Archive pour la catégorie 'Annonces & Nouvelles'

2023-2. Vœux de Son Altesse Félinissime le Prince Tolbiac aux amis du Refuge Notre-Dame de Compassion.

5 janvier 2023,
Vigile de l’Epiphanie ;
Mémoire de Saint Télesphore, pape et martyr ;
Mémoire de Saint Siméon le stylite, ermite et confesseur ;
Anniversaire de la naissance de Jacques Cathelineau (cf. > ici).

Tolbiac - illustrations vœux 5 janvier 2023

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

   Après la publication des vœux de Leurs Majestés comme première publication de l’année (cf. > ici), c’est à moi que Frère Maximilien-Marie a confié le soin de vous présenter les vœux du Mesnil-Marie : « Tu es le successeur du Maître-Chat Lully, m’a-t-il dit ; il est donc juste que ce soit toi qui te mettes à l’œuvre pour cet exercice important des premiers jours de l’année civile. C’est une tradition qui compte beaucoup chez les humains et tu as bien compris que, désormais, beaucoup d’humains te regardent car tu es devenu un authentique représentant de notre modeste Refuge Notre-Dame de Compassion… »
C’était sans appel, je n’avais plus qu’à m’exécuter : j’ai donc invoqué le Saint-Esprit, ainsi que Frère Maximilien-Marie m’a appris à le faire, et j’ai noté mes idées sur un petit carnet avant de finaliser leur rédaction.
Et puis, comme nous, les chats, nous faisons, depuis fort longtemps, partie des thèmes de prédilection pour l’illustration des cartes de vœux du Nouvel An, je me suis aussi inspiré de ce que les chats des âges passés ont permis d’exprimer sur les cartes anciennes…

1) Pour une vraie « Bonne Année » : laissez le Saint-Esprit gonfler votre voile !

Voeux 2023 1

   Si vous êtes baptisé, si vous êtes en état de grâce, le Saint-Esprit réside en vous d’une manière particulière : soyez à son écoute !
Faites silence pour entendre la voix de ce Maître intérieur, et obéissez à Ses inspirations avec l’absolue certitude qu’Il désire uniquement votre salut et votre sanctification.
Si vous n’êtes pas très sûr de bien comprendre ce qu’Il susurre à l’intérieur de votre âme, recourrez aux conseils et au discernement d’un guide spirituel auquel vous savez pouvoir faire pleinement confiance, puis avancez, le cœur serein et pleinement dilaté, en chantant intérieurement :

Esprit Saint,
âme de mon âme, je vous adore,
éclairez-moi, guidez-moi,
fortifiez-moi, consolez-moi,
dites-moi ce que je dois faire,
donnez-moi vos ordres.
Je vous promets de me soumettre à tout ce que vous désirez de moi,
et d’accepter tout ce que vous permettrez qui m’arrive,
faites-moi seulement connaître votre volonté.

(Prière du Cardinal Mercier).

2) Pour une vraie « Bonne Année » : vivez en harmonie !

Voeux 2023 2

   Vous le savez, nous les chats, nous sommes très particulièrement sensibles à l’harmonie des formes, des volumes, des espaces, des ambiances et de nos environnements : sur ce point-là, au moins, imitez-nous ; soyez des chats !
Comment ? En étant cohérents, absolument cohérents : que votre vie extérieure manifeste votre foi, votre espérance et votre charité.
Ce que vous affirmez de vos convictions intellectuelles et spirituelles, que votre comportement en témoigne bien davantage que vos paroles. Foin des fausses notes et des accords dissonants ou imparfaits : vivez en harmonie ! Soyez harmonie !  

3) Pour une « Bonne Année » : ne vous laissez pas paralyser par les épines !

Voeux 2023 3

   En cette période de Noël, vous les humains, vous aimez décorer vos maisons et vos crèches avec du houx. Si vous avez apporté un sapin dans votre maison, vous savez aussi que ses feuilles sont en réalité des épines, et certaines peuvent piquer, de la même manière que les pointes acérées des feuilles de houx… Malgré cela, vous en faites des ornements et vous vous réjouissez auprès d’eux. Que ce que vous faites avec ces végétaux piquants soit pour vous une parabole : la vie ici-bas vous fait, et fera encore, rencontrer bien des épines ; certaines épreuves vous sembleront bien lourdes ; certaines blessures vous paraîtront bien profondes et impossible à cicatriser… N’envenimez pas votre douleur avec le poison du repli sur vous-même et de l’amertume.
Dépassez la piqûre, dépassez la blessure, transcendez la douleur ! Avec Jésus, pour Lequel vous décorez vos maisons à Noël, transformez les épines et les feuilles piquantes de la vie en ornements surnaturels et salvateurs, par l’offrande généreuse et par l’amour, fixant vos regards sur le bois de la Croix qu’annonçait le bois de la Crèche…

4) Pour une « Bonne Année » : composez chaque jour un bouquet !

Voeux 2023 4

   Votre Père céleste très aimant, vous donne et vous comble chaque jour : vous ne pourrez jamais lui rendre l’équivalent, ni même le dixième, ni même le centième de tout ce qu’Il fait pour vous…
Notre très douce Dame Marie vous protège, veille maternellement sur vous, intercède pour vous et, parfois, répare vos bêtises avant que le Bon Dieu n’ait le temps de froncer le sourcil : vous ne pourrez jamais lui rendre l’équivalent de tout ce dont vous lui êtes redevable…
Mais comme un petit enfant aimant, malgré ses maladresses et ses chutes, vous pouvez chaque soir leur offrir un petit bouquet dont les humbles fleurettes leur diront merci : ne passez pas un soir sans revenir vers Dieu notre Père et vers Notre-Dame avec quelques humbles fleurs cueillies et réunies au fil du jour… Petites fleurs de vos efforts, petites fleurs de vos sacrifices, petites fleurs de vos actes de vertu, petites fleurs assemblées en bouquet que vous posez sans rien dire entre leurs mains, en leur donnant un humble et tendre baiser.

5) Pour une « Bonne Année » : pardonnez et vengez-vous par la bonté !

Voeux 2023 5

   Je sais très bien que ce n’est pas facile, car moi-même je suis plutôt un bagarreur, et lorsque l’un de mes congénères m’agresse, je riposte spontanément avec mes griffes et mes jeunes crocs acérés…
Et pourtant, le Saint Evangile nous enseigne avec insistance, par de nombreuses répétitions dans les Ecritures Sacrées, qu’il nous faut pardonner, pardonner encore, pardonner sans limite, pardonner toujours, pardonner sans se lasser ! C’est d’ailleurs LA condition pour que nous puissions nous-mêmes être pardonnés par Dieu, auquel nous demandons plusieurs fois par jour « remettez-nous nos dettes selon la mesure avec laquelle nous-mêmes nous remettons à nos débiteurs » (Pater noster).
C’est une source de très grande sérénité intérieure et de joie profonde que de savoir non seulement pardonner, mais aussi « se venger » à la manière des saints : non pas se venger en rendant le mal pour le mal, œil pour œil et dent pour dent, mais se venger en rendant le bien pour le mal, un bienfait pour un crasse, un sourire pour une grimace, une amabilité pour une vacherie, un mot gentil pour une insulte… etc.
C’est ainsi que le Bon Dieu Lui-même Se venge des pécheurs : à leurs outrages et abominations, Il a répondu par le don de Son Fils bien-aimé , un don total jusqu’à la Croix.

