Archive pour la catégorie 'De Maria numquam satis'

2024-111. Message de Sa Majesté à la suite de sa participation au pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté à Chartres (Pentecôte 2024).

Mardi de Pentecôte 21 mai 2024.

Monogramme Prince Louis de Bourbon - Louis XX

       Ce mardi de Pentecôte 21 mai 2024, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX, consécutivement à Sa participation au pèlerinage Notre-Dame de Chrétienté, a publié sur les réseaux sociaux la photographie et le communiqué suivants :

Louis XX au pèlerinage ND de Chrétienté Pentecôte 2024

Sa Majesté au milieu des pèlerins du chapitre Notre-Dame de l’Assomption

       Hier, alors que la colonne du pèlerinage de Notre-Dame de Chrétienté s’ébranlait pour sa dernière étape, afin de parcourir les quelques kilomètres qui la séparaient encore de la cathédrale de Chartres, j’ai eu la grande joie de pouvoir me joindre aux milliers de pèlerins. Je tenais à être en communion avec cette jeunesse ardente qui prie et qui marche pour la France et pour l’Église universelle toute entière.
Magnifique leçon pour chacun d’entre nous de voir que l’Espérance, loin de mourir, habite et vivifie ceux qui sont inéluctablement appelés à être le futur de notre pays.

   J’ai porté dans mes prières les joies et les souffrances de la France et de chaque Français et je les ai déposées aux pieds de la Vierge, dans la cathédrale de Notre-Dame de Chartres.

   Je tiens à remercier tout spécialement Son Éminence le Cardinal Müller pour la Messe qu’il a accepté de célébrer pour nous à Chartres.

Que saint Louis nous protège et nous garde tous.

Armes de France & Navarre

2024-99. Méditation pour le premier jour du mois de Marie : Marie, guide et modèle de notre vie intérieure.

1er mai,
Commencement du mois de Marie (cf. > ici) ;
Fête des Saints Apôtres Philippe et Jacques le Mineur (cf. > ici).

Vierge en prière - blogue

Marie, guide et modèle de notre vie intérieure :

Présence de Dieu :

« Je me réfugie sous votre protection, ô Marie : soyez le guide et le modèle de ma vie intérieure ! »

Méditation :

   1 – Mois de mai, mois de Marie. Spontanément, tout cœur chrétien se tourne vers sa Mère céleste, avec le désir de vivre dans une plus grande intimité avec elle et de renforcer les doux liens qui le lient à elle.
C’est un grand réconfort que de rencontrer, le long de notre chemin spirituel – souvent fatigant et hérissé de difficultés – la douce figure d’une maman. Avec elle, tout devient plus facile ; le cœur découragé et las, agité par les tempêtes, trouve une force et une espérance nouvelles, et reprend la route avec un nouvel élan.
« Si le vent des tentations se lève – chante Saint Bernard – si vous heurtez les écueils des tribulations, regardez l’étoile, invoquez Marie. Dans les périls, dans les angoisses, dans les perplexités, pensez à Marie, invoquez Marie ». Il est des heures où l’âpre voie du « rien » déconcerte notre misère et alors, plus que jamais, nous avons besoin de son soutien, le soutien de notre mère. Avant nous, la Très Sainte Vierge Marie a battu la route étroite qui conduit à la sainteté ; avant nous, elle a porté la croix, elle a connu les ascensions de l’esprit à travers la souffrance. Quelquefois, nous n’osons peut-être pas fixer le regard sur Jésus, l’Homme-Dieu, qui nous dépasse trop par Sa Divinité ; mais à côté de Lui, il y a Marie, Sa Mère et la nôtre, créature privilégiée, certes, mais créature comme nous et, par conséquent, modèle plus accessible à notre faiblesse.
Marie vient à notre rencontre, en ce mois, pour nous prendre par la main, nous introduire dans le secret de sa vie intérieure, et devenir ainsi le modèle et la source de la nôtre.

Vignette typographique Vierge Marie attitude Médaille miraculeuse - blogue

   2 – En parlant de certains discours sur la Sainte Vierge, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus disait : « on nous montre la Sainte Vierge comme inaccessible, il faudrait la proposer comme imitable » (in « Novissima Verba »).
Marie est inaccessible, il est vrai, dans les privilèges sublimes qui découlent de sa Maternité divine, et il est juste de considérer ces prérogatives pour les admirer, les contempler, louer les grandeurs de notre Mère, et, par le fait même, l’aimer toujours davantage ; mais, en même temps, il faut considérer Marie dans l’ensemble concret de sa vie terrestre, simple et humble tableau qui ne sort nullement du cadre de la vie ordinaire, commune à chaque mère de famille, et sous cet angle, Marie est vraiment imitable.
Contempler les grandeurs de Marie, nous stimuler à l’imitation de ses vertus, sera le programme de notre mois de mai. Nous voulons considérer surtout la Vierge comme modèle et idéal des âmes de vie intérieure. Personne n’a compris, comme elle, toute la profondeur de la parole de Jésus : « Une seule chose est nécessaire » (Luc X, 42), et personne n’en a vécu plus qu’elle.
Dès les premiers instants de sa vie, Marie fut toute de Dieu et elle ne vécut que pour Lui ; voici les années passées à l’ombre du Temple, dans le silence et la prière ; les mois écoulés à Nazareth dans le recueillement, adorant le Verbe Eternel incarné dans son sein ; les trente ans vécus dans la douce intimité de Jésus, son fils et son Dieu ; puis la participation à Sa vie apostolique, à Sa Passion ; et, enfin, les dernières années passées près de Jean lorsque, par sa prière, Marie était le soutien de l’Eglise naissante. Bien que le fond, sur lequel elle se meut, change d’aspect, bien que varient les circonstances extérieures au milieu desquelles elle passe son existence, la vie de Marie demeure immuable dans sa substance, dans la recherche intérieure de l’ « Unique nécessaire », dans l’adhésion à Dieu seul. La succession des événements et son activité extérieure elle-même, ne l’empêchent pas de persévérer dans cette attitude de prière continuelle, en laquelle nous la représente Saint Luc : « Marie conservait toutes ces choses (les mystères divins) dans son cœur et les méditait » (Luc II 19 et 51).
Si, à l’imitaion de Marie, notre cœur est fortement ancré en Dieu, rien ne pourra le distraire de son occupation intérieure : chercher, aimer le Seigneur, et vivre dans Son intimité.

Vignette typographique Vierge Marie attitude Médaille miraculeuse - blogue

Colloque :

        »O mon âme, crains-tu de t’approcher de Dieu ? Il t’a donné Jésus pour Médiateur. Que ne pourrait obtenir un tel Fils de Son Père ? Le Père qui L’aime, L’exaucera à cause de l’amour qu’Il Lui porte.
Mais tu redoutes de t’approcher même de Lui ? Cependant, Il S’est fait ton frère, ton compagnon, et, en dehors du péché, Il a voulu subir toutes les humiliations de la nature humaine, justement pour compatir à tes misères. Ce frère, c’est Marie qui te l’a donné.
Mais Sa divine Majesté t’épouvante peut-être encore car, tout en étant homme, Jésus ne cesse d’être Dieu.
Désires-tu donc un avocat auprès de Lui ? Recours à Marie. Marie est une pure créature, pure non seulement parce que exempte du péché, mais également par sa nature uniquement humaine.
J’en suis assuré, ô Marie, vous serez exaucée à cause de la déférence que vous méritez ; votre Fils vous exaucera certainement parce que vous êtes Sa Mère, et le Père exaucera Son Fils. Voici que ma confiance est inébranlable, voici toute la raison de mon espérance !
Vierge bénie, l’Ange a dit que « vous avez trouvé grâce devant Dieu » (Luc I, 30). Vous trouverez donc toujours grâce, et j’ai uniquement besoin de grâce, je ne vous demande pas autre chose » (cf. Saint Bernard).

