Archive pour la catégorie 'Annonces & Nouvelles'

2008-61. Les intempéries du haut pays cévenol.

Lundi soir 3 novembre 2008.

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30 octobre 2008 : le Mesnil-Marie avant les travaux de restauration
alors que tombent les premiers flocons de neige

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Plusieurs d’entre vous ont essayé de contacter le Mesnil-Marie ces derniers jours, après avoir été un peu alarmés par les nouvelles météorologiques qu’ils avaient entendues dans les journaux radiophoniques ou télévisés : quelques uns ont réussi à les joindre, mais d’autres n’y sont pas parvenus parce que nous sommes restés longtemps sans téléphone et sans Internet.
Comme, ce soir, tout semble rentré dans l’ordre
, je m’empresse de venir vous rassurer.

   Déjà dans ma précédente chronique (cf. > ici), je vous disais que nous étions entrés dans une période pluvieuse qui n’était pas tellement à mon goût. Mais au moment où je vous écrivais je n’imaginais pas ce qui allait nous arriver : jamais je ne l’eusse cru, si je ne l’eusse vu de mes propres yeux (Oui, Frère Maximilien-Marie insiste beaucoup pour que je m’exerce à une rigoureuse exactitude dans l’emploi des conjugaisons et que je sois très strict pour la concordance des temps) : la neige est arrivée au matin du jeudi 30 octobre !
Au début, j’ai cru que j’avais  été victime d’un enchantement – comme il en est question dans les livres de contes – et qu’ayant dormi environ deux mois je me réveillais à quelques jours de Noël. Cependant un coup d’œil sur le calendrier m’a convaincu que ce n’était pas le cas.

   Ainsi donc, la neige est tombée en abondance, serrée, pendant plus de trois heures, et – comme il avait gelé dans la nuit précédente -, nous craignions vraiment de la voir tenir au sol.
Heureusement, il n’en a rien été ! Les sommets environnants ont été saupoudrés de blanc et cela a fondu très rapidement. Lorsque, à la faveur d’une accalmie, Frère Maximilien-Marie est sorti pour faire quelques clichés, Chlôris et moi avons aussi fait quelques pas dehors : moi, je déteste la neige et je suis très vite rentré mettre mes pattes délicates au sec ; mais la petite Chlôris la découvrait pour la première fois et elle sautait pour attraper les flocons comme s’il se fût agi d’insectes, ce qui amusait beaucoup le Frère !

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30 octobre 2008 : les premiers flocons de neige au Mesnil-Marie !

   Sur les quelques photos que j’ai sélectionnées au sujet de ce premier jour de neige au Mesnil-Marie, vous remarquerez les flocons sur les troncs d’arbre et les plantes, et aussi – c’est ce que je préfère – la fumée qui sort de la cheminée, parce qu’elle est le signe que l’on va pouvoir faire des siestes douillettes et prolongées auprès du poêle…

   La photo qui suit a été prise depuis la « chambas » (c’est ainsi qu’en patois local on désigne les champs en terrasse étagés sur les flancs des montagnes) qui est juste au-dessus de notre maison : vous y voyez notre toit (dont il faudra changer les tuiles, tristes et devenues poreuses, et surtout qu’il faudra isoler) et, au-delà, vous apercevez la forêt légèrement poudrée…

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30 octobre 2008 : les premiers flocons sur notre vieux toit qu’il faut changer…

   Et sur le cliché suivez, toujours pris depuis les terrains sis au-dessus de notre ermitage, vous voyez au premier plan le tronc et les branches de l’un de nos noyers, et en arrière-plan la maison de notre voisine et amie, Pascale, qui, à sa table d’hôtes, régale ses convives avec de délicieuses recettes à base de plantes sauvages.

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30 octobre 2008 : les premiers flocons sur notre hameau.

   Mais ce fut une bien autre affaire le lendemain matin !

   En effet, dès ce jeudi 30 octobre après-midi, la pluie a succédé aux flocons, elle s’est intensifiée alors que les heures passaient, et elle est même devenue véritablement diluvienne et quasi ininterrompue à partir du vendredi 31 octobre : et cela pendant plus de deux jours.
Le vent s’est mis à souffler avec une puissance de tempête, faisant voler des bâches de protection, et même de vieux panneaux de porte, que Frère Maximilien-Marie avait placés sur une réserve de bois de chauffage et du matériel de construction, bien que ces bâches et portes fussent lestées avec des lauzes ou des madriers !
En entendant le mugissement des rafales, nous nous demandions si les cheminées et la toiture allaient tenir bon…

   Par les fenêtres, nous pouvions voir d’épais rideaux de pluie avançant en vagues successives vers notre façade exposée au sud, les arbres se tordre, et de lourds nuages sombres s’étirer, se déchirer et se recomposer à une vitesse folle.

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   Très rapidement, il fallut se mettre à écoper avec ténacité une eau qui s’infiltrait dans la maison avec encore plus de ténacité que Frère Maximilien-Marie n’en pouvait déployer.

   Pour comprendre ce phénomène, il faut bien vous rappeler que notre Mesnil-Marie, comme toutes les  maisons anciennes du hameau, est construit à flanc de montagne, directement sur le rocher qui affleure en plusieurs endroits à l’intérieur.
Ainsi, dans le cas de précipitations abondantes et violentes, l’eau ruisselle sur la roche et par les veines de la roche.

   Notre Mesnil-Marie est une très ancienne manse, reconstruite au début du XVIIème siècle : il y a donc environ 400 ans.
L’ancienne écurie, qui jouxte la grande pièce de vie et que l’on aménage peu à peu pour y installer les sanitaires dont la maison était totalement dépourvue à notre arrivée (vous avez une photo de cette pièce dans la chronique que j’avais rédigé à la fin du mois de septembre > ici), est spécialement exposée aux inondations du fait que sur un côté entier c’est la roche qui sert de muraille et que sur une autre côté les siècles ont amassé, à l’extérieur, contre la muraille, une importante épaisseur de terre.
L’eau  entre donc dans cette pièce par les veines du rocher et aussi en traversant le mur de pierre contre lequel la terre s’est accumulée. Les constructeurs, qui n’étaient pas idiots, avaient initialement prévu un système de drainage des eaux de ruissellement, mais des transformations successives et malheureuses, puis, surtout, le nom entretien des alentours de la maison pendant quelques décennies, l’ont rendu inopérant.
Nous voulons bien sûr rétablir et améliorer ce drain, et aussi faire disparaître l’accumulation de la terre à l’extérieur du mur, mais jusqu’à présent nous n’avons pas eu le temps de le faire : Frère Maximilien-Marie a des problèmes de colonne vertébrale et son état de santé est assez précaire en ce moment.

