Archive pour la catégorie 'Chronique de Lully'

2025-144. De Sainte Thècle d’Iconium, égale aux apôtres et protomartyre.

23 septembre,
Fête de Sainte Thècle, vierge « égale aux Apôtres », protomartyre ;
Mémoire de Saint Pie de Pietrelcina, confesseur (cf. > ici et > ici) ;
Mémoire de Saint Lin de Volterra, pape et martyr.

Martyrologe romain traditionnel pour le 23 septembre :

   « A Iconium, en Lycaonie, Sainte Thècle, vierge et martyre, qui ayant été convertie à la foi par l’apôtre Saint Paul, surmonta le feu et les bêtes auxquels on l’avait exposée pour la confession de Jésus-Christ, sous l’empereur Néron ; après avoir été victorieuse en plusieurs combats, pour l’instruction des fidèles, elle vint à Séleucie et y mourut. Les saint Pères lui ont donné de grandes louanges ».

Sainte Thècle cathédrale de Mantoue

Girolamo Mazzola Bedoli (1500-1569) : Sainte Thècle (1552)
[cathédrale de Mantoue]

   Sainte Thècle occupe vraiment une place à part au milieu de l’innombrable foule des célicoles : il s’en trouve peu dont le culte, attesté par les plus anciens documents, a connu une diffusion aussi extraordinaire tant en Orient qu’en Occident, peu à avoir eu autant de panégyristes et d’admirateurs.
Lorsqu’ils veulent donner à une le plus haut degré de louange, plusieurs Pères, tels Saint Grégoire de Nazianze ou Saint Jérôme, la comparent à Sainte Thècle : elle est l’exemple et le modèle par excellence proposés aux vierges et aux martyres ; elle est souvent citée immédiatement après les saints Apôtres auxquels les Eglises d’Orient lui décernent le titre d’égale ; on la qualifie aussi de fille spirituelle de Saint Paul et sa plus fidèle disciple ; on exalte sa foi, sa détermination, son amour de la chasteté parfaite, son intrépditié dans les difficultés, sa constance dans les souffrances, sa persévérance dans les oppositions et les supplices, et, bien qu’en définitive elle ne mourût point des diverses formes de martyre qu’elle eut à endurer, elle est gratifiée du nom de protomartyre car elle est la première parmi les vierges, épouses de Jésus-Christ, à avoir souffert pour Son nom béni.

   Dans les Gaules, Sainte Thècle, avec Sainte Agnès et la Très Sainte Mère de Dieu, apparaît pendant des mois chaque soir à Saint Martin de Tours (+ 397) dans son ermitage tourangeau ; et Saint Principe de Soissons (+ vers 505), frère aîné de Saint Remi, avait une dévotion si vive pour Sainte Thècle qu’il voulut être inhumé dans une chapelle qui lui était dédiée, hors les murs de la ville.

   Dans toute la suite des siècles qui se sont succédé depuis l’âge patristique, la vaillante vierge d’Iconium a fait l’objet d’une vénération continue dans toute la Chrétienté, et il ne faut pas oublier de rappeler que, dans les prières latines traditionnelles de la recommandation de l’âme, que l’on récite au chevet des agonisants, elle est invoquée d’une manière spéciale – en faisant allusion aux protections miraculeuses dont elle fut gratifiée lors des persécutions qu’elle endura – juste après les Saints Apôtres Pierre et Paul.

   Las ! Nonobstant l’antiquité des textes témoignant de sa vie exemplaire et l’autorité des Pères de l’Eglise qui l’ont célébrée, Sainte Thècle est suspecte aux yeux des rationalistes et modernistes qui minimisent son importance et rangent parmi les pieuses affabulations les faits extraordinaires, expériences surnaturelles et miracles de sa vie : s’ils ne vont pas jusqu’à nier son existence, ils avancent cependant qu’on ne sait rien de certain à son sujet et qu’on ne saurait accorder le moindre crédit aux légendes qui ont fait sa notoriété et contribué à la diffusion de son culte…

Sainte Thècle - vitrail de la basilique Saint-Martin à Tours

Sainte Thècle
représentée sur l’un des vitraux de la basilique Saint-Martin (Tours)
en raison des apparitions assidues dont elle gratifia,
avec Sainte Agnès et la Mère de Dieu, « l’apôtre des Gaules »

   Née à Iconium, capitale de l’antique Lycaonie, en Asie Mineure (actuelle Konya), vraisemblablement entre l’année 25 et l’année 30 de notre ère, dans une riche famille païenne, Thècle avait reçu une éducation soignée : elle avait étudié la philosophie, les sciences et les lettres.
Lorsque Saint Paul prêcha à Iconium, lors de son premier voyage missionnaire, la jeune fille avait 18 ans et écouta sa prédication avec avidité. Elle fut touchée par la grâce et reçut le baptême des mains de l’Apôtre des Gentils, auquel elle s’attacha avec enthousiasme. Malgré le dessein de ses parents de la marier, elle voua sa virginité au Christ.

