Archive pour la catégorie 'Commentaires d’actualité & humeurs'

2024-250. Où l’on apporte, une fois de plus, l’exemple du vandalisme postconciliaire, manifestation claire d’une volonté de détruire le catholicisme par l’éradication de sa Tradition.

11 novembre 2024,
Fête de Saint Martin de Tours (cf. > ici et > ici) ;
Mémoire de Saint Théodore Studite, abbé et confesseur ;
Mémoire de Saint Menne, soldat martyr.

Rochepaule - diocèse de Viviers

Intérieur de l'église de Rochepaule - diocèse de Viviers

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Il y a quelques semaines de cela, Frère Maximilien-Marie a été sollicité pour chanter la Messe des morts aux funérailles d’une personne de nos connaissances : permettez-moi de ne pas vous donner davantage de détails à ce sujet.
Et, par le même souci d’une certaine discrétion, acceptez aussi, je vous en prie, que je ne précise pas non plus le nom du village dans l’église duquel fut célébrée cette Messe de Requiem, église de la paroisse territoriale du défunt.
Je vous montre seulement ci-dessus, deux anciens clichés cette église : une assez grande église néogothique de la fin du XIXème siècle, qui n’est sans doute pas un édifice exceptionnel, mais dont l’architecte avait fait un bâtiment cohérent, avec une réelle unité de style. En outre, un édifice parfaitement adapté à la célébration de la Sainte Messe catholique.

   Et voici, maintenant, l’intérieur de cette même église après les aménagements rendus prétendument nécessaires pour la liturgie réformée postconciliaire :

intérieur église de Rochepaule saccagée

   Non, vous ne rêvez pas : point n’est besoin de vous pincer pour vous en assurer : il s’agit bien du même sanctuaire que sur la photographie précédente (sur laquelle les stalles n’existaient pas encore).
Le maître-autel, sur les trois degrés qui le surélevaient, ainsi que la table de communion ont disparu : les autels latéraux de la Sainte Vierge – dans le tabernacle duquel a été mise de côté (c’est bien le cas de le dire) la Sainte Réserve – et de Saint Joseph, subsistent pour témoigner de l’état antérieur du sanctuaire « nioulouque » qui semble avoir été inspiré par l’intérieur d’un temple huguenot.

   Maintenant, si vous le voulez bien, aprochons-nous pour voir de plus près cet « autel face au peuple ». Frère Maximilien-Marie en a pris plusieurs photographies afin que l’on se rende bien compte…

autel Rochepaule réformé 1

autel Rochepaule réformé 2

   Je ne vous cache pas que, lorsque mon papa-moine m’a montré ces photos, je me suis spontanément demandé si l’on n’avait pas utilisé une planche de surf avec quille qui aurait été posée à l’envers…
Mais j’ai dû me rendre à l’évidence : ce que j’avais pris de loin pour une quille est la partie supérieur de l’espèce de pyramide inégale (en granit poli ou en marbre, je ne sais) qui sert de pied à cet « autel » en empalant en quelque sorte la partie horizontale en bois verni, dans laquelle ne se trouve pas de pierre sacrée.

autel Rochepaule réformé 3

   Et cette pointe de pyramide a été conçue comme système de camouflage de l’incontournable micro du « gentil animateur » d’assemblée, fonction à laquelle est bien souvent réduit le prêtre célébrant la liturgie réformée.
C’est terriblement éloquent : la pierre sacrée qui est requise pour la célébration du Saint-Sacrifice de la Messe catholique, a cédé la place à cette pointe de pyramide avec laquelle trône l’instrument par excellence de la logorrhée et des chansonnettes !  

autel Rochepaule réformé 4

   Est-il, en outre, besoin d’insister sur le symbole de la pyramide tel qu’il se trouve sur le dollar ? Le pied pyramidal de cet « autel » dont la « planche » sépare le sommet de la base n’évoque-t-il pas ceci ?

pyramide d'inspiration maçonnique

   Une semblable pyramide se retrouve sur le côté gauche du sanctuaire, pour servir de pupitre à « l’animateur », tandis que l’ambon du célébrant, au côté droit, pointe deux espèces de « cornes » qui ne m’inspirent rien de très spirituel.

intérieur église de Rochepaule saccagée - autel et pupitres

   Vraiment, en observant tout cela, je ne peux m’empêcher de me demander ce que les commanditaires, la « Commission diocésaine d’art sacré » (sic), et les concepteurs d’un tel décor ont dans la tête.
Il me semble évident que ces modifications illustrent un changement radical de la théologie, manifestent un véritable reniement de la doctrine traditionnelle concernant la Messe, et indiquent une volonté idéologique d’éradiquer la Tradition catholique.
Je me permets ici de vous renvoyer à la bande dessinée et aux commentaires qu’avait publiés sur ce sujet mon prédécesseur feu le Maître-Chat Lully > ici.

   Pour terminer, je dois tout de même vous monter de quelle manière Monsieur l’Abbé et Frère Maximilien-Marie ont dû recatholiciser ce sanctuaire saccagé pour pouvoir y assurer une célébration convenable de la Sainte Messe traditionnelle :

aménagement pour funérailles 1

   Ils avaient heureusement tout prévu : antependium, pierre sacrée, nappes, croix (avec un socle pour la surélever), chandeliers et cierges, canons d’autel, pupitre et missel, ornements sacerdotaux, vases sacrés, vin et eau, pains d’autel, burettes et leur plateau, clochette, plateau de communion, drap mortuaire… etc. sans compter l’indispensable boite d’épingles pour assurer la bonne tenue de l’habillement de l’autel.
Ce ne leur fut pas très facile, en effet, en raison du sommet émergent de la pyramide et du bord courbé de la « planche de surf », de bien faire tenir l’antependium et les nappes, et de disposer au final d’un espace suffisant pour le corporal. Mais ils y sont arrivés !

aménagement pour funérailles 2

   La conclusion qui s’impose pour moi, c’est qu’il faut dire, redire, et insister « à temps et à contretemps », pour affirmer que le saccage de nos églises est bien le signe que la réforme liturgique postconciliaire était une révolution.