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30 et 31 octobre & 1er novembre 2008 : le ruisseau en période normale,
puis après l’épisode cévenol

   Mais il faut que je reprenne mon récit au sujet de notre inondation.

   Frère Maximilien-Marie, à l’aide de pelles à balayures (parce qu’il n’avait pas d’autre instrument qui puisse être utile à cela), a donc dû remplir des seaux de ménage qu’il allait vider à l’extérieur.
Un seau a une contenance de 10 litres, et il est donc assez facile de faire le calcul : quand on remplit quelque 600 seaux de 10 litres, c’est qu’au final on a écopé environ 6.000 litres d’eau de ruissellement…

   Cependant, ce fastidieux travail ne pouvait suffire, et l’ancienne écurie avait, dès le vendredi soir, environ deux centimètres d’eau sur tout sa surface (fort heureusement, tout le matériel qui s’y trouve entreposé est placé sur des palettes et il est donc resté  hors d’eau).
Frère Maximilien-Marie s’efforçait d’empêcher l’eau d’envahir la grande pièce de vie; qui est légèrement en contrebas de l’ancienne écurie et il a effectivement réussi à la maintenir dans des limites raisonnables.

   Sur le cliché qui suit vous pourrez voir que, contrairement à la plupart de nos congénères, Chlôris ne craint pas l’eau et qu’elle profite de toutes les occasions pour patauger allègrement. Cette photo est prise au pied des deux marches qui font la communication entre l’ancienne écurie et la salle à manger : à certains moments, l’eau coulait dans l’angle de la marche comme s’il s’était agi d’un robinet ouvert !

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Chlôris, très intriguée par l’eau qui s’est introduite dans la maison
et qui descend par les marches de l’ancienne écurie vers notre grande pièce de vie…

   La petite rivière qui coule à une centaine de mètres en contrebas du Mesnil-Marie, qui s’appelle l’Eysse, a pris très vite des proportions impressionnantes : son rugissement furieux emplissait le fond de la vallée, et nous pouvions apercevoir ses flots boueux roulant environ deux mètres au dessus de son niveau normal.
Quant au tout petit ruisseau qui coule entre la maison de Pascale, notre voisine, et la nôtre, et qui était quasi à sec depuis le mois de juillet, il est devenu un véritable torrent furieux : on ne put bientôt plus le franchir, même en sautant.
Pour se rendre à la Sainte Messe de la Toussaint, le samedi 1er novembre, notre Frère n’a pu le traverser, à l’endroit habituel du passage, que chaussé de très hautes bottes et en entrant dans l’eau qui s’étalait sur une largeur d’environ deux mètres. Il en fut de même le dimanche 2 novembre, où, bien que la pluie eût cessé, le ruisseau avait encore pris de l’ampleur.

   Bref, nous avons expérimenté ce que sont les grandes pluies d’automne en haut pays cévenol, et même  s’il y a eu pour nous quelque inconfort, je sais que cela n’est rien en comparaison des dégâts énormes qui ont été causés par les eaux en crue dans plusieurs villes et villages assez proches de chez nous.
Comme le dit Pascale : « 
Ici, l’eau ne fait que passer et nous ne sommes pas à plaindre en comparaison de ceux qui vivent dans les endroits où les eaux se rassemblent et s’accumulent ».
Et moi, de toute mon âme,  je rends grâces à Dieu pour les larges murs de pierre et la solide charpente de notre Mesnil-Marie, et je Lui demande de soutenir et réconforter toutes les malheureuses victimes de ces intempéries… 

pattes de chat

Lully.

Lully au parapluie rouge

2008-55. Où Lully vous parle de l’arrivée de l’automne, puis relate un pèlerinage à Saint Michel.

Mercredi soir 8 octobre 2008.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

   Voici presque trois semaines que je ne vous ai pas écrit pour vous donner les nouvelles du Mesnil-Marie (cf. > ici). Ne pensez surtout pas que je vous oublie : mais il y a  d’une part notre Frère Maximilien-Marie sur lequel je dois veiller attentivement et dont il me faut superviser les travaux, et d’autre part la petite Chlôris, à l’éducation de laquelle je préside. Avec cela, je puis vous assurer que j’ai des journées bien chargées *.
Aujourd’hui il pleut, il pleut, il pleut sans interruption depuis quatre heures du matin (je vous raconterai un peu plus loin les événements de la nuit) : nous sommes confinés à l’intérieur, et j’en profite pour jouer avec la souris de l’ordinateur, faute de pouvoir chasser celles qui courent encore à travers champs…

   L’automne est bien installé : si nous avons eu la plupart du temps de très belles journées ensoleillées, nous avons eu en même temps des températures matinales avoisinant le zéro ou même en dessous pendant une bonne dizaine de jours.

   Frère Maximilien-Marie s’extasie sur les couleurs que prennent les arbres, vraiment splendides – c’est un lieu commun de le dire ! – et qui vont du jaune éclatant des érables champêtres au rouge vif des cerisiers sauvages en passant par mille et une nuances d’orange et de brun.
Notre Frère ramasse les noix qui tombent, quand les écureuils ne sont pas plus rapides que lui pour les emporter !

   La petite Chlôris s’est-elle elle-même prise pour un écureuil ? Elle nous en a donné l’impression, il y a quelques jours, quand elle est montée sans la moindre hésitation jusqu’aux plus hautes branches d’un noyer : j’en étais tout ébaubi car je ne suis pas moi-même un grand adepte de l’escalade des arbres… Bref ! la minette en haut du noyer s’est tout de même trouvée un peu confuse et un peu moins adroite quand il s’est agi de redescendre : les lois de l’attraction terrestre l’ont finalement bien aidée car, avant que Frère Maximilien-Marie n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit pour la tirer de ce mauvais pas, nous la vîmes dégringoler d’environ 3 mètres et rebondir comme une balle en caoutchouc sur l’herbe qui est heureusement fort épaisse à cet endroit-là. L’audacieuse n’a même pas semblé avoir eu peur !

