Archive pour la catégorie 'Annonces & Nouvelles'

2024-287. La Conférence des évêques de France s’est vu décerner le prix d’indignité civile de la « Carpette anglaise » !

22 décembre 2024.

       L’Académie de la Carpette anglaise est une académie parodique décernant chaque année depuis 1999 un prix d’ « indignité civique » à un membre des élites françaises qui, selon son jury, s’est distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglais en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française. 

   Ce « prix d’indignité » attribué cette année 2024 (ex-aequo) à la Conférence des évêques de France n’est pas usurpé, mais on peut dire, tout au contraire, qu’il est plutôt bien mérité parce que le motif de son attribution n’est qu’une partie émergée d’un iceberg de jargon ecclésiastique dans lequel pullulent les emprunts à la langue anglaise (ou ces expressions d’origine anglaise qui ont cours dans le monde des affaires et de la communication, et que ceux qui veulent donner l’impression qu’ils sont « connectés à leur époque » se croient tenus d’utiliser) :

Prix de la Carpette anglaise 2024

(photo : saisie d’écran sur la page Facebook de « Défense de la Langue Française »)

2024-285. L’histoire de la cathédrale est extrêmement liée à l’histoire de tous ces Rois qui firent la France.

15 décembre 2024.

       L’hebdomadaire « Valeurs Actuelle » a mis en ligne ce dimanche 15 décembre 2024 un éditorial de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX, rédigé au soir du vendredi 13 décembre où notre Roi légitime a participé à la cérémonie du retour des saintes reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris. En voici le texte :

Notre-Dame de Paris et lys - vitrail Fr.Mx.M.

Armes de France gif

       Il y a cinq ans, le monde avait retenu son souffle et pleuré avec nous alors que l’incendie ravageait l’édifice. Aujourd’hui, il nous voit célébrer la résurrection de ce monument qui avait été si meurtri par les flammes. Nous retrouvons enfin avec émotion la mère des cathédrales, celle qui a connu toutes nos gloires et toutes nos défaites, celle qui a vu le peuple français s’unir ou se déchirer, celle enfin qui veille sur notre chère capitale depuis tant de siècles. Notre-Dame est plus que la cathédrale de Paris, elle est la cathédrale de la France.

   Le chantier hors norme que nous avons suivi avec attention depuis quatre ans ne peut qu’apporter l’espérance dont nous avons tous besoin. La cathédrale a magnifiquement éveillé la générosité, la compétence et la tendresse de tant de Français. Et le moment est venu de rendre hommage à ces généreux donateurs, du plus modeste au plus fortuné, qui ont permis à la cathédrale de panser aussi rapidement ses plaies. Mais il faut également saluer tous ceux qui ont participé de manière concrète au chantier, tant les historiens et les archéologues que tous les corps de métier qui ont dévoilé un génie et un talent à la hauteur de ce prestigieux monument, dans la lignée de tous les bâtisseurs et les restaurateurs qui les ont précédés. La France est si fière de compter des gens comme eux parmi ses enfants. Et nous avons une pensée émue pour le général Georgelin, qui a consacré les derniers mois de sa vie à cette restauration, et dont il n’a pas pu voir la fin.

   Tout comme les bâtisseurs des cathédrales, l’œuvre qu’ils ont tous accomplie les dépasse. Elle les dépasse car la cathédrale leur survivra très longtemps. Elle les dépasse car la raison d’être de cet édifice touche à la transcendance et au sacré. Tout y est orienté pour nous rappeler que l’homme n’est pas que de la matière. Autre chose nous habite. Un beau message pour nous qui avons tant de mal à sortir de ce consumérisme maladif.

   Enfin, je suis également fier d’être présent, en ce 13 décembre, au retour de la Sainte Couronne du Christ dans la cathédrale. Presque huit siècles déjà nous séparent du moment où mon ancêtre le Roi Saint Louis la racheta pour la rapporter en France afin que toute la chrétienté latine puisse la vénérer. Si la Sainte-Chapelle fut initialement conçue pour l’abriter, ce fut la cathédrale de Paris qui en hérita après la Révolution. De cette façon, en tant qu’aîné des descendants de ce saint roi, il me tient à cœur d’assister à ce moment historique qui voit Notre-Dame de Paris recouvrer sa relique la plus précieuse. L’histoire de la cathédrale est ainsi extrêmement liée à l’histoire de tous ces rois qui firent la France.

Louis de Bourbon,
duc d’Anjou.

Armes de France gif

Source >>> ici

Louis XIV assistant à la Sainte Messe à Notre-Dame de Paris le 30 janvier 1687 - Vernassal

Guy-Louis Vernansal l’Ancien (1648-1729) :
Louis XIV entendant une Messe d’action de grâces
célébrée à Notre-Dame de Paris le 30 janvier 1687

après le retour de Sa Majesté à la santé
[dessin sur papier peint à l'huile - Musée métropolitain d'art de New-York]

2024-282. Le Fils de Saint Louis a accompagné la Sainte Couronne d’Epines et les reliques de la Passion dans leur retour à Notre-Dame de Paris.

14 décembre,
Fête de Saint Venance Fortunat, hymnographe, évêque de Poitiers et confesseur (cf. ici) ;
Mémoire du 7ème jour dans l’Octave de l’Immaculée Conception (cf. > ici) ;
Mémoire de la férie de l’Avent ;
Anniversaire de la mort de Sœur Marie de la Croix, née Mélanie Calvat (cf. ici).

       Ce vendredi 13 décembre 2024, la Sainte Couronne d’Epines de Notre-Seigneur Jésus-Christ ainsi que le Saint Clou de la Crucifixion et la relique du bois de la Croix, ont été solennellement rapportés à l’intérieur de la basilique-cathédrale Notre-Dame de Paris restaurée et rendue au culte.

