Archive pour la catégorie 'Recettes du Mesnil-Marie'

2024-210. Recette du Mesnil-Marie : le gâteau moelleux à la crème de marron.

Tolbiac cuisine vignette blogue

       Les Quatre-Temps sont passés. L’automne s’installe.
Vous le savez certainement, le fruit emblématique du Vivarais est un fruit qui se récolte en automne : la châtaigne.
Elle permet la réalisation de nombreuses recettes (à commencer par les fameux « marrons glacés » ou les « marrons » qui accompagnent les dindes ou autres volailles aux repas de Noël et du Nouvel An) ; et, bien sûr, les succulentes « crèmes de marrons », dont l’excellence est, à n’en pas douter, selon une expression que mon papa-moine affectionne, « une preuve de l’existence de Dieu ».

   C’est justement une recette à base de crème de marrons que je veux vous proposer aujourd’hui.
Une recette de gâteau qui a conquis nombre de nos amis. Une recette qui étonne par sa simplicité puisqu’elle n’est réalisée qu’avec trois ingrédients seulement, et qu’elle ne nécessite ni farine ni sucre ni crème ou lait… Une recette qui, de ce fait, ne contient pas de gluten ni de lactose !

   Regardez bien, tout est ici :

ingrédients recette moelleux crème de marrons

Ingrédients :

   Pour réaliser ce moelleux il vous faut : de la crème de marron (nous aimons beaucoup celle de Clément Faugier par attachement « historique » au pionnier vivarois de l’industrie de produits gourmands dérivés de la châtaigne, et parce que le graphisme inchangé des boites et tubes de crème de marron replonge Frère Maximilien-Marie dans ses souvenirs d’enfance !), de la poudre d’amandes et des œufs. Vous pouvez aussi – ce n’est pas obligatoire, mais ici nous préférons parce que cela apporte davantage de légèreté et de moelleux à la pâte – ajouter de la levure chimique ou quelque autre poudre à lever.

   Les proportions sont très simples : avec 3 œufs, il faut 30 grammes de poudre d’amandes et 300 grammes de crème de marrons (donc si on veut faire un gâteau plus important, comme c’est notre cas lorsque nous recevons huit à dix amis, le calcul est très simple : 10 œufs, 100 grammes de poudre d’amande et 1 kg de crème de marrons).

Préparation :

   Battez les œufs entiers, rajouter la poudre d’amande et mélangez pour que ce soit bien homogène, et enfin ajoutez la crème de marron (et la levure) et mélangez à nouveau jusqu’à l’obtention d’une pâte bien lisse.
Versez ensuite dans un moule (préalablement beurré) et faites cuire environ 35 minutes à 180 degrés.

Attention ! selon les fours et selon le moule choisi le temps de cuisson peut varier : il convient donc de surveiller et de tester avec la pointe d’un couteau.

gâteau crème de marron 1

   Si vous choisissez un moule rond, comme sur la photo ci-dessus où le gâteau a été réalisé avec 1 kg de crème de marron, dans un moule à manqué, vous obtiendrez un gâteau de style classique, que vous pouvez accompagner ad libitum avec de la crème anglaise, ou de la crème fouettée, ou de la glace à la vanille et de la chantilly…

   Mais vous pouvez aussi opter – comme ci-dessous – pour un grand plat ovale ou rectangulaire, voire – toujours pour 1 kg de crème de marrons – répartir la pâte dans deux plats rectangulaires où l’épaisseur sera donc moindre. Dans ces cas de figure, nous vous conseillons de découper des parts de forme carrée ou rectangulaire, à la manière des « brownies ».
Ce gâteau se conserve très bien plusieurs jours (en le recouvrant par exemple d’un film alimentaire) et il conserve tout son moelleux : ses parts carrées ou rectangulaires constituent alors de véritables en-cas énergétiques particulièrement adaptés aux personnes intolérantes au gluten… 

gâteau crème de marron 2

A vos fourneaux !…
Et n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.

pattes de chat Tolbiac.

châtaignes

Publié dans:Chronique de Lully, Recettes du Mesnil-Marie |on 21 septembre, 2024 |3 Commentaires »

2024-153. Recette du Mesnil-Marie : le moelleux pommes & bananes au caramel.