   Mercredi dernier, nous avons été emmenés chez le vétérinaire :  il s’agissait de me faire un rappel de vaccination, tandis que pour Chlôris c’était sa première piqûre. Pendant une bonne partie du trajet en voiture, tous les deux, nous faisions connaître notre réprobation en alternant des miaulements plaintifs, si bien que Frère Maximilien-Marie a fini par nous demander si nous nous entraînions pour chanter le célèbre « Duetto dei gatti » de Rossini (cf. > ici) !!!

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   Je vous disais plus haut que la pluie aujourd’hui avait commencé à tomber de manière très violente vers 4h du matin : il y a eu des éclairs et du tonnerre. Frère Maximilien-Marie s’est levé et a allumé un cierge bénit (parce que souvent tout disjoncte chez nous au moment des orages, donc,, en sus de la protection du sacramental, le cierge présente l’avantage d’assurer un peu de clarté quand tout est soudain plongé dans l’obscurité) ; puis il s’est mis en devoir de disposer des cuvettes et de grandes poubelles à certains endroits stratégiques pour éviter autant que possible – où du moins pour limiter – les inondations. Mais l’orage était si violent que ce ne fut pas suffisant et qu’il lui fallut très vite recourir aux serpillières pour tenter d’opposer des barrages absorbants aux infiltrations qui se faisaient par dessous les portes. Il dût même se mettre à quatre pattes pour écoper et remplir des seaux en se servant d’une pelle à balayures.

   Chlôris et moi trouvions cela vraiment très amusant d’autant plus que, lorsqu’il a déplacé une malle, Frère Maximilien-Marie nous a retrouvé une balle de ping-pong que nous cherchions depuis plusieurs jours. Aussitôt Chlôris a sauté dessus, l’a faite rebondir et, en voulant la rattraper au vol, s’est retrouvée au beau milieu de la cuvette que Frère Maximilien-Marie était en train de remplir. La minette s’est enfuie sans demander son reste et sans plus se préoccuper de sa balle !
Elle est terriblement espiègle, mais on ne peut lui en tenir rigueur : ce n’est qu’une enfant ! Et lorsqu’elle nous regarde avec ses grands yeux dorés, elle nous fait tous fondre d’attendrissement…

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   En ce qui concerne les travaux de notre Mesnil-Marie, le Frère a reçu la visite du menuisier-couvreur et de l’entrepreneur de maçonnerie : les travaux de révision et d’isolation de la toiture devraient normalement commencer vers le 25 octobre. En prévision de cela, on nous a livré ce matin même 110 paquets de plaques de chanvre isolant. Le camion ne pouvait monter jusqu’à la maison ; il a donc fallu tout décharger – sous une pluie battante – sur un petit terrain en bord de route, puis recouvrir cet énorme tas d’une bâche protectrice en attendant que Frère Maximilien-Marie puisse monter ces gros paquets un à un jusque chez nous (chaque paquet contient 4 plaques de 1,20m x 0,60 : ce n’est pas très lourd mais c’est très encombrant).

   Nous avons aussi reçu il y a quelques jours une livraison de bois de chauffage, et le lendemain des matériaux de construction (sacs de ciment, briques, sable…).
A chaque fois c’est la même chose : les camions ne peuvent arriver jusqu’à la maison et il faut achever le transport à la brouette ou à la seule force des bras.
Avec ces matériaux, certaines transformations ont été réalisées dans l’ancienne étable : un mur de pierre d’un mètre de haut a été édifié, pour délimiter le lieu de passage et l’endroit où seront les sanitaires ; il sera complété plus tard par une cloison plus légère au-dessus. Ensuite les menuisiers sont intervenus et ont mis en place une splendide ancienne poutre de châtaignier, récupérée sur un chantier de démolition : cette poutre, vous le verrez sur la photo ci-dessous, complète le mur de pierre dont je vous parlais et assure le renforcement nécessaire de la poutre maîtresse de l’ancienne étable.

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   En outre les menuisiers ont pu achever la réfection de la première moitié du plancher (entre l’étable et le grenier) commencée à la fin du mois de juillet (cf. > ici).
Enfin, pour clore le chapitre des travaux en cours, Frère Maximilien-Marie a commencé le décapage de vieilles portes, récupérées sur un chantier**, et aussi à faire, sur le terrain qui entoure immédiatement la maison, un traitement contre les mauvaises herbes : bientôt il lui faudra se lancer dans le bêchage et les plantations de bulbes et d’arbustes.

   Je terminerai ma chronique de ce soir en vous disant que, à l’occasion de la fête de l’Archange Saint Michel, Frère Maximilien s’est rendu en pèlerinage au sanctuaire de Saint Michel d’Aiguilhe, au Puy-en-Velay.  Il s’est confié lui-même à la protection du Prince des armées célestes et il lui a également recommandé toutes les intentions qui lui sont confiées. Ce petit sanctuaire, juché sur son rocher volcanique, est accessible par 268 marches – pour la plupart taillées dans le roc – ce qui représente un effort certain : mais en haut c’est l’éblouissement d’une architecture étonnante et le saisissement par une atmosphère de recueillement et de paix. Le temps de prière qu’il a passé là l’a profondément marqué : il nous en a fait un récit enthousiaste si bien que même nous, les chats nous en avons été enchantés et fortifiés. Il en a ramené ce cliché qui vous donnera peut-être le désir d’y faire un pèlerinage un jour à votre tour !

Lully.

