Archive pour la catégorie 'Annonces & Nouvelles'

2013-14. Chronique du mois de janvier 2013 au Mesnil-Marie.

Jeudi 31 janvier 2013,
fête de Saint Jean Bosco. 

2013-14. Chronique du mois de janvier 2013 au Mesnil-Marie. dans Annonces & Nouvelles lever-du-jour-romains-xiii-12

Lever du jour au dessus du Mesnil-Marie

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Dernier jour du mois de janvier : voici mon traditionnel compte-rendu du mois écoulé en notre Mesnil-Marie.

A – Janvier, mois paisible avec de grands contrastes météorologiques:

Beaucoup de ceux qui nous écrivent, se posent – et nous posent – des questions sur les conditions climatiques auxquelles nous sommes affrontés, en notre haut pays.
Dans les photos que je publiais ici > www et ici > www, vous pouviez vous faire vous-même une idée de la splendeur dont peut-être revêtu notre Mesnil-Marie sous un manteau neigeux, aussi bien que des difficultés de circulation inhérentes aux rigueurs hivernales.

Si nous avons eu à plusieurs reprises des chutes de neige, elles n’ont jamais été très importantes en quantité : jusqu’à présent, la couche la plus épaisse qui nous a enveloppés n’était que d’une quinzaine de centimètres au matin du 23 janvier.
J’ai bien tenté une escapade sur le toit, mais – vous le savez – je ne suis pas vraiment fan de ski, de luge ou de raquettes, et je m’en suis prestement retourné auprès du poêle…

lully-sur-le-toit-23-janvier carême dans Chronique de Lully

Chez nous, il serait normal que nous ayons davantage de neige et sur de plus longues périodes, de la même manière qu’il est absolument normal que nous ayons des températures qui avoisinent les moins 10° au lever du jour.
Or, cette année nous sommes étonnés par les alternances relativement brusques entre des périodes de froid « normales », et des redoux spectaculaires : pouvez-vous imaginer que le 9 janvier, Frère Maximilien-Marie, en visite chez ses amis Danièle et Frédéric, aux Ouches (cette splendide et très ancienne ferme qui a été sinistrée par un incendie en décembre 2010, qu’ils restaurent patiemment : voir ce que je vous en ai écrit le 23 octobre 2011, ici > www), c’est-à-dire à quelque 1350 m d’altitude, a déjeuné dehors avec eux?

Au moment où je vous écris, il fait une douceur toute printanière, mais nous attendons à nouveau la neige dans deux jours, à la Chandeleur où – selon le dicton –  l’hiver périt ou reprend vigueur

Janvier demeure un mois paisible, propice à l’intériorité et au recueillement près de la Crèche.
Dans les premiers jours du mois, il y a les visites entre voisins pour échanger les voeux, mais il y a peu d’activités extérieures, hormis celles que je vous signalerai ci-dessous.
Frère Maximilien-Marie en a profité pour classer et ranger nombre de documents, mais aussi pour s’essayer à quelques petits travaux de couture : il a ainsi confectionné – à partir d’éléments d’anciens ornements dépareillés – deux conopés, un doré et un violet, pour le saint tabernacle.

B – Les visites de la Crèche:

Vous avez pu voir la Crèche réalisée dans notre oratoire grâce à la mini vidéo que je vous avais mise en ligne ici > www.
Tous les dimanches et jours fériés, depuis Noël jusqu’à la Purification, des personnes viennent la visiter. Certaines sont même venues d’assez loin : elle est annoncée dans la presse, à la radio locale, et figure en bonne place parmi les propositions « culturelles » des sites dédiés au tourisme…
Cette année encore, ce sont cent à cent vingt visiteurs qui se sont succédés.
Ces visites sont en même temps l’occasion propice à des échanges : il en est en effet beaucoup qui en profitent pour interroger Frère Maximilien-Marie sur son état, sur sa manière de vivre, sur le Refuge Notre-Dame de Compassion ou, tout simplement, sur des sujets religieux plus généraux en rapport avec la vie de Jésus, l’histoire de l’Eglise, certains points de la doctrine catholique… etc.

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Catafalque dressé pour la Messe du 21 janvier
(cliquer sur la photo pour la voir en grand)

C – La Sainte Messe commémorative du 21 janvier:

Chaque année, c’est pour nous un devoir important que de commémorer l’anniversaire du martyre du Roy.

Victime innocente de passions aveugles et d’une idéologie qui a entraîné – et qui entraîne toujours – le déclin de la France, Louis XVI est la figure emblématique non pas d’un passéisme sclérosé dans ses nostalgies, mais de l’espérance qui, plus vive que jamais, nous anime en face des échecs à répétition, des décadences sans fin et des continuels scandales attentatoires à la véritable dignité de l’homme, produits par les prétendus «immortels principes de 1789» :

« Quand Dieu, dans Sa miséricorde plus encore que dans Sa justice, a résolu de jeter une nation dans le creuset de la tribulation pour la purifier de ses fautes et lui rendre Son amour, ce qu’il importe avant tout, c’est que cette nation puisse offrir au Seigneur des victimes dignes de Lui.
Qu’un agneau sans tache se rencontre à ce moment sur le trône : pour le salut de son peuple, il y vaudra mieux qu’un lion. Ne vous plaignez point qu’il ne sache pas verser d’autre sang que le sien : Dieu lui a donné la conscience secrète de son rôle, qui est le rôle du martyr.
Silence! Silence, ô jugements des hommes, jugements indiscrets et précipités! C’est l’heure de l’holocauste, ce n’est pas encore l’heure du combat.
Sans cela, ne serait-ce pas une énigme qu’en ce pays de France, qui est un pays de courage, tant de têtes innocentes fussent venues docilement se courber sous le fer homicide d’une poignée de scélérats?
Mais tout s’explique pour le chrétien : c’est le grand mystère de la Rédemption qui se continue (…) »
(Mgr Pie, évêque de Poitiers, in «Eloge funèbre de Madame la Marquise de La Rochejaquelein prononcé à la cérémonie de ses funérailles dans l’église de Saint-Aubin de Baubigné, le samedi 28 février 1857»).