   Une révolution dont les vandalismes confinant au sacrilège, dans l’esthétique et l’aménagement des lieux de culte, manifeste clairement une volonté d’empêcher tout « retour en arrière » ; une révolution mue par le dessein de rompre radicalement avec la Tradition, dans sa liturgie et dans sa doctrine - « lex orandi, lex credendi » -, afin de l’éradiquer. Mais vouloir rompre avec la Tradition et l’éradiquer, n’est pas autre chose que vouloir détruire le catholicisme.

Tolbiac.

Vignette croix et calice - blogue

Prières liturgiques pour Leurs Majestés le Roi et la Reine :

- 6 novembre 2004 -

6 novembre 2004

Prière pour le Roi :

Domine, salvum fac Regem nostrum Ludovicum !

V/ Domine salvum fac Regem.
R/ Et exaudi nos in die qua invocaverimus Te.
V/ Fiat manus Tua super virum Dexterae Tuae.
R/ Et super filium hominis quem confirmasti Tibi.

Oremus :

   Quaesumus, omnipotens Deus, ut famulus Tuus Ludovicus Rex noster, qui Tua miseratione suscepit regni gubernacula, virtutum etiam omnium percipiat incrementa quibus decenter ornatus est, et vitiorum monstra devitare, hostes superare, et ad Te, Qui via, veritas et vita es, gratiosus valeat pervenire. Per Christum Dominum nostrum.
Amen.

   Nous Vous prions, ô Dieu tout puissant, pour Votre serviteur notre Roi Louis, qui par Votre miséricorde a reçu le gouvernement de ce Royaume : qu’il reçoive aussi l’accroissement de toutes les vertus par lesquelles, ennobli comme il convient à son état, il évitera la laideur des vices, sera vainqueur des ennemis, et Vous soit assez agréable pour parvenir jusqu’à Vous qui êtes la Voie, la Vérité et la Vie. Nous Vous le demandons par Jésus-Christ Notre-Seigneur
Ainsi soit-il.

Grandes Armes de France

Prière pour la Reine :

Domine, salvam fac Reginam nostram Mariam-Margaritam !

V/ Domine salvam fac Reginam.
R/ Et exaudi nos in die qua invocaverimus Te.
V/ Domine exaudi orationem meam.
R/ Et clamor meus ad Te veniat.

Oremus :

   Deus, Cui omnis potestas et dignitas famulatur, da huic famulae Tuae Mariae Margaritae Reginae nostrae prosperum suae dignitatis effectum, in qua semper Te timeat, Tibique jugiter placere contendat. Per Christum Dominum nostrum.
Amen.

   O Dieu, Que tout pouvoir et toute dignité doit servir, donnez à Votre servante, notre Reine Marie-Marguerite, les conséquences prospères de sa dignité, afin que par elle, elle Vous craigne toujours, et essaie constamment de Vous plaire. Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Ainsi soit-il.

armoiries de la Reine Marie-Marguerite

Publications de ce blogue relatives à l’anniversaire de mariage de Leurs Majestés :
- Dixième anniversaire de mariage, le 6 novembre 2014 > ici
- Messages publiés par le Roi en octobre et novembre 2020 > ici

2024-241. A propos du chant « Regardez l’humilité de Dieu ».

30 octobre,
Fête de Sainte Hélène d’Anjou, reine de Serbie puis moniale.

Tolbiac machine à écrire - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Il y a quelques semaines de cela, l’un de nos amis, organiste, a demandé à Frère Maximilien-Marie son avis au sujet d’un chant dont il lui communiquait en même temps un lien pour l’écouter. Ce chant, lui disait-il, est chanté dans une « chapelle tradi ».

   Notre Frère cliqua sur le lien et découvrit le chant en question, intitulé « Regardez l’humilité de Dieu ».
Au Mesnil-Marie, nous ne l’avions jamais entendu, mais il semblerait qu’il existe depuis plusieurs années et, selon certains commentaires que j’ai lu depuis, il paraît qu’il est devenu un « incontournable » dans les paroisses où est célébrée la liturgie réformée, voire qu’il est un « tube » liturgique.

   Or, dès la première audition, Frère Maximilien-Marie et moi-même avons sursauté aux mêmes paroles : lui a froncé les sourcils, et moi j’ai mis mes oreilles en arrière.
Nous avons aussitôt lancé une recherche pour nous assurer que les paroles que nous avions entendues n’étaient pas une illusion auditive… Mais non ! Nos oreilles ne nous avaient pas trompés et nous avions sous les yeux, écrites en toutes lettres, ces paroles qui nous avaient fait réagir.
J’ai donc aussitôt conseillé à Frère Maximilien-Marie de rédiger une réponse à la question de notre ami, mais pas d’une manière privée, afin que d’autres personnes puissent en profiter et être prévenues contre l’insidieuse nocivité de ce chant.

Dessin Tolbiac mécontent avec partition

   Voici donc ce que notre Frère a publié :

   On nous demande ce que nous pensons de ce chant…
Honnêtement :
- du point de vue musical, c’est « gentillet » et plutôt sentimentaliste : mais nous doutons que cela enthousiasme les organistes qui doivent se farcir d’accompagner cela ;
- surtout, et cela c’est grave, nous trouvons ceci dans le premier couplet, qui nous a fait bondir dès la première audition :

« (…) Qui s’humilie pour nous
Au point de se cacher
Dans une petite hostie de pain » (sic) !!!