Alors, oui, de tout cœur, chers Amis : Sainte Année !
C’est bien ainsi que, tous, malgré les épreuves qui viennent,
- épreuves qui peuvent être bien graves et bien terribles en 2023 -
malgré la méchanceté des hommes et la dureté des événements
nous vivrons, envers et contre tout, une bonne et heureuse année !

Patte de chatTolbiac

bd0ada9d9edfe9a176d26ac386ef0b84

2022-136. De notre saint Roi Clovis 1er le Grand.

       Le texte qui suit a originellement été l’une des lettres mensuelles adressée aux membres et amis de la Confrérie Royale, en l’occurrence celle qui fut envoyée à l’occasion de la fête de la Nativité de NSJC, 25 décembre 2022.

* * *

Jean Hélart vers 1670 Baptême de Clovis

Jean Hélart (1618-1685) : Le Baptême de Clovis (peint vers 1670)

Fleur de Lys

Clovis 1er le Grand

   Le dimanche 25 décembre 496, au cours de la nuit de Noël, le Saint Roi Clovis 1er le Grand reçut quatre sacrements et un sacramental.

I – Le Baptême

   Le premier sacrement, pour lequel il était venu, fut le baptême.

   Le Roi, nouveau Constantin, prêché depuis son avènement en 481 par l’archevêque de Rheims Saint Remy et depuis son mariage en 493 par son épouse Sainte Clothilde de Bourgogne, muni des trois fleurs de lys célestes par l’ermite de Joyenval (cf. > ici) et converti par le miracle divin de la victoire inespérée à Tolbiac peut-être le 14 février 496, catéchisé par Saint Waast, qu’il nomma ensuite évêque d’Arras, confirmé dans sa résolution au tombeau tourangeau de Saint Martin le 11 novembre 496, conforté, dans ses craintes de n’être pas suivi par son peuple, par la résolution de ses guerriers de « croire dans le vrai Dieu immortel que prêche Remy », s’avança résolument dans la future primatiale Notre-Dame de l’Assomption de Rheims pour être baptisé par Saint Remy. « Est-ce là le Royaume de Dieu que vous m’avez promis ? » – « Non, c’est le début du chemin par lequel on y va ».

   Le baptême donne un caractère indélébile dans l’âme du baptisé. Saint Clovis y fut fidèle, consacra la France à Saint Michel à Tolbiac, à Saint Martin à Tours, à Notre-Dame à Rheims, prit conseil des évêques (comme il avait à son avènement déjà accepté ceux de Saint Remy), convoqua en 511 le concile d’Orléans qui scella l’union du Trône et de l’Episcopat, construisit la basilique Saint-Pierre et Saint-Paul pour y inhumer Sainte Geneviève dont il avait accepté aussi les conseils et à qui il consacra lors la France, commença la reconstruction des cathédrales Notre-Dame de l’Assomption de Paris et Notre-Dame de l’Assomption de Strasbourg, fut fidèle dans son ménage, s’efforça d’adoucir ses mœurs dans une époque encore rude (il suffit de comparer avec les rois voisins païens ou ariens), et fut pour ce motif considéré comme saint à l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris, à l’abbaye Saint-Pierre de Moissac et à la collégiale Sainte-Marthe de Tarascon, et invoqué notamment par le Roi Louis XI.

   Le Roi, qui n’était pas plus que ses contemporains un libéral adepte de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, avait bien l’intention d’engager ainsi son Royaume, et fut conforté par la résolution de ses trois mille guerriers. Il n’y a certes pas dans ce baptême moral d’un pays un caractère proprement physique, mais certainement moral : il engageait la France pour toujours.

   Tous les Rois y furent fidèles ; même Henri IV, entraîné enfant dans l’hérésie par ses parents, resté presque catholique dans sa croyance, et toujours modéré dans ses guerres, prit dès le lendemain de son avènement l’engagement de se convertir.

   Ce sont les révolutions de 1792 et de 1830 (sans compter l’intermède de Cent Jours en 1815) qui abolirent la religion catholique de l’Etat, et l’on a entendu naguère des chefs de la République « le refus de la loi morale primant sur la loi civile », « la nocivité de l’hypothèse de Dieu », et « le droit au blasphème ».

   A nous de rester fidèles au baptême que nous avons reçu (au besoin prenons la résolution de le recevoir avec la grâce de Dieu) et à celui de notre pays. La catholicité de l’Etat ne sera pas restaurée sans notre conversion personnelle, comme le disait Henri V.

Fleur de Lys

II – La Confirmation

   Le deuxième sacrement, qui suivit le baptême, fut la confirmation, complément du baptême.

   Le Roi, nouveau Théodose, homme politique résolu (on l’avait vu avec les derniers faibles représentants de l’autorité romaine en 486), homme droit (on l’avait vu à propos du vase de Soissons qu’il voulait rendre à l’Eglise de Rheims en 486), convaincu par la victoire de Tolbiac que la seule force véritable était celle du vrai Dieu, vint résolument recevoir du Saint-Esprit la confirmation de sa foi par les mains de Saint Remy. « Ah ! si j’avais été là avec mes Francs ! », avait-il dit au récit de la Passion du Sauveur.

   La confirmation donne un caractère indélébile dans l’âme du confirmé. Saint Clovis y fut fidèle, prit la protection des catholiques maltraités par les ariens, et, avec l’aide de Saint Martin (qu’il vint prier à son tombeau) et de Saint Hilaire (qui de son tombeau fit s’élever une colonne de lumière), vainquit le Roi arien wisigoth Alaric II à Vouillé peut-être le 20 juillet 507, envoya en hommage au Pape la couronne reçue alors de l’Empereur byzantin Anastase 1er, et fut considéré comme le véritable fondateur de la Royauté catholique française : son nom, modernisé en Louis, passa ainsi de règne en règne jusqu’à nos jours et sans doute au-delà.

   Le Roi savait que le nouveau Fils Aîné de l’Eglise était devenu le protecteur du Saint-Siège et de la Sainte Eglise et l’artisan de la dilatation du Règne de Dieu sur la terre. Il n’y a certes pas dans cette confirmation morale d’un pays un caractère proprement physique, mais certainement moral : il engageait la France pour toujours dans cette tâche.

   Tous les Rois y furent fidèles. De Saint Childebert 1er et Thibert 1er en 539 à Arnoul de Carinthie en 896, huit Rois de France allèrent en Italie défendre le Saint-Siège. Et à partir de Saint Etienne IV en 754, innombrables furent les Souverains Pontifes qui vinrent chercher refuge auprès du Roi de France. Par les mariages nos Rois convertirent les Wisigoths d’Espagne et les Anglo-Saxons, par les prédications les derniers païens de France, la Germanie, la Scandinavie et les Normands de France, par les missions de nombreux peuples des deux Indes Occidentales et Orientales. Ils défendirent par les croisades la Chrétienté attaquée : de louis VII en 1145 à Charles X en 1830 vingt-trois Rois furent croisés ou organisèrent des croisades.

   En notre époque révolutionnaire, même l’aide traditionnelle aux chrétiens d’Orient est à peine visible, et l’on a entendu naguère un chef de la République ne pas oser qualifier de chrétiens ceux qui venaient d’être assassinés pour leur foi par des musulmans.

