Archive pour la catégorie 'Chronique de Lully'

2024-290. Voici que vient à nous la Nuit Sainte…

Lettre mensuelle aux membres et amis de la

Confrérie Royale

- 25 décembre 2024 -

L'Enfant Jésus rêvant au Royaume des Lys - blogue

« Dum médium siléntium tenérent ómnia,
et nox in suo cursu médium iter háberet,
omnípotens Sermo tuus, Dómine,
de cælis a regálibus sédibus venit »
(Sap. XVIII, 14-15).

   Alors qu’un silence paisible régnait sur toutes choses et que la nuit était au milieu de sa course,
Votre Parole toute-puissante vint du Ciel, du trône royal…

        Voici que vient à nous la Nuit Sainte au cœur de laquelle paraît à nos yeux le Verbe incarné, le Fils de Dieu devenu Fils de l’homme, notre divin Sauveur, Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme, unique Rédempteur, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, manifesté dans la faiblesse de la chair, manifesté dans la faiblesse de la toute petite enfance, manifesté dans l’humilité d’une condition dépourvue de toute espèce d’apparence glorieuse et triomphante, manifesté dans la vulnérabilité et le dénuement…

   Le bois de la Crèche préfigure le bois de la Croix ; le rocher dans lequel est taillé la grotte étable préfigure le rocher du Golgotha, le tombeau creusé dans le roc et la pierre sacrée des autels catholiques ; les langes dans lequel est emmailloté l’Enfant-Dieu préfigurent le linceul et les linges funéraires ; les troupeaux que gardent les bergers préfigurent l’Agneau véritable dont le Sacrifice nous vaudra le Salut… etc.

   On ne se lasse pas, depuis 2024 ans, de le dire, de le redire, de le décliner en de multiples commentaires, pour le mieux contempler et célébrer, car c’est un mystère inépuisable.

  Voici que vient à nous la Nuit Sainte au cours de laquelle, dans le sillage du premier Noël, Clovis 1er le victorieux a incliné la tête devant le Christ-Roi afin d’être régénéré dans l’eau et le Sang jaillis du Cœur ouvert par la lance : cela aussi, depuis 1528 ans, on ne se lasse pas de le dire, de le redire, de le décliner en de multiples commentaires, pour le mieux contempler et célébrer, car cela aussi c’est un mystère inépuisable.

   Et voici que ce Royaume des Lys, né dans ces fonts baptismaux de Reims où Clovis le Grand fut régénéré, où Clovis le Grand reçut la vie divine de la grâce et l’inhabitation de la Trinité Sainte, où Clovis le grand fut intégré au Corps mystique de Jésus-Christ, où Clovis le Grand scella l’alliance de ses peuples avec la Sagesse éternelle et fonda le Corps mystique de la France, ce Royaume des Lys a été coupé de l’accès à la Source vive et vivifiante du fait des entreprises scélérates et criminelles ourdies par les esclaves du prince des ténèbres.
Voici que ce Royaume des Lys est livré à la dévastation et à la ruine, et qu’il dégringole d’abîme en abîme.

   Voici que le Royaume des Lys est livré aux mains des pécheurs impénitents qui le veulent immoler sur un bois d’infamie, qui le veulent exposer à la risée des peuples, qui le veulent ensevelir, après l’avoir lié dans des linges funéraires impossibles à défaire, et rouler sur lui une lourde pierre scellée… de la même manière qu’ils le firent pour l’Agneau de Dieu.

   Mais aux nuits de Gethsémani et du Calvaire, succède immanquablement, dans l’économie divine, la lumineuse nuit de Pâques : « tandis qu’un silence paisible règne sur toutes choses et que la nuit en est au milieu de sa course »…

   Et aux ténèbres de la gnose des officines sataniques qui se parent du titre usurpé de « lumières », aux ténèbres des révolutions, aux ténèbres des apostasies et des reniements, aux ténèbres des républiques et des empires maçonniques, aux ténèbres des lois impies qui œuvrent à séparer la vie des peuples de la vie divine, aux ténèbres du modernisme, succèdera immanquablement la nuit lumineuse des conversions et de la résurrection spirituelle : « tandis qu’un silence paisible régnera sur toutes choses et que la nuit en sera au milieu de sa course, le tout-puissant Verbe divin viendra du trône royal… », et au Royaume des Lys, on criera à nouveau joyeusement : « Noël ! Noël !», parce qu’on saura à nouveau que la seule vraie et durable allégresse découle du Salut accompli par le Verbe incarné et dans l’obéissance à Ses desseins éternels, sur les individus et sur les peuples.

   Alors sur la paille de son berceau de fortune, le Saint Enfant Jésus, dont le regard fixait au loin la suite des siècles, sourit en caressant de sa petite main les pétales d’un lys blanc épanoui dont un angelot lui apportait d’odorantes brassées.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur,
Prieur.

angelot aux lys - blogue

2024-289. « Lux fulgebit super nos ».

Vierge à l'Enfant et au chat - blogue

       L’introït de la Messe de l’Aurore de la Nativité renvoie à une célèbre prophétie d’Isaïe (IX, 2) sur l’avènement des jours du Rédempteur : « Lux fulgebit super nos : la lumière resplendira sur nous ».

