Archive pour la catégorie 'Commentaires d’actualité & humeurs'

2024-11. Où Son Altesse Félinissime le Prince Tolbiac donne une leçon politique aussi pertinente que concrète.

Tolbiac écrivant - blogue

       Mes très chers Amis,

   Voici, me semble-t-il, de quelle manière on peut expliquer en quoi consiste réellement le régime républicain prétendument « démocratique » que subit la France, régime de « partis au pouvoir » et de « partis d’opposition », avec toutes les combinaisons de conflits et d’alliances dont ils émaillent leurs relations et par lesquelles ils occupent la vitrine médiatique, souvent pour mieux dissimuler la réalité qui se trouve en vérité à l’arrière-plan, voire en coulisses.

   Vous autres, humains, disposez d’un organe extraordinaire qui s’appelle la main, organe que nous autres, chats, malgré toutes nos sublimes perfections, ne possédons pas : voilà pourquoi, lorsque nous voulons porter ou déplacer quelque chose nous le devons saisir avec nos mâchoires.
J’eusse d’ailleurs pu me servir de l’exemple des mâchoires pour la comparaison qui va suivre, mais j’ai résolu de me mettre tout-à-fait à votre portée et de filer la métaphore à partir d’un membre dont l’usage vous est très familier.

   Lorsque donc vous voulez tenir un objet, vous devez utiliser au moins deux doigts. Vous tiendrez d’autant plus fermement le dit objet entre vos doigts que vous exercerez une pression plus forte de chaque côté.
Sur la photographie ci-dessous, mon papa-moine tient un stylo rouge : s’il ne souhaite pas que je m’en empare (car j’adore jouer avec ses stylos), il lui faut bien fermement le serrer entre son pouce et son index ; si la pression est faible, en effet, il me sera très facile de le lui arracher d’un banal petit coup de patte.

   Si je ne regarde que l’extrémité des doigts, je ne vois que deux parties (partis), apparemment distinctes et séparées, qui sont opposées l’une à l’autre, exerçant chacune une pression en sens contraire : comme si le pouce et l’index étaient en opposition.
C’est cette apparente opposition qui permet la préhension, une préhension qui sera d’autant plus forte que le pouce et l’index exerceront une opposition plus énergique. Le stylo sera d’autant plus difficile à arracher à leur emprise que le pouce et l’index s’opposeront plus fermement.

  Mais en réalité, pouce et index ne sont que deux parties (partis) d’un même organe en lequel se réalise une unité réelle : la main.
Ils travaillent dans un même but : la préhension du stylo.
De cela, vous ne vous rendrez pas compte si vous gardez un champ de vision restreint, si vous regardez uniquement l’extrémité des deux doigts.
Mais vous le verrez avec clarté et évidence si vous avez un champ de vision plus large, si vous prenez davantage de recul.

   Maintenant, prenez la peine de remplacer mentalement le pouce et l’index par « les partis politiques », qu’ils soient de droite, de gauche, d’extrême droite et d’extrême gauche, du centre (et même du centre droit et du centre gauche, en attendant l’extrême centre), bref, entre « partis de la majorité » et « partis d’opposition »…
Puis remplacez le stylo par le peuple français, auquel on demande de « choisir » (de manière totalement illusoire) entre l’un ou l’autre doigt, alors que ceux-ci ne concourent qu’à une seule et même action : l’empêcher d’échapper à leur emprise.

   Voilà la réalité de la république française, de ses partis, et de ses élections « démocratiques » dans lesquelles sont supposées s’exercer la « liberté » et la « souveraineté » du stylo… – heu, pardon ! -, du peuple.
Les doigts ne sont que les sous-parties d’un unique organe ; les partis politiques ne sont que les instruments d’un unique système de pression (d’oppression) qui s’intitule « république » ; ils sont les instruments nécessaires à l’empêchement absolu du stylo à échapper à ce système.

   Certes les partis en question ne voudront jamais vous monter qu’ils ne sont que des réalités de pure apparence, ne voudront jamais que vous preniez du recul pour apercevoir cette unique main qui les actionne à l’unique fin d’une préhension impitoyable empêchant le plein exercice des véritables – naturelles et organiques – libertés du peuple.
Maintenant, j’en ai assez dit pour que vous donniez à cette « main » son nom véritable sans que je vous le souffle… 

pattes de chat  Tolbiac.

Leçon des doigts et du stylo

2024-4. « Et surtout la santé ! »

2 janvier 2024,
au soir de la fête du Saint Nom de Jésus.

Tolbiac fin décembre 2023 - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       « Bonne année ! Bonne santé ! » : c’est la formule de vœux tout-à-fait standard qu’on trouve sur presque toutes les lèvres à chaque début d’année. En ces premiers jours de 2024 il n’y a pas d’exception.
L’année dernière, alors que je n’étais encore qu’un jeune chat, je n’avais pas remarqué avec la même attention que ces jours-ci, combien beaucoup de personnes, lorsque elles présentent leurs vœux, emploient ces mots : « Et la santé surtout ! ».

   La santé est certes un bien précieux, qui conditionne par voie de conséquence bien des évolutions heureuses ou malheureuses de la vie des gens : vie psychologique, familiale, sociale, professionnelle… etc., je ne vais pas vous l’apprendre.
Réfléchissant à cela, je me disais aussi que, lorsqu’on souhaite une « bonne santé » à quelqu’un, on sous-entend en même temps qu’on souhaite la mise hors d’état de nuire d’un certain nombre d’organismes vivants : microbes, bactéries, virus et autres agents pathogènes. Souhaiter une « bonne santé » à quelqu’un, c’est souhaiter par le fait même la destruction ou la mort des agents infectieux.

   Il n’y a pas de « en même temps » : je ne peux pas désirer la « bonne santé » d’une personne, si je souhaite en même temps une « bonne santé » aux micro-organismes qui peuvent affecter la santé de la personne.
La santé n’est pas « inclusive », pour reprendre l’un des termes fréquemment employés de nos jours : elle est, tout au contraire, exclusive et intolérante.

   Un organisme sain, qui veut conserver la santé, qui lutte pour conserver la santé, doit nécessairement exclure, rejeter, éliminer, repousser, bannir, proscrire, exterminer, refouler, expulser, chasser, exiler et retrancher de lui-même tout ce qui s’oppose à la conservation de son bon fonctionnement, tout ce qui s’oppose à sa bonne santé.
C’est tout ce qu’il y a de plus logique, tout ce qu’il y a de plus normal, tout ce qu’il y a de plus conforme au plus élémentaire bon sens. 