   Après le départ de l’Apôtre, ayant énergiquement refusé le parti qu’on lui destinait, tout en témoignant de sa foi et de son mépris pour les superstitions païennes, sa propre mère la dénonça au juge et elle fut condamnée à être brûlée vive, pour que son supplice servît d’avertissement aux jeunes filles qui eussent eu la prétention de se soustraire à l’obéissance parentale en ce qui concerne les mariages qu’on décidait pour elles.
Munie du signe de la croix, Thècle affronta avec intrépidité le brasier : mais l’Epoux céleste qui la destinait à d’autres missions fit tomber alors une telle abondance de pluie que le brasier s’éteignît et que les païens s’enfuirent pour se mettre à l’abri, si bien que Thècle put quitter sa ville natale sans que nul ne songeât à s’opposer à son départ.

   Elle se mit d’abord en devoir de retrouver Saint Paul, et elle le supplia de l’accompagner dans ses courses apostoliques : il la garda quelque temps auprès de lui pour achever sa formation spirituelle, puis il lui demanda de demeurer à Antioche de Syrie auprès des néophytes.

   L’un des notables de la ville, prénommé Alexandre, la remarqua et conçut pour elle une violente passion ; mais la vierge intrépide, au lieu de répondre à ses avances, l’humilia en public, ce qui, on s’en doute, l’irrita au point que, animé d’un esprit de vengeance nourri par l’amour-propre blessé, il la dénonça au gouverneur, qui la fit comparaître et la condamna à être livrée aux bêtes.
Dans l’arène toutefois, les fauves ne la touchèrent pas et se couchèrent à ses pieds. Les taureaux furieux à laquelle elle fut ensuite attachée pour qu’ils l’écartelassent n’obéirent pas davantage aux bourreaux. Enfin, jetée dans une fosse remplie de serpents venimeux, elle ne fut pas davantage touchée par les reptiles.
Tous ces prodiges par lesquels le Seigneur Jésus-Christ préservait l’intégrité virginale de Son épouse, finirent par ébranler le gouverneur lui-même, qui ordonna qu’on la relachât.

Sainte Thècle Fr.Mx.M. - blogue

   Elle retourna un temps à Iconium, où elle prêcha la foi véritable. Toutefois ses efforts pour convertir sa mère demeurèrent vains.
Elle s’en fut ensuite dans les environs de Séleucie (le port d’Antioche) où elle mena pendant de longues années la vie érémitique dans une caverne du Mont Calamon (Kalamoun en arabe) : elle accueillait les visiteurs attirés par sa réputation de sainteté et l’exemple des ses vertus, ainsi que par les guérisons physiques et spirituelles qui se produisaient par son intercession.

   L’un des derniers miracles dont elle fut gratifiée se produisit lorsque des médecins païens de Séleucie, jaloux de ce que les malades prissent le chemin de l’ermitage de Thècle plutôt que de s’adresser à eux, stipendièrent des mercenaires pour faire un mauvais sort à la vierge ; mais au moment où ces scélérats pénétrèrent dans sa caverne, le rocher s’entrouvrit pour qu’elle y trouvât un refuge, et se referma sur elle.

   Sainte Thècle était âgée d’environ nonante années lorsque son divin Epoux vint chercher son âme. Elle fut ensevelie dans son ermitage qui devint dès lors un lieu de pèlerinage et qui le demeure encore de nos jours.
Cependant, une partie notable de ses restes sacrés fit l’objet de translations, jusqu’en Occident, mais de cela nous traiterons une autre fois…

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

Prières en l’honneur de Sainte Thècle > ici.
Litanies de Sainte Thècle > ici.

Maaloula monastère Mar Taqla état actuel

Monastère « Mar Taqla » à Maaloula, en Syrie,
édifié en avant de la grotte où Sainte Thècle vécut la vie érémitique.

Prière à la Mère des Douleurs : « Nous voulons être en Votre compagnie auprès de la Croix… » (Cardinal Pie).

Vierge au cœur transpercé - Notre-Dame des Douleurs

       O Vierge Marie, par la vertu de tant de Douleurs, faites que nous moissonnions enfin la joie dans le Royaume céleste !
Sachant que la plus solide substance de la piété chrétienne consiste dans la méditation profonde et assidue des mystères du Calvaire, nous voulons, durant notre carrière mortelle, tenir les yeux de notre esprit et de notre cœur attachés à la Passion de Jésus-Christ et à la Vôtre. C’est pourquoi le plus familier et le plus doux de nos exercices pieux, sera de témoigner souvent à votre Cœur douloureux notre amour et notre compassion.