En cette année du deux-cent-vingtième anniversaire de l’exécution du Souverain, notre modeste cérémonie paroissiale (d’autant plus modeste que les conditions de circulation, particulièrement difficiles ce jour-là, avaient fait que nous n’étions que sept dans notre église) a été remarquée par la presse : un correspondant de « La Montagne » et du « Progrès » – quotidiens régionaux dont l’idéologie les rend naturellement imperméables aux notions de vérité, de justice et de fidélité – est venu poser quelques questions et assister à une partie de la Messe de Requiem.
Il débarquait sur une planète totalement inconnue – car la culture, surtout en matière d’histoire et de religion, n’est habituellement pas le point fort de cette espèce de journalistes – ; ainsi donc, le catafalque sur lequel était posé une couronne, le latin de la liturgie et l’idée même qu’on puisse prier à la mémoire de Louis XVI, malgré les explications qui lui furent communiquées avec beaucoup de nuances et une patiente aménité, ont dû faire disjoncter son petit formatage. Son compte-rendu publié le lendemain fut en conséquence, c’est-à-dire particulièrement lourd et pernicieux (on peut le  retrouver ici > www)…

Qu’importe! S’il fallait se régler sur les « faiseurs d’opinion » pour pouvoir faire ce qui est objectivement bon, nous ne le pourrions jamais accomplir!

DSC09629-Copie-300x220 Fête de la Sainte-Face

Lully, chat-chouan

D – Trois avis importants:

1) Nous invitons tous nos amis à s’associer à la neuvaine préparatoire à la fête de Notre-Dame de Lourdes, du samedi 2 au dimanche 10 février.
On le sait, la fête de l’anniversaire de la première apparition de Notre-Dame dans la grotte de Massabielle, le 11 février, est aussi, de par la volonté du Saint-Siège, la journée mondiale du malade. Voilà pourquoi cette neuvaine à Notre-Dame de Lourdes est une supplication particulière à l’intention des malades et de ceux qui souffrent, dans leur âme ou dans leur corps… On peut, bien évidemment, ajouter à cela une intention spéciale pour la France, car elle est grandement malade!
Nous proposons ici > www un « formulaire » de prière pour cette neuvaine, mais il est tout-à-fait loisible à chacun d’utiliser un autre type de prière qui le porterait à davantage de ferveur et d’amour…
On lira aussi avec profit le message publié par notre Saint-Père le Pape à l’occasion de cette vingtième journée mondiale du malade sur le site du Saint-Siège > www.

2) Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de l’entrée dans le Grand et Saint Carême.
N’attendons pas la dernière minute pour faire un retour sur nous-mêmes, pour prévoir sur quels points particuliers nos efforts doivent porter, pour établir une véritable stratégie de combat spirituel, car le Carême est par excellence le temps du combat.
On peut dès à présent relire, avec profit, le « petit catéchisme sur le Carême et la pénitence » publié ici > www, en attendant la publication prochaine du Message de Carême de notre Saint-Père le Pape.
Comme les années précédentes, Frère Maximilien-Marie propose à ceux qui le souhaitent de leur adresser quotidiennement des textes de réflexion, méditation et prière. Ceux que cela intéressent peuvent s’inscrire pour les recevoir de la manière suivante :
a) si vous avez un compte Facebook devenez participants de l’ « évènement » > [ Méditations quotidiennes de Carême avec le Refuge Notre-Dame de Compassion ] en cliquant sur le lien : vous y trouverez chaque jour sur le « mur » les textes proposés.
b) si vous voulez recevoir chaque jour ces textes directement dans votre boite aux lettres électronique, en dehors de Facebook, envoyez-nous une demande par le moyen de ce formulaire de contact > www

3) Pour ceux qui sont géographiquement proches du Mesnil-Marie, et qui sont libres ce jour-là, nous organisons une journée de récollection amicale, le mardi 12 février (mardi gras) : cette veille du Mercredi des Cendres est le jour assigné pour la fête de la Sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ (nous possédons au Mesnil-Marie une des reproductions du voile de Sainte Véronique conservé à la Basilique Saint-Pierre au Vatican diffusées après le miracle du 6 janvier 1849 – voir > www – ; cette copie, semblable à celle de Monsieur Dupont à Tours, est équiparée à une relique de troisième classe).
Le programme de cette journée est le suivant : 11h, Sainte Messe ; déjeuner tiré du sac ; échanges ; 15h, chapelet et adoration du Très Saint-Sacrement.
Si vous désirez y participer, merci de nous le signaler (> www).

* * * * * * *

Il ne me reste plus qu’à prendre congé de vous, en vous souhaitant une belle et fervente fête de la Purification de Notre-Dame et de la Présentation de Notre-Seigneur au Temple, et en vous assurant de mes très félines amitiés.

Lully.

saintefacetours.vignette janvier 2013

Pour aider le Refuge Notre-Dame de Compassion > www

220ème anniversaire du martyre de Sa Majesté le Roi Louis XVI

« Qui pourra jamais douter que ce monarque n’ait été principalement immolé en haine de la Foi
et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques? » (*)

220ème anniversaire du martyre de Sa Majesté le Roi Louis XVI dans Annonces & Nouvelles s.m.-le-roy-louis-xvi

Lundi 21 janvier 2013

220ème anniversaire du martyre de

Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XVI

Sainte Messe de Requiem

(célébrée selon le rite latin traditionnel)

à 18h30

en l’église de Ceyssac (43000 – Le Puy-en-Velay)

fleur-de-lys 21 janvier dans Memento   fleur-de-lys 220ème anniversaire dans Prier avec nous   fleur-de-lys Ceyssac dans Vexilla Regis

(*) citation de Sa Sainteté le Pape Pie VI (texte complet de l’allocution ici > www)

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Memento, Prier avec nous, Vexilla Regis |on 6 janvier, 2013 |Commentaires fermés

2012-85. Le 8 décembre, illuminons nos fenêtres en l’honneur de Notre-Dame !

2012-85. Le 8 décembre, illuminons nos fenêtres en l'honneur de Notre-Dame ! dans Annonces & Nouvelles dsc07381copie.vignette

       Je voudrais aujourd’hui lancer un appel, et je souhaite ardemment qu’il soit relayé le plus possible auprès de tous ceux qui aiment Notre-Dame, de tous ceux qui entretiennent pour elle une tendre dévotion filiale : vous qui me lisez, si vous êtes sensibles à ce que je vais écrire, ne vous contentez pas de me lire mais – dans la mesure de vos possibilités – faites-le suivre d’une mise en pratique, et invitez très largement vos parents, vos amis, vos connaissances, à faire de même…

De quoi donc s’agit-il?

