Samedi des Quatre-Temps de printemps 11 mars 2017.
Pylône électrique endommagé par la tempête à moins de 2 km du Mesnil-Marie :
le béton fissuré par le contre-coup des chocs dus aux chutes d’arbre sur la ligne, n’a pas résisté ;
la tête du pylône s’est inclinée, entraînant la coupure des cables…
Il a fait l’objet d’une réparation provisoire : un ancien poteau de bois lui sert d’attelle de fortune…
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
J’en connais qui, malgré le Carême, auront envie de chanter « Alléluia » !
Pourquoi ?
Parce que, si l’on en croit les innombrables messages reçus depuis lundi 6 mars jusqu’à ce samedi 11 mars (et auxquels nous n’avons pu avoir accès qu’aujourd’hui), il y a beaucoup de personnes qui étaient dans l’inquiétude ou qui se posaient des questions sur ce que devenaient le Mesnil-Marie et ses habitants.
C’étaient d’un côté les abonnés aux envois quotidiens du Carême qui se demandaient pourquoi ils ne recevaient plus leur texte journalier de réflexion et de méditation ; c’étaient par ailleurs les « fans » de nos pages Facebook qui s’étonnaient de ne plus y trouver l’éphéméride habituel, ni les mises à jour des publications liées à la liturgie, à la spiritualité, à l’actualité de l’Eglise ou du monde, et à la Légitimité ; c’étaient aussi les personnes qui nous envoyaient des courriels et qui – ne recevant pas de réponses – en renvoyaient pour nous demander si nous avions reçu (ou pas) les précédents ; c’étaient encore ceux qui cherchaient à nous joindre par téléphone et qui laissaient des messages sur le répondeur mais n’étaient pas rappelés (puisque il ne nous était pas possible de consulter ledit répondeur)… etc.
Cela dit, je tiens à souligner que nul n’a songé à nous joindre par télégraphe optique, par signaux de fumée, ou bien en organisant une chaîne de mesages au tam-tam à travers tout le Royaume de France !
Que tous soient désormais pleinement rassurés (l’un des messages que nous avons reçus ne commençait-il pas par « Cher Frère, j’espère que vous êtes toujours en vie » !) : le Maître-Chat et son moine de compagnie se portent parfaitement bien.
Alors, allez-vous me me demander, que s’est-il donc passé que nous ne puissions vous joindre en aucune manière pendant cinq jours ?
- En résumé : nous avons eu une coupure d’électricité depuis le lundi 6 mars vers 17 h 30 jusqu’au mercredi 8 mars vers 12 h 30, soit pendant 43 h.
Mais une fois que l’électricité a été rétablie, Internet lui ne fonctionnait toujours pas et cela a duré jusqu’à ce samedi 11 mars en milieu de journée.
- De façon plus détaillée : la tempête « Zeus » qui a balayé la France les lundi 6 et mardi 7 mars a occasionné dans nos contrées des chutes d’arbres sur les lignes électriques et téléphoniques.
L’un de ces accidents s’est produit à moins de 2 km du Mesnil-Marie : les cables d’une ligne de 20.000 volts ont été sectionnés en conséquence de ces susdites chutes d’arbres, qui se sont produites dans des zones extrêmement difficiles d’accès ; pour cette raison, les techniciens d’ERDF ont dû, afin de pouvoir travailler, faire intervenir auparavant des entreprises d’élagage qui leur frayaient la voie et libéraient l’espace dans lequel les pylônes tombés à terre devaient être rétablis.
Pas d’électricité, cela signifie non seulement qu’il n’y a plus de courant dans les prises ou les lampes, mais également qu’il n’y a plus de réception des téléphones portables (les relais n’étant plus alimentés), qu’il n’y a bien sûr plus d’Internet – ni évidemment de téléphonie par internet ni d’accès au répondeur téléphonique – , et pour nous, qui pouvons avoir accès à la radio uniquement par Internet, cela voulait aussi dire aucune information, aucune prévision météorologique… Rien ! Une totale coupure du reste du monde.
Ajoutez encore que cela peut aussi entraîner pour nous, à brève échéance – si nous ne prenons pas les mesures d’économie qui s’imposent – , le manque d’eau, puisque les pompes de notre système d’approvisionnement fonctionnent grâce à l’électricité.
En revanche, pour ce qui concerne le chauffage, la cuisine et l’éclairage, nous n’étions pas du tout à plaindre, puisque nous n’avons justement pas voulu d’un « tout électrique ».
J’ai demandé à Frère Maximilien-Marie de dessiner à votre intention une petite BD illustrant la vie au Mesnil-Marie pendant cette coupure d’électricité, et je vous la livre maintenant…
Lully.