   A nous de rester apostoliques, appuyés sur notre confirmation et sur celle de notre pays. La France ne redeviendra apostolique et forte que par ses membres.

Grandes armes de France

III – Le Sacre Royal

   Le sacramental qui suivit la confirmation fut le sacre royal, complément de la confirmation pour un Roi.

   Le Roi, nouveau David, déjà religieux d’une religion naturelle comme sont tous les païens (à la différence des Etats modernes), persuadé de la souveraine Majesté du vrai Dieu lors de la bataille de Tolbiac, fut par l’initiative de Saint Remy sacré Roi, à l’imitation de Saint David dans l’Ancien Testament, par l’onction de l’onguent de la sainte Ampoule apportée, comme le dit un répons du sacre, par le Saint-Esprit (et qui venait de servir exceptionnellement au baptême et à la confirmation, le saint-chrême manquant). A Tolbiac il avait invoqué celui que son conseiller Aurélien lui avait dit être « le Roi des rois et le Dieu du ciel et de la terre ».

   La marque de la fidélité au Roi des rois et à son Royaume est l’anneau : il est difficile de savoir si Clovis l’a reçu, mais il fut donné au moins très rapidement à ses successeurs. Saint Clovis fut fidèle à cette union à son Royaume : il assura la protection de l’Eglise, fut soucieux de la justice, première vertu royale, qui fut l’une des raisons de la convocation du concile d’Orléans, et apprit à y joindre la miséricorde, nouveauté chrétienne (il reconnut notamment le droit d’asile des églises). Ces vertus valaient pour tous ses sujets, même non catholiques, car tous étaient ses enfants, et son exemple royal en convertit beaucoup. Ce fut le même onguent de la sainte Ampoule qui sacra tous ses successeurs jusqu’à Charles X, en attendant le sacre suivant, car « nous l’avons encore », comme a dit l’archevêque de Rheims Saint Hincmar.

   Le Roi savait qu’il était devenu l’Oint du Seigneur et qu’« évêque du dehors », il se devait à son Royaume et à la protection de l’Eglise. Le pacte de Rheims engageait pour toujours la France dans l’union à Dieu et au Roi, lequel ne pouvait renoncer à cet engagement, comme disait Jacques 1er.

   Tous les Rois y furent fidèles, même ceux qui ne purent, par l’âge, la prison ou l’exil, être sacrés. Le vénérable Louis XVI préféra le martyre à l’infidélité au serment de son sacre. Louis XIV, Louis XV et Louis XVIII rappelaient encore qu’ils étaient les pères de leurs sujets. Et les Français savaient qu’ils avaient un père aimant en leur Roi donné par Dieu (même avant le sacre).

   En notre époque de laïcisme triomphant, nul homme politique français n’ose prononcer le nom de Dieu, ce qui pourtant changerait la conception de la vie politique, même pas le mot du bien commun. Comme l’a reconnu un récent chef de la république, au nom du laïcisme l’on a fait et fait encore la guerre à l’Eglise.

   A nous de n’avoir pas honte de notre foi religieuse et royale et de garder notre fidélité filiale à Louis XX. A force de prononcer le nom du Roi, dit-on, le Roi reviendra.

Fleur de Lys

IV – La Communion

   Le troisième sacrement, qui suivit le sacre royal au cours de la messe, fut la communion, qui scella les sacrements et le sacramental précédents.

   Le Roi, nouveau Salomon, jouissant déjà dès sa jeunesse d’une sagesse naturelle à laquelle s’adressa Saint Remy lors de son avènement, ayant apprécié la sagesse et la charité surnaturelles de son épouse Sainte Clothilde même quand il ne suivait pas ses conseils de se faire baptiser, subjugué par la sagesse et la charité divines de Saint Remy lors de ses dernières instructions, assista religieusement en la future primatiale de Rheims au saint-sacrifice de Jésus-Christ qui offrit sa Vie pour l’amour de nous et la rédemption de nos péchés, et y reçut la communion eucharistique des mains du saint archevêque pour s’unir en son âme à son divin Sauveur. Union indicible du nouveau     Roi Très-Chrétien néophyte à son divin Roi, qu’aucun chroniqueur ne put en effet exprimer.

   La fidélité de l’âme par la communion souvent renouvelée est tout intérieure. Saint Clovis fut fidèle à cette communion à son Dieu, s’efforça d’éviter le péché et de bannir peu à peu celui-ci de ses terres par son exemple et ses décrets, devenu naturellement le phare des rois terrestres, comme le reconnurent pour lui et ses successeurs le Pape Saint Grégoire 1er le Grand et la plupart des rois étrangers au cours des âges.

   Le Roi savait qu’en s’unissant à son Dieu, il unissait son Royaume à Jésus-Christ pour toujours dans la foi, l’espérance et la charité, et lui procurait les grâces divines, par la médiation de celui qui était devenu « un autre Christ ».

   Tous les Rois y furent fidèles, malgré leurs faiblesses humaines : amour de Dieu, de l’Eglise, du prochain, de leurs sujets. Dieu rappela cette union intime qu’il avait avec le Fils Aîné de son Sacré-Cœur lors des sacres de Charles VII et d’Henri IV et sous Louis XIV. Encore le 6 juin 1830 Sainte Catherine Labouré vit Jésus-Christ dépouillé de ses ornements royaux et il lui fut signifié que c’était le Roi de la terre, Charles X, qui allait en être dépouillé : Notre-Seigneur s’est donc identifié au Roi Très-Chrétien jusque dans sa déposition, car, en chassant Charles X, c’est bien Dieu que l’on voulait chasser, comme on le vit par la suppression de la religion catholique de l’Etat et les lois contre la religion et la morale qui suivirent.

   En notre époque de subjectivisme et d’égoïsme généralisés jusque dans la vie politique, la désunion des citoyens rejetant leur Père céleste a remplacé l’union commune autour de Dieu, les opinions diverses et opposés ont pris la place du bien commun qui unit, la loi implacable a chassé la miséricorde (ce fut un des arguments en faveur de la république dans les années 1870).

   A nous de garder la charité et l’union entre Français. La charité attire souvent là où la raison échoue.

Retable de l'autel de Sainte Clotilde - Paris basilique Sainte Clotilde

Paris, basilique Sainte-Clotilde : retable de l’autel de Sainte Clotilde
représentant du côté de l’Evangile le mariage de Clovis et Sainte Clotilde, et du côté de l’épître le baptême de Clovis

V – Le Mariage

   Un autre sacrement fut reçu discrètement ce jour-là : le mariage, en conséquence du baptême.

   Le Roi, nouveau Josias, ayant certes été légitimement marié avec Sainte Clothilde, toutefois d’un mariage naturel puisque l’un des époux n’était pas baptisé, ayant admiré pendant toutes ces années l’amour, les vertus et la foi de son épouse, était ainsi prêt à recevoir le sacrement du mariage. Il n’y eut probablement pas de cérémonie explicite, mais c’était implicite dans le sacrement du baptême de l’époux jusque-là non-baptisé.

   La marque de la fidélité des époux est l’anneau : il est néanmoins difficile de savoir s’il y en eut alors. Saint Clovis fut fidèle à cette union, eut les mœurs pures, et demanda au concile d’Orléans de porter des canons pour la sanctification du mariage.

   Le Roi entendait, ce faisant, engager ses sujets dans la soumission aux lois de Dieu et de l’Eglise. Il savait que de bonnes familles forment un bon Royaume, comme le dira plus tard le serviteur de Dieu Louis XIII.