   « Attirez-moi à votre suite, ô Vierge Marie, afin que je coure à l’odeur de vos parfums. Attirez-moi, car je suis retenu par le poids de mes péchés et la malice de vos ennemis. Puisque personne ne vient à votre Fils s’il n’est attiré par le Père, j’oserai dire, d’une certaine manière, que personne ne vient à Lui si vous ne l’attirez par vos saintes prières. Vous enseignez la véritable sagesse, vous implorez la grâce pour les pécheurs, vous êtes leur avocate, vous promettez la gloire à celui qui vous honore, parce que vous êtes la trésorière des grâces.
Vous avez trouvé grâce auprès de Dieu, ô très douce Vierge, vous qui avez été préservée de la tache originelle, remplie de l’Esprit-Saint et avez conçu le Fils de Dieu. Vous avez reçu toutes ces grâces, ô très humble Marie, non seulement pour vous, mais aussi pour nous, afin que vous nous aidiez en toutes nos nécessités »
 (Vénérable Raymond Jourdain).

Lys de la Madone

La « Prière au Christ qui aime les Francs », de Raoul Follereau :

Mosaïque de la voûte du chœur basilique de Montmartre partie centrale - blogue

Partie centrale de la mosaïque de Luc-Olivier Merson (1846-1920)
à la voûte de l’abside de la basilique du Vœu national au Sacré-Cœur de Jésus
(Montmartre, Paris)

       Seigneur, qui avez fait de ce pays comme un reflet de Votre ciel, prenez en pitié la terre de France.
Seigneur qui avez donné à ses fils, durant tant de siècles, des trésors d’héroïsme, de sagesse et de sainteté, prenez en pitié l’âme de la France.

   Lorsque Paris fut menacé, Vous avez voulu Sainte Geneviève ; quand la Patrie fut menacée, Vous avez voulu Sainte Jeanne d’Arc ; et, parce que ce pays est le Vôtre, Vous l’avez fait défendre et sauver par des Saints.

   Avant même qu’elle fut la France, Vous l’aviez déjà désignée comme un refuge quand sur les rivages de Provence débarquèrent, cherchant asile, ceux dont les hommes maudissaient l’Amour Saint qu’ils avaient pour Vous.
Seigneur, souvenez-Vous de la terre qui reçut Madeleine, Marthe et Lazare…
Souvenez-Vous du pacte de Tolbiac, et du vœu de Louis XIII, et de la consécration de la France à Montmartre.
Pour Saint Louis aux Croisades, pour Saint Vincent aux galères, pour tous ceux qui sont morts, Seigneur, pour Votre cause, dans la douceur de Votre foi, prenez en pitié la terre et l’âme de la France.

   Vous nous avez envoyé de grandes épreuves ; la Patrie souffre et saigne et pleure à Vos genoux.
Seigneur, nous avons mérité les maux qui nous accablent.
Si nous implorons Votre miséricorde, ce n’est point pour nous, pour nos personnes chétives, ou nos biens illusoires, mais pour la France en qui Vous avez mis les signes de Votre immortalité.
La France que Vous avez voulue renaît sous Votre providence ; daignez en accueillir les promesses et les fleurs.
Et donnez-nous le courage quotidien pour la besogne obscure qu’elle demandera.

   Faites que nous soyons grands pour être dignes d’elle, et pour, à travers sa vie et sa gloire, Vous mieux comprendre et Vous mieux aimer.

Ainsi soit-il !

Raoul Follereau (1903-1977)

Saints de France - mosaïque de la basilique de Montmartre

Détail de la mosaïque de l’abside de la basilique du Vœu national au Sacré-Cœur ;
de gauche à droite : Saint Lazare, Sainte Marie-Magdeleine, Sainte Marthe, Saint Denys, Saint Martin de Tours,
Sainte Geneviève, Saint Bernard de Clairvaux, Saint Louis IX, Saint François de Sales, Saint Vincent de Paul
et Sainte Marguerite-Marie Alacoque.

Litanies de Notre-Dame du Bon Conseil.

       Nous avons déjà évoqué dans les pages de ce blogue l’histoire du transfert miraculeux de cette fresque ancienne de la Très Sainte Mère de Dieu – sans intervention humaine – depuis une église d’Albanie, où elle risquait d’être profanée par les sectateurs de Mahomet, jusque dans l’église Notre-Dame du Bon Conseil des Ermites de Saint Augustin à Genazzano, dans le Latium (cf. > ici) le 25 avril 1467. C’est donc une « Madone augustinienne » dont nous célébrons avec allégresse la fête à chaque 26 avril.
Nous avons aussi expliqué que cette sainte image « flotte », en quelque manière, depuis presque six siècles, sans aucune attache, en avant du mur où elle semble être peinte.

   C’est avec joie que nous avons découvert il y a peu de temps qu’il existe une prière litanique en l’honneur de Notre-Dame du Bon Conseil, et nous sommes heureux de la publier ci-dessous.

Retrouver le récit de la manifestation de l’image miraculeuse de Notre-Dame du Bon Conseil, ainsi que la prière traditionnelle en son honneur > ici

Notre-Dame du Bon Conseil - blogue

Litanies de Notre-Dame du Bon Conseil :

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père Céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Vierge Marie, notre Mère, conseillez-nous et protégez-nous.
Fille bien-aimée du Père Eternel, conseillez-nous et protégez-nous.
Auguste Mère du Fils de Dieu, conseillez-nous et protégez-nous.
Divine Epouse du Saint-Esprit, conseillez-nous et protégez-nous.
Temple de la Très Sainte Trinité, conseillez-nous et protégez-nous.
Reine du Ciel et de la terre, conseillez-nous et protégez-nous.
Siège de la Divine Sagesse, conseillez-nous et protégez-nous.
Dépositaire des secrets du Très-Haut, conseillez-nous et protégez-nous.
Vierge très prudente, conseillez-nous et protégez-nous.

Dans nos perplexités et dans nos doutes, conseillez-nous et protégez-nous.
Dans nos angoisses et nos tribulations, conseillez-nous et protégez-nous.
Dans nos affaires et nos entreprises, conseillez-nous et protégez-nous.
Dans les périls et les tentations, conseillez-nous et protégez-nous.
Dans les combats contre le démon, le monde et la chair, conseillez-nous et protégez-nous.
Dans nos découragements, conseillez-nous et protégez-nous.
Dans tous nos besoins, conseillez-nous et protégez-nous.
A l’heure de notre mort, conseillez-nous et protégez-nous.

