Archive pour la catégorie 'De Maria numquam satis'

Prière du Pape Pie XI à Marie Corédemptrice :

Mère de Dieu des Douleurs

Prière de Sa Sainteté le Pape Pie XI

à

Marie Corédemptrice :

   O Mère de piété et de miséricorde, qui assistiez votre doux Fils tandis qu’Il accomplissait sur l’autel de la croix la Rédemption du genre humain, comme corédemptrice et associée de ses douleurs ; conservez en nous et accroissez chaque jour, nous vous en prions, les précieux fruits de Sa Rédemption et de votre compassion.

   Vous êtes la Mère de tous, faites que, dans la pureté des mœurs, dans l’unité des esprits et la concorde des âmes, nous puissions enfin jouir sans inquiétude des dons d’une paix désormais assurée.

Ainsi soit-il !

Pie XI, 28 avril 1935.

Cœur douloureux et immaculé de Marie

2025-175. Récapitulatif de nos publications relatives à la commémoraison des trépassés, à la mort, au Purgatoire… etc.

Délivrance des âmes du Purgatoire - image d'Epinal

A – Rappel : Indulgence plénière applicable uniquement aux défunts accordée le jour de la Toussaint et pendant toute son octave ici.

- Corollaire 1 : Sermon de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, expliquant la doctrine catholique des indulgences ici
- Corollaire 2 : Que signifie « prier aux intentions du Souverain Pontife » lorsqu’il s’agit d’obtenir une indulgence plénière ici

B – Textes doctrinaux à l’occasion de la commémoraison solennelle des trépassés :

- Bref rappel de la foi catholique à rebours de la pensée dominante et des usages contemporains > ici
- Sermon CLXXII de notre Bienheureux Père Saint Augustin sur les devoirs à rendre aux morts > ici
- Les trois états de l’unique Eglise (et la communion des saints) > ici

C – Prières à l’intention des âmes du Purgatoire :

- Litanies pour le soulagement des âmes du Purgatoire > ici
- La prose latine « Languentibus » > ici
- Prière à la Vierge de Compassion en faveur des âmes du Purgatoire > ici
-

D – A Rome, le « Musée du Purgatoire » > ici

E – Textes variés concernant la mort, les funérailles (et les cérémonies modernistes qui en tiennent lieu), l’inhumation, le Purgatoire, les fins dernières… etc. :

- Sainte Catherine de Gènes et le « Traité du Purgatoire » > ici
- Sainte Françoise Romaine et la vision de l’enfer > ici
- BD « Les autruches » > ici
- Inhumation ou incinération ? > ici
- « Elle sera au Purgatoire jusqu’à la fin du monde » (paroles de Notre-Dame de Fatima) > ici
- A propos de l’expression « repos éternel » > ici
- Des réflexions de feu le Maître-Chat Lully en novembre 2013 > ici
- Tout ce que l’on doit subir lorsqu’on doit se rendre à des funérailles dans une église « conciliaire » > ici
- A propos d’une autre « messe » (?) de funérailles dans une église « conciliaire » > ici

Memento mori - vignette blogue

Memento mori

2025-172. Où, pour la clôture du mois du Saint Rosaire, nous vous racontons comment nous avons découvert le motet « Ave gratia plena » de Cornelis Verdonck.

31 octobre,
Fête de Sainte Notburge de Cologne, vierge (cf. ici) ;
Vigile de la Toussaint (cf. ici) ;
Conclusion du mois du Très Saint Rosaire (cf. > ici).

Gravure Sainte Anne oratoire du Mesnil-Marie - blogue

Gravure de Sainte Anne avec la Vierge et l’Enfant Jésus,
dans l’Oratoire du Mesnil-Marie.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

   Ceux d’entre vous qui fréquentent, de manière régulière ou occasionnelle, notre Oratoire du Mesnil-Marie, ont peut-être prêté attention, près de l’autel de la Très Sainte Vierge Marie, à une gravure encadrée, sur laquelle est figurée Sainte Anne, en compagnie de la Vierge Marie, sa fille, et du Saint Enfant Jésus.

   Cette gravure, qui présente toutes les caractéristiques de la période maniériste ou du premier baroque, nous a été offerte par un ami, aujourd’hui défunt – hélas ! – qui l’avait chinée dans quelque brocante et avait pensé qu’elle pourrait être à notre goût. Comme elle est très correctement encadrée, dans un cadre doré simple mais élégant qui présente des marques d’ancienneté tout-à-fait charmantes, nous l’avons laissé tel quel.

