Archive pour la catégorie 'Annonces & Nouvelles'

2011-21. Appel international pour l’intégrité de « Summorum Pontificum ».

Missel romain traditionnel

Un appel urgent est relayé dans le monde entier par plusieurs sites de promotion et de défense de la liturgie latine traditionnelle ; nous reprenons ci-dessous la présentation qui en est faite sur le site de la Schola Sainte Cécile :

Des bruits persistants paraissent suggérer qu’une prochaine instruction romaine pourrait contenir des indications restrictives (ou pourrait contenir des éléments qui laisseraient entendre des interprétations restrictives) au motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007. L’alerte parait suffisamment grave pour qu’une initiative internationale se soit mise en place sur ce site motuproprioappeal.com.

Peut-être ces rumeurs sont-elles infondées. Si l’avenir montre que c’est le cas, au moins aurons-nous marqué à notre Très-Saint Père & à nos pasteurs l’attachement au texte qui nous a été donné le samedi béni du triple 7.

Si vous vous intéressez aux questions liturgiques, que ce soit pour la préservation de l’Usus Antiquior romain ou même plus largement pour la continuité des traditions liturgiques vénérables tant occidentales qu’orientales, nous vous recommandons la signature de ce texte, et vous demandons de participer à la diffusion à tous vos réseaux de cet appel international.

Signer la pétition > www.

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Nota bene : Si vous désirez avoir de plus amples détails sur les rumeurs persistantes qui  fondent et alimentent sérieusement ces inquiétudes, vous pouvez vous reporter au blog de Christophe de Saint-Placide et remonter quotidiennement jusqu’au 15 février dernier pour voir tous les articles circonstanciés sur cette opposition actuelle au motu proprio « Summorum Pontificum » et ses enjeux.

2010-22. Nous avons un Dauphin!

Armes de Monseigneur le Dauphin

       Notre Mesnil-Marie est dans une allégresse incroyable en ce soir du 28 mai 2010.

   Dès qu’il a appris la nouvelle j’ai vu Frère Maximilien-Marie verser des larmes d’émotion et de bonheur, puis se précipiter pour sonner la cloche à toute volée et allumer un cierge en action de grâces devant l’image de la Madone.

   Nous avons appris la naissance des petits Princes Louis, duc de Bourgogne et Alphonse, duc de Berry, nés aujourd’hui à 15 h 33 et 15 h 38, heures de Paris ; ils sont les fils jumeaux du Prince Louis, Chef de la Maison de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, et de la Princesse Marie-Marguerite, son épouse, qui – selon le bref communiqué officiel dont nous avons eu connaissance – se porte au mieux.

   Nous avions prié et fait prier pour cette heureuse délivrance (cf. > ici).

   Les deux enfants royaux pèsent  respectivement 3,340 et 3,710 kilos et mesurent 51 et 52 centimètres.

Que Dieu bénisse la Famille Royale!

   Par cette double naissance, le Ciel semble assurer la pérennité du sang de Saint Louis, d’Henri IV et de Louis XIV.

Grandes armes de France

Que, par l’intercession de Notre-Dame de l’Assomption, de Sainte Jehanne d’Arc et de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, à la prière de Saint Michel, de Sainte Geneviève et de Sainte Clotilde, de Saint Remi et de Saint Martin, de Saint Louis et  de tous les Saints de France, Sa Main toute-puissante protège nos Princes et le Royaume des Lys en le ramenant dans la fidélité à sa vocation scellée dans la fontaine baptismale de Reims!

Lully.

On relira avec grand profit le « Discours sur la Vocation de la France » prononcé dans la chaire de Notre-Dame de Paris par le Cardinal Pacelli, futur Pie XII > ici.

2010-9. La prière de la Chananéenne, modèle d’humilité, de confiance et de persévérance.

Jeudi de la première semaine de Carême.

       L’Evangile de la Messe du jeudi de la première semaine de carême (Matth. XV, 21-28) nous rapporte un épisode plein d’enseignements à travers l’histoire de cette Chananéenne (Saint Marc dans le récit synoptique l’appelle Syro-phénicienne) qui « harcèle » Jésus pour obtenir la guérison de sa fille.

   Lisons tout simplement ce texte en essayant de le faire vivre devant les yeux de notre âme.
Représentons-nous la scène en y mettant toutes les couleurs et toute les caractéristiques de l’Orient méditerranéen :

2010-9. La prière de la Chananéenne, modèle d'humilité, de confiance et de persévérance. dans Annonces & Nouvelles a3631

Jean-Germain Drouais : la Chananéenne aux pieds du Christ (1784)

  1.    Jésus est venu avec Ses disciples dans la région de Tyr et de Sidon, c’est à dire en pays païen : qu’est-Il venu y faire ? Quelles sont les causes et les buts de cette « excursion » dans cette contrée ? Le texte évangélique ne nous le dit pas. Cependant nous pouvons être certains – d’après la réponse que Jésus fera un peu plus loin – qu’Il n’y est pas venu pour enseigner, comme Il le fait habituellement en Galilée.
    La région de Tyr et de Sidon, c’est le pays des anciens Phéniciens : on y adore des idoles, aussi les Juifs pieux, les disciples, doivent s’y sentir assez mal à l’aise. Notons toutefois que dans l’Ancien Testament, c’est aussi la région où le prophète Elie, à Sarepta, a sauvé la vie d’une femme païenne et de son enfant (3ème livre des Rois
    XVII, 8-24) et il ne faut pas négliger cet « indice ».

  2.    Justement voici une femme païenne : elle a entendu parler des guérisons miraculeuses opérées par Jésus, de Son pouvoir sur les mauvais esprits. Bien que païenne, elle pense que ce « prophète » qui fait des prodiges chez les Juifs peut aussi lui venir en aide… Elle vient donc au-devant de Lui et elle crie, elle gémit, elle se lamente.
    Jésus semble indifférent. Il ne répond pas. Il continue son chemin sans faire attention à elle. La femme n’en poursuit pas moins Jésus en continuant ses clameurs au point que les disciples en sont agacés.
    Remarquez-le : ce sont les disciples qui obligent Jésus à arrêter Sa marche, et à « S’intéresser » à elle. S’intéresser, c’est d’ailleurs beaucoup dire car Jésus ne la regarde même pas. Quant aux disciples, s’ils Le supplient d’intervenir, ce n’est pas par compassion mais par amour de leur tranquillité : Cette « bonne femme » nous casse les oreilles ! Seigneur, faites quelque chose pour elle et ainsi nous retrouverons un peu de calme !…

  3.    Jésus ne répond toujours pas à la femme, la réponse qu’Il fait s’adresse aux disciples, et elle est une espèce de refus : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Non seulement Il semble ignorer la femme, mais en plus Il met en évidence qu’elle n’a AUCUN DROIT à bénéficier de Ses pouvoirs de thaumaturge. Tout autre aurait pu se décourager et repartir accablé par cette réponse. Ce n’est pas le cas de cette femme. Non seulement elle insiste, mais elle devient encore plus audacieuse : jusqu’ici elle se tenait à une certaine distance, et là – franchissant le cercle des disciples – elle s’approche tout près de Jésus et se prosterne en continuant d’implorer Son secours : « Seigneur, faites quelque chose pour moi ! »
    Pour la première fois enfin, Jésus lui adresse directement la parole. Mais de quelle manière ! Sans doute ne la regarde-t-Il même pas en laissant tomber ces mots : « Il ne convient pas de prendre le pain des enfants pour le jeter aux chiens ! » Cette phrase tombe comme un couperet. Jésus ne Se contente pas de répéter qu’elle n’a aucun droit à bénéficier d’un miracle parce qu’elle est païenne, mais Il y ajoute ce qui peut légitimement être pris pour une insulte : les Juifs sont les enfants de la maison mais vous, les païens, vous n’êtes que des chiens !

