Archive pour la catégorie 'Annonces & Nouvelles'

2008-16. Où Lully profite de ce Dimanche des Rameaux pour vous faire part d’une bonne nouvelle.

Dimanche des Rameaux et deuxième de la Passion, 16 mars 2008.

Chers Amis du « Mesnil-Marie »,

Pour les fidèles de la Sainte Eglise Catholique, la liturgie si impressionnante de ce jour a marqué l’entrée dans la « Grande Semaine« .

Comme je ne suis qu’un tout petit chat, je n’ai évidemment pas été à T**** pour la Procession des Rameaux et la Messe solennelle de la Passion, mais j’étais vraiment très heureux de voir revenir  Frère Maximilien-Marie avec les branches d’olivier bénites. En effet, le Frère m’a bien expliqué le sens de ces rameaux bénits que les fidèles portent dans leurs mains pour acclamer la Royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ et pour témoigner de leur Foi dans sa victoire et dans sa Résurrection au moment même où il va sembler anéanti et vaincu par les puissances du mal et de la mort…

En outre, ce matin, en lisant par dessus l’épaule de Frère Maximilien-Marie lorsqu’il se préparait à la liturgie en méditant les textes du missel, j’ai bien remarqué que l’oraison conclusive de la Procession demandait une bénédiction particulière de Dieu sur tous les lieux où les rameaux bénits seraient ensuite emportés, et leur donnait une vertu surnaturelle pour en repousser le mal et les illusions du démon (Frère Maximilien-Marie m’a même fait observer que le missel de Paul VI avait supprimé cette prière!). Ainsi, moi aussi, même si je ne suis pas allé à la Procession, je peux malgré tout bénéficier de la bénédiction et de la protection de Dieu parce que j’habite une maison où ces rameaux ont été apportés…

A propos de maison, il faut que je vous fasse part d’une grande nouvelle que j’ai apprise il y a deux jours, à l’occasion de ce vendredi de la Passion où l’on commémore solennellement la Compassion de Notre-Dame, et que j’ai le droit de vous communiquer à mon tour : Frère Maximilien-Marie a trouvé une maison qui va devenir dans quelques mois notre nouveau « Mesnil-Marie ». Cela n’a pas été simple (je vous avais fait part de mes inquiétudes), mais un accord a été trouvé, la négociation a abouti comme il le souhaitait et nous en sommes grandement soulagés. J’aurais bien sûr plein de choses à vous raconter à ce sujet, mais pour l’heure je me contente de vous retranscrire la lettre circulaire que Frère Maximilien-Marie a rédigée et qu’il a commencé à expédier pour informer nos amis, et aussi solliciter de l’aide… Je vous dis à très bientôt et vous laisse à sa lecture.

Lully.

Icône de l'entrée messianique à Jérusalem

Vendredi de la Passion, 14 mars 2008
Commémoration de Notre-Dame des Douleurs.

Chers Parents, Amis et Bienfaiteurs,

Cette « circulaire » vous parviendra à l’occasion des Fêtes Pascales : en tout premier lieu, nous confions donc à ces lignes des vœux fervents à votre intention, priant notre divin Rédempteur et la Vierge co-rédemptrice sa Mère, Notre-Dame de Compassion, de vous combler de très abondantes grâces, vous-mêmes et tous ceux qui vous sont chers. Nous pensons fidèlement à toutes les intentions que vous nous recommandez, en particulier aux malades et aux personnes dans l’épreuve. En ces jours où nous célébrons la victoire de notre Dieu sur le mal et sur les puissances infernales, par la Croix, nous vous souhaitons d’être fortifiés dans cette Espérance surnaturelle dont notre Saint Père le Pape nous a merveilleusement entretenus dans son encyclique « Spe salvi » : cette Espérance trouve dans le mystère de la Mort et de la Résurrection de Notre-Seigneur, son fondement le plus assuré.