   Cela est vrai pour les organismes physiques ; et cela est également vrai pour les organismes psychologiques et spirituels, pour les sociétés, pour les associations, pour les familles.
Nous souhaitons une « bonne année » aux personnes – « et surtout la santé ! » – : souhaitons-le semblablement à tous les corps constitués, sociétés, et associations que nous aimons.
Souhaitons-la à notre Patrie.
Souhaitons-la à notre Mère la Sainte Eglise catholique romaine…

   Ce faisant, désirons ardemment, que soient purgés de ces corps constitués tous les agents pathogènes qui nuisent à leur « bonne santé » : souhaitons que soient exclus, rejetés, éliminés, repoussés, bannis, proscrits, exterminés, refoulés, expulsés, chassés, exilés et retranchés, tous les éléments qui nuisent à leur bon fonctionnement.
Dans la Sainte Eglise, en particulier, ces agents pathogènes sont les hérésies, et les erreurs doctrinales, morales et spirituelles, ainsi que ceux qui les véhiculent.

   Souhaitons fermement, et engageons-nous de manière cohérente, pour que tout ce qui s’oppose à la « bonne santé » de l’Eglise et du Royaume, soit mis hors d’état de nuire.
Evidemment cela n’est pas « tolérant », cela n’est pas « inclusif ». C’est tout simplement juste et nécessaire pour revenir à un état de santé convenable.
La santé n’est pas une affaire de tolérance, elle est affaire de combat – « non inclusif » et continu – pour la survie.
Ou bien je neutralise, expulse, voire tue les agents pathogènes, ou bien ce sont eux qui me tuent.

   Dans un corps vivant, et la Sainte Eglise en est un (je vous invite à relire Saint Paul 1 Cor. XII), il existe des organes spécifiques qui travaillent à la défense de l’ensemble, à l’immunité, à la lutte contre l’infection. Les plus dangereuses des maladies, sont celles qui affectent les défenses internes et neutralisent leur action.
Dans la Sainte Eglise, telle qu’elle a été établie par notre divin Sauveur, ce sont les évêques qui, entre autres, sont chargés de la prévention des infections et de la lutte contre les agents pathogènes.
Mais lorsque cette hiérarchie ecclésiastique, à l’échelon des diocèses comme à son plus haut degré, est infectée, il revient à chacun des membres, à chacune des cellules, de se protéger et de se défendre, à son propre niveau… Et, s’il est besoin, de se défendre et protéger de l’infection que tendent à lui communiquer ces organismes normalement établis pour les préserver mais devenus des transmetteurs de l’empoisonnement.
Normalement, un bon catéchisme (celui du concile de Trente, ou le « grand catéchisme » du pape Saint Pie X) étudié avec zèle et assiduité y suffit.

   Je ne filerai pas la métaphore plus avant ce soir : je vous crois assez intelligents et avisés pour comprendre ce que je vous ai voulu dire, pour y réfléchir, le méditer, l’approfondir et le développer.

« Bonne Année ! », mes Amis : « Et surtout la santé ! »

patte de chat  Tolbiac

Chat botté combatant

2024-2. Vœux pour l’an de grâce 2024.

1er janvier 2024,
Fête de la Circoncision de NSJC (double de 2ème classe)
et octave de la Nativité ;
« Jour de l’an ».

Bon jour ! Bon an !

Dieu soit céans !

illustration des Vœux 1er janvier 2024 - Blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

En ce premier jour de l’an de grâce 2024,
nous vous présentons nos vœux aussi amicaux que fervents,
que nous déposons dans le Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ
par les mains de Sa Très Sainte Mère, Notre-Dame et notre Reine,
les priant de vous bénir surabondamment !

Nous avons plus que jamais conscience que ces vœux
ne sont pas des formules magiques,
ni des incantations pour conjurer les mauvais sorts (cf. > ici),
Nous savons aussi que les jours qui vont se succéder, l’un après l’autre,
tout au long de cette année nouvelle,
ne manqueront pas de tentations, d’épreuves,
de contradictions et de difficultés :
ce pourquoi nous vous souhaitons toutes les forces physiques,
et surtout spirituelles,
pour y faire face et pour vaincre,
avec l’aide et la force de Dieu.

« Que le Dieu de la paix broie Satan sous vos pieds au plus tôt.
Que la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! »
(Rom. XVI, 20)

Bonne année !

fin de texte croix glorieuse 1 - blogue

2024-1. Vœux de Sa Majesté le Roi Louis XX.

1er janvier 2024.

       Un peu avant l’heure de minuit (en France), Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié sur les réseaux sociaux le message suivant à l’adresse de ses peuples de France.

   Notons au passage, la teneur toujours spirituelle et surnaturelle des messages de notre Souverain légitime (alors que nous avons en France des évêques qui, eux, capables d’adresser des vœux dans lesquels les noms de Dieu, de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de Sa Très Sainte Mère ne figurent pas !), et, au moyen de la photographie que Leurs Majestés ont choisie pour accompagner ces premiers vœux de l’année, la dimension familiale de la Royauté française traditionnelle.

Que Dieu bénisse et protège notre belle Famille Royale !

Famille Royale 1er janvier 2024

       En la fin d’une année marquée par tant d’inquiétudes, que ce soit sur les plans moraux, géopolitiques, religieux ou sécuritaires, sachons aussi nous souvenir et rendre grâces pour tout ce que nous avons vu et reçu de beau, de grand, de bon.

   Que le Seigneur nous accorde pour cette année 2024 la joie que procurent l’Espérance et le service du Bien.

Que Notre-Dame, saint Louis et sainte Jeanne d’Arc veillent sur la France et les Français !

Très bonne année à tous !

Armes de France & Navarre

2023-181. Où Son Altesse Félinissime le Prince Tolbiac vous fait visiter la Crèche du Mesnil-Marie.

29 décembre 2023 au soir,
Fête de Saint Thomas de Cantorbéry, évêque et martyr ;
5ème jour dans l’octave de la Nativité (cf. > ici) ;
2ème jour de la neuvaine des Rois Mages et du carême de l’Epiphanie (cf. > ici).