  4.    Et la femme ne se décourage toujours pas. Elle rebondit même sur l’insulte, qu’elle vient de prendre en pleine figure, par une réponse qui confine au sublime tellement elle est remplie d’humilité et de persévérante confiance : « C’est vrai, Seigneur ! » Elle ne proteste pas, elle ne se défend pas, elle n’argumente pas pour défendre sa dignité… Ce « c’est vrai » a quelque chose de prodigieux !
    Et elle poursuit : « Mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leur maître. » Ce qui est une manière de dire : je le reconnais, Seigneur, je ne suis rien pour mériter Votre attention et Votre sollicitude, je n’ai aucun droit sur Vous, aucune de Vos bontés ne me sont dues… J’ai néanmoins confiance dans la miséricorde de Votre Cœur : ce n’est pas en vertu de mes mérites, de mes qualités ou de ma dignité que j’espère quelque chose de Vous. Vous n’avez aucune obligation envers moi, Vous ne me devez rien, et pourtant je crois fermement que Vous pouvez accomplir ce que j’implore de Votre douce pitié…

  5.    Alors Jésus abandonne Son APPARENCE froide, insensible, rebutante, insultante… Nous pouvons imaginer sans peine la tendresse extraordinaire de Son regard qui se pose enfin sur elle lorsque Il déclare – peut-être même avec une véritable émotion dans la voix – : « Ô femme, ta foi est grande : qu’il te soit fait selon ta volonté ! » Et le miracle a lieu : à l’heure même sa fille est guérie.

  6.    Que de leçons pour nous ! Si je me suis permis de décortiquer un peu longuement cet épisode c’est pour mieux mettre en évidence les points suivants:

    - Bien souvent, lorsque nous prions, lorsque nous demandons à Dieu une grâce, n’avons-nous pas, plus ou moins consciemment, une attitude bien différente de celle de cette femme ? « Seigneur, après tout, je suis chrétien ; j’ai mes défauts certes, mais qui n’en a pas ? je ne suis finalement pas pire que les autres et j’appartiens à Votre Eglise… Cela ne me donne-t-il pas le droit que Vous interveniez en ma faveur ?… »
    - La prière n’est-elle pas pour moi comme ces machines de foire – « à tous les coups on gagne ! » – dans la fente desquelles on introduit une pièce et desquelles on obtient immanquablement un gadget ou un lapin en peluche ? « Seigneur, j’ai mis ma pièce dans la fente du distributeur automatique de bienfaits… heu, pardon ! J’ai dit la bonne prière, j’ai même fait brûler un cierge : donnant-donnant, Vous me devez cette grâce maintenant ! »
    - J’ai égrené un chapelet, et même un rosaire entier… J’ai récité telles litanies, j’ai dit telle prière  réputée « irrésistible », j’ai accompli tel pèlerinage, j’ai fait telle neuvaine… et je n’ai pas obtenu ce que je demandais : à quoi bon en faire tant, puisque le Seigneur ne m’a pas entendu ? Doute… découragement…
    - Avant de douter de la bonté de Dieu, avant de douter de l’efficacité de la prière, avant d’écouter la voix insidieuse du découragement, ne faudrait-il pas plutôt remettre en question les dispositions avec lesquelles nous prions, avec lesquelles nous nous adressons à Dieu ?
    Si nos prières ne sont pas efficaces, ce n’est pas parce que Dieu ne nous entend pas mais c’est trop souvent parce que nous prions mal, sans humilité, sans confiance, sans persévérance

  7.    Revenons à l’attitude de Jésus en face de la Chananéenne : s’Il n’avait pas été apparemment insensible, sourd, méprisant, insultant… jamais un tel acte de foi, de confiance, de persévérance et d’humilité ne serait sorti du cœur de cette femme.

  8.    Si les disciples étaient sans compassion, ce n’est évidemment pas le cas du Cœur de Jésus. Mais la compassion du Cœur de Jésus n’est pas du sentimentalisme, et lorsqu’Il a pitié de nous Il ne nous infantilise pas : au contraire Il nous pousse au degré maximum de vertu jusque auquel nous pouvons nous élever. L’apparente rebuffade est en fait la preuve d’un immense amour puisqu’elle va permettre de s’élever au-delà du sensible et du sentimental jusqu’à produire un acte de foi et de confiance encore plus beau, plus fort, plus authentique et véritablement surnaturel ; jusqu’au sublime.

   Encore une fois, il ne faut jamais se décourager dans la prière. Si Jésus semble ne pas nous répondre c’est qu’Il nous pousse à aller plus loin dans l’humilité, dans la confiance et dans la persévérance.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

Prière suppliante - blogue

« Ayez pitié de moi, Seigneur, et daignez m’exaucer
selon la mesure de ma confiance envers Votre divin Cœur… »

2010-2. Ouverture de l’année jubilaire du 4ème centenaire de la fondation de l’Ordre de la Visitation et 15ème anniversaire de l’affiliation de Frère Maximilien-Marie à l’Ordre de la Visitation.

Saint François de Sales et les premières Mères de la Visitation

6 juin 1610 : fondation de l’Ordre de la Visitation.

Au soir de la fête de Saint François de Sales, 29 janvier 2010.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Nous sommes dans les derniers jours du mois de janvier  et c’est la fin de la période des vœux ; mais les voeux que nous avons formés pour vous, en commençant la nouvelle année civile, étaient – bien plus que des souhaits conventionnels – des prières à votre intention et à vos intentions, déposées dans le Cœur de Jésus et Marie.

Les prières, qui sont faites pour vous au Mesnil-Marie, vous le savez bien, ne se limitent pas au « temps des vœux » mais se continuent quotidiennement tout au long de l’année.
Frère Maximilien-Marie aime tout particulièrement citer un aphorisme de son cher maître (il lui donne volontiers ce nom en raison du rôle très important qu’il a joué dans l’éveil de sa pensée et dans le développement de sa vie spirituelle), Gustave Thibon
(cf. ici), qui dans son style d’une incomparable et profonde concision a admirablement exprimé ce qui est au plus profond de la vie religieuse :  « Prière. – Je prie pour vous – cela ne signifie pas que je prononce de temps en temps quelques paroles en pensant à vous ; cela signifie que je me sens responsable de vous dans ma chair et dans mon âme, que je vous porte en moi comme une mère porte son enfant, que je veux partager, et non seulement partager, mais attirer entièrement sur moi tout le mal, toute la douleur qui vous menacent et que j’offre à Dieu toute ma nuit pour qu’il vous la rende en lumière. »

L’année civile est déjà bien entamée ; l’année liturgique l’avait précédée d’un mois (cf. > ici); et voici que nous venons de commencer encore une autre nouvelle année : une année jubilaire instituée par la Sainte Eglise en l’honneur du quatrième centenaire de la fondation de l’Ordre de la Visitation Sainte Marie.

C’est en effet le 6 juin 1610, qui était cette année-là le dimanche de la Sainte Trinité, que Saint François de Sales introduisit Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal et ses deux premières compagnes dans la petite maison, dite de « la Galerie », en bordure du lac d’Annecy, et leur fit inaugurer la vie communautaire sous la Règle de Saint Augustin.

A l’occasion de ce quatrième centenaire, notre Saint-Père le Pape Benoît XVI, par un décret de la Pénitencerie Apostolique signé le 17 septembre 2008, a accordé aux moniales Visitandines et à tous les fidèles qui visiteront les églises des monastères de la Visitation le don de l’indulgence plénière à certaines dates et aux conditions habituelles :

Décret de la Pénitencerie Apostolique pour l'année jubilaire de la fondation de l'Ordre de la Visitation

L’année jubilaire de la Visitation a commencé le dimanche 24 janvier (jour de la fête de Saint François de Sales dans le calendrier réformé du rite romain publié en 1969) dans tous les monastères de l’Ordre – mais très particulièrement à Annecy – et elle prendra fin le  13 décembre prochain (jour anniversaire de la mort de Sainte Jeanne de Chantal).

Bien évidemment, au Mesnil-Marie nous nous associons de tout notre cœur à la joie de ce jubilé parce que nous sommes reliés d’une manière spéciale à l’Ordre de la Visitation et à la spiritualité de « notre bienheureux père Saint François de Sales ». En effet, Frère Maximilien-Marie est affilié à l’Ordre de la Visitation – c’était d’ailleurs aujourd’hui même le quinzième anniversaire de son affiliation - et l’oeuvre du Refuge Notre-Dame de Compassion s’inscrit dans la volonté de réaliser en nos temps, à notre très modeste mesure, le désir que Saint François de Sales avait de voir une communauté religieuse masculine vivant de l’esprit de la Visitation.