   Nous voulons observer à la lettre la recommandation divine qui nous a été faite de ne pas oublier les gémissements de notre Mère, et de Lui rendre honneur tous les jours de notre vie au souvenir de tout ce qu’Elle a enduré pour nous dans Son sein.

   Comme prix de tant et de si grandes Douleurs, qui ne peuvent être sans effets et sans résultats, obtenez-nous, ô Vierge, de partager Vos consolations et Votre gloire.
C’est cet espoir, ô Marie, qui nous fait accepter avec résignation, avec soumission, que dis-je ! avec amour, avec gratitude, les peines et les souffrances de notre pauvre vie.
C’est cet espoir qui nous porte à Vous demander la faveur de pleurer avec Vous et comme Vous, et de partager nous-mêmes le sort de Jésus crucifié aussi longtemps que nous vivrons.

   Oui, nous voulons être en Votre compagnie auprès de la Croix, nous associer à Vous dans toute l’étendue du deuil et des amertumes de Votre âme.
Mais, en échange de toutes nos souffrances, sanctifiées et fécondées par leur union avec les Vôtres, faites que nous goûtions comme Vous, après les tristesses de cette vallée de larmes, la jouissance éternelle de la Patrie.

Ainsi soit-il ! 

Louis-Edouard cardinal Pie (1815-1880),
évêque de Poitiers.

Cœur douloureux et immaculé de Marie

2025-143. Deux versions du « Stabat Mater » de Vivaldi.

22 septembre,
Octave des Sept-Douleurs de Notre-Dame ;
Mémoire de Saint Maurice et de ses compagnons, martyrs.

José Maria Vazquez dolorosa 1810 - blogue

José Maria Vazquez (vers 1765 – vers 1826) : « Dolorosa » (1810)
[huile sur cuivre, collection privée]

       Don Antonio Vivaldi s’est vu confier en 1711 la composition d’une œuvre en l’honneur de la Vierge par la paroisse Santa Maria della Pace (Sainte Marie de la Paix) de Brescia, ville natale de son père. La première de l’œuvre fut donnée dans cette église le 18 mars 1712, vendredi de la Passion, à l’occasion de la fête de la Compassion de la Très Sainte Vierge Marie.
Comme la majorité des œuvres du compositieur, ce Stabat Mater tomba ensuite dans l’oubli pour être redécouvert dans la première moitié du XXème siècle, et fut redonné, pour la première fois depuis 1712, en septembre 1939 par Alfredo Casella, à Sienne dans le cadre de la Settimana Vivaldiana (la « semaine vivaldienne »).

   Cette œuvre est de dimensions plus réduites que le très célèbre Stabat Mater de Pergolèse (cf. ici et aussi > ici) puisqu’elle est chantée par un unique soliste (contralto), et que seules dix des vingt strophes de la séquence attribuée à Jacopone da Todi ont été mises en musique par le sublime Maestro vénitien.

   Selon l’abbé Carl de Nys (1917-1996), musicologue belge de grande notoriété qualifié de « personnage incontournable de la vie musicale en France durant la seconde moitié du XXème siècle » : « une page comme ce Stabat Mater suffirait à elle seule pour témoigner de la foi profonde et de la spiritualité authentique du célèbre abbé vénitien sur lequel courent toujours quelques ragots malveillants qui déforment la vérité de sa biographie ».
C’est donc à juste titre que cette œuvre constitue désormais, dans le domaine de la musique sacrée baroque, l’une des compositions les plus connues de Vivaldi. Nous en donnons ci-dessous deux enregistrements réalisés avec deux des plus talentueux contre-ténors contemporains.

Pour écouter ces deux enregistrements, faire un clic droit sur les images ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ».

- Enregistrement avec Andreas Scholl et le Bach Consort Wien Orchestra dirigé par Rubén Dubrovsky :

Image de prévisualisation YouTube

- Enregistrement aveJakub Jozef Orlinski et la Capella Cracoviensisa : 

Image de prévisualisation YouTube

Cœur de Marie avec le glaive - vignette blogue

2025-142. Décret de la Commission biblique au sujet des Evangiles synoptiques.

21 septembre,,
Fête de saint Matthieu, apôtre et évangéliste (cf. ici).

       Nous avons déjà présenté (cf. > ici) ce qu’est la Commission biblique et la mission qui lui fut assignée à sa fondation par le pape Saint Pie X, en publiant la traduction des réponses qu’elle a données en 1911 au sujet de l’Evangile selon Saint Matthieu, dans la perspective de contrer les théories modernistes.
Dans cette même optique, intéressons-nous aujourd’hui aux réponses publiées le 26 juin 1912 à propos des autres Evangiles synoptiques, puisque, sur notre modeste blogue, cette fête de Saint Matthieu, premier des quatre évangélistes, est maintenant de manière traditionnelle pour nous, l’occasion d’approfondir notre connaissance de la tradition scripturaire catholique.