   Tous les Rois furent fidèles à sanctifier paternellement leurs peuples. Leur législation fut continue pour sanctifier les individus, les familles et toute la société.

   Mais dès la chute du Roi-Martyr en 1792, la Révolution instaura le mariage civil et le divorce, qui est la ruine des familles. Et la Vème République s’est faite la spécialiste des lois immorales de tout genre, jusqu’à l’avortement des petits sans défense.  La société moderne laïcisée conduit ses chefs et ses sujets à oublier, bon gré mal gré, la Loi de Dieu. Henri VI, Alphonse II et Louis XX ont particulièrement attiré l’attention sur les nombreux crimes divers commis contre les enfants de nos jours.

   A nous de garder la fidélité aux commandements de Dieu et de l’Eglise, ainsi qu’au Lieutenant du Christ, comme celui-ci est toujours fidèle à Dieu, à l’Eglise et à ses sujets. Sanctifions-nous et par notre exemple sanctifions le prochain.

Fleur de Lys

Conclusion :

   A défaut de pouvoir nous recueillir devant le tombeau de Saint Clovis le Grand, actuellement sous « la rue Clovis » percée par la Révolution à la place de l’ancienne abbatiale Sainte-Geneviève (quelle ingratitude envers la Patronne de la capitale et le Fondateur de la France !), sachons l’invoquer chaque 27 novembre (son jour natal au ciel) pour le remercier des sacrements reçus le 25 décembre 496 et des grâces ainsi reçues par la France depuis plus de quinze siècles, et pour notre conversion et celle de notre pays, dans la foi catholique, dans la force apostolique, dans la fidélité royale, dans la charité française et dans la sanctification familiale. Mère de la sainte Espérance, convertissez-nous. Reine de France qui trônez au Puy, priez pour la France, priez pour le Roi, priez pour nous.

Abbé Gabriel Equin +

Clovis couronné par la victoire - Charles-Joseph Natoire

Charles-Joseph Natoire (1700-1777) : Clovis couronné par la Victoire fait refleurir la Religion (1736)
[Troyes, musée des Beaux-Arts]

2022-131. Où l’on découvre la belle « Crèche vénitienne » qui est arrivée au Mesnil-Marie.

Mardi 6 décembre 2022 au soir,
Fête de Saint Nicolas de Myre.

St Augustin et St Nicolas

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Sur le bureau de Frère Maximilien-Marie, se trouvent plusieurs statuettes de saints qui sont particulièrement vénérés en notre Mesnil-Marie : il y a Saint Antoine le Grand (avec son petit cochon) et le bon Saint Roch (avec son petit chien) ; et il y a aussi, comme vous le montre la photo ci-dessus, notre Bienheureux Père Saint Augustin et Saint Nicolas de Myre.
Je vous avoue que j’ai toujours envie de mordiller les très tentantes volutes tarabiscotées de leurs jolies crosses baroques, mais j’ai bien compris que c’est absolument interdit, alors je n’y touche pas.
J’ai aussi très bien assimilé que lorsqu’on est très sage, le bon Saint Nicolas nous apporte quelques friandises : ce n’est pas uniquement vrai pour les enfants des hommes, j’ai pu vérifier aujourd’hui que c’est également vrai pour les chats novices augustiniens…

   Cette fête de Saint Nicolas est un très beau jour d’une manière encore plus particulière cette année puisque nous avons reçu un très gros carton venant d’Italie.
Comme tous les chats, je raffole des cartons, et dès que Frère Maximilien-Marie l’eut ouvert et en eut sorti ce qu’il contenait, je me le suis évidemment approprié avec un plaisir non dissimulé.

Tolbiac - arrivée de la Crèche

   Comme vous savez lire, vous avez évidemment compris ce qu’il apportait et qui réjouissait tant mon papa-moine : la « Crèche vénitienne » acquise grâce aux dons de nos bienfaiteurs et amis, auxquels j’adresse de chat-l’heureux remerciements !

Blogue 2022-131 (0)

   Oui, j’en conviens, la photo ci-dessus est loin d’être parfaite mais elle a été prise sur le vif, à contre-jour et sans avoir le temps des réglages, alors que Frère Maximilien-Marie venait de sortir la Sainte Famille de ses emballages et que j’avais déposé un bisou de chat sur le visage de l’Enfant Jésus.
Comme il faisait aujourd’hui un soleil resplendissant, j’ai demandé à mon moine de compagnie de prendre d’autres photos, pour qu’elles soient mieux prises et assez détaillées afin que vous puissiez, vous aussi, vous émerveiller de la beauté de ces personnages (même si je sais bien que cela ne rendra pas de la même manière les extraordinaires effets de scintillement des dorures sous les rayons du soleil qui inondait la pièce).

   Voici donc d’abord la Sainte Famille :

Blogue 2022-131 (2)

Et vous aurez remarqué – même s’il est flou sur le cliché ci-dessus – que nous avons aussi reçu un bel ange, en supplément.
Le voici de plus près :

Blogue 2022-131 (1)

Admirez la finesse des traits gracieux de la Très Sainte Mère de Dieu…

Blogue 2022-131 (6)

… et Saint Joseph avec sa lanterne :

Blogue 2022-131 (7)

Et voici les trois Saints Rois Mages, eux aussi très aimés et vénérés, depuis toujours, en notre Mesnil-Marie, et encore davantage depuis qu’ils sont venus nuitamment y rendre visite à feu Monseigneur le Maître-Chat Lully, mon prédécesseur (cf. > ici).

Blogue 2022-131 (5)

Blogue 2022-131 (4)

Blogue 2022-131 (3)

   J’ai une prédilection toute spéciale pour le Roi noir dont je trouve le visage admirablement expressif.

   Bien sûr, nous allons maintenant préparer leur place à l’oratoire, près de l’autel, du côté de l’Evangile, et Frère Maximilien-Marie m’a bien recommandé de vous dire que ces photos ont été prises alors que les santons venaient juste d’être déballés, et parce que j’insistais pour qu’il le fît sans retard ; mais il devra – puisque la position des bras et des mains, légèrement articulés, ainsi que celle des drapés des vêtements, peut être délicatement façonnée – travailler à rendre encore plus saisissantes et plus précises les positions de ces resplendissants personnages.

   Mais avant de vous quitter – car non, bien sûr, je ne l’ai pas oublié, mais je vous l’ai gardé pour la fin -, je vous laisse entrevoir le ravissant visage de l’Enfant Jésus, au regard délicatement expressif.
J’écris « entrevoir » parce que, dans notre parcours spirituel de l’Avent, le visage de notre divin Rédempteur est encore caché dans le sein de Sa Très Sainte Mère, et qu’il nous faut encore nous purifier par la pénitence et grandir dans la ferveur pour pouvoir nous rassasier pleinement de Sa douce et continue présence…

pattes de chatTolbiac.

Blogue 2022-131 (8)

O Jesu vivens in Maria
Veni et vive in famulis tuis,
In spiritu sanctitatis tuae,
In plenitudine virtutis tuae,
In perfectione viarum tuarum,
In veritate virtutum tuarum,
In communione mysteriorum tuorum ;
Dominare omni adversae potestati,
In Spiritu tuo ad gloriam Patris.

Amen.

