Archive pour la catégorie 'De Maria numquam satis'

2025-64. Fête de la Pureté de Notre-Dame, et prière à Notre-Dame de la Pureté.

11 mars,
Chez les Ermites de Saint Augustin, fête de la Pureté de la Bienheureuse Vierge Marie ;
Mémoire de la férie de Carême.

Monogramme de Marie vitrail avec anges - blogue

       Le martyrologe propre des Ermites de Saint Augustin mentionne à la date du 11 mars la fête de la Pureté de la Bienheureuse Vierge Marie : c’est une fête de contemplation, de stimulation et de préparation.

- Contemplation de la Vierge Très Sainte dans son absolue pureté, qui lui vaut d’être saluée du qualificatif de « pleine de grâce » (mais l’adjectif grec évoque l’idée d’une parfaite plénitude) par l’archange qui s’adresse à elle au nom du Dieu trois fois saint.

- Stimulation, parce qu’étant entrés en Carême, temps de purifications plus intenses, la considération d’une telle pureté, qui est le fruit de la Rédemption (car Notre-Dame est la première et la plus parfaite des rachetés), met en évidence que « rien n’est impossible à Dieu », et donc que quel que soit notre degré de souillure – du fait de nos péchés personnels et des cicatrices et effets qu’ils ont laissés en nous -, il n’est pas vain d’espérer que Dieu nous purifie en totalité.

- Préparation à la fête de l’Annonciation : en nous aidant à considérer plus attentivement celle que le Très Haut a élue, préparée, merveilleusement comblée, afin de devenir le vivant Tabernacle du Verbe éternel S’incarnant.

Vierge très pure - blogue

O Notre-Dame de la Pureté,

Vierge sans tache, tabernacle du Dieu de toute pureté,
réceptacle de toutes les grâces,
j’ai recours à vous dans mes besoins,
mes peines, mes tentations et mes faiblesses.

O Marie, merveille de pureté,
je vous consacre mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon cœur,
mes pensées, mes paroles et mes actions,
afin que l’esprit du mal n’ait jamais la moindre part en moi
et que, tout mon être étant conservé dans une pureté parfaite,
je serve Dieu de tout mon cœur
et arrive, sous votre maternelle protection,
à la béatitude éternelle
pour jouir à jamais avec vous
de la possession de l’auguste Trinité dans le ciel.

Ainsi soit-il.

Nihil obstat : Paulus Lacouline, Censor
Imprimatur : + Lionellus Audet, V.G.
Quebeci, die 25 a martii 1954

Trois lys blancs

2025-33. Une relique de la grotte de Massabielle au Mesnil-Marie.

11 février,
Fête de l’apparition de la Vierge immaculée à Lourdes ;
Anniversaire de l’encyclique « Vehementer nos » (11 février 1906 – cf. > ici).

Grotte de Massabielle - statue de la Vierge à l'emplacement même de l'apparition

Lourdes, grotte de Massabielle :
la statue de la Madone à l’emplacement où se tint la Vierge Immaculée.

       Mon papa-moine a bien conscience que la publication suivante peut lui occasionner quelques « inconvénients », mais lorsque je lui ai demandé si je pouvais la faire il m’a répondu : « Si on se retient de faire quoi que ce soit par crainte des réactions de quelques mauvaises personnes, on ne fera plus jamais rien. Alors je t’en prie, mon Tolbiac, fais ce que tu as à faire : le Bon Dieu – qui sonde les reins et les cœurs – fera le tri et, un jour, rendra à chacun selon ce qu’il aura fait. En attendant, vis et agis selon ta souveraine liberté féline ! »

   En fait, comme je désirais vous parler de l’un des reliquaires qui se trouve dans notre Oratoire, je ne voulais néanmoins pas que cela lui occasionnât ensuite de nouvelles « embrouilles ».

   Pour que tout soit bien limpide pour vous, je dois vous raconter que, il y a quelques années de cela, une personne mal intentionnée a enregistré des photos de notre Oratoire qui avaient été publiées sur ce blogue, en a isolé les reliquaires que l’on y voyait ornant les gradins de l’autel, puis a envoyé ces photos à un antiquaire spécialisé dans les objets religieux en se faisant passer pour Frère Maximilien-Marie (lui communiquant d’ailleurs une authentique adresse électronique), et, en prétendant que le Refuge Notre-Dame de Compassion était dans une grande nécessité financière, sollicitait de lui une expertise, prétendument afin de les vendre au meilleur prix.
L’antiquaire contacta donc Frère Maximilien-Marie en lui faisant une offre… et notre Frère tomba des nues en recevant ce courriel : il y eut une explication – fort sereine et clarifiante au demeurant – avec ce Monsieur, dont la déposition et les documents qu’il put fournir allèrent étoffer un dossier déjà un peu épais rassemblant les documents relatifs aux malveillances dont Frère Maximilien-Marie est assez régulièrement la cible (et dont la justice est informée).

   Je ne m’étendrai pas davantage sur ce fait, mais il me semble que cette explication était nécessaire pour que vous comprissiez l’attitude prudentielle qui était la mienne avant d’écrire ce qui suit.

Buste reliquaire de la Grotte de Lourdes 1

Buste reliquaire de la Très Sainte Vierge Marie
dans le médaillon duquel se trouve un fragment du rocher de Massabielle
prélevé à l’endroit où reposaient les pieds de la Mère de Dieu lors des apparitions

   Ceci étant dit, je voulais donc vous parler du buste reliquaire de la Très Sainte Vierge Marie que nous avons le bonheur de posséder dans notre oratoire.

   A l’origine, il ne s’agissait d’ailleurs pas d’un buste reliquaire mais simplement d’un buste de la Madone faisant la paire avec un buste de Notre-Seigneur Jésus-Christ couronné d’épines.
Frère Maximilien-Marie les avait vus chez un brocanteur au cours de l’été 2020, mais alors ils n’étaient pas vraiment reluisants comme vous pouvez en juger par vous-mêmes avec le cliché suivant :

bustes de NSJC et de ND avant restauration septembre 2020

Bustes de Notre-Seigneur et de Notre-Dame en septembre 2020
lorsqu’ils furent offerts à Frère Maximilien-Marie
(le stylo blanc déposé entre les deux est là pour donner un ordre de grandeur)

   De fidèles et généreux amis, qui avaient appris qu’ils plaisaient à notre Frère, lui firent la surprise de les lui offrir à l’occasion de son quarantième anniversaire d’entrée en religion (8 septembre 1980 – 8 septembre 2020).

   Puis ce fut le nettoyage, suivi de la consultation d’un artisan bijoutier (il y en a d’excellents dans nos Hautes Boutières) et des propositions faites par celui-ci (de généreux bienfaiteurs s’offrant encore pour aider à leur restauration), puis il y eu la commande (en Italie) de médaillons reliquaires qui se puissent adapter aux socles de ces bustes…
Bref ! Ils revinrent au Mesnil-Marie véritablement transformés, et s’adaptant idéalement aux espaces entre les chandeliers du gradin de l’autel.
Ils furent alors dûment bénits.