Saintes Ecritures et Saint Esprit - blogue

Réponses de la Commission Biblique 

au sujet des Evangiles synoptiques

- 26 juin 1912 -

I. Auteur, date de composition et vérité historique des Evangiles selon Saint Marc et selon Saint Luc :

Question 1 : 

   La voix claire de la Tradition, qui depuis les commencements de l’Eglise est admirablement unanime et qui a été confirmée par des preuves multiples, à savoir les témoignages explicites des saints Pères et des écrivains ecclésiastiques, les citations et les allusions qui se trouvent dans leurs écrits, l’usage des hérétiques anciens, les traductions des livres du Nouveau Testament, presque tous les manuscrits les plus anciens, comme aussi par des raisons internes, tirées du texte des livres saints eux-mêmes, est-il possible d’affirmer de façon certaine que Marc, le disciple et l’interprète de Pierre, et le médecin Luc, l’assistant et le compagnon de Paul, sont réellement les auteurs des Evangiles qui leur sont respectivement attribués ? 

Réponse : Oui.

frise

Question 2 : 

   Les arguments par lesquels certains critiques cherchent à démontrer que les derniers douze versets de l’Evangile de Marc [Mc 16, 9–20] n’ont pas été rédigés par Marc, mais ajoutés par une autre main, sont-ils de nature à donner le droit d’affirmer qu’ils ne doivent pas être reconnus comme inspirés et canoniques ; ou du moins qu’ils démontrent que Marc n’est pas l’auteur de ces versets ? 

Réponse : Non pour les deux parties. 

Saintes Ecritures et Saint Esprit - vignette

Question 3 : 

   Est-il permis de même de douter de l’inspiration et de la canonicité des récits de Luc concernant l’enfance du Christ [Lc 16, 9–20] ou l’apparition de l’Ange qui réconforta Jésus et la sueur de sang [Lc 22, 43 s] ; ou peut-on au moins montrer par des arguments solides – ce qui plaisait aux hérétiques anciens et qui plaît également à des critiques plus récents – que ces récits ne font pas partie de l’Evangile originel de Luc ? 

Réponse : Non pour les deux parties. 

frise

Question 4 : 

   Les documents très rares et tout à fait isolés dans lesquels le cantique Magnificat [Lc 1, 46–55] n’est pas attribué à la Bienheureuse Vierge Marie mais à Elisabeth, peuvent-ils et doivent-ils prévaloir de quelque manière contre le témoignage concordant de presque tous les manuscrits aussi bien du texte original grec que des traductions, et contre l’interprétation que le contexte n’exige pas moins que le sentiment de la Vierge elle-même et la Tradition constante de l’Eglise ?

Réponse : Non. 

Saintes Ecritures et Saint Esprit - vignette

Question 5 : 

   S’agissant de l’ordre chronologique des Evangiles, est-il permis de s’éloigner de l’opinion corroborée par le témoignage à la fois très ancien et constant de la Tradition et qui atteste qu’après Matthieu qui, le premier de tous, composa son Evangile dans la langue maternelle, Marc a écrit le deuxième, et Luc le troisième ; ou faut-il d’un autre côté considérer comme contraire à cette conception l’opinion qui affirme que le deuxième et le troisième évangile ont été composés avant la traduction grecque du premier Evangile ? 

Réponse : Non pour les deux parties. 

frise

Question 6 : 

   Peut-on différer la date de composition des Evangiles de Marc et de Luc jusqu’à la destruction de Jérusalem ; ou parce que chez Luc la prophétie du Seigneur concernant la destruction de cette ville apparaît plus précise, peut-on soutenir que son évangile au moins a été composé après que le siège eut déjà commencé ?

Réponse : Non pour les deux parties. 

Saintes Ecritures et Saint Esprit - vignette

Question 7 : 

   Doit-on affirmer que l’Evangile de Luc a précédé le livre des Actes des Apôtres, et que puisque ce livre, composé par le même Luc [Ac 1, 1], était terminé à la fin de la captivité romaine de l’Apôtre [Ac 28, 30 s], son Evangile n’a pas été composé après cette date ? 

Réponse : Oui. 

frise

Question 8 : 

   Si on considère aussi bien les témoignages de la Tradition que les arguments internes concernant les sources qu’ont utilisées l’un et l’autre évangéliste en composant l’Evangile, peut-on raisonnablement mettre en doute la conception qui tient que Marc a écrit selon la prédication de Pierre, et Luc selon la prédication de Paul, et qui affirme en même temps que ces évangélistes ont disposé également d’autres sources dignes de foi, soit orales soit aussi déjà mises par écrit ? 

Réponse : Non. 