   Si Dieu Se « cache DANS une hostie de PAIN », ce n’est clairement pas la doctrine catholique de la transsubstantiation, mais « l’impanation » luthérienne.
La doctrine catholique nous enseigne que Jésus n’est pas « dans l’hostie » mais qu’Il est l’Hostie, et que, si celle-ci conserve les accidents du pain, il ne s’agit toutefois plus de pain, parce que la substance du pain a laissé entièrement la place à celle de Notre-Seigneur Jésus-Christ avec Son Corps, Son sang, Son âme et Sa divinité.

   En conséquence, parler de « se cacher dans une petite hostie de pain » est de l’hérésie néo-protestante, déjà condamnée par le saint concile de Trente (avec anathèmes). C’est la treizième session du concile qui édicte les canons suivants :

1 – Si quelqu’un dit que dans le très saint sacrement de l’Eucharistie ne sont pas contenus vraiment, réellement et substantiellement le corps et le sang en même temps que l’âme et la divinité de NSJC, et, en conséquence, le Christ tout entier, mais dit qu’ils n’y sont qu’en tant que dans un signe ou en figure ou virtuellement : qu’il soit anathème !

2 – Si quelqu’un dit que, dans le très saint sacrement de l’Eucharistie, la substance du pain et du vin demeure avec le corps et le sang de NSJC, et s’il nie ce changement admirable et unique de toute la substance du pain en son corps et toute la substance du vin en son sang, alors que demeurent les espèces du pain et du vin, changement que l’Eglise appelle d’une manière très appropriée transsubstantiation : qu’il soit anathème !

partition jetée au feu par Tolbiac

   Sur ces entrefaites, plusieurs correspondants firent remarquer à Frère Maximilien-Marie que le texte de ce chant était tiré  d’une « Lettre à tout l’Ordre » écrite par Saint François d’Assise. C’est du moins ce qu’affirment plusieurs présentations du chant ; d’autres, un peu plus prudentes, disent « d’après Saint François d’Assise » ou encore « inspiré par Saint François d’Assise ».

   Cela nous a portés à effectuer une recherche très rigoureuse afin d’en avoir le cœur net. Nous y avons été aidés par un ami prêtre dont l’italien est la langue maternelle, et vous allez voir par vous-mêmes ci-dessous ce qu’il en ressort.

   Je vous retranscris tout d’abord à nouveau le texte français – que l’on nous dit être de Saint François -, tel qu’il est chanté dans les paroisses :

   « Admirable grandeur
Étonnante bonté
Du maître de l’univers
Qui s’humilie pour nous
Au point de se cacher
Dans une petite hostie de pain… »

   Et voici maintenant le texte original de Saint François d’Assise (source : « Fonti Francescane – scritti e biografie di San francesco d’Assisi », editrici francescane 1986 = « Sources franciscaines, écrits et biographies de St François »… etc – c’est l’édition dite « critique » officielle des écrits de St François et des premières vies de St François) :

   « O ammirabile altezza et degnazione stupenda !
O umilità sublime ! O sublimita umile, che il Signore dell’Universo, Dio e Figlio di Dio, cosi si umili da nascondersi, per la nostra salvezza, sotto poca apparenza di pane !
Gardate, fratelli, l’umilita di Dio… etc. »

   Dont la traduction exacte est la suivante :

   « O admirable élévation et condescendance stupéfiante !
O humilité sublime ! O sublimité humble, que le Seigneur de l’Univers, Dieu et Fils de Dieu, s’humilie au point de se cacher, pour notre salut, sous la petite apparence du pain !
Regardez, frères, l’humilité de Dieu… etc. »

   Ainsi donc, le texte de Saint François d’Assise est parfaitement orthodoxe, parfaitement conforme à la doctrine eucharistique traditionnelle, parfaitement accordé aux enseignements que le saint concile de Trente rappellera quelque trois siècles plus tard : Notre-Seigneur Jésus-Christ se cache « sous la petite apparence du pain » et non, selon la fausse traduction mise en avant par le pseudo cantique, « dans une petite hostie de pain »

   Il y a bien là de quoi affliger le pauvre Saint François d’Assise indirectement présenté comme professant la même hérésie que l’horrible Luther !

St François d'Assise dans l'affliction

   J’ai vraiment du mal à penser que cette fausse traduction, qui introduit une doctrine hérétique dans un chant présumé favoriser le culte eucharistique, soit innocente ; j’ai d’autant plus de mal à le croire qu’après avoir consulté le texte original en langue italienne, j’ai aussi trouvé un site français qui, pour promouvoir le dit pseudo cantique, donnait, en introduction de sa louangeuse présentation, une citation exacte du texte de Saint François : un comble !

   Il n’en manquera peut-être pas pour me soupçonner d’être un chat complotiste, mais je crois fermement qu’un tel chant, à la musique facile (j’emploie cet adjectif exactement dans le même sens qu’on l’utilise lorsqu’on parle de certaines filles) et obsédante, est tout-à-fait propre à instiller de manière subreptice une conception hétérodoxe de la Sainte Eucharistie, dans la tête de fidèles qui, pour la plupart déjà, sont pollués par des doctrines hérétiques ou équivoques, en raison d’un enseignement catéchétique habituellement indigent d’une part et de pratiques liturgiques indigentes d’autre part.