   Chers Amis gourmets,

       Voici une recette que nous avons expérimentée il y a peu au Mesnil-Marie.
Ce gâteau nous a grandement réjoui les papilles et ceux auxquels nous l’avons fait goûter nous ont déclaré l’avoir bien aimé : je vous en livre donc les secrets de fabrication, afin que vous puissiez vous aussi vous régaler et régaler vos hôtes à l’occasion…

Patte de chat  Tolbiac.

Ingrédients moelleux pommes-bananes

Ingrédients :

Pour 6 à 8 personnes.

3 pommes ; 2 bananes ; 100 gr. de beurre ; 100 gr. de sucre en poudre ; 100 gr. de farine ; 3 œufs ; 1 sachet de levure ; 1 cuiller à café de vanille liquide.
Ad libitum : soit de la cannelle en poudre, soit du rhum… ou quelque autre « supplément » aromatique ou liquoreux à votre convenance.
Pour le caramel : 5 morceaux de sucre & 3 cuillers à soupe d’eau.

Préparation :

- Beurrer un moule à manqué.
- D
ans une casserole, préparer le caramel avec le sucre et l’eau, puis verser le dans le moule à manqué.
- Eplucher les pommes et les couper en tranches ou en dés ; couper les bananes en rondelles ; disposer pommes et bananes dans le moule, sur le caramel.
- Séparer les blancs des jaunes, et, dans une jatte, monter les blancs en neige.
- Dans une autre jatte, mélanger les jaunes avec le beurre ramolli, le sucre, la farine, la levure et la vanille, afin d’obtenir une pâte bien homogène, puis y incorporer les blancs battus en neige et mélanger délicatement pour obtenir à nouveau une pâte bien lisse.
- Ad libitum : on ajoute à ce moment-là le rhum, la cannelle en poudre ou l’autre parfum ou liqueur choisi.
- Verser la pâte sur les morceaux de fruits.
- Faire cuire pendant environ 40 minutes à 190° (thermostat 6).
- Laisser tiédir avant de démouler…

… et régalez-vous !

« Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez,
soit que vous fassiez quelque autre chose,
faites tout pour la gloire de Dieu… »

(1 Cor. X, 31)

moelleux pommes-bananes caramel

2024-86. Recette du Mesnil-Marie : la tarte aux gésiers de canard et au foie gras.

       Voici une recette qui convient parfaitement aux jours de l’allégresse pascale ou aux dimanches de printemps : c’est une succulente entrée que l’on peut préparer la veille. Il est cependant préférable de la consommer chaude ou tiède, accompagnée d’une salade : mais de nos jours il est assez facile de réchauffer un met sans le dessécher et sans lui faire perdre sa saveur…
Alors, si ma recette de tarte aux gésiers de canard et au foie gras vous tente, suivez-moi (après vous être soigneusement lavé les papattes, bien sûr) !

patte de chat  Tolbiac

tarte aux gésiers de canards - blogue

Pour 4 à 6 personnes.
Temps de préparation 20 minutes ; temps de cuisson 20 mn.

Ingrédients :

-  1 rouleau de pâte feuilletée
- 200 grammes de gésiers de canard (confits ou pas, selon votre goût)
- 3 œufs
- 25 cl de crème fraîche épaisse
- 1 bloc de 100 grammes de foie gras
- sel et poivre

Préparation :

   Préchauffez votre four à 180° (thermostat 6).
Emincez les gésiers puis les faire revenir dans une poêle (si on a un peu de graisse de canard, c’est idéal, sinon avec de l’huile – pas de beurre) ; pendant ce temps, dans un grand bol ou une jatte, mélangez la crème fraîche, les œufs, le sel et le poivre.
Lorsque les gésiers sont prêts, déposez-les sur la pâte feuilletée convenablement disposée dans votre plat à tarte, et recouvrez avec le mélange crème/œufs.
[variante possible : on peut aussi, si on le souhaite, ajouter des champignons émincés]
Enfournez, et laissez cuire pendant environ 20 minutes.
Servez chaud ou tiède après avoir parsemé votre tarte de copeaux de foie gras (on peut aussi en mettre de petits cubes dans la salade, si on en sert une en même temps : la mâche convient particulièrement à l’accompagnement de cette tarte).

Bon appétit les Amis !

Tolbiac cuisinier - blogue

2023-124. Recette du Mesnil-Marie : le tiramisu à la crème de marrons.