Reliques de la Passion à Notre-Dame

Ostension des saintes reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris (avant l’incendie de 2019) :
au centre la Sainte Couronne d’Epines, à gauche le bois de la Sainte Croix, à droite le Saint Clou de la Crucifixion

   Nota bene : Il n’est pas question d’entrer ici aujourd’hui dans une polémique au sujet de ce qui a été accompli à la suite de l’incendie dévastateur du 15 avril 2019 : nous préciserons simplement que, pour ce qui nous concerne, nous trouvons que tout le travail de restauration semble avoir été magnifiquement accompli et que l’ensemble du bâtiment resplendit d’un éclat remarquable ; en revanche, il y a certainement beaucoup à redire sur les choix du clergé affectataire des lieux en ce qui concerne les aménagements réalisés en vue de la célébration de la liturgie réformée dans laquelle il officie.

   Rappelons que ces saintes reliques de la Passion de Notre-Seigneur sont, selon un règlement fixé depuis plus d’un siècle, confiées aux Chanoines du chapitre cathédral mais placées sous la garde statutaire des Chevaliers du Saint-Sépulcre : ce sont donc les chanoines qui les présentent à la vénération des fidèles, et les chevaliers qui ont la charge de les protéger lors de leurs ostensions.

Grandes Armes de l'Ordre du Saint-Sépulcre

   La totalité de la cérémonie de translation des saintes reliques de la Passion à Notre-Dame de Paris peut être suivie en rediffusion différée grâce au lien suivant (faire un clic droit sur l’avatar ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ») >>>

Image de prévisualisation YouTube

   Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX de France, a été reçu dans l’Ordre du Saint-Sépulcre au titre de Chevalier Grand’Croix, au mois de septembre 2024.

septembre 2024 réception de Sa Majesté dans l'Ordre du Saint-Sépulcre

   Le Fils de Saint Louis, qui professe une immense vénération pour son ancêtre – lequel est aussi son saint patron -, qui est né 760 ans jour pour jour après cet illustre prédécesseur (25 avril 1214 – 25 avril 1974) qui avait acquis la Sainte Couronne d’Epines en août 1238 puis l’avait déposée à Notre-Dame de Paris le 19 août 1239 dans l’attente de l’achèvement de la Sainte Chapelle, se trouvait donc hier particulièrement à sa place pour le retour de la Sainte Couronne d’Epines à Notre-Dame de Paris.

Saint Louis portant la Sainte Couronne d'Epines à Notre-Dame de Paris le 19 août 1239

Saint Louis portant la Sainte Couronne d’Epines à Notre-Dame de Paris le 19 août 1239
[gravure de Jules David (1860) colorisée en 2012 par Jérôme Dumoux]

   Après la cérémonie de ce vendredi 13 décembre 2024, Sa Majesté a publié le message suivant sur sa page FB :

   « Au cœur de Notre-Dame de Paris rouverte et rendue au culte, au cœur de ce sanctuaire splendide et si attachant, quelle joie de vénérer les reliques de la Passion de Notre-Seigneur. Quelle émotion de les voir retrouver si bel écrin.
Sainte Marie, bénissez ceux qui l’ont relevé de ses ruines, priez pour nous, priez pour la France.»

Louis XX gardant la Sainte Couronne d'Epines 13 décembre 2024

Sa Majesté garde d’honneur de la Sainte Couronne d’Epines
ce vendredi 13 décembre 2024 à Notre-Dame de Paris

Louis XX à Notre-Dame de Paris 13 décembre 2024

2024-263. Combien se contentent de répéter sans cesse : « je voudrais bien », sans dire jamais : « je veux » !

25 novembre,
Fête de Sainte Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre,
l’une des « voix » du Conseil de Sainte Jeanne d’Arc (cf. ici et > ici).

frise lys

Lettre mensuelle aux membres et amis

de la Confrérie Royale

- 25 novembre 2024 -

Blason Confrérie Royale petite taille

Bien chers Membres et Amis de la Confrérie Royale,

       Inexorablement, le temps s’écoule et nous entraîne dans ses flots continus qui ne marquent jamais la moindre pause : les jours succèdent aux jours, les semaines aux semaines, les mois aux mois, les années aux années, et nous sommes emportés. Inexorablement.

   Nous venons de passer le dernier dimanche de l’année liturgique, dimanche annonciateur de la fin des temps, et samedi, avec les premières vêpres du premier dimanche de l’Avent, nous commencerons un nouveau cycle spirituel, une nouvelle année de grâces, une nouvelle année – je vous le souhaite – de croissance spirituelle et de progression surnaturelle, en suivant les pas de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de Notre-Dame, et de tous les Saints.

   Les Saints, chacun selon la grâce propre qui lui a été départie dans les divins et impénétrables conseils où la divine Providence a fixé la vocation de chacun, nous montrent la voie, nous précédent, nous accompagnent, nous éclairent.

Le Christ en sa gloire entouré des saints

Le Christ dans Sa gloire entouré de saints

   Il ne nous est pas demandé d’en être des pastiches, ni de nous efforcer de leur ressembler à la manière de serviles copies conformes. L’imitation des Saints qui nous est si vivement recommandée consiste dans la découverte et l’approfondissement de l’appel personnel unique que Dieu nous adresse, afin d’y répondre en y appliquant tout notre cœur, toute notre âme, toute notre intelligence et toute notre volonté, en adaptant à notre cas personnel les exemples que les Saints nous ont laissés :

   « A sa sœur religieuse qui lui demandait : « Mon frère, que faire pour devenir une sainte ? » Saint Thomas, en son langage laconique et expressif, répondait : « Velle ! » Le vouloir. 
A quoi Sainte Marguerite-Marie faisait écho quelques siècles plus tard : « Pour devenir une sainte, il suffit d’un bon je le veux ».
En vérité toute la perfection d’une vie religieuse est là, en raccourci, dans un « oui » plénier, immuable, qui livre une âme à Dieu sans réserve et pour toujours.
Ce qui manque malheureusement à beaucoup, c’est moins la grâce – toujours à portée des cœurs généreux – qu’une volonté arrêtée.
Si tous osaient dire, comme ce jeune converti entré à la Trappe : « J’ai commis tous les crimes, à peu d’exception près ; à vingt-cinq ans j’étais déjà un vieux pécheur, eh bien ! par la miséricorde de Dieu je deviendrai un saint et un grand saint ». Et il tint parole.
Mais la sainteté, avec tout son cortège de renoncements et ses perspectives de mort à soi-même épouvante, et combien, jusqu’à la mort, se contentent de répéter sans cesse : « je voudrais bien », sans dire jamais : « je veux » ! » (Rd. Père Colin c.ss.r., in « Culte des vœux » p. 91).