   En nos temps où pullulent les hérésies, les fausses doctrines, les approximations théologiques, les opinions hétérodoxes, les manques de respect envers la Très Sainte Eucharistie, les sacrilèges, les célébrations scandaleuses, le relativisme, le faux œcuménisme… etc., il y a quelque chose de criminel pour les âmes à laisser chanter cette rengaine aux allures pieuses.

pattes de chatTolbiac.

gravure Tolbiac dévorant une souris

2024-240. Parce que nous sommes indubitablement à « l’heure de la puissance des ténèbres »…

29 octobre,
Fête du Bienheureux Pierre de Gubbio, confesseur de l’Ordre de Saint Augustin (cf. > ici).

       J’ai été impressionné par le caractère réaliste et l’actualité d’un texte que Frère Maximilien-Marie avait adressé en octobre 2019, en guise de lettre mensuelle, aux membres et amis de la Confrérie Royale, et je lui ai demandé s’il consentirait à ce que je le republiasse dans ce blogue, parce qu’il n’y avait alors point été répercuté. Il y a consenti après avoir corrigé de menues imperfections de style. Je vous laisse le lire et méditer.

Tolbiac.

église en ruines

       Notre Sainte Eglise catholique romaine et notre France se trouvent l’une comme l’autre dans une période des plus difficiles et des plus critiques de toute leur longue histoire : cela est une évidence qui ne peut échapper à aucun observateur possédant un minimum d’intelligence, un minimum de capacité d’analyse objective, un minimum de foi…

   Lorsque je parle de foi, je ne parle pas d’une croyance subjective aux contours plus ou moins flous, mais bien de l’adhésion, par une volonté libre et résolue, aux Vérités révélées par Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même, et transmises par Sa Sainte Eglise, dans les enseignements authentiques que nous avons reçus par le canal des Apôtres, des Pères de l’Eglise, des saints Docteurs, de la liturgie multiséculaire (« lex orandi, lex credendi »), et de tout le Magistère vraiment catholique.

   Or, en matière de foi, tout ce qui s’écarte de la Règle contenue dans la Tradition, tout ce qui introduit la plus minime remise en question de l’enseignement pérenne, tout ce qui suscite le moindre écart de la doctrine professée de façon continue pendant les siècles qui nous ont précédés, est à rejeter avec la plus vive énergie, à condamner avec la plus extrême rigueur.

   Ce que j’énonce ici vous le savez déjà bien sûr ; cependant il n’est jamais inutile de le redire avec force lorsque tout semble vaciller et lorsque certains pasteurs eux-mêmes – lors même qu’ils se trouvent aux postes les plus élevés de la hiérarchie ecclésiastique -, semblent s’éloigner d’une manière impressionnante de la façon dont les vénérables prophètes au temps de l’ancienne Alliance, les Saints Apôtres de Notre-Seigneur, les saints évangélisateurs des nations, les valeureux martyrs et les saints Pontifes ont toujours agi, en combattant sans pitié et sans nul égard aux considérations humaines, les faux cultes, les idoles, les superstitions païennes, et ont toujours refusé la moindre compromission avec les prétendues religions non-chrétiennes.

Francisco Goya - le sabbat

Francisco de Goya (1746-1828) : le sabbat (1797-1798)
[Musée Lázaro Galdiano, Madrid]
On ne peut évidemment que penser à certaines scènes désormais publiques dans nos rues…

   Peut-on imaginer le saint prophète Elie invitant les prophètes de Baal à apporter dans l’enceinte du Temple de Jérusalem les grossières figures autour desquelles s’articulaient leurs indécents cultes de la fécondité et de la virilité ?
Point du tout !
Après les avoir couverts de ridicule sur le Mont Carmel, il en égorgea lui-même quatre-cent-cinquante.
Cela lui valut certes la haine de l’impie Jézabel, mais lui mérita une élévation plus haute dans l’intimité du Dieu unique.

   Peut-on imaginer les Saints Apôtres Pierre et Paul établissant, à Rome où ils fondaient l’Eglise, des espèces de « conseils œcuméniques » où ils auraient élaboré une charte du « vivre ensemble » avec les faux prêtres des idoles, acceptant toutes les débauches et les libidineuses pratiques contre-nature dans lesquelles se vautre habituellement le paganisme ?
Point du tout !
Ils furent des plus énergiques pour enseigner que les chrétiens ne doivent pas « former d’attelage disparate avec les infidèles, parce qu’il n’y a rien de commun entre la justice et l’iniquité, entre la lumière et les ténèbres, et qu’il ne peut y avoir d’accord entre le Christ et Bélial, ni de commerce entre le fidèle et l’infidèle» (cf. 2 Cor. VI, 14-15).
Ils ont prêché l’Evangile sans concession et ont inauguré la longue période des martyrs, qui aboutira à la victoire de Saint Constantin et à la conversion de tout l’Empire : « In hoc signo vinces ! ».

   Peut-on imaginer Saint Martin, l’apôtre des Gaules, tolérant le culte des « arbres sacrés » et des sources vouées aux fausses divinités ?
Point du tout !
Il fit triompher la Croix de Notre-Seigneur, unique Rédempteur des hommes, en portant énergiquement la cognée contre les arbres idolâtrés, au risque parfois d’y laisser sa propre vie.
Et c’est ainsi que les campagnes de la Gaule romaine furent débarrassées des abominables superstitions païennes et embrassèrent la seule véritable et unique religion qui conduit au Salut. 

   Ces trois exemples sont plus que suffisants pour nous indiquer quelle conduite est celle qui est véritablement chrétienne, quelle est celle que les véritables chrétiens doivent faire leur, en face du renouveau païen de notre époque, en face de cette recrudescence de l’idolâtrie des forces de la nature et de la « terre mère », en face de l’offensive des fausses religions, en face de la trahison et des scandaleuses compromissions de ceux qui abandonnent l’étendard de la sainte et glorieuse Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour se mettre à la remorque des idéologies et des modes du nouveau paganisme, et qui prônent l’abandon des saintes traditions catholiques et de la discipline ecclésiastique, qui a fait la force et la sainteté de notre Eglise pendant des siècles.