       Bien chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       La belle octave de Noël déroule son splendide cortège de fêtes autour du berceau de fortune de l’Enfant-Dieu, auprès duquel nous méditons quotidiennement sur l’ineffable et inépuisable mystère de l’Incarnation du Verbe éternel.
Si vous le souhaitez, je vous emmène aujourd’hui dans notre oratoire pour visiter notre crèche : suivez-moi !

cul de lampe étoile de Noël - blogue

   Frère Maximilien-Marie l’a installée le samedi des Quatre-Temps 23 décembre : cela étonne toujours quelques personnes qui nous en font la remarque, mais vous vous souvenez peut-être qu’au Mesnil-Marie, c’est toujours dans les derniers jours avant la Nativité que nous l’installons.
Par là, nous voulons bien marquer que, contrairement à cette tendance de plus en plus répandue selon laquelle un grand nombre de personnes s’intéressent aux crèches pendant l’Avent puis les rangent et les oublient dès le début janvier, le temps de la Crèche commence le jour de Noël pour s’achever le 2 février, couvrant donc une période de quarante jours.

   Les disciples de Saint Augustin, attentifs comme lui au symbolisme des nombres bibliques, ne seront pas indifférents à cela : de même que nous avons une période de quarante jours qui précède Noël (carême de Saint Martin ou de la Nativité), il y a une autre sainte quarantaine, celle de la crèche, qui suit Noël.
Cela se fait de semblable manière avant Pâques, avec le grand Carême, et après Pâques, avec le temps qui court jusqu’à l’Ascension.

Crèche 2023 - 1

   Bref ! Ayant dégagé du côté de l’Evangile un espace adéquat, Frère Maximilien-Marie y a disposé une table puis s’est mis à déployer les longs métrages de satin, de tulle et de guirlandes qui constituent le fond du décor et mettront en valeur les personnages.

   Pour moi, je n’ai pas besoin d’escabeau , comme les pauvres bipèdes, pour grimper aux jambes de force, sablières et arbalétriers : je m’étais donc installé dans l’embrasure de la lucarne au vitrail fleurdelysé pour surveiller mon papa-moine et lui prodiguer mes conseils avisés.

   Je me trouvais aussi aux premières loges pour le cas où il eût chu : vous savez bien que les dégringolades sont un grand classique des scènes comiques et des gags hilarants !

Crèche 2023 - 2

   C’est toutefois sans aucune chute qu’en quelques heures Frère Maximilien-Marie a achevé la crèche de l’oratoire, dont voici un aperçu lors de son retour de la Sainte Messe de minuit, quand il y a découvert l’Enfant Jésus (puisque, étant collé sur la paille de la mangeoire, nous le recouvrons d’un tissu blanc finement dentelé avant le jour de la Nativité).

Crèche 2023 - 3

   Vous vous en souvenez peut-être, les aménagements réalisés dans l’oratoire depuis plusieurs années [châsse du gisant de Sainte Philomène, arrivée de véritables bancs de chapelle avec leurs agenouilloirs, installation du grand – et très lourd ! – gisant de Notre-Seigneur au sépulcre… etc.] ne permettent plus d’installer tous nos santons de style réaliste, avec toutes les scènes qu’ils permettaient de représenter et tous les animaux, comme nous le faisions naguère.

   Voilà pourquoi, avec l’aide de généreux bienfaiteurs, l’an dernier, nous avions acheté d’autres santons, véritablement somptueux, plus grands en taille mais beaucoup moins nombreux, et surtout ne nécessitant pas le même espace d’ « exposition » : je vous renvoie à la présentation que j’en avais faite > ici.

Crèche 2023 - 4

   Il y a néanmoins eu quelques nouveautés dans notre crèche vénitienne, cette année.
La première est l’ajout, suspendu « dans les airs », au dessus de la scène de la Nativité, d’une colombe dorée, figurant le Saint-Esprit, dont notre Frère juge qu’elle est absolument logique, sinon nécessaire, pour bien manifester Son rôle dans l’accomplissement de l’Incarnation du Verbe de Dieu.

Crèche 2023 - 5

   Ici, de manière anecdotique, je dois vous avouer que lorsque Frère Maximilien-Marie l’a apporté au Mesnil-Marie, cette représentation d’oiseau, toute scintillante, a réveillé mes instincts de prédateur de volatiles, et que j’ai bondi pour m’en emparer et le mordiller.
Evidemment, mon moine de compagnie a poussé un cri, s’est interposé pour « sauver le Saint-Esprit » (sic) et m’a contraint à desserrer les mâchoires. Après quoi, cherchant un endroit où il pourrait le mettre hors d’atteinte de mes investigations, et à l’abri de mes capacités à ouvrir certaines portes, en attendant de l’installer dans la crèche, il a déposé la colombe symbolique du Saint-Esprit dans une petite corbeille, puis l’a enfermée… dans le micro-ondes, puisque je suis incapable d’appuyer sur le bouton qui en déclenche l’ouverture.
Vous vous en doutez bien, l’enfermement protecteur du « Saint-Esprit » dans un four à micro-ondes a suscité de la part de nos amis quelques commentaires qui ne manquaient pas de piquant !

Crèche 2023 - 6

   Nous avions déjà un ange dans notre crèche, et il en est arrivé deux autres cette année, acquis grâce à un don déposé dans le tronc de l’oratoire et surtout grâce à de substantielles réductions proposées par notre « fournisseur » italien.

   Il y a donc celui-ci, à placer « dans les airs », vêtu d’un manteau bleu : comme il tient une trompette, pour réveiller tous les habitants de Bethléem et des environs, nous avons pensé que ce sera aussi lui qui en sonnera au jour de la résurrection générale et du jugement dernier, et nous l’avons nommé Michel.

Crèche 2023 - 7

   Le second de ces archanges resplendissants arrivé cette année joue d’une sorte de cistre, et nous lui avons donné le nom de Gabriel, puisqu’il est posé sur terre et se trouve tout près de Notre-Dame auquel il apparut lors de l’Annonciation, de Saint Joseph, auquel il transmit en songe les instructions divines, et de Notre-Seigneur, puisqu’il est l’archange du mystère de l’Incarnation (cf. > ici).

   Vous l’avez compris, nous avons désormais la représentation des trois grands archanges dans notre crèche, puisque, tout naturellement, celui que nous avions déjà l’an dernier a reçu le nom de Raphaël.