   Depuis l’année 1852, la ville de Lyon - fière de l’antiquité de sa dévotion envers la Très Sainte Mère de Dieu, dont elle fêtait déjà la conception immaculée au XIIe siècle – , s’illumine tous les 8 décembre à la tombée de la nuit pour magnifier Marie.
Dans leurs petits verres de diverses couleurs disposés sur les appuis de fenêtres, les flammes tremblantes d’une multitude de lumignons et de bougies, chantent une silencieuse hymne d’action de grâces et d’amour pour celle qui – pleine de grâce, κεχαριτωμένη - a été choisie pour faire entrer dans le monde la Lumière du Salut.

dsc07381copie.vignette 8 décembre dans Chronique de Lully

   La tradition lyonnaise ne s’est pas cantonnée à la seule ville de Lyon, elle s’est progressivement étendue aux villes et villages du diocèse, a débordé sur certaines provinces avoisinantes, a été adoptée dans un certain nombre de paroisses ou d’établissements religieux à travers toute la France.
On ne peut que s’en réjouir !

   A Lyon même, l’archevêché et les paroisses, les différents mouvements et communautés religieuses, sont largement mobilisés pour faire du 8 décembre une journée particulière de ferveur et d’hommage clairement affirmé envers la Protectrice séculaire de la cité, Notre-Dame de Fourvière.
C’est aussi, pour les autorités religieuses, une occasion particulièrement propice à un témoignage de foi : de là une dynamique missionnaire et des initiatives « pour que ce bonheur de la foi que vous avez vous aussi reçu soit partagé avec tous ceux qui viendront nous rencontrer! » (Mgr Jean-Pierre Batut, ancien curé de la paroisse Saint-Eugène & Sainte-Cécile à Paris, puis évêque auxiliaire de Lyon et aujourd’hui évêque de Blois – lire l’intégralité de son message > ici).
De cela aussi on ne peut que se réjouir.

dsc07381copie.vignette fête des lumières dans De liturgia

   Le site officiel de l’archidiocèse de Lyon donne un assez bon résumé des querelles et des luttes – luttes physiques parfois – auxquelles la fête du 8 décembre donna lieu dans les agitations des années 1879 à 1914, marquées par la montée de l’anticléricalisme et d’un laïcisme volontiers hargneux (lire > ici).
On trouve dans ce même aperçu historique la mention de l’ « affadissement de la fête du 8 décembre dans le contexte de crise qui suivit le concile Vatican II, marqué par une certaine contestation de la part d’une partie du clergé, et le refus de pratiques jugées archaïques » (sic). 

   Le site diocésain continue :
« Le vrai changement se produisit dans les années 1990 : la Ville s’appropria la fête en l’intégrant au Plan Lumière et à la volonté de développer le tourisme à Lyon. L’aspect commercial prit alors le dessus. L’Église parut à l’écart de ce mouvement, au point qu’il n’y avait guère de concertation entre le diocèse et les services de la municipalité pour le choix des illuminations des façades des églises. En 2002, le spectacle lumineux montrait un défilé de délicieux petits canards sur la façade de la cathédrale, c’était charmant mais peu respectueux du caractère sacré du lieu. Pourtant, peu à peu, à partir de 2000 surtout, on put assister à une revitalisation de la fête religieuse sous l’impulsion de la fête profane, en prenant appui sur l’afflux des Lyonnais et des touristes : l’opportunité missionnaire était évidente (…). Une collaboration se mit en place entre l’Archevêché et la Ville pour mieux adapter les spectacles lumineux au caractère particulier des édifices de culte (…). Des affiches rappelant l’importance de la dimension religieuse de la fête sont visibles en ville, et des dépliants sont largement distribués, avec une forte mobilisation notamment des services de la Pastorale du Tourisme et de la Pastorale des Jeunes. »

fourviere-vierge-doree-du-clocher illuminations dans De Maria numquam satis

Au sommet du clocher de Fourvière, la Vierge dorée tournée vers la ville
 son inauguration est à l’origine des illuminations du 8 décembre

   Ceci en effet ne peut nous laisser ignorer les tentatives récurrentes pour laïciser la fête du 8 décembre et pour ensevelir la tradition religieuse et la ferveur catholique sous une accumulation d’aspects profanes…
Si l’on n’assiste plus aux affrontements verbaux et physiques de la fin du XIXe siècle, on peut toutefois entendre régulièrement des interventions provenant des sphères de la « libre pensée » s’indigner et critiquer avec virulence les manifestations publiques de foi et de piété mariale dont le 8 décembre est l’occasion.
Le Grand Orient de France promeut la « Journée de la laïcité » à la date du 9 décembre (cf. > ici) parce que le 9 décembre est le jour anniversaire de l’adoption de la loi dite de séparation des Eglises et de l’Etat, en 1905. 

   Dans la terminologie utilisée, les illuminations du 8 décembre sont devenues d’abord « la fête de la lumière », puis aujourd’hui « la fête des lumières », cette dernière étant célébrée du 6 au 9 décembre… le 9 décembre justement !!!
De quelles « lumières » s’agit-il alors? Celles de la « philosophie des lumières », celles du « siècle des lumières » ? Ces « lumières » qui provoquèrent l’une des plus violentes persécutions religieuses que la France a jamais connue, ces « lumières » qui déclenchèrent un tel déferlement de vandalisme et de sacrilèges ?…

dsc07381copie.vignette Immaculée Conception dans Prier avec nous

   Selon un aphorisme attribué à Lao-Tseu que feu Monsieur Yves Gire (de l’association Una Voce > ici) aimait souvent citer, je suis convaincu qu’ « il vaut mieux allumer une bougie plutôt que maudire les ténèbres ».
Voilà pourquoi, ainsi que je le disais en commençant, je voudrais lancer un appel : appel à tous ceux qui aiment Notre-Dame et qui souhaitent le triomphe de son coeur douloureux et immaculé sur toutes les forces du mal, pour que, partout où ils se trouvent, le 8 décembre à la tombée de la nuit, ils allument eux aussi au moins une bougie à leur fenêtre, ou mieux – s’ils le peuvent – qu’ils suivent l’exemple des catholiques lyonnais et illuminent leurs appuis de fenêtres avec des lumignons symboles de leur foi, de leur espérance et de leur charité…

   Nous sommes à une heure de l’humanité où la nuit s’épaissit, où les forces des ténèbres cherchent à étendre leur empire : « il vaut mieux allumer une bougie plutôt que de maudire les ténèbres ! »
Nous sommes à un tournant de société et de civilisation qui peut laisser l’impression que la noirceur du mal va l’emporter sur la Lumière : « il vaut mieux allumer une bougie plutôt que de maudire les ténèbres ! »
Que ces petites flammes soient les témoins de la vitalité et de la ferveur de notre attachement à Jésus par Marie ; que ces petites flammes soient les signes de notre engagement spirituel contre les forces du mal ; que ces petites flammes soient la protestation de notre amour contre les atteintes aux droits de Dieu sur la cité des hommes ; qu’à chacune de ces petites flammes surtout corresponde en réalité dans nos coeurs une prière : « Mon Dieu, que votre Nom soit glorifié sur la terre comme il est glorifié dans le Ciel, que votre Règne arrive sur la terre comme il est établi dans le Ciel, que votre Volonté soit faite sur la terre comme elle est accomplie dans le Ciel ! » 

