2013-43. Les martyrs du 3 mai 1587 à Lamastre ; mini-chronique du Mesnil-Marie pour le mois d’avril 2013 et appel à l’aide.
Vendredi 3 mai 2013,
fête de l’Invention de la Sainte-Croix.
Reliquaire en buis orné de paperolles :
«Ossements des Saints Martyrs de Macheville à La Mastre»
* * *
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
Ce vendredi 3 mai, premier vendredi du mois consacré spécialement à la dévotion réparatrice adressée au Sacré-Coeur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, est le jour de la fête de l’Invention de la Sainte-Croix.
Selon le comput ecclésiastique byzantin, c’est aussi aujourd’hui le Vendredi Saint pour l’Orthodoxie, pour les catholiques Russes et pour les catholiques de rite latin qui vivent en Grèce.
Dans notre oratoire, au pied du reliquaire de la Sainte Croix que Frère Maximilien-Marie a exposé, entouré de veilleuses, il a placé un autre petit reliquaire en buis qui nous est très précieux – je vous en ai publié la photographie ci-dessus – : il contient un fragment d’os, entouré de paperolles ; une inscription manuscrite soignée précise : «Ossements des Saints Martyrs de Macheville à La Mastre».
Blason de Lamastre
A- Les martyrs de Lamastre, le 3 mai 1587.
Lamastre – en occitan La Mastra – est aujourd’hui une commune d’environ 2500 habitants, formée en 1790 par la réunion de trois petites communautés d’Ancien Régime, dans cette partie du Haut Vivarais qui appartenait alors à l’ancien diocèse de Valence.
Sur un éperon rocheux qui domine la bourgade, se trouve le quartier de Macheville – qui était l’une de ces trois communautés historiques – serré autour de l’église catholique et des bâtiments de l’ancien prieuré bénédictin.
A côté du cimetière et mitoyenne de l’église, existe une petite chapelle du XVIIe siècle, couramment appelée « Chapelle des Saints Os » : une tradition orale constante et un mouvement de vénération populaire très vif parmi les paroissiens sous l’Ancien Régime, rapportaient qu’en ce lieu avaient été ensevelis sept prêtres et religieux martyrisés par les huguenots.
En 1863, un court texte manuscrit fut découvert venant confirmer cette tradition, précisant la date du massacre – 3 mai 1587 – et son auteur : le capitaine protestant Jacques de Chambaud (dont nous avons eu l’occasion d’évoquer la figure à propos du pèlerinage de Notre-Dame de Pradelles > ici).
Voici le texte de cette notice, mise en français moderne et publiée par l’Abbé Mollier dans son ouvrage « Saints et pieux personnages du Vivarais » (ouvrage publié en 1895 avec l’approbation de Son Excellence Monseigneur Bonnet, évêque de Viviers – tome 2) :
«Bientôt, après avoir saccagé la ville de Desaignes, tous les brigands et le capitaine Chambaud se mirent en chemin pour le bourg de La Mastre, où se trouvaient bon nombre des leurs et avaient grande puissance dans le château. Il y avait dans ce pays quelques catholiques qui s’étaient cachés dans les murailles du prieuré.
Or, comme ce jour il se faisait toutes les années une procession jusqu’en un lieu où était une chapelle et une Vierge miraculeuse, le prieur de l’endroit nommé P. de La Gruterie et le sieur Gaspard de La Roche, prêtre de ce même lieu, et un bon nombre de prêtres et de fidèles réfugiés dans le prieuré, allèrent pieusement et avec ferveur, sans armes que croix et bannière, obtenir la clémence de Dieu.
Les massacreurs aperçurent les fidèles catholiques, qui priaient comme sans crainte, et se précipitèrent avec fureur sur eux sans défense, car les gens s’étaient enfuis dans les champs. Ils firent passer plusieurs fois leurs chevaux sur leurs corps, puis les jetèrent dans le ravin après en avoir occis les têtes qu’ils jetèrent du bas des murailles dans l’intérieur du prieuré.»
Lamastre : le quartier de Macheville autour de l’ancien prieuré bénédictin
(carte postale du début du XXe siècle)
Après la découverte de cette note manuscrite, l’archiprêtre de l’époque, encouragé par le Grand Vicaire de Monseigneur l’Evêque de Viviers, fit procéder à des fouilles dans la « chapelle des Saints Os » : on y découvrit effectivement les ossements de sept personnes, dont les têtes avaient été tranchées : la plus grande partie en fut déposée avec piété dans une châsse en bois de chêne, avec la copie du procès verbal de cette découverte, et cette châsse fut placée dans la petite crypte aménagée sous la chapelle.
Quelques parcelles furent également enfermées dans de petits reliquaires scellés, tels que celui que nous conservons avec grande vénération en notre Mesnil-Marie (photo supra).