Par votre Immaculée Conception, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Bienheureuse Nativité, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Admirable Présentation, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Glorieuse Annonciation, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Visitation Bénie, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Maternité Divine, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Sainte Purification, conseillez-nous et protégez-nous.
Par les Douleurs de votre Cœur Ma­ternel, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Précieuse Dormition, conseillez-nous et protégez-nous.
Par votre Triomphale Assomption, conseillez-nous et protégez-nous.

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

V/. Priez pour nous Notre-Dame du Bon Conseil,
R/. Et obtenez-nous le don du Bon Conseil.

Prions :

   O Dieu, qui nous avez donné pour Mère celle qui mit au monde Votre Fils bien aimé, et qui avez daigné glorifier sa merveilleuse image par une admirable apparition, daignez nous accorder que, suivant sans cesse ses Conseils, nous vivions selon Votre Cœur et nous puissions heureusement parvenir à la gloire éternelle.
Nous Vous le demandons par le même Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Ainsi soit-il.

Monogramme vierge Marie - blogue

2024-82. Neuvième pèlerinage annuel de la Confrérie Royale au Puy-en-Velay (9-11 mai 2024).

Lundi 8 avril 2024,
Fête de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie.

Blason de la Confrérie Royale

Pèlerinage annuel de la Confrérie Royale

au Puy-en-Velay

du 9 au 11 mai 2024

pour le Roi et pour la France

Trois lys blancs

   - Pourquoi n’avez-vous pas annoncé plus tôt le Pèlerinage annuel de la Confrérie Royale au Puy-en-Velay ?
- Le pèlerinage a lieu chaque année à l’occasion du « pont » de la fête de l’Ascension : c’est une institution. Le propre des institutions est d’être stables et pérennes. Seules les années 2020 et 2021 nous ont exceptionnellement empêché d’accomplir ce pèlerinage annuel aux dates normales, en raison des restrictions à prétexte sanitaire, mais les choses sont revenues dans leur configuration normale.
Nous avons rappelé les dates du pèlerinage 2024 lors de la conclusion du pèlerinage de 2023, nous les avons rappelées à diverses occasions depuis, et encore lors de la dernière lettre mensuelle de la Confrérie, précisant que nous donnerions les indications pour les inscriptions après la fête de Pâques.
Les personnes conséquentes et convaincues de l’importance de ce pèlerinage savent agir en légitimistes responsables et n’attendent pas qu’on soit derrière elles à multiplier les rappels avant d’inscrire, d’une année sur l’autre, cette date dans leur agenda prévisionnel…

En ce 8 avril, fête reportée de l’Annonciation, nous pouvons vous le dire : les inscriptions sont ouvertes à compter de ce jour, et elles seront closes (sans dérogation possible) le samedi 27 avril dernier délai.

   - Quel est le thème retenu pour ce 9ème pèlerinage annuel ?
- L’année 2024 est riche de plusieurs anniversaires royaux importants, que nous évoquerons plus ou moins longuement, soit lors du pèlerinage lui-même, soit en d’autres occasions.
Compte-tenu du fait que la date du 10 mai se trouvera dans les jours de notre pèlerinage, nous ne pouvons pas ne pas mentionner le 250ème anniversaire de la mort de Louis XV (10 mai 1774), et le 230ème anniversaire de l’assassinat de Madame Elisabeth (10 mai 1794). Des conférences leur seront donc consacrées lors des approfondissements prévus, et je ne doute pas qu’ils seront pour les participants l’occasion de véritables découvertes, tant dans l’ordre spirituel qu’en ce qui concerne la doctrine monarchique traditionnelle.

Louis XV en costume de Sacre par Louis-Michel van Loo - blogue

Louis-Michel van Loo : Louis XV en costume de Sacre

   - Y a-t-il des nouveautés dont vous pouvez nous faire part ?
- Oui, et d’importance ! Tout en maintenant fermement la démarche de pèlerinage au Puy - ce sanctuaire primordial de la dévotion mariale sur le sol de ce qui deviendra la France, ce sanctuaire lié par tant de points historiques à nos Souverains et à la Gesta Dei per Francos -, nous ne logerons pas dans la cité du Puy elle-même, dans laquelle nous nous rendrons bien sûr, mais nous nous réunirons à quelque distance de là.
Certaines circonstances, absolument indépendantes de notre volonté, mais liées à la malice des ennemis du Trône et de l’Autel, nous ont contraints à cette décision, qui nous semble la meilleure, en l’état actuel des choses, afin de conserver à notre démarche de pèlerins un esprit paisible et serein.

   - Concrètement qu’est-ce que cela entraîne pour les pèlerins qui désirent participer au pèlerinage ?
- Le lieu du séjour ne sera communiqué qu’aux personnes qui feront la démarche pour s’inscrire : appelons cela une « mesure de prudence ».
Les personnes qui veulent donc participer au pèlerinage, qui, je le rappelle, commence le jeudi de l’Ascension 9 mai dans l’après-midi et s’achève le samedi 11 mai dans le début de l’après-midi, nous contactent au moyen de l’adresse électronique suivante : pelerinage.confrerie@gmail.com.
Pour les personnes qui ont déjà participé à nos activités et qui nous sont connues, elles recevront alors en retour un document plus précis leur permettant de finaliser leur inscription. Les personnes qui n’ont jamais participé à nos pèlerinages ou activités devront impérativement nous communiquer un numéro de téléphone afin que nous puissions avoir avec elles un contact personnel préalable.
Attention ! Les demandes concernant l’hébergement seront traitées dans l’ordre de leur arrivée. Il est donc raisonnable de prendre contact avec nous sans tarder pour que nous puissions gérer ces questions pratiques le mieux possible.

Supplice de Madame Elisabeth - blogue

   - Que devons-nous souhaiter à ce neuvième pèlerinage ?
- Plus que des souhaits – qui n’engagent pas à grand chose -, nous demandons à toutes les âmes de bonne volonté, qui aiment la France et soutiennent le combat légitimiste, de nous soutenir de leurs prières dans ces semaines de préparatifs de notre pèlerinage, et, si elles souhaitent nous aider plus concrètement en quelque manière (cela peut aller à de l’aide pour le secrétariat, à l’acceptation de responsabilités pratiques pendant les jours du pèlerinage, et aux dons manuels pour soutenir l’organisation et aider à la prise en charge financière des ecclésiastiques), de bien vouloir se manifester à nous sans retard. Nous les en remercions !

Notre-Dame du Puy - Vierge Noire - 12 mai 2018

Notre-Dame du Puy

2024-73. « Considérez quels furent les mouvements du Sacré-Cœur de Jésus ressuscité envers Sa Sainte Mère… »

Saint Jour de Pâques. 