Tolbiac donne des conseils en cuisine

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Certaines personnes ont demandé si j’étais capable, comme feu le Maître-Chat Lully, de donner à mes lecteurs quelques bonnes recettes…
Sachez donc que c’est tout-à-fait dans mes cordes, et pour vous le prouver, je vais vous retranscrire ci-dessous celle que, sous mes ordres, Frère Maximilien-Marie a réalisée hier au soir en vue du déjeuner d’anniversaire avec sa maman : c’est en effet la recette d’un dessert qu’il est préférable de préparer la veille du jour où on le consommera, parce qu’un long moment au réfrigérateur est nécessaire avant de le déposer sur la table.
Il s’agit d’un tiramisu. Mais – n’en déplaise aux puristes qui poussent des cris scandalisés dès qu’on parle de tiramisu préparé avec autre chose que du café -, il s’agit d’une adaptation de la célèbre recette italienne en utilisant de la crème de marrons, cette spécialité éminemment ardéchoise.
Pour ceux, et nous en connaissons beaucoup, qui n’aiment pas le goût du café, tandis qu’en nos contrées vivaroises vient de commencer la cueillette des châtaignes, voici donc une heureuse alternative à ce savoureux dessert – dont le nom signifie « remonte-moi le moral » ou « redonne-moi des forces » -, avec des saveurs pleinement automnales.

Préparation du tiramisu à la crème de marrons

   Pour réaliser ce tiramisu à la crème de marrons (pour 8 à 10 personnes), il vous faudra :

- 500 grammes de crème de marrons ;
- 500 grammes de mascarpone ;
- 6 œufs ;
- 4 cuillers à soupe de sucre en poudre ;
- une bonne vingtaine de boudoirs (vous savez, ces biscuits à la cuiller qu’il est une très mauvaise idée de donner à grignoter aux bébés pendant la Messe pour qu’ils se tiennent tranquilles, parce que c’est ensuite un travail très pénible de nettoyage qui échoit aux sacristains !) ;
- 1 boîte d’1 kilo de poires au sirop ;
- de la poudre de cacao…

… et pour le matériel, prévoyez un batteur électrique, une « maryse », et 5 saladiers dont un très grand.

3

Préparation :

- Dans le très grand saladier, délayer doucement la crème de marrons avec le mascarpone jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène (Frère Maximilien-Marie l’a fait à l’aide du batteur électrique, à vitesse moyenne).
- Pour les œufs : séparer les blancs des jaunes, puis ajouter les 4 cuillers de sucre en poudre aux jaunes pour ensuite, encore à l’aide du batteur, les blanchir ; on doit arriver à une préparation légèrement mousseuse, que l’on ajoute à la préparation précédente en travaillant délicatement leur unification.
- Dans un autre saladier, monter les blancs en neige : ils doivent être très fermes ! Il faut ensuite les incorporer au reste progressivement : pour cette opération, on préfèrera l’utilisation d’une spatule souple (appelée aussi « maryse »).
- Dans un quatrième saladier on a versé le sirop des poires, et dans le cinquième les poires elles-mêmes que l’on coupe en tranches.

tiramisu : incorporation des blancs en neige à la préparation

Dressage :

Tremper rapidement les boudoirs dans le sirop, puis les placer aussitôt au fond de chaque ramequin (si on a opté pour des préparations individuelles) ou bien simplement au fond du grand plat de service (c’est la solution que nous avons préférée), et ajouter par-dessus les poires découpées en lamelles.
- Verser ensuite sur cet ensemble la crème au mascarpone.

- Mettre enfin au réfrigérateur et laisser reposer pendant au minimum 2 heures (c’est pour cela que, comme je l’écrivais au début, il est préférable de réaliser cette recette la veille).
- Au moment de servir, saupoudrer avec la poudre de cacao au moyen d’une passoire très fine dite « chinois ».

dressage du tiramisu : boudoirs imbibés et poires

Dressage du tiramisu : la crème a été versée

   Voilà, chers Amis, ce n’est pas très compliqué !
Ce qui est absolument requis, pour cette recette, c’est beaucoup de douceur et de délicatesse dans la réalisation des différents mélanges. Pas de brusquerie : ce n’en sera que meilleur à la fin…

   Et moi qui étudie la métaphysique et la théologie, je puis vous assurer, qu’aux preuves classiques de l’existence de Dieu que l’on trouve dans les livres, on peut dorénavant rajouter le tiramisu à la crème de marrons !