Vous le savez, notre implantation à L****** touchera bientôt à son terme : diverses pressions exercées sur la vieille personne qui avait mis sa propriété à notre disposition avec promesse de don, l’ont conduite à reprendre sa parole et à se rétracter. Depuis des mois, nous avons prospecté, passé des annonces, lancé des appels, pris de multiples contacts… etc. en vue de trouver la mise à disposition d’une autre propriété convenable pour le déménagement et le développement de notre fondation. En vain. Par ailleurs, notre attachement à la liturgie latine traditionnelle, pourtant en pleine conformité avec les dispositions édictées par le Souverain Pontife dans le motu proprio « Summorum Pontificum cura« , nous vaut habituellement le rejet et l’hostilité des évêques français, et nous ne pouvons rien espérer de ce côté…

Voilà pourquoi nous nous sommes décidés à une acquisition, engageant pour cela les quelques sommes que nous avions déjà recueillies en vue de la réfection des toitures et l’aménagement de la chapelle dont nous avions obtenu le permis de construire. En installant le « Refuge Notre-Dame de Compassion » dans une propriété qui sera véritablement sienne, nous ne ferons que mettre en œuvre les conseils que nous avons reçus de plusieurs ecclésiastiques compétents, et à Rome même, pour la conduite de cette fondation.

Une acquisition n’est envisageable que si elle permet effectivement l’implantation et le développement de la communauté. Enoncé ainsi, cela peut sembler une évidence ; mais en pratique ce n’est pas aussi facile que cela à trouver : en effet (et même si tout n’est pas dès le départ totalement conforme à nos besoins) il faut que la superficie et la disposition se prêtent au moins aux aménagements et aux travaux qui permettront d’avoir les espaces de recueillement, de vie commune et de travail, en conformité avec l’esprit de notre fondation. Le facteur de l’adéquation des lieux nous a conduits à rechercher du côté des anciennes fermes dont le potentiel bâti, se prête à ces aménagements, avec aussi l’avantage de pouvoir disposer d’un terrain offrant tout à la fois un espace de calme et la possibilité de cultiver un jardin. La question financière nous a obligés à chercher dans une région un peu « reculée » et du côté des biens à restaurer. C’est ainsi que nous avons jeté notre dévolu sur une vieille mais belle petite ferme, située à l’intérieur d’un « Parc naturel « , et avons finalement obtenu des conditions tout à fait raisonnables pour son acquisition.

Vous vous en doutez cependant, cet achat et les travaux d’aménagement et de restauration qui s’imposent dès à présent, dépassent largement nos possibilités, ce pourquoi nous venons vers vous en mendiants, sollicitant toute aide pécuniaire, même petite (ne dit-on pas que « les petits ruisseaux font les grandes rivières « ?)…

Il nous faudra en effet de toute urgence mettre en place (là où elles manquent) ou remplacer (en raison de leur délabrement) quelques portes et fenêtres, installer un assainissement, faire le raccordement de la maison à l’eau de la source, prévoir des sanitaires… etc.
En nous venant en aide maintenant, vous permettrez au « Refuge Notre-Dame de Compassion » de surmonter l’épreuve, suscitée par ceux qui voulaient voir sa disparition, et vous contribuerez aussi à son développement et à son rayonnement, pour la gloire et le règne du Sacré-Cœur de Jésus, pour l’amour de Notre-Dame et de son Cœur douloureux et immaculé, pour faciliter aussi l’accueil ardemment désiré de vocations religieuses…

Nous vous serions également reconnaissants de bien vouloir répercuter notre appel auprès de toutes les personnes de votre entourage susceptibles de soutenir notre fondation.

Concrètement, ceux qui seraient résolus à nous aider peuvent le faire en nous adressant leur don par chèque à l’ordre du « Refuge N.D. de Compassion«  ou peuvent également opter pour un versement automatique régulier en utilisant au préalable le formulaire de contact de ce blogue.

En vous remerciant de l’attention que vous avez bien voulu porter à ce courrier et – par avance – pour toute aide que vous pourrez nous apporter, nous recommandons instamment notre avenir et nos projets à vos prières amicales et nous vous assurons de notre fidèle intercession à vos intentions auprès de Notre-Dame de Compassion et du Cœur de son divin Fils.