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    »O toi qui te sens, loin de la terre ferme, emporté sur les flots de ce monde au milieu des orages et des tempêtes, ne quitte pas des yeux la lumière de cet astre si tu ne veux pas sombrer.
Si les vents des tentations s’élèvent, si tu viens heurter les rochers des tribulations, regarde l’étoile, invoque Marie.
Si tu es ballotté par les flots de l’orgueil, de l’ambition, de la trahison, de la jalousie, regarde l’étoile, invoque Marie.
Si la colère ou l’avarie ou les désirs impurs secouent la petite barque de ton âme, regarde Marie.
Si, troublé par l’énormité de tes crimes, confondu par la malpropreté de ta conscience, glacé d’effroi à la pensée du jugement, tu commences à être englouti par le gouffre de la tristesse, par l’abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les périls, dans les angoisses, dans le doute, pense à Marie, invoque Marie.
Qu’elle ne s’éloigne pas de ta bouche, qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur et, pour obtenir le secours de sa prière, ne néglige pas l’exemple de sa vie… » 

   Nous repenserons à ces célèbres paroles de Saint Bernard en allumant sur le rebord de nos fenêtres de minuscules étoiles qui feront écho aux étoiles du ciel : Ave, maris Stella !

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Neuvaine préparatoire à la fête de l’Immaculée Conception > ici

Un aperçu des illuminations du Mesnil-Marie
lors de précédentes fêtes du 8 décembre :

voir > ici, ou > ici, et > ici et encore > ici

2012-80. Vingtième anniversaire du rappel à Dieu de l’abbé Bryan Houghton.

1992 – 19 novembre – 2012

2012-80. Vingtième anniversaire du rappel à Dieu de l'abbé Bryan Houghton. dans Annonces & Nouvelles abbbryanhoughtoncopie

Monsieur l’abbé Bryan Houghton a rendu son âme à Dieu le 19 novembre 1992, terrassé par une crise cardiaque.
Nous avons déjà évoqué dans les pages de ce blogue la noble figure de ce prêtre hors du commun, à l’occasion du centenaire de sa naissance, (cf. > ici) auquel les fidèles des diocèses de Viviers et Valence doivent d’avoir bénéficié de la Sainte Messe latine traditionnelle en un temps où elle était réputée « interdite »…

A l’occasion du vingtième anniversaire de son décès, l’association des Amis de la Chapelle Notre-Dame de la Rose (1), avec le soutien de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre - dont les prêtres de la maison de Lyon assurent désormais le service divin dans la chapelle – organise une journée commémorative, le dimanche 25 novembre 2012 (dernier dimanche après la Pentecôte) :

Programme

- 10h : à la Chapelle Notre-Dame de la Rose, Sainte Messe solennelle.
- Déjeûner au restaurant « le 45ème » (inscription préalable obligatoire : 06 08 00 82 92)
- 14h30 : conférence et échanges (Maison des Associations – 3ème étage – espace Saint-Martin)
- Vêpres et Salut du Très Saint-Sacrement à la Chapelle Notre-Dame de la Rose.

Cette journée commémorative et amicale sera honorée de la présence du supérieur du district de France de la FSSP et de représentants de l’Abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

eucaristia04copie 20 ans décès dans Nos amis les Saints

(1) La chapelle Notre Dame de la Rose (sise au 36 avenue Saint-Martin à Montélimar)chapelle romane du XIIe siècle – un des plus anciens édifices de Montélimar – située en limite de l’ancien bourg de Montélimar, au nord de la Porte Saint-Martin, bâtie sur un terre-plein surélevé par rapport à l’avenue, ancienne Nationale 7, sur le tracé de l’antique voie romaine d’Agrippa. Elle est constituée d’une nef unique voûtée en berceau avec une abside semi-circulaire. La façade, détruite pendant les guerres de religion du XVIe siècle, a été reconstruite au XVIIe siècle dans le style baroque. La chapelle est utilisée tous les dimanches et fêtes pour le culte catholique (« forme extraordinaire du rite romain »). Elle fait partie des sites de Montélimar ouverts à la visite lors des Journées Européennes du Patrimoine.
- L’Association des Amis de la Chapelle Notre-Dame de la Rose a pour mission de permettre le déroulement des cérémonies religieuses sous la forme extraordinaire du rit romain qui y sont célébrées par les prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, en accord avec l’évêché de Valence et la paroisse de Montélimar. Elle œuvre également pour la conservation et la restauration de cette chapelle et recherche tous les concours et les financements qui permettront la sauvegarde de cet édifice qui fait partie de l’histoire de Montélimar (association déclarée en préfecture de Valence – Drôme – sous le numéro 026/3/010255 - Siège social : chez M. Pierre Sirot, 6 rue Rabelais, 26200 Montélimar).

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Façade de la chapelle Notre-Dame de la Rose – Montélimar (détail)

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Nos amis les Saints |on 16 novembre, 2012 |1 Commentaire »

2012-68. Le goût de l’aliment éternel…

Lundi 22 octobre 2012.

        »Je voudrais, mesdames et messieurs, que ces quelques paroles soient… ce serait prétentieux de dire : une nourriture pour vous – mais enfin, je voudrais qu’elles ne soient pas uniquement des mots.
Je conclurai sur une petite histoire – que j’ai dite ailleurs, mais que je n’ai pas dite ici – une histoire vraie. Si vous voyagez dans le département de la Drôme, près de chez moi, vous verrez des panneaux publicitaires vous incitant à consommer le « pintadeau de la Drôme ». Je vous dirai de vous méfier un peu… Bon. On donne à ces pintades une nourriture bizarre, parfaitement moulue et spécialement appâtée pour qu’elles mangent sans faim et, passez-moi ce jeu de mots : sans fin. Or, pendant le gros hiver que nous avons eu il y a trois ans – vous vous souvenez, tous les journaux ne parlaient plus que de la neige sur la Provence, c’était courtelinesque, on ne pouvait plus bouger (*) ; plus d’électricité, plus de chauffage, plus de routes, une vraie catastrophe (c’est ça la technique : quand elle vient à manquer, on est complètement impuissants!) -, la nourriture des pintades, habituellement acheminée par camions spéciaux, n’arrivait plus. Les pauvres bêtes commençaient à claquer sérieusement du bec. Alors des paysans voisins, qui élevaient encore leurs volailles d’une façon archaïque, avec le blé, l’orge, le maïs de leur récolte, ont proposé à leurs collègues modernisés de les dépanner… Mais le plus beau de l’histoire, c’est que les pintades n’ont pas voulu de ce bon grain, tant elles étaient habituées à manger tout moulu, ces demoiselles, eh oui! elles sont mortes de faim…
Belle image, n’est-ce pas? On devrait inscrire ces pintades, au martyrologe d’un certain progrès – elles sont mortes pour attester les fameux slogans « qu’on n’arrête pas le progrès » et « qu’on ne revient pas en arrière » – oui, c’est tout de même un témoignage! Un témoignage inquiétant pour l’homme qui, intoxiqué par tant d’idées faciles et empoisonnées, perd peu à peu le goût de l’aliment éternel, et risque un jour ou l’autre de mourir de faim devant la seule vraie nourriture. »