Crèche 2023 - 8

   Voilà donc ma petite présentation de notre crèche, mes chers Amis, et je vous invite à terminer cette visite en chantant avec nous devant la Très Sainte Mère de Dieu et son bel enfançon :

A Noël endroit minuit
Elle enfanta Jésus-Christ
Sans peine ni sans tourment,
Joseph se soucie grandement
Du cas qui est arrivé.
Joseph est bien marié !

Les anges y sont venus
Voir le Rédempteur Jésus
De très belle compagnie
Puis à haute voix jolie
Gloria ils ont chanté.
Joseph est bien marié !

[Pour entendre l’intégralité de ce beau Noël du XVIIème siècle, chanté à la chapelle royale de Versailles > ici ]

Crèche 2023 - 9

   Mais par dessus tout, je vous encourage à faire de ces jours où la Sainte Eglise nous invite à demeurer dans l’intimité de l’humble crèche de Bethléem, une « oraison de quiétude » en vous plaçant spirituellement dans une attitude semblable à la mienne près du Cœur adorable de Notre-Seigneur Jésus-Christ…

pattes de chat Tolbiac

Tolbiac avec Enfant Jésus - Blogue

2023-180. Message de Sa Majesté pour la fête de Noël 2023.

grandes armes de France

   Ce dimanche 24 décembre 2023, en début de soirée, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié sur les réseaux sociaux ce message de foi et d’espérance à l’adresse des Français :

Crèche vœux de Louis XX 25 décembre 2023

     En ce jour de Noël, la Princesse Marie-Marguerite, nos quatre enfants et moi-même sommes rassemblés pour fêter la naissance du Fils de Dieu. Nos prières et nos pensées vont à la France et aux Français pour que chacun puisse trouver un peu de joie, de réconfort et d’esprit de famille à la fin d’une année marquée par bien des épreuves.

   Que cette fête soit l’occasion d’exprimer des marques de bonté envers ceux qui nous sont proches ainsi qu’envers les plus fragiles. À l’heure où certains souhaitent supprimer les plus faibles de notre société, au contraire, sachons les entourer, les protéger et leur apporter un instant de douceur.

   Que nos regards se portent sur l’Enfant de la crèche qui vient de naître et que son message universel de paix et de fragilité nous habite pour nous encourager à œuvrer pour le bien au sein de nos familles et de notre pays.

   Je souhaite à tous un très saint et très joyeux Noël !

Monogramme Prince Louis de Bourbon - Louis XX

2023-158. « De la Légitimité et des avatars du royalisme.»

Lettre mensuelle
aux membres et amis de la
Confrérie Royale

25 novembre 2023

armoiries confrérie royale

Rappel :

   Les membres de la Confrérie Royale s’engagent à sanctifier d’une manière particulière le 25 de chaque mois de la manière suivante, en sus des 3 angélus quotidiens qu’ils offrent habituellement en y ajoutant l’oraison pour le Roi extraite du Missel romain : chaque 25 du mois donc, ils redoublent de prières, et offrent avec encore davantage de ferveur qu’à l’accoutumée les exercices de leur devoir d’état ainsi que les peines et les joies de ce jour ; ils travaillent plus méticuleusement à leur sanctification ; et, lorsque cela leur est possible, ils assistent à la Sainte Messe et offrent la sainte communion à l’intention du Roi ; ou bien encore, ils accomplissent quelque petit pèlerinage ou acte de dévotion supplémentaire, offerts à l’intention de Sa Majesté et du Royaume des Lys.
La lettre mensuelle, envoyée à tous les membres ainsi qu’aux amis qui ont manifesté le désir de la recevoir, à l’occasion de ce 25 de chaque mois, est écrite par les prêtres, religieux ou clercs membres de la Confrérie Royale. Le but de cette lettre est de raviver la ferveur et la détermination des membres, en leur proposant des réflexions et des approfondissements, qui sont toujours nécessaires.

frise fleurs de lys

Chers membres et amis de la Confrérie Royale,

       Permettez-moi, aujourd’hui, au risque d’en agacer certains, de résumer ci-dessous quelques points importants à propos des différents courants du royalisme en France.

   Les diverses rencontres et conversations auxquelles – en particulier en ma qualité de Prieur de la Confrérie Royale – je suis fréquemment exposé, m’amènent à penser qu’il n’est jamais inutile de rappeler des notions essentielles et fondamentales : beaucoup trop de personnes, même dans nos rangs, s’engagent dans des discussions à n’en plus finir, qui ne sont en réalité que de vaines et infructueuses discutailleries où s’affrontent et s’empilent des opinions personnelles et des sentiments, sans référence à des notions clairement définies, et surtout sans rappel des principes fondamentaux ; en définitive cela ne revient à rien d’autre qu’à édifier une maison sur du sable, sans fondations, pour renvoyer à la comparaison établie par Notre-Seigneur Jésus-Christ (cf. Matth. VII, 26-27) : la pluie descendra, les fleuves déborderont, les vents souffleront et fondront sur cette construction faite de subjectivité, qui s’écroulera inexorablement et dont la ruine sera la démonstration par les faits de ce que valent opinions et sentiments !

   Après ces quelques mots d’introduction (et d’avertissement), j’entrerai tout de go dans mon propos, qui veut s’attacher à redonner quelques notions claires et rigoureuses au sujet

de la Légitimité et des avatars du royalisme français :

Louis XX au Mont des Alouettes 2 septembre 2023

A - Le Légitimisme :