Traduction : Ô Jésus, vivant en Marie, venez et vivez en Vos serviteurs : dans l’esprit de Votre sainteté, dans la plénitude de Votre force, dans la perfection de Vos voies, dans la vérité de Vos vertus, dans la communion de Vos mystères ; dominez sur toute puissance ennemie, en Votre Esprit à la gloire du Père. Ainsi soit-il.

Guirlande de sapin - gif

2022-127. Nos cartes de vœux pour Noël et le Nouvel An.

Samedi 26 novembre 2022,
Fête de Sainte Geneviève des Ardents (cf. > ici).

Guirlande de Noël

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Comme les années précédentes, nous proposons à la vente des cartes de vœux pour Noël et la nouvelle année, qui sont dès à présent disponibles, et qui donc, si elles vous intéressent, peuvent nous être commandées : vous trouverez ci-dessous toutes les indications pratiques pour le faire.
Nous commander quelques-unes de ces cartes, pour lesquelles nous choisissons avec soin des œuvres artistiques qui nous semblent particulièrement conformes à l’envoi de « vœux catholiques », contribue à aider le Refuge Notre-Dame de Compassion, qui a toujours besoin de soutien financier, autant que spirituel et amical, pour continuer à exister.

Voici les six modèles disponibles :

Modèle 1 – Nouveauté :
« Le sommeil de l’Enfant Jésus », tableau de Domenico Corvi (1721-1803).
Carte simple – format 11,7 cm x 18,2 cm (avec enveloppe).

Sommeil de l'Enfant Jésus - Domenico Corvi

Modèle 2 :
« Nativité », tableau de Jakob de Backer (1545-1585)
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (avec enveloppe).

Nativité - Jakob de Backer

Modèle 3 :
« Vierge à l’enfant », détail d’un vitrail des ateliers Hardman (1838-2008)
Carte double pliée – format 14 cm x 14 cm (avec enveloppe).

cartes de vœux modèle 4

Modèle 4 :
« Adoration des Mages », tableau de Corrado Giaquinto (1703-1765)
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (avec enveloppe).

Adoration des Mages Corrado  Giaquinto

Modèle 5 :
« Adoration des Anges », détail d’un vitrail de l’église Saint-Aidan de Montréal (Québec)
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (avec enveloppe).

Adoration des Anges Vitrail église Saint-Aidan Montréal Québec

Modèle 6 :
« Adoration des Mages », tableau de Giuseppe Peroni (1700-1776)
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (avec enveloppe).

Adoration des Mages Giuseppe Peroni

Précisions importantes :
- Toutes nos cartes sont des cartes dites « de luxe », glacées, fournies avec enveloppes.
- Toutes les cartes sont au tarif de 2,50 € à l’unité (+ frais de port), sauf le modèle 1 (carte simple) qui est à 2 €.
- Pour une commande de 15 cartes et plus, les frais de port sont offerts.

Nota bene :
Vous pouvez aussi profiter de votre commande de cartes, pour commander en même temps, si vous en désirez :
a) des livrets de bandes dessinées – voir > ici
b) des cordons de Sainte Philomène – voir > ici

Pour commander :
Il suffit de nous écrire dans la partie « commentaires » ci-dessous (ce ne sera pas publié !)
En nous indiquant très exactement :
1) Les modèles que vous désirez et le nombre de cartes voulues pour chaque modèle ;
2) Votre adresse postale ;
3) Le moyen de règlement choisi (Paypal ou chèque) ;
Nous vous contacterons alors pour vous préciser le coût total (port compris) et les éventuelles autres précisions.

Nous nous emploierons à vous faire parvenir votre commande dans les meilleurs délais.

bougie avent/noël

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Chronique de Lully |on 26 novembre, 2022 |2 Commentaires »

2022-126. Quête pour l’acquisition d’une Crèche.

Samedi 26 novembre 2022,
Fête de Sainte Geneviève des Ardents, céleste protectrice de la Gendarmerie française (cf. > ici) ;
Mémoire de Saint Léonard de Port-Maurice ;
Mémoire de Saint Pierre d’Alexandrie, évêque et martyr ;
Mémoire de Saint Sylvestre, abbé et confesseur ; Mémoire de Saint Jean Berchmans, confesseur.

Crèche 2022 - 1

Voici les personnages de la Crèche, dite de « style vénitien »,
que nous envisageons d’acquérir…

…si nous arrivons à réunir la somme nécessaire.

Lanterne de Noël

Chers Amis et bienfaiteurs du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Dans quelques heures, nous serons entrés dans le saint temps de l’Avent qui nous fait d’abord entrevoir, espérer et nous préparer à l’avènement glorieux de Notre-Seigneur Jésus-Christ à la fin des temps, puis, dans la dernière semaine, nous préparer spirituellement aux célébrations de Son humble Nativité à Bethléem, gage de Sa venue triomphante.
Dans certaines familles, l’habitude est prise d’installer la Crèche domestique à l’occasion de l’entrée dans l’Avent : elle devient alors le centre des dévotions et des prières familiales et la mangeoire vide où sera déposé l’Enfant Jésus à Noël matérialise en quelque manière l’espérance du salut qui anime toute notre vie chrétienne et se fait plus intense et fervente pendant l’Avent.

   Ceux qui nous connaissent bien le savent déjà, pendant des années, nous avons pu réaliser dans notre oratoire une très grande Crèche, en forme de « L« , totalisant une longueur de 8 m, dans laquelle nous pouvions placer de très nombreux santons de personnes et d’animaux : la dernière fois que nous l’avons ouverte à la visite, pour la Noël 2019 et le mois de janvier 2020, nous vous l’avions présentée > ici.

   Au cours des années 2020, 2021 et 2022, nous avons procédé à divers aménagements dans notre chapelle lorsqu’on nous a donné des bancs, qui ont permis de remplacer presque toutes les chaises, reçu le gisant de Notre-Seigneur Jésus-Christ de taille naturelle, en bois de noyer, installé un clavier électronique, réalisé la châsse de Sainte Philomène… etc. Si bien qu’en l’état actuel il devient impossible de procéder à la réalisation d’une grande Crèche comme autrefois, si ce n’est en sortant de l’oratoire une partie des bancs, statues… etc. alors que nous ne disposons pas de local pour les entreposer, et que nous devons maintenir à tout prix la possibilité de la célébration de la Sainte Messe à laquelle quelques fidèles puissent assister.
Nous avons donc résolu de ne pas réaliser pour l’heure cette grande Crèche à laquelle nous étions habitués (nous en gardons soigneusement tous les personnages pour l’avenir, lorsque nous pourrons construire une véritable chapelle, puisque notre oratoire et sa sacristie occupent l’ancien grenier à foin de notre vieille bâtisse). Nous nous résolvions à ne disposer à Noël, dans notre oratoire, que nos santons de la Sainte Famille sur un guéridon, près de l’autel, car nous nous ne pouvons pas disposer de davantage de place, mais nos santons ne font que 12 cm de hauteur et nous nous désolions en nous disant que cela risquait de faire bien riquiqui…

Crèche 2022 - 2

   Sur ces entrefaites, depuis Rome, on vient de nous faire la proposition, à un « prix d’ami » (puisqu’il s’agit d’une réduction non négligeable sur le prix officiel), de six santons (le Saint Enfant Jésus, la Très Sainte Vierge Marie, Saint Joseph et les trois Saints Rois Mages) de « style vénitien », de 40 cm de hauteur, dont la beauté et la taille se suffisent en quelque sorte à elles-mêmes et ne nécessitent pas la réalisation d’un grand décor : un guéridon recouvert d’un beau tissu nous permettrait d’avoir dans notre oratoire une belle représentation de la Nativité et de l’Epiphanie à côté de l’autel (du côté de l’Evangile). Les photos que nous avons obtenues nous montrent que les visages sont tout-à-fait charmants, la réalisation soignée… et, ce à quoi nous tenons beaucoup parce que c’est LE signe explicitement donné par l’ange aux bergers, le Saint Enfant Jésus est emmailloté, et non pas nu ou presque comme on le voit malheureusement trop souvent !