Régalez-vous, et rendez grâces à Dieu (cf. 1 Cor. X, 31)…

Patte de chatTolbiac

Tolbiac

2021-14. « Que mangez-vous pendant le carême ? »

Dimanche de la Quinquagésime.

William Bouguereau - Flagellation 1880 - cathédrale de La Rochelle

« Voici que nous montons à Jérusalem et que va s’accomplir pour le Fils de l’homme tout ce qui a été écrit par les prophètes.
En effet, il sera livré aux Gentils, sera bafoué, sera outragé, et sera couvert de crachats ;
et, après l’avoir flagellé, on le fera mourir, et il ressuscitera le troisième jour »
(Luc XVIII, 31-33).

William Bouguereau : la Flagellation -1880
(cathédrale Saint-Louis de La Rochelle) 

scapulaire du Sacré-Coeur

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       « L’observance du Carême est le lien de notre milice ; c’est par elle que nous nous distinguons des ennemis de la Croix de Jésus-Christ ; par elle que nous détournons les fléaux de la divine colère ; par elle que, protégés du secours céleste durant le jour, nous nous fortifions contre les princes des ténèbres. Si cette observance vient à se relâcher, c’est au détriment de la gloire de Dieu, au déshonneur de la religion catholique, au péril des âmes chrétiennes ; et l’on ne doit pas douter que cette négligence ne devienne la source de malheurs pour les peuples, de désastres dans les affaires publiques et d’infortunes pour les particuliers » (S.S. le Pape Benoît XIV – constitution apostolique « Non ambigimus » – 1741).

   J’avais déjà eu l’occasion de vous livrer cette belle et importante citation qui nous place en face de nos responsabilités pour ce qui concerne notre observance du saint carême, et sur les conséquences de notre générosité ou de notre manque de générosité dans la pratique de la pénitence qui est pour tous un précepte certain de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui nous a avertis sans détour : « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous ! » (cf. Luc XIII, 5).
Le refus de la pénitence ou la négligence à s’adonner à la pénitence entraînent en effet de grands malheurs dès ici-bas dans la vie personnelle et la vie sociale, et pour l’au-delà le plus grand malheur qui puisse être : la damnation éternelle !

   J’ai déjà eu l’occasion de le dire et de le redire (au point que certains commencent à penser que je rabâche), les obligations qui découlent de la discipline actuelle, imposées par le droit canonique en vigueur, sont absolument minimalistes. Cela ne signifie pas pour autant qu’un chrétien qui veut vraiment marcher dans les pas de Notre-Seigneur doive et puisse se contenter du minimum !
C’est dans cette perspective qu’ont été publié dans les pages de ce blogue 1) le petit catéchisme sur le carême et la pénitence (cf. > ici) et 2) un rappel de la discipline antique du carême telle que la prescrivent toujours la plupart des Eglises d’Orient (cf. > ici).
Je puis témoigner devant Dieu et devant les hommes que l’observance de la discipline antique du jeûne et de l’abstinence n’est pas un fardeau insupportable, mais qu’au contraire elle est source d’une grande liberté intérieure et qu’elle a très souvent pour conséquence une immense joie surnaturelle.

   Je dois néanmoins ajouter quelques précisions sur lesquelles il n’est jamais inutile d’insister :

1) les trois éléments essentiels du carême sont : la prière, le jeûne et l’aumône.
Tous les trois sont à pratiquer. On ne peut en privilégier un aux dépens des deux autres, ou deux  aux dépens du troisième. La pratique d’un bon carême se fonde sur les trois.

2) l’aumône n’est pas prise sur notre superflu ou prélevée sur des choses qui ne nous feront pas défaut, mais sur ce qui nous est l’occasion d’un vrai sacrifice. Les « économies » que nous réalisons sur la nourriture en particulier (puisque notre nourriture en carême est moins abondante et moins riche) nous permettent de donner davantage à ceux qui sont dans le besoin ; c’est le sens des paroles de la Sainte Ecriture : « Partage ton pain avec l’affamé ». Partager, c’est bien prendre une part de ce qui est à nous pour le donner à celui qui se trouve dans la nécessité : notre part s’en trouve véritablement diminuée.
Il n’est pas normal d’être nourri à satiété pendant le carême ; il est même normal d’y ressentir la faim !