   Frère Maximilien-Marie avait, dans les réserves de l’Oratoire, d’une part une enveloppe contenant un linge qu’un digne ecclésiastique de nos connaissances avait pu mettre en contact direct avec la Sainte Tunique d’Argenteuil à l’occasion de son ostension d’avril 2016 ; et d’autre part, héritage d’un vieux chanoine ami qui lui a légué quelques précieux « souvenirs » lorsqu’il a rejoint le Royaume des Cieux, l’une des parcelles du rocher de Massabielle prélevées en 1958 et offertes alors à certains dignitaires ecclésiastiques, à l’occasion des fêtes du centenaire des apparitions de Lourdes que l’on célébrait cette année-là.

   Une parcelle du linge qui a touché à la Sainte Tunique a donc été placée dans le médaillon désormais fixé au pied du buste reliquaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; tandis que le médaillon assujetti au socle du buste reliquaire de Notre-Dame recevait le fragment du rocher sur lequel la Reine du Ciel a laissé reposer son pied virginal

   Voilà donc pourquoi nous avons cette immense joie de posséder, dans l’Oratoire du Mesnil-Marie, une petite relique de la grotte de Massabielle sanctifiée par l’apparition de la Très Sainte Mère de Dieu.

Tolbiac.

Buste reliquaire de la Grotte de Lourdes 2

Litanies de Notre-Dame de Lourdes :

Notre-Dame de Lourdes aux bougies - blogue

Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Notre-Dame de Lourdes, Vierge Immaculée, priez pour nous. 
Notre-Dame de Lourdes, Mère du divin Sauveur, priez pour nous. 
Notre-Dame de Lourdes, qui avez choisi pour interprète une enfant faible et pauvre, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, dix-huit fois bénie dans vos apparitions, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, qui avez fait couler sur la terre la source qui guérit tous les maux, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, dispensatrice des Dons du Ciel, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, à qui Jésus ne peut rien refuser, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, que nul n’a jamais invoquée en vain, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, consolatrice des affligés, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, qui guérissez les malades, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, espoir des pèlerins, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, qui priez pour les pécheurs, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, qui nous engagez à la pénitence, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, soutien de la Sainte Eglise, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, avocate des âmes du purgatoire, priez pour nous.
Notre-Dame de Lourdes, Vierge du Très Saint Rosaire, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur. 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur. 
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous. 
Jésus-Christ, exaucez-nous.

V./ : Priez pour nous, Notre- Dame de Lourdes,
R./ : afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions :

   O Dieu, qui, par l’Immaculée Conception de la Vierge, avez préparé à Votre Fils une habitation digne de Lui : accordez-nous, s’il Vous plaît, en célébrant l’Apparition de la même Vierge, d’obtenir le salut de l’âme et du corps. Nous Vous le demandons par ce même Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Ainsi soit-il !

couronne de Notre-Dame de Lourdes

2025-31. La « Grotte de Lourdes » érigée dans les jardins du Vatican, et ses liens avec la France.

11 février,
Fête de l’apparition de la Vierge Immaculée à Lourdes (double majeur).

Etat originel de la grotte de Massabielle et paroles de la Vierge - blogue

Carte postale reproduisant une photographie de la grotte de Massabielle, à Lourdes, en 1858,
et paroles de la Très Sainte Mère de Dieu prononcées lors des apparitions.

       J’espère que vous connaissez tous, chers Amis, le récit des apparitions de la Très Sainte Vierge Marie à Lourdes, du 11 février au 16 juillet 1858, et peut-être vous êtes-vous déjà rendus en pèlerinage à Lourdes.
Mon papa-moine s’y est rendu à plusieurs reprises. La dernière fois, ce fut dans les derniers jours de janvier et les premiers de février, en 2008 (année jubilaire du cent-cinquantième anniversaire des apparitions) : il y allait spécialement pour demander à Notre-Dame un lieu pour y implanter le Refuge Notre-Dame de Compassion, et exactement trois semaines plus tard (trois fois sept : c’est important en numérologie sacrée) il visitait ce lieu qui est devenu aujourd’hui le Mesnil-Marie, ainsi que mon illustre prédécesseur feu le Maître-Chat Lully, vous l’a déjà raconté (cf. > ici).

   Mais il me faut revenir au propos qui est annoncé par le titre de la chronique de ce jour…

Grotte de Massabielle aménagée - fin XIXe siècle - blogue

Carte postale montrant l’état des aménagements de la grotte de Massabielle,
au début du XXème siècle : le premier autel fixe – que l’on voit ici – y fut placé en 1908.

   Le Bienheureux Pie IX (+ 7 février 1878), dont la définition dogmatique de la Conception sans tache de de la Mère de Dieu, en 1854, avait été confirmée quatre ans plus tard par l’apparition de Lourdes, eut bien sûr une profonde dévotion envers Notre-Dame de Lourdes.

   Son successeur, Léon XIII (pape de 1878 à 1903), avait lui aussi une dévotion spéciale pour la Madone pyrénéenne, au point qu’il exprima le désir d’avoir, dans les jardins du Vatican, une reproduction de la grotte de Lourdes.

   Insistons au passage sur le fait que, depuis le sinistre 20 septembre 1870 (cf. >ici), les papes se trouvaient spoliés de leurs Etats légitimes et qu’ils étaient, de fait, comme prisonniers dans la Cité vaticane, seule partie du Patrimoine de Saint-Pierre sur laquelle les francs-maçons qui avaient été à la manœuvre dans la création du royaume d’Italie n’avaient pas porté la main. Dans ce contexte, où les Souverains Pontifes ne paraissaient même plus à la loggia de la façade extérieure de la basilique Saint-Pierre pour donner leur bénédiction, il était évidemment inimaginable qu’un pape voyageât et pût se rendre en pèlerinage à Lourdes, comme certains de leurs successeurs le purent faire après les Accords du Latran (11 février 1929) qui réglèrent la Question romaine.

La Cité Vaticane - emplacement de la grotte de Lourdes

détail de la carte de la Cité vaticane

   Informé du désir de Léon XIII, l’évêque de Tarbes d’alors, Son Excellence Monseigneur François-Xavier Schœpfer, fit en sorte que cette reproduction de la grotte de Massabielle fût offerte au pape à l’initiative des catholiques de France, qui la financèrent en grande partie, mais pas uniquement : lorsque le projet fut connu, des fidèles de toute la catholicité tinrent à offrir leur obole pour la construction de cet édifice.

   La Grotta della Madonna di Lourdes des jardins du Vatican fut réalisée par l’architecte du Palais Apostolique, Constantin Sneider, à une échelle réduite, mais rendant bien les proportions initiales, adossée perpendiculairement à une partie de l’antique muraille léonine.

   Originellement, on y voyait non seulement la grotte mais, légèrement en retrait, une copie du clocher de la basilique de l’Immaculée Conception auquel on accédait par un double escalier construit de chaque côté, clocher et escaliers qui, depuis, ont dû être démolis pour des raisons de sécurité (le clocher sous le pontificat de Pie XI et les escaliers sous celui de Jean XXIII).