Pour l’association « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

2008-12. Où Lully expose les raisons et les péripéties d’un voyage en Vivarais.

Jeudi de la Passion 13 mars 2008.

Chers Amis,

Voici une semaine que le Frère et moi sommes partis en direction du sud-est de la France : non pas pour de la villégiature et du farniente, mais – compte-tenu de la situation dont je vous en parlais dans mon courrier du 5 mars (cf.www) – pour y prospecter, dans l’espoir d’y trouver le nouveau lieu d’implantation de notre « Mesnil-Marie« .

 » Pourquoi dans le sud-est? «  Me demanderez-vous peut-être.

Parce que, n’ayant aucune proposition de mise à disposition à titre gracieux, aucune offre de prêt ou de don, Frère Maximilien-Marie pense sérieusement à une acquisition, en utilisant pour cela quelque somme qu’il avait pu mettre de côté pour la réalisation des travaux d’aménagement de la chapelle pour cette propriété de L******.

Or il est bien évident que cet argent qui aurait permis de restaurer les toitures et de restaurer la grande salle qu’il destinait à devenir notre chapelle ne représente pas une somme suffisante pour l’achat d’un bien dans les régions voisines de Paris… même dans un très large périmètre!

Une acquisition n’est envisageable que si elle peut effectivement permettre d’implanter et de développer l’association « Refuge Notre-Dame de Compassion« .

Cela peut paraître une évidence, mais ce n’est pas aussi facile que cela à trouver : en effet – même si tout n’est pas dès le départ totalement conforme à ce qui serait idéal pour un lieu de vie religieuse – il faut que les lieux, par leur superficie et leur disposition, se prêtent au moins à des aménagements et à des travaux qui permettront d’avoir les espaces de prière, de vie et de travail, en conformité avec l’esprit de la fondation.

Ce problème d’argent oblige forcément à rechercher 1) dans des régions un peu reculées, où il n’y a pas une grande « demande » ; 2) du côté des biens à restaurer.

Le facteur de l’adéquation des lieux amène à regarder du côté des vieilles fermes dont le potentiel bâti, peut généralement se prêter à des aménagements conformes à la vie d’une petite communauté… En outre, cela peut aussi présenter l’avantage de disposer d’un peu de terrain qui offre tout à la fois un espace de calme et la possibilité de cultiver un jardin (à ces deux arguments humains, ma sensibilité féline doit en ajouter un troisième qui me paraît vraiment essentiel : dans les vieilles fermes et à leurs abords, on trouve des souris, des mulots, des campagnols, des musaraignes, des rats des moissons, des taupes, des lézards et autres délices de ma race chasseresse!).

Voilà donc les raisons qui ont poussé Frère Maximilien-Marie à retourner faire de nouvelles investigations du côté de son Vivarais natal en me prenant avec lui : nous pouvons en effet rayonner sur les régions avoisinantes à partir de la propriété de sa maman (que je peux bien considérer comme ma « mamie » puisque Frère Maximilien-Marie est mon papa!). Depuis notre dernier passage dans cette ancienne et très belle province, on avait signalé à notre Frère quelques biens dont les caractéristiques pourraient s’accorder à notre recherche, et je sais qu’effectivement il en est qui ont retenu son attention…

Pour l’anecdote, je peux vous montrer deux clichés (cliquer dessus pour les agrandir) pris au tout début de la soirée du 10 mars : de retour d’une visite, Frère Maximilien – qui était accompagné de sa maman ce jour-là – a dû emprunter une route de montagne…

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Sur ces hauts plateaux ardéchois, alors que rien ne le laissait envisager, ils se sont trouvés pris dans une véritable tourmente : la neige tombait en abondance et avait recouvert la route, qu’on ne pouvait repérer que grâce aux piquets fluorescents plantés en bordure des fossés, le vent soufflait violemment et faisait tourbillonner les flocons autour de la voiture, le brouillard étendait en certains endroits des nappes d’une effrayante densité rendant la progression des plus difficiles. Les villages semblaient morts, les routes étaient désertes… et il a fallu une heure et quarante minutes pour parcourir une distance de soixante kilomètres : Frère Maximilien-Marie et sa maman sont rentrés épuisés, transis et affamés… Moi, je les attendais bien au chaud, pelotonné sur un fauteuil, mais un peu inquiet tout de même de ne pas les voir rentrer à l’heure annoncée.