Qu’est ce que l’affiliation à l’Ordre de la Visitation ?

C’est une pratique qui remonte au temps même de Sainte Jeanne de Chantal.
L’Ordre de la Visitation n’a pas de tiers ordre – comme en ont les franciscains ou les carmes -, mais les moniales peuvent proposer à des prêtres, à des religieux, et parfois même à des laïcs, d’entrer dans la famille spirituelle de Saint François de Sales et de Sainte Jeanne de Chantal en se liant à l’Ordre par un lien spirituel privilégié. Cela correspond à un engagement réciproque, préparé par six mois de « quasi noviciat » sous la direction de l’une des supérieures, marqué par la réception de la croix d’argent que portent les Visitandines et consigné dans les registres du monastère.

Je vous retranscris ici le dialogue qui eut lieu le dimanche 29 janvier 1995 dans la chapelle du monastère de la Visitation de Chartres, à l’issue des vêpres et avant la bénédiction du Très Saint-Sacrement :

La Supérieure : Mon Frère, que demandez-vous de notre monastère?

Frère Maximilien-Marie : La faveur d’être affilié à sa vie spirituelle en me mettant à l’école des enseignements de Saint François de Sales pour devenir une âme vraiment apostolique.

La Supérieure : C’est avec joie que la Communauté accueille votre démarche. « Que ce jour soit donc pour vous un jour de salut et cette heure une heure de bénédiction » (Saint François de Sales).

Engagement : Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Moi, Frère Maximilien-Marie, je m’offre entièrement à Dieu et Lui promets devant la Bienheureuse Vierge Marie, les Saints Fondateurs de la Visitation Sainte-Marie et tous les Saints, de mener une vie conforme à l’Evangile, éclairée par les enseignements de Saint François de Sales.

La Supérieure : Recevez, mon Frère, la Croix de l’Ordre de la Visitation, qu’elle soit comme un sceau sur votre cœur, afin qu’avec le Christ Jésus vous puissiez régner un jour dans Son Royaume avec la Très Sainte Vierge Marie, nos Saints Fondateurs et vos Saints Protecteurs. Cette Croix est le signe visible de la communion spirituelle qui s’établit en ce jour entre vous et les membres de la Communauté.

Avec Chlôris, nous avons fouillé dans les albums photos et, si nous n’avons pas trouvé de cliché du jour même de cette affiliation, nous avons néanmoins découvert une photo qui date du mois d’octobre 1994, au temps où Frère Maximilien-Marie allait presque tous les samedis au monastère de Chartres pour y recevoir les enseignements des Mères  le préparant à cette affiliation. La photo a été prise dans le grand cloître du monastère en compagnie de la Mère Supérieure et de la Mère Assistante.

Frère Maximilien-Marie à la Visitation de Chartres en novembre 1994

Tout au long des mois qui viennent, cette année jubilaire nous donnera donc l’occasion d’approfondir certains points de la spiritualité  de Saint François de Sales et de la Visitation. En attendant, je vous souhaite à tous, chers Amis du Mesnil-Marie, de participer par beaucoup de grâces aux fruits de cette année jubilaire et je conclus par ces paroles que j’emprunte à Saint François de Sales :

 » Dieu vous bénisse de sa grande bénédiction ; c’est le continuel et invariable souhait de ce cœur qui est vôtre en Jésus-Christ ».

Lully. 

Blason de l'ordre de la Visitation

Armoiries de la Visitation.

Pour prier Notre-Dame avec Saint François de Sales > ici.

Comment St François de Sales et Ste Jeanne de Chantal furent amenés à fonder l’Ordre de la Visitation > ici, et récit de l’ouverture du premier monastère de la Visitation > ici.

2010-1. « Les racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d’ordre moral et la question doit être affrontée dans le cadre d’un grand effort d’éducation, afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d’établir de nouveaux modes de vie. » (Benoît XVI)

Bonne et sainte année 2010 !

* * * * * * *

Lundi 11 janvier 2010.

Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Ce matin même, notre Saint-Père le Pape Benoît XVI a  reçu  pour la traditionnelle cérémonie des voeux l’ensemble du corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège. Cet évènement est toujours l’occasion pour le pape de revenir sur les moments principaux de l’année qui vient de s’écouler et de dresser un bilan sur la situation internationale. C’est aussi à l’occasion de ce discours que je veux vous présenter mes voeux  fervents et amicaux pour l’année qui vient de commencer : tous les passages de ce long texte sont importants et requièrent de nous une attention filiale.

En vous souhaitant, selon la formule traditionnelle, une « Bonne et heureuse année« , je souhaite que chacun d’entre nous prenne toujours davantage conscience de l’importance qu’il a aux yeux de Dieu et de l’urgence qu’il en découle de vivre en pleine correspondance avec le plan du Créateur : notre bonheur et notre épanouissement personnel en dépendent comme en dépendent ceux de toute l’humanité.  La paix intérieure, la joie du coeur, la santé de l’âme et du corps, l’harmonie des rapports entre les hommes dans nos familles, à l’intérieur des Etats et dans les relations internationales : tout se tient! Je vous encourage à approfondir le message très fort, même avec l’onction de la diplomatie ecclésiastique, dans lequel le Souverain Pontife « épingle » le relativisme occidental destructeur et l’appel, qui s’adresse à chacun de nous, à renouveler nos mentalités et nos modes de vie…

Avec l’assurance de ma prière fidèle et amicale, in Corde Iesu et Mariae.

frère Maximilien-Marie.

2010-1.

Excellences,

Mesdames et Messieurs,

Cette rencontre traditionnelle du début de l’année, deux semaines après la célébration de la naissance du Verbe incarné, est pour moi une grande joie. Comme nous l’avons proclamé dans la liturgie : « Dans le mystère de la Nativité, celui qui par nature est invisible se rend visible à nos yeux ; engendré avant le temps, Il entre dans le cours du temps. Faisant renaître en Lui la création déchue, Il restaure toute chose » (2ème préface de la Nativité). A Noël, nous avons donc contemplé le mystère de Dieu et celui de la création : par l’annonce des anges aux bergers, nous est parvenue la bonne nouvelle du salut de l’homme et du renouvellement de tout l’univers. C’est pourquoi, dans le Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix de cette année, j’ai invité toutes les personnes de bonne volonté, à qui les anges ont promis justement la paix, à protéger la création. Et c’est dans le même esprit que je suis heureux de saluer chacun d’entre vous, en particulier ceux qui sont présents pour la première fois à cette cérémonie. Je vous remercie vivement pour les vœux dont s’est fait l’interprète votre doyen, Monsieur l’Ambassadeur Alejandro Valladares Lanza, et vous redis combien j’apprécie la mission que vous accomplissez près le Saint-Siège. Par votre entremise, je désire faire parvenir de cordiales salutations et des souhaits de paix et de bonheur aux Autorités et à tous les habitants des pays que vous représentez dignement. Ma pensée s’étend aussi à toutes les autres nations de la terre : le Successeur de Pierre tient sa porte ouverte à tous et désire entretenir avec tous des relations qui contribuent au progrès de la famille humaine. Depuis quelques semaines, de pleines relations diplomatiques ont été établies entre le Saint-Siège et la Fédération de Russie, c’est là un motif de profonde satisfaction. De même, a été très significative la visite que m’a faite récemment le Président de la République Socialiste du Vietnam, pays cher à mon cœur, où l’Eglise célèbre sa présence multiséculaire par une Année jubilaire. Dans cet esprit d’ouverture, au cours de l’année 2009, j’ai reçu de nombreuses personnalités politiques venant de divers pays ; j’ai aussi visité certains d’entre eux et je me propose à l’avenir, dans la mesure du possible, de continuer à le faire.