   Les travaux d’aménagement n’étaient pas achevés à la mort de Léon XIII (+ 20 juillet 1903), ils ne le furent que sous le pontificat de son successeur, Saint Pie X, qui procéda lui-même à la bénédiction solennelle du lieu, le 28 mars 1905.

Reproduction de la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican

Reproduction de la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican,
pendant les travaux de construction et d’aménagement.

Reproduction de la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican - la grotte elle-même état originel

Reproduction de la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican,
dans son état originel : on remarque, sur la gauche une grande inscription latine
gravée dans le marbre résumant l’histoire de cette grotte,
et, juste en avant de la grille mais légèrement excentrée, une reproduction
de la fontaine telle qu’elle existait alors à Lourdes.
Les médaillons en mosaïque sur la façade représentent, à gauche Léon XIII,
et à droite l’évêque de Tarbes, Monseigneur Schœpfer.

Reproduction de la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican - état actuel

Reproduction de la grotte de Lourdes dans les jardins du Vatican, état actuel,
après la démolition du clocher et des escaliers,
l’arasement des créneaux au sommet de la façade, la disparition de la « source »,
l’installation de l’autel et l’avancement de la grille.

    Originellement, ainsi qu’on peut le voir sur la photographie qui se trouve au milieu des trois ci-dessus, la grotte ne comportait pas d’autel : c’était un lieu de recueillement et de prière, pas de la célébration de la Sainte Messe.

   A Lourdes même, l’installation d’un autel fixe dans la grotte ne se fit que cinquante ans après les apparitions : il était en effet absolument contraire aux plus anciennes traditions de célébrer la Sainte Messe en plein air, sauf circonstances exceptionnelles qui requéraient des autorisations et des dispenses, lorsqu’il n’y avait vraiment pas de lieu de célébration qui convînt ou fût disponible (comme par exemple pendant la grande révolution ou sur les champs de bataille).
Pendant les cinquante années qui suivirent les apparitions donc, la Sainte Messe n’était célébrée occasionnellement à la grotte de Massabielle que sur un autel amovible. Nous avons le témoignage de l’abominable Zola qui dans « Trois villes » (1893-1898) décrit :

« (…) un très bel autel roulant, recouvert de plaques d’argent gravé, don d’une grande dame, que l’on ne risquait d’ailleurs que pendant les pèlerinages riches, de crainte que l’humidité ne l’abîmât… »

   Je vous avoue, chers Amis, que la mention par cet impie de Zola d’un « autel roulant » m’a néanmoins bien amusé parce que Frère Maximilien-Marie m’a raconté que beaucoup de « tradis » des années soixante et septante du précédent siècle surnommaient par dérision « autels à roulettes », les autels de fortune – et souvent aisément déplaçables – que le clergé installait dans le sanctuaire en avant du maître-autel afin de célébrer la Messe « face-au-peuple ».

Grotte de Massabielle - l'autel d'argent de 1908

l'autel d'argent de 1908 - blogue

   En 1908, le premier autel fixe fut placé dans la grotte.
Surnommé « l’autel d’argent », c’est une pièce majeure de l’orfèvrerie religieuse, ciselé par l’orfèvre lyonnais Armand-Calliat fils (1862-1939).

   Mais en 1956, alors que le « renouveau liturgique » (sic) commençait déjà à sévir, Monseigneur Pierre-Marie Théas, évêque de Tarbes, fit procéder à d’importants changements dans la grotte des apparitions : la grille fut enlevée, l’autel d’argent fut retiré, et on le remplaça par un autel de marbre de « style contemporain » dont on vanta la couleur « plus accordée au rocher de la grotte » (sic) : si, en pratique, on y célébrait alors majoritairement « dos au peuple » selon la tradition multiséculaire, il était néanmoins conçu pour pouvoir aussi célébrer « face au peuple ».
La prétendue réforme post-conciliaire était déjà dans les dossiers !

aménagements de la grotte de Massabielle en 1956

Grotte de Massabielle : l’autel en marbre de 1956.
(nota bene : depuis on a fait encore pire, puisque le marchepied a été détruit et que
l’autel ci-dessus 
a été remplacé par une espèce de rocher vaguement cubique mal dégrossi)

    Ayant donc « sur les bras » l’ancien autel d’argent d’Armand-Calliat dont on ne pouvait toute de même pas se débarrasser aussi facilement que ne le faisaient les curés de paroisses qui détruisaient à la masse les antiques maitres-autels de leurs églises, le progressiste Pierre-Marie Théas, suggéra qu’on pourrait l’offrir au non moins progressiste Jean XXIII, ancien nonce apostolique en France (décembre 1944 – janvier 1953) qui, ès qualité de Patriarche de Venise, était revenu à Lourdes pour procéder à la dédicace de la basilique souterraine Saint-Pie X, en mars 1958, c’est-à-dire quelques mois avant son accession au Souverain Pontificat.

   Et c’est ainsi que non seulement la grotte de Lourdes des jardins du Vatican a été érigée en grande partie par les offrandes des catholiques de France, mais qu’elle y conserve aussi l’autel ciselé dans l’une des plus illustres parmi les entreprises d’orfèvrerie religieuse française (sur lequel la Messe n’est plus dite non plus depuis l’actuel occupant du trône pontifical, qui y fait transporter un « autel-face-au-peuple » placé en avant de la grille lorsqu’une célébration y est organisée).

pattes de chat Tolbiac.

Ancien autel de la grotte de Lourdes dans la copie des jardins du Vatican

L’autel d’argent de la grotte de Massabielle (1908-1956)
dans la reproduction de la grotte de Lourdes des jardins du Vatican.

2025-23. Le « Stabat Mater » de Palestrina

2 février,
Fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie (cf. > ici) ;
Mémoire de Sainte Hadeloge de Kitzingen, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Anniversaire de la mort de Giovanni Pierluigi da Palestrina (+ 2 février 1594).

Palestrina

   « Mercredi 2 février 1594. Ce matin, Monsieur Giovanni Pier Luigi, un très excellent musicien, notre compagnon et maître de la chapelle de Saint-Pierre, est décédé de celle-ci à une vie meilleure et à 24 heures il a été conduit à ladite église accompagnée non seulement de tous les musiciens de Rome, mais aussi d’une multitude de personnes ».

   C’est par cette note relativement sobre que le diariste de la Chapelle Sixtine a signalé la mort de Giovanni Pierluigi da Palestrina : quelques lignes simples, sans effusions démonstratives, presque austères, qui révèlent toutefois la renommée de ce grand musicien chez ses contemporains. Sur son cercueil, descendu dans la « capella nova » de Saint-Pierre, fut gravée cette inscription : « Joannes Petraloysius Praenestinus musicae princeps : Jean Pierluigi Préneste (tel est le gentilé des habitants de la cité de Palestrina), prince de la musique » .