   Au moment où nous allons entrer dans ces célébrations de la Naissance de notre divin Sauveur, et parce que, justement, dans la Sainte Eglise comme dans la société civile, les ténèbres semblent indéfiniment s’épaissir et menacent de s’étendre encore, au nom de mon papa-moine comme en mon nom propre, je viens par ces quelques mots vous souhaiter de très belles fêtes de Noël, dans la ferveur de l’esprit et la sérénité de l’âme.

   Que cette lumière annoncée par le prophète resplendisse sur vous ! Que Jésus, Lumière de Lumière (Lumen de Lumine), resplendisse en vous ! Que le Christ-Lumière rayonne également à travers vous : afin que votre foi, votre espérance et votre charité vous rendent témoins de la divine clarté et vous donnent d’éclairer les ténèbres de ce monde ! 

Bonnes, belles, heureuses, ferventes et saintes fêtes de Noël !

pattes de chat Tolbiac

Chat étoile déco Noël.gif

2024-288. « Pas un n’a échappé…»

23 décembre,
Anniversaire de la bataille et des massacres de Savenay (23 décembre 1793).

Destruction complète des Vendéens à Savenay - gravure de Yan' Dargent 1866

Yan’ Dargent (1824-1899) : « Destruction complète des Vendéens à Savenay »
[gravure pour illustrer l' "Histoire de la Révolution française" d'Adolphe Thiers, tome I (1866)]

       Le 23 décembre 1793, eut lieu la bataille de Savenay, « la plus mémorable et la plus sanglante qui ait eu lieu depuis le commencement de la guerre de la Vendée », selon les propres termes du général Marceau, où les restes de la Grande Armée catholique et royale de l’Ouest, à la fin de la « Virée de Galerne », furent anéantis par les troupes de la révolution conduites par le général de division Kleber.
Cette bataille se termina, nous le disions, par d’atroces massacres dont le général Westermann se serait ensuite glorifié dans une lettre au Comité de Salut public, qui, à la suite de Jacques Crétineau-Joly, est souvent citée :

   « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m’aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé. Un chef des Brigands, nommé Désigny, a été tué par un maréchal-des-logis. Mes hussards ont tous à la queue de leurs chevaux des lambeaux d’étendards brigands. Les routes sont semées de cadavres. Il y en a tant que, sur plusieurs endroits, ils font pyramides. On fusille sans cesse à Savenay, car à chaque instant il arrive des brigands qui prétendent se rendre prisonniers. Kléber et Marceau ne sont pas là. Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté et la pitié n’est pas révolutionnaire ».

   Le problème qui se pose toutefois à l’historien, c’est que l’on n’a nulle trace de cette lettre – qui n’a été retrouvée dans aucune archive et n’est pas non plus évoquée dans les comptes-rendus des séances du Comité de Salut public – et n’apparaît nulle part avant l’ouvrage de Jacques Crétineau-Joly sur la Vendée militaire (1840), ce qui fait craindre à beaucoup que cette lettre attribuée à Westermann ne soit le produit de la verve littéraire de cet historien pas toujours très rigoureux dans ses citations et qui ne mentionne pratiquement jamais ses sources…

   En revanche, je suis en mesure de vous donner lecture de l’intégralité de la lettre écrite au soir du 23 décembre 1793 par les envoyés en mission Pierre-Louis Prieur (1756-1827), dit Prieur de la Marne, et Louis-Marie Turreau (1756-1816), celui qui dirigera ensuite les tristement fameuses Colonnes infernales.
Cette lettre est conservée aux 
Archives nationales, carton C 287, dossier 860, pièce 20 dans le « Bulletin de la Convention » du 6 nivôse an II (jeudi 26 décembre 1793), et dans le « Journal des Débats et des Décrets » (nivôse an II, n° 464, p. 90) Moniteur universel [n° 97 du 7 nivôse an II (vendredi 27 décembre 1793), p. 391, col. 3], et se trovuve citée par Alphonse Aulard in « Recueil des actes de la correspondance du comité de Salut public », l. 9, p. 607.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

Prinquiau 44 - l'une des tombes des combattants de l'armée vendéenne massacrée à Savenay

Au cimetière de Prinquiau, dans le pays nantais, l’une des tombes ossuaires
dans laquelle ont été rassemblés des ossements de soldats vendéens massacrés à Savenay

frise lys deuil

Prieur (de la Marne) et Turreau, représentants du peuple près l’armée de l’Ouest, à leurs collègues composant le Comité de Salut public.

Savenay, le 3 nivôse, l’an II de la République.

   Nous vous marquions par notre dernière, datée de Châteaubriant, que nous nous rendions à Derval pour y poursuivre sans relâche les brigands. C’est là que nous est parvenu le décret de la Convention nationale qui déclare que les troupes réunies dans l’armée de l’Ouest ont bien mérité de la patrie. Nous avons proclamé ce décret sur la route de Blain où les ennemis avaient marché ; il a été accueilli avec le plus vif enthousiasme, il a fait oublier aux soldats républicains toutes leurs fatigues ; il a fait centuplé [sic] leurs forces et leur courage, et tous demandaient à grands cris à se porter sur les brigands qui s’étaient cantonnés à Blain. Nous espérions tous que l’heure fatale de ces monstres était arrivée ; la nuit qui nous surprit en route, la position de l’ennemi défendue par une rivière, celle de Blain, entourée de haies et de fossés inaccessibles empêchèrent de livrer le combat qui fut remis au lendemain. Nos soldats bivouaquèrent, une pluie continuelle leur tomba sur le corps pendant toute la nuit, et le lendemain, des torrents que les chevaux étaient obligés de passer à la nage avaient rompu la route de Blain à Savenay, où les ennemis s’étaient portés.