   Vous nous voyez venir… évidemment !
Nous ne pouvons pas acquérir cette Crèche sans aide extérieure : les possibilités financières du Refuge Notre-Dame de Compassion ayant été bien réduites par des réparations nécessaires sur la voiture, sur le surpresseur (arrivée d’eau) et autres frais d’entretien courant.

   Nous tendons donc la main cette fois encore pour « faire la quête » en sollicitant votre générosité, partant toujours du principe que, en définitive, une centaine d’euros – à titre d’exemple – peut être obtenue soit par le don d’une unique personne (or il n’est pas forcément facile à trouver une personne qui puisse disposer de cette somme), soit par le don d’un unique euro réalisé par cent personnes auxquelles la cession de cette somme ne causera pas de préjudice.

   Si donc vous désirez (et pouvez) nous aider à faire l’acquisition de ces personnages, vous pouvez faire un don, même minime, soit par Paypal > ici, soit, si vous préférez un autre moyen, en nous contactant via l’espace des « commentaires » ci-dessous [cela ne sera pas publié]. Soyez en vivement remerciés !

Crèche 2022 - 3

Etoiles

2022-125. « Hora est jam nos de somno surgere : il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement !»

Vendredi 25 novembre 2022
Fête de Sainte Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre.

Lettre mensuelle aux membres et amis
de la
Confrérie Royale

pour le 25 novembre 2022

armoiries confrérie royale

Rappel :

   Les membres de la Confrérie Royale s’engagent à sanctifier d’une manière particulière le 25 de chaque mois en redoublant de prières, en offrant avec encore davantage de ferveur qu’à l’accoutumée les exercices de leur devoir d’état ainsi que les peines et les joies de ce jour, en travaillant plus méticuleusement à leur sanctification, lorsque cela est possible en assistant à la Sainte Messe et en offrant la sainte communion à l’intention du Roi, ou encore en accomplissant quelque petit pèlerinage ou acte de dévotion supplémentaire, offerts à l’intention de Sa Majesté et du Royaume des Lys.
La lettre mensuelle, envoyée à tous les membres ainsi qu’aux amis qui ont manifesté le désir de la recevoir, à l’occasion de ce 25 de chaque mois, est écrite par les prêtres, religieux ou clercs membres de la Confrérie Royale. Son but est de raviver la ferveur et la détermination des membres, en leur proposant des réflexions et approfondissements toujours nécessaires.

Guirlande de sapin - gif

Hora est jam nos de somno surgere

Chers Membres et Amis de la Confrérie Royale, 

       « Hora est jam nos de somno surgere : il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement » (Rom. XIII, 11).

   Cette admonestation de l’Apôtre va encore une fois frapper nos oreilles dans la Messe du premier dimanche de l’Avent (missel traditionnel). Il importe avant tout que, résonnant à nos oreilles, elle ne s’y arrête pas, mais qu’au-delà du tympan qu’elle frappe, elle atteigne aussi nos intelligences, descende dans nos cœurs et prenne une nouvelle vie en nos âmes !

   « Il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement ».
Mais le problème, bien souvent, avec les personnes assoupies, c’est qu’elles ne savent pas qu’elles dorment, puisque le propre de l’endormissement est de nous priver de vigilance, de nous soustraire à la conscience du réel, de nous faire perdre le contact avec la réalité.
Mais, bien sûr, Saint Paul ne parle pas ici de sommeil physiologique : il nous renvoie à notre état intérieur et aux dispositions de notre vie spirituelle ; il lance une exhortation qui doit, aux oreilles de notre âme, se présenter comme une question : « Toi, qui m’écoute ou qui me lis, es-tu véritablement éveillé ? es-tu véritablement en état de veille ? es-tu véritablement vigilant ? »

   Ainsi, cette exhortation de l’Apôtre nous rejoint-elle à la manière de la parole d’un médecin qui s’inquiète de notre état de santé. La recommandation est salutaire, parce qu’elle nous pousse à un examen de conscience : n’est-il pas, en effet, nécessaire que je me secoue et que je prenne garde à ne pas me laisser gagner par la torpeur ? C’est si facile… Après tout, il suffit pour cela de laisser la routine gagner un peu de terrain chaque jour, de manière quasi imperceptible, presque insensible. Il suffit d’être un peu moins vigilant, un tout petit peu moins attentif à maintenir la barre haute, juste un tantinet moins fervent et généreux, et de prêter l’oreille aux voix subreptices de mes tendances égoïstes et de ma paresse spirituelle.
Oui, « il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement » !

   Alors que les ténèbres s’étendent sur le monde. A l’heure où les ténèbres étendent leur règne dans les âmes et obscurcissent les consciences, il est plus que jamais nécessaire et salutaire de maintenir à leur degré maximal notre vigilance et notre pugnacité.
C’est un devoir.
Un devoir qui nous incombe à nous, membres de la Confrérie Royale, avec une acuité, une pertinence, une gravité et une stridence bien plus grandes qu’à tant d’autres catholiques et tant d’autres royalistes, qui n’ont pas prononcé au pied de l’autel leur engagement de prière et d’offrande, à l’intention de notre Roi et de notre Royaume aimés.
Tous les jours – oui, tous les jours ! -, nous devons être assidus à prier, offrir, être généreux et agir avec zèle.
Si notre ferveur a fléchi, l’entrée dans le saint temps de l’Avent est une opportunité pour nous ressaisir : « il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement » !

   Nous nous replongerons donc, avec une énergie renouvelée, dans la lecture et la méditation des textes de la Sainte Ecriture qui nous annoncent la consolation et le salut, et nous supplierons avec les accents inspirés du Prophète : « Rorate, cœli desuper ! »
C’est l’une des conditions pour être transportés par la joyeuse espérance qui anime ce temps béni, dans l’attente de la fête de la Nativité du Sauveur : une nouvelle Nativité qui doit advenir dans notre vie selon la grâce.

Noël n’est pas en effet, à la manière dont on commémore les grandes dates de l’histoire ou les armistices, la célébration d’une naissance qui appartient au passé : c’est véritablement à une réactualisation du mystère de la venue du Fils de Dieu que nous prépare et nous convie la liturgie, qui rend présents et actuels les mystères qu’elle célèbre.
Redisons-le encore et encore : il ne s’agit pas d’une « reconstitution », mais d’une réalisation invisible – mystique – opérée par une grâce réelle, donnée aux âmes et, à travers elles, à toute la création (cf. Rom. VIII, 19-22).
Et donc à notre France aussi ; ce benoît Royaume des Lys qui est né dans les eaux régénératrices des fonts baptismaux de Reims lorsque son premier Roi y reçut le saint baptême dans la nuit sainte de la Nativité.