   Cette citation, est à lire, à relire, à méditer, à ruminer longuement. Si elle a été écrite en premier lieu à l’intention de jeunes personnes qui s’engageaient dans la vie consacrée, elle ne leur est toutefois pas réservée : tout chrétien qui prend au sérieux sa vie chrétienne – et j’ajoute aussi : tout membre de la Confrérie Royale qui prend au sérieux son engagement dans cette milice spirituelle – est appelé, chacun selon son état de vie particulier, dans le siècle autant que dans le cloître, à une vraie perfection religieuse.

aquarelle - pèlerin sur un sentier de montagne - blogue

   L’espèce de sursaut et de nouvel élan spirituel auquel nous pousse et nous presse tout recommencement, tel que le début d’une nouvelle année liturgique, puis, dans quelques semaines, le début d’une nouvelle année civile, nous invite en même temps à prendre un certain recul, à établir des bilans, à redynamiser nos résolutions et revivifier nos engagements…

   Quels sont mes engagements ? Quelles sont mes résolutions ? Qu’en est-il de la volonté avec laquelle je m’attache et m’efforce de les honorer ? Ma volonté est-elle intacte et aussi ferme qu’au premier jour ? Ou bien a-t-elle été émoussée par le temps, érodée par la routine ? Qu’en est-il de la ferveur et de l’enthousiasme qui m’ont porté lorsque je me suis engagé ?
Autant de questions qu’il importe de ne pas esquiver, auxquelles il importe de répondre, honnêtement devant Dieu.

   Résolution ! Résolution !
Le démon ne craint pas les âmes irrésolues. Le démon ne craint pas les âmes inconstantes. Le démon ne craint pas les pusillanimes et ceux dont la persévérance manque d’opiniâtreté.
Résolution ! Résolution !
Les méchants, les pervers, les hommes mus par l’antichristianisme, les agitateurs animés par la haine du catholicisme, les libres-penseurs, les maçons, les révolutionnaires, les contempteurs du Trône et de l’Autel, les sectateurs des faux dieux qui violent et qui tuent sur la terre de France, les modernistes qui ruinent la Sainte Eglise, bref le démon et tous ceux qui le servent, ne sont forts que des résolutions sans énergie et de la mollesse de volonté de ceux qui « pensent bien » mais ne vont guère au-delà.

   Je vous y laisse réfléchir, et en tirer les conséquences qui s’imposent.

Tout vôtre in Corde Jesu & Mariae.

                                Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

 frise lys

    Attention !
Quelques avis importants à lire avec application svp :

   - Le pèlerinage annuel de la Confrérie Royale au Puy-en-Velay aura bien lieu l’année prochaine, aux dates habituelles, c’est-à-dire à l’occasion du « pont » de l’Ascension, soit du jeudi 29 au samedi 31 mai 2025.
A noter que le jeudi de l’Ascension 29 mai sera l’exact bicentenaire du Sacre de SMTC le Roi Charles X (29 mai 1825).
Le pèlerinage aura lieu dans les mêmes conditions qu’en 2024 : rassemblement, hébergement, offices religieux et conférences en dehors de l’agglomération du Puy, en un lieu discret que nous ne dévoilons pas publiquement et pour lequel nous demandons aux participants de ne pas le dévoiler : c’est le prix de la sérénité de notre pèlerinage.
Nous demandons dès à présent aux personnes intéressées de se faire connaître à nous, sans aucun retard, et nous souhaiterions avoir des personnes de confiance qui se constituent « relais » dans les diverses provinces du Royaume pour nous seconder dans l’organisation.

   - Les personnes qui souhaitent faire célébrer des Saintes Messes, pour la France, pour le Roi, pour la Famille Royale, en l’honneur de Monseigneur Saint Michel les premiers mardis, ou pour leurs intentions personnelles, peuvent si elles le désirent s’adresser aux prêtres membres de la Confrérie Royale pour cela.
Nous contacter : contact@confrerieroyale.com

   - De la même manière, les membres et sympathisants de la Confrérie Royale qui ont des intentions de prière peuvent nous contacter pour nous les confier : elle seront inscrites dans le cahier à cet usage dans la chapelle privée du Refuge Notre-Dame de Compassion, qui est l’ermitage où vit votre Prieur, et seront alors présentées à l’intercession de Notre-Dame, des Saints de France, ainsi que de Sainte Philomène qui se plaît à entendre les prières qui lui sont adressées ici devant son gisant et sa relique. Même adresse électronique de contact que ci-dessus.

   - Les ecclésiastiques de la Confrérie Royale restent ouverts à l’organisation ou à l’animation spirituelle d’autres pèlerinages que celui du Puy, petits pèlerinages provinciaux ou régionaux à l’initiative de cercles ou de groupes légitimistes.
L’année 2025 est une année sainte, au cours de laquelle le trésor des indulgences de la Sainte Eglise sera largement ouvert, et de nombreux sanctuaires, dans toute la France, offriront la possibilité de « gagner l’indulgence » du Jubilé. Ce peut être l’occasion de revivifier spirituellement nos mouvements légitimistes. Pensez-y !
Ne pas hésiter à prendre contact avec nous.

   - Je me permets enfin de vous signaler que le Refuge Notre-Dame de Compassion, comme chaque année, édite des cartes de vœux de Noël et du Nouvel An : de très belle qualité, elles sont réalisée à partir d’œuvres d’art religieuses – voir > ici

Grille d'honneur du château de Versailles enneigée - 21 novembre 2024

Grille d’honneur du château de Versailles enneigée
21 novembre 2024

2024-258. Au Mesnil-Marie, un mois après l’épisode cévenol des 16, 17 et 18 octobre 2024.

Dimanche soir 17 novembre 2024,
6ème dimanche après l’Epiphanie transféré (cf. > ici).