   Nos braves soldats, malgré les fatigues de la veille et de la nuit, furieux de ce que les ennemis leur avaient échappé à Blain, dans l’eau jusqu’aux genoux, n’en poursuivirent les brigands qu’avec plus de vigueur. Vers les quatre heures, nous étions arrivés avec environ 200 grenadiers et autant de cavaliers en face de l’ennemi. Fiers de la supériorité du nombre et d’une pièce de 8, les brigands se portèrent sur nos soldats, une pièce d’artillerie légère que nous fîmes avancer au grand galop étant arrivée, les grenadiers et la cavalerie se rangent en bataille autour d’elle, et un combat en règle commence sous le commandement de Kléber ; il ne fut pas long ; nos 200 grenadiers, la baïonnette au bout du fusil chargent les brigands ébranlés par notre pièce de canon et, tandis qu’ils les enfoncent d’un côté, de l’autre la cavalerie, aux ordres de Westermann, emporte au grand galop le canon de l’ennemi [le « Mercure universel » mentionne ici les applaudissements de l’assemblée].

   Les brigands abandonnèrent alors la plaine pour se retirer selon leur coutume dans les endroits couverts. Un bois qui se trouve en face et le long des deux routes qui aboutissent à Savenay, des haies, des fossés qui couvrent les routes, leur servent de retranchements. La brigade commandée par Cherbes arrive sur le premier champ de bataille ; nous lui apprenons la position de l’ennemi ; elle ne marche plus, elle vole au secours des grenadiers et de la cavalerie ; nous arrivons avec elle au bois, une canonnade et une fusillade terribles s’engagent ; tant que le jour dure l’avantage est pour nous, et les phalanges républicaines s’avancent triomphantes en culbutant tout ce qu’elles rencontrent. Mais la fumée, un brouillard épais qui s’élève tout à coup, la nuit qui survient, tout empêche de se reconnaître ; on entend partout des fusillades, on ne sait où est l’ennemi. Un bataillon du Haut-Rhin s’ébranle, et nous craignons un instant que la victoire ne nous échappe ; Marceau, Kléber, Beaupuis et Cherbes, qui sont à la tête des soldats, emploient tous leurs efforts pour rétablir l’ordre dans le combat ; ils y parviennent, mais ils croient prudent de faire cesser une attaque de nuit qui, en exposant les soldats républicains à se fusiller eux-mêmes, donnerait trop d’avantage à un ennemi qui a en sa faveur toutes les positions. Les troupes de l’avant-garde victorieuses restent sur le champ de bataille et sont bientôt soutenues par la Colonne de Cannuel qui se développe sur la route de Nantes et de Vannes et qui, bientôt, est appuyée elle-même par la colonne de Tilly, qui a reçu l’ordre de s’avancer à grands pas.

   L’avant-garde bivouaque sans feu sur le champ de bataille ; des fusillades et des canonnades se font entendre toute la nuit, personne ne dort et tous attendent avec impatience la première heure du jour qui doit être la dernière des brigands. Il paraît à peine, déjà toutes nos colonnes sont en mouvement, elles s’avancent sur Savenay, l’ennemi résiste ; quelques coups de canon et de fusils se font entendre, mais la victorieuse baïonnette enfonce les rangs des brigands ; ils sont pressés de toutes parts ; ils se battent en désespérés. Nos soldats, corps à corps, les hachent sur leurs pièces de canon ; les rues, les chemins, les plaines, les marais sont jonchés de leurs morts ; nous marchons sur des monceaux de cadavres ; leurs canons, leurs caissons, leurs bagages sont pris ; leur cavalerie est en fuite ; une partie est exterminée ; la victoire est complète [ici aussi, le « Mercure universel » mentionne les applaudissements de l’assemblée].

   Les infatigables soldats de la République se répandent, pendant toute la journée, en tirailleurs dans le bois, les marais et les fermes des environs et des milliers de brigands tombent sous leurs coups. Les ennemis, dispersés et réduits à quelques hordes vagabondes, ne tarderont pas à être détruits, les généraux s’occupent d’un projet de cantonnement et nos troupes seront disposées de manière à ce qu’il n’en échappe aucun.

   Nous avons pris, dans cette journée le reste de l’artillerie de l’ennemi, elle était composée de trois pièces de canon de 4, trois de 8 et une de 12, et autant de caissons.

   Parmi les bagages s’est trouvé le coffre-fort contenant les assignats au nom de Louis XVII et la planche avec laquelle ils se fabriquaient. Les soldats ont déchiré et jeté dans la boue ces restes de royalisme expirant, mais ils ont conservé les assignats républicains qui s’y trouvaient mêlés ; ils n’ont pas mis moins de soins à ramasser les calices, les patènes, les ciboires et les soleils qui sont tombés entre leurs mains.