   Nous n’allons pas ici vous donner une biographie du compositeur qui a particulièrement marqué l’histoire de la musique religieuse, mais nous profitons de l’anniversaire de son trépas, au début de ce mois de février qui, pour nous, est dédié à l’approfondissement du mystère de la Compassion de la Très Sainte Mère de Dieu (voir > ici), pour vous proposer d’écouter (et pas une unique fois, car cette pièce se médite, se « rumine »), son « Stabat Mater ».

Mater Dolorosa Fr.Mx.M. - blogue

   Il semblerait que ce « Stabat Mater » fut pour le pape Grégoire XIV qui régna sur l’Eglise du 5 décembre 1590 au 16 octobre 1591.
L’œuvre fut dès lors précieusement gardée dans le répertoire du chœur de la Chapelle pontificale pour lequel elle avait été écrite et était traditionnellement interprétée le dimanche des Rameaux sur un rythme lent ; au milieu de la seconde moitié du XVIIIème siècle, l’historien anglais Charles Burney put en obtenir une copie qu’il publia dans un recueil intitulé « La Musica che si canta annualmente nelle Funzioni della Settimana Santa nella Capella Pontificia » (Londres, 1771).

   Ce motet est composé pour être interprété a cappella par deux chœurs (voix d’enfants et d’hommes uniquement chantant à quatre voix : soprani, alti, ténors et basses) qui alternent la plupart du temps les vingt strophes, mais on trouve aussi des strophes chantées à chœur complet, où les deux chœurs chantent ensemble, et quelques moments avec des solistes au sein des deux chœurs.
La texture est dite « épaisse », s’accordant au caractère dramatique de la description de la souffrance de la Vierge, et le mode de la composition est plus homophonique que contrapuntique.
On y trouve aussi des changements de tempo : commençant par Adagio ma non troppo, il ralentit jusqu’à Largo au début de la neuvième strophe, revient au premier tempo au début du onzième couplet, mais cette fois avec cette nuance : un poco animato. Ce tempo diminue ensuite jusqu’à Piu Lento au début de la vingtième strophe, puis ralentit encore jusqu’à Largo pour les 9 dernières mesures.

   C’est une œuvre en définitive profondément contemplative, au service d’un texte liturgique cher à la dévotion catholique dans le contexte de la Semaine Sainte et de la méditation du mystère de la Compassion de Notre-Dame à laquelle nous sommes appelés à prendre part à notre tour.

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Coeur de Marie aux sept glaives

2025-21. Février, au Mesnil-Marie mois de dévotion au mystère de la Compassion de Notre-Dame.

1er février,
Commencement du mois dédié au mystère de la Compassion de la Très Sainte Vierge Marie.

Coeur douloureux et immaculé de Marie

       En notre Refuge Notre-Dame de Compassion, le mois de février – tout comme le mois de septembre – est dédié à intensifier et approfondir la dévotion aux Douleurs de Notre-Dame et à sa Compassion : cela s’explique parce que, au début de ce mois, lors de la si riche et si importante fête de la Purification (ou Chandeleur), nous entendons le saint vieillard Siméon prophétiser à la Très Sainte Mère de Dieu le glaive de douleur qui lui transpercera l’âme. Ainsi, cette fête de lumière est-elle en même temps la première des Sept-Douleurs.

   En outre, le mois de février comportant vingt-huit jours (mis à part évidemment aux années bissextiles), permet-il de consacrer chacun de ces jours, pendant quatre séries successives, à l’une des Douleurs de la Vierge de Compassion : le 1er, le 8, le 15 et le 22 février à la première douleur, le 2, le 9, le 16 et le 23 à la deuxième… etc.
C’est une pratique qui est devenue habituelle pour moi depuis l’époque lointaine de mon noviciat.
Enfin, le grand et saint Carême arrivant habituellement pendant le mois de février ou à son terme, la dévotion à la Compassion et aux Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie est une sublime préparation à une plus grande communion aux souffrances de notre divin Rédempteur.

   Le paragraphe suivant, extrait d’un texte beaucoup plus long du Vénérable Jean-Jacques Olier de Verneuil, constitue une excellente introduction à l’approfondissement du mystère de la Compassion de Notre-Dame.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.  

Vierge de Pitié - Cathédrale du Puy

Descente de Croix (XVème siècle) : Vierge de Compassion
[cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation du Puy-en-Velay]

Coeur douloureux et immaculé de Marie

La même affliction qui sera dans le Fils de Dieu sera aussi dans Marie :

       « (…) Parce que Marie tient la place de l’Eglise, dans l’œuvre de notre rédemption, elle doit participer plus que personne aux souffrances du Rédempteur.
Lorsque Adam, dans le paradis terrestre, goûta le coupable plaisir que Jésus-Christ vient expier par Sa mort, Eve partagea avec lui cette criminelle jouissance, et devint par là, pour tous ses enfants, le canal empoisonné qui leur communiqua à tous le péché et la mort ; et Dieu veut que Marie partage au Calvaire les douleurs et la pénitence de Jésus-Christ, afin de la communiquer aussi par elle à l’Eglise.
Il veut qu’elle Le voie souffrir intérieurement et extérieurement, et qu’à la vue de la colère divine allumée contre son Fils, chargé de nos crimes, elle ait le cœur percé de part en part, comme d’un coup d’épée.
C’est ce que Dieu lui fait connaître dans ce jour par la bouche de Siméon, qui semble n’être prophète que pour elle seule, et de qui elle reçoit cette prophétie vivante : Et quant à vous, votre âme sera transpercée d’un glaive, afin que les sentiments de beaucoup de cœurs soient manifestés (cf. Luc II, 35).

   Votre âme sera transpercée, c’est-à-dire votre cœur sera affligé d’un coup très perçant de la blessure mortelle qui fera mourir la victime elle-même. Par là il lui apprend que les douleurs et les souffrances du Messie, prédites par les prophètes, seraient aussi ses propres douleurs : le coup qui fera mourir cette adorable victime devant percer sa Mère elle-même. Car il ne parle que d’une douleur et d’un glaive ; la même affliction qui sera dans le Fils de Dieu sera aussi dans Marie, par une très-intime communication.

   A ces paroles de Siméon, Marie comprenant ce qu’elle aurait à endurer par la vue de la mort de son Fils, ce furent des larmes et des douleurs très grandes. « Eh quoi ! disait-elle, au nom de l’Eglise en son affliction, un Dieu porté dans le temple comme un pécheur ; l’innocent offert comme un coupable ; celui qui est le maître de tout, qui sait tout, qui est la force même, pris pour le plus  pauvre du monde, pour un ignorant, pour un enfant emmaillotté ! ».
Et puis, L’embrassant, elle lui disait : « Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à Lui » (Cant. II, 16).

   De son côté, l’enfant Jésus versait des larmes et souffrait par compassion, pour les douleurs de Sa Mère affligée de Sa mort à venir ; et, S’adressant intérieurement à elle, Il lui disait, pour l’encourager par les fruits que produirait Son sacrifice : « Déliez les liens aux pécheurs ; donnez la lumière aux aveugles ; retirez les hommes de leurs offenses et procurez-leur tous les biens ».