   Ceux qui prêchent l’accommodation du catholicisme et de ses authentiques et saintes traditions bi-millénaires à la « modernité » (faite de néo-rousseauisme, de néo-paganisme, de néo-libéralisme des mœurs, bref ! d’affranchissement de tout ce qui nous est impérativement prescrit par le Décalogue), sont des faux prophètes ; et lors même qu’ils portent une mitre sur la tête et couvrent leur trahison d’un vernis de bons sentiments humanitaires, ils ne sont rien moins que des apostats et des suppôts de Satan, qui, à la suite de l’ange déchu déguisé en ange de lumière, entraînent les âmes vers l’enfer éternel.

Rituel païen dans les jardins du Vatican le 4 octobre 2019

Rituel païen dans les jardins du Vatican…

   Chers, très chers amis : vous voulez la Royauté du Christ – « Opportet illum regnare ! » (1 Cor. XV, 25a) -, et vous voulez le retour du Roi légitime, lieu-tenant du Roi du Ciel, sur le trône des Lys. Et vous avez raison !

   Chers, très chers amis : vous voulez que cesse l’abomination de l’apostasie qui ravage notre Sainte Eglise. Et vous avez raison !

   Chers, très chers amis, nous sommes aujourd’hui à « l’heure de la puissance des ténèbres » (cf. Luc XXII, 53b) : puissance des ténèbres qui menace de tout ensevelir dans son écœurante noirceur. Et vous avez souvent l’impression d’un raz-de-marée contre lequel nous ne pouvons pas faire grand chose.

   Mais c’est bien justement parce que nous sommes à « l’heure de la puissance des ténèbres » qu’il nous faut, nous, plus que  jamais, être témoins de l’indéfectible et invincible Lumière du Christ : « Qu’ainsi donc brille votre lumière devant les hommes » (Matth. V, 16a), quoi qu’il doive nous en coûter, sans quoi nous serons nous aussi les complices de l’apostasie générale.
Les chrétiens n’ont jamais été appelés à être les hommes de la demi-mesure et de la compromission, et aujourd’hui moins que jamais !

   Point d’acceptation des fausses croyances, du paganisme, des pseudo religions non chrétiennes : il n’y en a qu’une seule vraie ! Le premier précepte du décalogue nous l’impose.
Point de compromission avec l’esprit mondain et le respect humain : il faut défendre l’honneur de Dieu ! Le deuxième précepte du décalogue nous l’impose.
Point de relâchement dans l’observance de nos devoirs religieux et de la sanctification du dimanche ! Le troisième précepte du décalogue nous l’impose.
Point de tolérance envers tout ce qui porte atteinte à la vertu de chasteté : guerre sans pitié à toute forme d’impureté ! Les sixième et neuvième préceptes du décalogue nous l’imposent.
Point d’abandon d’une observance stricte, consciencieuse et énergique, de tous les commandements de Dieu et des préceptes traditionnels de la Sainte Eglise. On ne peut pas être un vrai chrétien autrement que dans une obéissance intégrale à la sainte loi de Dieu.
En dehors de cette obéissance, et quelles que soient nos protestations de fidélité au Christ-Roi et nos déclarations d’allégeance au Roi Très Chrétien, nous serons les complices de l’apostasie, les complices de la révolution, les complices de la puissance des ténèbres.

   Que chacun s’examine donc avec toujours plus de vérité sur sa pratique des commandements de Dieu et de l’Eglise, et que chacun prenne en conséquence les résolutions qui s’imposent pour être chaque jour plus fidèle.
L’établissement du Règne de Dieu sur cette terre et le rétablissement du règne du Roi Très-Chrétien, lieu-tenant du Roi du Ciel, dans le Royaume des Lys ne peut passer par d’autres voies.
A « l’heure de la puissance des ténèbres », opposons fermement par notre combat personnel et quotidien, le rayonnement de la sainte Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ : cela ne peut se faire sans efforts, sans souffrances, sans renoncements, sans pénitence ni sacrifices, mais c’est la voie glorieuse, et l’unique voie du Salut !

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.

stat crux

2024-235. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (2ème partie).

Mercredi 23 octobre 2024 au soir,
L’octave de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe et de la dédicace de son église (double majeur – blanc) ;
La commémoraison de la Bienheureuse Marie-Clotilde de Saint-François-Borgia et ses dix compagnes, ursulines de Valenciennes, vierges et martyres (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Jean le Bon de Mantoue, ermite et fondateur, confesseur de notre Ordre, remarquable par sa vertu de pénitence et l’éclat de ses miracles, dont Saint Antoine a écrit la glorieuse vie ;
La commémoraison de Saint Antoine-Marie Claret, évêque et confesseur.