Saint Michel d'Aiguilhe 19

Prière à Saint Michel,
écrite en 1962 par Monseigneur Jean Dozolme, évêque du Puy,
à l’occasion du millénaire de la chapelle de Saint-Michel d’Aiguilhe (962) :

   « Saint Michel qui, avec tous les Anges, habitez l’inaccessible lumière de la gloire divine, depuis un millénaire vous nous donnez, dans le sanctuaire aérien du rocher d’Aiguilhe, le gage d’une présence d’aide et d’amour.
Vous prenez ainsi place auprès de l’Eglise angélique de Notre-Dame du Puy, la Reine céleste que les Anges ont saluée dans son Annonciation et élevée au Ciel dans son Assomption.
Défenseur de l’Eglise, soyez son soutien contre toutes les forces du mal.
Protecteur de la France, à qui vous avez envoyé Sainte Jeanne d’Arc pour la rétablir dans sa liberté, l’unir aux autres nations chrétiennes et la faire mieux servir avec elles au rayonnement de l’Evangile, guidez-la dans son rôle de Fille Aînée de l’Eglise.
Gardien des âmes dans leur labeur terrestre, leur résistance au démon et leur sortie de ce monde, assistez-nous.
Rendez-nous fidèles à la vérité, ennemis du péché, confiants en la Vierge Marie et attachés au Christ qui nous conduit au Père.
Ainsi soit-il.
« 

* * * * * * *

* N’oubliez surtout pas que la journée d’un chat se compose obligatoirement de 15 à 18 h de sommeil.

** Ce sont les portes d’un ancien presbytère, vide de présence sacerdotale depuis des années, et que la municipalité a récupéré pour en faire un centre de remise en forme avec salle de musculation, hammam et sauna!…

2008-47. Appel à l’aide…

Vendredi 29 Août 2008, fête du martyre de Saint Jean-Baptiste.

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Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Depuis notre arrivée dans notre nouveau « Mesnil-Marie », le 30 juin, vous avez pu lire au fur et à mesure de mes chroniques comment Frère Maximilien a réussi à faire avancer bien des choses : dès avant notre installation, la mise en place des portes (cf > www), puis le sablage de l’ancienne cheminée et l’installation du chauffage (cf > www) et depuis notre déménagement, tout au long du mois de juillet, les travaux extérieurs pour l’arrivée de l’eau et l’assainissement (cf > www), les défrichements et aménagements extérieurs (cf > www), la mise en service des premiers points d’eau dans la maison et le début de la réfection du plancher (cf > www)…

Au cours du mois d’août, du fait des congés de la plupart des artisans, il n’y a pas eu d’avancée « spectaculaire », sinon l’abattage et le débitage d’un énorme frêne (vous en apercevrez le tronc sur la photo que vous verrez ci-dessous), dont Frère Maximilien-Marie s’emploie peu à peu à fendre les billots avant de les ranger pour qu’ils sèchent : ils ne pourront servir au chauffage que dans une grosse année, pour l’hiver 2009-2010. Très prochainement, on doit nous livrer la provision de bois pour la saison froide ; celle-ci commencera tôt car, depuis le 15 août, nous constatons une baisse sensible des températures et nous devons – certains soirs – faire une flambée pour réchauffer l’atmosphère. Avant que l’automne ne s’installe il faut absolument que 1) la révision et l’isolation de la toiture, 2) la mise en place des gouttières, 3) l’installation des fenêtres et portes qui manquent soient réalisées . Dès la deuxième quinzaine d’octobre nous pourrons très vraisemblablement  avoir les premières gelées… Il nous faut également, pour les aménagements intérieurs, continuer l’installation des sanitaires (actuellement Frère Maximilien-Marie continue à aller prendre sa douche chez notre si bienveillante voisine).

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Je lance pour Frère Maximilien-Marie un appel à tous ceux qui auraient la possibilité de nous soutenir et nous aider : il a besoin d’aide, il a besoin de bras!!! Concrètement, si vous connaissez des troupes scoutes (ou des groupes de jeunes) qui cherchent des lieux où ils pourraient accomplir leurs B.A., ou encore des personnes qui ont tout à la fois des disponibilités et des compétences  pour effectuer de petits travaux de maçonnerie, d’électricité …etc., parlez-leur de nous : répercutez mon appel. Certes nous sommes un peu « loin de tout » ;  venir nous aider nécessite des déplacements – parfois longs – et sans doute de rester quelques jours sur place, mais « à coeurs vaillants, rien d’impossible« !

Merci d’avance pour tout ce que vous pourrez faire.

Bien sûr, et plus que jamais, nous recommandons l’aventure de cette fondation à vos bonnes prières, vous pouvez être assurés de celles  de Frère Maximilien-Marie à toutes vos intentions auprès de Notre-Dame de Compassion.

Lully.

Publié dans:Annonces & Nouvelles |on 29 août, 2008 |1 Commentaire »

10 juillet 2008 : Lully a deux ans!

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Oui, cher Lully, en ce 10 juillet, Frère Maximilien-Marie et les Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion s’associent à ces trois charmants minous pour te présenter des voeux fervents et affectueux et pour te souhaiter une longue et heureuse vie dans ton nouveau « Mesnil-Marie« !

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Publié dans:Annonces & Nouvelles |on 9 juillet, 2008 |4 Commentaires »

2008-16. Où Lully profite de ce Dimanche des Rameaux pour vous faire part d’une bonne nouvelle.

Dimanche des Rameaux et deuxième de la Passion, 16 mars 2008.

Chers Amis du « Mesnil-Marie »,

Pour les fidèles de la Sainte Eglise Catholique, la liturgie si impressionnante de ce jour a marqué l’entrée dans la « Grande Semaine« .

Comme je ne suis qu’un tout petit chat, je n’ai évidemment pas été à T**** pour la Procession des Rameaux et la Messe solennelle de la Passion, mais j’étais vraiment très heureux de voir revenir  Frère Maximilien-Marie avec les branches d’olivier bénites. En effet, le Frère m’a bien expliqué le sens de ces rameaux bénits que les fidèles portent dans leurs mains pour acclamer la Royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ et pour témoigner de leur Foi dans sa victoire et dans sa Résurrection au moment même où il va sembler anéanti et vaincu par les puissances du mal et de la mort…

En outre, ce matin, en lisant par dessus l’épaule de Frère Maximilien-Marie lorsqu’il se préparait à la liturgie en méditant les textes du missel, j’ai bien remarqué que l’oraison conclusive de la Procession demandait une bénédiction particulière de Dieu sur tous les lieux où les rameaux bénits seraient ensuite emportés, et leur donnait une vertu surnaturelle pour en repousser le mal et les illusions du démon (Frère Maximilien-Marie m’a même fait observer que le missel de Paul VI avait supprimé cette prière!). Ainsi, moi aussi, même si je ne suis pas allé à la Procession, je peux malgré tout bénéficier de la bénédiction et de la protection de Dieu parce que j’habite une maison où ces rameaux ont été apportés…

