Archive pour la catégorie 'Chronique de Lully'

2025-139. Du reliquaire de la Sainte Croix offert à la basilique du Saint Sépulcre par la France sous le règne de Sa Majesté le Roi Louis XIII.

14 septembre,
Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix (cf. > ici) ;
Anniversaire de la victoire de Marignan (14 septembre 1515).

Le Patriarche de Jérusalem portant le reliquaire de Lescot - 14 septembre 2025

Sa Béatitude Pierbattista cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem,
portant le reliquaire de Lescot offert par le Royaume de France,
à l’occasion de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, 14 septembre 2025.

       L’Exaltation de la Sainte Croix oriente nécessairement nos regards vers la sainte Jérusalem de la terre, en raison des origines historiques de cette fête.

   Si la basilique du Saint Sépulcre ne peut plus de nos jours présenter aux pèlerins l’entièreté du bois de la sainte Croix sur laquelle fut crucifié notre divin Rédempteur, à cause des divisions et translations multiples dont il a fait l’objet, elle conserve néanmoins plusieurs reliquaires remarquables dans lesquels sont exposés des fragments plus ou moins considérables du bois sacré qui fut l’autel du Saint Sacrifice salvifique.
Parmi ceux-ci, il en est un qui, en sus d’être une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle, témoigne (de la même manière que le calice offert en 1664 par le Grand Roi que nous avons présenté > ici) de la fervente munificence et de la pieuse générosité de nos Souverains envers la basilique hiérosolomytaine.

Reliquaire de la Sainte Croix réalisé par Lescot offert au Saint-Sépulcre par la France

Reliquaire réalisé par l’orfèvre de la Cour Rémond Lescot
offert à la basilique du Saint Sépulcre en 1629.

   Ce reliquaire d’argent doré, sur lequel sont sertis des émeraudes et des rubis, provient de l’atelier de Rémond Lescot, orfèvre de la Cour de France dans la première moitié du XVIIème siècle, et fut réalisé en 1628-1629.

   En 1629, sa présence est enregistrée à Jérusalem, où il fut apporté par le Rd. Père Morand Daudin.

Exposition du reliquaire de Lescot - 14 septembre 2025

Exposition de l’une des reliques de la Sainte Croix insérée dans le reliquaire de Lescot,
à l’occasion de l’Exaltation de la Sainte Croix 14 septembre 2025.

  On ne connaît pas les circonstances précises du don de ce magnifique reliquaire à la basilique du Saint Sépulcre : le fait qu’il a été réalisé par l’orfèvre quasi attitré de la Cour laisse à penser qu’il s’agirait d’une commande royale. On n’en conserve cependant pas de document écrit l’attestant. Mais qui d’autre aurait donc pu ordonner la réalisation d’une telle pièce et l’envoyer en présent à Jérusalem sinon les plus grands du Royaume ou les Souverains eux-mêmes ?

   On peut légitimement penser que s’il s’agissait d’une offrande de Sa Majesté le Roi Louis XIII, on trouverait sous le reliquaire, ainsi que cela se fait habituellement (sans toutefois que cela soit systématique), une inscription gravée en témoignant ; l’hypothèse aujourd’hui considérée comme la plus vraisemblable consiste donc à supposer qu’il s’agirait d’un don privé de la Souveraine, Sa Majesté la Reine Anne d’Autriche.

Bénédiction avec le reliquaire de la Croix - 14 septembre 2025

Sa Béatitude Pierbattista cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem,
donnant la bénédiction avec le bois de la Croix scellé dans le reliquaire de Lescot,
à l’occasion de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, 14 septembre 2025.

2025-138. Le cent-treizième pèlerinage légitimiste à Sainte-Anne-d’Auray.

       Comme chaque année, au dimanche le plus proche du 29 septembre (jour anniversaire de la naissance de SMTC le Roi Henri V, dit « Comte de Chambord »), se déroulera le pèlerinage légitimiste à Sainte-Anne-d’Auray.
Veuillez trouver ci-dessous le programme de ce cent-treizième pèlerinage avec toutesles indications pratiques pour y participer :

Capture d’écran (53)

Capture d’écran (54)

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2025.137. « Une loi, pour être obligatoire, doit être portée par un pouvoir légitime, elle doit être juste, et avoir pour fondement le bien public… »

5 septembre,
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la fête de Saint Antonin de Pamiers, prêtre et martyr ;
Mémoire de Saint Laurent Justinien évêque et confesseur ;
Anniversaire de la naissance de Louis-Dieudonné de France, futur Louis XIV (5 septembre 1638 – cf. ici & > ici) ;
Anniversaire du martyre de l’abbé Claude-Sylvestre Allier, curé-prieur de Chambonas (+ 5 septembre 1793 – cf. aussi ici).