   Lorsque nous nettoyâmes la vitre protectrice, nous pûmes noter l’inscription qui figure sur l’espèce de petite contremarche de la surélévation du trône sur lequel les deux saintes sont assises : « Mater mea et fratres mei hi sunt qui verbum Dei audiunt et faciunt : Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique – Luc VIII, 21″.
Nous remarquâmes aussi sur la gauche l’inscription « P Bailly excu » et sur la droite « M de Vos pinx ». S’il était aisé de comprendre que la seconde désignait le peintre dont s’est inspiré le graveur, pour nous (mais peut-être l’un de nos lecteurs saura-t-il nous éclairer), la première inscription demeure énigmatique premièrement parce que nous ne savons pas de quel mot « excu » est l’abréviation, et deuxièmement parce que s’il y a bien eu un célèbre graveur parisien du nom de Bailly l’initiale de son prénom  n’était pas « P » (si ce « P » est bien une initiale de prénom) puisqu’il se prénommait Jacques.

Gravure Sainte Anne oratoire du Mesnil-Marie - détail 2

- Jacques Bailly, dit Jacques Bailly l’Ancien, né en 1629 et mort en 1679, fut un peintre, miniaturiste et graveur français, honoré du titre de peintre du Roi. On ne trouve pas dans sa descendance d’homme dont le prénom commence par la lettre P. Pour l’anecdote, notons qu’il fut l’arrière-grand-père de Jean-Sylvain Bailly, connu pour avoir été le premier maire de Paris au moment de la grande révolution.
De toute façon, le style de la gravure présente des caractères antérieurs à 1650. Nous ignorons s’il y a eu d’autres graveurs dans cette lignée avant Jacques Bailly, tout comme nous n’avons pas trouvé – pour l’instant – d’autre graveur portant ce patronyme. 

- Maarten de Vos, en français Martin de Vos, né en 1532 à Anvers, où il est aussi mort le 4 décembre 1603, est un peintre flamand de sujets religieux, allégoriques ou historiques, et de portraits. Il est l’un des principaux représentants du maniérisme flamand et le précurseur de la grande école baroque d’Anvers. Ses œuvres ont très fréquemment servi d’inspiration pour des graveurs et des maîtres-verriers.
Son tableau « la Famille de Sainte Anne » est  daté de 1585. Il semble évident que ce tableau est l’inspirateur de notre gravure, même s’il existe de très grandes différences entre les deux.

Martin de Vos - la famille de Sainte Anne - blogue

Martin de Vos (1532-1603) : la famille de Sainte Anne (1585)
[musée des Beaux-Arts de Gand]

   1) Dans le tableau de Martin de Vos, ce n’est pas Sainte Anne qui se trouve juste à côté de la Vierge Marie, et à laquelle l’Enfant Jésus fait un câlin, mais Sainte Elisabeth, comme le prouve le jeune Saint Jean-Baptiste qui se trouve devant elle ; les deux autres femmes portant des enfants que l’on voit au premier plan sont les deux premières filles de Sainte Anne, laquelle se trouve dans la partie supérieure droite, debout, déposant la Vierge Marie, petite enfant, dans les bras de Saint Joachim.

   2) Dans notre gravure, Sainte Anne a été substituée à Sainte Elisabeth, tous les autres personnages ont été supprimés, et on a un « effet miroir » (ce qui était à droite dans l’original se retrouve à gauche et vice versa) ; cependant la parenté demeure évidente comme on peut le constater dans la position de l’Enfant Jésus, et par la grappe de raisin qu’il dépose dans la main de Sa Mère.

Gravure Sainte Anne oratoire du Mesnil-Marie - détail 1

Martin de Vos - la famille de Sainte Anne - détail

(sur ce détail du tableau de Martin de Vos nous avons fait jouer l’effet miroir)

   Vous aurez peut-être remarqué que, dans le haut de la gravure il se trouve une partition, portée par sept chérubins – deux d’entre eux portant des instruments de musique – voletant dans des nuées…

Gravure Sainte Anne oratoire du Mesnil-Marie - détail 3

   Jusqu’à l’année dernière, nous ne nous étions pas vraiment intéressés à cette partition, jusqu’à ce qu’un jeune ami, organiste, regardant de près cette gravure, nous déclarât : « Savez-vous que cette partition n’est pas du tout fantaisiste mais peut vraiment se chanter ? »
Toutefois les choses en restèrent là à ce moment.