L’Eglise est ouverte à tous parce que, en Dieu, elle existe pour les autres ! Elle participe donc intensément au sort de l’humanité qui, en cette année à peine commencée, apparaît encore marquée par la crise dramatique qui a frappé l’économie mondiale, provoquant une instabilité sociale grave et diffuse. Dans l’Encyclique « Caritas in Veritate », j’ai invité à rechercher les racines profondes de cette situation : en dernière analyse, elles résident dans une mentalité courante égoïste et matérialiste, oublieuse des limites inhérentes à toute créature. Aujourd’hui, je voudrais souligner que cette même mentalité menace également la création. Chacun de nous pourrait citer, probablement, un exemple des dommages qu’elle provoque à l’environnement, partout dans le monde. J’en cite un, parmi tant d’autres, dans l’histoire récente de l’Europe : il y a vingt ans, quand tomba le mur de Berlin et quand s’écroulèrent les régimes matérialistes et athées qui avaient dominé pendant plusieurs décennies une partie de ce continent, n’a-t-on pas pu prendre la mesure des profondes blessures qu’un système économique privé de références fondées sur la vérité de l’homme avait infligé non seulement à la dignité et à la liberté des personnes et des peuples, mais aussi à la nature, avec la pollution du sol, des eaux et de l’air ? La négation de Dieu défigure la liberté de la personne humaine, mais dévaste aussi la création. Il s’ensuit que la sauvegarde de la création ne répond pas principalement à une exigence esthétique, mais bien davantage à une exigence morale, car la nature exprime un dessein d’amour et de vérité qui nous précède et qui vient de Dieu.

C’est pourquoi je partage la préoccupation majeure que causent les résistances d’ordre économique et politique à la lutte contre la dégradation de l’environnement. Il s’agit de difficultés qui ont pu être constatées encore dernièrement, lors de la 15ème Session de la Conférence des Etats parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue à Copenhague du 7 au 18 décembre dernier. Je souhaite que dans le courant de cette année, d’abord à Bonn, et puis à Mexico, il soit possible de parvenir à un accord pour affronter cette question de façon efficace. Il s’agit d’un enjeu d’autant plus important qu’il en va du destin même de certaines nations, en particulier certains Etats insulaires.

Il convient, toutefois, que cette attention et cet engagement pour l’environnement soient bien ordonnés dans l’ensemble des grands défis qui se posent à l’humanité. Si l’on veut construire une vraie paix, comment serait-il possible de séparer, ou même d’opposer, la protection de l’environnement et celle de la vie humaine, y compris la vie avant la naissance ? C’est dans le respect que la personne humaine a d’elle-même que se manifeste son sens de la responsabilité pour la création. Car, comme saint Thomas d’Aquin l’enseigne, l’homme représente ce qu’il y a de plus noble dans l’univers (cf. Summa Theologiae, I, q. 29, a.3). En outre, et je l’ai rappelé lors du récent Sommet mondial de la FAO sur la Sécurité alimentaire, « la terre est en mesure de nourrir tous ses habitants » (Discours du 16 novembre 2009, n. 2), pourvu que l’égoïsme ne conduise pas à l’accaparement par quelques-uns des biens destinés à tous !

Je voudrais souligner encore que la sauvegarde de la création implique une gestion correcte des ressources naturelles des pays et, en premier lieu, de ceux qui sont économiquement défavorisés. Ma pensée va au continent africain, que j’ai eu la joie de visiter au mois de mars dernier, lors de mon voyage au Cameroun et en Angola, et auquel ont été consacrés les travaux de la récente Assemblée spéciale du Synode des Evêques. Les Pères synodaux ont signalé avec préoccupation l’érosion et la désertification de grandes étendues de terre cultivable, à cause de la surexploitation et de la pollution de l’environnement (cf. Propositio 22). En Afrique, comme ailleurs, il est nécessaire d’adopter des choix politiques et économiques qui assurent « des formes de production agricole et industrielle respectueuses de l’ordre de la création et satisfaisantes pour les besoins essentiels de tous » (Message pour la célébration de la Journée Mondiale de la Paix 2010, n. 10).

Comment oublier, d’autre part, que la lutte pour l’accès aux ressources naturelles est l’une des causes de plusieurs conflits, entre autres en Afrique, ainsi que la source d’un risque permanent dans d’autres cas ? C’est aussi pour cette raison que je répète avec force que, pour cultiver la paix, il faut protéger la création ! Par ailleurs, il y a encore de vastes étendues, par exemple en Afghanistan ou en certains pays de l’Amérique Latine, où malheureusement l’agriculture est encore liée à la production de drogue, et où elle constitue une source non négligeable d’emploi et de subsistance. Si on veut la paix, il faut préserver la création par la reconversion de telles activités et je voudrais demander, une fois encore, à la communauté internationale de ne pas se résigner au trafic de la drogue et aux graves problèmes moraux et sociaux que celle-ci engendre.

Oui, Mesdames et Messieurs, la protection de la création est un facteur important de paix et de justice ! Parmi les nombreux défis qu’elle lance, l’un des plus graves est celui de l’augmentation des dépenses militaires ainsi que du maintien et du développement des arsenaux nucléaires. D’énormes ressources économiques sont absorbées à ces fins, alors qu’elles pourraient être destinées au développement des peuples, surtout des plus pauvres. C’est pourquoi j’espère fermement que, lors de la Conférence d’examen du Traité de non prolifération des armes nucléaires, qui se tiendra au mois de mai prochain à New York, soient prises des décisions efficaces en vue d’un désarmement progressif, visant à libérer la planète des armes nucléaires. Plus généralement, je déplore que la production et l’exportation des armes contribuent à perpétuer conflits et violences, comme au Darfour, en Somalie ou en République Démocratique du Congo. A l’incapacité des parties directement impliquées à s’extraire de la spirale de violence et de douleur engendrée par ces conflits, s’ajoute l’apparente impuissance des autres pays et des Organisations internationales à ramener la paix, sans compter l’indifférence quasi résignée de l’opinion publique mondiale. Il n’est pas besoin de souligner combien de tels conflits endommagent et dégradent l’environnement. Comment, enfin, ne pas mentionner le terrorisme, qui met en danger tant de vies innocentes et provoque une anxiété diffuse ? En cette circonstance solennelle, je voudrais renouveler l’appel que j’ai lancé le 1er janvier, lors de la prière de l’Angelus, à ceux qui font partie de groupes armés, quels qu’ils soient, afin qu’ils abandonnent la voie de la violence et ouvrent leur cœur à la joie de la paix.

Les graves violences que je viens d’évoquer, associées aux fléaux de la pauvreté et de la faim, ainsi qu’aux catastrophes naturelles et à la destruction de l’environnement, contribuent à grossir les rangs de ceux qui abandonnent leur propre terre. Face à un tel exode, je désire exhorter les Autorités civiles, intéressées à divers titres, à œuvrer avec justice, solidarité et clairvoyance. En particulier, je voudrais mentionner ici les Chrétiens du Moyen-Orient. Assaillis de diverses manières, jusque dans l’exercice de leur liberté religieuse, ils quittent la terre de leurs pères, où se développa l’Eglise des premiers siècles. C’est pour leur apporter un soutien et pour leur faire sentir la proximité de leurs frères dans la foi que j’ai convoqué pour l’automne prochain l’Assemblée spéciale du Synode des Evêques sur le Moyen-Orient.