       Il convient en premier lieu de faire remarquer que le Légitimisme n’est pas à strictement parler un « courant du royalisme », et qu’il n’est absolument pas de l’ordre des opinions subjectives.
En effet ce que l’on appelle de nos jours « Légitimisme », mais qui existait bien avant qu’on lui attribuât ce nom, n’est ni plus ni moins que le corps organique de doctrines politiques et de lois qui a fondé et régi la royauté française depuis le baptême de Clovis jusqu’en 1790.
Ce n’est pas une « tendance », c’est, dans son essence, la plus ancienne de toutes les traditions politiques de notre pays. C’est l’unique doctrine monarchique officielle qui a présidé aux destinées du Royaume pendant près de treize siècles.
Le « Légitimisme » n’est rien d’autre que la défense de la monarchie franque coutumière, qui a fondé la France dans les eaux baptismales de Reims, en unissant de manière constitutive la catholicité avec la couronne temporelle – le Trône et l’Autel -, pour le bien, temporel et spirituel, des peuples, dans l’amour du vrai Dieu et de Son Eglise, dans l’amour du Roi légitime lieu-tenant de Dieu dans l’ordre politique, dans le respect et l’amour des traditions particulières légitimes, arrivant à former un système équilibré conforme aux exigences du droit et conforme aux exigences de la Foi divinement révélée.
Le « Légitimisme », ce n’est rien d’autre que la doctrine monarchique conduite à sa perfection par le travail continu et patient de nos souverains successifs, jusqu’à l’épanouissement de la royauté capétienne qui a fait la gloire, la prospérité et l’exemplarité de la France pendant de longs siècles. Le « Légitimisme » reçoit intégralement l’héritage de cette doctrine traditionnelle, sans compromission avec les idées hétérodoxes de la « modernité », qui a engendré la grande révolution (et toutes les autres révolutions) sans emprunt aux idéologies filles de la révolution, sans dévier des principes fondateurs résumés dans les Lois fondamentales, et sans se détourner de leurs applications cohérentes et sages qui furent mises en œuvre par nos Souverains.

   C’est en application de ces principes et de ces Lois fondamentales (cf. > ici) que les « Légitimistes » reconnaissent de nos jours le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, en sa qualité d’aîné des Capétiens, comme seul héritier du trône et de la Couronne des Lys. Il ne s’agit en rien d’un attachement sentimental et subjectif à sa personne : le Prince incarne les principes (selon la juste et incisive formule d’Henri V, « comte de Chambord », sa personne n’est rien, c’est son principe qui est tout) : l’attachement à celui qui, de droit, est Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Louis XX de France, n’est qu’une simple et stricte obéissance aux principes de la royauté capétienne traditionnelle ; ce n’est, en définitive, qu’un acte logique et cohérent de fidélité catholique et royale : les sentiments et les opinions subjectives, j’insiste, n’ont rien à faire là-dedans.

   L’esprit de la monarchie chrétienne traditionnelle, qui est l’esprit du Légitimisme,  s’oppose fondamentalement à tout ce qui s’impose dans nos sociétés contemporaines héritières revendiquées de la révolution, et qui les entraîne vers leur ruine : refus de la Révélation, négation de la loi naturelle et du droit naturel, autonomie intellectuelle et morale par rapport aux principes révélés, attaques du catholicisme et de ses dogmes, subversion culturelle, inversion des valeurs… et toutes les idéologies bâtardes issues de la révolution : libéralisme, socialisme, marxisme, nationalisme… pour, au final, arriver au terrorisme d’Etat (lequel peut s’exercer sous des apparences ultralibérales et permissives)… etc.  

   Les Légitimistes, en maintenant les principes de la monarchie capétienne de droit divin, ne sont ni des « réactionnaires » (la réaction intervient après un fait ou un événement, alors que pour leur part ils persévèrent simplement dans ce qui existait avant les subversions) ni « de droite » (catégorisation républicaine) : ils sont simplement les serviteurs de la Tradition spirituelle et politique du Royaume de France, les défenseurs de ce Royaume, dont les principes et les institutions sont le rempart nécessaire d’une société de Droit naturel et chrétien, ainsi que le pape Saint Pie X l’a magistralement résumé : « (…) on ne bâtira pas de cité autrement que Dieu ne l’a bâtie ; on n’édifiera pas la société, si l’Eglise n’en jette les bases et ne dirige les travaux ; non, la civilisation n’est plus à inventer, ni la cité nouvelle à bâtir dans les nuées. Elle a été, elle est ; c’est la civilisation chrétienne, c’est la cité catholique. Il ne s’agit que de l’instaurer et la restaurer sans cesse sur ses fondements naturels et divins contre les attaques toujours renaissantes de l’utopie malsaine, de la révolte et de l’impiété : « omnia instaurare in Christo » (cf. Eph. I, 10) » [lettre sur le Sillon – 25 août 1910].

restauration monarchique

B – L’orléanisme :

       La Maison d’Orléans est une branche cadette de la Maison capétienne. Les princes de la Maison d’Orléans descendent de Philippe d’Orléans, frère puiné de Louis XIV, et ils sont dynastes, dans l’application des Lois fondamentales du Royaume relatives à la dévolution de la Couronne. Mais, descendants de Louis XIII, ils sont, dans l’ordre de succession légitime, loin derrière tous les descendants de Louis XIV, issus de Philippe, duc d’Anjou, qui fut, au début du XVIIIème siècle, appelé à ceindre la Couronne d’Espagne, et qui a aujourd’hui une nombreuse descendance.

   Le 24 août 1883, à la mort d’Henri V, « comte de Chambord », qui n’avait pas eu d’enfant, la branche aînée issue de Louis XV s’est éteinte, et, de la même manière que cela s’était naturellement passé lors de l’extinction des Capétiens directs dans la personne de Charles IV le Bel en 1328, puis à plusieurs autres reprises (en 1498 à la mort de Charles VIII, en 1515 à la mort de Louis XII, en 1589 à l’extinction des Capétiens-Valois en la personne d’Henri III, comme en 1795 à la mort en prison de Louis XVII, fils de Louis XVI), l’aînesse – et la Couronne avec elle – sont passées au plus proche parent mâle du souverain défunt : en 1883, c’est donc le plus proche parent d’Henri V en ligne agnatique et issu d’un mariage catholique qui a été saisi par l’aînesse, et ce n’était pas un prince de la Maison d’Orléans, descendant de Louis XIII, mais  un descendant direct de Louis XIV par les mâles, un descendant de Philippe V d’Espagne. La branche des Bourbons dits d’Espagne, ou d’Anjou, devenait la branche aînée. C’est la stricte application des Lois fondamentales.

   Un prince de la Maison d’Orléans désirant régner en France doit soit éliminer tous les descendants dynastes de Louis XIV, soit contrevenir à plusieurs des Lois fondamentales du Royaume, particulièrement la loi dite de Primogéniture et celle dite d’Indisponibilité (qui proclame l’invalidité de toute abdication, de toute renonciation, de toute exhérédation… etc.). Ce faisant, ce prince abandonne les principes de la royauté légitime et doit inventer de nouveaux principes, tous hérités de la révolution : il invoque une « monarchie populaire » en opposition avec la transcendance du droit divin, ou invente un principe de « nationalité », qui n’a jamais existé, afin d’exclure tous ses cousins vivant ailleurs que sur le sol français.