(*) Note du Maître-Chat : il s’agissait des chutes de neige des derniers jours de décembre 1970 qui paralysèrent totalement le trafic dans la vallée du Rhône. Gustave Thibon s’est servi de cet exemple au cours d’une conférence qu’il donna le 27 mars 1973 à Waremme, en Belgique.

* * * * * * *

       Pour tous ceux qui ont eu la chance, ou plus exactement la grâce – la très grande grâce ! -, d’approcher Gustave Thibon, de converser avec lui – ne serait-ce que quelques courts instants – , de l’entendre en conférence, il n’est pas difficile en lisant ce paragraphe, d’avoir en même temps dans l’oreille ses intonations, son accent, les nuances discrètement malicieuses que pouvait parfois revêtir son expression rocailleuse ; il n’est pas difficile non plus, à cette lecture, de  le « revoir », de revoir ses mimiques, son œil pétillant, sa gestuelle… etc.
Car c’est un Thibon en quelque sorte vivant que ceux qui l’ont connu peuvent retrouver, et que même ceux qui ne l’ont pas connu peuvent comme rencontrer à travers une lecture dans laquelle je ne puis que vous inviter à vous plonger… 

   Ce paragraphe, en effet, je l’ai extrait de l’excellent ouvrage intitulé « Les hommes de l’éternel », sous-titré « conférences au grand public (1940 – 1985) établies et présentées par Françoise Chauvin », qui est arrivé dans les librairies au printemps de cette année 2012 (il est publié chez Mame).

   Est-il besoin de le dire?
Après « Aux ailes de la lettre » (2006) et « Parodies et Mirages ou la décadence d’un monde chrétien – Notes inédites » (2011), le texte inédit des vingt conférences que Françoise Chauvin a pu – au terme d’un long et minutieux travail (qu’elle explique dans son avant-propos) – nous restituer dans cet ouvrage, constitue un véritable trésor

   En quatrième de couverture nous trouvons ces quelques phrases qui nous ravissent :

« Gustave Thibon a donné d’innombrables conférences durant près d’un demi-siècle. S’adressant au grand public, il avait ce don de faire partager à tous non pas les mêmes vérités à la même profondeur, mais les mêmes vérités à des étages divers, des « lieux communs » jusqu’à « la porte infranchissable » afin que chacun pût à son niveau en être éclairé et nourri car « l’évidence la plus commune, si elle pénètre le fond de l’âme, se transforme en révélation inépuisable ».
Ses paroles nous donnent le courage de suivre son ultime recommandation : « Je ne veux pas vous amener à penser dans le même sens que moi, mais à penser vous-mêmes, dans votre sens propre »

   En effet, il n’existe pas, il ne peut pas exister de « thibonistes » ou de « thiboniens », alors qu’on peut par ailleurs parler de thomistes, de kantiens, de marxistes ou de maurrassiens…
Parce que Gustave Thibon n’enferme en aucune manière ses lecteurs dans sa propre pensée, et s’il a des « disciples » ceux-ci ne peuvent jamais rester dans une ornière qu’il aurait imprimée à la surface du chemin de sagesse qu’il a suivi.
L’originalité de Thibon consiste justement dans cette façon unique qu’il a de permettre le développement de l’intelligence, la maturation de la réflexion spirituelle et d’aiguiser le regard intérieur d’un lecteur qu’il propulse – suaviter ac fortiter – dans des sphères qui le révèlent à lui-même et lui permettent de progresser vers sa propre et unique plénitude.

   On ne résume pas la pensée de Thibon : elle est universelle !
Aussi n’y a-t-il rien de mieux que de la goûter, de la manière dont les grands connaisseurs goûtent un grand cru ; aussi n’y a-t-il rien de mieux que de la savourer, avec la délicate lenteur des plus fins gourmets.

   Françoise Chauvin a mis en exergue de l’ouvrage ces autres lignes de Gustave Thibon d’où elle a tiré le titre donné à l’ouvrage :
« Entre les conservateurs qui barrent l’avenir et les progressistes qui renient le passé, nous devons être avant tout les hommes de l’éternel, les hommes qui renouvellent, par une fidélité éveillée et agissante, toujours remise en question et toujours renaissante, ce qu’il y avait de meilleur dans le passé. »


2012-68. Le goût de l'aliment éternel... dans Annonces & Nouvelles les-hommes-de-leternel-gustave-thibon

   Faut-il préciser que, en notre Mesnil-Marie, cette publication posthume de notre cher Gustave Thibon nous enchante et qu’elle nous procure d’immenses joies spirituelles? En vérité, dans cette lecture, nous développons ce « goût de l’aliment éternel » que nous ne voulons pas perdre ainsi que le font malheureusement tant de pauvres pintades humaines qui, près de quarante ans après la conférence où Gustave Thibon en dénonçait le risque imminent, « (meurent) de faim devant la seule vrai nourriture ».

Lully.

* * * * * * *

Nos autres publications consacrées à Gustave Thibon dans les pages de ce blogue :
- In memorian Gustave Thibon (pour le 7ème anniversaire de sa mort) > ici
- Gustave Thibon, dix ans déjà > ici
- le texte intitulé « Eloignement et connaissance » > ici
- le texte qu’il publia à l’occasion du
centenaire de l’apparition de Notre-Dame de La Salette > ici

2012-63. Dans le désert il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre Promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance…

Messe d’ouverture de l’Année de la Foi
à l’occasion du cinquantième anniversaire du second concile du Vatican. 

Jeudi 11 octobre 2012,

fête de la Maternité Divine de la Bienheureuse Vierge Marie.