Et puisque nous parlons de voyage, je n’omettrai pas de vous signaler qu’avant de rentrer à L****** Frère Maximilien-Marie a taillé des oliviers (c’est la saison), et en a profité pour remplir le coffre de notre automobile d’une importante charge de leurs rameaux… Ainsi, Monsieur l’Abbé et les paroissiens de T***, ce prochain dimanche, auront-ils le bonheur de faire bénir, de tenir dans leurs mains et d’emporter dans leurs maisons et sur les tombes de leurs proches, de véritables rameaux d’olivier, conformément au récit évangélique et aux textes de la liturgie, pour acclamer Notre-Seigneur Jésus-Christ faisant son entrée messianique dans la Ville Sainte où il vient accomplir sa Passion.

A très bientôt. Je suis votre bien félinement affectionné,

Lully.

2007-40. »Spe salvi ».

Jeudi 29 novembre 2007.

Demain, vendredi 30 novembre, fête de l’Apôtre Saint André, sera rendue publique la seconde encyclique du pontificat de notre Saint-Père le Pape Benoît XVI. Je n’ai pas de « scoop » à vous révéler sur ce sujet; je ne vais donc bien évidemment pas vous en révéler le contenu aujourd’hui… et pour cause! Il est même probable que je ne vous en reparlerai pas avant de l’avoir lue et approfondie, ce qui me demandera tout de même quelques jours.

Néanmoins, nous savons que le titre de cette encyclique a déjà été dévoilé il y a quelques semaines: « Spe salvi« . La plupart des articles qui en ont fait l’annonce ont traduit ces deux mots par : « Sauvés par l’espérance« .

Sans être vraiment inexacte – c’est un sens possible – j’avoue que cette manière de traduire me gène un peu ; il me semble qu’il faut être davantage circonspect dans la traduction car, de toute évidence (et ceux qui n’ont plus l’habitude de lire ou d’entendre lire la Sainte Ecriture dans son texte latin sont évidemment incapables de le voir immédiatement), ces deux mots sont repris de l’épître aux Romains dans laquelle nous lisons : « Spe enim salvi facti sumus. C’est en espérance en effet que nous avons été sauvés » (Rom.VIII,24). Dans le texte de Saint Paul, il n’y aurait pas vraiment de sens à donner à cet ablatif « spe » le sens de « par l’espérance« .

Relisons ensemble tout le passage dont ce verset est extrait (je le cite ici dans la traduction du Maistre de Sacy, parce qu’elle colle très exactement au sens de la Vulgate) : « … Je suis persuadé que les souffrances de la vie présente n’ont point de proportion avec cette gloire qui sera un jour découverte en nous. Aussi les créatures attendent avec un grand désir la manifestation des enfants de Dieu, parce qu’elles sont assujetties à la vanité, et elles ne le sont pas volontairement, mais à cause de celui qui les y a assujetties, avec espérance d’être délivrées aussi elles-mêmes de cet asservissement à la corruption pour (participer à) la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à maintenant toutes les créatures soupirent, et sont dans le travail de l’enfantement; et non seulement elles, mais nous encore, qui possédons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption divine, la rédemption de notre corps. Car ce n’est qu’en espérance que nous sommes sauvés. Or quand on voit ce qu’on a espéré, ce n’est plus espérance, puisque nul n’espère ce qu’il voit déjà. Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec patience… » (Rom.VIII, 18-25). On voit même que Le Maistre de Sacy pour rendre toutes les nuances incluses dans la concision des termes latins traduit par la formule: « Ce n’est qu’en espérance que nous sommes sauvés« .