frise lys

       Nous avons déjà rapporté dans les pages de ce blogue, en particulier > ici, l’histoire des « Camps de Jalès » dont l’instigateur fut l’Abbé Claude Allier, Prieur de Chambonas, dont le 5 septembre vient ramener l’anniversaire du martyre (+ 5 septembre 1793, à Mende).
Les archives du département de l’Ardèche conservent, entre autres, le brouillon d’un sermon qu’il prononça en février 1791, lors du deuxième Camp de Jalès.

   La constitution civile du clergé commençait à entrer en application, et le fantasque et impie Charles de La Font de Savine, évêque-comte de Viviers, avait prêté le serment schismatique le dimanche 6 février 1791, en chaire dans sa cathédrale.
Quelques jours plus tard, des catholiques avaient été molestés par les sectateurs de Calvin à Uzès. Dans toutes les paroisses, les catholiques s’inquiétaient, alors que dans le même temps les protestants exerçaient des pressions sur les municipalités qu’ils trouvaient trop peu zélés pour forcer les prêtres à jurer à leur tour.

   La connaissance de ce contexte n’est pas inutile pour comprendre le thème choisi par l’Abbé Claude Allier pour sa prédication, puisque, à partir du mystère de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple et de la Purification de Notre-Dame (fête de la Chandeleur, le 2 février), et « après avoir rapporté ce qu’étaient en usage de faire, le jour de la purification, les femmes relevées de couches, et ce que dit le vieillard Siméon ayant vu l’Enfant Jésus, il commença ainsi » (citation des documents conservés à Privas) :

   « Une loi, pour être obligatoire, doit être portée par un pouvoir légitime, elle doit être juste, et avoir pour fondement le bien public ; quand une de ces qualités manque, toutes les autres ne valent rien. Elle doit être portée par une personne qui a un pouvoir souverain et légitime, et non par des sujets : par exemple, si des enfants faisaient la loi à leur père, vous voyez bien qu’ils n’en auraient pas le pouvoir ; elle doit être portée par des gens qui en aient le droit, et non pas par des procureurs fondés, que l’on appelle autrement mandataires, gens qui n’ont d’autre pouvoir que de corriger certains abus. La loi doit être juste, c’est-à-dire elle ne doit ordonner que des choses permises. (…) Comme par exemple, une loi qui porterait qu’on dévastât vos biens, vos maisons, et qu’on enlevât ce que vous avez, vous voyez bien qu’elle ne serait pas juste ; à une telle loi on ne doit pas obéir quand même elle serait portée par un pouvoir suprême et légitime.
(…)
 On va vous enlever peu à peu vos propriétés, on détruit votre religion, on attaque son ministère ; vous obéissez à des lois portées par des gens qui n’ont pas le pouvoir de les porter, mais seulement la force de les faire exécuter : il ne faut pas lui obéir à cette loi, elle est injuste, elle est faite par des scélérats.
Je suis la lumière qui doit vous éclairer comme pasteur (…) 
Ne craignez point, Dieu défendra Son Eglise (…) Noli timere, pusillus grex (trad : n’aie pas peur, petit troupeau) ! »

(Source : conspiration de Saillans, pièces authentiques, imprimées par ordre du Département de l’Ardèche. Brouillon du prêche.)

frise lys

   Au jour anniversaire du martyre de ce prêtre zélé et courageux, que le Cercle légitimiste du Vivarais a choisi pour « saint patron » et modèle, et en un temps où la république maçonnique et anticatholique, par l’organe de plusieurs de ses représentants, attente gravement à la liberté des consciences en voulant faire passer ses propres lois au dessus des lois morales et divines, il est important de réaffirmer avec force les principes intangibles que proclamait en février 1791 notre cher et bon Abbé Claude-Sylvestre Allier.

La plaine de Jalès et les vestiges de la commanderie au second plan

La plaine de Jalès, au pied des contreforts cévenols,
et au second plan les vestiges de la Commanderie de Jalès (état actutel)

2025-136. Fête de Notre-Dame des Douleurs, lundi 15 septembre 2025.