Saintes Ecritures et Saint Esprit - vignette

Question 9 : 

   Les paroles et les actions qui sont racontées de façon exacte et pour ainsi dire littéralement par Marc selon la prédication de Pierre, et qui sont présentées de la façon la plus sincère par Luc, qui dès le départ s’est soigneusement informé de tout auprès de témoins très dignes de foi puisqu’ils ont vu eux-mêmes dès le commencement et qu’ils furent des serviteurs de la Parole [Lc 1, 2 s] réclament-elles à juste titre pour elles-mêmes cette foi historique que l’Eglise leur a toujours accordée ; ou au contraire ces mêmes actions et ces mêmes paroles doivent-elles être considérées comme étant dénuées, au moins en partie, de vérité historique, soit parce que les écrivains n’étaient pas des témoins oculaires, soit parce qu’il n’est pas rare qu’on constate chez les deux évangélistes un manque d’ordre et une différence dans la succession des faits ; soit parce que, étant venus et ayant écrit plus tard, ils ont dû nécessairement rapporter des conceptions qui étaient étrangères à ce qu’ont pensé le Christ et les apôtres, ou des faits déjà plus ou moins déformés par l’imagination du peuple, ou enfin parce que, chacun selon son dessein, ils se sont laissé conduire par des idées dogmatiques préconçues ? 

Réponse : Oui pour la première partie ; non pour la deuxième. 

Savone - Retable du cardinal della Rovere - Saint Luc et Saint Marc

Ludovico Brea (1450–1523) : les évangélistes Saint Marc et Saint Luc
[détail du rétable du cardinal della Rovere, cathédrale de Savone]

II. La question synoptique, ou les rapports mutuels entre les trois premiers Evangiles :

Question 1 : 

   En maintenant sauf ce qui, conformément à ce qui a été établi précédemment, doit-être maintenu sauf – en particulier pour ce qui est de l’authenticité et de l’intégrité des trois Evangiles de Matthieu, de Marc et de Luc, de l’identité substantielle de l’Evangile grec de Matthieu avec son original primitif, ainsi que pour ce qui est de l’ordre chronologique dans lequel ils ont été écrits –, compte tenu des conceptions diverses et opposées si nombreuses des auteurs, est-il permis aux exégètes de discuter librement pour expliquer les ressemblances et les différences entre les Evangiles, et de recourir aux hypothèses de la Tradition soit écrite, soit orale, ou encore de la dépendance de l’un par rapport à celui ou à ceux qui précèdent ? 

Réponse : Oui. 

Saintes Ecritures et Saint Esprit - vignette

Question 2 : 

   Doit-on considérer que maintiennent sauf ce qui a été établi plus haut ceux qui, ne s’appuyant sur aucun témoignage de la Tradition, et sur aucune preuve historique, approuvent sans hésiter l’hypothèse dite des « deux sources », laquelle tente d’expliquer la composition de l’Evangile grec de Matthieu et de l’Evangile de Luc à partir surtout de leur dépendance de l’Evangile de Marc et d’une collection dite des paroles du Seigneur ; et peuvent-ils dès lors la défendre librement ? 

Réponse : Non pour les deux parties.

Tétramorphe - tympan de Saint-Trophime - Arles

Le tétramorphe au tympan de la basilique-primatiale Saint-Trophime, en Arles (XIIème siècle)

Prières à Saint Matthieu, apôtre et évangéliste :

Carlo Dolci Saint Matthieu et l'ange

Carlo Dolci (1616–1686) : Saint Matthieu et l’ange (vers 1670)
[J.Paul Getty Museum - Los Angeles]

frise

Quatre prières à Saint Matthieu composées par Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur

   Glorieux Saint Matthieu, auquel fut donné d’entendre l’appel du Christ Sauveur, alors même que vous étiez assis à votre table de collecteur d’impôts, et qui vous êtez aussitôt levé, en laissant là tout ce qui faisait votre existence coutumière, pour devenir disciple : priez pour nous, afin que nous soyons nous aussi attentifs aux appels du divin Rédempteur et prompts à y répondre, avec générosité.
Puissions-nous, à votre exemple, rompre nos attaches mondaines, quitter nos habitudes anciennes, et nous engager sans hésitation dans la voie d’une parfaite obéissance aux commandements divins, en laissant le Médecin des âmes guérir nos blessures, en nous laissant convertir et embraser par la miséricorde de Jésus-Christ Notre-Seigneur.

Ainsi soit-il !

Vignette Evangile & ange

   Intercèdez pour nous auprès de Dieu, ô Saint Matthieu, apôtre zélé qui avez transmis avec fidélité à toutes les générations de fidèles, les saintes paroles de Notre-Seigneur, afin que nous soyons les auditeurs attentifs de l’Evangile du Salut, que nous sachions le méditer avec constance et ferveur, que nous le laissions transformer nos cœurs et nos vies, et pour qu’en toutes choses nous nous montrions de véritables disciples, témoins du Christ Voie, Vérité et Vie, et instruments de Sa miséricorde vivifiante pour les âmes que nous côtoyons chaque jour.