3) le jeûne a pour but de nous rendre plus disponibles à Dieu et au prochain.
Il ressort de là qu’il serait tout-à-fait contraire à son esprit que de passer autant, voire davantage, de temps en cuisine, au prétexte de préparer des « recettes de carême » qui correspondraient matériellement aux règles de l’abstinence (par la privation de tous les mets d’origine animale), mais qui seraient confectionnées dans le but de flatter le goût et de rechercher des saveurs agréables : une telle manière de faire serait en effet un pur pharisaïsme !
Le jeûne (et le véritable esprit du jeûne) doit nous dégager de la préoccupation excessive de la nourriture et des satisfactions physiques qu’elle apporte : l’allègement dans lequel consiste le jeûne n’est pas seulement une question de quantité de nourriture mais aussi un allègement de sa qualité et un allègement du temps que nous lui consacrons tant pour la préparer que pour la consommer.

   Notez que l’on trouve sur Internet (en particulier sur plusieurs sites orthodoxes, puisqu’ils ont gardé la discipline originelle du carême) des recettes de carême que l’on peut confectionner sans aucun produit d’origine animale et sans huile d’olive : chacun peut librement s’en inspirer certes, mais – je me répète – le but du carême n’est justement pas de passer du temps à expérimenter de nouvelles recettes et de se préoccuper de nourriture…

   Concrètement, parce qu’un certain nombre de personnes désireuses de mettre en pratique la discipline antique du carême m’ont demandé « Mon Frère, pour nous aider à nous faire une idée de ce que nous pourrions faire, dites-nous comment vous faites ? Que mangez-vous et de quelle manière pendant le carême ? », voici donc ce que je fais moi-même. Je ne prétends pas que cela puisse convenir à tous (en particulier à ceux dont le devoir d’état demande d’accomplir des travaux de force) :

A – Pour les jours de « jeûne ordinaire » (c’est-à-dire tous les jours du carême sauf le mercredi des cendres, les vendredis et les vigiles) :
1) un fruit, pris en début de repas (alternativement pommes, bananes, kiwis, agrumes…),
2) un plat qui sera tantôt des crudités (endives, ou carottes râpées, ou concombres, ou chou râpé, ou betteraves, ou pousses de haricots mungo…), ou bien un plat chaud (haricots verts, ratatouille ou autres bocaux de préparations de l’été précédent), ou bien encore une salade de légumineux (lentilles, pois-chiches) ou une salade de pommes de terre ; à toutes ces salades on peut ajouter, selon les cas, soit des graines (de sésame, de lin, de courges…) soit des raisins de Corinthe.
3) pour terminer, si l’on tient à prendre un dessert (mais ce n’est pas obligé), un yahourt de soja peut très bien faire l’affaire, ou un peu de confiture sur une tranche de tartine de seigle (je ne consomme pas de pain) ;
4) en boisson de l’eau claire, ou bien un grand bol de thé ou de tisane avec une cuiller de miel.

B – Les jours de « grand jeûne » (mercredi des cendres, tous les vendredis, et les vigiles), le repas se compose uniquement de 60 grammes de riz (ou de quinoa), sur lequel on peut verser un peut de sauce végétale.

C – Tous les soirs :
une écuelle de soupe.

   Vous le voyez, toutes ces choses sont très vite réalisées, sont peu onéreuses, et permettent d’établir un « roulement » que l’on reproduit de semaine en semaine sans qu’on ait à se prendre la tête avec la sempiternelle question-cauchemar des cuisiniers : « mais qu’est-ce que je vais faire à manger aujourd’hui ? »

Philippe de Champaigne : Sainte Face

Recette du Mesnil-Marie : potiron au miel et au thym rôti au four.

Jeudi 12 décembre 2019,
Fête de Notre-Dame de Guadalupe (cf. > ici).

Potiron au miel et thym rôti au four

Voulez-vous savoir ce qu’il y a dans mon assiette ?
Lisez et vous le saurez !

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion.

