même, et de consacrer l’Ordre qu’il instituerait, à la pratique de cet amour généreux par lequel chacun donnerait sa vie pour ses amis et son prochain.

Francisco  de Zurbaran - Saint Pierre Nolasque présente l'image de la Vierge au Rois Jacques 1er et à Saint Raymond

Francisco de Zurbaran (1598-1664) : Saint Pierre Nolasque présentant l’image de la Vierge
au Roi Jacques 1er d’Aragon et à Saint Raymon de Pennafort (1630)

Cinquième leçon :

   La même nuit, la Très Sainte Vierge apparut aussi au bienheureux Raymond de Pennafort et à Jacques, roi d’Aragon, leur donnant avis d’instituer un Ordre religieux, et leur persuadant de concourir par leur fortune à la fondation d’une si belle œuvre.
Pierre accourut aussitôt se jeter aux genoux de Raymond, son confesseur, et lui fit tout connaître ; l’ayant trouvé instruit lui-même de toutes ces choses par la révélation céleste, il se soumit très humblement à sa direction.
Le roi Jacques survenant, décida de mettre à exécution ce que la Bienheureuse Vierge Marie lui avait également révélé.
Après en avoir conféré entre eux, tous tombèrent d’accord, et entreprirent de fonder un Ordre en l’honneur de la Vierge Mère, sous le vocable de Sainte Marie de la Merci ou de la rédemption des captifs.

Statue du Roi Jacques 1er d'Aragon

Sixième leçon :

   En conséquence, le dix du mois d’août, l’an du Seigneur mil deux cent dix-huit, le roi Jacques décréta l’établissement de cet Ordre, dont ces saints hommes avaient conçu le projet. Ceux qui voulaient en faire partie devaient s’engager, par un quatrième vœu à rester comme otage au pouvoir des païens, si la délivrance des chrétiens l’exigeait. Le roi leur concéda le privilège de porter sur la poitrine ses propres armes, et s’occupa de faire approuver par Grégoire IX un Ordre et des vœux de religion, inspirés par une si sublime charité envers le prochain.
Dieu lui-même, par l’intermédiaire de la Vierge Mère, donna l’accroissement à cette œuvre, car elle se répandit avec beaucoup de rapidité et de succès sur toute la surface de la terre, et vit fleurir des héros de sainteté, des hommes d’une charité et d’une piété incomparables, se dévouant à recueillir les aumônes des chrétiens pour racheter leurs frères, et à se donner souvent eux-mêmes comme rançon pour délivrer un grand nombre de captifs.
Afin de rendre à Dieu et à la Vierge Mère de dignes actions de grâces pour un si grand bienfait et pour une institution si secourable, le Siège apostolique a permis de célébrer cette fête particulière et de réciter cet office, après avoir accordé à l’Ordre lui-même des privilèges presque sans nombre.

Notre-Dame de la Merci

Oraison propre de la fête de Notre-Dame de la Merci :

   O Dieu, qui, par la très glorieuse Mère de Votre Fils, avez daigné enrichir Votre Eglise d’une nouvelle famille destinée à délivrer les fidèles du Christ de la puissance des païens, faites, nous Vous prions, que, vénérant avec piété l’inspiratrice d’une si grande œuvre, nous soyons, grâce à ses mérites et son intercession, délivrés de nos péchés et de la captivité du démon. Nous Vous le demandons par Jésus-Christ, Votre Fils… etc.

Ainsi soit-il.

Ordre royal de ND de la Merci

2024-207. Récapitulatif de toutes nos publications concernant l’apparition et le message de Notre-Dame de La Salette.

19 septembre,
Fête de Notre-Dame de La Salette Réconciliatrice des pécheurs ;
Mémoire du 5ème jour dans l’octave des Sept-Douleurs ;
Mémoire de Saint Janvier, évêque, et ses compagnons, martyrs.