Ainsi soit-il !

Vignette Evangile & ange

   Saint Matthieu, choisi pour être apôtre de Jésus-Christ, et le premier d’entre eux à avoir été inspiré pour transcrire Ses paroles de vie, obtenez-nous, nous vous le demandons humblement, de nous attacher à l’approfondissement continu de ces enseignements sacrés et de les mettre en pratique en toute notre vie, si bien que nous croissions chaque jour dans la foi, l’espérance et la charité, que nous vivions avec intégrité et justice, que nous témoignions de la divine miséricorde, et que nous servions le Christ Rédempteur, Sa sainte Eglise et notre prochain, avec une persévérante dévotion et une profonde humilité.
Alors, comme Saint Paul, puissions-nous dire nous aussi : « Ce n’est plus moi qui vis, mais c’est le Christ qui vit en moi », et, avec vous et tous les anges et les saints, entrer dans la joie de notre Maître et posséder la béatitude 
éternelle dans le Royaume des cieux.

Ainsi soit-il !

Vignette Evangile & ange

   Saint Apôtre Matthieu, qui, divinement inspiré, avez transmis à toute l’Eglise et pour toutes les générations chrétiennes jusqu’à la fin des temps, les paroles de notre divin Rédempteur : « La moisson est abondante, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Maître de la moisson qu’Il envoie des ouvriers à Sa moisson » (Matth. IX 37-38), nous vous prions de demander vous-même aujourd’hui à ce Maître de la moisson en la compagnie bienheureuse duquel vous vivez pour l’éternité, de nous accorder les vocations religieuses et sacerdotales dont nous avons tant besoin aujourd’hui pour œuvrer à la moisson des âmes !

   Priez ! Priez sans cesse, ô puissant Saint Matthieu, pour que soit entendu l’appel de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et pour que des âmes y répondent avec la même promptitude et la même générosité que vous !
Priez pour que se lèvent ces nouveaux apôtres dont l’Eglise a tant besoin !
Priez pour que ces appelés au sacerdoce ou à la vie religieuse se donnent entièrement, avec une conscience pure et une sainte abnégation, afin de devenir les témoins de la grandeur de l’amour de Dieu et de l’incomparable beauté de Son saint service !
Priez pour que des âmes embrasées et chastes rayonnent saintement de la lumière divine au milieu des ténèbres de ce temps !

   Priez aussi, nous vous le demandons, pour tous ces prêtres et ces consacrés qui ont failli, qui ont fauté, qui sont tombés, parce qu’ils se sont laissés prendre dans les rets des démons et les filets de ce monde de cupidité, d’avidité de puissance, d’impureté, de manipulations insidieuses, d’égoïsme et de découragement…
Obtenez-leur d’entendre les appels de la toute puissante miséricorde du Cœur de Jésus, pour qu’elle vainque l’endurcissement de leur cœur, rompe leur surdité spirituelle, dissipe leurs ténèbres et guérisse leur cécité, et que, recevant une authentique grâce de conversion, ils reviennent à leur ferveur première.

   Saint Matthieu, notre intercesseur, nous vous prions enfin pour tous les pasteurs de cette Eglise sainte dont vous êtes l’une des colonnes : priez pour les prêtres, priez pour les évêques, priez pour le Pontife romain, et demandez pour eux à la Très Sainte Trinité toutes les grâces de discernement et de zèle apostolique nécessaires à l’indispensable sursaut spirituel dont notre Eglise a tant besoin aujourd’hui.

Ainsi soit-il !

Mains jointes en prière - blogue

2025-141. Leçons historiques du deuxième nocturne des matines de la fête de Saint Eustache au Bréviaire traditionnel.

20 septembre,
Fête de Saint Eustache et ses compagnons, martyrs ;
Sixième jour dans l’octave des Sept-Douleurs de Notre-Dame ;
Vigile de Saint Matthieu ;
Anniversaire de la spoliation de Rome par les troupes piémontaises (20 septembre 1870 – cf. > ici) ;
Anniversaire du rappel à Dieu de Monsieur l’Abbé Vincent Serralda (20 septembre 1998).

Anonyme allemand XVIIe - vision de Saint Eustache

La conversion de Saint Eustache
[anonyme Germanie 1er quart du XVIIème siècle - Musée des Beaux-Arts de Varsovie]

Leçons historiques du deuxième nocturne

des matines de la fête de Saint Eustache

au Bréviaire traditionnel.

Quatrième leçon. 