   Bref, ce que l’on appelle désormais « l’Orléanisme » n’est rien moins qu’une autre forme de royauté que la monarchie capétienne traditionnelle, qui avalise et intègre une bonne partie des principes révolutionnaires : mise en avant de la personne, adaptation aux courants de l’opinion, division en partis, acceptation de la « souveraineté populaire », parlementarisme, libéralisme et capitalisme… etc. Ce n’est en définitive qu’une dénaturation de la royauté française, doublée d’une usurpation.

   On notera que nombre de princes de la Maison d’Orléans ont été membres de la Maçonnerie, ou en ont admis et promu les idées : l’actuel duc d’Orléans, dit « comte de Paris », qui n’est peut-être pas membre des Loges et semble être sincèrement attaché à la pratique du catholicisme, a toutefois explicitement déclaré, par exemple, qu’il trouve que la constitution de la cinquième république (avec ses principes et ses présupposés idéologiques) est tout-à-fait conforme avec sa vision d’une royauté « orléaniste ». Tout n’est-il pas dit ici ?

Jean d'Orléans sur la constitution de la 5ème république

3 - Les royalistes survivantistes.

       Ceux que l’on appelle « survivantistes » affirment que Louis XVII n’est pas mort le 8 juin 1795, mais qu’il y aurait eu une substitution d’enfant, afin de soustraire le petit Roi à sa prison ; après bien des péripéties, ce survivant du cachot du Temple serait reparu à l’âge adulte. On a ainsi vu surgir, dès le début du XIXème siècle, un assez grand nombre de jeunes hommes prétendant être le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Plusieurs d’entre eux ont réussi à convaincre des « disciples », parmi lesquels, parfois, des personnes qui avaient vécu à la cour de Versailles ou qui avaient approché le Dauphin aux Tuileries.

   Le plus célèbre de ces « Louis XVII échappés du Temple » est un horloger prussien, Charles-Guillaume Naundorf, qui a aujourd’hui encore une descendance. Je n’entrerai pas dans le détail des prétendues preuves apportées par Naundorff pour attester de sa filiation royale : elles n’établissent rien de certain (même les analyses ADN invoquées qui sont fermement récusées par les scientifiques les plus sérieux), si ce n’est que Naundorff a été extrêmement habile dans sa façon de manipuler ses partisans, et qu’il est parfaitement établi qu’il a menti : sur son âge réel d’abord et sur nombre des circonstances de sa vie (relevons en particulier qu’il n’était pas de confession catholique mais luthérienne, et qu’il a trompé des évêques sur ce point). On notera enfin que, s’étant acoquiné avec de faux mystiques, il a même prétendu fonder une nouvelle Eglise et qu’il a été, pour ce motif, l’objet de condamnations ecclésiastiques.
Enfin si, par impossible, Naundorff avait véritablement été Louis XVII, sa descendance ne pourrait de toute manière pas être dynaste, puisqu’elle n’est plus issue de mariages catholiques.

   A côté de Naundorff, nous l’avons dit, on trouve une multiplicité de « Louis XVII » dont les histoires sont toutes plus rocambolesques et fantaisistes que les autres. Certains survivantistes, il faut le signaler, n’ont pas encore « élu » leur candidat, affirmant que, depuis son enlèvement du Temple, Louis XVII, puis sa descendance, seraient demeurés cachés à tous, et feront l’objet d’une « révélation » retentissante à l’heure marquée par la Providence : ici, on rejoint la jungle des innombrables variantes pseudo prophétiques rattachées aux prédictions de prétendus « mystiques » (non authentifiés par l’Eglise évidemment). Chacun y fait son choix, selon son goût et son sentiment, sur le marché des « prophéties ». Ici, la subjectivité est reine ; ici on goutte aux fruits empoisonnés du romantisme qui, avec le sentimentalisme qui le caractérise, permet finalement aux imaginations les plus folles d’avoir libre cours… et de se détourner des choses objectives et certaines par l’étude des authentiques principes monarchiques et l’action politique concrète.

   Terminons en redisant que cette question de la survivance est pourtant clairement réglée depuis le Sacre de Charles X : si Louis XVII avait survécu, Charles X n’eût point été Roi légitime. Or, en 1825, après son Sacre, Charles X a touché les scrofuleux et opéré des guérisons miraculeuses dûment attestées par la médecine. Ce don de guérison est accordé non pas à la personne mais à la fonction royale, indépendamment des mérites personnels du Roi, et cela a toujours été compris comme un signe certain de légitimité depuis le XIIème siècle. C’est donc une preuve de la légitimité de Charles X, et cela sous-entend évidemment qu’il n’y a pas eu de survivance de Louis XVII.

Sacre de Charles X 29 mai 1825

Sacre de Sa Majesté Très Chrétienne le Roi Charles X, le 29 mai 1825

4- Les providentialistes.

       Cette dernière mouvance royaliste diffère de la précédente, mais la rejoint aussi parfois. Nous sommes ici dans le domaine de la subjectivité, où l’on trouve presque autant de « royalismes » que de personnes : tout n’y est plus que dans les opinions personnelles, fluctuantes parfois ; c’est le « self-service » où chacun se compose un menu à sa convenance, sans référence aux principes et aux Lois fondamentaux de la monarchie traditionnelle.

   Le providentialisme peut se définir comme une doctrine qui compte uniquement sur l’intervention divine pour résoudre le mal social et pour rétablir une royauté chrétienne qui sera comme une sorte de nouvel âge d’or sur cette terre.

   Fondamentalement, les providentialistes sont des pessimistes pour lesquels l’action humaine est inutile, la raison suspecte, l’effort de l’homme toujours vain… Si le monde va mal, c’est finalement parce que Dieu le permet et qu’on ne peut rien faire contre cette permission divine : seule la grâce de Dieu, par une intervention miraculeuse, opèrera le changement espéré, à travers un « homme providentiel », entièrement téléguidé par Dieu, dont la seule révélation modifiera toutes choses.
Ils s’entretiennent dans ces théories au moyen d’une littérature pseudo prophétique qui fait la part belle à de prétendues révélations reçues par des « mystiques » incertains.