Apparition de Notre-Dame à La Salette image ancienne - blogue

       Veuillez trouver ci-dessous la liste (réactualisée chaque fois que cela est nécessaire) des publications de ce blogue concernant Notre-Dame de La Salette :

A – Le récit complet de l’apparition avec les textes des secrets confiés aux enfants > ici

B – Prières :

- Messe propre de Notre-Dame de La Salette > ici
- Souvenez-vous et Litanies de Notre-Dame de La Salette > ici
- Méditation au jour anniversaire de l’apparition de Notre-Dame à La Salette : Nous aurons à rendre compte à Dieu des larmes que nous avons fait verser à Sa Très Sainte Mère > ici
- Prière de Mélanie, bergère de La Salette, pour les temps de calamités > ici

C – Textes et commentaires au sujet de l’apparition et du message :

- Une courte introduction au mystère de La Salette par feu le Maître-Chat Lully > ici
- Gustave Thibon à l’occasion du centenaire de l’apparition (1946) : « Le message de Notre-Dame de La Salette au monde paysan » > ici
- Actualité des plaintes de Notre-Dame de La Salette au vu des manières d’agir d’un certain clergé après le second concile du Vatican > ici
- Un texte de Léon Bloy mettant en parallèle de manière implacable l’apparition de Notre-Dame à la Salette le 19 septembre 1846 et ce que faisait Louis-Philippe le même jour > ici

la croix de Notre-Dame de La Salette - blogue

2024-206. Messe propre de Notre-Dame de La Salette.

Apparition de Notre-Dame de La Salette image - blogue

Messe de Notre-Dame de La Salette

Réconciliatrice des pécheurs

Introït :

   Adeamus cum fiducia ad thronum gratiae, ut misericordiam consequamur, et gratiam inveniamus in auxilio opportuno.
Ps. Misericordias Domini in aeternum cantabo : in generationem et generationem annuntiabo veritatem meam in ore meo. Gloria Patri…

   Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus en temps opportun.
Ps. Je chanterai éternellement les miséricordes du Seigneur ; de génération en génération ma bouche annoncera Votre vérité. Gloire au Père…

Oratio :

   Domine Jesu Christe, qui sanguine tuo pretioso mundum Deo Patri reconciliasti, et Matrem tuam peccatorum Reconciliatricem constituere dignatus es : tribue, quaesumus, ut ejusdem Beatissimae Virginis Mariae pia intercessione nostrorum delectorum veniam consequamur : Qui vivis et regnas…

   Seigneur Jésus-Christ, qui, par Votre Précieux Sang avez réconcilié le monde avec Dieu le Père et daigné établir Votre Mère Réconciliatrice des pécheurs : par la pieuse intercession de cette même Bienheureuse Vierge Marie, accordez, nous Vous le demandons, que nous obtenions le pardon de nos péchés : ô Vous qui vivez et régnez…

Lectio libri Genesis (IX 8-17) :

   Haec dixit Deus ad Noe, et ad filios ejus cum eo : Ecce ego statum pactum meum vobiscum, et cum semine vestro post vos ; et ad omnem animam viventem, quae est vobiscum, tam in volucribus quam in jumentis et pecudibus terrae cunctis, quae egressa sunt de arca, et universis bestiis terrae.
Statuam pactum meum vobiscum, et nequaquam ultra interficietur omnis caro aquis diluvii, neque erit deinceps diluvium dissipans terram.
Dixitque Deus : Hoc signum foederis quod do inter me et vos, et ad omnem animam viventem, quae est vobiscum in generationes sempiternas : arcum meum ponam in nubibus, et erit signum faederis inter me et inter terram. Cumque obduxero nubibus caelum, apparebit arcus meus in nubibus : et recordabor foederis mei vobiscum, et cum omni anima vivente quae carnem vegetat : et non erunt ultra aquae diluvii ad delendum universam carnem. Eritque arcus in nubibus, et videbo illum, et recordabor foederis sempiterni quad pactum est inter Deum et omnem animam viventem universae carnis quae est super terram.
Dixitque Deus ad Noe : Hoc erit signum foederis, quod constitui inter me et omnem carnem super terram.