   C’est ainsi que ce mois qui commence aujourd’hui, depuis ce 25 novembre jusqu’au 25 décembre, est tout entier baigné d’une lumière comparable à celle de l’aube : ce n’est pas encore la pleine lumière, mais une clarté qui nous assure que la nuit prendra fin et que le soleil resplendira à nouveau…
Fermons les yeux de nos âmes aux lumières factices et artificielles qu’allume la société matérialiste et hédoniste en travestissant la fête de la discrète naissance du Fils de Dieu dans le dénuement en une débauche de satisfactions sensuelles et temporelles : : « il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement » !
Ouvrons-les aux lueurs frémissantes de l’aube spirituelle du Soleil de Justice qui veut nous apporter la force et la victoire dans Ses rayons.

Bon, fervent et saint Avent, bien chers Amis !
Bon et énergique réveil de toutes vos puissances spirituelles !
Bon renouveau de générosité, de zèle, d’espérance et de foi !
Et bonne et continue croissance en charité !
Car « il est l’heure désormais de sortir de notre assoupissement » !

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

réveil matinal

lys.gif

Quelques avis et nouvelles importants concernant la Confrérie Royale et l’UCLF :

1 - Changement de Prieur à la tête de la Confrérie Royale :

     Le Révérend Père Jean-François Thomas d’une part en raison de sa santé fragile, éprouvée à plusieurs reprises ces derniers mois, et d’autre part en raison de la somme de travail à laquelle il doit faire face chaque jour, qui ne lui permet pas d’assurer le Priorat de la Confrérie comme il le souhaiterait, s’est démis de sa charge en faveur de Frère Maximilien-Marie, qui devient Prieur pour un second mandat.
Nous sommes pleins d’une profonde gratitude envers le Révérend Père Thomas pour les années durant lesquelles il a porté la responsabilité de la Confrérie Royale, et nous l’assurons de notre prière reconnaissante.

2 - Changement de Président à la tête de l’Union des Cercles Légitimistes de France :

   Empêché par sa santé, Monsieur Pierre Bodin, membre de la Confrérie Royale, a dû laisser la présidence de l’UCLF : nous prions pour lui. Monsieur Hugues Saclier de la Bâtie, fils du fondateur de l’UCLF, a été désigné pour lui succéder. La Confrérie Royale l’assure de sa profonde union, dans le combat spirituel que nous menons pour Dieu et pour le Roi, et de sa prière pour sa délicate mission.

3 - Retenez dès à présent les dates du pèlerinage annuel au Puy-en-Velay en 2023 :

   Il aura lieu de la fin de l’après-midi du jeudi de l’Ascension 18 mai au samedi 20 mai en début d’après-midi. Il est souhaitable que les membres de la Confrérie Royale fassent le maximum pour y prendre part, ainsi que pour organiser et coordonner la venue des pèlerins depuis leurs provinces respectives.
Il importe que ces dates soient inscrites sans retard dans vos agendas et, dès maintenant, il faut que tous les membres de la Confrérie aient le souci d’inviter de nouveaux pèlerins, et se fassent audacieux pour devenir nos correspondants et relais de la promotion et organisation de ce pèlerinage, dans tout le Royaume.
Le thème et le programme du pèlerinage seront communiqués dans les premiers mois de 2023.

4 – Formation :

   Les membres de la Confrérie Royale doivent avoir un grand souci de se former et d’approfondir leur formation dans la saine doctrine légitimiste. Nous les encourageons donc à saisir les offres de formation offertes par l’Union des Cercles Légitimistes de France (UCLF). En 2023, en sus de l’Université Saint Louis, qui a déjà reçu à deux reprises les chaleureux encouragements de Sa Majesté et qui se déroulera comme à l’accoutumée en Bretagne du 31 juillet au 5 août, aura lieu un Camp-chouan de formation légitimiste, en Dauphiné, du 23 au 28 juillet. L’une comme l’autre sont ouverts à tous, sans limite d’âge, et sont des opportunités aussi profitables que riches de conséquences.
Des dates à noter donc dès à présent dans vos agendas 2023 !

Guirlande de sapin - gif

2022-107. Message de Sa Majesté le Roi Louis XX à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette.

- 16 octobre 2022 -

Armes de France pour le deuil

   A l’occasion de l’anniversaire de l’odieux assassinat de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, ce dimanche 16 octobre, en début d’après-midi, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié sur les réseaux sociaux le message suivant :

   N’oublions pas notre histoire de France !

En ce 16 octobre, nos pensées et nos prières vont à la Reine Marie-Antoinette, odieusement assassinée, après un procès inique.
Durant les derniers mois qu’elle a vécus, d’abord avec le Roi Louis XVI et leur famille, puis seule, séparée de ses proches et notamment de ses enfants, Marie-Antoinette a montré comment savait mourir une Reine de France.
Jusqu’au bout elle a tenu tête à ses ennemis.

   Plus de deux siècles après elle demeure un modèle pour les chefs d’état qui savent que le sacrifice fait partie de leur devoir et de la charge qu’ils ont reçue de Dieu pour gouverner les hommes.

SM la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine avec ses enfants - Elisabeth Vigée-Lebrun

Célèbre portrait de S.M. la Reine Marie-Antoinette avec ses enfants
par Elisabeth Vigée-Lebrun

2022-103. Où, à l’occasion du quinzième anniversaire de ce blogue, on voit y intervenir un nouveau contributeur.

Mardi 4 octobre 2022,
Fête de Saint François d’Assise, confesseur ;
Mémoire de Saint Ammon de Nitrie, abbé et confesseur ;
Mémoire de Sainte Aure de Paris, vierge et abbesse.

Tolbiac article 4 octobre - 1

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

    La fête de Saint François d’Assise a semblé à mon « papa-moine » une bonne date pour que je commence à mettre le pied à l’étrier, ou, pour être plus exact, la patte au clavier : car oui, c’est bien moi, Tolbiac, dont vous avez appris l’arrivée au Mesnil-Marie à la mi-mai (cf. > ici) et que vous avez vu grandir (cf. > ici), qui vous rejoins en ce jour à travers un premier article sur ce blogue.

   Frère Maximilien-Marie m’y prépare depuis déjà plusieurs jours, et, même si je suis particulièrement intrépide et audacieux pour escalader les arbres et les rayonnages des bibliothèques, pour aller me promener sur le toit ou pour étendre autour du Mesnil-Marie le périmètre de mes explorations, la perspective de cette première publication ici m’a fait éprouver un peu de crainte. Je sais, en effet, que les lecteurs du Blogue du Mesnil-Marie sont, pour beaucoup, de fins lettrés, des personnes savantes et sages, cultivées et intelligentes, et je me demande ce que vous allez penser de mes pauvres balbutiements de chroniqueur…

   Ma formation n’est pas achevée : j’ai encore beaucoup à apprendre, et je ne prétends pas égaler un jour la maestria, la verve et la grande science de feu Monseigneur le Maître-Chat Lully. Ce blogue restera d’ailleurs toujours son blogue : je ne le remplace pas, je lui succède.
Humblement.

   J’implore d’ailleurs votre indulgence, et je sollicite autant votre charitable patience que votre bienveillante aménité envers mes éventuelles maladresses et mes imperfections. 