   C’est à juste titre que la Convention nationale a décrété que les troupes réunies dans l’armée de l’Ouest ont bien mérité de la patrie ; c’est au zèle qu’elles ont mis à la poursuite des brigands, c’est aux fatigues qu’elles ont sans cesse essuyées dans une campagne d’hiver, dans des marches continuelles et forcées qu’elles ont souvent faites, sans souliers et sans autres subsistances que du pain ; c’est à leur intrépidité qu’est due la destruction de l’armée des brigands. Les deux dernières journées surtout leur ont acquis de nouveaux droits à la reconnaissance nationale. Soldats et généraux, tout a fait son devoir [sic] ; fatigues et danger, tout a été partagé. Le 6e bataillon des volontaires de l’Aube, les 6e et 31e régiments ci-devant Aunis et Armagnac ont conservé la réputation qu’ils s’étaient acquise au Mans. Nous regrettons de ne pouvoir vous nommer tous les bataillons et tous les citoyens qui se sont distingués dans ces affaires.

   Nous apprenons à l’instant que 50 hommes de cavalerie aux ordres de Westermann ont poursuivi, sur la gauche de Savenay, 400 hommes d’infanterie et 300 de cavalerie des brigands qui se portaient de ce côté ; l’infanterie a été exterminée ; Piron, commandant de la cavalerie brigandine et qui montait le cheval blanc si fameux dans l’histoire de la Vendée, a été tué en combattant, par un maréchal des logis de la Légion du Nord. Le reste de la cavalerie, pressé par les nôtres a essayé de passer la Loire à la nage. Ils ont tous été engloutis dans les flots et pas un n’a échappé [encore une fois, le « Mercure universel » mentionne ici les vifs applaudissement de l’assemblée].

   Nous avions déjà exterminé hier un autre commandant de cavalerie, qui a dit se nommer Germain et qui était un ancien mousquetaire. On nous assure ce matin que son nom est de l’Amperière [d’après le « Bulletin de la Convention » et le « Moniteur », le nom s’écrirait en réalité Langrenière] un des généraux.

   Nous apprenons que le tocsin a sonné dans les campagnes et que les paysans de ces contrées exterminent les brigands de tous côtés.

Prieur (de la Marne), L. Turreau.

Savenay - la Croix des Vendéens

« La Croix des Vendéens », érigée à Savenay
pour commémorer les héros de la Grande Armée catholique et royale
qui furent massacrés le 23 décembre 1793

Publié dans:Chronique de Lully, Memento, Vexilla Regis |on 22 décembre, 2024 |Pas de commentaires »

2024-287. La Conférence des évêques de France s’est vu décerner le prix d’indignité civile de la « Carpette anglaise » !

22 décembre 2024.

       L’Académie de la Carpette anglaise est une académie parodique décernant chaque année depuis 1999 un prix d’ « indignité civique » à un membre des élites françaises qui, selon son jury, s’est distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française. 

   Ce « prix d’indignité » attribué cette année 2024 (ex-aequo) à la Conférence des évêques de France n’est pas usurpé, mais on peut dire, tout au contraire, qu’il est plutôt bien mérité parce que le motif de son attribution n’est qu’une partie émergée d’un iceberg de jargon ecclésiastique dans lequel pullulent les emprunts à la langue anglaise (ou ces expressions d’origine anglaise qui ont cours dans le monde des affaires et de la communication, et que ceux qui veulent donner l’impression qu’ils sont « connectés à leur époque » se croient tenus d’utiliser) :

Prix de la Carpette anglaise 2024

(photo : saisie d’écran sur la page Facebook de « Défense de la Langue Française »)

Prière d’une femme enceinte à la Vierge de l’attente :

18 décembre,
Fête de l’Expectation de l’Enfantement de la Bienheureuse Vierge Marie (cf. > ici).

   Profitons de la belle fête de ce jour pour publier cette prière destinée à être récitée par les femmes enceintes qui ont en Notre-Dame de l’Attente leur modèle :

Vierge de l'Attente - blogue

       O Bienheureuse Marie toujours Vierge, Notre-Dame de la divine Attente, Mère de la Sainte Espérance, c’est par l’opération du Saint-Esprit que vous avez conçu le Fils de Dieu, Verbe éternel venu en notre chair !
Vivant tabernacle de l’Emmanuel et Arche précieuse en laquelle habite corporellement le Dieu incréé, que vous portez en vos entrailles sacrées, et qui L’avez mis au monde sans douleur – Vierge avant, pendant et après l’enfantement -, je me place sous votre toute puissante et maternelle protection !

   Par les mérites et par les grâces de ces neuf mois pendant lesquels votre Créateur et Sauveur, qui est aussi le mien, a été merveilleusement formé en vous, je vous supplie d’intercéder auprès de votre Fils, Jésus, afin que l’enfant que je porte en mes entrailles soit protégé du mal, et que j’arrive heureusement jusqu’au terme de ma grossesse.

   Accordez-moi la grâce, après l’avoir mis au monde, de l’amener aussi à la source vivifiante de la vie surnaturelle : le saint baptême.
Prenez-le dès à présent sous votre spéciale protection, et conduisez-le tout au long de sa vie ici-bas, afin qu’il soit un jour au nombre des bienheureux dans le Ciel où vous régnez avec Jésus.

   Je vous demande très humblement, par Celui qui vous a affranchie des douleurs de l’enfantement, de me fortifier et de m’assister lors du travail, et, s’il est possible, d’en atténuer les peines. Je les accepte néanmoins par avance en réparation pour mes péchés, et pour le salut de l’enfant que je porte : cet enfant que je dédie à votre service, en imitation de l’offrande que vous fîtes vous-même au Père éternel de votre divin Enfant, sitôt que vous l’eûtes conçu et enfanté.