Il est fréquent que, lorsque je reçois des hôtes au Mesnil-Marie, j’en profite pour inaugurer de nouvelles recettes : j’aime bien taquiner mes convives en leur disant que je me sers d’eux comme cobayes ! Jusqu’à présent, je le précise pour ceux qui auraient tendance à faire du mauvais esprit, il semble que je n’ai empoisonné personne et que mes amis sont plutôt heureux de venir goûter à mes recettes monastiques, et que lorsqu’ils me disent que « c’est bon » ce n’est pas uniquement par politesse, puisqu’ils reviennent !!!

Bref ! Comme il y a plus d’une année que je ne vous ai pas proposé de nouvelle recette, j’ai résolu de vous livrer celle que j’ai expérimentée hier sur l’un de mes amis de passage : une recette très facile qui satisfaisait à la fois aux exigences de la période du jeûne et de l’abstinence monastiques préparatoires à la Nativité de Notre-Seigneur (aucun met d’origine animale), et au souci d’honorer mon hôte. 

- Potiron au miel et au thym rôti au four -

Ingrédients (pour 2 personnes) :

- Environ 800 grammes de potiron (avant épluchage et épépinage – note : on peut aussi utiliser du potimarron ou tout autre cucurbitacée).
– Thym, sel, poivre, miel liquide, huile d’olive.

Préparation :

- Préchauffer votre four à 180°.
- Eplucher le potiron et retirer les graines et les filaments, couper en gros dés, les disposer dans un plat à gratin.
- Saler, poivrer, saupoudrer de thym.
- Dans un bol, préparer un mélange d’huile d’olive, de miel liquide et de thym (chacun dose selon ses préférences).
- Verser cette préparation sur les dés de potiron, bien mélanger et enfourner pendant environ 50 mn (il faut que tous les dés soient bien tendres, pour cela, en cours de cuisson, il ne faut pas hésiter à sortir le plat du four et à retourner les dés de potiron) ; sur la fin de la cuisson vous pouvez aussi, à votre convenance, mettre quelques minutes en position grill.

- Ce potiron miel et thym rôti accompagne délicieusement un riz (auquel on peut si on le désire ajouter un peu de sauce soja), et peut être servi avec du rôti de porc (ce qui fut le cas pour mon hôte, et non pour moi).

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter un bon appétit…

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

chats et citrouilles

Et toutes les autres recettes déjà publiées sur ce blogue sont accessibles > ici.

Publié dans:Recettes du Mesnil-Marie |on 12 décembre, 2019 |4 Commentaires »

2018-21. C’était – paraît-il – succulent, toutefois je ne vous engage pas à réaliser cette recette de la même manière !

Mercredi soir 14 mars 2018,
« Dies natalis » de la servante de Dieu Zita de Bourbon-Parme, impératrice et reine (cf. > ici).

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Après avoir abordé des sujets d’une grande gravité, j’ai résolu de vous faire sourire ce soir, en vous rapportant une recette. Une recette tout-à-fait succulente si j’en crois celui qui en a dégusté le résultat.
Je tiens toutefois à préciser que ce que vous allez lire ci-dessous n’est pas un fait récent : nous sommes en carême, et mon papa-moine observe strictement la discipline antique du carême (cf. > ici) ! Ce fait réel appartient en toute vérité à l’histoire de notre Mesnil-Marie ; il s’est passé à la mi-septembre 2017. Quelques uns de nos amis en ont été informés à l’époque, et ils en ont bien ri. Je tiens pour ma part à ce que ce haut-fait ne tombe pas dans les oubliettes.
Je pense que, tout comme nous, vous avez horreur du gaspillage de nourriture et que lorsque vous avez des fruits ou des légumes dont la maturation s’accélère, vous vous hâtez de préparer quelque chose avec pour qu’ils ne soient pas perdus. La recette qui suit fut réalisée sur cette bonne intention de départ… mais vous le savez bien : les bonnes intentions ne font pas tout !
Le résultat était – paraît-il – succulent, toutefois je ne vous engage pas à réaliser cette recette de la même manière…
Je vous laisse maintenant lire l’énoncé de la recette tel que Frère Maximilien-Marie l’a lui-même rédigé à l’intention de ses amis proches le jour où cela arriva.

Patte de chat  Lully.

Voici une recette absolument originale et exclusive du Mesnil-Marie :

les bananes caramélisées vanille-cannelle.