Tolbiac article 4 octobre - 2

   Ces derniers temps, j’ai voulu me pénétrer de l’esprit le plus authentique que le Maître-Chat Lully a donné à ce blogue. Je me suis donc attaché à en lire, chronologiquement, un à un, chacun des articles.
Savez-vous que, lors de ce mois de septembre 2022, le « Blogue du Maître-Chat Lully » a accompli quinze années d’existence ?
Au cours de ces quinze années ce sont 1655 articles qui ont été publiés et un peu plus de 4.069.000 visites qui ont été comptabilisées.
J’en suis tout impressionné, et ce vertige que je n’éprouve pas le moins du monde en escaladant les grands noyers qui poussent autour du Mesnil-Marie, il vient me saisir à la pensée de la responsabilité que Frère Maximilien-Marie fait peser sur mes épaules !

Tolbiac article 4 octobre - 3

    Je viendrai ici de temps en temps, pour commencer en douceur, vous raconter la vie au Mesnil-Marie.
Puis, au fur et à mesure de mes études et approfondissements, j’essaierai d’avoir les mots justes pour vous faire part de mes réflexions sur la société des hommes et sur ce qui se passe dans la Sainte Eglise, pour laquelle, avec le talent que le Bon Dieu a donné aux chats et toute l’ardeur de ma jeunesse, je veux ronronner en parlant de ses incroyables trésors de sainteté et de beauté, mais aussi sortir des griffes acérées pour en défendre la Sainte Tradition, la doctrine authentique et la liturgie multiséculaire.

   Je vous parlerai aussi de politique, bien évidemment puisque, je suis un légitimiste convaincu et militant, qui n’aspire qu’à faire davantage connaître et aimer la royauté capétienne traditionnelle – monarchie de droit divin – et ses principes, incarnés aujourd’hui en un Prince qui est l’aîné des descendants de Hugues Capet, de Saint Louis, d’Henri IV et de Louis XIV : Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX.

Tolbiac article 4 octobre - 4

    Voici donc mon programme, mes bien chers Amis.
Cela n’a rien à voir avec un « programme électoral », puisque je ne cherche en aucune manière l’obtention de suffrages ni l’approbation des foules. J’agirai selon ce que j’ai dit, sans me préoccuper de plaire ou non à une « majorité », mais uniquement soucieux d’être en conformité avec ce que notre divin Créateur a révélé, félinement et souverainement libre dans la cohérence de l’obéissance à la Tradition catholique et royale, dans la pleine adhésion aux desseins de Dieu sur Son Eglise et sur Sa France !

Que Notre-Seigneur Jésus-Christ et Sa Très Sainte Mère, Notre-Dame de Compassion, vous bénissent et vous gardent.

pattes de chatTolbiac.

Tolbiac article 4 octobre - 5

2022-87. « Plutôt que de se plaindre de l’inculture d’aujourd’hui, faisons nôtre la vraie culture du beau, du vrai et du juste. »

Lundi 8 août 2022,
Au diocèse de Viviers, la fête de Saint Venance, évêque et confesseur ;
Mémoire des Saints Cyriaque, diacre, Large et Smaragde, et leurs compagnons, martyrs ;
Anniversaire du rappel à Dieu du Rd. Père Jean Charles-Roux (cf. > ici et > ici).

Armes de France & Navarre

   Alors que l’Université Saint Louis s’est achevée vendredi dernier, 5 août, le Secrétariat du Prince a rendu public ce matin le message particulier que Monseigneur le prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX, a adressé à ses participants, qui en avaient bien évidemment reçu la primeur en temps opportun.
Au-delà des participants eux-mêmes, ce message manifeste l’estime de Sa Majesté pour le travail de formation accompli par l’Union des Cercles Légitimistes de France, en même temps qu’il constitue, à l’adresse de toutes les personnes qui sont conscientes de la très grave crise actuelle, un chaleureux encouragement à travailler à se former dans la Vérité des principes spirituels et politiques, culturels et historiques, qui permettent de lutter efficacement contre les poisons révolutionnaires…

Louis XX (2)

Chers Amis de l’Université Saint-Louis,

Vous voilà réunis pour une semaine de travail au moment où beaucoup se reposent. Vous sacrifiez un peu de votre temps pour apprendre et comprendre. Vous êtes des sentinelles de la pensée. Soyez en remerciés. Votre démarche mérite non seulement tous mes encouragements mais encore plus toutes mes félicitations.

Celles-ci s’adressent aussi aux organisateurs de l’Université Saint-Louis qui préparent avec une grande attention chaque session annuelle. Réaliser chaque été, depuis plus de vingt ans maintenant, cette université est un grand succès de l’Union des Cercles Légitimistes de France et montre sa constance et sa rigueur dans le travail.

Dans une époque qui n’ose plus réfléchir de peur d’être confrontée à sa vacuité, vous osez, vous, relever le défi de la culture contre l’inculture ambiante ; le défi de la Vérité, contre l’erreur.

Celle-ci est partout présente : les informations sont tronquées et orientées, la connaissance historique objective bafouée, les faits cachés ou travestis au nom des idéologies perverses du moment, l’une chassant l’autre.

Heureux ceux qui peuvent maintenir des îlots de science et de savoir. Vous en faites partie et ainsi vous préparez le renouveau de demain. Par vos travaux et le sérieux avec lequel ils sont menés, vous écrivez l’avenir.

Le thème que vous avez choisi cette année, les religions politiques, est tout à fait à propos. En effet les fausses religions idéologiques sont avant tout politiques, il faudrait dire même politiciennes, car elles ne servent trop souvent que des intérêts très éloignés du bien commun. Fausses religions aussi parce qu’elles travestissent et s’attaquent au fait religieux et notamment à la religion catholique. Ces religions politiques, fausses par nature, sont le fondement de toutes les idéologies les plus pernicieuses dont nombres d’entre elles, au XXe siècle notamment, ont abouti aux totalitarismes les plus inhumains. Ces religions politiques mènent la plupart du temps à la mort qu’elle soit extermination, génocide, euthanasie, dévalorisation de la nature humaine. Cela dure depuis plus de deux siècles, depuis la complète inversion des valeurs qu’a été la Révolution française quand la vérité est devenu une variable ; quand le relativisme a envahi toutes les sphères de la pensée ; quand la transcendance a cessé de guider la politique.

Heureusement il y a toujours des êtres pour résister. Vous en êtes ! Tel est l’honneur de votre Université Saint Louis.

Je souhaite un plein succès à cette session 2022. Ne vous découragez pas. Formez-vous et ensuite soyez assez forts pour reconquérir par l’intelligence, la société qui manque cruellement de vraies valeurs et aussi du recul de la Sainte Religion puisque sans les enseignements du décalogue il est bien vain de vouloir établir une société politique juste.

Tel est notre devoir à tous. Plutôt que de se plaindre de l’inculture d’aujourd’hui, faisons nôtre la vraie culture du beau, du vrai et du juste. Celle de la culture française de toujours. La culture des quinze siècles d’histoire légués par tous mes aïeux dont la France peut être fière et que nous avons tous le devoir de transmettre.

Que Saint Louis vous assiste.

Louis de Bourbon
Duc d’Anjou

Nota bene :
Pour télécharger les Cahiers de l’Université d’été Saint Louis 2022 > ici.

Logo UCLF

12345...22

A tempo di Blog |
Cehl Meeah |
le monde selon Darwicha |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mythologie
| jamaa
| iletaitunefoi