   Admirable bonté de Dieu, qui vérifie aujourd’hui en notre faveur cette parole de David : « A ceux qui vous craignent, vous avez fait signe de fuir devant l’arc » (Ps. LIX, 6), y exposant Votre Fils et Sa Mère.
Car ce n’est point Marie qu’Il avertit, d’éviter les coups et de fuir comme feront les autres. Au contraire, elle fera paraître plus de force de Dieu dans l’accablement des
  douleurs de son Fils, dont elle sera tout abreuvée, que n’en montreront jamais toutes les autres créatures ; et, au lieu de fuir devant l’arc, qui est la croix, elle demeurera ferme et debout auprès de son Fils.
Mais si c’est l’Eglise qu’Il avertit de fuir devant l’arc, pourquoi veut-Il faire la même blessure à Jésus et à Marie, et les percer tous deux de douleur ? Pourquoi veut-Il tenir ces deux innocentes victimes, abîmées et absorbées dans la pénitence et la douleur de nos crimes ? C’est, comme Il nous l’apprend par la bouche de Siméon, 
afin de manifester les sentiments de beaucoup de cœurs (cf. Luc II, 35), c’est-à-dire afin de faire naître dans beaucoup de coeurs les sentiments de pénitence et de douleur, dont Jésus-Christ est pénétré.
Il veut que Marie les fasse passer en eux, après s’en être pénétrée elle-même.
Il veut que, touchés de ce même esprit de pénitence et de componction, nous pleurions nos propres péchés, après que Marie, tout innocente qu’elle est, les aura pleurés amèrement ; et que Jésus, l’innocence même, non-seulement les aura pleurés et détestés, mais nous aura encore mérité, par Ses douleurs, la grâce de les pleurer et de souffrir en esprit de pénitence les peines temporelles que la justice divine exige de nous… »

Vénérable Jean-Jacques Olier de Verneuil, dit Monsieur Olier,
fondateur de la  Congrégation des Prêtres de Saint-Sulpice,
in « Vie intérieure de la Très Sainte Vierge »
au Chap. VIII « Mystère de la Purification de Marie… », § 5

Vierge de Pitié - Cathédrale du Puy - détail

Récapitulatif de toutes les publications de ce blogue dédiées aux douleurs et à la compassion de la Très Sainte Vierge > ici

2025-17. Le 23 janvier, nous célébrons la fête des Epousailles de Notre-Dame avec Saint Joseph.

23 janvier,
Fête des Epousailles de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint Joseph ;
Mémoire de Saint Barnard, archevêque de Vienne & confesseur ;
Mémoire de Sainte Emerentienne, catéchumène & martyre ;
Mémoire de Saint Raymond de Penyafort, confesseur ;
Mémoire du 2e jour dans l’octave de Saint Vincent.

Monogramme de Marie couronné - vignette blogue

       C’est une fête bien oubliée de nos jours. Malheureusement !
Certes, elle n’a jamais figuré au martyrologe romain ni au calendrier universel, mais on la trouve dans les derniers siècles du Moyen-Age au calendrier particulier de plusieurs Ordres religieux, et Jean Gerson (1363-1429), chancelier de l’Université de Paris, fit célébrer cette fête à Notre-Dame de Paris.
Au XVIIème siècle, en conséquence et action de grâces d’une victoire de l’empereur Léopold 1er de Habsbourg (1640-1705) sur les troupes ottomanes à Buda lors de la quatrième guerre contre les Turcs (1663-1664), à la demande du vainqueur, le Saint Siège accorda à tous les diocèses qui en ferait la demande la faculté de célébrer la fête des Epousailles de la Bienheureuse Vierge Marie, à cette date du 23 janvier.

   Presque tous les diocèses du Royaume de France eurent donc cette fête dans leurs calendriers propres, mais les ultramontains fanatiques de la seconde moitié du XIXème siècle – qui combattirent avec une étroitesse d’esprit quasi sectaire tant de légitimes particularismes et privilèges anciens de nos diocèses, au prétexte d’anéantir un « gallicanisme » fantasmé présenté comme la racine de tous les maux de l’Eglise -, puis les modernistes liturgiques de la première moitié du XXème siècle, œuvrèrent pour faire oublier cette célébration pourtant spirituellement si riche.

   Au Mesnil-Marie, nous la maintenons à un double titre : 1) l’ancien calendrier propre du diocèse de Viviers, et 2) le martyrologe propre des Ermites de Saint Augustin ainsi que la dévotion des Augustins français du Grand Siècle envers cette fête, laquelle, en outre, a inspiré pour leurs églises conventuelles de purs chefs d’œuvre de la peinture religieuse du XVIIème siècle.
Je pourrais même ajouter un troisième motif, qui est l’immense plaisir que l’on peut éprouver à s’opposer aux courants modernistes, ainsi qu’à toute espèce de jacobinisme spirituel destructeur des anciens privilèges.

Anonyme XVIIe siècle - mariage de la Vierge - blogue

Le Mariage de la Vierge (anonyme du XVIIème siècle) :
nous aimons très spécialement cette toile parce qu’on y retrouve tous les détails des anciennes traditions.

   Selon les plus anciennes traditions, que l’on trouve évoquées ou expressément mentionnées chez de nombreux Pères de l’Eglise et auteurs ecclésiastiques anciens, la Bienheureuse Vierge Marie se trouvait  encore dans le temple lorsque moururent Saint Joachim (âgé de 80 ans) et Sainte Anne (âgée de 78 ans), laissant leur fille héritière de leurs biens encore assez importants, bien qu’ils eussent, tout au long de leur vie, largement dépensé leur fortune en aumônes pour les nécessiteux ainsi qu’en largesses auprès des pèlerins et pour les œuvres de religion. D’après « les Petits Bollandistes » (tome XVI p. 94), la Vierge immaculée n’était âgée que de onze ans lorsqu’elle se retrouva orpheline.
Ces biens de son héritage furent alors administrés pour elle par un homme de confiance de sa parentèle (que d’aucuns pensent avoir été Saint Joseph), et elle acheva pendant encore trois années son temps de formation religieuse dans cette sorte de pensionnat d’élite pour les jeunes filles de la haute société judéenne, qui était accolé aux bâtiments du temple de Jérusalem.

   Lorsqu’elle eut quatorze ans, Dieu inspira aux prêtres de lui chercher un époux.
Selon Saint Grégoire de Nysse et Saint Siméon Métaphraste, la jeune Vierge aurait alors elle-même révélé au Grand Prêtre son vœu de perpétuelle virginité, et, reconnaissant en cela une inspiration sacrée, celui-ci aurait voulu protéger les dispositions de la divine Providence en cherchant à lui trouver un époux qui se ferait le protecteur de sa virginité consacrée.
Mais d’autres auteurs anciens pensent que la jeune fille aurait tenu secret son vœu de virginité et se serait abandonnée à la Providence qui le lui avait inspiré, pour qu’elle-même œuvrât pour lui donner un époux accordé à ces dispositions particulières.