Tolbiac au verre d'eau - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Il y a exactement un mois, en notre Mesnil-Marie, nous étions affrontés à un épisode cévenol assez dévastateur, dont je vous ai rendu compte > ici et > ici.
Certains d’entre vous nous ont fait l’honneur de s’inquiéter, nous adressant quelques messages pour nous demander si la route qui traverse le hameau est à nouveau ouverte à la circulation, et surtout si nous avons de l’eau.

   Je vous remercie pour votre sollicitude et je vais m’efforcer de répondre ce soir à ces deux questions.

I – L’accès au hameau :

   Je vous invite à retourner éventuellement consulter à la fin de mon article qui se trouve > ici, la dernière photographie que j’y publiais montrant le pont qui enjambe la rivière l’Eysse (sur lequel passe la D337 pour arriver à notre hameau par l’ouest) dévasté par la crue.
Je vous en montre maintenant une autre, prise au même endroit un mois après : si vous aimez le jeu qui consiste à trouver les différences sur deux images presque semblables, vous pourrez vous y livrer… et me faire part de vos résultats…

7 novembre 2024 - pont ouest d'accès à Condas

   En résumé, mis à part le niveau de la rivière, pratiquement rien n’a changé : la circulation est interdite sur la D337, sauf pour les riverains.
Les services de l’équipement ont disposé, en travers de la chaussée des deux côtés du pont, un monticule de terre, pour empêcher que des imprudents ne le veuillent franchir, malgré les barrières et panneaux d’interdiction qui ont été mis en place.
A la rigueur, seuls des cyclistes, à condition de descendre de leur engin et le tenir à la main afin de traverser à pied, peuvent circuler sur cette route de bout en bout.

   L’une des conséquences consiste dans le fait que cette D337, qui n’est déjà pas très passante en temps habituel, n’est utilisée que par les habitants du hameau et leurs visiteurs, ce qui signifie que nous n’entendons qu’assez rarement des bruits de moteur… et nous ne nous en plaignons pas ; tout au contraire !

   L’autre conséquence, c’est que chaque fois que mon papa-moine doit se rendre en direction du village de Borée (ce qui est le cas par exemple le dimanche matin, afin de rouler jusqu’au Puy), il doit compter une dizaine de minutes supplémentaires pour son trajet puisqu’il doit quitter le Mesnil-Marie en prenant la direction de l’est, monter au village et le traverser entièrement, puis rejoindre le lieu-dit « les Quatre Routes » pour s’engager ensuite sur la route de Borée.
Je vous ai matérialisé cela sur la carte ci-dessous. En violet figure l’itinéraire normal (un peu plus de 2 km), et en vert celui qu’il faut utiliser (presque 6 km) jusqu’à ce que les travaux de rétablissement de la circulation par ce pont soient achevés… ce qui ne nous semble pas devoir arriver à brève échéance (et nous le concevons tout-à-fait, et sans nous plaindre, puisque notre hameau demeure accessible, tandis que les services de l’équipement doivent intervenir en de très nombreux endroits du département où les chaussées ont été gravement abîmées et présentent des caractères de plus grande urgence). 

Le détour par le village pour accéder au hameau de Condas

II – L’eau courante au Mesnil-Marie :

   Pour bien comprendre notre situation, il faut se souvenir que lorsque l’association Refuge Notre-Dame de Compassion est devenue propriétaire de cette ancienne manse, il a fallu engager des travaux relativement importants pour avoir l’eau courante dans la maison, puisqu’il n’y avait rien : ni évier, ni sanitaires, ni douche, ni canalisation, ni évacuation des eaux usées… etc.

   Il n’existe pas ici de réseau d’adduction d’eau potable ni de réseau d’assainissement. C’est d’ailleurs le cas de presque tous les hameaux de notre village.
Les habitants des hameaux doivent donc se débrouiller soit avec les sources privées soit avec les antiques droits d’eaux, qui existent depuis plus d’un millénaire, pour avoir de l’eau qui coule au robinet.

   Les aménagements du Mesnil-Marie ont été pensés par mon papa-moine avec les conseils et suggestions des artisans auxquels il a accordé sa confiance.
Mon vénéré prédécesseur, feu le Maître-Chat Lully, avait rendu-compte de ces travaux (par exemple > ici) dans les pages de ce blogue in illo tempore. Il y a aussi, en particulier, un article complet consacré à notre béalière (à commencer par la signification de ce mot) et au fonctionnement de notre installation > ici.

   Frère Maximilien-Marie est très heureux que notre installation pour l’eau courante ne nous rende pas dépendant d’une entreprise nationale ou multinationale, mais continue à profiter d’un système plus que millénaire avec des droits hérités du Moyen-Age !

représentation schématique de l'adduction d'eau du Mesnil-Marie

   Sur le dessin ci-dessus, j’ai schématisé notre installation pour que ce soit le plus clair possible :

- en bas à droite, figuré par un cercle rouge, il y a le puisard, qui a été creusé au confluent de la béalière, qui passe au pied du rocher sur lequel est édifié notre Mesnil-Marie, et du ruisseau qui en longe les terrains (de manière à ce qu’il soit toujours alimenté, soit que le ruisseau soit à sec, soit que la béalière ne soit pas en service) ;
- la création de ce puisard a permis à quatre autres maisons du hameau d’avoir elles aussi une alimentation en eau convenable ;
- l’eau entre dans ce puisard par les côtés : elle est filtrée à la fois par les graviers et sables qui l’entourent, et par les parois perméables spécialement aménagées avec lesquelles il a été construit ;
- dans le fond du puisard, nous avons une pompe immergée, qui envoie l’eau vers notre citerne, enterrée à une quarantaine de mètres de là : la situation de cette citerne a été très précisément calculée, parce que le Mesnil-Marie est construit sur un énorme rocher, et qu’il a fallu utiliser la configuration particulière de celui-ci pour ensuite faire monter les canalisations enterrées jusqu’à la maison, en faisant en sorte que nous n’ayons pas de longues tranchées à creuser dans la roche ;
- à l’intérieur de la citerne se trouve un système de pompe-relais qui fait monter l’eau quelque cinq mètres plus haut et lui donne une pression suffisante aux robinets.