A propos de maison, il faut que je vous fasse part d’une grande nouvelle que j’ai apprise il y a deux jours, à l’occasion de ce vendredi de la Passion où l’on commémore solennellement la Compassion de Notre-Dame, et que j’ai le droit de vous communiquer à mon tour : Frère Maximilien-Marie a trouvé une maison qui va devenir dans quelques mois notre nouveau « Mesnil-Marie ». Cela n’a pas été simple (je vous avais fait part de mes inquiétudes), mais un accord a été trouvé, la négociation a abouti comme il le souhaitait et nous en sommes grandement soulagés. J’aurais bien sûr plein de choses à vous raconter à ce sujet, mais pour l’heure je me contente de vous retranscrire la lettre circulaire que Frère Maximilien-Marie a rédigée et qu’il a commencé à expédier pour informer nos amis, et aussi solliciter de l’aide… Je vous dis à très bientôt et vous laisse à sa lecture.

Lully.

Icône de l'entrée messianique à Jérusalem

Vendredi de la Passion, 14 mars 2008
Commémoration de Notre-Dame des Douleurs.

Chers Parents, Amis et Bienfaiteurs,

Cette « circulaire » vous parviendra à l’occasion des Fêtes Pascales : en tout premier lieu, nous confions donc à ces lignes des vœux fervents à votre intention, priant notre divin Rédempteur et la Vierge co-rédemptrice sa Mère, Notre-Dame de Compassion, de vous combler de très abondantes grâces, vous-mêmes et tous ceux qui vous sont chers. Nous pensons fidèlement à toutes les intentions que vous nous recommandez, en particulier aux malades et aux personnes dans l’épreuve. En ces jours où nous célébrons la victoire de notre Dieu sur le mal et sur les puissances infernales, par la Croix, nous vous souhaitons d’être fortifiés dans cette Espérance surnaturelle dont notre Saint Père le Pape nous a merveilleusement entretenus dans son encyclique « Spe salvi » : cette Espérance trouve dans le mystère de la Mort et de la Résurrection de Notre-Seigneur, son fondement le plus assuré.

Vous le savez, notre implantation à L****** touchera bientôt à son terme : diverses pressions exercées sur la vieille personne qui avait mis sa propriété à notre disposition avec promesse de don, l’ont conduite à reprendre sa parole et à se rétracter. Depuis des mois, nous avons prospecté, passé des annonces, lancé des appels, pris de multiples contacts… etc. en vue de trouver la mise à disposition d’une autre propriété convenable pour le déménagement et le développement de notre fondation. En vain. Par ailleurs, notre attachement à la liturgie latine traditionnelle, pourtant en pleine conformité avec les dispositions édictées par le Souverain Pontife dans le motu proprio « Summorum Pontificum cura« , nous vaut habituellement le rejet et l’hostilité des évêques français, et nous ne pouvons rien espérer de ce côté…

Voilà pourquoi nous nous sommes décidés à une acquisition, engageant pour cela les quelques sommes que nous avions déjà recueillies en vue de la réfection des toitures et l’aménagement de la chapelle dont nous avions obtenu le permis de construire. En installant le « Refuge Notre-Dame de Compassion » dans une propriété qui sera véritablement sienne, nous ne ferons que mettre en œuvre les conseils que nous avons reçus de plusieurs ecclésiastiques compétents, et à Rome même, pour la conduite de cette fondation.

Une acquisition n’est envisageable que si elle permet effectivement l’implantation et le développement de la communauté. Enoncé ainsi, cela peut sembler une évidence ; mais en pratique ce n’est pas aussi facile que cela à trouver : en effet (et même si tout n’est pas dès le départ totalement conforme à nos besoins) il faut que la superficie et la disposition se prêtent au moins aux aménagements et aux travaux qui permettront d’avoir les espaces de recueillement, de vie commune et de travail, en conformité avec l’esprit de notre fondation. Le facteur de l’adéquation des lieux nous a conduits à rechercher du côté des anciennes fermes dont le potentiel bâti, se prête à ces aménagements, avec aussi l’avantage de pouvoir disposer d’un terrain offrant tout à la fois un espace de calme et la possibilité de cultiver un jardin. La question financière nous a obligés à chercher dans une région un peu « reculée » et du côté des biens à restaurer. C’est ainsi que nous avons jeté notre dévolu sur une vieille mais belle petite ferme, située à l’intérieur d’un « Parc naturel « , et avons finalement obtenu des conditions tout à fait raisonnables pour son acquisition.

Vous vous en doutez cependant, cet achat et les travaux d’aménagement et de restauration qui s’imposent dès à présent, dépassent largement nos possibilités, ce pourquoi nous venons vers vous en mendiants, sollicitant toute aide pécuniaire, même petite (ne dit-on pas que « les petits ruisseaux font les grandes rivières « ?)…

Il nous faudra en effet de toute urgence mettre en place (là où elles manquent) ou remplacer (en raison de leur délabrement) quelques portes et fenêtres, installer un assainissement, faire le raccordement de la maison à l’eau de la source, prévoir des sanitaires… etc.
En nous venant en aide maintenant, vous permettrez au « Refuge Notre-Dame de Compassion » de surmonter l’épreuve, suscitée par ceux qui voulaient voir sa disparition, et vous contribuerez aussi à son développement et à son rayonnement, pour la gloire et le règne du Sacré-Cœur de Jésus, pour l’amour de Notre-Dame et de son Cœur douloureux et immaculé, pour faciliter aussi l’accueil ardemment désiré de vocations religieuses…

Nous vous serions également reconnaissants de bien vouloir répercuter notre appel auprès de toutes les personnes de votre entourage susceptibles de soutenir notre fondation.

Concrètement, ceux qui seraient résolus à nous aider peuvent le faire en nous adressant leur don par chèque à l’ordre du « Refuge N.D. de Compassion«  ou peuvent également opter pour un versement automatique régulier en utilisant au préalable le formulaire de contact de ce blogue.