     L’apparition de Jésus ressuscité à la Très Sainte Vierge Marie, Sa Sainte Mère, n’est pas mentionnée dans les Saints Evangiles, mais elle nous a été transmise par les plus anciennes traditions et confirmée par le témoignage d’authentiques grands mystiques et plusieurs Docteurs de l’Eglise.
Les quelques brèves lignes qui suivent, extraites d’un ouvrage de méditations de Dom Innocent Le Masson (1628-1703), Prieur de la Grande Chartreuse, sont une invitation à méditer chacun sur ce mystère en lequel, comme le souligne le docte et pieux Chartreux, se fit une sorte de fusion des deux Cœurs de Jésus et Marie :

Le Christ ressuscité, vainqueur de la mort,  apparaissant à la Vierge Marie, Theodor van Thulden

Theodor van Thulden (1606-1669) :
Le Christ ressuscité apparaissant à Sa Mère
[musée du Louvre]

Vignette - Agneau pascal - blogue

       Considérez, ô mon âme, quels furent les mouvements du Sacré-Cœur de Jésus Ressuscité envers Sa Sainte Mère ; avec quelle ardeur de Charité, Il Se porta à l’aller consoler des afflictions qu’Il savait que Sa Passion et Sa Mort lui avaient causées. Quels furent les mouvements des Cœurs du Fils et de la Mère dans cette rencontre.

   Ô Saint Cœur de Marie ! ce fût bien ici, que votre Cœur se fondit à la première parole du Sacré-Cœur ressuscité de votre cher Bien-Aimé ; ou plutôt le Cœur du Fils et celui de la Mère Se fondirent ensemble !

   Dites à ces deux Cœurs se parlant d’un langage ineffable, se fondant l’Un dans l’Autre d’une manière toute divine, dites-leur, dis-je, ce que votre cœur vous dira, et demandez-leur une part à leur protection et à leur sainteté.

   Sacré-Cœur de Jésus Ressuscité, pénétrant le Cœur de Votre Mère d’une manière ineffable ; je Vous adore et je Vous prie de me faire ressentir que Vous êtes le Dieu et le Roy de mon cœur.
Pénétrez mon cœur de Votre sainte crainte filiale ; gouvernez-le, et ne permettez point qu’il s’écarte jamais de Vous.

   Vive le Cœur de Jésus, le Roy des cœurs ; et qu’Il règne éternellement sur tous les cœurs !
Sacré-Cœur de Jésus, Vous êtes la source des joies et de la sainteté des Anges et des hommes ; c’est de Votre plénitude que nous recevons tout ce que nous pouvons avoir et désirer au Ciel et en la terre.
Je Vous conjure par Votre Charité, et par celle du Cœur de Votre Sainte Mère, qu’il Vous plaise de me donner part à la sainte paix de la charité, et de rendre mon cœur toujours souple et obéissant aux mouvements de Votre sainte grâce.

   Le Seigneur est ressuscité comme Il vous l’avait prédit !
Dieu Tout-Puissant, accordez-nous, en considération du Sacré-Cœur de Jésus ressuscité, que nos âmes soient renouvelées dans la vie de la grâce par Votre Esprit, et que nous ressentions la joie de l’érection de nos âmes par la Résurrection de ce Cœur-Sacré. Lui qui vit et règne avec Vous en l’unité du Saint-Esprit pour tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Dom Innocent Le Masson (1628-1703)
in « Exercice de dévotion au Sacré Cœur de Jésus » pp. 57-59, chez Claude Faure (1695) :
Prière à l’Apparition de Jésus ressuscité à Marie.

Agneau Pascal Roi - blogue

2024-69. Marie notre Amour, notre Vocation, notre Protection.

Note :

   Les membres de la Confrérie Royale s’engagent à sanctifier d’une manière particulière le 25 de chaque mois de la manière suivante, en sus des 3 angélus quotidiens qu’ils offrent habituellement en y ajoutant l’oraison pour le Roi extraite du Missel romain. Chaque 25 du mois donc, ils redoublent de prières, et offrent avec encore davantage de ferveur qu’à l’accoutumée les exercices de leur devoir d’état ainsi que les peines et les joies de ce jour ; ils travaillent plus méticuleusement à leur sanctification ; et, lorsque cela leur est possible, ils assistent à la Sainte Messe et offrent la sainte communion à l’intention du Roi ; ou bien encore, ils accomplissent quelque petit pèlerinage ou acte de dévotion supplémentaire, offerts à l’intention de Sa Majesté et du Royaume des Lys.
La lettre mensuelle, envoyée à tous les membres ainsi qu’aux amis qui ont manifesté le désir de la recevoir, à l’occasion de ce 25 de chaque mois, est écrite par les prêtres, religieux ou clercs membres de la Confrérie Royale. Le but de cette lettre est de raviver la ferveur et la détermination des membres, en leur proposant des réflexions et des approfondissements, qui sont toujours nécessaires.

Monogramme Prince Louis de Bourbon - Louis XX

Lettre mensuelle aux membres et amis de la

Confrérie Royale

- 25 mars 2024 -

armoiries confrérie royale

Marie notre Amour, notre Vocation, notre Protection.

       L’Annonciation, fête instituée par les Apôtres (Saint Augustin), est de droit fête d’obligation. Quand elle était encore en France, sous le doux règne des Lys, d’obligation de fait, la Sainte Vierge vint sanctionner la violation du chômage de cette fête par le huguenot Pierre Port-Combet en 1649 et le convertit, car la Toute-Puissance de Marie est Médiatrice de grâces. C’est dire que la Sainte Vierge tient à être honorée ce jour-là.

1 – Notre Amour de Dieu par Marie.

   L’Annonciation est le mystère de la Charité de Dieu communiquée aux hommes. Car en « Dieu, qui est charité » (1ère épître de Saint Jean IV, 8 et 16), « Charité du Père » (1ère épître de Saint Jean II, 15), « Charité du Christ » (épitres aux Romains VIII, 35, seconde aux Corinthiens V, 14, et aux Ephésiens III, 19) et « Charité du Saint-Esprit (épîtres aux Romains XV, 30 et aux Galates V, 13), en l’unité de la Très-Sainte-Trinité, « tend à se communiquer » aux hommes par l’Incarnation, qui est donc « le mystère de la Charité du Seigneur » (Saint Denys l’Aréopagite).

    »La conduite que les trois Personnes de la Très-Sainte-Trinité ont tenue dans l’Incarnation (…), elles la gardent tous les jours, d’une manière invisible, dans la Sainte Eglise », c’est-à-dire dans les âmes (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort) : elle est « le trésor de toutes les grâces » de Dieu le Père, « la trésorière des mérites, des vertus et des grâces » de Dieu le Fils, « la dispensatrice des dons ineffables » de Dieu le Saint-Esprit (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort).

   C’est pourquoi, autrefois, dans tout l’Occident du IXème siècle au XIIème, et plus tard encore en de nombreux lieux, dont l’Auvergne, le Velay, la Lorraine, l’Ecosse et la Toscane, l’année commençait le jour de l’Annonciation, début de notre Rédemption. Et les Papes firent de même dans leurs bulles jusqu’au début du XXème siècle.

   Dieu veut nous « donner la charité » (1ère épître de Saint jean III, 1) pour que « nous soyons réellement enfants de Dieu » (ibid.), parce que « celui qui demeure dans la charité, demeure en Dieu, et Dieu en lui » (1ère épître de Saint Jen IV, 16), ce qui est incompatible avec « l’amour du monde » (1ère épître de Saint Jean II, 15), ne l’oublions pas.