   Descendante d’Aaron par Sainte Anne (c’est ainsi qu’elle se trouvait cousine de Sainte Elisabeth, mère du Précurseur, dont le Saint Evangile nous dit explicitement qu’elle était de la descendance d’Aaron), la Très Sainte Vierge Marie descendait de David par Saint Joachim.
Les prêtres de Jérusalem, inspirés par Dieu, cherchèrent pour elle un époux qui fût lui aussi issu de la race royale de Juda, et, après qu’ils en eurent trouvé plusieurs, ils demandèrent au Très-Haut de leur désigner de manière indubitable parmi ceux-là, celui auquel Il voulait que la future Mère de Dieu fût liée par les liens du mariage.
C’est ainsi que, en application de la prophétie d’Isaïe (au premier verset du chapitre XI) qui annonçait depuis quelque huit-cents ans, qu’ « une fleur montera de la tige de Jessé », chacun des prétendants fut placé un bâton à la main en face de la façade du temple pendant que les prêtres faisaient monter vers Dieu une ardente supplication. Le bâton que Saint Joseph, qui était au nombre de ces descendants de David non mariés, tenait à la main a alors éclos en formant un lis éclatant de blancheur, puis une colombe plus blanche que neige descendit du ciel et vint se reposer dessus.

   C’est par obéissance aux dispositions de la divine Providence exprimées à travers l’autorité légitime des prêtres que la Vierge Marie épousa Saint Joseph ; et c’est aussi par obéissance à la divine Providence que Saint Joseph, convoqué par les prêtres, consentit à épouser la Vierge Marie.

   Si certains auteurs ont écrit que Saint Joseph était déjà un vieil homme (voire un veuf), en pensant que son âge avancé serait la garantie qu’il respecterait la virginité de sa jeune épouse (ce qui à nos yeux n’est pas probant parce qu’on trouve des hommes âgés chez lesquels les flammes de la concupiscence charnelle sont loin d’être éteintes), nous sommes plutôt enclins à croire, avec plusieurs mystiques authentiques – que la Sainte Eglise a canonisés et qu’elle recommande en raison de la sûreté de leurs voies -, qu’il était un homme d’une trentaine d’années (ayant donc environ une quinzaine d’années de plus que la Très Sainte Vierge), connu pour sa piété et ses vertus, prévenu de grâces de choix, qui avait été lui aussi mû par Dieu pour prononcer un vœu de chasteté parfaite.
Ces saints mystiques affirment aussi que Notre-Dame et Saint Joseph se confièrent l’un à l’autre qu’ils avaient prononcé ce vœu de virginité, et qu’ils furent des plus heureux de découvrir des dispositions semblables aux leurs chez leur « promis ». Cela les établissait ainsi l’un envers l’autre dans une très grande confiance surnaturelle.

   Seule, d’ailleurs, cette explication simple permet, avec les Pères, de comprendre que le mariage avait bien été célébré dans son intégralité, et que Joseph et Marie étaient bien pleinement époux, bien qu’ils n’habitassent pas sous le même toit lorsque eut lieu l’Annonciation.
Le texte évangélique, en effet, montre à l’évidence que leur mariage était une réalité entièrement accomplie, lorsque l’archange Gabriel se présenta devant Notre-Dame.
La traduction française qui use d’une expression telle que « fiancée à un homme de la Maison de David appelé Joseph » n’est pas exacte : elle est même un véritable mensonge, inspiré par l’exégèse rationaliste, protestante et moderniste !
Preuve en est que lorsque l’ange est envoyé à Saint Joseph en songe afin de dissiper son trouble, il ne lui dit pas : « Ne crains pas de prendre chez toi ta fiancée » ni : « Ne crains pas d’accomplir les derniers rites d’un mariage par étapes », mais bien : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » (Matth. I, 20).

   L’un des rôles de Saint Joseph étant de garantir l’honneur de Notre-Dame (notion totalement oubliée par les mentalités modernes qui s’imaginent qu’il est normal d’avoir des relations intimes avant le mariage, et qui ont totalement perdu la notion de « bâtardise »), en même temps que d’assurer au Fils de Dieu incarné une indiscutable parenté légale dans la descendance de David, cela n’eût point été le cas si la conception de Notre-Seigneur Jésus-Christ eût été accomplie pendant un temps de « fiançailles », et donc si l’Annonciation se fût trouvée avant l’achèvement plénier de toutes les cérémonies du mariage juif.

   Pour reprendre une expression de naguère, dans nos campagnes où l’on était très vigilant sur le respect des lois divines prescrivant de n’accomplir « œuvre de chair qu’en mariage seulement » (version rimée du sixième commandement de Dieu), et où de manière systématique les matrones, lors d’une première naissance, comptaient les mois écoulés depuis le mariage, il n’eût point été conforme à l’honnêteté des mœurs que l’on eût pu soupçonner que la Très Sainte Mère de Dieu et Saint Joseph eussent pu « faire Pâques avant les Rameaux » !

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur       

Anonyme XVIIe siècle - mariage de la Vierge - détail

2025-9. Messe propre de la fête du Cœur immaculé de Marie Refuge des pécheurs :

16 janvier,
Fête du Cœur immaculé de Marie refuge des pécheurs (cf. > ici) ;
Mémoire de Saint Marcel 1er, pape et martyr.

       Voici les textes de la Messe propre de la fête du Cœur immaculé de Marie Refuge des pécheurs, fête patronale de l’archiconfrérie du même nom établie en la basilique de Notre-Dame des Victoires, à Paris, et répandue dans toute la catholicité à la suite des inspirations surnaturelles dont fut gratifié en 1836 Monsieur l’Abbé Charles-Eléonore Dufriche-Desgenettes (1778-1860).

Cœur immaculé Refuge des pécheurs - blogue

Introït (Ps. LXXXV 16 & 15)

   Respice in nos, et miserére nostri, Dómine. Da impérium púero tuo et salvos fac fílios ancíllæ tuæ Matris Christi et Regínæ tótius mundi.
Ps.7 : Tu, Dómine Deus miserátor et miséricors ; pátiens, et multæ misericórdiæ. V7 : Glória Patri.

   Regardez-nous, et ayez pitié de nous, Seigneur. Donnez Votre force à Votre enfant, et sauvez les fils de Votre servante, la Mère du Christ et la Reine du monde entier. Vous, Seigneur Dieu, Vous êtes compatissant et clément, patient et plein de miséricorde. Gloire au Père.