Recette bananes caramélisées 1

1) Prenez 4 bananes très très très mûres qui sont en train de s’abîmer dans la corbeille à fruits ;
2) Epluchez-les et coupez-les en rondelles dans une casserole ;
3) Ajoutez-y du sucre à confiture (approximativement la moitié du poids des bananes épluchées), un jus de citron, une grosse cuiller d’arôme vanille liquide et un bâton de cannelle ;
4) Mettez à cuire sur le petit feu de la gazinière.

5) Pendant que vos bananes commencent leur cuisson, mettez-vous à la préparation de votre déjeuner. En l’occurrence, il s’agissait ce jour-là de pommes de terre sautées à la poêle : donc, après avoir coupé vos pommes de terre, mettez-les dans la poêle, avec un peu de matière grasse et mettez-les à cuire à feu vif [sur le feu moyen de la gazinière, juste à côté du petit feu sur lequel cuisent les bananes].

6) Coupez le feu sous la poêle contenant les pommes de terre avant d’aller dans le bureau pour répondre au téléphone : prenez tout votre temps pour échanger sur des questions relatives à la Légitimité avec Monsieur le Président de l’UCLF qui est votre interlocuteur.

7) Comme, tout en discutant, vous ne pouvez pas rester les mains inoccupées, préparez aussi la convocation pour la prochaine réunion de formation du Cercle Légitimiste du Vivarais.

8) Ne vous occupez surtout pas de la pendule.
9) Toutefois, à la fin de votre conversation, réalisez qu’une très agréable odeur de vanille caramélisée s’est répandue dans toute la maison.
10) Allez voir où en sont vos bananes, sous la casserole desquelles vous n’aviez pas éteint le feu…

11) Hâtez-vous de couper le feu sous la casserole dans laquelle ont bien cuit vos bananes et leurs ingrédiens (ou du moins ce qu’il en reste).
12) Regardez de tous vos yeux la quantité de liquide de caramel de bananes vanillées et cannellisées qui s’est répandu hors de la casserole sur l’inox de la gazinière [gazinière que vous aviez astiquée à fond il y a seulement quelques jours].

Recette bananes caramélisées 2

13) Décollez laborieusement du sol les semelles de vos sandales.
14) Appréciez les sons originaux que vous produisez avec vos semelles désormais caramélisées en marchant jusqu’à l’évier.
15) Déposez la casserole toute « empéguée » dans l’évier dans un fond d’eau froide, qui commencera à dissoudre tout le caramel de bananes vanillées et cannellisées qui à coulé sur l’extérieur de la casserole, tout en veillant à ne pas gaspiller ce qui demeure à l’intérieur de la susdite casserole.

16) Sortez les pieds de vos sandales qui pendant l’opération de trempage de la casserole sont restées collées au sol devant l’évier.
17) Retournez (pieds nus) à la gazinière, pour remettre en chauffe la poêle dans laquelle se trouvent les pommes de terre pour votre déjeuner : prenez le temps de remarquer qu’elles aussi ont bénéficié des largesses débordantes de la casserole où cuisaient les bananes.
18) Décollez vos pieds nus du sol – toujours caramélisé – à côté de la gazinière.

19) Pendant que cuisent vos pommes de terre, nettoyez la semelle caramélisée de vos sandales et allez vous passer les pieds – eux aussi caramélisés – sous la douche ;
20) Puis à l’aide d’une serpillière bien humide et d’un balai brosse, frottez le sol autour de la gazinière ; enfin allez rincer la serpillière.

21) Revenez vers la gazinière et glissez sur le sol mouillé avec vos semelles de sandales mouillées : débrouillez-vous pour vous rattraper à autre chose qu’à la queue de la poêle dans laquelle cuisent les pommes de terre !

Recette bananes caramélisées 3

22) Quand elles sont à point, arrêtez la cuisson de vos pommes de terre sautées.
23) Récitez votre bénédicité et savourez vos pommes de terre auxquelles vous ne manquerez pas de relever un petit goût de bananes, de vanille, de cannelle et de caramel pas désagréable du tout…
24) Pour votre dessert, allez jusqu’à l’évier, retirez-en la casserole toujours en train de tremper et, au moyen d’une cuiller très très solide et de toute la force de vos biceps, retirez votre très originale préparation de bananes caramélisées à la cannelle et à la vanille : pour votre dessert, ajoutez-en une cuiller à votre yahourt nature.
25) Récitez les grâces puis attaquez-vous avec une ardeur impitoyable au décaramélisage de la gazinière.

gif banane

Recette du Mesnil-Marie : Spaghettis aux courgettes.