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, je n’ai évoqué jusqu’ici que quelques aspects liés à la problématique de l’environnement. Cependant, les racines de la situation qui est sous les yeux de tous, sont d’ordre moral et la question doit être affrontée dans le cadre d’un grand effort d’éducation, afin de promouvoir un changement effectif des mentalités et d’établir de nouveaux modes de vie. La communauté des croyants peut et veut y participer, mais, pour ce faire, il faut que son rôle public soit reconnu. Malheureusement, dans certains pays, surtout occidentaux, se diffuse parmi les milieux politiques et culturels, ainsi que dans les médias, un sentiment de peu de considération et parfois d’hostilité, pour ne pas dire de mépris, envers la religion, en particulier la religion chrétienne. Il est clair que si le relativisme est considéré comme un élément constitutif essentiel de la démocratie, on risque de ne concevoir la laïcité qu’en termes d’exclusion ou, plus exactement, de refus de l’importance sociale du fait religieux. Une telle approche, cependant, crée confrontation et division, blesse la paix, perturbe l’écologie humaine et, en rejetant par principe les attitudes différentes de la sienne, devient une voie sans issue. Il est donc urgent de définir une laïcité positive, ouverte, qui, fondée sur une juste autonomie de l’ordre temporel et de l’ordre spirituel, favorise une saine collaboration et un esprit de responsabilité partagée. Dans cette perspective, je pense à l’Europe, qui, avec l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, a ouvert une nouvelle phase de son processus d’intégration, que le Saint-Siège continuera à suivre avec respect et avec une attention bienveillante. Notant avec satisfaction que le Traité prévoit que l’Union européenne maintienne avec les Eglises un dialogue « ouvert, transparent et régulier » (art. 17), je forme des vœux afin que, dans la construction de son avenir, l’Europe sache toujours puiser aux sources de sa propre identité chrétienne. Comme je l’ai dit, durant mon voyage apostolique en République Tchèque, au mois de septembre dernier, celle-ci a un rôle irremplaçable « pour la formation de la conscience de chaque génération et la promotion d’un consensus éthique de base qui est utile à toute personne qui appelle ce continent ‘ma maison’ ! » (Rencontre avec les Autorités politiques et civiles et avec le Corps diplomatique, 26 septembre 2009).

Poursuivant notre réflexion, il est nécessaire de relever que la problématique de l’environnement est complexe ; on pourrait dire qu’il s’agit d’un prisme aux facettes multiples. Les créatures sont différentes les unes des autres et peuvent être protégées, ou au contraire mises en danger de diverses manières, comme nous le montre l’expérience quotidienne. Une de ces attaques provient des lois ou des projets qui, au nom de la lutte contre la discrimination, attentent au fondement biologique de la différence entre les sexes. Je me réfère, par exemple, à des pays européens ou du continent américain. « Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité », dit saint Colomban (Epist. N. 4 ad Attela, in S. Columbani Opera, Dublin, 1957, p. 34). Toutefois la liberté ne peut être absolue, parce que l’homme n’est pas Dieu, mais image de Dieu, sa créature. Pour l’homme, le chemin à suivre ne peut être fixé par l’arbitraire ou le désir, mais doit consister, plutôt, à correspondre à la structure voulue par le Créateur.

La sauvegarde de la création comporte aussi d’autres défis, auxquels on ne peut répondre que par la solidarité internationale. Je pense aux catastrophes naturelles, qui, durant l’année passée, ont semé morts, souffrances et destructions aux Philippines, au Vietnam, au Laos, au Cambodge et dans l’Ile de Taiwan. Comment ne pas rappeler aussi l’Indonésie et, plus près de nous, la région des Abruzzes frappées par des tremblements de terre dévastateurs ? Face à de tels événements, une généreuse assistance ne doit jamais manquer, parce que la vie même des créatures de Dieu est en jeu. Mais la sauvegarde de la création, en plus de la solidarité, a besoin aussi de la concorde et de la stabilité des Etats. Quand surgissent des divergences et des hostilités entre ces derniers, pour défendre la paix, ils doivent poursuivre avec ténacité la voie d’un dialogue constructif. C’est ce qui advint, il y a vingt-cinq ans, avec le Traité de Paix et d’Amitié entre l’Argentine et le Chili, conclu grâce à la médiation du Siège Apostolique. Il a porté d’abondants fruits de collaboration et de prospérité, qui ont profité, d’une certaine façon, à toute l’Amérique Latine. Dans cette même région du monde, je suis heureux du rapprochement que la Colombie et l’Equateur ont entrepris après plusieurs mois de tension. Plus près de nous, je me réjouis de l’entente conclue entre la Croatie et la Slovénie à propos de l’arbitrage relatif à leur frontière maritime et terrestre. Je me félicite également de l’Accord entre l’Arménie et la Turquie en vue de la reprise de relations diplomatiques, et je souhaite aussi qu’à travers le dialogue, les relations entre tous les pays du Caucase méridional s’améliorent. Durant mon pèlerinage en Terre Sainte, j’ai appelé de façon pressante les Israéliens et les Palestiniens à dialoguer et à respecter les droits de l’autre. Encore une fois, j’élève ma voix, afin que soit universellement reconnu le droit de l’Etat d’Israël à exister et à jouir de la paix et de la sécurité dans des frontières internationalement reconnues. Et que, de même, soit reconnu le droit du Peuple palestinien à une patrie souveraine et indépendante, à vivre avec dignité et à se déplacer librement. Je voudrais, en outre, demander le soutien de tous, afin que soient protégés l’identité et le caractère sacré de Jérusalem, son héritage culturel et religieux, dont la valeur est universelle. Seulement ainsi, cette ville unique, sainte et tourmentée, pourra être signe et anticipation de la paix que Dieu désire pour toute la famille humaine. Par amour du dialogue et de la paix, qui sauvegardent la création, j’exhorte les gouvernants et les citoyens de l’Iraq à dépasser les divisions, la tentation de la violence et l’intolérance, pour construire ensemble l’avenir de leur pays. Les communautés chrétiennes veulent elles aussi y apporter leur contribution, mais pour cela il faut que leur soient assurés respect, sécurité et liberté. Ces derniers mois, le Pakistan a été aussi durement frappé par la violence et certains épisodes ont visé directement la minorité chrétienne. Je demande que tout soit fait afin que de telles agressions ne se renouvellent plus et que les chrétiens puissent se sentir pleinement intégrés dans la vie de leur pays. S’agissant des violences contre les chrétiens, je ne puis omettre de mentionner, par ailleurs, le déplorable attentat dont vient d’être victime la communauté copte égyptienne ces derniers jours, alors même qu’elle fêtait Noël. Concernant l’Iran, je souhaite qu’à travers le dialogue et la collaboration, soient trouvées des solutions communes, aussi bien au niveau national qu’au plan international. Au Liban, qui a surmonté une longue crise politique, je souhaite de continuer sur la voie de la concorde. J’espère que le Honduras, après un temps d’incertitude et d’agitation, s’achemine vers une normalité politique et sociale retrouvée. Et je souhaite qu’il en aille de même pour la Guinée et pour Madagascar, avec l’aide effective et désintéressée de la communauté internationale.

Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, au terme de ce rapide tour d’horizon, qui, à cause de sa brièveté, ne peut mentionner toutes les situations qui mériteraient de l’être, me reviennent à l’esprit les mots de l’Apôtre Paul, pour qui « la création tout entière crie sa souffrance » et « nous aussi, nous crions en nous-mêmes notre souffrance » (Rom. 8, 22-23). Oui, il y a tant de souffrances dans l’humanité et l’égoïsme humain blesse la création de bien des façons. C’est pour cela que l’attente du salut, qui concerne toute la création, est encore plus intense et qu’elle est présente dans le cœur de tous, croyants et incroyants. L’Eglise indique que la réponse à cette aspiration est le Christ « premier-né par rapport à toute créature, car c’est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre » (Col. 1, 15-16). Fixant sur Lui mon regard, j’exhorte toute personne de bonne volonté à œuvrer avec confiance et générosité pour la dignité et la liberté de l’homme. Que la lumière et la force de Jésus nous aident à respecter l’écologie humaine, conscients que l’écologie environnementale en trouvera aussi un bénéfice, car le livre de la nature est unique et indivisible ! C’est ainsi que nous pourrons consolider la paix, aujourd’hui et pour les générations à venir. Bonne année à tous !

Armoiries de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

2009-1. Voeux pour l’année 2009.

Vitrail de la Vierge à l'Enfant

Chers, bien chers Amis,

« Saluons l’année nouvelle avec joie et confiance, elle est un présent de la bonté de Dieu »… En ce dernier jour de l’année 2008, je n’hésite pas à faire miennes ces paroles de Saint François de Sales et à vous les adresser.

Malgré toutes les inquiétudes dont l’ombre pèse  – parfois si lourdement – sur nos familles et sur nos pays, malgré la crise grave qui secoue notre monde, malgré la tristesse des maladies et des deuils qui ont éprouvé un si grand nombre d’entre vous, je viens vers vous à travers ces quelques modestes lignes afin de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2009… Oh, oui! je vous la souhaite la meilleure possible, même si nous avons  conscience que le bonheur parfait ne sera jamais atteint ici-bas, et même si nous pressentons que les semaines et les mois à venir – comme ceux de l’année qui s’achève – ne seront pas exempts de peines et de souffrances.