Car, il faut souvent le rappeler en nos temps, le salut n’est pas automatique. Si Notre-Seigneur Jésus-Christ a effectivement accompli une rédemption surabondante dans Sa Passion, Lui dont « une seule goutte (de sang) peut effacer tous les péchés du monde » (Saint Thomas d’Aquin, hymne « Adoro Te« ), cela ne signifie pas que, dans les faits, tous les hommes reçoivent ce salut. Nous sommes sauvés, mais c’est en espérance: c’est à dire que, plaçant notre confiance dans la miséricorde divine, en nous fondant sur les seuls mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ et non sur la valeur de nos mérites personnels, en comptant sur l’assistance de la grâce du Saint-Esprit, nous désirons et attendons de Dieu la vie éternelle, qui nous sera donnée SI nous sommes fidèles et persévérants dans la voie de l’obéissance aux commandements.

Tout ceci est magnifiquement résumé par la formule de l’acte d’espérance (qui n’est malheureusement pas assez récité par les fidèles) : « Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous êtes souverainement fidèle dans vos promesses.« 

On le voit, les fondements de l’espérance résident dans la Parole de Dieu – dans Ses promesses – et dans notre obéissance à Sa Loi. Ce n’est pas le fait d’espérer qui nous sauve, et le salut ne nous est pas acquis – et encore moins dû – par le seul fait que nous l’espérons. Ce n’est pas l’espérance, en tant que disposition de notre coeur, qui nous sauve, mais ce sont les grâces de la Passion du Christ. Le salut nous est promis et nous faisons confiance dans cette promesse divine, cependant cette promesse ne se réalisera que si nous correspondons activement aux grâces de salut méritées par Notre-Seigneur. Voilà pourquoi nous sommes sauvés en espérance, et que nous ne le sommes même présentement qu’en espérance!

Le temps liturgique de l’Avent, qui va commencer ce samedi soir, est le temps de l’espérance. En publiant son encyclique à la veille de l’Avent, notre Saint-Père le Pape veut nous pousser à approfondir le sens de cette vertu théologale, à en vivre plus intensément, et à nous renouveler intérieurement – conformément à la grande Tradition des Pères de l’Eglise – dans la perspective de l’avènement du Seigneur Jésus vers lequel nous devons être tendus. Il nous sera donc certainement très profitable de prendre le texte de cette encyclique comme support de nos méditations et aliment de notre réflexion spirituelle dans les semaines qui viennent.

2007-12. Joseph et Chico.

Ce 10 octobre 2007.

       Après vous avoir parlé du pèlerinage de notre Frère à Rome, je dois maintenant vous entretenir d’un évènement littéraire qui est directement en rapport avec notre Saint-Père le Pape Benoît XVI et qui a beaucoup d’importance à mes yeux :

   En effet ces jours-ci, en Italie, les éditions du « Messager de Saint Antoine » publient une biographie du Souverain Pontife, abondamment illustrée.
Jusqu’ici rien d’extraordinaire, me direz-vous.
Mais ce qui est justement un évènement, c’est que le narrateur de cette histoire est l’un de mes congénères : Chico, le chat de la ferme de Pentling.

   Chico est un gros matou au pelage roux, âgé de neuf ans, qui vit dans la ferme voisine de la maison que le cardinal Joseph Ratzinger avait achetée pour y finir paisiblement ses jours…
Quand il y venait en vacances, Chico désertait la ferme pour s’installer chez lui, jour et nuit. Je ne crois pas trahir un secret en vous confiant qu’il a même griffé le cardinal un jour de Noël! C’est vous dire qu’il connaît bien celui qui est maintenant le Pape, et qu’il peut en parler avec autant de justesse que de précision.
N’oubliez pas que nous, les chats, nous sommes des observateurs de première classe, en même temps que nous sommes des confidents appréciés!

   Chico avait tout de suite vu que ce cardinal, occupant un poste important à la Curie romaine, était un ami des chats. Savez-vous comment?
Tout simplement parce qu’il avait fait installer dans son jardin… une statue de chat! Vous pensez bien que s’il se fut agi d’une statue de chien, Chico ne se serait pas aventuré du côté de cette maison!