Oraison :

   Deus, qui Cor Maríæ immaculátum refúgium peccatórum esse voluísti : concéde propítius, ut, illi devotum, totum genus hóminum ádeat Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   O Dieu qui avez voulu que le Cœur immaculé de Marie fût le refuge des pécheurs, accordez-nous, dans Votre bonté, que  tout le genre humain, en mettant en lui sa confiance, aille vers Jésus-Christ, Votre Fils, Notre-Seigneur, Lui qui vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Preces pópuli tui, quæsúmus, Dómine, cleménter exáudi : ut beáti Marcélli Mártyris tui atque Pontíficis méritis adjuvémur, cujus passióne lætámur. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Exaucez avec bonté, nous Vous le demandons Seigneur, les prières de Votre peuple, afin que nous soyons aidés par les mérites du bienheureux Marcel, Votre Martyr et Pontife, dont nous célébrons avec joie la passion. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Lectio epistolae Beati Pauli apostoli ad Haebreos (Hebr. XII 2-6) :

   Fratres : aspicientes in auctorem fidei et consummatorem, Jesum, qui proposito sibi gaudio sustinuit crucem, confusione contempta ; atque in dextera sedis Dei sedet. Recogitate enim eum qui talem sustinuit a peccatoribus adversum semetipsum contradictionem, ut ne fatigemini, animis vestris deficientes. Nondum enim usque ad sanguinem restitistis, adversum pecatum repugnantes. Et obliti estis consolationis, quae vobis tanquam filiis loquitur, dicens : Fili mi, noli negligere disciplinam Domini, neque fatigeris dum ab eo argueris ? Quem enim diligit Dominus castigat, flagellat autem omnem filium quem recipit.

   Frères : contemplant l’auteur et le consommateur de la foi, Jésus, qui, dans la vue de la joie qui lui était proposée, a souffert la croix, méprisant la honte, et qui est maintenant assis à la droite du trône de Dieu, pensez donc à celui qui a supporté une telle contradiction de la part des pécheurs soulevés contre Lui, afin que vous ne vous lassiez point, et que vous ne soyez défaillants en vos âmes. Car vous n’avez point encore résisté jusqu’au sang, en combattant contre le péché. Et vous avez oublié la consolation qui vous parle comme à des fils, disant : Mon fils, ne méprise point le châtiment du Seigneur, et lorsqu’Il te reprend, ne te laisse pas abattre, car le Seigneur châtie celui qu’Il aime, et Il frappe de verges tout fils qu’Il reçoit.

Graduel (Ps. XIX 2, 3 & 5)

   Exáudiat te Dóminus in die tribulatiónis. Mittat tibi auxílium de sancto.
V7 : Tríbuat tibi secúndum cor tuum, et omne consílium tuum confírmet.

   Que le Seigneur t’exauce au jour de l’affliction. Qu’Il t’envoie du secours de son sanctuaire. Qu’Il te donne ce que ton cœur désire, et qu’Il accomplisse tous tes desseins.

Alleluia. Alleluia.
V7 : Gratiárum adminístra, peccatóribus, o pia Dómina de Victóriis, victóriam da salútis. Alleluia.

Alléluia. Servante de la grâce, donne aux pécheurs, ô douce Notre Dame des Victoires, la victoire du salut. Alléluia.

+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Joannem (Jean II 1-11)

   In illo témpore : Núptiæ factæ sunt in Cana Galilǽæ, et erat mater Jesu ibi. Vocátus est autem et Jesus, et discípuli ejus, ad núptias. Et deficiénte vino, dicit Mater Jesu ad eum : Vinum non habent. Et dicit ei Jesus : Quid mihi et tibi est, múlier ? Nondum venit hora mea. Dicit Mater ejus minístris : Quodcúmque díxerit vobis, fácite. Erant autem ibi lapídeæ hýdriæ sex pósitæ secúndum purificatiónem Judæórum, capiéntes síngulæ metrétas binas vel ternas. Dicit eis Jesus : Impléte hýdrias aqua. Et implevérunt eas usque ad summum. Et dicit eis Jesus : Hauríte nunc, et ferte architriclíno. Et tulérunt. Ut autem gustávit architriclínus aquam vinum factam, et non sciébat unde esset, minístri autem sciébant, qui hausérant aquam : vocat sponsum architriclínus, et dicit ei : Omnis homo primum bonum vinum ponit et cum inebriáti fúerint, tunc id, quod detérius est. Tu autem servásti bonum vinum usque adhuc. Hoc fecit inítium signórum Jesus in Cana Galilǽæ ; et manifestávit glóriam suam, et credidérunt in eum discípuli ejus.

   En ce temps-là, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la Mère de Jésus était là. Jésus aussi fut invité aux noces, ainsi que Ses disciples. Le vin des noces venant à manquer, la Mère de Jésus Lui dit : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus lui répondit : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue ». Sa Mère dit aux serviteurs : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ». Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau les jarres ». Et ils les remplirent jusqu’en haut. Il leur dit : « Puisez maintenant, et portez-en au maître du repas ». Ils lui en portèrent. Le maître du repas goûta l’eau changée en vin, et il ne savait pas d’où venait ce vin, mais les serviteurs le savaient, eux qui avaient puisé l’eau. Il appelle donc l’époux et lui dit : « Tout le monde sert en premier le bon vin, puis, quand on est enivré, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant ! ». Tel fut le premier signe que Jésus accomplit ; Il le fit à Cana de Galilée ; Il manifesta Sa gloire et Ses disciples crurent en Lui.

Credo.

Offertoire (Tobie XIII 13 & 14)

   Luce spléndida fulgébis ; natiónes ex longínquo ad te vénient, múnera deferéntes, et terram tuam in sanctificatiónem habébunt.

   Tu brilleras d’une lumière éclatante ; les nations viendront à toi des pays lointains, et, t’apportant des présents, elles considéreront ta terre comme un sanctuaire.

Secrète

   Per hujus sacrifícii méritum et piíssimæ Matris tuæ suffrágium, omnes qui a te recessérunt, miséricors Deus, benígnus intuére : ut convérsi ab erróre viæ suæ, tibi sine offensióne desérviant. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit & regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Par le mérite de ce sacrifice et l’intercession de Votre Sainte Mère, regardez avec bonté, Seigneur, tous ceux qui se sont éloignés de Vous afin que détournés de leurs erreurs, ils Vous servent sans Vous offenser. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ Votre Fils, qui avec Vous vit & règne en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Oblátis munéribus, quæsumus, Dómine, Ecclésiam tuam benígnus illúmina : ut, et gregis tui profíciat ubíque succéssus, et grati fiant nómini tuo, te gubernánte, pastóres. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus…

   Après Vous avoir présenté nos offrandes, nous Vous prions, Seigneur : dans Votre bonté, faites rayonner Votre Eglise, afin que Votre troupeau répandu en tous lieux prospère, et que, sous Votre conduite, ses pasteurs Vous soient toujours agréables. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu…

Préface de la Sainte Vierge « et te in festivitate… »

Communion (Zach. IX 17 ; Ps. XXII 5)

   Vinum gérminans vírgines servásti usque adhuc. Parásti advérsus eos qui tríbulant me mensam. Et calix inébrians quam præclárus est !

   Vous avez gardé jusqu’à maintenant le vin qui fait germer les vierges. Vous avez préparé une table contre ceux qui me persécutent. Que mon calice enivrant est admirable !