   Cette vision des choses est absolument simpliste ; elle est, de plus, contraire à la saine théologie de la grâce, de l’action humaine, du libre-arbitre, de la responsabilité et des mérites de l’homme… On a envie de dire à ceux qui professent de telles théories : commencez donc par étudiez sérieusement et attentivement les chapitres du catéchisme issu du concile de Trente traitant de ces sujets !

   L’attitude providentialiste est finalement une sorte de démission sous apparence de piété : elle déconsidère l’intelligence, donnée par Dieu aux hommes pour qu’ils collaborent à l’action divine et y acquièrent des mérites en travaillant au bien commun ; elle ignore les justes notions de la politique en tant que  science morale supérieure (puisque aboutissement de la morale personnelle et de la morale sociale), dont la fin dans l’ordre terrestre se conjugue avec la fin spirituelle et surnaturelle de l’homme.

   En revanche, en attendant tout de Dieu sans rien faire (sinon peut-être prier), les royalistes providentialistes, drapés dans leur certitude d’être les dépositaires des secrets de la révélation de « l’Elu », seuls dépositaires du discernement des « signes précurseurs », et intermédiaires privilégiés d’une espèce de gnose néomessianique,  finissent par remettre en cause toutes les hiérarchies légitimes : ils deviennent des espèces d’anarchistes au nom de la piété, dénigrant tous les principes authentiques de l’action humaine, ne s’engageant jamais concrètement, dans l’attente du seul miracle qu’ils annoncent, et qui sert d’alibi à leur défaitisme.
Ils sont de véritables fléaux pour la société ; ils sont des obstacles au bien commun !

   Ils oublient que, pour recevoir la grâce de Dieu, notre participation, notre effort, notre zèle à travailler pour le bien de nos semblables sont nécessaires. En d’autres termes : Dieu nous demande d’œuvrer, chacun, pour le bien commun, en fonction de nos moyens, de nos capacités et de notre état de vie.
En conséquence, Dieu nous demande de travailler pour l’institution qui, seule, est en mesure d’assurer durablement à la société une harmonieuse unité, dans la conformité aux dispositions qu’Il avait établies pour la France dès son origine, en application de l’affirmation de la très fine théologienne et sainte de la Légitimité : « Les hommes d’arme combattront, et Dieu donnera la victoire » (Sainte Jeanne d’Arc).

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur,
prieur.

La famille royale aux monts des Alouettes le 2 septembre 2023

La Famille Royale au Mont des Alouettes le 2 septembre 2023 :
une enfant costumée en Sainte Jeanne d’Arc remet son oriflamme à Sa Majesté le Roi Louis XX

2023-148. « Le vieux mot chrétien de péché est encore trop pur pour eux… »

15 novembre,
Fête de Saint Albert le Grand, évêque et confesseur, docteur de l’Eglise (cf. > ici et > ici) ;
Mémoire de Saint Eugène de Tolède, évêque et martyr ;
Mémoire de Saint Léopold III le Pieux, margrave d’Autriche et confesseur.

       Le spectacle de la « comédie humaine », dans toutes les sociétés et toutes les couches de la société – qu’elle soit familiale, professionnelle, politique ainsi que religieuse et ecclésiastique -, est l’occasion de réflexions quasi sans fin sur l’homme et ses comportements.

   Dans mes études et lectures (parce qu’un chat monastique ne cesse jamais d’étudier et de lire), j’ai commencé ces jours-ci à méditer – parce qu’il s’agit ici bien davantage de méditation nourrie par une lecture lente et une sorte de rumination spirituelle – « L’Echelle de Jacob » de Gustave Thibon, auteur dont mon papa-moine m’a communiqué le goût : cela n’étonnera personne.
J’y ai découvert hier un paragraphe que je ne résiste pas à la tentation de vous citer, tant ces mots – publiés en 1946 – m’ont semblé revêtus d’un indubitable caractère prophétique, et horriblement actuels…

pattes de chat Tolbiac.

comédie humaine - salon aux masques

Chat gif en marche

« Le vieux mot chrétien de péché
est encore trop pur pour eux… »

       « Hommes actuels. – Masqués ? Oui, mais non comme jadis. Autrefois on trouvait des masques sur des visages. Aujourd’hui, le masque est entré dans le visage, il se confond avec le visage. On est faux spontanément, naturellement. On ne joue plus la comédie, on ne fait plus le pantin, on est comédie, on est pantin.
Voyez tous ces êtres avec leur candeur, leur aisance et leur bonne foi dans la duplicité et l’imposture. Comment les juger à l’aide des vieux critères moraux élaborés par une humanité saine ? Leur vérité est mensonge, leur mensonge est vérité. Le vieux mot chrétien de péché est encore trop pur pour eux : il s’applique à un mal que l’homme commet, mais ne se confond pas avec l’essence de l’homme.
Dire qu’un homme est pécheur, cela implique qu’il y a, sous son péché, quelque chose qui choisit le mal et qui pourrait choisir le bien.
- Le mot hypocrisie ne convient pas davantage : étymologiquement, un hypocrite est celui qui dissimule quelque chose sous son masque. Mais il n’y a plus de dessous aux masques ! »

Gustave Thibon, in  « L’Echelle de Jacob » éditions H. Lardanchet – 1946, p.100

Tolbiac au masque

2023-139. « Elle sera au purgatoire jusqu’à la fin du monde »…

Premier samedi du mois de novembre.

apparition de Notre-Dame de Fatima

Apparition de Notre-Dame de Fatima le 13 mai 1917

       Le premier samedi du mois est l’occasion d’approfondir le message de Notre-Dame de Fatima, qui est des plus riches, et pas seulement en ce qui concerne la dévotion au Cœur immaculé de Marie en ses divers aspects.
Profitons de ce que nous sommes en novembre, mois spécialement dédié à la prière pour le soulagement des âmes du Purgatoire, pour mettre en exergue une simple phrase de quelques mots que la Très Sainte Mère de Dieu a prononcée lors de la première apparition, le 13 mai 1917, en réponse à une question de la jeune Lucie.
Avant toute autre chose donc, relisons le récit de cette apparition tel qu’on le trouve dans les « Mémoires de Sœur Lucie » (introduction et notes du Père Joaquim M. Alonso, cmf ; traduit par les Sœurs de Notre-Dame de Charité, imprimatur de l’évêque de Leiria en date du 20 février 1980) :