   Puis, en juillet 2025, un autre ami, maître de chœur dans sa paroisse, venu nous rendre visite, s’est lui aussi intéressé à cette gravure et à sa partition ; mais cette fois nous eûmes le fin mot de l’affaire puisque quelques jours seulement après le passage de cet ami, il nous adressa un courriel nous annonçant avoir trouvé la réponse, m’expliquant que cette partition est celle d’un motet de Cornelis Verdonck (1563-1525), compositeur flamand de la fin de la renaissance plutôt « conservateur », c’est à dire défendant la manière de composer de la seconde moitié du XVIème siècle en relative opposition aux évolutions stylistiques qui vont donner naissance au baroque.

   La partition originale du motet « Ave gratia plena » est difficilement exploitable pour un non spécialiste de la musique médiévale. Elle se retrouve sur de nombreuses gravures religieuses flamandes de la fin du XVIème et du début du XVIIème siècle. Et notre ami nous en a envoyé la transcription selon les façons actuelles d’écrire la musique : qu’il en soit chaleureusement remercié !

Ave gratia plena Cornelis Verdonck - blogue

   Voilà donc comment la gravure ancienne qui nous a été offerte il y a de nombreuses années a été l’occasion d’une espèce de jeu de piste – dont je viens de vous donner les péripéties et maintenant résolu -, qui, en ce dernier jour du mois du Très Saint Rosaire, nous permet de méditer encore une fois les paroles de la salutation angélique - que nous récitons sur les grains de nos chapelets -, mises en musique par Cornelis Verdonck :

(faire un clic droit sur l’avatar ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet »)

Image de prévisualisation YouTube

2025-165. « Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé ».

Vendredi 17 octobre 2025,
Fête de Sainte Marguerite-Marie, vierge de l’Ordre de la Visitation et messagère du divin Cœur de Jésus (cf. ici) ;
Mémoire du 2ème jour dans l’octave de Saint Michel ;
Anniversaire du Sacre de S.M.T.C. le Roi Louis XIII (17 octobre 1610) ;
Anniversaire du massacre de la Glacière en Avignon (17 octobre 1791 – cf. ici).

Apparition de Pontevedra - 10 décembre 1925

« Aie compassion du Coeur de ta Très Sainte Mère
entouré des épines que les hommes ingrats lui enfoncent à tout moment,
sans qu’il n’y ait personne pour faire acte de réparation afin de les en retirer »
(Paroles de NSJC à Sœur Lucie, Pontevedra, le 10 décembre 1925).

Cœur douloureux et immaculé de Marie

Préparer le centenaire de la demande de

de la dévotion réparatrice des premiers samedis

Source > ici

   Le mois dernier, le cardinal Burke a appelé les fidèles à prier pendant neuf semaines, du 8 octobre au 9 décembre 2025, pour préparer l’anniversaire, le 10 décembre prochain, des cent ans de la demande de Notre-Dame concernant les premiers samedis du mois. Le but de ces prières est d’obtenir que le Saint-Père accepte d’approuver et recommander officiellement cette dévotion pour toute l’Eglise (Voir lettre de liaison n° 178).

   Voilà maintenant deux semaines que cette neuvaine a commencé. Pendant les sept prochaines semaines, n’oublions pas de réciter quotidiennement la prière composée par le cardinal. Le Cœur Immaculé de Marie attend notre mobilisation. 

Cap Fatima, Salve Corda et l’Alliance des premiers samedis de Fatima

Cœur douloureux et immaculé de Marie

Prière quotidienne

du 8 octobre au 9 décembre 2025

pour obtenir que le Saint-Père
approuve et recommande
la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois

   O Vierge Mère de Dieu, ma Mère très chérie, Notre Dame de Fatima et du Très Saint Rosaire, je contemple votre Cœur Douloureux et Immaculé, transpercé par tant d’épines à cause de l’ingratitude et des graves péchés de vos enfants. Je regrette profondément et à jamais la façon dont mes péchés ont offensé votre Divin Fils ainsi que vous-même, Sa Mère sans péché. Le cœur humble et contrit, je voudrais réparer les offenses – grandes et petites – faites à votre Cœur par les péchés de vos enfants. 

   Par l’effet de votre amour maternel, vous m’avez appris à travers votre fille, la vénérable servante de Dieu Lucie dos Santos, comment faire réparation pour les péchés au moyen de la dévotion des premiers samedis. A
A l’occasion du centième anniversaire de votre apparition avec l’Enfant-Jésus à la vénérable servante de Dieu, le 10 décembre 1925, je vous promets d’observer le premier samedi du mois en faisant, de tout cœur, réparation pour les péchés, par la confession sacramentelle de mes péchés, en recevant dignement la Sainte Communion, par la récitation du Chapelet, et en restant en votre compagnie pendant quinze minutes tout en méditant sur les mystères du Rosaire.
Je vous prie d’intercéder pour moi afin que ma pratique de la dévotion des premiers samedis puisse servir au salut de nombreuses âmes et à la paix dans le monde. 