   Qu’à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit soient dès à présent honneur et gloire, ici-bas et dans tous les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

Vitrail de l'Expectation de Notre-Dame - blogue

2024-286. N’acceptons plus de parler de « fêtes de fin d’année ». Réagissons !

17 décembre,
Au diocèse de Viviers, fête de Saint Lazare le ressuscité, hôte de NSJC, premier évêque de Marseille et martyr ;
Mémoire de Sainte Begge d’Andenne, veuve, trisaïeule de Saint Charlemagne (cf. > ici) ;
« O Sapientia ! »

Tolbiac prépare Noël

Bien chers Amis,

       Sans doute ne suis-je pas le premier (ni le dernier) à le dire, mais il me semble que c’est un point sur lequel ceux qui se veulent opposer à la décadence de notre civilisation et à la perte des références chrétiennes doivent accomplir un effort particulier.
Certes cela demande de « ramer à contrecourant » évidemment. Certes, cela requiert de se distinguer et demande un peu de courage pour se démarquer du mouvement d’ensemble. Certes encore cela peut sembler un point de détail en face d’une espèce d’écroulement général : mais ne sont-ce point les détails ajoutés les uns aux autres qui réalisent un ensemble ?
Un bon pull, bien chaud, est constitué d’une multitude de mailles, qui ne sont chacune qu’un détail. Mais la ruine d’un pull ne commence jamais que par la rupture d’une maille, par la destruction d’un détail : il suffit de couper une maille, une seule, puis de tirer sur le fil et tout sera détricoté en bien moins de temps qu’il n’en aura fallu pour confectionner le pull !

   Ainsi en est-il d’une civilisation. Ainsi en est-il de la civilisation chrétienne.

   Et ne parlons pas de civilisation « judéo-chrétienne », s’il vous plaît !
Le judaïsme véritable a cessé avec l’avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; le Nouveau Testament a mis fin à l’Ancien, et, selon la prédiction de Notre-Seigneur, il n’est rien resté de l’ancien Israël et de son culte qui n’étaient que la préparation et la figure de l’Alliance Nouvelle et Eternelle, et avaient vocation à disparaître : « Et antiquum documentum novo cedat ritui : que les rites de l’ancienne alliance cèdent la place à ceux de la nouvelle »
Tout ceux qui était bien disposés dans le peuple jadis élu sont passés à l’Eglise, et tous ceux qui refusaient de reconnaître le Messie sont impitoyablement tombés sous le glaive romain, ou, quand ils y ont échappé, n’ont contribué qu’à constituer l’antichristianisme et à édifier dans l’ombre la contre civilisation chrétienne.
Mais je ne m’étendrai pas davantage sur ce sujet ici et aujourd’hui. J’en reviens à mon propos initial…

   Le « point de détail » sur lequel je veux donc attirer votre attention, c’est que Noël est la fête de la Nativité de notre divin Rédempteur, Fils de Dieu incarné. Pas autre chose. Rien d’autre !

   Les ennemis de la civilisation chrétienne haïssent cette référence. C’est normal après tout : nous savons bien pour qui ils travaillent !
Lucifer et ses anges déchus sont fous de rage en face du mystère de l’Incarnation. Et ils inspirent à ceux qui sont sous leur influence la haine de ce qu’est cette fête dans toute sa vérité.
Ils s’ingénient donc à souiller par toutes les manières en leur pouvoir, à dénaturer la fête de Noël, à la profaner, à la polluer avec des éléments corrosifs, à l’occulter derrière tout l’attirail de leurs séductions fondées sur les convoitises et les concupiscences terrestres.

   Noël et le Jour de l’An ne sont pas les « fêtes de fin d’année » : Noël est une naissance, pas une fin ; et le 1er janvier est le jour octave (le huitième jour est le signe de la plénitude et de l’accomplissement) de la Nativité, jour où a été donné au Nouveau-Né de la Crèche le nom de Jésus, nom qui signifie « Dieu Sauve ».
Après la manifestation de l’Incarnation dans la sainte nuit de la Nativité, le Jour de l’An manifeste au monde que cette Incarnation est ordonnée au salut des hommes et qu’elle annonce le mystère de la Rédemption.

   Ce n’est pas de manière irréfléchie que l’Eglise a finalement imposé le 1er janvier comme début de l’année civile nouvelle à la Chrétienté. Nos années civiles elles-mêmes sont le signe que le temps humain est relatif au mystère de l’Incarnation, que la manière de les compter se fait selon le cycle de l’Incarnation (d’où l’acharnement des révolutionnaires, suppôts de Satan, à vouloir imposer un nouveau calendrier).
Ainsi, ne commençons-nous pas l’année à Noël, mais à son jour octave : jour où fut donné le Saint Nom de Jésus, nom qui révèle qui est en réalité le frêle Enfant de la Crèche ; jour qui révèle au monde qu’il n’y a pas d’autre Sauveur, qu’Il est l’unique Rédempteur et que l’Ancien Testament est achevé parce que, en Lui, commence l’Alliance Nouvelle et Eternelle.
Ce ne peuvent être des « fêtes de fin d’année » : ce sont les fêtes du commencement du Salut, les fêtes du renouveau et du renouvellement. Renouvellement des temps et des cœurs, par l’Incarnation du Verbe éternel et par la Rédemption en Son Sang, le Précieux Sang rédempteur versé pour la première fois au huitième jour après Sa naissance.