En vous remerciant de l’attention que vous avez bien voulu porter à ce courrier et – par avance – pour toute aide que vous pourrez nous apporter, nous recommandons instamment notre avenir et nos projets à vos prières amicales et nous vous assurons de notre fidèle intercession à vos intentions auprès de Notre-Dame de Compassion et du Cœur de son divin Fils.

Pour l’association « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

2008-12. Où Lully expose les raisons et les péripéties d’un voyage en Vivarais.

Jeudi de la Passion 13 mars 2008.

Chers Amis,

Voici une semaine que le Frère et moi sommes partis en direction du sud-est de la France : non pas pour de la villégiature et du farniente, mais – compte-tenu de la situation dont je vous en parlais dans mon courrier du 5 mars (cf.www) – pour y prospecter, dans l’espoir d’y trouver le nouveau lieu d’implantation de notre « Mesnil-Marie« .

 » Pourquoi dans le sud-est? «  Me demanderez-vous peut-être.

Parce que, n’ayant aucune proposition de mise à disposition à titre gracieux, aucune offre de prêt ou de don, Frère Maximilien-Marie pense sérieusement à une acquisition, en utilisant pour cela quelque somme qu’il avait pu mettre de côté pour la réalisation des travaux d’aménagement de la chapelle pour cette propriété de L******.

Or il est bien évident que cet argent qui aurait permis de restaurer les toitures et de restaurer la grande salle qu’il destinait à devenir notre chapelle ne représente pas une somme suffisante pour l’achat d’un bien dans les régions voisines de Paris… même dans un très large périmètre!

Une acquisition n’est envisageable que si elle peut effectivement permettre d’implanter et de développer l’association « Refuge Notre-Dame de Compassion« .

Cela peut paraître une évidence, mais ce n’est pas aussi facile que cela à trouver : en effet – même si tout n’est pas dès le départ totalement conforme à ce qui serait idéal pour un lieu de vie religieuse – il faut que les lieux, par leur superficie et leur disposition, se prêtent au moins à des aménagements et à des travaux qui permettront d’avoir les espaces de prière, de vie et de travail, en conformité avec l’esprit de la fondation.

Ce problème d’argent oblige forcément à rechercher 1) dans des régions un peu reculées, où il n’y a pas une grande « demande » ; 2) du côté des biens à restaurer.

Le facteur de l’adéquation des lieux amène à regarder du côté des vieilles fermes dont le potentiel bâti, peut généralement se prêter à des aménagements conformes à la vie d’une petite communauté… En outre, cela peut aussi présenter l’avantage de disposer d’un peu de terrain qui offre tout à la fois un espace de calme et la possibilité de cultiver un jardin (à ces deux arguments humains, ma sensibilité féline doit en ajouter un troisième qui me paraît vraiment essentiel : dans les vieilles fermes et à leurs abords, on trouve des souris, des mulots, des campagnols, des musaraignes, des rats des moissons, des taupes, des lézards et autres délices de ma race chasseresse!).

Voilà donc les raisons qui ont poussé Frère Maximilien-Marie à retourner faire de nouvelles investigations du côté de son Vivarais natal en me prenant avec lui : nous pouvons en effet rayonner sur les régions avoisinantes à partir de la propriété de sa maman (que je peux bien considérer comme ma « mamie » puisque Frère Maximilien-Marie est mon papa!). Depuis notre dernier passage dans cette ancienne et très belle province, on avait signalé à notre Frère quelques biens dont les caractéristiques pourraient s’accorder à notre recherche, et je sais qu’effectivement il en est qui ont retenu son attention…

Pour l’anecdote, je peux vous montrer deux clichés (cliquer dessus pour les agrandir) pris au tout début de la soirée du 10 mars : de retour d’une visite, Frère Maximilien – qui était accompagné de sa maman ce jour-là – a dû emprunter une route de montagne…

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Sur ces hauts plateaux ardéchois, alors que rien ne le laissait envisager, ils se sont trouvés pris dans une véritable tourmente : la neige tombait en abondance et avait recouvert la route, qu’on ne pouvait repérer que grâce aux piquets fluorescents plantés en bordure des fossés, le vent soufflait violemment et faisait tourbillonner les flocons autour de la voiture, le brouillard étendait en certains endroits des nappes d’une effrayante densité rendant la progression des plus difficiles. Les villages semblaient morts, les routes étaient désertes… et il a fallu une heure et quarante minutes pour parcourir une distance de soixante kilomètres : Frère Maximilien-Marie et sa maman sont rentrés épuisés, transis et affamés… Moi, je les attendais bien au chaud, pelotonné sur un fauteuil, mais un peu inquiet tout de même de ne pas les voir rentrer à l’heure annoncée.

Et puisque nous parlons de voyage, je n’omettrai pas de vous signaler qu’avant de rentrer à L****** Frère Maximilien-Marie a taillé des oliviers (c’est la saison), et en a profité pour remplir le coffre de notre automobile d’une importante charge de leurs rameaux… Ainsi, Monsieur l’Abbé et les paroissiens de T***, ce prochain dimanche, auront-ils le bonheur de faire bénir, de tenir dans leurs mains et d’emporter dans leurs maisons et sur les tombes de leurs proches, de véritables rameaux d’olivier, conformément au récit évangélique et aux textes de la liturgie, pour acclamer Notre-Seigneur Jésus-Christ faisant son entrée messianique dans la Ville Sainte où il vient accomplir sa Passion.

A très bientôt. Je suis votre bien félinement affectionné,

Lully.

2007-40. »Spe salvi ».

Jeudi 29 novembre 2007.

Demain, vendredi 30 novembre, fête de l’Apôtre Saint André, sera rendue publique la seconde encyclique du pontificat de notre Saint-Père le Pape Benoît XVI. Je n’ai pas de « scoop » à vous révéler sur ce sujet; je ne vais donc bien évidemment pas vous en révéler le contenu aujourd’hui… et pour cause! Il est même probable que je ne vous en reparlerai pas avant de l’avoir lue et approfondie, ce qui me demandera tout de même quelques jours.

Néanmoins, nous savons que le titre de cette encyclique a déjà été dévoilé il y a quelques semaines: « Spe salvi« . La plupart des articles qui en ont fait l’annonce ont traduit ces deux mots par : « Sauvés par l’espérance« .