Statue de N.D. de Compassion du Mesnil-Marie

Lundi 15 septembre 2025

au Mesnil-Marie

Fête de Notre-Dame des Douleurs

(fête patronale du Refuge Notre-Dame de Compassion
pour la seconde fois dans l’année liturgique)

Programme :

10 h 30 très précises (ce qui signifie que l’on est arrivé un peu avant !) : Sainte Messe chantée
- 12 h : repas tiré du sac
– Après-midi : Chapelet des Sept-Douleurs et vénération de la relique de la Sainte Croix

Inscriptions obligatoires soit au moyen de l’espace prévu ci-dessous pour les commentaires [ce ne sera pas publié] soit par courriel.

Cœur de Marie avec le glaive - vignette blogue

Prière à Saint Joseph, pour le premier mercredi de chaque mois.

   Au Mesnil-Marie, nous avons l’habitude d’allumer une veilleuse devant la statue de Saint Joseph chaque premier mercredi du mois en récitant la prière suivante :

annonce fête de Saint Joseph 19 mars 2025 - blogue

       Devant votre image vénérée, ô glorieux et puissant Saint Joseph,
ô vous, notre protecteur et notre avocat,
nous allumons cette petite flamme, afin que tout au long de ce jour qui vous est particulièrement dédié,
elle soit le signe et le symbole de notre humble dévotion,
de la prière que nous vous adressons à l’intention de ceux qui se sont recommandés à nous,
et de l’immense confiance que nous plaçons dans l’efficacité de votre intercession,
puisque Dieu Lui-même nous a enseigné de recourir à elle en tous nos besoins…

   Abaissez donc avec la plus extrême bienveillance, nous vous en supplions,
la douceur de vos regards compatissants sur la liste si longue de toutes ces intentions que nous vous présentons,
sur toutes ces inquiétudes, sur tous ces besoins, sur toutes ces souffrances que nous déposons à vos pieds,
avec la ferme espérance que votre royale munificence saura obtenir de Dieu pour chacune
la réponse ou la solution la plus conforme à notre bien spirituel et à celui de ceux pour lesquels nous vous prions…

   Nous nous adressons à vous qui êtes l’instrument privilégié de la Providence divine :
Bon Saint Joseph, nous avons confiance en vous !

Ainsi soit-il.

(Prière composée par Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur)

Florilèges de prières à Saint Joseph > ici
Salutations à Saint Joseph composées par Saint Jean Eudes > ici
Tous les textes de ce blogues relatifs à Saint Joseph > ici

Monogramme Saint Joseph vignette

2025-135. Du « carême » de la Sainte Croix et de la Mère des Douleurs que nous pratiquons du 30 août au 13 septembre.

29 août,
Au soir de la fête de la décollation de Saint Jean-Baptiste.

Blason du Refuge Notre-Dame de Compassion

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

   En notre Mesnil-Marie, après les complies du 29 août, nous entrons dans le dernier de nos sept carêmes de l’année : mon papa-moine, dans une précédente publication (que vous pourrez relire > ici) vous a déjà expliqué les raisons pour lesquelles nous avons ces temps de pénitence, ces temps de jeûne et d’abstinence, récurrents… et tellement bénéfiques, à l’âme comme au corps.

   Ce septième carême, de l’année, nommé « Carême de la Sainte Croix et de la Mère des Douleurs » ne dure que 15 jours, du 30 août inclus au 13 septembre inclus, et, comme son nom l’indique, il est une préparation aux deux fêtes subséquentes de l’Exaltation de la Sainte Croix et de la seconde fête des Douleurs de la Très Sainte Vierge Marie (la première étant celle du vendredi de la semaine de la Passion, que nous appelons plus volontiers fête de la Compassion de la Bienheureuse Vierge Marie).

   En ce carême-ci, le jeûne est un peu moins rigoureux que pendant le grand carême pascal, puisque, à certains jours, les œufs, ou bien un peu de fromage, peuvent y être autorisés en raison des nombreuses fêtes occurrentes.
Au cours de cette période en effet nous trouvons :
1) la fête de Notre-Dame de Consolation (double de 2ème classe – cf. > ici), sauf si la fête de notre Bienheureux Père Saint Augustin arrive un vendredi, auquel cas elle est célébrée le samedi 29 août ;
2) celle du Cœur immaculé de Marie (double de 2ème classe) célébrée chez nous le 31 août et non le 22 ;
3) les octaves de Saint Louis et de Saint Augustin (respectivement les 1er et 4 septembre qui sont célébrées sous le rit double majeur) ;
4)  la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie (double de 2ème classe), le 8 septembre ;
5) la fête de Notre-Dame de Miséricorde de Pellevoisin (double majeur) le 9 septembre ;
6) la fête de Saint Nicolas de Tolentino, le grand thaumaturge des Augustins (double de 2ème classe), le 10 septembre ;
7) et enfin la fête du Très Saint Nom de Marie (double majeur), le 12 septembre, jour où il est même permis de dévorer un croissant à belles dents (cf. > ici) pour se réjouir très concrètement de la victoire des troupes chrétiennes sur celles du croissant mahométan…

   Seule la journée du 13 septembre, qui est comme une double vigile, est assortie d’un « grand jeûne » strict.