   Voilà les raisons profondes qui font qu’un chrétien ne peut admettre d’entrer dans tout le système mental de corruption, de souillure et d’occultation de la réalité de la Venue du Verbe Incarné dans ce monde.
Voilà pourquoi un chrétien ne peut accepter de parler de « fêtes de fin d’année » mais doit impérativement, en ces temps de confusion et d’apostasie, maintenir fermement des formules telles que « Joyeux Noël » et les utiliser sans hésitation ni respect humain lorsqu’on lui souhaite de « Bonnes fêtes » !

   Je vous en prie, chers Amis, affirmez votre foi et votre conviction chrétienne en face de ceux qui dissolvent dans un flou généraliste de prétendues « fêtes de fin d’année » la réalité de ces jours qui s’approchent.
N’hésitez pas à « y aller franco » ! Et à ceux qui vous souhaitent de
 « Bonnes fêtes ! » voire de « Belles fêtes de fin d’année ! » : répondez avec assurance – et avec un bon sourire – par des formules de « Joyeux Noël ! » ou carrément de « Belles fêtes de la Nativité ! », voire de « Joyeuses célébrations de la Naissance du Christ ! », et par des souhaits tels que : « Que Jésus vous comble de grâces par les fêtes de Sa naissance ! ».. etc. 

   Il ne peut ni ne doit y avoir aucune limite à votre zèle chrétien pour manifester que vous apportez, chacun, et dans toutes les circonstances de la vie quotidienne – fussent-elles aussi banales que ces souhaits amicaux -, votre contribution à la lutte contre la désacralisation (la profanation) de Noël.

   Il y va de votre cohérence, et donc de votre crédibilité…

pattes de chatTolbiac.

Tolbiac en route pour la Nativité - blogue

2024-285. L’histoire de la cathédrale est extrêmement liée à l’histoire de tous ces Rois qui firent la France.

15 décembre 2024.

       L’hebdomadaire « Valeurs Actuelle » a mis en ligne ce dimanche 15 décembre 2024 un éditorial de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX, rédigé au soir du vendredi 13 décembre où notre Roi légitime a participé à la cérémonie du retour des saintes reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris. En voici le texte :

Notre-Dame de Paris et lys - vitrail Fr.Mx.M.

Armes de France gif

       Il y a cinq ans, le monde avait retenu son souffle et pleuré avec nous alors que l’incendie ravageait l’édifice. Aujourd’hui, il nous voit célébrer la résurrection de ce monument qui avait été si meurtri par les flammes. Nous retrouvons enfin avec émotion la mère des cathédrales, celle qui a connu toutes nos gloires et toutes nos défaites, celle qui a vu le peuple français s’unir ou se déchirer, celle enfin qui veille sur notre chère capitale depuis tant de siècles. Notre-Dame est plus que la cathédrale de Paris, elle est la cathédrale de la France.

   Le chantier hors norme que nous avons suivi avec attention depuis quatre ans ne peut qu’apporter l’espérance dont nous avons tous besoin. La cathédrale a magnifiquement éveillé la générosité, la compétence et la tendresse de tant de Français. Et le moment est venu de rendre hommage à ces généreux donateurs, du plus modeste au plus fortuné, qui ont permis à la cathédrale de panser aussi rapidement ses plaies. Mais il faut également saluer tous ceux qui ont participé de manière concrète au chantier, tant les historiens et les archéologues que tous les corps de métier qui ont dévoilé un génie et un talent à la hauteur de ce prestigieux monument, dans la lignée de tous les bâtisseurs et les restaurateurs qui les ont précédés. La France est si fière de compter des gens comme eux parmi ses enfants. Et nous avons une pensée émue pour le général Georgelin, qui a consacré les derniers mois de sa vie à cette restauration, et dont il n’a pas pu voir la fin.

   Tout comme les bâtisseurs des cathédrales, l’œuvre qu’ils ont tous accomplie les dépasse. Elle les dépasse car la cathédrale leur survivra très longtemps. Elle les dépasse car la raison d’être de cet édifice touche à la transcendance et au sacré. Tout y est orienté pour nous rappeler que l’homme n’est pas que de la matière. Autre chose nous habite. Un beau message pour nous qui avons tant de mal à sortir de ce consumérisme maladif.

   Enfin, je suis également fier d’être présent, en ce 13 décembre, au retour de la Sainte Couronne du Christ dans la cathédrale. Presque huit siècles déjà nous séparent du moment où mon ancêtre le Roi Saint Louis la racheta pour la rapporter en France afin que toute la chrétienté latine puisse la vénérer. Si la Sainte-Chapelle fut initialement conçue pour l’abriter, ce fut la cathédrale de Paris qui en hérita après la Révolution. De cette façon, en tant qu’aîné des descendants de ce saint roi, il me tient à cœur d’assister à ce moment historique qui voit Notre-Dame de Paris recouvrer sa relique la plus précieuse. L’histoire de la cathédrale est ainsi extrêmement liée à l’histoire de tous ces rois qui firent la France.

Louis de Bourbon,
duc d’Anjou.