sommet du puisard endommagé lors de l'épisode cévenol

   Sur la photo ci-dessus, qui reprend de manière plus précise l’une de celles que j’avais publiées précédemment (cf. > ici), vous devinez donc, au pied du mur de soutènement de la terrasse Saint Charlemagne, l’arrivée de la béalière qui rejoint le ruisseau qui descend de la montagne. Ce dernier, devenu torrent dévastateur dans la nuit du 16 au 17 octobre dernier, a arraché le sommet du puisard (le cercle bétonné très lourd, au centre duquel se trouve une plaque de fonte, que l’on voit en équilibre au sommet de la petite cascade), l’a retourné comme une vulgaire crêpe, et déplacé d’environ un mètre.
Le puisard, ouvert, s’est alors rempli de plusieurs tonnes de pierres et de sédiments transportés par le ruisseau, ainsi qu’on peut s’en rendre compte sur le cliché suivant, après la décrue.

le puisard après la crue

   J’espère que mes explications sont claires !
Vous comprenez donc que, désormais, notre citerne ne se remplit plus par le moyen du puisard et de la pompe immergée au fond de ce dernier. Nous devons, avec les propriétaires des autres maisons auxquelles il permet d’avoir aussi de l’eau, étudier ce qu’il convient de faire, tout en tenant compte de certains facteurs :

1) on nous prédit à l’avenir des épisodes cévenols plus fréquents et plus violents ;
2) les mêmes causes produisent les mêmes effets : il nous faut donc vraisemblablement améliorer le système existant ;
3) on ne peut envisager aucuns travaux quand le ruisseau coule : or nous sommes entrés dans la saison hivernale qui est habituellement celle des intempéries « ordinaires »… qui font que le ruisseau coule ;
4) nous nous débattons actuellement, maintenant que l’arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle a été publié, pour faire comprendre aux assurances ce que sont ces dégâts que nous avons subis, et devons attendre le passage d’un expert ;
5) nous devons aussi trouver un entrepreneur capable de mener à bien les travaux qui auront été décidés ;
6) et nous devons aussi en plusieurs endroits de son cours, remettre en état notre béalière qui a subi elle aussi quelques dommages…

   En attendant, nous avons mis en place une installation de fortune : en amont dans le cours du ruisseau, nous avons disposé un très long tuyau d’arrosage qui siphonne directement son eau et l’achemine vers notre citerne, ce qui nous permet d’avoir de l’eau aux robinets du Mesnil-Marie ; mais cette eau ne passe plus par les filtres qui entouraient le puisard, ce qui fait que nous devons acheter de l’eau en bouteilles pour la consommation, ou que Frère Maximilien-Marie, lorsqu’il se rend dans quelque lieu de pèlerinage où se trouve une source miraculeuse (comme c’est le cas à La Louvesc avec la source de Saint Régis cf. > ici), s’y rend avec des caisses de bouteilles vides qu’il y remplit…

   Vous en conviendrez sans peine, je pense : c’est vraiment le comble du perfectionnisme religieux que de se faire des soupes et des tisanes à l’eau miraculeuse !!!

Patte de chatTolbiac.

cuisine monastique

2024-252. Propositions de cartes de vœux pour Noël 2024 et le Nouvel An 2025.

Putti écrivant - vignette blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Comme à l’accoutumée, nous proposons à la vente des cartes de vœux pour Noël et la nouvelle année, qui peuvent nous être commandées : vous trouverez ci-dessous toutes les indications pratiques pour le faire.

   Nous commander quelques-unes de ces cartes, pour lesquelles nous choisissons avec soin des œuvres artistiques qui nous semblent particulièrement conformes à l’envoi de « vœux catholiques », contribue à aider le Refuge Notre-Dame de Compassion, qui a toujours besoin de soutien financier, autant que spirituel et amical, pour continuer à exister.

Voici tout d’abord les nouveautés 2024 :

Modèle 1 :
« L’Enfant Jésus adoré par les Anges », détail d’un grand tableau de Jacques Stella (1596-1657).
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (fournie avec enveloppe).

Adoration des anges - Jacques Stella

Modèle 2 :
« Vierge de tendresse », collection particulière du Refuge Notre-Dame de Compassion.
Carte double pliée – format 14 cm x 14 cm (fournie avec enveloppe).

Vierge de tendresse - RNDC 2024

Et voici les modèles des collections précédentes encore disponibles :

Modèle 3 :
« Le sommeil de l’Enfant Jésus », tableau de Domenico Corvi (1721-1803).
Carte simple – format 11,7 cm x 18,2 cm (fournie avec enveloppe).

Sommeil de l'Enfant Jésus - Domenico Corvi

Modèle 4 :
« Vierge à l’Enfant », tableau de Pompeo Batoni (1708-1787)
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (fournie avec enveloppe).

cartes de vœux nouveauté 2023 - Pompeo Batoni Vierge à l'Enfant

Modèle 5 :
« Vierge à l’enfant », détail d’un vitrail des ateliers Hardman (1838-2008)
Carte double pliée – format 14 cm x 14 cm (fournie avec enveloppe).

Vitrail de la Vierge à l'Enfant

Modèle 6 :
« Adoration des Mages », tableau de Corrado Giaquinto (1703-1765).
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (fournie avec enveloppe).

Adoration des Mages Corrado  Giaquinto

Modèle 7 - épuisé :
« Adoration des Anges », détail d’un vitrail de l’église Saint-Aidan de Montréal (Québec)
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (fournie avec enveloppe).

Adoration des Anges Vitrail église Saint-Aidan Montréal Québec

Modèle 8 :
« Adoration des Mages », tableau de Theodor van Loon (1581-1649), inséré dans un encadrement bleu avec un ange sonneur de trompette et l’inscription : Meilleurs Vœux.
Carte double pliée – format 11,7 cm x 18,2 cm (fournie avec enveloppe).

cartes de vœux modèle 5

       Précisions importantes :
- Toutes nos cartes sont des cartes dites « de luxe », glacées, fournies avec enveloppes.
- Toutes les cartes sont au tarif de 2,50 € à l’unité (+ frais de port), sauf le modèle 1 (carte simple) qui est à 2 €.
- Pour une commande de 20 cartes et plus, les frais de port sont offerts.