Postcommunion

   Sumptis mýsticis aliméntis, quǽsumus, piíssime Deus, deprecatiónem quam beáta Dei Génitrix Virgo María coram te pro peccatóribus jugiter effúndit, clemens admítte, cunctísque fidélibus cæléstium ubertátem donórum concéde. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivis et regnas cum Deo Patre, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Dieu très bon, alors que nous venons de recevoir cette nourriture mystique, recevez avec clémence la supplication que la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, Vous adresse en faveur des pécheurs et accordez à tous les fidèles l’abondance des dons célestes. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, Votre Fils, qui avec Vous vit & règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Commémoraison de saint Marcel, Pape & martyr

   Refectióne sancta enutrítam gubérna, quæsumus, Dómine, tuam placátus Ecclésiam : ut poténti moderatióne dirécta, et increménta libertátis accípiat et in religiónis integritáte persístat. Per Dóminum nostrum Jesum Christum Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

   Gouverne avec bienveillance, Seigneur, l’Eglise que Vous venez de nourrir d’un aliment céleste ; que, sous Votre puissante direction, elle jouisse d’une liberté toujours plus grande et persévère dans la pureté de la foi. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui avec Vous vit et règne, en l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Cœur immaculé de Marie - vignette blogue

Prières en l’honneur de Sainte Angèle de Foligno, « Maîtresse des théologiens » :

Sainte Angèle de Foligno - châsseChâsse de Sainte Angèle de Foligno

Prière pour demander à Dieu de suivre les pas de Sainte Angèle de Foligno :

   O Dieu, qui, après l’avoir conduite Vous-même dans les voies de la pénitence et de la purification, avez donné à Sainte Angèle d’entrer dans une intimité profonde avec Votre Fils Crucifié et qui, par les illuminations du Saint-Esprit, l’avez amenée aux plus hauts sommets de la sagesse et de la science de Vos sublimes mystères, nous Vous le demandons humblement, par ses mérites et son intercession, accordez-nous de vivre, en ce monde, dans une humble et pleine cohérence avec les vérités que Vous avez révélées, afin d’arriver un jour à la béatitude éternelle où nous Vous contemplerons face à face.

Ainsi soit-il !

Le Christ apparaissant à Sainte Angèle de Foligno

Apparition du Christ à Sainte Angèle de Foligno

Prière écrite par S. Exc. Mgr. Siro Silvestri, évêque de Foligno :

   O glorieuse Sainte Angèle qui, éclairée par la grâce, dans le mépris et le renoncement à tout ce qui est éphémère, avez couru à grands « pas » sur le chemin de la Croix, vers Dieu « amour de l’âme », intercédez pour nous afin que nous puissions aimer le Seigneur comme vous L’avez vous-même aimé.
Apprenez-nous, ô Maîtresse spirituelle, à nous détacher des choses passagères de la terre, pour posséder Dieu, notre vraie richesse.

Ainsi soit-il !

Sainte Angèle de Foligno reçoit la Sainte Communion par la main d'un ange

Sainte Angèle de Foligno communiée par un ange

Prière adaptée d’une supplication en italien :

   Glorieuse Sainte Angèle, notre céleste modèle,
vous qui avez expérimenté la puissance de Dieu qui transcende tout et remplit tout, vous qui avez accueilli la Trinité Sainte de manière inconditionnelle, vous dont Dieu a fait une lumière pour ceux qui veulent entrer généreusement dans les voies de la conversion et de la pénitence, vous à laquelle ont été révélés les plus sublimes mystères de l’Amour divin,
soyez toujours pour nous une protection et un refuge dans les graves difficultés qui nous entravent, nous font craindre ou nous décourager, et menacent ainsi notre salut.

   Epouse de Celui qui fut crucifié sur le nouvel Arbre de Vie, et qui avez été élevée par Lui aux plus élevés des sommets de la science spirituelle, apprenez-nous à votre suite, ô Maîtresse des théologiens, à connaître toujours plus intimement le Cœur ouvert « en qui sont tous les trésors de la sagesse et de la science », par une fervente et inlassable prière contemplative. 

   Par l’union mystique qui vous a liée dès ici-bas au Christ Jésus Notre-Seigneur, et vous rend si proche de Lui pour l’éternité, obtenez pour nous de Dieu, qui vous a ouvert les secrets de Sa puissance, toutes les grâces nécessaires à notre salut, mais aussi la force et la santé, pour soutenir avec vaillance nos efforts spirituels.
Nous vous demandons enfin, avec une grande confiance, de nous obtenir la grâce de ………, si cela est conforme aux desseins sur nous de Notre-Seigneur Jésus-Christ, auquel soit la gloire dès maintenant et pour les siècles des siècles. 

Ainsi soit-il !

Sainte Angèle de Foligno - visage

Détail du gisant de Sainte Angèle de Foligno en lequel sont enfermées ses reliques

Prière écrite par S. Exc. Mgr. Giovanni Benedetti, évêque de Foligno :

   Nous Vous remercions, ô Seigneur, pour le don que Vous avez voulu faire à Votre Eglise, en appelant à la conversion la Bienheureuse Angèle.

   Nous adorons en elle le mystère de Votre miséricorde infinie, qui a voulu la guider, par le chemin de Croix, vers les hauteurs de la sainteté héroïque.
Eclairée par la prédication de Votre parole, purifiée par le sacrement de Votre pardon, elle est devenue un brillant exemple de vertus évangéliques, une sage enseignante et un guide sûr sur le chemin difficile de la perfection chrétienne.

   Confiants en son intercession, nous Vous prions, Seigneur : que le désir de conversion, chez ceux que Vous appelez du péché à la grâce, par le sacrement de Votre pardon, soit sincère et persévérant.
Et, nous Vous le demandons aussi, Seigneur, que le modèle de sainteté, que Vous avez Vous-même voulu nous donner dans la vie de la Bienheureuse Angèle, éclaire et soutienne ceux qui veulent imiter ses vertus au sein de nos familles, dans nos communautés religieuses, dans le monde ecclésial, et dans la vie de nos cités.

Ainsi-soit-il !

Intercession de Sainte Angèle de Foligno

Intercession de Sainte Angèle de Foligno

Invocations à Sainte Angèle de Foligno, traduites de l’italien par nos soins :

   O Bienheureuse Angèle, qui, écrivant à l’un de vos disciples, lui avez adressé le vœu « que la lumière, l’amour et la paix du Dieu Très-Haut soient avec toi », obtenez du Seigneur ces trois dons très précieux à la communauté chrétienne et au monde entier, menacé par de grandes épreuves et d’innombrables dangers. 

Ainsi soit-il !

   Bienheureuse Angèle, qui avez contemplé, en participant intimement participation à Ses souffrances, le Christ déchiré, crucifié et mort pour nous, obtenez-nous du Seigneur le don de comprendre Ses douleurs physiques et spirituelles, de prendre notre part des souffrances de toutes sortes qui affectent Son Corps mystique, et de ne pas nous décourager ni nous laisser ébranler dans les moments difficiles de cette vie.

Ainsi soit-il !

 Gravure baroque de Sainte Angèle de Foligno

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