Des cascades partout 1

Des « cascades » partout, qui, au plus fort de l’épisode,
ont emporté boue, terre, pierres et branches
et en ont jonché les sols…

Des cascades partout 2

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Avec la première partie de mon récit (cf. > ici), je vous ai amenés jusqu’en milieu de matinée le jeudi 17 octobre. A ce moment-là, la pluie a semblé marquer le pas, et ce fut pour mon papa-moine l’occasion d’aller réaliser des clichés pour nos archives et pour ensuite s’installer dans la Maxmobile, dont il a mis le moteur en route, ce qui lui permettait de recharger la batterie de son téléphone portable en même temps qu’il pouvait, assis et au chaud, téléphoner à plusieurs personnes qui vivent seules pour prendre de leurs nouvelles et s’assurer qu’il n’y avait pas trop de dégâts chez elles…

   J’ai sélectionné à votre intention quelques unes des photographies prises par Frère Maximilien-Marie, ou qui lui ont été envoyées :

Les fils électriques et la fibre dans la rivière

Les câbles de la fibre et des lignes à moyenne tension, enfouis sous les chaussées,
sauf au niveau des ponts où ils se trouvaient dans des espèces de gros tuyaux en PVC fixés au tablier,
ont été arrachés et se sont retrouvés dans la rivière…

   Au fur et à mesure que s’écoulaient les heures, nous recevions des nouvelles du village, coupé en deux parties parce que la rue principale s’était retrouvée envahie par un torrent de grosses pierres et de boue qui avait dévalé l’une des petites rues en pente avec un bruit de tous les diables :

la rue des blaches et la grand rue

La coulée de pierres et de boue qui a coupé le village en deux en obstruant la rue principale
a été dégagée dans la journée du vendredi 18 octobre :
il a fallu remplir plusieurs camions de chantier pour évacuer cet éboulis.

   Nous apprenions aussi que le réseau routier (routes départementales et chemins communaux) se trouvait gravement endommagé en de très nombreux endroits : à Saint-Martial et dans les villages à l’entour, les maires, les adjoints et conseillers, ainsi que des bénévoles, se sont dépensés avec générosité pour avoir contact avec tous les habitants, dégager les chemins et pratiquer des passages, rendre des services… etc., de sorte que le vendredi soir, à deux ou trois exceptions près (parce que le chemin ou des passerelles ont été totalement emportés et qu’il faudra de très gros travaux pour les rétablir), il n’y avait plus aucun habitant isolé.

   Il faut néanmoins avoir conscience que les réparations sur la voirie prendront vraisemblablement de longs mois, voire des années pour le réseau communal car nos municipalités de village ne disposent ni du personnel ni des fonds nécessaires à cette remise en état.

sur l'une des routes qui monte vers le Mézenc

L’une des routes départementales qui monte vers le Mont Mézenc

   En fin d’après-midi, ce jeudi 17 octobre, nous recevions des messages d’alerte de la Préfecture nous informant qu’une recrudescence de l’épisode risquait de se produire en première partie de nuit : chez nous, ce fut grosso modo entre 22 h et minuit. Les pluies, abondantes et violentes, ne le furent toutefois pas autant que la nuit précédente – Dieu merci ! – et nous n’eûmes pas à déplorer de nouveaux dégâts. Il n’en demeure pas moins, cependant, que cette nuit du jeudi au vendredi fut une nuit de vigilance et d’inquiétude.

   Comme, en cette fin d’après-midi du 17, nous n’avions toujours pas d’électricité et que la nuit n’allait pas tarder à tomber, Frère Maximilien-Marie a sorti quantité de cierges, de bougies et de veilleuses, placés aux endroits stratégiques pour que nous ne fussions pas totalement dans la pénombre.
Finalement, cela n’eut pas à servir, car au début de la soirée, grâce à des équipes de dépannage venues en urgence, l’électricité fut rétablie.

Des trucs ingénieux pour mieux y voir

Connaissez-vous ce procédé ingénieux qui permet d’amplifier la lumière
d’une bougie ou d’une veilleuse ?

Les dentellières l’utilisaient jadis à la veillée, et Frère Maximilien-Marie a recueilli cet usage :
en plaçant une flamme derrière un récipient sphérique rempli d’eau,
il se produit un effet loupe 
qui est fort appréciable,
mais dont nous n’eûmes finalement pas besoin ce 17 octobre au soir.

   Vendredi 18 octobre, Frère Maximilien-Marie, en raison d’une décrue relativement rapide et d’un retour au calme, put davantage estimer les dégâts qui ont sinistré le puisard, qui a été réalisé lors de son installation au Mesnil-Marie et permet à quatre autres maisons, en sus de notre ermitage, d’avoir une arrivée d’eau convenable sur les robinets : il dut passer de longs moments au téléphone avec les artisans qui avaient œuvré à cette installation, pour leur exposer les faits et leur demander des conseils. Il fut bien soulagé d’apprendre que, bien que le puisard, qui permet le remplissage de notre citerne soit inopérant pour un long moment, il lui serait possible, grâce à un « bidouillage » de fortune, de remplir d’une autre manière notre citerne et de remettre en service le surpresseur qui permet d’avoir l’eau au robinet : je compte vous expliquer cela plus au long une autre fois.

   Notre Frère dut aussi contacter notre opérateur téléphonique et fournisseur d’accès à Internet, car malgré le rétablissement du courant électrique il y avait une panne persistante sur ces installations. Là encore, le problème fut résolu au cours de cette journée du vendredi.

   Je vais achever cette chronique en revenant sur le sujet des ponts qui enjambent l’Eysse et permettent à la route de desservir notre hameau.
Il y a celui qui se trouve à l’ouest du hameau, en amont, et dont je vous ai déjà montré une vue hier. En voici d’autres :

le pont d'accès au hameau par l'ouest amorce de la décrue 1

Le pont à l’ouest du hameau alors que la décrue est déjà bien amorcée

   Ancré des deux côtés sur le rocher à un endroit où les berges se resserrent jusqu’à former en aval une espèce de mini canyon aux parois abruptes, le pont qui permet l’accès à notre hameau par l’ouest (en amont) est placé au dessus d’une déclivité qui fait que, en temps normal, il y a environ 4 m de hauteur entre la parapet et l’eau côté amont, et environ 6 m sur son côté aval.
Les traces laissées sur la chaussée de chaque côté du pont, ainsi que sur les rochers voisins, laissent penser que, au plus fort de la crue, aux alentours de 6 h du matin le jeudi 17 octobre, la « vague » qui a en partie détruit ce pont devait approcher 7 m de hauteur.