2012-63. Dans le désert il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre Promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance... dans Annonces & Nouvelles 11-oct.9-copie

La Chapelle Papale de ce jeudi 11 octobre 2012 pour l’ouverture de l’Année de la Foi
(cliché enregistré sur notre ordinateur pendant la diffusion en direct de la TV Vaticane)

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Ce matin, avec Frère Maximilien-Marie, nous avons suivi avec un grand intérêt, grâce à la télévision vaticane, en direct depuis la Place Saint-Pierre, la diffusion sur internet de la Chapelle Papale qui marquait l’ouverture solennelle de l’année de la Foi.

Il faisait grand soleil à Rome.
Le Souverain Pontife, entouré des cardinaux, patriarches, archevêques et évêques participants au Synode consacré à la « nouvelle évangélisation », a célébré la Messe avec autant de solennité que le permet le nouvel ordo…

On notait la présence de Sa Sainteté le Patriarche de Constantinople, Bartholomée 1er, sur une estrade placée à la droite du trône pontifical.
A la fin de la cérémonie, le Patriarche a pris la parole : j’ai noté que son intervention était toute pénétrée d’une profonde amitié pour le Pape Benoît XVI. Le texte qu’il a lu en italien (et que j’ai bien compris lorsqu’il l’a prononcé) se trouve disponible ce soir sur le site du Patriarcat Oecuménique… en grec ou en anglais (> www).
Etait aussi présent – mais sur le côté et derrière les évêques catholiques – le Docteur Rowan Williams, très prochainement démissionnaire « archevêque » de Cantorbéry et président de la communion anglicane.

11-oct.18-copie année de la foi dans Lectures & relectures

Sa Sainteté le Patriarche de Constantinople Bartholomée 1er
(cliché enregistré sur notre ordinateur pendant la diffusion en direct de la TV Vaticane)

Ce que nous attendions avec impatience, c’était l’homélie du Souverain Pontife, bien sûr. 

Déjà, hier, à l’occasion de l’audience générale, notre Saint-Père le Pape Benoît XVI avait eu quelques paroles fortes en disant : « Les documents du concile Vatican II, auxquels il faut revenir, en les dépouillant d’une foule de publications qui souvent, au lieu de les faire connaître, les ont cachés, sont, également pour notre époque, une boussole qui permet au navire de l’Église d’avancer en haute mer, au milieu des tempêtes ou des vagues calmes et tranquilles, pour naviguer en toute sûreté et arriver à bon port » (texte intégral de l’audience > www).
Bien sûr, « la Croix » (« Lire ‘la Croix’, quelle croix! ») n’a retenu qu’un seul mot : boussole, en omettant la première partie de la phrase… Et le dit quotidien continue d’accumuler ces publications dénoncées par le Pape, qui cachent les textes du concile, en faussent l’interprétation correcte ou la noient dans un fatras aussi superficiel qu’inconsistant.

Ce que nous avons vu, nous, à travers et au-delà des images retransmises sur l’écran de l’ordinateur, c’est un vieil homme (il est dans sa quatre-vingt-sixième année), fatigué certes (qui ne le serait pas à sa place?) mais non pas abattu, toujours ferme et fortà l’intelligence hors du commun et à la lucidité sans concession, qui – comme je l’avais écrit il y a deux jours (cf. > www) – veut faire « rebondir » l’Eglise, après ce demi-siècle de tempête et de crise.
Mû par une foi, une espérance et une charité absolument surnaturelles,  le Pape Benoît XVI, avec sa méthode de douce fermeté, s’efforce de maintenir fermement le gouvernail de la Barque de Pierre, et de ramener les fidèles à l’essentiel : l’adhésion au Christ Sauveur et – par là – la réception du Salut acquis par Son Sang.
Il sait très bien qu’il ne peut pas réécrire l’histoire de ces cinquante dernières années, qu’il ne peut pas faire comme s’il n’y avait rien eu ; alors il recueille tout ce qui demeure de bon, il se fonde sur tout ce qui reste de solide, il se dégage de tout ce qui est accessoire pour « affermir ses frères dans la foi » et pour rassembler le troupeau du Christ, afin de le conduire le plus paisiblement possible vers les bons pâturages qui le feront revivre, invitant brebis et agneaux à sortir des lieux qui ne sont que marécages, landes envahies de ronces et terrains de chasse des loups rapaces…

11-oct.15-copie Benoît XVI

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI écoutant l’adresse du Patriarche de Constantinople
(cliché enregistré sur notre ordinateur pendant la diffusion en direct de la TV Vaticane) 

Témoins de ce que j’affirme ces quelques extraits de l’homélie qu’il a prononcée ce matin que je vous recopie ci-dessous (vous pouvez, si vous le désirez, bien évidemment, en lire et relire l’intégralité sur le site du Saint-Siège > www). On doit être convaincu que chaque mot a été soigneusement pensé et pesé dans ce texte qui n’allait pas manquer d’être aussitôt commenté et qui le sera encore.

Ainsi :

« A cinquante ans de l’ouverture du concile oecuménique Vatican II, c’est avec une joie profonde que nous inaugurons l’année de la Foi… » a commencé par dire le Saint-Père. C’était clairement affirmer que l’objet principal de cette célébration était bien l’année de la foi plus qu’une commémoration du concile. Il le dira d’ailleurs encore avec plus de force plus loin en ajoutant que les signes accomplis ce matin « (…) nous offrent l’opportunité de dépasser cette perspective (sous entendu celle de la commémoration) pour aller au-delà ».
Et le Pape de préciser ce qu’est cet « au-delà » de la commémoration : « la foi dans le Christ, la foi apostolique, animée par l’élan intérieur, qui pousse à annoncer le Christ à chaque homme et à tous les hommes… »

Le Souverain Pontife a ensuite cité le discours inaugural du concile prononcé par Jean XXIII : « Voici ce qui intéresse le Concile Œcuménique : que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit défendu et enseigné de façon plus efficace. (…) Le but principal de ce Concile n’est donc pas la discussion de tel ou tel thème de doctrine … pour cela il n’est pas besoin d’un Concile … Il est nécessaire que cette doctrine certaine et immuable, qui doit être fidèlement respectée, soit approfondie et présentée de façon à répondre aux exigences de notre temps » (AAS 54 [1962], 790.791-792).
Notons aussitôt que c’est déjà ce même passage qu’avait choisi le nouvellement élu Pape Benoît XVI dans son fameux discours du 22 décembre 2005 (nous l’avions cité ici > www) lorsqu’il avait commencé à poser les fondements d’une lecture du concile dans une herméneutique de la continuité, pour rectifier l’herméneutique de la rupture qui avait été si souvent favorisée auparavant.
Bien plus, à l’adresse de tous ceux qui ont utilisé « LE » concile pour faire n’importe quoi, qui se sont gargarisés de l’expression « l’esprit du concile » pour justifier les plus aberrantes innovations, Benoît XVI n’a pas craint de dire, d’un ton tranquille et détaché : « … j’ai insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de revenir, pour ainsi dire, à la “lettre” du Concile – c’est-à-dire à ses textes – pour en découvrir aussi l’esprit authentique (…). La référence aux documents protège des excès d’une nostalgie anachronique et de courses en avant et permet d’en saisir la nouveauté dans la continuité. Le Concile n’a rien produit de nouveau en matière de foi et n’a pas voulu en ôter ce qui est antique. Il s’est plutôt préoccupé de faire en sorte que la même foi continue à être vécue dans l’aujourd’hui, continue à être une foi vivante dans un monde en mutation… »
Enterré, donc, le prétendu « esprit du concile »!