Cependant – malgré et au-delà de toutes les difficultés de cette condition terrestre -, ayant bien présent à l’esprit et au coeur  chacun de vos visages, chacune de vos intentions,  de vos joies et de vos peines, de vos espérances et de vos attentes, je vous présente ces voeux fervents, profondément enracinés dans l’amitié. Ce ne sont pas de simples « voeux pieux », énoncés de façon formelle : c’est par-dessus tout une prière que je dépose dans le Coeur de Jésus et de Marie.

De toute la ferveur de mon âme, je vous recommande - vous-mêmes et tous les vôtres, tous ceux qui vous sont chers, tous ceux que vous portez dans vos coeurs – au divin Roi d’Amour et à sa très Sainte Mère, je vous confie à leur bénédiction aimante : qu’ils vous accordent chaque jour la force,  physique et morale, pour avancer et persévérer dans la voie montante et difficile du quotidien ; qu’ils vous donnent le courage et la consolation intérieure, nécessaires pour ne pas céder aux tentations du découragement ; qu’ils emplissent vos coeurs de paix et de lumière; qu’ils vous conduisent dans la voie de la plénitude intérieure dans l’amour, qui seul est grand, qui seul est fécond, qui est la source de toute vraie richesse et de tout vrai bonheur!

Bonne, très bonne et surtout sainte année 2009!

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Coeur.

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Textes spirituels |on 31 décembre, 2008 |19 Commentaires »

2008-61. Les intempéries du haut pays cévenol.

Lundi soir 3 novembre 2008.

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30 octobre 2008 : le Mesnil-Marie avant les travaux de restauration
alors que tombent les premiers flocons de neige

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Plusieurs d’entre vous ont essayé de contacter le Mesnil-Marie ces derniers jours, après avoir été un peu alarmés par les nouvelles météorologiques qu’ils avaient entendues dans les journaux radiophoniques ou télévisés : quelques uns ont réussi à les joindre, mais d’autres n’y sont pas parvenus parce que nous sommes restés longtemps sans téléphone et sans Internet.
Comme, ce soir, tout semble rentré dans l’ordre
, je m’empresse de venir vous rassurer.

   Déjà dans ma précédente chronique (cf. > ici), je vous disais que nous étions entrés dans une période pluvieuse qui n’était pas tellement à mon goût. Mais au moment où je vous écrivais je n’imaginais pas ce qui allait nous arriver : jamais je ne l’eusse cru, si je ne l’eusse vu de mes propres yeux (Oui, Frère Maximilien-Marie insiste beaucoup pour que je m’exerce à une rigoureuse exactitude dans l’emploi des conjugaisons et que je sois très strict pour la concordance des temps) : la neige est arrivée au matin du jeudi 30 octobre !
Au début, j’ai cru que j’avais  été victime d’un enchantement – comme il en est question dans les livres de contes – et qu’ayant dormi environ deux mois je me réveillais à quelques jours de Noël. Cependant un coup d’œil sur le calendrier m’a convaincu que ce n’était pas le cas.

   Ainsi donc, la neige est tombée en abondance, serrée, pendant plus de trois heures, et – comme il avait gelé dans la nuit précédente -, nous craignions vraiment de la voir tenir au sol.
Heureusement, il n’en a rien été ! Les sommets environnants ont été saupoudrés de blanc et cela a fondu très rapidement. Lorsque, à la faveur d’une accalmie, Frère Maximilien-Marie est sorti pour faire quelques clichés, Chlôris et moi avons aussi fait quelques pas dehors : moi, je déteste la neige et je suis très vite rentré mettre mes pattes délicates au sec ; mais la petite Chlôris la découvrait pour la première fois et elle sautait pour attraper les flocons comme s’il se fût agi d’insectes, ce qui amusait beaucoup le Frère !

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30 octobre 2008 : les premiers flocons de neige au Mesnil-Marie !

   Sur les quelques photos que j’ai sélectionnées au sujet de ce premier jour de neige au Mesnil-Marie, vous remarquerez les flocons sur les troncs d’arbre et les plantes, et aussi – c’est ce que je préfère – la fumée qui sort de la cheminée, parce qu’elle est le signe que l’on va pouvoir faire des siestes douillettes et prolongées auprès du poêle…

   La photo qui suit a été prise depuis la « chambas » (c’est ainsi qu’en patois local on désigne les champs en terrasse étagés sur les flancs des montagnes) qui est juste au-dessus de notre maison : vous y voyez notre toit (dont il faudra changer les tuiles, tristes et devenues poreuses, et surtout qu’il faudra isoler) et, au-delà, vous apercevez la forêt légèrement poudrée…

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30 octobre 2008 : les premiers flocons sur notre vieux toit qu’il faut changer…

   Et sur le cliché suivez, toujours pris depuis les terrains sis au-dessus de notre ermitage, vous voyez au premier plan le tronc et les branches de l’un de nos noyers, et en arrière-plan la maison de notre voisine et amie, Pascale, qui, à sa table d’hôtes, régale ses convives avec de délicieuses recettes à base de plantes sauvages.

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30 octobre 2008 : les premiers flocons sur notre hameau.

   Mais ce fut une bien autre affaire le lendemain matin !

   En effet, dès ce jeudi 30 octobre après-midi, la pluie a succédé aux flocons, elle s’est intensifiée alors que les heures passaient, et elle est même devenue véritablement diluvienne et quasi ininterrompue à partir du vendredi 31 octobre : et cela pendant plus de deux jours.
Le vent s’est mis à souffler avec une puissance de tempête, faisant voler des bâches de protection, et même de vieux panneaux de porte, que Frère Maximilien-Marie avait placés sur une réserve de bois de chauffage et du matériel de construction, bien que ces bâches et portes fussent lestées avec des lauzes ou des madriers !
En entendant le mugissement des rafales, nous nous demandions si les cheminées et la toiture allaient tenir bon…

   Par les fenêtres, nous pouvions voir d’épais rideaux de pluie avançant en vagues successives vers notre façade exposée au sud, les arbres se tordre, et de lourds nuages sombres s’étirer, se déchirer et se recomposer à une vitesse folle.

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   Très rapidement, il fallut se mettre à écoper avec ténacité une eau qui s’infiltrait dans la maison avec encore plus de ténacité que Frère Maximilien-Marie n’en pouvait déployer.

   Pour comprendre ce phénomène, il faut bien vous rappeler que notre Mesnil-Marie, comme toutes les  maisons anciennes du hameau, est construit à flanc de montagne, directement sur le rocher qui affleure en plusieurs endroits à l’intérieur.
Ainsi, dans le cas de précipitations abondantes et violentes, l’eau ruisselle sur la roche et par les veines de la roche.

   Notre Mesnil-Marie est une très ancienne manse, reconstruite au début du XVIIème siècle : il y a donc environ 400 ans.
L’ancienne écurie, qui jouxte la grande pièce de vie et que l’on aménage peu à peu pour y installer les sanitaires dont la maison était totalement dépourvue à notre arrivée (vous avez une photo de cette pièce dans la chronique que j’avais rédigé à la fin du mois de septembre > ici), est spécialement exposée aux inondations du fait que sur un côté entier c’est la roche qui sert de muraille et que sur une autre côté les siècles ont amassé, à l’extérieur, contre la muraille, une importante épaisseur de terre.
L’eau  entre donc dans cette pièce par les veines du rocher et aussi en traversant le mur de pierre contre lequel la terre s’est accumulée. Les constructeurs, qui n’étaient pas idiots, avaient initialement prévu un système de drainage des eaux de ruissellement, mais des transformations successives et malheureuses, puis, surtout, le nom entretien des alentours de la maison pendant quelques décennies, l’ont rendu inopérant.
Nous voulons bien sûr rétablir et améliorer ce drain, et aussi faire disparaître l’accumulation de la terre à l’extérieur du mur, mais jusqu’à présent nous n’avons pas eu le temps de le faire : Frère Maximilien-Marie a des problèmes de colonne vertébrale et son état de santé est assez précaire en ce moment.