       Nota bene :
Vous pouvez aussi profiter de votre commande de cartes, pour commander en même temps, si vous en désirez :
a) des livrets de bandes dessinées – voir ici
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Putti écrivant - vignette blogue

Publié dans:Annonces & Nouvelles, Chronique de Lully |on 12 novembre, 2024 |1 Commentaire »

2024-235. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (2ème partie).

Mercredi 23 octobre 2024 au soir,
L’octave de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe et de la dédicace de son église (double majeur – blanc) ;
La commémoraison de la Bienheureuse Marie-Clotilde de Saint-François-Borgia et ses dix compagnes, ursulines de Valenciennes, vierges et martyres (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Jean le Bon de Mantoue, ermite et fondateur, confesseur de notre Ordre, remarquable par sa vertu de pénitence et l’éclat de ses miracles, dont Saint Antoine a écrit la glorieuse vie ;
La commémoraison de Saint Antoine-Marie Claret, évêque et confesseur.

Des cascades partout 1

Des « cascades » partout, qui, au plus fort de l’épisode,
ont emporté boue, terre, pierres et branches
et en ont jonché les sols…

Des cascades partout 2

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Avec la première partie de mon récit (cf. > ici), je vous ai amenés jusqu’en milieu de matinée le jeudi 17 octobre. A ce moment-là, la pluie a semblé marquer le pas, et ce fut pour mon papa-moine l’occasion d’aller réaliser des clichés pour nos archives et pour ensuite s’installer dans la Maxmobile, dont il a mis le moteur en route, ce qui lui permettait de recharger la batterie de son téléphone portable en même temps qu’il pouvait, assis et au chaud, téléphoner à plusieurs personnes qui vivent seules pour prendre de leurs nouvelles et s’assurer qu’il n’y avait pas trop de dégâts chez elles…

   J’ai sélectionné à votre intention quelques unes des photographies prises par Frère Maximilien-Marie, ou qui lui ont été envoyées :

Les fils électriques et la fibre dans la rivière

Les câbles de la fibre et des lignes à moyenne tension, enfouis sous les chaussées,
sauf au niveau des ponts où ils se trouvaient dans des espèces de gros tuyaux en PVC fixés au tablier,
ont été arrachés et se sont retrouvés dans la rivière…

   Au fur et à mesure que s’écoulaient les heures, nous recevions des nouvelles du village, coupé en deux parties parce que la rue principale s’était retrouvée envahie par un torrent de grosses pierres et de boue qui avait dévalé l’une des petites rues en pente avec un bruit de tous les diables :

la rue des blaches et la grand rue

La coulée de pierres et de boue qui a coupé le village en deux en obstruant la rue principale
a été dégagée dans la journée du vendredi 18 octobre :
il a fallu remplir plusieurs camions de chantier pour évacuer cet éboulis.

   Nous apprenions aussi que le réseau routier (routes départementales et chemins communaux) se trouvait gravement endommagé en de très nombreux endroits : à Saint-Martial et dans les villages à l’entour, les maires, les adjoints et conseillers, ainsi que des bénévoles, se sont dépensés avec générosité pour avoir contact avec tous les habitants, dégager les chemins et pratiquer des passages, rendre des services… etc., de sorte que le vendredi soir, à deux ou trois exceptions près (parce que le chemin ou des passerelles ont été totalement emportés et qu’il faudra de très gros travaux pour les rétablir), il n’y avait plus aucun habitant isolé.

   Il faut néanmoins avoir conscience que les réparations sur la voirie prendront vraisemblablement de longs mois, voire des années pour le réseau communal car nos municipalités de village ne disposent ni du personnel ni des fonds nécessaires à cette remise en état.

sur l'une des routes qui monte vers le Mézenc

L’une des routes départementales qui monte vers le Mont Mézenc

   En fin d’après-midi, ce jeudi 17 octobre, nous recevions des messages d’alerte de la Préfecture nous informant qu’une recrudescence de l’épisode risquait de se produire en première partie de nuit : chez nous, ce fut grosso modo entre 22 h et minuit. Les pluies, abondantes et violentes, ne le furent toutefois pas autant que la nuit précédente – Dieu merci ! – et nous n’eûmes pas à déplorer de nouveaux dégâts. Il n’en demeure pas moins, cependant, que cette nuit du jeudi au vendredi fut une nuit de vigilance et d’inquiétude.

   Comme, en cette fin d’après-midi du 17, nous n’avions toujours pas d’électricité et que la nuit n’allait pas tarder à tomber, Frère Maximilien-Marie a sorti quantité de cierges, de bougies et de veilleuses, placés aux endroits stratégiques pour que nous ne fussions pas totalement dans la pénombre.
Finalement, cela n’eut pas à servir, car au début de la soirée, grâce à des équipes de dépannage venues en urgence, l’électricité fut rétablie.

Des trucs ingénieux pour mieux y voir

Connaissez-vous ce procédé ingénieux qui permet d’amplifier la lumière
d’une bougie ou d’une veilleuse ?

Les dentellières l’utilisaient jadis à la veillée, et Frère Maximilien-Marie a recueilli cet usage :
en plaçant une flamme derrière un récipient sphérique rempli d’eau,
il se produit un effet loupe 
qui est fort appréciable,
mais dont nous n’eûmes finalement pas besoin ce 17 octobre au soir.

   Vendredi 18 octobre, Frère Maximilien-Marie, en raison d’une décrue relativement rapide et d’un retour au calme, put davantage estimer les dégâts qui ont sinistré le puisard, qui a été réalisé lors de son installation au Mesnil-Marie et permet à quatre autres maisons, en sus de notre ermitage, d’avoir une arrivée d’eau convenable sur les robinets : il dut passer de longs moments au téléphone avec les artisans qui avaient œuvré à cette installation, pour leur exposer les faits et leur demander des conseils. Il fut bien soulagé d’apprendre que, bien que le puisard, qui permet le remplissage de notre citerne soit inopérant pour un long moment, il lui serait possible, grâce à un « bidouillage » de fortune, de remplir d’une autre manière notre citerne et de remettre en service le surpresseur qui permet d’avoir l’eau au robinet : je compte vous expliquer cela plus au long une autre fois.