Certes, il n’est pas permis de les honorer d’un culte liturgique public, mais la dévotion privée à leur endroit est toujours permise ; ce sont en effet d’authentiques martyrs, puisque ils furent mis à mort en haine de la foi et de l’Eglise catholiques.
Dans nos temps de confusion et d’oubli, nous sommes fiers de conserver ce reliquaire et de perpétuer la mémoire des religieux de notre province qui ont versé leur sang par fidélité à l’authentique doctrine du Christ.
Lamastre : la « chapelle des Saints Os », au chevet de l’église.
B- Mini-chronique du Mesnil-Marie pour le mois d’avril 2013.
Il ne s’agit que d’une mini-chronique en effet, car, après le Grand Carême, ce mois d’avril 2013 a imposé à notre frère Maximilien-Marie de réduire considérablement ses activités.
Il n’a participé qu’à quelques rares réunions liées à ses engagements dans le milieu associatif local, a dû décliner plusieurs invitations amicales, s’est efforcé de limiter ses déplacements, tout comme d’ailleurs il restreint ses lectures sur internet et son travail sur l’ordinateur.
Que ceux qui s’étonnent de ne point avoir reçu de nouvelles depuis plusieurs semaines ne s’inquiètent cependant pas trop : acceptez simplement avec une grande patience que ce soit moi, son fidèle chat-secrétaire, qui vous tienne informés.
En effet, notre Frère, malgré le repos qu’il est de tradition d’observer pendant l’octave de Pâques pour récupérer un peu des fatigues de la Semaine Sainte, a subi un accroc de santé un peu sérieux qui a nécessité quelques jours d’hospitalisation et un certain nombre d’examens pointus.
J’en profite pour remercier les amis et voisins qui ont pris soin de moi pendant le temps où mon papa-moine était hospitalisé…
Il n’est pas nécessaire que j’entre ici dans trop de détails : Frère Maximilien-Marie s’efforce d’obéir aux consignes de repos qui lui sont répétées de manière insistante et que je ne manque pas de lui rappeler souvent moi aussi, en lui citant Madame de Sévigné, pour l’esprit et le style de laquelle j’ai une très grande admiration : «La vie est trop courte pour se tuer ; ce n’est pas la peine de s’impatienter»!
Et puis je lui prêche d’exemple comme vous pourrez en juger par vous-mêmes sur la photo ci-dessous : chacun sait en effet que bien davantage que les sermons ce sont les exemples des vertus qui portent des fruits!!!
L’exemple à suivre…
La météo de ce mois d’avril a été particulièrement capricieuse et agitée : s’il y a eu quelques belles journées, chaudes et ensoleillées, nous avons surtout été marqués par de brusques et spectaculaires offensives hivernales, avec beaucoup de pluie et des chutes de neige – parfois abondantes – qui nous ont donné l’impression de revenir en janvier ou février…
Voici d’abord deux clichés pris au col de la Croix de Boutières (1505 m.) le dimanche de Quasimodo 7 avril (cliquer sur les photos pour les voir en plus grand format) :
Puis les conditions de circulation pour franchir le Mézenc le dimanche 21 avril :
Et enfin un aperçu de la route entre Lachamp-Raphaël et Saint-Andéol de Fourchades (Frère Maximilien-Marie étant allé à la Messe à Notre-Dame de la Rose, à Montélimar, puis ayant déjeuné dans sa famille), ce dimanche 28 avril dernier, dans l’après midi.
C’est une route sur laquelle passe le célèbre Rallye Monte-Carlo, et certaines années – à la mi-janvier – les compétiteurs n’ont pas le bonheur de jouir de telles conditions :
Malgré les caprices de la météo, Frère Maximilien-Marie a recommencé (en tenant compte de tous les conseils de prudence que nous sommes nombreux à lui prodiguer) les travaux de jardinage et d’aménagement autour du Mesnil-Marie.
Il y a toujours beaucoup à faire en cette saison : ce n’est pas encore le moment de planter les légumes (ici, il ne faut pas le faire tant que les Saints de Glace ne sont pas passés), mais il faut bêcher, retirer beaucoup de cailloux, désherber, éradiquer les ronces et les orties, transporter de la terre et des pierres, relever peu à peu les vieux murs en pierre sèche… etc.
Avant de passer à mon paragraphe suivant, j’achèverai cette mini-chronique en signalant que nous avons aussi eu, le mercredi 17 avril, la dernière de nos « Veillées Culture & Patrimoine » pour la saison 2012-2013 : Monsieur Georges Vignal, un de nos amis féru d’histoire qui a poussé de longues et patientes recherches, est venu évoquer, devant une assistance trop peu fournie malheureusement, la figure du général-baron de Chambarlhac, originaire de notre contrée.