Canivet de Notre-Dame des Sept-Douleurs

   Les notes spirituelles propres à ce « Carême de la Sainte Croix et de la Mère des Douleurs », qui vient opérer une sorte de transition entre la période estivale et l’arrivée de l’automne, sont un recentrage sur les pôles majeurs de la vocation religieuse au sein de notre ermitage : la Croix du Verbe de Dieu incarné et la Compassion de Sa Très Sainte Mère.

   La méditation quotidienne du Chemin de la Croix (mais on n’est pas tenu de faire un Chemin de Croix en totalité chaque jour ni d’utiliser des « formulaires » puisés dans des ouvrages de piété : il est non seulement permis mais même encouragé de consacrer les méditations et oraisons quotidiennes à l’approfondissement de deux ou trois stations seulement, voire d’une seule), à travers ou – mieux encore – dans le Cœur douloureux de la Vierge très affligée, est le centre autour duquel nos journées gravitent, avec, évidemment, la récitation du chapelet des Sept-Douleurs (cf. > ici).

   N’hésitez pas, bien chers Amis de notre Mesnil-Marie, à nous accompagner spirituellement dans ces deux semaines qui nous conduisent à ces deux sublimes fêtes des 14 et 15 septembre : je vous assure que vous en retirer de grands et précieux fruits de grâce.

Tolbiac.

Coeur douloureux et immaculé de Marie

2025-134. Deuxième édition du pèlerinage « Nosto Fe » : y participer avec un chapitre légitimiste.

   Les samedi 4 et dimanche 5 octobre prochains, aura lieu la deuxième édition du pèlerinage traditionnel de Provence « Nosto Fe », auquel nous invitons tous ceux qui le peuvent à participer (ce peut être en marchant deux jours entiers, ou un seul jour, ou une demi-journée, ou encore seulement pour rejoindre les marcheurs à la basilique royale de Sainte Marie-Magdeleine, à Saint-Maximin).
C’est non seulement une d
émarche personnelle et collective de prière entre deux insignes sanctuaires provençaux, où, depuis des siècles, le Ciel se plaît à déverser ses grâces, mais en outre, à l’heure où de divers côtés, la Sainte Messe latine traditionnelle est attaquée, combattue, affrontée à des vexations et restrictions - et ce de la part de ceux-là même qui devraient juger l’arbre à ses fruits et se préoccuper d’abord du bien et de la sanctification des âmes -, c’est un important moyen de manifester publiquement la fécondité spirituelle de la liturgie traditionnelle, et de faire comprendre à ses ennemis qu’elle vaincra et les enterrera tous…

   Voici l’affiche officielle du pèlerinage :

Affiche Nosto Fe 2025

   Ceux qui veulent donc en savoir plus sont donc invités à ce rendre sur le site nostofe.fr : la navigation y est aisée et on trouve facilement toutes les réponses aux questions pratiques concernant le pèlerinage.

   Il faut néanmoins ajouter que, parmi tous les chapitres (il faut finaliser son inscription sur le site pour pouvoir se rattacher à un chapitre particulier), il y en a un qui est clairement légitimiste : c’est le chapitre Saint Pétronille, animé par des membres de la Confrérie Royale qui le parraine.
Nous encourageons donc les légitimistes – qu’ils soient du CAL ou de l’UCLF – à le rejoindre. Faites-le aussi savoir auprès de vos amis et proches qui partagent nos engagements et notre idéal de service du trône et de l’autel.

Blason Confrérie Royale petite taille

2025-133. Rapide compte-rendu en images de la fête de Saint Louis 2025 au Mesnil-Marie.

Mardi 26 août 2025.