   Peu après le cardinal lui a d’ailleurs confié qu’il avait à Rome deux chats magnifiques.
Je sais que la presse « pipeul », au moment de son élection, s’est interrogée pour savoir si le nouveau Pontife pourrait emmener ses chats dans le Palais Apostolique du Vatican, allant ressortir de vieilles légendes superstitieuses selon lesquelles nous serions des symboles de la présence du démon… Ce qui est insensé et outrageant!

  Mais Benoît XVI fait fi de ce genre de ragots et les deux chats, désormais parés du titre de « pontificaux » l’ont bel et bien accompagné, et ils sont même les seuls à avoir le droit de le déranger quand il travaille ou quand il joue du piano…
Il y a des « monsignori » qui en étouffent de jalousie!

Chat pianiste

   Bref, Chico le chat bavarois est un véritable ami du Pape.
Aidé de la journaliste Jeanne Perego et de la dessinatrice Donata del Molin Casagrande, il fait en 44 pages un récit passionnant et teinté d’humour de la vie du Pape, depuis cette nuit très froide du 16 avril 1927 où naquit le petit Joseph Aloïs Ratzinger, en passant par les années d’études, celles de la guerre et de la captivité, l’ordination sacerdotale et la période professorale, jusqu’à l’élection au Souverain Pontificat…

   Ici, il faut que je vous révèle une chose qui a mis un peu de tristesse au coeur de Chico : il n’a pas revu son grand ami depuis cette élection.
Il y a quelques mois, en septembre 2006, le Souverain Pontife est bien revenu à Pentling, lors de son voyage apostolique en Bavière, mais Chico a été tellement effrayé par le cortège pontifical et le remue ménage des journalistes qu’il s’est enfui à toutes jambes et qu’il s’est caché.
Il aurait pourtant tellement aimé recevoir encore les caresses de son grand ami Joseph !

   Le livre de Chico est préfacé par le secrétaire particulier du Saint Père, Monseigneur Georg Gänswein, c’est vous dire si on peut lui faire confiance pour mieux connaître ce Pape véritablement exceptionnel, puisqu’il est un grand ami des minous !

Lully.

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2007-9. Au soir de la solennité de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Décidément, cette période est riche en fêtes !

   Aujourd’hui la liturgie de ce dimanche 30 septembre 2007, normalement 18ème dimanche après la Pentecôte, cédait le pas à la solennité de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, parce qu’elle est protectrice de la France en second avec Sainte Jehanne d’Arc, après Notre-Dame de l’Assomption.
Monsieur l’Abbé Paul Aulagnier nous a fait l’immense grâce de venir célébrer la Sainte Messe au Mesnil-Marie, et je sais qu’il a offert le Saint-Sacrifice à l’intention de tous les bienfaiteurs de notre fondation, vivants et défunts.

   Après son départ, notre Frère s’est activé à ses derniers préparatifs de départ : je me mettais un peu dans ses pattes parce que je croyais qu’il s’agissait d’un nouveau jeu, mais j’ai bien vite vu qu’il y avait des valises qu’on remplissait, et cela m’a rendu un peu triste parce que je n’aime pas le voir partir…
Frère Maximilien-Marie m’a pris dans ses bras, et il m’a bien expliqué que j’allais rester au Mesnil-Marie, mais que la maman de mon ami Locky (une dame très gentille qui m’aime bien) s’occuperait de moi, et que je pourrai même aller dormir chez Locky si j’en ai envie ; il a ajouté
 que j’ai une mission très importante – la garde du Mesnil-Marie - et que c’est bien de rester ici, dans ma maison, plutôt que d’aller en pension ailleurs, dans une maison qui n’est pas la mienne avec des gens que je ne connais pas bien…
Je comprends très bien ces choses, néanmoins c’est toujours un peu triste de devoir quitter son papa-moine pour une période un peu longue…

Mais au fait, je ne vous ai pas dit où le Frère part ?
Vous le savez déjà, vous ? Vous l’avez deviné ? Non ?
Il va à Rome.

Rome, la capitale du monde catholique, la « Ville Eternelle », la cité des Saints Apôtres Pierre et Paul, la ville dont le sol a été fécondé par le sang de milliers de martyrs, la ville dont les rues ont été arpentées par des centaines de saints tout au long des siècles, la ville qui renferme des trésors d’histoire et d’art !
Il part en avion demain matin, et il ne rentrera que le dimanche 7 octobre au soir.