   Notre Frère dut aussi contacter notre opérateur téléphonique et fournisseur d’accès à Internet, car malgré le rétablissement du courant électrique il y avait une panne persistante sur ces installations. Là encore, le problème fut résolu au cours de cette journée du vendredi.

   Je vais achever cette chronique en revenant sur le sujet des ponts qui enjambent l’Eysse et permettent à la route de desservir notre hameau.
Il y a celui qui se trouve à l’ouest du hameau, en amont, et dont je vous ai déjà montré une vue hier. En voici d’autres :

le pont d'accès au hameau par l'ouest amorce de la décrue 1

Le pont à l’ouest du hameau alors que la décrue est déjà bien amorcée

   Ancré des deux côtés sur le rocher à un endroit où les berges se resserrent jusqu’à former en aval une espèce de mini canyon aux parois abruptes, le pont qui permet l’accès à notre hameau par l’ouest (en amont) est placé au dessus d’une déclivité qui fait que, en temps normal, il y a environ 4 m de hauteur entre la parapet et l’eau côté amont, et environ 6 m sur son côté aval.
Les traces laissées sur la chaussée de chaque côté du pont, ainsi que sur les rochers voisins, laissent penser que, au plus fort de la crue, aux alentours de 6 h du matin le jeudi 17 octobre, la « vague » qui a en partie détruit ce pont devait approcher 7 m de hauteur.

Et ci-dessous ce même pont, vu de l’autre côté :
sa voûte a été heurtée par des troncs d’arbres et devra être soigneusement inspectée
avant sa restauration

le pont d'accès au hameau par l'ouest amorce de la décrue 2

   L’autre pont qui permet d’arriver au hameau, par l’est cette fois, permet d’établir la même estimation : une vague proche de 7 m au plus fort de la crue, vers 6 h du matin.
Notre voisin, qui habite tout proche de ce pont, a été alerté par des bruits effrayants à cette heure-là, et, étant sorti de chez lui, il a vu l’eau arriver jusqu’au parapet et passer sur les côtés. Il a alors craint de voir le pont emporté par les flots en furie, en même temps qu’il pouvait voir les berges s’effondrer dans la rivière, et leurs arbres tomber les uns après les autres comme de vulgaires fétus de paille !

Le pont d'accès au hameau par l'est

Le second pont qui permet d’arriver à notre hameau, par le côté est cette fois,
et dont on a craint un moment qu’il ne fût complètement emporté !

   Ce soir, en achevant cette chronique, j’espère avoir répondu à toutes les questions que vous eussiez aimé nous poser de vive voix pour avoir les détails de cet épisode cévenol.

   Je terminerai en ajoutant seulement ceci : ce genre d’événements est une grande et salutaire leçon, puisqu’elle remet l’homme à sa place et lui fait comprendre qu’il n’est pas le maître absolu de la création, mais le contraint à rester humble en face des éléments…

Patte de chat Tolbiac.

2024-234. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (1ère partie).

Mardi 22 octobre 2024 au soir,
Au Mesnil-Marie (comme dans l’archidiocèse de Reims), la fête de Sainte Céline de Laon, veuve, mère de Saint Remi de Reims et de Saint Principe de Soissons (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Grégoire Celli, confesseur de notre Ordre, remarquable par la pratique de toutes les vertus chrétiennes et par son zèle pour la foi catholique ;
La commémoraison de la bienheureuse Thérèse de Jésus [née Alix Le Clerc], vierge de l’Ordre de Saint Augustin, fondatrice des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame ;
La commémoraison du 7ème jour dans l’octave de St Michel ;
La pieuse mémoire de Charles Martel (+ 22 octobre 741), maire des palais d’Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, vainqueur des sectateurs de Mahomet à la bataille de Poitiers.

Tolbiac écrivant - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Beaucoup d’entre vous le savent, nous avons essuyé la semaine dernière un épisode cévenol d’une ampleur particulière qui a causé d’importants dégâts dans plusieurs agglomérations de notre Vivarais, ainsi que dans les provinces limitrophes : Gévaudan, Velay, Forez, Viennois et Lyonnais.
Je crois que les bulletins et chaînes d’information, à la radio et à la télévision, se sont faits les échos de ces événements, et en ont diffusé des images spectaculaires.
Sans vouloir minimiser en aucune manière la gravité de ce qu’ont subi les personnes qui ont été sinistrées dans ces villes et villages proches de la vallée du Rhône qui ont surtout été présentés (si ce que l’on m’a rapporté est bien exact), nous déplorons toutefois que, dans les médias d’envergure nationale, peu – voire très peu – de place ait été accordée à ce qui s’est passé dans les campagnes plus éloignées des grands axes de communication, dans nos villages des Hautes Boutières, sur nos pentes et dans nos vallées au septentrion des Cévennes.

   Tout d’abord, si vous ne savez pas vraiment en quoi consiste un « épisode cévenol », plus fréquemment nommé de nos jours « épisode méditerranéen », je vous invite à visionner cette petite vidéo produite par Météo France (faire un clic droit sur l’image ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ») :

Image de prévisualisation YouTube

   Ceux qui, parmi nos lecteurs, nous suivent sur la page « Echos du Mesnil-Marie », sur Facebook (nota bene : cette page, avec ses publications, est visible par tout un chacun et ne nécessite pas d’avoir soi-même un compte sur ce réseau social pour la consulter), ont pu « assister » de loin aux péripéties qui furent les nôtres.
Je vais pour l’essentiel reprendre ci-dessous, en les résumant ou en les complétant parfois, les nouvelles que Frère Maximilien-Marie a communiquées à nos amis.