   La Reine de France Sainte Jeanne de France était si profondément inspirée de cette Charité de Dieu et de Marie par l’Annonciation qu’elle fonda l’ordre de la Très-Sainte Annonciade. L’Angélus trois fois quotidien devrait nous rappeler le salut que nous devons à l’amour de Marie pour Dieu et pour nous.

vitrail de l'Annonciation église de Vals-les-Bains - blogue

2 – Notre Vocation par Marie.

   C’était la première fois, nous dit Saint Thomas d’Aquin, qu’un Ange s’inclinait devant une créature humaine, et il s’inclinait pour trois raisons : « en raison de sa plénitude de grâce », « en raison de sa familiarité avec Dieu », « en raison de sa pureté ».

   Voyons donc l’Archange Saint Gabriel s’incliner devant Marie : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous », lui dit-il à la Fontaine de Dame Marie. Puis chez elle, tandis qu’elle méditait ces paroles, il reprit la prophétie de Saint Isaïe (VII, 14) : « Vous avez trouvé grâce auprès de Dieu ; voici que vous concevrez en votre sein et enfanterez un Fils, et vous l’appellerez du nom de Jésus ». Et, après la question de la Très-Sainte Vierge sur la préservation de sa virginité : « Le Saint-Esprit surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre ». Immédiatement elle répondit : « Fiat, oui » (Evangile selon Saint Luc 1, 28-38).

   Ce jour là, selon la prophétie de Saint Jérémie (XXXI, 22), « elle porta en son sein un Homme adulte » doué du plein usage de la raison. En témoignage et mémoriel de sa prophétie, il sculpta une statue de la Vierge à l’Enfant, plus tard apporté e par le Roi Saint Louis IX au Puy-Sainte-Marie.

   C’est pourquoi l’Annonciation est la fête de la Vocation de Mère de Dieu de Notre-Dame, et donc la fête patronale des vocations. D’abord sans doute la vocation de chrétien par notre baptême ; puis que les jeunes gens pensent à l’invoquer pour leur vocation sacerdotale ou religieuse et sachent comme Marie répondre oui à la Charité de Dieu par Marie.

   Les Anges ont toujours entouré leur Reine depuis lors, comme lors de son Apparition au Puy le 11 juillet 45, avant de consacrer eux-mêmes sa cathédrale le 11 juillet 225. Pourquoi n’accompagnerions-nous pas chaque 25 du mois notre Ange gardien présentant ses hommages et les nôtres à la Mère de Dieu et la nôtre ?

   Chantons avec eux la prophétie de Saint Isaïe (XXXV, 1) dans l’office de nuit de cette fête : « La gloire du Liban lui a été donnée ; la beauté du Carmel et de Saron ».

Notre-Dame du Puy - Vierge Noire - 12 mai 2018

Notre-Dame du Puy
la Vierge Noire couronnée, copie de la statue sculptée par le prophète Jérémie brûlée en 1794

3 – Notre Protection par Marie.

   L’Annonciation fut le début de l’œuvre divine de la Rédemption accomplie le Vendredi-Saint. Il convenait donc que les deux mystères eussent lieu le même jour, 25 mars et 15 nisan, jour de la fête pascale, selon les Pères dont Saint Augustin et les martyrologes dont le Martyrologe romain. Et c’était ainsi la Pâque en l’année de l’Annonciation.

   La première Apparition de l’Ange à la Fontaine de Dame Marie le 24 mars ou 14 nisan au soir eut lieu à l’heure du sacrifice de l’agneau pascal et de la Dernière Cène (heure de l’Angélus du soir).
La seconde Apparition en la maison de Notre-Dame au début de la nuit du 25 mars ou 15 nisan eut lieu à l’heure de l’Agonie du Christ. Saint Gabriel lui apparut comme Saint Michel apparut au Christ agonisant (Evangile selon Saint Luc XXII, 43).
La Sainte Vierge donna son Fiat à minuit du 25 mars ou 15 nisan (Evangile selon Saint Luc I, 38), à l’heure de l’Arrestation du Christ peu après son Fiat (Evangile selon Saint Luc XXII, 42 – heure de l’Angélus de minuit chez les Chartreux).

   La Sainte Vierge médita ensuite les paroles de l’Archange en extase, comme le Vendredi Saint elle contempla au Cénacle le début de la Passion de son Fils en extase, avant de Le suivre sur le chemin du Calvaire (heure de l’Angélus du matin).
Et elle passa toute sa journée en extase, comme le vendredi Saint elle contemplait son Fils au pied de la Croix (heure de l’Angélus de midi, institué au Puy en 1449).

   Encore maintenant, lors de la coïncidence entre l’Annonciation et le Vendredi Saint, a lieu un grand jubilé en la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation du Puy, avec indulgence plénière, à l’image de celle que Notre-Seigneur accorda au Bon Larron Saint Dismas (Evangile selon Saint Luc XXIII, 43).

   Ce fut à l’occasion d’un de ces jubilés, en 1429, que Notre-Dame du Puy envoya Saint Michel chercher Sainte Jeanne d’Arc pour délivrer Orléans et sacrer le Roi Charles VII, en réponse à la grande dévotion manifestée par ce Roi à Notre-Dame du Puy pour le salut de son Royaume.
Vénérée par vingt Rois de France, sachons invoquer sa protection sur « le saint Royaume » de France (Sainte Jeanne d’Arc).

   L’Annonciation est une fête de l’Avent (rappelée en Avent le 18 décembre par l’Expectation de Marie) et de la Nativité (rappelée après Noël le 1er janvier par la Maternité divine commémorée par les oraisons de la Circoncision). Et Marie nous prépare à recevoir Jésus dans la communion.

   Mais elle est aussi, comme nous venons de le voir, une fête de la Passion. Et d’ailleurs sa date moyenne dans le calendrier lunaire (de Pâques) est le dimanche de la Passion. Et inversement la date moyenne de ce dimanche est le 25 mars. Car Marie, connaissant les Ecritures, savait que son Fils souffrirait la Passion (Isaïe LIII), et fut la Vierge des Douleurs et la Vierge Fidèle, et elle nous aide dans nos croix.

   L’Annonciation peut tomber encore après Pâques. Car, comme pour son Fils, le Fiat de Marie mérite la gloire pascale de l’Annonciation, et elle est pour nous la Porte du Ciel (genèse XXVIII, 17).

   Comme le dit Henri Pourrat au jubilé du Puy de 1932 :

« Et c’est vrai, nul de ceux qui sont venus à vous
N’est jamais reparti sans avoir assistance. »

   C’est ce que nos ancêtres avaient bien compris. Sans compter les cathédrales dédiées à l’Assomption ou à la Nativité, cinq cathédrales françaises sont dédiées à l’Annonciation : le Puy en raison de sa dédicace par les Anges, protectrice de la France, Cavaillon, Nancy, où est vénéré le corps du Roi de France Saint Sigebert III, Moulins, et à titre secondaire Saint-Pol de Léon. Comme le disait le serviteur de Dieu Roi Louis XIII : « C’est chose bien raisonnable qu’ayant été Médiatrice de ses bienfaits [de Dieu], elle le soit de nos actions de grâces ».