   Aidez-moi aussi à transmettre à d’autres votre message au sujet de la dévotion réparatrice des premiers samedis.
Puisse l’Eglise à travers le monde entier, par obéissance envers votre conseil maternel, vous offrir cet acte d’amour, issu de cœurs humbles et contrits, en réparation sincère des péchés commis. Je donne entièrement mon cœur à votre Cœur Douloureux et Immaculé et, avec vous, je repose mon cœur pour toujours dans le Très Saint Cœur de Jésus. De tout mon cœur, j’offre cette prière à Celui qui, seul, est mon salut. Amen

Raymond Leo cardinal Burke

Notre-Dame de Fatima

2025-159. Méditation pour la fête de la Maternité divine de la Très Sainte Vierge Marie.

11 octobre,
Fête de la Maternité divine de la Très Sainte Vierge Marie (double de 2ème classe).

Marie Mère de Dieu - 11 octobre - blogue

Présence de Dieu :

Marie, Mère de Dieu, agréez mes humbles hommages
et faites que je puisse goûter, moi aussi, les doux fruits de votre maternité !

Méditation :

   1 – La fête que nous célébrons a pour objet le plus beau titre de Marie, sa prérogative la plus glorieuse, solennellement proclamée par le concile d’Ephèse contre l’hérésie de Nestorius : Marie est Mère de Dieu.
Aujourd’hui, l’Eglise félicite Marie de cette dignité suprême qui la place au-dessus de toute créature ordinaire, aux confins de l’infini, et la constitue non seulement Reine des hommes, mais aussi des anges.

   Toute la Messe du jour s’inspire de ce thème.
L’introït rapporte la prophétie d’Isaïe qui avait entrevu, dès l’Ancien Testament, la grandeur de cette femme unique : « Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un Fils et Il sera appelé Emmanuel », c’est-à-dire Dieu avec nous.
L’épître, appliquant à la Vierge un passage du livre de la Sagesse, chante les louanges de sa maternité divine : « Marie est la vigne féconde qui produit le plus beau des fruits : Jésus ; elle est la Mère du bel amour », en elle est « toute la grâce de la voie et de la vérité, toute l’espérance de la vie et de la vertu » puisque c’est par elle seule que Dieu a donné au monde Son Fils unique, le Sauveur des hommes.

   Qui veut Jésus, doit le chercher entre les bras de Marie. Si nous voulons nous rendre propice le Sauveur, recourons à Sa Mère.
Qu’elle est donc douce, l’invitation maternelle : « Venez à moi, vous tous qui me désirez avec ardeur, et rassasiez-vous des fruits que je porte ».

   Oui, allons à Marie, et nous ne serons jamais déçus. En elle, nous trouverons de quoi nous rassasier, car Marie nous donne Jésus, le Rédempteur, le Père, l’Aliment de nos âmes.
En outre, par les exemples de sa vie admirable, Marie nous apprend à L’aimer, à L’imiter, à Le suivre, à profiter aussi pleinement que possible, de Son œuvre rédemptrice et sanctificatrice. De la sorte, Marie étend sa maternité également à nous, elle remplit à notre égard sa fonction de mère et nous permet de répéter en toute confiance la prière que l’Eglise met aujourd’hui sur nos lèvres : « Faites, Seigneur, que croyant qu’elle est vraiment la Mère de Dieu, nous soyons secourus par ses prières auprès de Vous » (collecte).

Monogramme de Marie couronné - vignette

   2 – La fête de la Maternité de Marie doit éveiller en nos cœurs la confiance en celle qui, en raison de sa dignité de Mère, a tous les pouvoirs auprès de son divin Fils.
En louant la Mère de Dieu, prions-la d’user en notre faveur de son pouvoir maternel : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs ».

   Quel meilleur avocat pourrions-nous trouver ? Quelle plus puissante patronne ? Jésus ne peut résister à la prière de Sa Mère, et Marie ne refuse rien à ceux qui l’invoquent par sa très douce maternité.
Toute femme qui s’ententend appeler « maman » est attendrie ; combien plus Marie ne sera-t-elle pas émue de s’entendre appeler « Mère de Dieu » ?
Invoquons-la donc sous ce titre, traitons-la en mère, Mère de Dieu avant tout et aussi notre Mère, car Jésus, en mourant sur la Croix, a voulu mettre à notre disposition les trésors de sa maternité.

   La Sainte Vierge a une mission maternelle à accomplir envers nos âmes ; Jésus Lui-même la lui a confiée. Elle lui est donc très chère et elle désire vivement l’accomplir.
Oui, Marie veut être notre Mère, elle veut user à notre avantage des privilèges et des trésors de sa maternité, mais elle ne peut le faire si nous ne nous confions à elle comme des enfants dociles et aimants.