Sans être vraiment inexacte – c’est un sens possible – j’avoue que cette manière de traduire me gène un peu ; il me semble qu’il faut être davantage circonspect dans la traduction car, de toute évidence (et ceux qui n’ont plus l’habitude de lire ou d’entendre lire la Sainte Ecriture dans son texte latin sont évidemment incapables de le voir immédiatement), ces deux mots sont repris de l’épître aux Romains dans laquelle nous lisons : « Spe enim salvi facti sumus. C’est en espérance en effet que nous avons été sauvés » (Rom.VIII,24). Dans le texte de Saint Paul, il n’y aurait pas vraiment de sens à donner à cet ablatif « spe » le sens de « par l’espérance« .

Relisons ensemble tout le passage dont ce verset est extrait (je le cite ici dans la traduction du Maistre de Sacy, parce qu’elle colle très exactement au sens de la Vulgate) : « … Je suis persuadé que les souffrances de la vie présente n’ont point de proportion avec cette gloire qui sera un jour découverte en nous. Aussi les créatures attendent avec un grand désir la manifestation des enfants de Dieu, parce qu’elles sont assujetties à la vanité, et elles ne le sont pas volontairement, mais à cause de celui qui les y a assujetties, avec espérance d’être délivrées aussi elles-mêmes de cet asservissement à la corruption pour (participer à) la glorieuse liberté des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à maintenant toutes les créatures soupirent, et sont dans le travail de l’enfantement; et non seulement elles, mais nous encore, qui possédons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous-mêmes, attendant l’adoption divine, la rédemption de notre corps. Car ce n’est qu’en espérance que nous sommes sauvés. Or quand on voit ce qu’on a espéré, ce n’est plus espérance, puisque nul n’espère ce qu’il voit déjà. Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec patience… » (Rom.VIII, 18-25). On voit même que Le Maistre de Sacy pour rendre toutes les nuances incluses dans la concision des termes latins traduit par la formule: « Ce n’est qu’en espérance que nous sommes sauvés« .

Car, il faut souvent le rappeler en nos temps, le salut n’est pas automatique. Si Notre-Seigneur Jésus-Christ a effectivement accompli une rédemption surabondante dans Sa Passion, Lui dont « une seule goutte (de sang) peut effacer tous les péchés du monde » (Saint Thomas d’Aquin, hymne « Adoro Te« ), cela ne signifie pas que, dans les faits, tous les hommes reçoivent ce salut. Nous sommes sauvés, mais c’est en espérance: c’est à dire que, plaçant notre confiance dans la miséricorde divine, en nous fondant sur les seuls mérites de Notre-Seigneur Jésus-Christ et non sur la valeur de nos mérites personnels, en comptant sur l’assistance de la grâce du Saint-Esprit, nous désirons et attendons de Dieu la vie éternelle, qui nous sera donnée SI nous sommes fidèles et persévérants dans la voie de l’obéissance aux commandements.

Tout ceci est magnifiquement résumé par la formule de l’acte d’espérance (qui n’est malheureusement pas assez récité par les fidèles) : « Mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que vous me donnerez, par les mérites de Jésus-Christ, votre grâce en ce monde et, si j’observe vos commandements, le bonheur éternel dans l’autre, parce que vous l’avez promis et que vous êtes souverainement fidèle dans vos promesses.« 

On le voit, les fondements de l’espérance résident dans la Parole de Dieu – dans Ses promesses – et dans notre obéissance à Sa Loi. Ce n’est pas le fait d’espérer qui nous sauve, et le salut ne nous est pas acquis – et encore moins dû – par le seul fait que nous l’espérons. Ce n’est pas l’espérance, en tant que disposition de notre coeur, qui nous sauve, mais ce sont les grâces de la Passion du Christ. Le salut nous est promis et nous faisons confiance dans cette promesse divine, cependant cette promesse ne se réalisera que si nous correspondons activement aux grâces de salut méritées par Notre-Seigneur. Voilà pourquoi nous sommes sauvés en espérance, et que nous ne le sommes même présentement qu’en espérance!

Le temps liturgique de l’Avent, qui va commencer ce samedi soir, est le temps de l’espérance. En publiant son encyclique à la veille de l’Avent, notre Saint-Père le Pape veut nous pousser à approfondir le sens de cette vertu théologale, à en vivre plus intensément, et à nous renouveler intérieurement – conformément à la grande Tradition des Pères de l’Eglise – dans la perspective de l’avènement du Seigneur Jésus vers lequel nous devons être tendus. Il nous sera donc certainement très profitable de prendre le texte de cette encyclique comme support de nos méditations et aliment de notre réflexion spirituelle dans les semaines qui viennent.

2007-12. Joseph et Chico.

Ce 10 octobre 2007.

       Après vous avoir parlé du pèlerinage de notre Frère à Rome, je dois maintenant vous entretenir d’un évènement littéraire qui est directement en rapport avec notre Saint-Père le Pape Benoît XVI et qui a beaucoup d’importance à mes yeux :

   En effet ces jours-ci, en Italie, les éditions du « Messager de Saint Antoine » publient une biographie du Souverain Pontife, abondamment illustrée.
Jusqu’ici rien d’extraordinaire, me direz-vous.
Mais ce qui est justement un évènement, c’est que le narrateur de cette histoire est l’un de mes congénères : Chico, le chat de la ferme de Pentling.

   Chico est un gros matou au pelage roux, âgé de neuf ans, qui vit dans la ferme voisine de la maison que le cardinal Joseph Ratzinger avait achetée pour y finir paisiblement ses jours…
Quand il y venait en vacances, Chico désertait la ferme pour s’installer chez lui, jour et nuit. Je ne crois pas trahir un secret en vous confiant qu’il a même griffé le cardinal un jour de Noël! C’est vous dire qu’il connaît bien celui qui est maintenant le Pape, et qu’il peut en parler avec autant de justesse que de précision.
N’oubliez pas que nous, les chats, nous sommes des observateurs de première classe, en même temps que nous sommes des confidents appréciés!

   Chico avait tout de suite vu que ce cardinal, occupant un poste important à la Curie romaine, était un ami des chats. Savez-vous comment?
Tout simplement parce qu’il avait fait installer dans son jardin… une statue de chat! Vous pensez bien que s’il se fut agi d’une statue de chien, Chico ne se serait pas aventuré du côté de cette maison!