   Louis XIV, agonisant et déjà inconscient, pendant que les aumôniers récitaient leurs prières à son chevet, récita avec eux et plus fort qu’eux le « Je vous salue, Marie », par la grande habitude qu’il avait eue toute sa vie de réciter le chapelet quotidiennement.

   Suivons l’exemple du Grand Roi, et, selon la demande de Notre-Dame à Lourdes et à Fatima, récitons le chapelet « maintenant et jusqu’à l’heure de notre mort » dans les bras de Marie.

   « O notre Patronne, jetez un regard sur votre peuple pieux ;
Que la vraie foi ramène ceux que ravit l’erreur ;
O très bonne Mère qui avez pour nous enfanté le Christ,
Soyez aussi la Mère qui, tels des fils, nous engendre pour le Christ »

(ancienne hymne de la Délivrance du Puy par le secours de Marie).

   « O guerrière très vaillante,
O notre très douce espérance,
De nos ennemis protégez-nous
Dans le dernier combat »

(nouvelle hymne de la Délivrance du Puy par le secours de Notre-Dame).

Ainsi soit-il !

Abbé Gabriel Equin +

Messe solennelle au maître-autel - Cathédrale du Puy

2024-42. La Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix, vierge de l’Ordre de Saint Augustin, fondatrice du premier monastère de moniales Augustines.

18 février,
Dans l’Ordre de Saint Augustin, fête de la Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix, vierge ;
Fête de Sainte Marie-Bernard Soubirous, vierge ;
Mémoire de Saint Siméon de Jérusalem, évêque et martyr ;
En Carême, mémoire de la férie.

Symboles de l'Ordre de Saint Augustin - blogue

       La fécondité de la Règle de Saint Augustin n’est pas à démontrer : elle a produit une immense constellation de saints des deux sexes aussi bien dans les Chapitres canoniaux que dans les Monastères, d’hommes et de femmes ou les Ermitages.

   La Bienheureuse qui figure dans les livres liturgiques propres des Ermites de Saint Augustin à cette date du 18 février, la Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix, en est une nouvelle illustration.
Sa vie nous est connue par le récit d’un biographe qui fut son contemporain, a été lui-même témoin d’un grand nombre des faits qu’il rapporte, ou a recueilli les témoignages des religieuses qui ont vécu avec elle.

la Bienheureuse Chrétienne priant dans les champs - blogue

La Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix priant dans les champs

       Née dans un famille de pauvres paysans vers 1237, dans un hameau proche de la petite cité de Santa Croce sull’Arno (à environ deux lieues à l’est de Pise), elle reçut au saint baptême le prénom d’Oringa.

   Oringa Menabuoi était semble-t-il la seule fille au milieu de plusieurs frères.
Si ses parents étaient pauvres de biens terrestres, ils étaient riches d’une grande et vivante foi qu’ils surent transmettre à Oringa. Dès sa plus tendre enfance, elle fut ardemment éprise de la vertu de chasteté et elle s’attacha avec un soin jaloux à garder son esprit et son cœur dans une rigoureuse pureté.
On l’envoyait garder les troupeaux, et elle aimait ces moments de solitude qu’elle passait à prier et à méditer.

   Elle avait une dizaine d’années, semble-t-il, lorsqu’elle perdit sa mère ; son père la suivit dans la tombe quelques années plus tard.
Oringa, devenue une belle adolescente, soucieuse de ne pas être importunée par les jeunes gens, s’efforçait de cacher sa beauté, parfois même en se passant de la boue ou de la cendre sur le visage.
Ses frères qui, eux, n’avaient ni sa foi ni sa délicatesse d’âme, mais étaient plutôt rustres, la pressaient de se marier, arguant qu’avec sa beauté elle trouverait facilement un époux de bonne condition et qu’ainsi elle les tirerait tous de la misère.
Comme elle leur résistait, ils en vinrent à la maltraiter.

   Oringa, âgée d’une vingtaine d’années, résolut alors de s’enfuir.

la Bienheureuse Chrétienne part pour Lucques - blogue

La Bienheureuse Chrétienne s’enfuit de Santa Croce

   Elle se rendit à Lucques, où, pendant environ cinq années, elle fut au service d’un homme de bonne condition, vertueux, et d’une vie exemplaire. Elle ne gardait pour elle que le strict nécessaire et utilisait ses gages pour venir en aide aux pauvres, aux malades et à d’autres jeunes filles qui, comme elle, avaient dû se placer mais ne recevaient pas toujours le juste salaire pour leur service.
Oringa, dont la vie spirituelle s’intensifiait, édifiait tellement son entourage qu’on en vint à ne plus l’appeler que « Cristiana : Chrétienne », parce qu’on voyait avec admiration en elle l’exemple incarné de toutes les vertus chrétiennes.
Ce qui était à l’origine un surnom, devint finalement son nom et elle ne fut plus appelée qu’ainsi désormais.
Cela marquait aussi une forme de désappropriation totale d’elle-même, comme si sa propre personne n’avait plus d’importance : la seule chose qui comptait désormais était son appartenance au Christ et l’imitation de ses vertus.

   Pendant toute cette période, Chrétienne était très proche de la spiritualité franciscaine, et sans doute fréquentait-elle des groupes de tertiaires ou de pèlerins fervents qui allaient en groupes visiter des sanctuaires, participaient aux processions, se rassemblaient dans les rues des villes pour prier et chanter en marchant d’églises en chapelles et d’oratoires en calvaires, s’encourageaient aux œuvres de charité et se rendaient avec assiduité aux prédications…

Statue de Saint Michel sur la façade de la basilique du Mont Gargan - blogue

Statue de Saint Michel archange
sur la façade de la basilique du Mont Gargan (état actuel)

   Son séjour à Lucques prit fin lorsque, avec quelques compagnons très religieux, elle partit en pèlerinage au sanctuaire de l’archange Saint-Michel sur le mont Gargan. Elle nourrissait une dévotion particulière, depuis son enfance, pour le grand Archange auquel elle avait confié la protection de sa pureté, et qui l’inspirait, voire venait lui-même prendre sa défense en certaines occurrences périlleuses.

   Après ce pèlerinage, elle s’arrêta à Rome où, pendant une dizaine années, elle fut au service d’une noble et pieuse veuve, avec laquelle, aux alentours de l’année 1277, elle se rendit en pèlerinage à Assise.
Dans la Ville Eternelle, dont elle avait visité avec assiduité les si nombreux sanctuaires, auprès de tant de tombes et de reliques de saints et de martyrs, sa vie spirituelle crût encore ; en outre, toujours dans la mouvance franciscaine où se popularisait la dévotion à la Conception immaculée de la Très Sainte Mère de Dieu, elle reçut elle-même, par inspiration mystique, de grandes lumières sur ce mystère.

   Mais à l’occasion du pèlerinage à Assise, le Seigneur, dans une vision, lui montra avec précision une maison, le lieu où elle se trouvait et la manière dont elle était construite, et Il lui demanda d’en faire un monastère.

la Bienheureuse Chrétienne reçoit des lumières célestes sur la Conception immaculée de la Mère de Dieu - blogue

La Bienheureuse Chrétienne reçoit des lumières célestes
au sujet du mystère de la Conception immaculée de la Mère de Dieu

   Obéissant à cette inspiration, Chrétienne, qui avait alors une quarantaine d’années, retourna dans son pays natal et commença à mettre en pratique son idéal de vie religieuse. Quelques jeunes filles attirées par son exemple la rejoignirent pour mener une vie consacrée au service de Dieu : une sorte de vie semi-érémitique, en réclusion, sous un règlement inspiré de celui des tertiaires franciscaines.