   Eustache, qui portait aussi le nom de Placide, et que sa naissance, ses richesses et sa gloire militaire distinguaient parmi les Romains, mérita, sous l’empereur Trajan, le titre de maître de la milice.
Un jour que, se livrant à l’exercice de la chasse, il poursuivait un cerf d’une taille prodigieuse qui fuyait devant lui, cet animal s’arrêta tout à coup et Eustache put voir, entre ses bois, une image grandiose et resplendissante de Notre-Seigneur Jésus-Christ attaché en croix. Sur l’invitation que le Sauveur lui fit entendre de prendre pour but de ses poursuites la vie immortelle, il s’enrôla dans la milice chrétienne avec son épouse Théopista, et leurs deux enfants en bas âge, Agapit et Théopiste.

Jean-Baptiste Pittoni - Saint Eustache refusant de sacrifier aux idoles

Jean-Baptiste Pittoni (1687-1767) :
Saint Eustache refuse d’offrir des sacrifices aux idoles (vers 1722)
[collection des peintures de l'Etat bavarois – Alte Pinakothek Munich]

Cinquième leçon. 

   Etant retourné bientôt, comme le Seigneur le lui avait ordonné, au lieu même où la vision s’était produite, il L’entendit lui prédire tout ce qu’il aurait à supporter dans la suite pour Sa gloire.
Peu après il souffrit avec une patience admirable d’incroyables calamités, et se vit bientôt réduit à la plus profonde misère. Obligé de fuir en secret, il se vit enlever dans la suite, son épouse d’abord, puis ses enfants, malheureusement arrachés à son affection. Le cœur déchiré par tant d’épreuves, il demeura longtemps caché dans une région lointaine, cultivant la terre, jusqu’à ce que, réconforté par une voix céleste et repris par Trajan pour une nouvelle guerre, il fût de nouveau placé à la tête des troupes.

Simon Vouet martyre de Saint Eustache

Simon Vouet (1590-1649) : Martyre de Saint Eustache (vers 1635)
[Paris, église Saint-Eustache]

Sixième leçon. 

   Durant l’expédition qu’il dirigea, il eut la joie inespérée de recouvrer ses enfants et son épouse. Vainqueur, il entra dans Rome au milieu des acclamations de tous.
Mais peu après, ayant reçu l’ordre de sacrifier aux faux dieux pour les remercier de sa victoire, il s’y refusa énergiquement. En vain essaya-t-on par divers moyens de lui faire renier la foi du Christ. On l’exposa aux lions avec sa femme et ses enfants ; la douceur que ces animaux montrèrent à leur égard ayant irrité l’empereur, celui-ci ordonna d’enfermer les saints confesseurs dans un taureau d’airain, rougi par le feu qui brûlait au-dessous.
Consommant ainsi leur martyre et chantant les louanges divines, ils s’envolèrent vers la félicité éternelle, le douze des calendes d’octobre. Leurs corps, retrouvés intacts, furent religieusement ensevelis par les fidèles, puis transférés avec honneur dans l’église édifiée sous leur vocable.

Simon Vouet apothéose de Saint Eustache et de sa famille

Simon Vouet (1590-1649) : Saint Eustache et sa famille emportés au ciel
ou apothéose de Saint Eustache et de sa famille (vers 1636)
[musée d'art de Nantes]

2025-140. Première journée de représentation officielle pour la Princesse Eugénie de France.

Lundi 15 septembre 2025 au soir.

Prise d'armes au château de Bazoches 15 septembre 2025

       Ce lundi 15 septembre 2025 en fin d’après-midi, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié sur les réseaux sociaux le message qui suit, ainsi que trois photographies prises lors d’une cérémonie militaire qui s’est déroulée au château de Bazoches, dans le Morvan.
On se souvient que Madame (Sa Majesté la Reine Marie-Marguerite) est marraine du 19ème Régiment du Génie, basé à Besançon : créé en 1935, le 19ème RG est l’héritier des traditions du Génie d’Afrique, et a d’ailleurs été longtemps appelé « les Sapeurs d’Afrique » ; fort de quelque 1.700 sapeurs, le 19ème RG est l’une des formations les plus importantes de l’Armée de Terre ; sa devise est « Entreprendre et réussir ».

Sa Majesté le Roi au milieu de Sapeurs 15 septembre 2025

Sa Majesté le Roi au milieu de Sapeurs ce 15 septembre 2025

   « Je suis très heureux d’avoir accompagné ma fille la Princesse Eugénie à la prise d’arme du 19ème Régiment de Génie à l’occasion des 90 ans de cette unité au château de Bazoches.
En effet mon épouse, la duchesse d’Anjou, marraine du régiment, ne pouvant se déplacer ce jour-là, notre fille l’a représentée.

  Je suis fier de voir que la Princesse Eugenie prend très à cœur son rôle au sein de la famille lors de cette première journée de représentation officielle pour elle.
De plus, je suis particulièrement sensible au fait que cette journée se soit déroulée auprès de nos armées, afin que la Princesse comprenne combien nous sommes redevables à l’ensemble de nos militaires.