   Même parmi les consacrés à Dieu, tous ne comprennent pas suffisamment la nécessité de se donner à Marie en enfants, d’ouvrir leur âme à son influence maternelle, de recourir à elle avec une confiance totale, d’implorer son secours dans toutes les difficultés, tous les périls, de mettre leur vie spirituelle sous son patronage.

   De même que, dans l’ordre naturel, l’enfant a besoin de sa mère et qu’il souffre moralement et spirituellement quand elle vient à lui manquer, ainsi dans l’ordre surnaturel, les âmes ont besoin d’une mère, la Très Sainte Vierge Marie.
Sans elle, sans ses soins maternels, les âmes souffrent, leur vie spirituelle est pénible, souvent étiolée, ou tout au moins elle n’est pas aussi vigoureuse qu’elle pourrait l’être.
lorsqu’au contraire les âmes se donnent à Marie, la cherchent et se confient en elle, leur vie intérieure progresse rapidement, leur marche vers Dieu devient plus aisée et plus agile, tout est plus facile, grâce au réconfort d’un cœur maternel.

Vierge avec des saints anonyme 17e siècle - blogue

La Vierge Marie entourée de saints (anonyme XVIIème siècle)

Colloque :

   « Votre nom, ô Mère de Dieu, est rempli de toutes les grâces et bénédictions divines. Vous avez porté dans votre sein Celui que les cieux ne peuvent contenir. Vous avez nourri Celui qui nourrit tout le créé. Le Seigneur de l’univers a voulu avoir besoin de vous, parce que que vous Lui aviez donné cette chair qu’Il n’avait pas auparavant. Réjouissez-vous, ô Mère et Servante de Dieu ! Réjouissez-vous ! Vous avez pour débiteur Celui qui donne l’être à toutes les créatures. Tous, nous sommes débiteurs de Dieu, mais Dieu est votre débiteur !
O très Sainte Vierge, vous avez plus de bonté, plus de charité que tous les autres saints ; plus qu’eux, vous avez accès auprès de Dieu, puisque vous êtes sa Mère. Je vous supplie donc, moi qui célèbre vos gloires et loue votre grande bonté, de vous souvenir de moi et de mes misères » (Saint Méthode).

   « O grande Mère de Dieu, je vous dirai, moi aussi, avec Saint Bernard : ‘Parlez, ô Dame, car votre Fils écoute, et Il vous accordera tout ce que vous Lui demanderez’. Parlez donc, ô Marie, ô mon avocate, en faveur du misérable que je suis. Souvenz-vous que c’est également pour mon bien que vous avez reçu tant de puissance et de dignité ! Dieu a voulu être votre débiteur en prenant de vous la nature humaine, afin que vous puissiez dispenser librement aux misérables les richesses de la divine miséricorede.
Si vous faites du bien à tous, ô vous, l’immensément Bonne, même à ceux qui ne vous connaissent ni ne vous honrent, à combien plus forte raison pourrons-nous espérer en votre bonté, nous qui voulons vous honorer, vous aimer, et qui nous confions en votre secours ? O Marie, vous pouvez nous sauver, même si nous sommes pécheurs, parce que Dieu vous a enrichie d’une miséricorde et d’une puissance plus grande que toute notre iniquité. O très douce Mère, je vous offre mon âme, daignez la purifier, la sanctifier et faire en sorte qu’elle appartienne toute à Jésus » (Saint Alphonse).

Rd. Père Gabriel de Sainte Marie-Madeleine,
in « Intimité divine »

Monogramme de Marie - roses et lis - couronne - vignette blogue

2025-154. Une célébration baroque de la victoire de Lépante (troisième partie) : la salle des paysages du Palais Colonna.

7 octobre,
Fête de Notre-Dame de la Victoire du Très Saint Rosaire (cf. ici),
Anniversaire de la victoire navale de Lépante (cf. ici) ;
Mémoire de Saint Marc, pape et confesseur ;
Mémoire des Saints Serge et Bacchus, Marcel et Apulée, martyrs.

blason de la famille Colonna - blogue -

       Pour conclure nos publications au sujet des somptueux décors baroques du palais romain des Princes Colonna célèbrant la victoire de Lépante, après avoir présenté la Grande Galerie (cf. > ici), puis l’antichambre de l’Est, qui permet d’y accéder et porte le nom de Salle de la colonne bellique (cf. > ici), présentons maintenant l’antichambre située à l’Ouest de la Grande Galerie, dite Salle des paysages, en raison des tableaux bucoliques de Gaspard Dughet (1615-1675, aussi appelé Gaspard Poussin ou encore Le Guaspre), qui en tapissent les murs.