Et ci-dessous ce même pont, vu de l’autre côté :
sa voûte a été heurtée par des troncs d’arbres et devra être soigneusement inspectée
avant sa restauration

le pont d'accès au hameau par l'ouest amorce de la décrue 2

   L’autre pont qui permet d’arriver au hameau, par l’est cette fois, permet d’établir la même estimation : une vague proche de 7 m au plus fort de la crue, vers 6 h du matin.
Notre voisin, qui habite tout proche de ce pont, a été alerté par des bruits effrayants à cette heure-là, et, étant sorti de chez lui, il a vu l’eau arriver jusqu’au parapet et passer sur les côtés. Il a alors craint de voir le pont emporté par les flots en furie, en même temps qu’il pouvait voir les berges s’effondrer dans la rivière, et leurs arbres tomber les uns après les autres comme de vulgaires fétus de paille !

Le pont d'accès au hameau par l'est

Le second pont qui permet d’arriver à notre hameau, par le côté est cette fois,
et dont on a craint un moment qu’il ne fût complètement emporté !

   Ce soir, en achevant cette chronique, j’espère avoir répondu à toutes les questions que vous eussiez aimé nous poser de vive voix pour avoir les détails de cet épisode cévenol.

   Je terminerai en ajoutant seulement ceci : ce genre d’événements est une grande et salutaire leçon, puisqu’elle remet l’homme à sa place et lui fait comprendre qu’il n’est pas le maître absolu de la création, mais le contraint à rester humble en face des éléments…

Patte de chat Tolbiac.

2024-234. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (1ère partie).

Mardi 22 octobre 2024 au soir,
Au Mesnil-Marie (comme dans l’archidiocèse de Reims), la fête de Sainte Céline de Laon, veuve, mère de Saint Remi de Reims et de Saint Principe de Soissons (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Grégoire Celli, confesseur de notre Ordre, remarquable par la pratique de toutes les vertus chrétiennes et par son zèle pour la foi catholique ;
La commémoraison de la bienheureuse Thérèse de Jésus [née Alix Le Clerc], vierge de l’Ordre de Saint Augustin, fondatrice des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame ;
La commémoraison du 7ème jour dans l’octave de St Michel ;
La pieuse mémoire de Charles Martel (+ 22 octobre 741), maire des palais d’Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, vainqueur des sectateurs de Mahomet à la bataille de Poitiers.

Tolbiac écrivant - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Beaucoup d’entre vous le savent, nous avons essuyé la semaine dernière un épisode cévenol d’une ampleur particulière qui a causé d’importants dégâts dans plusieurs agglomérations de notre Vivarais, ainsi que dans les provinces limitrophes : Gévaudan, Velay, Forez, Viennois et Lyonnais.
Je crois que les bulletins et chaînes d’information, à la radio et à la télévision, se sont faits les échos de ces événements, et en ont diffusé des images spectaculaires.
Sans vouloir minimiser en aucune manière la gravité de ce qu’ont subi les personnes qui ont été sinistrées dans ces villes et villages proches de la vallée du Rhône qui ont surtout été présentés (si ce que l’on m’a rapporté est bien exact), nous déplorons toutefois que, dans les médias d’envergure nationale, peu – voire très peu – de place ait été accordée à ce qui s’est passé dans les campagnes plus éloignées des grands axes de communication, dans nos villages des Hautes Boutières, sur nos pentes et dans nos vallées au septentrion des Cévennes.

   Tout d’abord, si vous ne savez pas vraiment en quoi consiste un « épisode cévenol », plus fréquemment nommé de nos jours « épisode méditerranéen », je vous invite à visionner cette petite vidéo produite par Météo France (faire un clic droit sur l’image ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ») :

Image de prévisualisation YouTube

   Ceux qui, parmi nos lecteurs, nous suivent sur la page « Echos du Mesnil-Marie », sur Facebook (nota bene : cette page, avec ses publications, est visible par tout un chacun et ne nécessite pas d’avoir soi-même un compte sur ce réseau social pour la consulter), ont pu « assister » de loin aux péripéties qui furent les nôtres.
Je vais pour l’essentiel reprendre ci-dessous, en les résumant ou en les complétant parfois, les nouvelles que Frère Maximilien-Marie a communiquées à nos amis.

   Nous avions été informés que cet épisode cévenol allait arriver, et déjà, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16, a-t-il plu de manière soutenue.
Le mercredi 16 au matin, notre Frère, qui devait chanter à la Sainte Messe de Requiem célébrée pour les funérailles d’un paroissien, a dû se montrer particulièrement précautionneux en conduisant sur nos petites routes que de très nombreuses feuilles collées sur la chaussée rendaient glissantes.
Après son retour, en début d’après-midi, la pluie est devenue plus dense, plus intense, plus violente et plus abondante d’heure en heure. La nuit ne l’a point calmée, tout au contraire, si bien que, inquiet, Frère Maximilien-Marie a très peu dormi et s’est levé fréquemment pour surveiller le ruisseau, dont le mugissement sourd devenait de plus en plus effrayant en prenant du volume et de la puissance.

   Pour ce qui me concerne, j’étais effaré par son tumulte, d’autant plus que mon papa-moine m’avait raconté que, dans la nuit du 12 au 13 octobre 2014, un épisode cévenol comparable avait emporté notre passerelle et une partie de notre terrain, en détruisant une partie du mur plusieurs fois centenaire – et pourtant bâti avec d’énormes blocs de granit – qui soutient la terrasse Saint-Charlemagne.