StPierre Vatican

   Frère Maximilien-Marie connaît assez bien Rome, et il organise, autant que possible, chaque année un séjour pour un petit groupe de pèlerins. Bien que le Dieu des chats soit le même que celui des hommes, je ne peux pas les accompagner là-bas.

   Pourtant j’aurais bien aimé aller voir les lieux où a vécu Saint Philippe Néri, un saint très sympathique dont mon papa m’a parlé : Saint Philippe aimait beaucoup les chats, et il en avait un très beau qui avait le droit de rentrer dans son oratoire privé et qui se plaçait – tout tranquille – sur les gradins de l’autel lorsque le bon « Padre Neri » célébrait la Sainte Messe. Il y a bien eu alors quelques esprits chagrins pour s’en scandaliser, mais Saint Philippe leur a fait comprendre qu’un beau chat, qui est une créature de Dieu pleine de grâce et de distinction, par le fait même qu’il est dans l’ordre des choses voulu par le Créateur, rend gloire à Dieu tout autant qu’un beau bouquet de fleurs ; or il n’est personne, que je sache, qui se scandalise de voir des fleurs par brassées placées sur les autels !

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas encore aujourd’hui que je prendrai l’avion pour aller vénérer à Rome le saint ami des chats. Donc je continuerai à glorifier Dieu en étant ici même un bon chat accomplissant ce pour quoi Dieu l’a créé : dormir, jouer, chasser les souris et les dévorer consciencieusement…

Pour vous faire patienter, puisqu’en l’absence de Frère Maximilien-Marie je ne pourrai pas me servir de l’ordinateur, je vous recopie (cf. > ici) le sermon que Monsieur l’Abbé Aulagnier a prononcé ce soir en l’honneur de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

   A la semaine prochaine…

pattes de chatLully.

2007-1. Genèse.

       Je suis né le 10 juillet 2006, à quelques dizaines de mètres seulement de la maison qui était en ce temps là le Mesnil-Marie. J’avais cinq frères et sœurs et j’étais le plus chétif de la portée.

   Je n’avais pas encore ouvert les yeux lorsque Frère Maximilien-Marie – qui avait depuis de nombreuses années le désir d’avoir un chat – vint nous visiter et me choisit : il fut conquis par la belle allure de mon pelage et parce que, très tôt, je me montrais particulièrement câlin…

* * * * * * *

   Frère Maximilien-Marie était arrivé dans ce petit village, aux confins du Vexin français et du Beauvaisis, le 17 juin de cette année 2006. La veille de ce jour, il avait signé une convention de mise à disposition de cette propriété  – aussitôt dénommée le Mesnil-Marie - au profit de l’association Refuge Notre-Dame de Compassion, qu’il a fondée et qu’il dirige.

   C’était la propriétaire elle-même qui l’avait contacté quelques mois auparavant, à la suite d’une petite annonce qu’il avait publiée dans un hebdomadaire catholique. En effet l’association Refuge Notre-dame de Compassion, fondée depuis le mois d’avril 2001, n’avait pas jusqu’alors trouvé de lieu pour s’implanter et  pour développer ses activités… De son côté, Madame T******* avait le désir de donner sa maison à une oeuvre catholique qui assurerait une présence religieuse dans ce village où le dernier prêtre résident était décédé depuis plus de quarante années !

   A l’invitation de la propriétaire, Frère Maximilien-Marie était donc venu visiter ce qui allait devenir le Mesnil-Marie : c’était le mercredi de la Passion 5 avril 2006. Cette première visite et les contacts qui avaient suivi avaient donc abouti à un accord et à cette signature du 16 juin 2006 : la convention de mise à disposition était accompagnée d’une promesse de donation totale, lorsque auraient été créées une chapelle et l’association cultuelle chargée de son entretien.

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Notre premier Mesnil-Marie, dans le Vexin.