Armes de France gif

Source >>> ici

Louis XIV assistant à la Sainte Messe à Notre-Dame de Paris le 30 janvier 1687 - Vernassal

Guy-Louis Vernansal l’Ancien (1648-1729) :
Louis XIV entendant une Messe d’action de grâces
célébrée à Notre-Dame de Paris le 30 janvier 1687

après le retour de Sa Majesté à la santé
[dessin sur papier peint à l'huile - Musée métropolitain d'art de New-York]

2024-284. Marie immaculée veille sur l’Eglise.

15 décembre,
Octave de l’Immaculée Conception (voir aussi > ici et > ici).

       Nous voici arrivés au dernier jour de l’octave de l’Immaculée Conception, auquel nous pouvons encore méditer, avec un dernier extrait de l’encyclique « Ad diem illum » du Saint Pape Pie X, sur la puissance de l’intercession de notre Reine immaculée, qui veille avec amour sur la Sainte Eglise et sur ses enfants.

Marie Reine en prière - blogue

       « Un grand signe – c’est en ces termes que l’apôtre Saint Jean décrit une vision divine – un grand signe est apparu dans le ciel : une femme, revêtue du soleil, ayant sous ses pieds la lune, et, autour de sa tête, une couronne de douze étoiles (Apoc. XII, 1).
Or, nul n’ignore que cette femme signifie la Vierge Marie, qui, sans atteinte pour son intégrité, engendra notre Chef. Et l’Apôtre de poursuivre : Ayant un fruit en son sein, l’enfantement lui arrachait de grands cris et lui causait de cruelles douleurs (Apoc. XII, 2).
Saint Jean vit donc la Très Sainte Mère de Dieu au sein de l’éternelle béatitude et toutefois en travail d’un mystérieux enfantement.
Quel enfantement ? Le nôtre assurément, à nous qui, retenus encore dans cet exil, avons besoin d’être engendrés au parfait amour de Dieu et à l’éternelle félicité. Quant aux douleurs de l’enfantement, elles marquent l’ardeur et l’amour avec lesquels Marie veille sur nous du haut du ciel, et travaille, par d’infatigables prières, à porter à sa plénitude le nombre des élus.

   C’est notre désir que tous les fidèles s’appliquent à acquérir cette vertu de charité, et profitent surtout pour cela des fêtes extraordinaires qui vont se célébrer en l’honneur de la Conception immaculée de Marie (note : il s’agissait d’un jubilé célébré pour marquer le cinquantième anniversaire de la proclamation du dogme).

   Avec quelle rage, avec quelle frénésie n’attaque-t-on pas aujourd’hui Jésus-Christ et la religion qu’il a fondée !
Quel danger donc pour un grand nombre, danger actuel et pressant, de se laisser entraîner aux envahissements de l’erreur et de perdre la foi !
C’est pourquoi que celui qui pense être debout prenne garde de tomber (1 Cor. X, 12). Mais que tous aussi adressent à Dieu, avec l’appui de la Vierge, d’humbles et instantes prières, afin qu’Il ramène au chemin de la vérité ceux qui ont eu le malheur de s’en écarter. Car Nous savons d’expérience que la prière qui jaillit de la charité et qui s’appuie sur l’intercession de Marie n’a jamais été vaine.

   Assurément, il n’y a pas à attendre que les attaques contre l’Eglise cessent jamais : car il est nécessaire que des hérésies se produisent, afin que les âmes de foi éprouvée soient manifestées parmi vous (1 Cor. XI, 19).
Mais la Vierge ne laissera pas, de son côté, de nous soutenir dans nos épreuves, si dures soient-elles, et de poursuivre la lutte qu’elle a engagée dès sa conception, en sorte que quotidiennement nous pourrons répéter cette parole : Aujourd’hui a été brisée par elle la tête de l’antique serpent (Off. Imm. Conc. Aux II Vêpres à Magnif.).

   (…) Nous mettons fin à ces lettres, vénérables frères, en exprimant à nouveau la grande espérance que Nous avons au cœur, qui est que (…), sous les auspices de la Vierge Immaculée, beaucoup qui se sont misérablement séparés de Jésus-Christ reviendront à Lui, et que refleurira, dans le peuple chrétien, l’amour des vertus et l’ardeur de la piété.
Il y a cinquante ans, quand Pie IX, Notre prédécesseur, déclara que la Conception Immaculée de la bienheureuse Mère de Jésus-Christ devait être tenue de foi catholique, on vit, Nous l’avons rappelé, une abondance incroyable de grâces se répandre sur la terre, et un accroissement d’espérance en la Vierge amener partout un progrès considérable dans l’antique religion des peuples. Qu’est-ce donc qui Nous empêche d’attendre quelque chose de mieux encore pour l’avenir ?
Certes, Nous traversons une époque funeste, et Nous avons le droit de pousser cette plainte du Prophète : Il n’est plus de vérité, il n’est plus de miséricorde, il n’est plus de science sur la terre. La malédiction et le mensonge et l’homicide et le vol et l’adultère débordent partout (Os. IV, 1-2). Cependant, du milieu de ce qu’on peut appeler un déluge de maux, l’œil contemple, semblable à un arc-en-ciel, la Vierge très clémente, arbitre de paix entre Dieu et les hommes. Je placerai un arc dans la nue et il sera un signe d’alliance entre Moi et la terre (Gen. IX, 13).
Que la tempête se déchaîne donc, et qu’une nuit épaisse enveloppe le ciel : nul ne doit trembler. La vue de Marie apaisera Dieu et Il pardonnera. L’arc-en-ciel sera dans la nue, et à le voir Je me souviendrai du pacte éternel (Gen. IX, 16). Et il n’y aura plus de déluge pour engloutir toute chair (Ib., 15).
Nul doute que si Nous Nous confions, comme il convient, en Marie, surtout dans le temps que nous célébrerons avec une plus ardente piété son Immaculée Conception, nul doute, disons-Nous, que Nous ne sentions qu’elle est toujours cette Vierge très puissante qui, de son pied virginal, a brisé la tête du serpent (Off. Imm. Conc. B. V. M.).