Vitrail de Saint Louis avec la Sainte Couronne d'épines

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Ainsi que cela avait été annoncé (cf. > ici), nous avions hier en notre Mesnil-Marie la célébration de la fête de Saint Louis, ancêtre et saint patron de Sa Majesté le Roi et de Monseigneur le Dauphin.
Quelques personnes, bien que ce fût un jour de semaine et que les vacances tendissent vers leur fin pour la plupart de nos amis, sont venues et nous avons pu chanter la Sainte Messe, qui a été très fervente et recueillie

   Vous le voyez sur les clichés que je publie ici – sauf pour mon papa-moine, dont nul ne peut s’étonner qu’il soit en son ermitage (!) -, je garde une discrétion maximale en ce qui concerne l’identité des personnes qui viennent en notre Principauté monastique (et féline), et je me débrouille toujours en particulier pour préserver l’anonymat des prêtres qui nous donnent la joie de venir célébrer chez nous, en floutant ou masquant leurs visages.
Il y a en effet tellement de tordus ou de méchants qui sont prêts à tout pour nous nuire, et pour nuire à nos amis, que cette solution radicale m’apparaît en définitive la plus sûre.

Messe de la Saint Louis 25 août 2025 1

   Par ailleurs, cette manière de faire permet-elle à ceux qui regardent ces photographies de se concentrer sur la beauté de notre chapelle et des ornements plutôt que sur les personnes : voyez-y une transposition de la très pertinente ligne de conduite que nous a laissée Sa Majesté le Roi Henri V, dit « Comte de Chambord » : « Ma personne n’est rien, c’est mon principe qui est tout ! »
On ne rappelle jamais assez la vérité de cet adage, en une époque qui est justement caractérisée par l’abandon des principes ou leur dissolution dans le subjectivisme, le sentimentalisme, et quelques autres travers mentaux postrévolutionnaires et romantiques…

   La chasuble qui a été utilisée hier, était, tout naturellement, celle que Frère Maximilien-Marie a fait confectionner à partir de broderies récupérées sur un ornement ancien qui tombait en ruine : il y a, en particulier un médaillon central représentant Saint Louis portant la Sainte Couronne d’Epines.
C’est le style de cette broderie qui a déterminé la coupe de la chasuble, sur le modèle néo-gothique tel qu’on en a fabriqué à nouveau à partir de la première moitié du XXème siècle, au lieu de la coupe moderne qui s’était imposée à partir surtout du XVIIème siècle.

Messe de la Saint Louis 25 août 20252

   En bon chat monastique et légitimiste, j’ai assisté à cette belle Messe de la fête de Saint Louis, au cours de laquelle, cela va de soi, a été chantée la « Messe royale » d’Henri du Mont (1610-1684).

   Cette journée paisible et réconfortante s’est achevée avec le Salut du Très Saint-Sacrement, au cours duquel a été chanté le Te Deum en action de grâces pour le dixième anniversaire de la Confrérie Royale, dont mon papa-moine est l’un des co-fondateurs, ainsi que, présentement – je le rappelle -, le Prieur pour un deuxième mandat (cf. > ici).

Salut du Saint-Sacrement fête de Saint Louis 25 août 2025

   Au nom de tous les membres présents dans notre Oratoire, mais aussi au nom de tous ceux qui sont dispersés par tout le Royaume – et, pour certains mêmes, au-delà -, devant le Très Saint Sacrement a été relue la formule de consécration des membres pléniers de la Confrérie, qu’ils ont prononcée au pied des saints autels lors de leur engagement : que Dieu accorde à chacun la grâce d’une persévérante fidélité !

   Puisse Dieu bénir notre Souverain légitime, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX !
Puisse-t-Il aussi combler de grâces Monseigneur le Dauphin Louis, ainsi que toute notre chère Famille Royale !
Qu’Il touche les cœurs des Français, pour les ramener à la foi de Clovis, de Saint Charlemagne, de Saint Louis, d’Henri IV, de Louis XIV, de Louis XVI et d’Henri V ; qu’Il les garde dans la fidélité à « l’alliance avec la Sagesse éternelle » scellée dans le baptistère de Reims ; qu’Il les éclaire et les purifie par la conversion de leurs intelligences et de leurs consciences et, par dessus tout, par la conversion de leurs mœurs !
Qu’Il dessille à jamais leurs yeux afin de les prémunir à jamais contre les absurdités et monstruosités du système oppresseur qui, de nos jours, les exploite tout autant qu’il les abêtit !
Qu’enfin, grâce aux prières et sacrifices des membres de la Confrérie Royale, et de ceux de tous les hommes de bonne volonté qui aspirent aux bienfaits du Règne de Dieu, les chemins de la grâce soient à nouveau largement ouverts et que se renouvellent les merveilles de la « geste de Dieu par les Francs – gesta Dei per Francos ». Ainsi soit-il !

Tolbiac.

Salut du Saint-Sacrement fête de Saint Louis 25 août 2025

Domine, salvum fac Regem,

et exaudi nos in die qua invocaverimus Te !