   Quand il est arrivé dans la maison, qui était inoccupée et fermée depuis longtemps, Frère Maximilien-Marie la trouva peuplée par quelques centaines d’araignées (animaux dont il n’est pas particulièrement épris) !…

   Le samedi 17 juin, il vint accompagné d’amis fidèles qui l’aidèrent à décharger un plein camion de meubles, et la statue de la Vierge de Compassion (voir > ici), une « Piéta » de grandes dimensions qui lui avait été donnée quelques semaines auparavant.

   En quelques jours il s’efforça de rendre la maison propre et habitable, si bien qu’une Assemblée Générale de l’association put s’y dérouler dans une ambiance joyeuse et profondément amicale, le samedi 1er juillet.

   L’été se passa en aménagements… Le Frère avait bien compris qu’il lui fallait en mettre en coup pour que la maison fut bien prête et accueillante pour le jour où je pourrai m’y installer ! Il s’absenta seulement quelques jours pour un « camp chouan » , puis pour une université d’été pour laquelle il est régulièrement, sollicité et enfin, après le 15 août, pendant la semaine de « vacances catholiques au pays de Saint François de Sales » qu’il avait organisée.

   Je ne dois pas non plus omettre de signaler que le 15 août, la première messe avait été célébrée au Mesnil-Marie qui avait été alors dûment béni et consacré au Cœur de Jésus par le Cœur douloureux et immaculé de Marie.

17-bis-1er-sept-06-photo-de-peluches-2-300x200 Chat Lully dans Chronique de Lully

Lully à un mois et demi
(cliquer sur l’image pour la voir en plus grand)

   Enfin, le 29 août, Frère Maximilien-Marie vint me chercher : j’avais tout juste sept semaines. J’étais à peine sevré, mais ma maman ne pouvait plus me nourrir. Il me transporta jusqu’au Mesnil-Marie dans son béret, pour me protéger : ce 29 août était en effet un jour gris et froid ; le vent me transperçait et me faisait grelotter.

   En m’introduisant au Mesnil-Marie, le Frère me dit : « Tu es ici chez toi ! » Et comme je lui fais confiance et ne prends pas ses paroles à la légère, je résolus de m’approprier les lieux et me comportais désormais en maître de la maison !

   Le nom qu’il me donna avait été choisi par Frère Maximilien-Marie depuis plusieurs semaines : c’est son amour de la musique baroque et du siècle de Louis XIV qui l’ont déterminé. Il paraît que ce nom me va très bien et que je le porte avec beaucoup de classe !

Lully.  

pattes-de-chat-frise chronique de Lully     

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Chronique de Lully |on 11 septembre, 2007 |9 Commentaires »

Prologue librement inspiré par celui de l’Evangile selon Saint Luc.

Prologue librement inspiré par celui de l'Evangile selon Saint Luc. dans Annonces & Nouvelles dsc08042copiecopie

Le Maître-Chat Lully

       « Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements – parfois totalement insignifiants – qui se produisent en ces temps, j’ai décidé moi aussi (puisque je suis chaque jour le témoin scrupuleusement attentif d’une aventure qui est, elle, véritablement hors du commun), de tenir pour vous, amis du Mesnil-Marie, sous la forme d’un récit assorti de commentaires personnels, une espèce de diaire de la fondation du Refuge Notre-Dame de Compassion.

   Ainsi pourrez-vous, en suivant les péripéties de notre vie quotidienne, ou en vous associant aux évènements humains et surtout spirituels qui en jalonnent l’existence, garder un lien plus concret avec cette oeuvre que vous soutenez d’une fidèle et pieuse amitié.

Je réclame, bien évidemment, votre indulgence car je ne suis qu’un tout petit chat, mais vous savez aussi que j’occupe au Mesnil-Marie une place privilégiée (voir > ici)… Puissent néanmoins ces lignes être utiles à tous pour conserver et resserrer le lien de la charité, dans la paix et la joie du cœur ! »

patteschats 10 septembre 2007 dans Chronique de LullyLully, l’Observateur.

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Chronique de Lully |on 10 septembre, 2007 |Commentaires fermés
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