Saint Pie X,
dans l’encyclique « Ad diem illum » du 2 février 1904
pour célébrer le 50ème anniversaire de la proclamation du dogme
de la Conception immaculée de la Bienheureuse Vierge Marie.

Monogramme de Marie - roses et lis - couronne - vignette blogue

2024-282. Le Fils de Saint Louis a accompagné la Sainte Couronne d’Epines et les reliques de la Passion dans leur retour à Notre-Dame de Paris.

14 décembre,
Fête de Saint Venance Fortunat, hymnographe, évêque de Poitiers et confesseur (cf. ici) ;
Mémoire du 7ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception (cf. > ici) ;
Mémoire de la férie de l’Avent ;
Anniversaire de la mort de Sœur Marie de la Croix, née Mélanie Calvat (cf. ici).

       Ce vendredi 13 décembre 2024, la Sainte Couronne d’Epines de Notre-Seigneur Jésus-Christ ainsi que le Saint Clou de la Crucifixion et la relique du bois de la Croix, ont été solennellement rapportés à l’intérieur de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Paris restaurée et rendue au culte.

Reliques de la Passion à Notre-Dame

Ostension des saintes reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris (avant l’incendie de 2019) :
au centre la Sainte Couronne d’Epines, à gauche le bois de la Sainte Croix, à droite le Saint Clou de la Crucifixion

   Nota bene : Il n’est pas question d’entrer ici aujourd’hui dans une polémique au sujet de ce qui a été accompli à la suite de l’incendie dévastateur du 15 avril 2019 : nous préciserons simplement que, pour ce qui nous concerne, nous trouvons que tout le travail de restauration semble avoir été magnifiquement accompli et que l’ensemble du bâtiment resplendit d’un éclat remarquable ; en revanche, il y a certainement beaucoup à redire sur les choix du clergé affectataire des lieux en ce qui concerne les aménagements réalisés en vue de la célébration de la liturgie réformée dans laquelle il officie.

   Rappelons que ces saintes reliques de la Passion de Notre-Seigneur sont, selon un règlement fixé depuis plus d’un siècle, confiées aux Chanoines du chapitre cathédral mais placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint-Sépulcre : ce sont donc les chanoines qui les présentent à la vénération des fidèles, et les chevaliers qui ont la charge de les protéger lors de leurs ostensions.

Grandes Armes de l'Ordre du Saint-Sépulcre

   La totalité de la cérémonie de translation des saintes reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris peut être suivie en rediffusion différée grâce au lien suivant (faire un clic droit sur l’avatar ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ») >>>

Image de prévisualisation YouTube

   Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX de France, a été reçu dans l’Ordre du Saint-Sépulcre au titre de Chevalier Grand’Croix, au mois de septembre 2024.

septembre 2024 réception de Sa Majesté dans l'Ordre du Saint-Sépulcre

   Le Fils de Saint Louis, qui professe une immense vénération pour son ancêtre – lequel est aussi son saint patron -, qui est né 760 ans jour pour jour après cet illustre prédécesseur (25 avril 1214 – 25 avril 1974) qui avait acquis la Sainte Couronne d’Epines en août 1238 puis l’avait déposée à Notre-Dame de Paris le 19 août 1239 dans l’attente de l’achèvement de la Sainte Chapelle, se trouvait donc hier particulièrement à sa place pour le retour de la Sainte Couronne d’Epines à Notre-Dame de Paris.

Saint Louis portant la Sainte Couronne d'Epines à Notre-Dame de Paris le 19 août 1239

Saint Louis portant la Sainte Couronne d’Epines à Notre-Dame de Paris le 19 août 1239
[gravure de Jules David (1860) colorisée en 2012 par Jérôme Dumoux]

   Après la cérémonie de ce vendredi 13 décembre 2024, Sa Majesté a publié le message suivant sur sa page FB :

   « Au cœur de Notre-Dame de Paris rouverte et rendue au culte, au cœur de ce sanctuaire splendide et si attachant, quelle joie de vénérer les reliques de la Passion de Notre-Seigneur. Quelle émotion de les voir retrouver si bel écrin.
Sainte Marie, bénissez ceux qui l’ont relevé de ses ruines, priez pour nous, priez pour la France.»

Louis XX gardant la Sainte Couronne d'Epines 13 décembre 2024

Sa Majesté garde d’honneur de la Sainte Couronne d’Epines
ce vendredi 13 décembre 2024 à Notre-Dame de Paris

Louis XX à Notre-Dame de Paris 13 décembre 2024

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