   « Le 13 mai 1917 [...] nous vîmes, sur un petit chêne-vert, une Dame, toute vêtue de blanc, plus brillante que le soleil, irradiant une lumière plus claire et plus intense qu’un verre de cristal rempli d’une eau cristalline, traversé par les rayons du soleil le plus ardent. Nous nous arrêtâmes surpris par cette Apparition. Nous étions si près que nous nous trouvions dans la lumière qui l’entourait, ou plutôt qui émanait d’Elle, peut-être à un mètre et demi de distance, plus ou moins.
Alors Notre-Dame nous dit :
- N’ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.
- D’où venez-vous, Madame ? lui demandai-je.
- Je suis du Ciel.
- Et que voulez-vous de moi ?
- Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois consécutifs, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore une septième fois (note 1).
- Et moi aussi est-ce que j’irai au Ciel ?
- Oui, tu iras.
- Et Jacinthe ?
- Aussi.
- Et François ?
- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.
Je me souvins alors de poser une question au sujet de deux jeunes filles qui étaient mortes depuis peu.
Elles étaient mes amies et elles venaient à la maison apprendre à tisser avec ma sœur aînée.
- Est-ce que Maria das Neves est déjà au ciel ?
- Oui, elle y est.
Il me semble qu’elle devait avoir environ 16 ans.
- Et Amélia ?
- Elle sera au purgatoire jusqu’à la fin du monde.
Il me semble qu’elle devait avoir entre 18 et 20 ans. [...] »

Note 1 : En bas de page le Rd Père Joaquin M. Alonso explique : « Cette septième fois eut lieu le 16 juin 1921, à la veille de son départ pour le collège de Vilar à Porto. Ce fut une apparition avec message personnel pour Lucie. A cause de cela, elle ne la considéra pas importante ».

   A la réponse de la Très Sainte Vierge : « Elle sera au purgatoire jusqu’à la fin du monde », le même Rd. Père a adjoint cette note : « Il est clair que ceci ne doit pas être pris à la lettre. Il faut l’interpréter dans le sens de ‘très longtemps’ ».

   Je ne vous cache pas que cette note me scandalise véritablement.
La Très Sainte Vierge Marie, lorsqu’elle apparaît et prononce des paroles, le ferait-elle de manière approximative ?
La Mère de Dieu a-t-elle besoin qu’un religieux, quelque « fin théologien » qu’il soit, vienne corriger ses propos et leur donner une nuance restrictive ou édulcorante ?

   Lorsqu’elle a répondu d’une manière précise à cette question de Lucie, il me semble que si Notre-Dame avait voulu dire « elle sera au purgatoire pendant très longtemps », elle l’aurait dit exactement de cette manière-là et non d’une autre manière ; il me semble donc aussi que si la Reine du Ciel a employé l’expression « jusqu’à la fin du monde », c’est qu’elle veut justement faire entendre que la justice divine peut effectivement retenir certaines âmes dans le lieu de l’expiation et de la juste satisfaction à ses exigences jusqu’à la fin des temps.

   Bien sûr, nous autres, spontanément, nous pouvons penser : « Mais quelle était donc la faute (ou qu’elles étaient les fautes) de cette Amélia pour devoir subir une peine temporelle de cette importance ? »
Mais cela ne nous regarde pas !

   Tout ce dont nous pouvons être certains, c’est
1) que la justice divine est parfaite, et qu’il n’y a donc absolument rien d’exagéré ni de contraire à la miséricorde de Dieu dans la durée de cette peine de purgatoire encourue par la jeune Amélia ;
2) et que ce qui lui avait valu cette peine de Purgatoire
- soit consistait uniquement en fautes vénielles prises trop à la légère, non regrettées et non réparées ;
- soit consistait en fautes graves dont elle ne s’était pas confessée mais pour lesquelles elle aurait eu le temps d’exprimer un regret suffisant (acte de contrition ou acte d’amour de Dieu) pour obtenir miséricorde avant de rendre le dernier soupir ;
- soit enfin consistait en péchés mortels confessés et absous mais pour lesquels la pénitence et la réparation accomplies en ce monde étaient insuffisantes.
S’il s’était agi de péchés mortels non confessés ou non absous, en effet, Amélia ne serait pas allée au purgatoire mais dans l’enfer des damnés.

   Habituellement, Dieu ne permet pas aux vivants de savoir ce qu’il advient de leurs proches ou connaissances défunts.
C’est un abus très grave d’affirmer, lors de la mort ou des funérailles d’une personne, qu’elle est partie pour le Ciel, à plus forte raison de proclamer qu’elle y est déjà et comme ipso facto. En effet, à moins d’une révélation divine dûment authentifiée par l’Eglise, nous n’en savons rien !
La seule chose qui nous appartient et dont nous devons êtres sûrs, c’est qu’il faut prier pour que Dieu fasse miséricorde à nos défunts, et pour qu’après les nécessaires purifications de l’au-delà, s’ils ont eu la grâce d’en bénéficier, Il les accueille dans Son paradis, en gardant une vive conscience que ce temps de la purification peut être réellement très long et s’étendre sur de nombreuses années, voire plusieurs siècles.

   Si Notre-Dame, lors de cette apparition du 13 mai 1917, a pu, par une permission divine exceptionnelle, révéler ce qu’il en était de l’au-delà de ces deux jeunes filles amies de Lucie, c’est indubitablement pour nous instruire et nous avertir : le purgatoire n’est pas à prendre à la légère ; des âmes, en état de grâce, peuvent devoir y rester « jusqu’à la fin du monde » pour expier et réparer les fautes (pourtant pardonnées) dont elles furent coupables en ce bas monde…
Mais c’est aussi pour nous rappeler que la justice de Dieu, qui n’est jamais prise en défaut, peut recevoir des compensations en raison de la communion des saints. La révélation faite par Notre-Dame sur la juste sentence qui frappait Amélia était évidemment une forme d’appel à offrir pour elle des prières de suffrage, des sacrifices, des Saintes Messes, et d’obtenir à son intention des indulgences pouvant satisfaire à cette justice divine et, en conséquence, abréger le temps du purgatoire auquel elle avait été initialement condamnée.

Faisons donc notre profit de cet enseignement de notre Mère céleste…

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

Intercession de Notre-Dame pour les âmes du Purgatoire

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