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30 et 31 octobre & 1er novembre 2008 : le ruisseau en période normale,
puis après l’épisode cévenol

   Mais il faut que je reprenne mon récit au sujet de notre inondation.

   Frère Maximilien-Marie, à l’aide de pelles à balayures (parce qu’il n’avait pas d’autre instrument qui puisse être utile à cela), a donc dû remplir des seaux de ménage qu’il allait vider à l’extérieur.
Un seau a une contenance de 10 litres, et il est donc assez facile de faire le calcul : quand on remplit quelque 600 seaux de 10 litres, c’est qu’au final on a écopé environ 6.000 litres d’eau de ruissellement…

   Cependant, ce fastidieux travail ne pouvait suffire, et l’ancienne écurie avait, dès le vendredi soir, environ deux centimètres d’eau sur tout sa surface (fort heureusement, tout le matériel qui s’y trouve entreposé est placé sur des palettes et il est donc resté  hors d’eau).
Frère Maximilien-Marie s’efforçait d’empêcher l’eau d’envahir la grande pièce de vie; qui est légèrement en contrebas de l’ancienne écurie et il a effectivement réussi à la maintenir dans des limites raisonnables.

   Sur le cliché qui suit vous pourrez voir que, contrairement à la plupart de nos congénères, Chlôris ne craint pas l’eau et qu’elle profite de toutes les occasions pour patauger allègrement. Cette photo est prise au pied des deux marches qui font la communication entre l’ancienne écurie et la salle à manger : à certains moments, l’eau coulait dans l’angle de la marche comme s’il s’était agi d’un robinet ouvert !

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Chlôris, très intriguée par l’eau qui s’est introduite dans la maison
et qui descend par les marches de l’ancienne écurie vers notre grande pièce de vie…

   La petite rivière qui coule à une centaine de mètres en contrebas du Mesnil-Marie, qui s’appelle l’Eysse, a pris très vite des proportions impressionnantes : son rugissement furieux emplissait le fond de la vallée, et nous pouvions apercevoir ses flots boueux roulant environ deux mètres au dessus de son niveau normal.
Quant au tout petit ruisseau qui coule entre la maison de Pascale, notre voisine, et la nôtre, et qui était quasi à sec depuis le mois de juillet, il est devenu un véritable torrent furieux : on ne put bientôt plus le franchir, même en sautant.
Pour se rendre à la Sainte Messe de la Toussaint, le samedi 1er novembre, notre Frère n’a pu le traverser, à l’endroit habituel du passage, que chaussé de très hautes bottes et en entrant dans l’eau qui s’étalait sur une largeur d’environ deux mètres. Il en fut de même le dimanche 2 novembre, où, bien que la pluie eût cessé, le ruisseau avait encore pris de l’ampleur.

   Bref, nous avons expérimenté ce que sont les grandes pluies d’automne en haut pays cévenol, et même  s’il y a eu pour nous quelque inconfort, je sais que cela n’est rien en comparaison des dégâts énormes qui ont été causés par les eaux en crue dans plusieurs villes et villages assez proches de chez nous.
Comme le dit Pascale : « 
Ici, l’eau ne fait que passer et nous ne sommes pas à plaindre en comparaison de ceux qui vivent dans les endroits où les eaux se rassemblent et s’accumulent ».
Et moi, de toute mon âme,  je rends grâces à Dieu pour les larges murs de pierre et la solide charpente de notre Mesnil-Marie, et je Lui demande de soutenir et réconforter toutes les malheureuses victimes de ces intempéries… 

pattes de chat

Lully.

Lully au parapluie rouge

2008-55. Où Lully vous parle de l’arrivée de l’automne, puis relate un pèlerinage à Saint Michel.

Mercredi soir 8 octobre 2008.

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

   Voici presque trois semaines que je ne vous ai pas écrit pour vous donner les nouvelles du Mesnil-Marie (cf. > ici). Ne pensez surtout pas que je vous oublie : mais il y a  d’une part notre Frère Maximilien-Marie sur lequel je dois veiller attentivement et dont il me faut superviser les travaux, et d’autre part la petite Chlôris, à l’éducation de laquelle je préside. Avec cela, je puis vous assurer que j’ai des journées bien chargées *.
Aujourd’hui il pleut, il pleut, il pleut sans interruption depuis quatre heures du matin (je vous raconterai un peu plus loin les événements de la nuit) : nous sommes confinés à l’intérieur, et j’en profite pour jouer avec la souris de l’ordinateur, faute de pouvoir chasser celles qui courent encore à travers champs…

   L’automne est bien installé : si nous avons eu la plupart du temps de très belles journées ensoleillées, nous avons eu en même temps des températures matinales avoisinant le zéro ou même en dessous pendant une bonne dizaine de jours.

   Frère Maximilien-Marie s’extasie sur les couleurs que prennent les arbres, vraiment splendides – c’est un lieu commun de le dire ! – et qui vont du jaune éclatant des érables champêtres au rouge vif des cerisiers sauvages en passant par mille et une nuances d’orange et de brun.
Notre Frère ramasse les noix qui tombent, quand les écureuils ne sont pas plus rapides que lui pour les emporter !

   La petite Chlôris s’est-elle elle-même prise pour un écureuil ? Elle nous en a donné l’impression, il y a quelques jours, quand elle est montée sans la moindre hésitation jusqu’aux plus hautes branches d’un noyer : j’en étais tout ébaubi car je ne suis pas moi-même un grand adepte de l’escalade des arbres… Bref ! la minette en haut du noyer s’est tout de même trouvée un peu confuse et un peu moins adroite quand il s’est agi de redescendre : les lois de l’attraction terrestre l’ont finalement bien aidée car, avant que Frère Maximilien-Marie n’ait eu le temps de faire quoi que ce soit pour la tirer de ce mauvais pas, nous la vîmes dégringoler d’environ 3 mètres et rebondir comme une balle en caoutchouc sur l’herbe qui est heureusement fort épaisse à cet endroit-là. L’audacieuse n’a même pas semblé avoir eu peur !

   Mercredi dernier, nous avons été emmenés chez le vétérinaire :  il s’agissait de me faire un rappel de vaccination, tandis que pour Chlôris c’était sa première piqûre. Pendant une bonne partie du trajet en voiture, tous les deux, nous faisions connaître notre réprobation en alternant des miaulements plaintifs, si bien que Frère Maximilien-Marie a fini par nous demander si nous nous entraînions pour chanter le célèbre « Duetto dei gatti » de Rossini (cf. > ici) !!!

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   Je vous disais plus haut que la pluie aujourd’hui avait commencé à tomber de manière très violente vers 4h du matin : il y a eu des éclairs et du tonnerre. Frère Maximilien-Marie s’est levé et a allumé un cierge bénit (parce que souvent tout disjoncte chez nous au moment des orages, donc,, en sus de la protection du sacramental, le cierge présente l’avantage d’assurer un peu de clarté quand tout est soudain plongé dans l’obscurité) ; puis il s’est mis en devoir de disposer des cuvettes et de grandes poubelles à certains endroits stratégiques pour éviter autant que possible – où du moins pour limiter – les inondations. Mais l’orage était si violent que ce ne fut pas suffisant et qu’il lui fallut très vite recourir aux serpillières pour tenter d’opposer des barrages absorbants aux infiltrations qui se faisaient par dessous les portes. Il dût même se mettre à quatre pattes pour écoper et remplir des seaux en se servant d’une pelle à balayures.