   Je remercie en son nom les autorités civiles et militaires pour leur accueil et leur confiance.
Avec la Princesse Eugénie, nous saluons l’engagement de tous les militaires de ce régiment pour la France.

   Que vive encore longtemps l’esprit de Vauban dans le Génie ! »

Louis XX et la Princesse Eugénie - Bazoches 15 septembre 2025

Sa Majesté le Roi et la Princesse Eugénie assistant à la prise d’armes
au château de Bazoches ce lundi 15 septembre 2025.

2025-139. Du reliquaire de la Sainte Croix offert à la basilique du Saint Sépulcre par la France sous le règne de Sa Majesté le Roi Louis XIII.

14 septembre,
Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix (cf. > ici) ;
Anniversaire de la victoire de Marignan (14 septembre 1515).

Le Patriarche de Jérusalem portant le reliquaire de Lescot - 14 septembre 2025

Sa Béatitude Pierbattista cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem,
portant le reliquaire de Lescot offert par le Royaume de France,
à l’occasion de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, 14 septembre 2025.

       L’Exaltation de la Sainte Croix oriente nécessairement nos regards vers la sainte Jérusalem de la terre, en raison des origines historiques de cette fête.

   Si la basilique du Saint Sépulcre ne peut plus de nos jours présenter aux pèlerins l’entièreté du bois de la sainte Croix sur laquelle fut crucifié notre divin Rédempteur, à cause des divisions et translations multiples dont il a fait l’objet, elle conserve néanmoins plusieurs reliquaires remarquables dans lesquels sont exposés des fragments plus ou moins considérables du bois sacré qui fut l’autel du Saint Sacrifice salvifique.
Parmi ceux-ci, il en est un qui, en sus d’être une pièce d’orfèvrerie exceptionnelle, témoigne (de la même manière que le calice offert en 1664 par le Grand Roi que nous avons présenté > ici) de la fervente munificence et de la pieuse générosité de nos Souverains envers la basilique hiérosolomytaine.

Reliquaire de la Sainte Croix réalisé par Lescot offert au Saint-Sépulcre par la France

Reliquaire réalisé par l’orfèvre de la Cour Rémond Lescot
offert à la basilique du Saint Sépulcre en 1629.

   Ce reliquaire d’argent doré, sur lequel sont sertis des émeraudes et des rubis, provient de l’atelier de Rémond Lescot, orfèvre de la Cour de France dans la première moitié du XVIIème siècle, et fut réalisé en 1628-1629.

   En 1629, sa présence est enregistrée à Jérusalem, où il fut apporté par le Rd. Père Morand Daudin.

Exposition du reliquaire de Lescot - 14 septembre 2025

Exposition de l’une des reliques de la Sainte Croix insérée dans le reliquaire de Lescot,
à l’occasion de l’Exaltation de la Sainte Croix 14 septembre 2025.

  On ne connaît pas les circonstances précises du don de ce magnifique reliquaire à la basilique du Saint Sépulcre : le fait qu’il a été réalisé par l’orfèvre quasi attitré de la Cour laisse à penser qu’il s’agirait d’une commande royale. On n’en conserve cependant pas de document écrit l’attestant. Mais qui d’autre aurait donc pu ordonner la réalisation d’une telle pièce et l’envoyer en présent à Jérusalem sinon les plus grands du Royaume ou les Souverains eux-mêmes ?

   On peut légitimement penser que s’il s’agissait d’une offrande de Sa Majesté le Roi Louis XIII, on trouverait sous le reliquaire, ainsi que cela se fait habituellement (sans toutefois que cela soit systématique), une inscription gravée en témoignant ; l’hypothèse aujourd’hui considérée comme la plus vraisemblable consiste donc à supposer qu’il s’agirait d’un don privé de la Souveraine, Sa Majesté la Reine Anne d’Autriche.

Bénédiction avec le reliquaire de la Croix - 14 septembre 2025

Sa Béatitude Pierbattista cardinal Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem,
donnant la bénédiction avec le bois de la Croix scellé dans le reliquaire de Lescot,
à l’occasion de la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, 14 septembre 2025.

2025-138. Le cent-treizième pèlerinage légitimiste à Sainte-Anne-d’Auray.

       Comme chaque année, au dimanche le plus proche du 29 septembre (jour anniversaire de la naissance de SMTC le Roi Henri V, dit « Comte de Chambord »), se déroulera le pèlerinage légitimiste à Sainte-Anne-d’Auray.
Veuillez trouver ci-dessous le programme de ce cent-treizième pèlerinage avec toutesles indications pratiques pour y participer :

Capture d’écran (53)

Capture d’écran (54)

lys.gif

1...34567...259

A tempo di Blog |
Cehl Meeah |
le monde selon Darwicha |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mythologie
| jamaa
| iletaitunefoi