   L’administration municipale de Santa Croce sull’Arno consentit à mettre à leur disposition la maison à l’abandon que Chrétienne avait vue distinctement dans sa vision d’Assise. Ce fut d’abord sous la forme d’un prêt, conditionné à la vie édifiante des recluses, auxquelles la municipalité permettait d’être jusqu’à douze ; puis, le 24 décembre 1279, la même autorité déclara que ce qui avait été accordé avait la valeur d’un don.

   Originellement, nous l’avons vu, cet ermitage urbain où vivaient des recluses, était marqué par la spiritualité franciscaine. Mais dans les années qui suivirent, et de nouvelles vocations se présentant, c’est la Règle de Saint Augustin qui prévalut. Nous en avons la confirmation par un documents officiel de janvier 1294 adressé « à l’abbesse et au couvent des religieuses de Sainte Marie la Neuve (Santa Maria Novella) et Saint Michel de Santa Croce de l’Ordre de Saint Augustin ».
En revanche, on ne connaît pas les détails de la transition : cela s’accomplit-il de manière progressive ? sur des conseils extérieurs ? sur des inspirations de Mère Chrétienne ? 

   L’appartenance à part entière à l’Ordre des Ermites de Saint Augustin fut confirmée en 1295 par le nouveau Supérieur général des Augustins, Simon de Pistoia, qui déclara qu’il faisait partager « l’abbesse et la communauté du monastère de Santa Maria Novella, du bourg de Santa Croce » aux biens spirituels de l’Ordre pour l’affection qu’elles avaient manifestée envers l’Ordre des Augustins, « comme nous l’avons appris du rapport de nos religieux ».

   C’est une cinquantaine d’années auparavant, en décembre 1243, que le pape Innocent IV avait consenti, à leur demande, à l’union de plusieurs petites communautés érémitiques vivant sous la Règle de Saint Augustin et qu’il en avait fait le quatrième Ordre mendiant de l’Eglise latine (après les Franciscains, les Carmes et les Dominicains).
Jusqu’à cette date de 1294, il n’existait pas de congrégation féminine correspondant aux Ermites de Saint Augustin, il n’y avait que des abbayes de Chanoinesses régulières : ainsi, le monastère fondé à Santa Croce par Mère Chrétienne se trouve-t-il être le premier de tous les monastères de moniales Augustines.

la Bienheureuse Chrétienne et quelques compagnes entrent en réclusion - blogue

La Bienheureuse Chrétienne et ses premières compagnes entrent en réclusion
dans la maison qui leur était alors prêtée par la commune de Santa Croce sull’Arno
et qui deviendra le premier monastère de moniales Augustines

   Jusqu’au 4 janvier 1310, jour de sa mort, Mère Chrétienne demeura l’abbesse du monastère de Santa Maria Novella e San Michele, accueillant de nombreuses vocations et les formant ; les édifiant surtout par son admirable pureté, sa perfection dans l’observance de la Règle et des usages monastiques, son exemplarité dans la pratique des vertus, son don de pénétration des âmes, ses prophéties et ses visions…

   Un document très intéressant émanant de l’évêque de Lucques Enrico del Carretto, en 1303, atteste que la fête de la Conception de Notre-Dame, le 8 décembre, était célébrée au monastère, et c’est le motif qu’il met en avant pour encourager les fidèles à se montrer généreux dans leurs aumônes pour aider à l’achèvement des travaux : « car dans son oratoire la solennité de la Conception de la Très Glorieuse Vierge Marie est célébrée chaque année avec une dévotion particulière et sincère ».

   Du vivant même de Mère Chrétienne, il fallut agrandir à plusieurs reprises en raison de l’affluence des vocations.

La Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix âgée - blogue

   Lorsque Mère Chrétienne eut environ soixante-dix ans, elle fut contrainte à l’immobilisation, et cela dura trois ans : paralysée de tout le côté droit et affligée de douleurs aiguës dans toutes les parties du corps, mais rayonnante de joie et vivant dans une sorte de prière continue.
Les témoins affirment que la lumière éternelle qui inondait son âme transparaissait sur son visage, et qu’à l’heure de sa mort, son visage rayonnait d’une telle joie, qu’il était facile de comprendre que cette âme privilégiée qui quittait ce monde commençait déjà à vivre dans le bonheur éternel.
Elle appela ses sœurs autour d’elle, leur parlant avec tendresse et affection maternelle, et les consolant par de douces paroles, puis elle expira paisiblement…

   En raison des foules qui accoururent pour se recueillir devant sa dépouille exposée dans l’église, on ne put l’enterrer dans des délais normaux : en effet, les habitants de Santa Croce ainsi qu’une multitude extraordinaire de personnes, des deux sexes, venant des villages environnants et de villes plus lointaines, en procession et chantant des cantiques affluèrent pour vénérer le corps de celle qu’ils proclamaient déjà sainte… Et c’est ainsi que pendant les dix-huit jours que dura ce défilé ininterrompu, et alors qu’on ne lui avait fait subir aucun traitement de conservation ni embaumement, son corps demeura sans aucun signe de corruption.

   Dès le premier anniversaire de sa mort, les autorités de Santa Croce, qui la proclamèrent céleste protectrice de la ville, organisèrent des festivités en son honneur.
Aussitôt après sa mort, les fidèles commencèrent à l’invoquer et obtinrent des grâces par son intercession, si bien que son culte s’établit de manière pérenne. Dans un document du 26 octobre 1386, l’évêque de Lucques, Fra’ Giovanni Saluzzi, qualifie Mère Chrétienne de « bienheureuse ». 

Le corps demeura intact, cela fut vérifié à l’occasion d’une exhumation au début du XVIème siècle ; mais le 20 août 1515, un incendie qui ravagea une grande partie du monastère l’a irrémédiablement endommagé : les ossements ont alors été placés dans une statue.
Le culte de la Bienheureuse Chrétienne fut officiellement confirmé par Pie VI le 15 juin 1776.

   Bien que son dies natalis soit le 4 janvier, dans le calendrier traditionnel des Ermites de Saint Augustin la fête de la Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix est assignée au 18 février. 

Crucifix donné par le Bienheureux Grégoire X - blogue

Crucifix donné par le Bienheureux Grégoire X (pape du 1er septembre 1271 au 10 janvier 1276)
à la Bienheureuse Chrétienne de Sainte-Croix,
et toujours vénéré dans son monastère.

2024-36. Messe de la Bienheureuse Vierge Marie du Vœu de Louis XIII (10 février).

10 février,
Fête de la Bienheureuse Vierge Marie du Vœu de Louis XIII ;
Anniversaire de l’Edit de Saint-Germain (10 février 1638 – cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, mémoire de Saint Guillaume de Maleval ;
Mémoire de Sainte Scholastique, vierge.