   Franchissons donc son seuil, encadré, comme du côté Est, par deux colonnes en marbre jaune de Sienne.

Palais Colonna - salle des paysages

Rome, Palais Colonna : Salle des paysages

   A la voûte de cette antichambre, c’est la bataille de Lépante qui est peinte, une nouvelle fois, mais de façon davantage allégorique.
Cette œuvre, née des pinceaux de Luca Giordano (1634-1705) et Sebastiano Ricci (1659-1734), en 1693 et 1694 – c’est à dire moins d’une vingtaine d’années après les fresques de la Grande Galerie et peu d’années avant celle de la Salle de la colonne bellique – est bien caractéristique de la peinture baroque triomphale.

Sebastiano Ricci - allégorie de la bataille de Lépante

Sebastiano Ricci - allégorie de la bataille de Lépante

   Au-dessus de l’entrée, on a, encore une fois, une forme d’apothéose de Marc-Antoine Colonna : ici ce n’est pas la Très Sainte Vierge Marie qui le couronne, mais une victoire ailée.
Les nuées au faîte desquelles le vainqueur de Lépante est assis, sont un chef d’œuvre de trompe-l’œil parce qu’elles forment comme un arc au-dessus de la corniche de l’entrée de la salle pour aller ensuite se confondre avec la structure architectural du sommet des murs.

Sebastiano Ricci - Lépante détail - Marc-Antoine  - blogue

   Autour de Marc-Antoine, dont les traits sont ceux d’un très jeune homme, se livre un combat entre des anges et des démons, combat tel qu’on en voit plutôt habituellement sur les tableaux représentant Saint Michel.

Sebastiano Ricci - Lépante - Marc-Antoine

   En face de l’entrée, on peut admirer l’allégorie de la bataille : la composition de cette fresque fait que la victoire ailée, figure centrale de l’œuvre, et que l’on a vue ci-dessus dans une position descendante (tête vers le bas) vers Marc-Antoine Colonna, apparaît pour cette partie dans une position ascendante au-dessus de la scène de l’affrontement.

Sebastiano Ricci - la victoire volant au-dessus de la bataille

Sebastiano Ricci - l'affrontement

Sebastiano Ricci - Marc-Antoine à la bataille

Marc-Antoine Colonna au combat

   Sur le côté gauche de la salle, la fresque montre le héros sur un char de triomphe, roulant au milieu des nuées, entouré de figures symboliques qui l’acclament.

Sebastiano Ricci - côté gauche de la salle des paysages

   Tandis que sur le côté droit est figurée, dans une scène plutôt exotique, la malfaisance mahométane : on y voit un barbaresque qui violente de la main droite une femme dont il tire la chevelure, tandis qu’il tient fermement par la main gauche des chaînes auxquelles sont assujettis aussi bien des créatures humaines – soumises en esclavage, ou réduites à l’état de produits de consommation dans les harems -, que des bêtes fauves.

Sebastiano Ricci - côté droit - blogue

Sebastiano Ricci - détail du côté droit de la salle des paysages

   Au-dessus de cette scène, dans les airs, on assiste à un combat : la vérité, brandissant son flambeau, poursuit, avec une dague, l’erreur religieuse accompagnée d’une créature mi-homme mi-serpent.
La femme que le barbaresque saisit par les cheveux ainsi que l’esclave noir lèvent les yeux vers cette scène, symbolisant par là l’espérance d’être délivrés de la sujétion des païens par la victoire de la vérité catholique.

Sebastiano Ricci - méfaits des mahométans - détail

   Mentionnons rapidement aussi, sans vraiment les détailler, que dans cette Salle des paysages se trouvent aussi un grand cabinet en bois d’ébène et ivoire, chef-d’œuvre des frères allemands Steinhart, orné de scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament (sur le côté gauche) et un autre cabinet, en bois de santal marqueté de pierres dures, figurant une villa romaine.

Cabinet d'ébène et d'ivoire

cabinet de santal

   Ces deux meubles précieux sont, remarquez-le, portés par des figures d’ottomans ou de barbaresques captifs.

2025-153. Une célébration baroque de la victoire de Lépante (deuxième partie) : la salle de la colonne bellique, au Palais Colonna.

7 octobre,
Fête de Notre-Dame de la Victoire du Très Saint Rosaire (cf. ici),
Anniversaire de la victoire navale de Lépante (cf. ici) ;
Mémoire de Saint Marc, pape et confesseur ;
Mémoire des Saints Serge et Bacchus, Marcel et Apulée, martyrs.