Trois lys blancs

2025-132. Nobles paroles et bons faits de Saint Louis, Roi de France.

25 août,
fête de Saint Louis IX, Roi de France et confesseur.

       Le texte qui suit est la lettre mensuelle de la Confrérie Royale adressée à ses membres et amis à l’occasion de la fête de Saint Louis, 25 août 2025.

Saint Louis chromolythographie

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Nobles paroles et bons faits de

Saint Louis, Roi de France :

I – Sa foi en Dieu :

  1. « Dieu est si bonne chose que meilleure ne peut être. »
  2. Conseil de dire au démon dans la tentation : « Va-t’en, tu ne me tenteras pas jusqu’à m’empêcher de croire fermement tous les articles de la foi, même si tu me faisais trancher les membres. »
  3. A un Sarrazin d’Egypte le menaçant de mort s’il n’apostasiait pas : « Mon corps vous pourrez bien occire, mais mon âme, vous ne l’aurez pas. »

II – Son espérance en Dieu :

  1. « Les voies de l’homme ne sont pas dans lui-même, mais dans celui qui dirige ses pas et dispose tout selon sa volonté. »
  2. « Dieu est le Père des miséricordes, le consolateur des affligés, et écoute les gémissements de ses serviteurs. »
  3. « Le Dieu qui m’envoie en Asie pour défendre son héritage défendra celui de mes enfants, et répandra ses bénédictions sur la France. » 

III – Sa charité envers Dieu :

  1. « Je t’enseigne premièrement que tu aimes Dieu de tout ton cœur et de tout ton pouvoir, car sans cela personne ne peut rien valoir. »
  2. « La mesure dont nous devons aimer (Notre-Seigneur), c’est de l’aimer sans mesure. »
  3. « Il n’est nulle lèpre si laide que d’être en état de péché mortel, parce que l’âme qui est en état de péché mortel est semblable au diable. »
  4. A propos des soldats morts à la Croisade : « Ils sont martyrs et en paradis. »
  5. Lors d’une invasion de Tartares en Europe : « Ou nous ferons rentrer ces Tartares dans leurs demeures (…), ou bien ils nous feront tous monter au ciel. »
  6. « Ces menaces que Dieu nous fait (par les tribulations) (…) sont à cause du grand amour qu’il a envers nous ; il nous éveille de notre torpeur, afin que nous voyions clair dans nos manquements et que nous ôtions de nous ce qui lui déplaît. »
  7. « Ni cette adversité ni toute autre, quelle qu’elle soit, ne pourra me séparer de l’amour du Christ. »
  8. « Jésus-Christ a subi beaucoup plus pour nous sur la Croix que nous ne subissons pour lui aujourd’hui. »
  9. « Chaque chrétien doit tenir à honneur quelque épreuve qu’il puisse souffrir pour l’honneur et l’amour de Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

St Louis en prière - mobilier national - Blogue du Mesnil-Marie

Saint Louis en prière (XVIIème siècle)
[réserves du mobilier national]

IV – Sa charité envers le prochain :

  1. « Je t’enseigne que tu aies le cœur compatissant envers les pauvres (…) ; et selon ton pouvoir soulage-les volontiers. »
  2. Selon Jean de Joinville, « il faisait tous les jours manger ses pauvres et après le repas leur faisait distribuer de l’argent. »
  3. « Il me semble mieux que vous fassiez vos aumônes au moins du superflu. »
  4. « Ce sont (les pauvres) qui attirent au Royaume la bénédiction de la paix. »
  5. Selon Jean de Joinville, « lorsque des gentilshommes étrangers venaient à sa table, il leur tenait bonne compagnie. »
  6. « Les serfs appartiennent à Jésus-Christ comme nous, et dans un royaume chrétien nous ne devons oublier qu’ils sont nos frères. »
  7. Aux Sarrazins : « Je suis venu de France jusqu’ici (…) pour gagner à Dieu vos âmes qui sont en péril. »

V – La prudence du chef :

  1. En union avec ses soldats : « Je suis résolu à subir les mêmes souffrances que les autres. »

VI – Sa justice envers le prochain :

  1. « C’est mauvaise chose de prendre le bien d’autrui. Car rendre est si dur qu’il écorche la gorge : (ce sont) les râteaux du diable qui toujours tire en arrière vers lui ceux qui veulent rendre le bien d’autrui. »
  2. « Si tu apprends que tu possèdes quelque chose à tort (…), rends-le tout de suite, toute grande que soit la chose. »

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VII – Religion envers Dieu : 