Champaigne - Vœu de Louis XIII - musée des beaux-arts Caen

Philippe de Champaigne (1602-1674) : le Vœu de Louis XIII

Monogramme Marie 2

Fête de la Bienheureuse Vierge Marie

en mémoire du Vœu de Louis XIII

Introitus (Ps. XLIV) :

   Vultum tuum deprecabuntur omnes divites plebis : adducentur Regi virgines post eam : proximae ejus adducentur tibi in laetitia et exsultatione.
V./ Eructavit cor meum verbum bonum : dico ego opera mea Regi. Gloria Patri…

   Tous les riches du peuple imploreront votre regard. Après elle, des vierges seront amenées au Roi ; ses compagnes Vous seront présentées dans la joie et l’allégresse.
De mon cœur ont jailli des paroles exquises : je dédie mes œuvres au Roi. Gloire au Père…

Oratio :

   Deus qui sanctissimam Virginem Mariam, genitricem tuam, super choros angelorum exaltatam fidelibus tuis patronam providisti : oculis misericordiae Francorum respicere digneris imperium : quod tutelae ejusdem Virginis rex piissimus voto perpetuo commendavit : qui vivis et regans…

   O Dieu, qui, après avoir élevé au-dessus des chœurs des anges la Très Sainte Vierge Marie Votre Mère, l’avez donnée pour patronne à Vos fidèles, daignez jeter des regards de miséricorde sur le royaume des Francs, qu’un roi très pieux, par un vœu perpétuel, a placé sous la garde de cette même Vierge : ô Vous qui vivez et régnez…

Et on fait les mémoires prescrites.

Lectio libri Sapientiae (Eccli. XXIV 14-16) :

   Ab inítio et ante sǽcula creáta sum, et usque ad futúrum sǽculum non désinam, et in habitatióne sancta coram ipso ministrávi. Et sic in Sion firmáta sum, et in civitáte sanctificáta simíliter requiévi, et in Ierúsalem potéstas mea. Et radicávi in pópulo honorificáto, et in parte Dei mei heréditas illíus, et in plenitúdine sanctórum deténtio mea.

   J’ai été créée dès le commencement et avant les siècles, et je ne cesserai point d’être dans la suite des âges ; et j’ai exercé devant Lui mon ministère dans la maison sainte. J’ai été ainsi affermie dans Sion ; j’ai trouvé mon repos dans la cité sainte, et ma puissance est établie dans Jérusalem. J’ai pris racine au milieu du peuple glorifié, dont l’héritage est le partage de mon Dieu, et j’ai établi ma demeure dans l’assemblée des saints.

Graduale :

   Benedícta et venerábilis es, Virgo María : quæ sine tactu pudóris invénia es Mater Salvatóris.
V./ Virgo, Dei Génetrix, quem totus non capit orbis, in tua se clausit víscera factus homo.

   Vous êtes bénie et digne de vénération, Vierge Marie, qui avez été mère du Sauveur, sans que votre pureté ait subi d’atteinte.
Vierge, Mère de Dieu, Celui que tout l’univers ne peut contenir, s’est enfermé dans votre sein en se faisant homme.

   Alleluia. Alleluia.
Per te, Dei Genitrix, nobis est vita perdita data : quae de caelo suscepisti prolem, et mundo genuisti Salvatorem. Alleluia.

   Alléluia. Alléluia.
Par vous, ô Mère de Dieu, la vie perdue nous a été rendue : du ciel, vous avez reçu votre Enfant, et vous avez donné un Sauveur au monde. Alléluia.

Post Septuagesimam, ommissis Allelúia et versu sequenti, dicitur

   Regina mundi dignissima, Maria Virgo perpetua, intercede pro nostra pace et salute, quae genuisti Christum Dominum Salvatorem omnium.

   Très digne Reine du monde, ô Marie perpeétuellement vierge, intercédez pour que nous soient donnés la paix et le salut, vous qui avez enfanté le Christ Seigneur, Sauveur de tous.

+ Sequentia Sancti Evangelii secundum Lucam (I, 41-47) :

   In illo témpore : Repléta est Spíritu Sancto Elisabeth et exclamávit voce magna, et dixit : Benedícta tu inter mulíeres, et benedíctus fructus ventris tui. Et unde hoc mihi ut véniat mater Dómini mei ad me ? Ecce enim ut facta est vox salutatiónis tuæ in áuribus meis, exsultávit in gáudio infans in útero meo. Et beáta, quæ credidísti, quóniam perficiéntur ea, quæ dicta sunt tibi a Dómino. Et ait María : Magníficat ánima mea Dóminum ; et exsultávit spíritus meus in Deo salutári meo.

   En ce temps-là : Élisabeth fut remplie du Saint-Esprit et elle s’écria à haute voix, disant : « Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni. Et d’où m’est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car votre voix, lorsque vous m’avez saluée, n’a pas plus tôt frappé mes oreilles, que l’enfant a tressailli de joie dans mon sein. Heureuse vous qui avez cru ! Car elles seront accomplies les choses qui vous ont été dites de la part du Seigneur ! ». Et Marie dit : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur ».

Credo.

Offertorium :

   Recordare, Virgo Mater, in conspectu Dei, ut loquaris pro nobis bona, et ut avertat indignationem suam a nobis.

   Souvenez-vous, Vierge Mère de Dieu, d’intercéder en notre faveur en présence du Seigneur, et de détourner de nous Sa colère.

Secreta :

   Deus, cui Francorum rex se suumque regnum consecravit : per hanc quam immolamus hostiam, et beatae Virginis Deiparae intercessionem, continuis regnum defende praesidiis. Per Dominum…

   O Dieu, auquel un roi des Francs a consacré sa personne et son royaume, par cette Hostie que nous Vous immolons, et par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Mère de de Dieu, défendez ce royaume par des secours continus. Par Jésus-Christ…

Et on fait les mémoires prescrites.

Præfatio de B. Maria Virg. : Et te in Festivitate.

Communio :

   O gloriosa Genitrix, Virgo semper Maria quae Dominum omnium meruisti portare, et Regem angelorum sola virgo lactare : nostri, quaeso, pia memorare et pro nobis Christum deprecare.

   O Mère glorieuse, Marie toujours vierge, qui avez mérité de porter le Seigneur de tous, et qui, seule, avez allaité le Roi des anges : souvenez-vous de nous avec bonté, je vous en prie, et priez le Christ pour nous.

Postcommunio :

   Deus, qui nos non desinis sanctis reficere sacramentis : fac ut, cum beata Maria semper Virgine, aeterni gaudii simus participes : qui eam gentis nostrae patronam sincera pietate veneramur. Per dominum…

   O Dieu, qui ne cessez de nous fortifier par vos sacrements saints : faites que, avec la bienheureuse Marie toujours Vierge, nous soyons participant des joies éternelles, nous qui, avec une piété sincère, la vénérons comme patronne de notre nation. Par Jésus-Christ…

Et on fait les mémoires prescrites.

Statue d'argent de Notre-Dame offerte par Charles X - trésor de Notre-Dame de Paris - blogue

La statue d’argent de la Très Sainte Vierge Marie offerte par SMTC le Roi Charles X à Notre-Dame de Paris
pour la procession du 15 août en accomplissement du Vœu de Louis XIII

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