Palais Colonna - salle de la colonne bellique

Rome, Palais Colonna : la salle de la colonne bellique.

       De part et d’autre de la Grande Galerie – ou Grande Salle – du Palais Colonna, que nous avons précédemment présentée (cf. > ici), se trouvent deux antichambres, elles aussi richement ornées, qui communiquent l’une comme l’autre avec la Grande Galerie par une large ouverture à eux colonnes.

salle de la colonne bellique  avec le passage sur la Grande Galerie

Salle de la colonne bellique avec la perspective vers la Grande Galerie

   L’antichambre de l’est, est appelée « salle de la colonne bellique » (ou encore « salle de la colonne de la guere »), en raison du fait qu’y est placée en son centre une colonne antique : cette colonne de marbre rouge, posée sur un piédestal et ornée d’incrustations représentant des scènes de la vie romaine, est évidemment une allusion aux armoiries de la famille Colonna ; elle est surmontée statuette de femme casquée et armée qui pourrait être une représentation de Bellone, de Rome ou d’Athéna ; c’est cette figurine qui vaut à la colonne son qualificatif de « bellique ».

Sommet de la colonne bellique

   La fresque qui orne la voûte de cette salle a été peinte par Giuseppe Bartolomeo Chiari (1654-1727), élève de prédilection de Carlo Maratta, qui a travaillé avec lui à la préparation des cartons pour les mosaïques des nefs latérales de la Basilique vaticane.
Giuseppe Bartolomeo Chiari a peint cette voûte entre 1698 et 1700, soit un quart de siècle après le plafond de la Grande Galerie.

   Sans crainte de la redondance avec le programme pictural de la Grande Galerie, elle représente Marc-Antoine Colonna présenté à la Vierge dans les cieux, mais cette œuvre est la plupart du temps nommée : « Apothéose de Marc-Antoine Colonna ».

Giuseppe Chiari - Marc-Antoine Colonna présenté à la Vierge ou apothéose

   La Très Sainte Vierge Marie, entourée d’anges et de saints, occupe le centre de la composition, elle est nimbée d’une sorte de rayonnement de gloire. Elle tient dans sa main droite une couronne – semblable à celle qui était tenue au-dessus de la tête du chef victorieux lors des triomphes antiques -, dont elle s’apprête à couronner le vainqueur de Lépante, qui est introduit en sa présence par… Hercule lui-même, dont Marc-Antoine porte la massue, comme s’il s’agissait de son arme propre !!!

Giuseppe Bartolomeo Chiari - apothèose de Marc-Antoine Colonna détail

Giuseppe Bartolomeo Chiari - apothéose de Marc-Antoine Colonna - détail

Marc-Antoine Colonna conduit par Hercule

   Cette curieuse introduction d’un mythe païen à l’intérieur d’une scène aux références chrétiennes vaut également parfois à cette œuvre d’être appelée « Apothéose du jeune Hercule ».

   Sans entrer dans tous les détails des représentations périphériques de cette fresque, on s’arrêtera toutefois à admirer, au-dessus du passage vers la Grande Galerie, cet ange écrivant le nom de Marc-Antoine Colonna dans le Livre de Vie.

Un ange écrit le nom de Marc-Antoine Colonna dans le Livre de Vie

   Pour passer de cette Salle de la Colonne Bellique à la Grande Gallerie, il faut descendre quelques marches de marbre : or, au centre des degrés se trouve un boulet de canon.
Celui-ci n’a rien à voir avec la victoire de Lépante, mais nous renvoie à des événements dramatiques plus récents : la révolution romaine de 1848-1849, pendant laquelle le Bienheureux Pape Pie IX avait dû fuir Rome et se trouvait de ce fait en exil à Gaëte.
Des troupes françaises commandées par le Général Oudinot avaient été envoyées pour rétablir le Souverain Pontife dans ses Etats, et, depuis la colline du Janicule, les Français tirèrent sur le centre historique pour en chasser les insurgés républicains : c’est alors que, le 24 juin 1849, ce boulet, en raison d’une erreur de tir, entra dans le palais Colonna pour tomber exactement à cet endroit. Il n’en fut jamais retiré.

Marches entre la Salle de la colonne bellique et la Grande Galerie

Boulet français du 24 juin 1849

Prière à la Mère des Douleurs : « Nous voulons être en Votre compagnie auprès de la Croix… » (Cardinal Pie).