Le Pape ensuite n’a pas manqué de rappeler et de déplorer que « dans les années qui ont suivi, beaucoup ont accueilli sans discernement la mentalité dominante, mettant en discussion les fondements même du depositum fidei (trad. : le dépôt de la foi) qu’ils ne ressentaient malheureusement plus comme leurs dans toute leur vérité. »
Voilà pourquoi il insiste : « …aujourd’hui l’Église propose une nouvelle Année de la foi ainsi que la nouvelle évangélisation, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce que c’est une nécessité, plus encore qu’il y a 50 ans! Et la réponse à donner à cette nécessité est celle voulue par les Papes et par les Pères du Concile, contenue dans ses documents ».
La nouvelle évangélisation est désormais devenue une urgence parce que : « L
es dernières décennies ont connu une « désertification » spirituelle. Ce que pouvait signifier une vie, un monde sans Dieu, au temps du Concile, on pouvait déjà le percevoir à travers certaines pages tragiques de l’histoire, mais aujourd’hui nous le voyons malheureusement tous les jours autour de nous. C’est le vide qui s’est propagé. »
Pourtant Benoît XVI ne se perd pas en lamentations stériles, il nous remet en face de notre responsabilité, dans l’espérance et dans le zèle pour les âmes : « Mais c’est justement à partir de l’expérience de ce désert, de ce vide, que nous pouvons découvrir de nouveau la joie de croire, son importance vitale pour nous, les hommes et les femmes. Dans le désert on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre ; ainsi dans le monde contemporain les signes de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie, sont innombrables bien que souvent exprimés de façon implicite ou négative. Et dans le désert il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance. La foi vécue ouvre le cœur à la Grâce de Dieu qui libère du pessimisme. Aujourd’hui plus que jamais évangéliser signifie rendre témoignage d’une vie nouvelle, transformée par Dieu, et ainsi indiquer le chemin. »

11-oct.20-copie concile Vatican II

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI donnant la bénédiction pontificale à l’issue de la célébration
(cliché enregistré sur notre ordinateur pendant la diffusion en direct de la TV Vaticane)
 

N’est-ce pas là tout ce que je vous écrivais il y a deux jours, bien chers Amis? (cf. > www)
Alors, oui, sursum corda!
Avec notre bon et vénéré Pape, ancrés dans la véritable et sainte Tradition de l’Eglise, avançons résolument en témoins de la Vérité du Christ Sauveur, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Lully.


« Que la Vierge Marie brille toujours comme l’étoile sur le chemin de la nouvelle évangélisation. Qu’elle nous aide à mettre en pratique l’exhortation de l’Apôtre Paul : « Que la Parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse… Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père »
(Col. III,16-17). Amen! »

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Mardi 16 octobre 2012

Mardi 16 octobre 2012 dans Annonces & Nouvelles img-execution-marie-antoinette-big-Copie-Copie

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Vexilla Regis |on 30 septembre, 2012 |Pas de commentaires »

2012-49. Où l’on peut constater à quel point le Maître-Chat Lully maîtrise l’informatique.

2012-49. Où l'on peut constater à quel point le Maître-Chat Lully maîtrise l'informatique. dans Annonces & Nouvelles chat2432742b57

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

Vous le savez bien maintenant,  je suis un matou relativement expert en informatique.
Or ces jours derniers, je faisais porter mes réflexions sur le fait que les anglo-saxons avaient repris le suffixe « -ware » (prononcez : « ouère ») pour former des néologismes désignant des types de logiciels particuliers.
C’est ainsi que nous avons : freeware = logiciel entièrement gratuit ; badware = logiciel malveillant (comme le sont les virus et les chevaux de Troie) ; spyware = logiciel espion …etc.

Cela m’a donné des idées : j’ai réuni une équipe de techniciens auxquels j’ai donné des consignes très précises et dont j’ai supervisé les travaux de manière extrêmement attentive.
Vraiment, nous avons travaillé d’arrache-pattes jour et nuit!

Le résultat est là et j’en suis très fier : je peux désormais vous présenter un catalogue de logiciels absolument originaux et très performants pour améliorer votre vie quotidienne, enrichir vos travaux et développer de la manière la plus extraordinaire qui soit toutes les fonctionnalités auxquelles vous recourrez…

Il va sans dire que vous pouvez vous procurer tous ces logiciels en vous adressant directement au Mesnil-Marie

Je vous propose donc en exclusivité absolue (nota : il est conseillé de lire notre catalogue à haute voix) :

- un logiciel pour réaliser de délicieuses tisanes ou infusions : bouillware.
- un logiciel pour sécher la vaisselle : égoutware.
- trois logiciels complémentaires pour le jardinage : sarclwareplantware et arrosware.
- un logiciel de formation théâtrale (version 1) ou musicale (version 2) : conservatware.
- un logiciel très pratique pour se raser ou se coiffer : mirware.
- un logiciel d’aide à la circulation dans les carrefours : giratware.
- un logiciel qui apaise la douleur : anti-inflammatware.
- un logiciel dans lequel on peut évacuer tous les virus : mouchware.
- un logiciel qui permet d’innombrables expérimentations : laboratware.
- un logiciel à effet retardateur : moratware.
- un logiciel de divination : prémonitware.
- un logiciel pour classer les adresses et numéros de téléphone de vos amis : répertware.
- un logiciel qui traite tous les maux en les prenant par le fondement : suppositware.
- un logiciel très simple de rangement : tirware.
- un logiciel d’assistance à la fabrication de vos jus de fruits préférés : pressware.
- un logiciel de nettoyage : baignware.
- un logiciel pour se débarrasser des vieux fichiers : dépotware
- un logiciel de vote : isolware
- un logiciel pour ne pas être privé de lumière quand il y a une panne EDF : bougeware.
- un logiciel pour vivre de manière plus aristocratique : manware.
- un logiciel qui chasse les importuns : vatefaireware