C- Quelques avis pratiques qui motivent un appel à l’aide…
C1- Soucis informatiques :
Au mois de mars, le serveur de messagerie électronique que nous utilisions depuis des années nous a « lâchés » sans crier gare : nous avons alors perdu un très grand nombre de courriels archivés ainsi que la totalité de notre répertoire, et avons dû faire face à une grande désorganisation.
Il nous a fallu un long travail de patience pour récupérer – en partie seulement – les adresses électroniques de nos amis et correspondants.
J’ai bien écrit « en partie seulement » : ainsi des personnes qui se trouvaient dans notre liste de diffusion habituelle n’ont-elles plus reçu les mises à jours du blogue et ont elles mis longtemps avant de nous en informer.
Pour nous aider à remettre à jour notre fichier, il est impératif que chacun de nos amis ou lecteurs nous envoie un message afin de nous préciser s’il désire recevoir les mises à jour du blogue (formulaire de contact > ici). Seuls ceux qui l’auront fait figureront désormais dans notre liste d’envoi systématique. Je vous en remercie.
Par ailleurs, notre ordinateur, qui accuse déjà quelques années et de nombreuses heures de service, présente actuellement des signes certains de fatigue, sinon d’épuisement. Cela nécessiterait pour le moins une importante révision et mise à jour du système. Nous sommes donc en quête d’une solution pérenne…
C2- Soucis automobiles :
Il est quasi impossible de subsister en nos contrées sans automobile : même en faisant très attention et en ne l’utilisant que pour des motifs raisonnables (les courses hebdomadaires, les activités dont je vous rends compte ici et, bien sûr, la route à faire pour assister à la Sainte Messe les dimanches et fêtes), notre vieille Xantia - elle a seize ans et plus de 145 000 km – nécessite elle-aussi des frais d’entretien importants : tout récemment il a fallu changer la courroie de distribution et, maintenant, c’est l’échappement qu’il faut remplacer en même temps qu’une autre pièce défectueuse (dont j’ai oublié le nom) parce que la voiture a du mal à garder le ralenti et cale souvent…
Rendez-vous est pris chez le garagiste ce prochain lundi, mais les finances du Refuge Notre-Dame de Compassion ne sont actuellement pas en mesure de supporter ces frais qui s’ajoutent à ceux qui incombent mensuellement à l’association et auxquels il est impossible d’échapper, sans parler des travaux qu’il serait nécessaire de continuer pour achever la Crypte Sainte Philomène (cf. > ici) et la restauration d’autres parties du Mesnil-Marie.
C3- Et le chauffage…
Ici, les années « normales », nous devons chauffer pendant environ six mois. Lors de notre installation, Frère Maximilien-Marie, toutes choses étant bien pesées, a pris le parti de l’achat d’un gros poêle à bois qui permet de chauffer à peu près la totalité de notre Mesnil-Marie : c’était la solution la moins onéreuse tant à l’achat qu’en consommation.
Il avait aussi pris la précaution de faire installer un radiateur électrique à inertie, suffisant pour tempérer la grande pièce de vie et nous empêcher de prendre froid lorsque le poêle à bois est éteint.
A l’automne dernier, nous avons pu attendre les derniers jours du mois d’octobre pour allumer le poêle, et celui-ci a bien rempli son office jusqu’à Pâques, moment où notre réserve de bois est arrivée à épuisement.
Cependant, comme vous l’avez pu voir avec les photographies ci-dessus, l’hiver s’éternise et pendant tout ce mois d’avril – et encore en ce début mai – , il a fallu et il faut encore continuer à chauffer… en recourant donc au chauffage électrique.
Le résultat en est, bien évidemment, une hausse de notre consommation d’électricité et la perspective de la prochaine facture n’est pas sans inquiéter notre Frère.
Par ailleurs, il nous faut dès à présent envisager de nous faire livrer le bois de chauffage pour l’hiver prochain mais, comme vous l’avez compris, nous ne sommes actuellement pas en mesure de régler ces livraisons du bois qui nous est nécessaire.
Je lance donc un appel à l’aide, en ayant bien conscience toutefois que la récession économique frappe tout le monde…
Mais le Refuge Notre-Dame de Compassion ne reçoit ni aides ni subventions : sa survie ne dépend que de la générosité des dons suscités par la divine Providence dans le coeur de nos bienfaiteurs.
Que Notre-Seigneur et sa Très Sainte Mère bénissent ceux qui, entendant cet appel, nous viendront en aide…
Premières fleurs de genêts au Mesnil-Marie
Je vous souhaite à tous un bon et fervent mois de Marie, et je vous recommande de ne pas oublier la neuvaine au Saint-Esprit, préparatoire à la fête de Pentecôte, cette année donc du 10 au 18 mai (cf. > ici).
Pour aider le Refuge Notre-Dame de Compassion (Paypal) > ici
NB : pour les dons par chèque ou par virement bancaire nous contacter > ici