Chats en cuisine

       Voici une autre recette que nous avons testée au Mesnil-Marie, avec l’un des fruits de saison : la courgette.
Facile à préparer, elle n’en a pas moins
 régalé les convives que Frère Maximilien-Marie recevait à déjeuner lorsqu’il l’a cuisinée pour la première fois : en apportant le plat sur la table, il leur a d’ailleurs dit qu’il les prenait pour cobayes… Et les cobayes se sont régalés en donnant pour preuve qu’ils se sont resservis sans se faire prier, et n’ont pas laissé de restes !

   Les quantités que je donne ci-dessous correspondent à une tablée de cinq hommes dotés d’un appétit d’ « homme normal » : ni obsédés par leur tour de taille et par la balance, ni émules de Gargantua !

Ingrédients :

- 300 grammes de spaghettis.
- 1 grosse courgette (elle pesait presque 2 kg avant d’être évidée de ses graines).
- 1 gros oignon.
- 25 cl de crème fraîche épaisse.
- 60 gr. de parmesan râpé.
- Huile d’olive, sel et poivre.

Préparation :

- Emincer l’oignon et le mettre de côté.
- Faire cuire les spaghettis « al dente », les égoutter et les réserver.
- Pendant que les spaghettis cuisent, râper la courgette après en avoir retiré les graines mais sans l’éplucher.
- Dans une grande poêle, un wok ou un fait-tout, mettre un fond d’huile d’olive, y faire dorer l’oignon et rajouter la courgette râpée en remuant régulièrement pour que tout soit bien également cuit : cuisson d’environ 10 minutes.
- Mélanger la crème fraîche et le parmesan râpé.
- Ajouter les spaghettis aux courgettes, bien mélanger, puis incorporer le mélange crème fraîche et parmesan.
- Salez et poivrez à votre convenance.

- Bien mélanger, laisser quelques minutes à feu doux, tout en remuant délicatement.
- Servir bien chaud.

Courgettes

Retrouvez toutes les recettes du Mesnil-Marie publiées dans ce blogue en cliquant > ici

Recette du Mesnil-Marie : Gâteau à la crème de marron.

21 novembre, fête de la Présentation de Notre-Dame au Temple.

La fête de la Présentation de la Très Sainte Vierge Marie au Temple, très aimée en notre Mesnil-Marie (cf. > ici, > ici, > ici et > ici), se doit d’être, selon un néologisme de Frère Maximilien-Marie, une « fête bon-dessertifère » : on sait que le suffixe « -fère », dérivé du verbe latin ferre, indique l’action de porter, d’apporter ou de contenir.
Alors, puisque bon dessert il doit y avoir, bon dessert il y aura ! Je vous propose ci-dessous – parce que nous sommes en automne et parce qu’en Vivarais la châtaigne est par excellence le fruit de l’automne – un excellent gâteau à base de crème de marron, l’une de nos plus fameuses spécialité vivaroise…
Allez ! Vite ! A vos jattes et à vos fourneaux !

Lully.

châtaignes

Ingrédients :

3 œufs, 100 grammes de sucre, 100 grammes de farine, 150 grammes de beurre, 500 grammes de crème de marron.

Préparation :

préchauffer le four à 230° (thermostat 8) ; dans une casserole faire fondre le beurre et y ajouter le sucre tout en remuant ; hors du feu ajouter la crème de marron, bien mélanger, puis laisser refroidir un peu le mélange ; battre les œufs en omelette, les ajouter au mélange, enfin ajouter la farine ; mettre sur une plaque – ou un plat pas très profond – préalablement revêtu de papier cuisson,  et enfourner ; baisser le thermostat du four à 180° (thermostat 6) ; laisser cuire pendant 30 mn environ (surveiller).
A
 la sortie du four, couper en petits carrés (on peut, si on le souhaite, le saupoudrer de sucre glace, mais cela n’a rien d’impératif).
Ce gâteau se déguste seul ou bien accompagné d’un fromage blanc léger, ou encore d’une crème fouettée.

gâteau à la crème de marron

chat cuisinier.jpg

Publié dans:Recettes du Mesnil-Marie |on 21 novembre, 2015 |6 Commentaires »
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