  1. « Le plus grand bien et le plus grand honneur que j’aie eu en ce monde, Notre-Seigneur me l’a fait au châtel de Poissy (où) j’ai reçu la grâce du saint baptême. »
  2. « Je te conseille de prendre l’habitude de te confesser souvent (…) ; et sois toujours de telle disposition que tes confesseurs et tes amis osent t’enseigner et te corriger avec hardiesse. »
  3. « Je t’enseigne que tu entendes volontiers le service de la sainte Eglise, et quand tu seras à l’église garde-toi de perdre ton temps et de parler vaines paroles. »
  4. A son sacre : « Beau sire Dieu, je lèverai mon âme vers vous, et je me fierai à vous. »
  5. « Nous devons savoir gré (à Dieu) et lui rendre grâces pour le péril dont il nous a délivrés. »
  6. « Celui qui a affaire devant un roi terrestre, recherche celui qui est proche du roi (…) et le prie de présenter son cas devant le roi (…). Les saints de paradis sont tout près de Notre-Seigneur et peuvent donc le prier plus sûrement, car il les entend toujours (…). Vous devez (…) les prier d’intercéder pour vous auprès de Notre-Seigneur. »
  7. Selon Jean de Joinville, « avant de se coucher il faisait venir tous ses enfants devant lui et leur rappelait les faits des bons rois et des bons empereurs, et puis il leur disait de prendre exemple sur de telles gens. »
  8. A sa mort il dit l’oraison des saint Jacques : « Dieu, soyez protecteur et garde de votre peuple. »
  9. A sa mort il dit l’oraison de saint Denys : « Sire Dieu, donnez-nous que nous puissions mépriser la prospérité de ce monde, si bien que nous ne redoutions nulle adversité. »
  10. Au soudan d’Egypte au sujet de la statue de la Vierge Mère sculptée par saint Jérémie : « Je ne veux autre chose seulement fors qu’il te plaise me donner cette image faite en mémoire de la benoîte Vierge Marie. Et je te promets de la porter et placer à tout jamais en une église pour être gardée et honorée continuellement » (laquelle fut la cathédrale de Notre-Dame du Puy).
  11. A son fils le futur Roi Philippe III : « Je te prie (…) que tu me fasses aider par messes et par autres oraisons. » (après mon trépas). 

Alexandre Cabanel - éducation de Saint Louis par Blanche de Castille - Paris Panthéon

Alexandre Cabanel (1823-1889) : éducation de Saint Louis par Blanche de Castille (1878)
[peinture murale de la basilique de Sainte Geneviève profanée en "Panthéon" - Paris]

VIII – Piété envers les parents :

  1. A la mort de sa mère : « Sire Dieu, je vous rends grâces et merci que par votre bonté vous m’avez prêté si longuement ma chère mère, et par corporelle mort l’avez prise et reçue par votre bon plaisir à votre part. Il est bien vérité, beau très doux Père de Jésus-Christ, que j’aimais ma mère par-dessus toutes créatures qui fussent en ce mortel siècle ; car elle l’avait bien mérité. »
  2. « Je t’enseigne que tu aimes et honores ta mère, et que tu retiennes volontiers et observes ses bons enseignements, et sois enclin à croire ses bons conseils. »
  3. La Reine Blanche de Castille lui dit la dernière fois qu’elle le vit : « Vous avez été le meilleur fils qu’une mère ait jamais eu. »
  4. « Obéissez humblement à votre mari et à votre père et à votre mère selon les commandements de Dieu. »
  5. A la mort de son fils Jean-Tristan devant Tunis : « Notre-Seigneur me l’a donné, et c’est lui aussi qui me l’a repris (…). Que le nom de Notre-Seigneur soit béni. »

IX – Respect envers les supérieurs :

  1. « Tu dois honorer et protéger (les personnes de sainte Eglise). »
  2. « Je t’enseigne que tu sois toujours dévoué à l’Eglise de Rome et à notre saint-père le Pape, et lui portes respect et honneur comme tu le dois à ton père spirituel » (quand bien même l’on ne pourrait obéir à certains de ses ordres).