Vierge au cœur transpercé - Notre-Dame des Douleurs

       O Vierge Marie, par la vertu de tant de Douleurs, faites que nous moissonnions enfin la joie dans le Royaume céleste !
Sachant que la plus solide substance de la piété chrétienne consiste dans la méditation profonde et assidue des mystères du Calvaire, nous voulons, durant notre carrière mortelle, tenir les yeux de notre esprit et de notre cœur attachés à la Passion de Jésus-Christ et à la Vôtre. C’est pourquoi le plus familier et le plus doux de nos exercices pieux, sera de témoigner souvent à votre Cœur douloureux notre amour et notre compassion.

   Nous voulons observer à la lettre la recommandation divine qui nous a été faite de ne pas oublier les gémissements de notre Mère, et de Lui rendre honneur tous les jours de notre vie au souvenir de tout ce qu’Elle a enduré pour nous dans Son sein.

   Comme prix de tant et de si grandes Douleurs, qui ne peuvent être sans effets et sans résultats, obtenez-nous, ô Vierge, de partager Vos consolations et Votre gloire.
C’est cet espoir, ô Marie, qui nous fait accepter avec résignation, avec soumission, que dis-je ! avec amour, avec gratitude, les peines et les souffrances de notre pauvre vie.
C’est cet espoir qui nous porte à Vous demander la faveur de pleurer avec Vous et comme Vous, et de partager nous-mêmes le sort de Jésus crucifié aussi longtemps que nous vivrons.

   Oui, nous voulons être en Votre compagnie auprès de la Croix, nous associer à Vous dans toute l’étendue du deuil et des amertumes de Votre âme.
Mais, en échange de toutes nos souffrances, sanctifiées et fécondées par leur union avec les Vôtres, faites que nous goûtions comme Vous, après les tristesses de cette vallée de larmes, la jouissance éternelle de la Patrie.

Ainsi soit-il ! 

Louis-Edouard cardinal Pie (1815-1880),
évêque de Poitiers.

Cœur douloureux et immaculé de Marie

2025-143. Deux versions du « Stabat Mater » de Vivaldi.

22 septembre,
Octave des Sept-Douleurs de Notre-Dame ;
Mémoire de Saint Maurice et de ses compagnons, martyrs.

José Maria Vazquez dolorosa 1810 - blogue

José Maria Vazquez (vers 1765 – vers 1826) : « Dolorosa » (1810)
[huile sur cuivre, collection privée]

       Don Antonio Vivaldi s’est vu confier en 1711 la composition d’une œuvre en l’honneur de la Vierge par la paroisse Santa Maria della Pace (Sainte Marie de la Paix) de Brescia, ville natale de son père. La première de l’œuvre fut donnée dans cette église le 18 mars 1712, vendredi de la Passion, à l’occasion de la fête de la Compassion de la Très Sainte Vierge Marie.
Comme la majorité des œuvres du compositieur, ce Stabat Mater tomba ensuite dans l’oubli pour être redécouvert dans la première moitié du XXème siècle, et fut redonné, pour la première fois depuis 1712, en septembre 1939 par Alfredo Casella, à Sienne dans le cadre de la Settimana Vivaldiana (la « semaine vivaldienne »).

   Cette œuvre est de dimensions plus réduites que le très célèbre Stabat Mater de Pergolèse (cf. ici et aussi > ici) puisqu’elle est chantée par un unique soliste (contralto), et que seules dix des vingt strophes de la séquence attribuée à Jacopone da Todi ont été mises en musique par le sublime Maestro vénitien.

   Selon l’abbé Carl de Nys (1917-1996), musicologue belge de grande notoriété qualifié de « personnage incontournable de la vie musicale en France durant la seconde moitié du XXème siècle » : « une page comme ce Stabat Mater suffirait à elle seule pour témoigner de la foi profonde et de la spiritualité authentique du célèbre abbé vénitien sur lequel courent toujours quelques ragots malveillants qui déforment la vérité de sa biographie ».
C’est donc à juste titre que cette œuvre constitue désormais, dans le domaine de la musique sacrée baroque, l’une des compositions les plus connues de Vivaldi. Nous en donnons ci-dessous deux enregistrements réalisés avec deux des plus talentueux contre-ténors contemporains.

Pour écouter ces deux enregistrements, faire un clic droit sur les images ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ».

- Enregistrement avec Andreas Scholl et le Bach Consort Wien Orchestra dirigé par Rubén Dubrovsky :

Image de prévisualisation YouTube

- Enregistrement aveJakub Jozef Orlinski et la Capella Cracoviensisa : 

Image de prévisualisation YouTube

Cœur de Marie avec le glaive - vignette blogue

12345...29

A tempo di Blog |
Cehl Meeah |
le monde selon Darwicha |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mythologie
| jamaa
| iletaitunefoi