   Chlôris et moi trouvions cela vraiment très amusant d’autant plus que, lorsqu’il a déplacé une malle, Frère Maximilien-Marie nous a retrouvé une balle de ping-pong que nous cherchions depuis plusieurs jours. Aussitôt Chlôris a sauté dessus, l’a faite rebondir et, en voulant la rattraper au vol, s’est retrouvée au beau milieu de la cuvette que Frère Maximilien-Marie était en train de remplir. La minette s’est enfuie sans demander son reste et sans plus se préoccuper de sa balle !
Elle est terriblement espiègle, mais on ne peut lui en tenir rigueur : ce n’est qu’une enfant ! Et lorsqu’elle nous regarde avec ses grands yeux dorés, elle nous fait tous fondre d’attendrissement…

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   En ce qui concerne les travaux de notre Mesnil-Marie, le Frère a reçu la visite du menuisier-couvreur et de l’entrepreneur de maçonnerie : les travaux de révision et d’isolation de la toiture devraient normalement commencer vers le 25 octobre. En prévision de cela, on nous a livré ce matin même 110 paquets de plaques de chanvre isolant. Le camion ne pouvait monter jusqu’à la maison ; il a donc fallu tout décharger – sous une pluie battante – sur un petit terrain en bord de route, puis recouvrir cet énorme tas d’une bâche protectrice en attendant que Frère Maximilien-Marie puisse monter ces gros paquets un à un jusque chez nous (chaque paquet contient 4 plaques de 1,20m x 0,60 : ce n’est pas très lourd mais c’est très encombrant).

   Nous avons aussi reçu il y a quelques jours une livraison de bois de chauffage, et le lendemain des matériaux de construction (sacs de ciment, briques, sable…).
A chaque fois c’est la même chose : les camions ne peuvent arriver jusqu’à la maison et il faut achever le transport à la brouette ou à la seule force des bras.
Avec ces matériaux, certaines transformations ont été réalisées dans l’ancienne étable : un mur de pierre d’un mètre de haut a été édifié, pour délimiter le lieu de passage et l’endroit où seront les sanitaires ; il sera complété plus tard par une cloison plus légère au-dessus. Ensuite les menuisiers sont intervenus et ont mis en place une splendide ancienne poutre de châtaignier, récupérée sur un chantier de démolition : cette poutre, vous le verrez sur la photo ci-dessous, complète le mur de pierre dont je vous parlais et assure le renforcement nécessaire de la poutre maîtresse de l’ancienne étable.

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   En outre les menuisiers ont pu achever la réfection de la première moitié du plancher (entre l’étable et le grenier) commencée à la fin du mois de juillet (cf. > ici).
Enfin, pour clore le chapitre des travaux en cours, Frère Maximilien-Marie a commencé le décapage de vieilles portes, récupérées sur un chantier**, et aussi à faire, sur le terrain qui entoure immédiatement la maison, un traitement contre les mauvaises herbes : bientôt il lui faudra se lancer dans le bêchage et les plantations de bulbes et d’arbustes.

   Je terminerai ma chronique de ce soir en vous disant que, à l’occasion de la fête de l’Archange Saint Michel, Frère Maximilien s’est rendu en pèlerinage au sanctuaire de Saint Michel d’Aiguilhe, au Puy-en-Velay.  Il s’est confié lui-même à la protection du Prince des armées célestes et il lui a également recommandé toutes les intentions qui lui sont confiées. Ce petit sanctuaire, juché sur son rocher volcanique, est accessible par 268 marches – pour la plupart taillées dans le roc – ce qui représente un effort certain : mais en haut c’est l’éblouissement d’une architecture étonnante et le saisissement par une atmosphère de recueillement et de paix. Le temps de prière qu’il a passé là l’a profondément marqué : il nous en a fait un récit enthousiaste si bien que même nous, les chats nous en avons été enchantés et fortifiés. Il en a ramené ce cliché qui vous donnera peut-être le désir d’y faire un pèlerinage un jour à votre tour !

Lully.

Saint Michel d'Aiguilhe 19

Prière à Saint Michel,
écrite en 1962 par Monseigneur Jean Dozolme, évêque du Puy,
à l’occasion du millénaire de la chapelle de Saint-Michel d’Aiguilhe (962) :

   « Saint Michel qui, avec tous les Anges, habitez l’inaccessible lumière de la gloire divine, depuis un millénaire vous nous donnez, dans le sanctuaire aérien du rocher d’Aiguilhe, le gage d’une présence d’aide et d’amour.
Vous prenez ainsi place auprès de l’Eglise angélique de Notre-Dame du Puy, la Reine céleste que les Anges ont saluée dans son Annonciation et élevée au Ciel dans son Assomption.
Défenseur de l’Eglise, soyez son soutien contre toutes les forces du mal.
Protecteur de la France, à qui vous avez envoyé Sainte Jeanne d’Arc pour la rétablir dans sa liberté, l’unir aux autres nations chrétiennes et la faire mieux servir avec elles au rayonnement de l’Evangile, guidez-la dans son rôle de Fille Aînée de l’Eglise.
Gardien des âmes dans leur labeur terrestre, leur résistance au démon et leur sortie de ce monde, assistez-nous.
Rendez-nous fidèles à la vérité, ennemis du péché, confiants en la Vierge Marie et attachés au Christ qui nous conduit au Père.
Ainsi soit-il.
« 

* * * * * * *

* N’oubliez surtout pas que la journée d’un chat se compose obligatoirement de 15 à 18 h de sommeil.

** Ce sont les portes d’un ancien presbytère, vide de présence sacerdotale depuis des années, et que la municipalité a récupéré pour en faire un centre de remise en forme avec salle de musculation, hammam et sauna!…

2008-47. Appel à l’aide…

Vendredi 29 Août 2008, fête du martyre de Saint Jean-Baptiste.

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Chers Amis du « Refuge Notre-Dame de Compassion« ,

Depuis notre arrivée dans notre nouveau « Mesnil-Marie », le 30 juin, vous avez pu lire au fur et à mesure de mes chroniques comment Frère Maximilien a réussi à faire avancer bien des choses : dès avant notre installation, la mise en place des portes (cf > www), puis le sablage de l’ancienne cheminée et l’installation du chauffage (cf > www) et depuis notre déménagement, tout au long du mois de juillet, les travaux extérieurs pour l’arrivée de l’eau et l’assainissement (cf > www), les défrichements et aménagements extérieurs (cf > www), la mise en service des premiers points d’eau dans la maison et le début de la réfection du plancher (cf > www)…

Au cours du mois d’août, du fait des congés de la plupart des artisans, il n’y a pas eu d’avancée « spectaculaire », sinon l’abattage et le débitage d’un énorme frêne (vous en apercevrez le tronc sur la photo que vous verrez ci-dessous), dont Frère Maximilien-Marie s’emploie peu à peu à fendre les billots avant de les ranger pour qu’ils sèchent : ils ne pourront servir au chauffage que dans une grosse année, pour l’hiver 2009-2010. Très prochainement, on doit nous livrer la provision de bois pour la saison froide ; celle-ci commencera tôt car, depuis le 15 août, nous constatons une baisse sensible des températures et nous devons – certains soirs – faire une flambée pour réchauffer l’atmosphère. Avant que l’automne ne s’installe il faut absolument que 1) la révision et l’isolation de la toiture, 2) la mise en place des gouttières, 3) l’installation des fenêtres et portes qui manquent soient réalisées . Dès la deuxième quinzaine d’octobre nous pourrons très vraisemblablement  avoir les premières gelées… Il nous faut également, pour les aménagements intérieurs, continuer l’installation des sanitaires (actuellement Frère Maximilien-Marie continue à aller prendre sa douche chez notre si bienveillante voisine).

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Je lance pour Frère Maximilien-Marie un appel à tous ceux qui auraient la possibilité de nous soutenir et nous aider : il a besoin d’aide, il a besoin de bras!!! Concrètement, si vous connaissez des troupes scoutes (ou des groupes de jeunes) qui cherchent des lieux où ils pourraient accomplir leurs B.A., ou encore des personnes qui ont tout à la fois des disponibilités et des compétences  pour effectuer de petits travaux de maçonnerie, d’électricité …etc., parlez-leur de nous : répercutez mon appel. Certes nous sommes un peu « loin de tout » ;  venir nous aider nécessite des déplacements – parfois longs – et sans doute de rester quelques jours sur place, mais « à coeurs vaillants, rien d’impossible« !

Merci d’avance pour tout ce que vous pourrez faire.

Bien sûr, et plus que jamais, nous recommandons l’aventure de cette fondation à vos bonnes prières, vous pouvez être assurés de celles  de Frère Maximilien-Marie à toutes vos intentions auprès de Notre-Dame de Compassion.

Lully.

Publié dans:Annonces & Nouvelles |on 29 août, 2008 |1 Commentaire »
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