   Voici les choses que Dieu dit à Noé, et à ses fils avec lui : Voici que Moi, Je vais établir Mon alliance avec vous et avec votre postérité après vous, et avec toute âme vivante qui est avec vous, tant parmi les oiseaux que parmi les animaux domestiques et toutes les bêtes de la terre, qui sont sorties de l’arche, et tous les animaux de la terre.
J’établirai Mon alliance avec vous, et toute chair ne sera plus détruite par les eaux d’un déluge, car il n’y aura plus à l’avenir de déluge ravageant la terre.
Et Dieu dit : Voilà le signe de l’alliance que J’établis entre Moi et vous et toute âme vivante qui est avec vous pour des générations sempiternelles : Je placerai mon arc dans les nues, et il sera un signe d’alliance entre Moi et la terre. Et quand J’aurai couvert le ciel de nuages, Mon arc paraîtra dans les nues : et Je Me souviendrai de Mon alliance avec vous, et avec toute âme vivante qui anime la chair : et il n’y aura plus d’eaux de déluge pour détruire toute chair. L’arc sera dans les nues, et Je le verrai, et Je Me souviendrai de l’alliance éternelle qui est établie entre Dieu et toute âme vivante de toute chair qui est sur la terre.
Et Dieu dit à Noé : Voici le signe de l’alliance que J’ai établie entre Moi et toute chair sur la terre.

Graduale :

   Domine in caelo misericordia tua, et veritas tua usque ad nubes.
V./ Multiplicasti misericordiam tuam, Deus : Filii autem hominum in tegmine alarum tuarum sperabunt.

   Seigneur, Votre miséricorde est dans le ciel, et Votre vérité s’élève jusqu’aux nues.
V./ Votre miséricorde est infinie, ô Dieu : les enfants des hommes espèreront à l’ombre de Vos ailes.

   Alleluia, alleluia.
V./ Hoc erit singum faederis, quod constitui inter me et inter omnem carnem super terram. Alleluia.

   Alléluia, alléluia.
V./ Tel sera le signe de l’alliance que J’ai conclue entre Moi et toute chair qui vit sur la terre. Alléluia.

+ Sequentia Sancti Evangelii secundum Joannem (XIX 25-27) :

   In illo tempore, stabant juxta crucem Jesu Mater ejus, et soror Matris ejus, Mariae Cleophae, et Maria Magdalene. Cum vidisset ergo Jesus Matrem, et discipulum stantem, quem diligebat, dicit Matria suae : Mulier, ecce filius tuus. Deinde dicit discipulo : Ecce Mater tua.
Et ex illa hora accepit eam discipulus in sua.

   En ce temps-là, étaient debout près de la croix de Jésus, Sa Mère, et la sœur de Sa Mère, Marie de Cléophas, et Marie-Magdeleine. Lors donc que Jésus eut vu Sa Mère, et, près d’elle, le disciple qu’Il aimait, Il dit à Sa Mère : Femme, voilà votre fils. Ensuite, Il dit au disciple : Voilà ta Mère.
Et depuis cette heure-là, le disciple la prit avec lui.

Offertorium :

   Recordare, Virgo Mater, in conspectu Dei, ut loquaris pro nobis bona, et ut avertat indignationem suam a nobis.

   Souvenez-vous, ô Vierge Mère, d’intercéder pour nous auprès de Dieu, et de Lui faire détourner de nous Son indignation.

Secreta :

   Hostias tibi, Domine, placationis et laudis offerimus : ut, intercedente Beatissima Virgine Maria, peccatorum Reconciliatrice, et delicta nostra miseratus absolvas et nutantia corda tu dirigas. Per Dominum…

   Nous Vous offrons, Seigneur, des hosties d’apaisement et de louange, afin que, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Réconciliatrice des pécheurs, Vous nous pardonniez miséricordieusement nos fautes, et dirigiez nos cœurs chancelants. Par Notre-Seigneur…

Communio :

   Regina mundi dignissima, Maria, Virgo perpetua, intercede pro nostra pace et salute, quae genuisti Christum Dominum, Salvatorem omnium.

   O très digne Reine du monde, Marie, perpétuellement Vierge, intercédez pour que nous obtenions la paix et le salut, vous qui avez mis au monde le Christ Seigneur et Sauveur de tous.

Postcommunio :

   Subveniat nobis, Domine, Beatissimae Virginis Mariae Reconciliatricis jugis intercessio : ut, per haec sacrosancta commercia, et miserationis tuae gratiam et redemptionis aeternae praemimum consequamur. Per Dominum…

   Que la perpétuelle intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Réconciliatrice vienne à notre secours, Seigneur : afin que, par ces très saints échanges, nous obtenions la grâce de Votre miséricorde et la récompense de l’éternelle Rédemption. Par Notre-Seigneur…

Vitrail de l'apparition de Notre-Dame de La Salette

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