A cette liste de logiciels prévus pour les circonstances très diverses et variées de la vie profane, j’ajoute – spécifiquement à l’intention de nos amis catholiques – quelques autres logiciels conçus pour leur venir en aide dans la pratique de leur vie chrétienne.
Tous les fidèles trouveront donc un grand profit à utiliser :

- notre logiciel de prière : oratware.
- le logiciel qui distribue l’eau bénite : aspersware.
- deux logiciels pour l’adoration du Très Saint Sacrement : ostensware et encensware.
- un logiciel de purification : purgatware.
- un logiciel qui conditionne à se mettre dans une attitude de prière : agenouillware.

et à l’intention de quelques catégories particulières de fidèles nous avons aussi :

- pour les moniales qui veulent s’entretenir avec des personnes extérieures à leur cloître : parlware.
- pour les prêtres, lorsqu’ils préparent les oblats à l’autel : offertware.
- pour faciliter les processions des chanoines dans leurs cathédrales : déambulatware.
- et pour notre Saint-Père le Pape quand il veut réunir les cardinaux : consistware.

Ainsi, vous pouvez le constater, notre catalogue est très riche.
Pour mieux vous laisser faire votre choix en toute tranquillité, je vous laisse donc en vous disant : aureware!

patteschats humour dans Chronique de LullyLully.

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Publié dans:Annonces & Nouvelles, Chronique de Lully |on 17 septembre, 2012 |4 Commentaires »

2012-43. Le Monastier-sur-Gazeille, un patrimoine d’exception.

Le Monastier sur Gazeille (plan)

Le Monastier-sur-Gazeille : plan

   La petite ville du Monastier-sur-Gazeille, comme son nom l’indique, s’est développée autour d’un monastère, qui fut même au Moyen-Age une abbaye très importante à la tête de prieurés et de dépendances dans tout le Royaume de France, et jusqu’au-delà de ses frontières.

   Cette importance spirituelle et historique, s’accompagne d’une importance patrimoniale et artistique de premier ordre : au Monastier, malgré les ravages des époques troublées et les destructions consécutives à la grande révolution, se dresse une très belle église abbatiale, en majeure partie romane.

Le Monastier : façade de l'église abbatiale

Le Monastier : façade de l’église abbatiale.

   Je ne vais pas réécrire ici ce que d’autres ont écrit bien que mieux moi et d’une manière bien plus complète que ce que je pourrais mentionner sur un simple blogue : tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’histoire de l’abbaye (origines et développements), sur son architecture et ses sculptures, se reporteront avec grand profit à ce site > ici.

   A côté de l’abbatiale, se dressent d’une part les bâtiments abbatiaux reconstruits au XVIIIe siècle et d’autre part le château abbatial du XVIe siècle (dans les belles salles du rez-de-chaussée duquel on visitera avec intérêt le « Musée des Croyances Populaires », qui résulte d’un extraordinaire travail de collecte et de restitution scénographique des traditions du Velay).

Le Monastier : château abbatial

Le Monastier : château abbatial

   Il faudrait aussi mentionner nombre de vieilles maisons ou hôtels particuliers aux façades remarquables et l’église Saint-Jean, du XVe siècle.

   Les municipalités successives ont eu à coeur de préserver et/ou de restaurer autant qu’il était en leur pouvoir ce patrimoine d’exception.
En cette année 2012, a été inauguré l’ Espace Culturel Européen (nous avons évoqué cette inauguration > ici) à l’issue de longs, patients et – il faut le souligner – remarquables travaux de restauration et d’aménagement des anciens bâtiments claustraux du XVIIIe siècle, contigus à l’abbatiale, dont l’espace muséographique s’enrichit régulièrement de nouveaux objets et pièces intéressantes).

le Monastier : galerie du cloître du XVIIIe siècle

Le Monastier : galerie du cloître XVIIIe siècle

   L’unique galerie du XVIIIe siècle qui a succédé au quadrilatère du cloître roman est devenue un bel et lumineux espace permettant d’accéder, de plein pied, à droite de la grande entrée à une belle et agréable bibliothèque, et  sur la gauche à un vaste espace d’exposition.

   En contournant le bâtiment, on arrive sur la place du Vallat : c’est là que donne le perron de l’office du tourisme, par lequel on accède à la partie muséale de l’ Espace Culturel Européen.
Saluons au passage l’amabilité et la disponibilité de l’hôtesse d’accueil.

   Deux salles voûtées qui ont été réunies permettent de bénéficier, dans la première, d’explications claires sur les origines de l’abbaye et son histoire, dans la seconde, de renseignements intelligemment présentés sur la vie monastique et la manière dont elle est organisée.

Salle présentant l'histoire de l'abbaye

Salle présentant la vie monastique et son organisation

Salles présentant l’histoire de l’abbaye et la vie monastique

   On y est introduit par une salle de projection où est présenté le film documentaire (j’en ai déjà parlé > ici) qui permet de situer le Monastier non seulement dans l’ensemble du massif du Mézenc et de son patrimoine naturel et humain, mais encore à travers ses activités et sa vie présente…

   On accède ensuite dans l’espace où est désormais conservé la partie la plus précieuse et la plus fragile du trésor de l’abbatiale : au premier chef l’exceptionnel buste reliquaire de Saint Théofrède (populairement appelé Saint Chaffre) du XIe siècle…

Buste-reliquaire de Saint Théofrède

Le Monastier : buste-reliquaire de Saint Théofrède

… mais le trésor, ce sont aussi d’autres pièces d’orfèvrerie religieuse, de très belles toiles (du XVe au XVIIIe siècles, actuellement en restauration : des copies les remplacent) et de remarquables tissus précieux rapportés d’Ouzbékistan qui enveloppaient jadis les reliques.

   Enfin, cet Espace Culturel Européen comprend une vaste et très belle salle de musique : Le Monastier est le siège d’une école intercommunale de musique très dynamique, et, toutes les années depuis 1989, la ville accueille pendant l’été un Festival des Cuivres.

   Si cette présentation, de manière tout à fait délibérée, n’est pas entrée dans de nombreux détails, c’est parce que je souhaite vous avoir « mis l’eau à la bouche » et que j’espère susciter en vous, bien plus que l’envie, la ferme résolution d’aller – ou de retourner – passer au moins une demi-journée au Monastier : il faut en effet prendre le temps d’une visite guidée de l’abbatiale (monsieur le Maire s’y prête avec une vraie passion), découvrir posément les richesses offertes par l’ Espace Culturel Européen, et finir l’après-midi en déambulant dans les ruelles auxquelles les rayons du soleil couchant donnent une lumière incomparable…

Patte de chat Lully.

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