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X -  Véracité :

  1. « Il y a des obligations qui sont sacrées pour moi, et qui doivent être sacrées pour vous : c’est le serment d’un chrétien et la parole d’un roi. »
  2. « Sachez que je veux que les dix mille livres soient payées entièrement (aux Sarrazins d’Egypte), car je leur ai fait une promesse et je veux qu’il ne leur manque rien. »
  3. Selon Jean de Joinville, Guillaume de Saint-Pathus, Yves de Saint-Denys et Primat, « il ne jurait Dieu, ni sa Mère ni ses saints. Et quand il voulait affirmer quelque chose de façon forte, il disait : « Vraiment, il fut ainsi ! » ou « Vraiment, il en sera ainsi ! » »
  4. « N’écoute pas volontiers médire d’autrui. »

XI – Urbanité sociale :

  1. « Prud’homme (c’est-à-dire homme preux et honnête) est une chose si grande et si bonne que rien qu’à prononcer le mot, il emplit la bouche. »
  2. « Recherche volontiers la compagnie des bonnes gens (…), et évite la compagnie des mauvais. » 

XII – Force de l’âme :

  1. Selon Jean de Joinville, « jamais il ne vit un homme en armes aussi beau ».
  2. A sa maladie : « Moi qui suis parmi les hommes les plus nobles et les plus estimés du monde, étant tout-puissant dans mon Royaume (…), je ne puis pourtant ni adoucir l’effet de cette maladie ni remettre, même pour une heure, l’heure de ma mort. »
  3. A sa mort : « Sire, délivrez-moi et rapprochez-moi de vous… J’entrerai dans votre maison, j’adorerai dans votre saint temple et je confesserai votre nom (Psaume CXXXVII,2) … Sire, j’entrerai dans votre maison et je vous adorerai, tout craintif, dans votre saint temple (Psaume V,8). »

Emile Signol - Saint Louis à cheval

Emile Signol (1804-1892) :  Saint Louis à cheval (1844)
[Versailles, musée historique : salle des Croisades]

XIII – La tempérance des passions :

  1. Selon Guillaume de Saint-Pathus, « lorsque le Roi fut avec Madame Marguerite, selon le conseil de l’Ange à Tobie, avant qu’il la touchât, il se mit en oraison trois nuits, et (le) lui enseigna aussi ».
  2. « J’aime mieux (dépenser de l’argent) en aumônes faites pour l’amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. »
  3. « On doit se vêtir et s’équiper de telle manière que les prud’hommes de ce siècle ne disent pas qu’on en fait trop, et que les jeunes gens de ce siècle ne disent pas que l’on en fait trop peu. »
  4. A sa fille Isabelle, Reine de Navarre : « Il me semble qu’il est bon que vous n’ayez pas trop grand surcroît de robes à la fois, ni de joyaux, selon l’état où vous êtes. »

XIV – Le devoir d’état royal :

  1. « Il ne doit y avoir qu’un Roi en France. »
  2. « Un Roi de France ne se rachète point pour de l’argent ; on donnera la ville de Damiette pour ma délivrance, et le million de besants d’or pour celle de mon armée. »
  3. Au Pape : « Soignez la France comme la pupille de votre œil parce que votre prospérité et celle de toute la chrétienté dépendent de sa tranquillité. »
  4. A l’Empereur qui avait fait prisonniers des évêques français : « Vous rompez notre amitié et notre conjonction de paix et de concorde (…). Sachez bien que le Royaume de France n’est pas encore si affaibli qu’il se laisse mener à vos éperons. »
  5. A son fils le futur Roi Philippe III : « Prends soin d’avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c’est-à-dire que tu sois si juste que, quoi qu’il arrive, tu ne t’écartes de la justice. »
  6. Selon Jean de Joinville, « ce fut l’homme du monde qui se donna le plus de peine pour la paix entre ses sujets. »
  7. A l’armée en Croisade : « Je n’abandonnerai jamais mon peuple, et je partagerai jusqu’à la fin le sort de celui-ci. »
  8. A sa mort : « Seigneur, j’ai combattu jusqu’ici, j’ai travaillé jusqu’à présent à votre service de toutes mes forces, j’ai servi tant que j’ai pu votre peuple et votre royaume, que vous m’avez confiés (…) : soyez, Seigneur, sanctificateur de leurs âmes et gardien de leurs corps. Je les remets à votre pitié… O Jérusalem, ô Jérusalem ! Beau sire Dieu, ayez pitié de ce peuple qui demeure ici et donnez-lui votre paix. Qu’il ne tombe pas en la main de ses ennemis et qu’il ne soit pas contraint de renier votre saint Nom ! Père, je remets mon âme entre vos mains. »

Louis IXème du nom, par la grâce de Dieu Roi de France
(25 avril 1214 – 25 août 1270).

 P.C.C. abbé Gabriel Equin +

Alexandre Cabanel - Glorification de Saint Louis - Musée Fabre Montpellier

Alexandre Cabanel (1823-1889) : glorification de Saint Louis (1853-1855)
[Musée Fabre - Montpellier]

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