   Peu après le cardinal lui a d’ailleurs confié qu’il avait à Rome deux chats magnifiques.
Je sais que la presse « pipeul », au moment de son élection, s’est interrogée pour savoir si le nouveau Pontife pourrait emmener ses chats dans le Palais Apostolique du Vatican, allant ressortir de vieilles légendes superstitieuses selon lesquelles nous serions des symboles de la présence du démon… Ce qui est insensé et outrageant!

  Mais Benoît XVI fait fi de ce genre de ragots et les deux chats, désormais parés du titre de « pontificaux » l’ont bel et bien accompagné, et ils sont même les seuls à avoir le droit de le déranger quand il travaille ou quand il joue du piano…
Il y a des « monsignori » qui en étouffent de jalousie!

Chat pianiste

   Bref, Chico le chat bavarois est un véritable ami du Pape.
Aidé de la journaliste Jeanne Perego et de la dessinatrice Donata del Molin Casagrande, il fait en 44 pages un récit passionnant et teinté d’humour de la vie du Pape, depuis cette nuit très froide du 16 avril 1927 où naquit le petit Joseph Aloïs Ratzinger, en passant par les années d’études, celles de la guerre et de la captivité, l’ordination sacerdotale et la période professorale, jusqu’à l’élection au Souverain Pontificat…

   Ici, il faut que je vous révèle une chose qui a mis un peu de tristesse au coeur de Chico : il n’a pas revu son grand ami depuis cette élection.
Il y a quelques mois, en septembre 2006, le Souverain Pontife est bien revenu à Pentling, lors de son voyage apostolique en Bavière, mais Chico a été tellement effrayé par le cortège pontifical et le remue ménage des journalistes qu’il s’est enfui à toutes jambes et qu’il s’est caché.
Il aurait pourtant tellement aimé recevoir encore les caresses de son grand ami Joseph !

   Le livre de Chico est préfacé par le secrétaire particulier du Saint Père, Monseigneur Georg Gänswein, c’est vous dire si on peut lui faire confiance pour mieux connaître ce Pape véritablement exceptionnel, puisqu’il est un grand ami des minous !

Lully.

2007-12. Joseph et Chico. dans Annonces & Nouvelles 031007gato

2007-9. Au soir de la solennité de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Décidément, cette période est riche en fêtes !

   Aujourd’hui la liturgie de ce dimanche 30 septembre 2007, normalement 18ème dimanche après la Pentecôte, cédait le pas à la solennité de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, parce qu’elle est protectrice de la France en second avec Sainte Jehanne d’Arc, après Notre-Dame de l’Assomption.
Monsieur l’Abbé Paul Aulagnier nous a fait l’immense grâce de venir célébrer la Sainte Messe au Mesnil-Marie, et je sais qu’il a offert le Saint-Sacrifice à l’intention de tous les bienfaiteurs de notre fondation, vivants et défunts.

   Après son départ, notre Frère s’est activé à ses derniers préparatifs de départ : je me mettais un peu dans ses pattes parce que je croyais qu’il s’agissait d’un nouveau jeu, mais j’ai bien vite vu qu’il y avait des valises qu’on remplissait, et cela m’a rendu un peu triste parce que je n’aime pas le voir partir…
Frère Maximilien-Marie m’a pris dans ses bras, et il m’a bien expliqué que j’allais rester au Mesnil-Marie, mais que la maman de mon ami Locky (une dame très gentille qui m’aime bien) s’occuperait de moi, et que je pourrai même aller dormir chez Locky si j’en ai envie ; il a ajouté
 que j’ai une mission très importante – la garde du Mesnil-Marie - et que c’est bien de rester ici, dans ma maison, plutôt que d’aller en pension ailleurs, dans une maison qui n’est pas la mienne avec des gens que je ne connais pas bien…
Je comprends très bien ces choses, néanmoins c’est toujours un peu triste de devoir quitter son papa-moine pour une période un peu longue…

Mais au fait, je ne vous ai pas dit où le Frère part ?
Vous le savez déjà, vous ? Vous l’avez deviné ? Non ?
Il va à Rome.

Rome, la capitale du monde catholique, la « Ville Eternelle », la cité des Saints Apôtres Pierre et Paul, la ville dont le sol a été fécondé par le sang de milliers de martyrs, la ville dont les rues ont été arpentées par des centaines de saints tout au long des siècles, la ville qui renferme des trésors d’histoire et d’art !
Il part en avion demain matin, et il ne rentrera que le dimanche 7 octobre au soir.

StPierre Vatican

   Frère Maximilien-Marie connaît assez bien Rome, et il organise, autant que possible, chaque année un séjour pour un petit groupe de pèlerins. Bien que le Dieu des chats soit le même que celui des hommes, je ne peux pas les accompagner là-bas.

   Pourtant j’aurais bien aimé aller voir les lieux où a vécu Saint Philippe Néri, un saint très sympathique dont mon papa m’a parlé : Saint Philippe aimait beaucoup les chats, et il en avait un très beau qui avait le droit de rentrer dans son oratoire privé et qui se plaçait – tout tranquille – sur les gradins de l’autel lorsque le bon « Padre Neri » célébrait la Sainte Messe. Il y a bien eu alors quelques esprits chagrins pour s’en scandaliser, mais Saint Philippe leur a fait comprendre qu’un beau chat, qui est une créature de Dieu pleine de grâce et de distinction, par le fait même qu’il est dans l’ordre des choses voulu par le Créateur, rend gloire à Dieu tout autant qu’un beau bouquet de fleurs ; or il n’est personne, que je sache, qui se scandalise de voir des fleurs par brassées placées sur les autels !

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas encore aujourd’hui que je prendrai l’avion pour aller vénérer à Rome le saint ami des chats. Donc je continuerai à glorifier Dieu en étant ici même un bon chat accomplissant ce pour quoi Dieu l’a créé : dormir, jouer, chasser les souris et les dévorer consciencieusement…

Pour vous faire patienter, puisqu’en l’absence de Frère Maximilien-Marie je ne pourrai pas me servir de l’ordinateur, je vous recopie (cf. > ici) le sermon que Monsieur l’Abbé Aulagnier a prononcé ce soir en l’honneur de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

   A la semaine prochaine…

pattes de chatLully.

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