   Nous avions été informés que cet épisode cévenol allait arriver, et déjà, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16, a-t-il plu de manière soutenue.
Le mercredi 16 au matin, notre Frère, qui devait chanter à la Sainte Messe de Requiem célébrée pour les funérailles d’un paroissien, a dû se montrer particulièrement précautionneux en conduisant sur nos petites routes que de très nombreuses feuilles collées sur la chaussée rendaient glissantes.
Après son retour, en début d’après-midi, la pluie est devenue plus dense, plus intense, plus violente et plus abondante d’heure en heure. La nuit ne l’a point calmée, tout au contraire, si bien que, inquiet, Frère Maximilien-Marie a très peu dormi et s’est levé fréquemment pour surveiller le ruisseau, dont le mugissement sourd devenait de plus en plus effrayant en prenant du volume et de la puissance.

   Pour ce qui me concerne, j’étais effaré par son tumulte, d’autant plus que mon papa-moine m’avait raconté que, dans la nuit du 12 au 13 octobre 2014, un épisode cévenol comparable avait emporté notre passerelle et une partie de notre terrain, en détruisant une partie du mur plusieurs fois centenaire – et pourtant bâti avec d’énormes blocs de granit – qui soutient la terrasse Saint-Charlemagne.

Tolbiac effrayé par les éléments déchaînés - 17 octobre 2024 - blogue

17 octobre 2024 : Effrayé par la violence des éléments déchaînés
seulement en les observant (de loin) par une fenêtre…

   Au petit matin, et un peu mieux qu’à la lueur des lampes électriques avec lesquelles nous avions vu l’eau transformer en ruisseaux, voire en cascades, tous les terrains en pente à l’entour, et changer la moindre surface plane en mare (la terrasse Saint-Charlemagne, la terrasse Saint-Louis, l’aire de stationnement en bordure de route), alors que Frère Maximilien-Marie essayait de trouver un bulletin radiophonique d’informations locale diffusé sur Internet, l’électricité a été coupée.

le ruisseau en crue au matin du 17 octobre - blogue

Notre « petit » ruisseau en crue, tel que nous l’avons découvert au matin du 17 octobre :
nous avons constaté que le puisard, créé à notre arrivée, en 2008, était endommagé
(le cercle de béton que l’on voit en équilibre en est la partie sommitale, retournée et déplacée),

mais à ce moment-là nous ne pouvions estimer avec exactitude l’ampleur du dommage.

   Nos voisins, que notre Frère est allé voir en s’apercevant qu’il y avait de l’agitation chez eux (ils subissaient une inondation dans leur maison et étaient en train d’activer des pompes), l’ont informé des nouvelles qu’ils avaient eux-mêmes déjà récoltées ; en particulier ils lui ont appris que l’un des ponts qui permet à la route départementale d’arriver au hameau avait été gravement endommagé.
Après donc avoir visité nos voisins, et après avoir procédé à plusieurs vérifications, sous une pluie toujours battante, Frère Maximilien-Marie est allé constater les dégâts subis par le dit pont, puis il est revenu pour se changer et se sécher, et a alors publié sur « Echos du Mesnil-Marie », le message suivant à l’attention de nos amis qui allaient certainement s’étonner de ne pas avoir vu l’habituel éphéméride quotidien :

   « Petit message rapide au cœur de l’épisode cévenol qui a ravagé et ravage encore les hautes Boutières : nous avons encore un peu de réseau 4G, mais plus d’électricité ni d’internet depuis la fin de la nuit, qui a été peu reposante…
Plus d’électricité, cela veut dire aussi plus d’eau, puisque les pompes sont arrêtées, mais aussi parce que les structures qui amènent l’eau au hameau (béalière) et notre puisard, avec la pompe immergée, ont souffert… On ne peut pas dire encore à quel point : je crains qu’au moins une partie du puisard soit détruite et la pompe immergée avec.

   Pour le moment pas de dégâts à l’intérieur du Mesnil-Marie ni à la toiture, juste de l’eau qui coule le long du rocher sur lequel la maison est bâtie, mais sans inondation. Ce qui n’est pas le cas de mes voisins en contrebas qui avaient plus d’un mètre d’eau dans leurs caves et 10 cm dans leur séjour.

   L’un des ponts centenaires qui permettent l’accès au hameau a été en partie détruit : la route est évidemment coupée.
A plusieurs endroits, il y a de la boue, des branchages, des pierres, des troncs… etc. qui encombrent la chaussée. Cela juste autour du hameau : en effet, pas d’électricité, c’est pas de nouvelles…
Je ne sais pas comment ça se passe au village ni dans les villages alentour. Je sais seulement que l’usine d’eau minérale d’Arcens est sinistrée.

   Voilà pour le moment, à 11 h 35. J’économise la batterie du téléphone car j’ignore quand nous aurons à nouveau de l’électricité, et la Préfecture demande de ne pas se déplacer… »

la chaussée porte les stigmates des coulées de boue et de pierres de la nuit - blogue

Au petit matin, on découvre que, pendant la nuit, en de nombreux endroits,
la route départementale a été traversée par des coulées de pierres
qui ont dévalé les flancs des montagnes.

le pont du moulin de Travel en partie détruit au matin du 17 octobre - blogue

Le pont qui enjambe la rivière l’Eysse à l’ouest de notre hameau
tel que nous l’avons découvert au lever du jour.

A suivre > ici.

2024-225. Annonce : Sainte Messe de Requiem à la pieuse mémoire de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine.

frise lys

Samedi 19 octobre 2024

au Refuge Notre-Dame de Compassion

frise lys

Chapelle expiatoire de la Conciergerie

Chapelle expiatoire de la Conciergerie

frise lys

Sainte Messe de Requiem

chantée à la pieuse mémoire de

Sa Majesté la Reine

Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine

-Programme :

- A 11 h 30 précises, Sainte Messe de Requiem (liturgie latine traditionnelle), suivie de l’absoute.
- Pour les personnes qui, ensuite, le désirent : repas partagé.

- Attention ! Le lieu de la célébration est une chapelle privée aux capacités limitées, de ce fait les inscriptions sont indispensables ; de manière à prévoir le repas, les inscriptions pour celui-ci sont aussi nécessaires (avant le jeudi 17 octobre) : pour le faire, veuillez s’il vous plaît soit nous téléphoner, soit nous l’écrire au moyen de l’espace de commentaires, ci-dessous (ce ne sera pas publié).

Armes de Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine

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