Tolbiac effrayé par les éléments déchaînés - 17 octobre 2024 - blogue

17 octobre 2024 : Effrayé par la violence des éléments déchaînés
seulement en les observant (de loin) par une fenêtre…

   Au petit matin, et un peu mieux qu’à la lueur des lampes électriques avec lesquelles nous avions vu l’eau transformer en ruisseaux, voire en cascades, tous les terrains en pente à l’entour, et changer la moindre surface plane en mare (la terrasse Saint-Charlemagne, la terrasse Saint-Louis, l’aire de stationnement en bordure de route), alors que Frère Maximilien-Marie essayait de trouver un bulletin radiophonique d’informations locale diffusé sur Internet, l’électricité a été coupée.

le ruisseau en crue au matin du 17 octobre - blogue

Notre « petit » ruisseau en crue, tel que nous l’avons découvert au matin du 17 octobre :
nous avons constaté que le puisard, créé à notre arrivée, en 2008, était endommagé
(le cercle de béton que l’on voit en équilibre en est la partie sommitale, retournée et déplacée),

mais à ce moment-là nous ne pouvions estimer avec exactitude l’ampleur du dommage.

   Nos voisins, que notre Frère est allé voir en s’apercevant qu’il y avait de l’agitation chez eux (ils subissaient une inondation dans leur maison et étaient en train d’activer des pompes), l’ont informé des nouvelles qu’ils avaient eux-mêmes déjà récoltées ; en particulier ils lui ont appris que l’un des ponts qui permet à la route départementale d’arriver au hameau avait été gravement endommagé.
Après donc avoir visité nos voisins, et après avoir procédé à plusieurs vérifications, sous une pluie toujours battante, Frère Maximilien-Marie est allé constater les dégâts subis par le dit pont, puis il est revenu pour se changer et se sécher, et a alors publié sur « Echos du Mesnil-Marie », le message suivant à l’attention de nos amis qui allaient certainement s’étonner de ne pas avoir vu l’habituel éphéméride quotidien :

   « Petit message rapide au cœur de l’épisode cévenol qui a ravagé et ravage encore les hautes Boutières : nous avons encore un peu de réseau 4G, mais plus d’électricité ni d’internet depuis la fin de la nuit, qui a été peu reposante…
Plus d’électricité, cela veut dire aussi plus d’eau, puisque les pompes sont arrêtées, mais aussi parce que les structures qui amènent l’eau au hameau (béalière) et notre puisard, avec la pompe immergée, ont souffert… On ne peut pas dire encore à quel point : je crains qu’au moins une partie du puisard soit détruite et la pompe immergée avec.

   Pour le moment pas de dégâts à l’intérieur du Mesnil-Marie ni à la toiture, juste de l’eau qui coule le long du rocher sur lequel la maison est bâtie, mais sans inondation. Ce qui n’est pas le cas de mes voisins en contrebas qui avaient plus d’un mètre d’eau dans leurs caves et 10 cm dans leur séjour.

   L’un des ponts centenaires qui permettent l’accès au hameau a été en partie détruit : la route est évidemment coupée.
A plusieurs endroits, il y a de la boue, des branchages, des pierres, des troncs… etc. qui encombrent la chaussée. Cela juste autour du hameau : en effet, pas d’électricité, c’est pas de nouvelles…
Je ne sais pas comment ça se passe au village ni dans les villages alentour. Je sais seulement que l’usine d’eau minérale d’Arcens est sinistrée.

   Voilà pour le moment, à 11 h 35. J’économise la batterie du téléphone car j’ignore quand nous aurons à nouveau de l’électricité, et la Préfecture demande de ne pas se déplacer… »

la chaussée porte les stigmates des coulées de boue et de pierres de la nuit - blogue

Au petit matin, on découvre que, pendant la nuit, en de nombreux endroits,
la route départementale a été traversée par des coulées de pierres
qui ont dévalé les flancs des montagnes.

le pont du moulin de Travel en partie détruit au matin du 17 octobre - blogue

Le pont qui enjambe la rivière l’Eysse à l’ouest de notre hameau
tel que nous l’avons découvert au lever du jour.

A suivre > ici.

2024-233. Récapitulatif de toutes nos publications concernant Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Loraine.

16 octobre,
En France, la fête de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe ;
Anniversaire de l’assassinat de S.M. la Reine Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette soutenue par la Religion sous les traits de Mme Elisabeth

Jean-Pierre Cortot (1787-1843) :
la Reine Marie-Antoinette soutenue par la Religion figurée sous les traits de Madame Elisabeth (1826)
[Chapelle Expiatoire, Paris]

- Introduction au 16 octobre > ici

- Dernière lettre de S.M. la Reine Marie-Antoinette, improprement appelée testament > ici

- Oraison funèbre de la Reine prononcée en 1814, dédiée à Madame, duchesse d’Angoulème > ici

- Sublime page du Rd. Père Jean-Marie Charles-Roux évoquant le départ de la Reine pour l’échafaud > ici

- La Messe de Requiem composée par Charles-Henri Plantade à la mémoire de la Souveraine > ici

- Le message de S.M. le Roi Louis XX du 16 octobre 2022 > ici

- Le Rd. Père Jean-Marie Charles-Roux parle de l’arrivée de la Reine au pied de l’échafaud > ici

- Nous avons lu et nous avons aimé : « la dernière prison de Marie-Antoinette » (souvenirs de sa dernière servante) > ici

Vitrail de l'exécution de S.M. la Reine Marie-Antoinette - église de la Boissière-de-Montaigu

2024-223. Appel pour l’acquisition d’une table de communion en fonte…

Samedi 5 octobre 2024,
Fête de Sainte Enimie, Fille de France, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Anniversaire de l’assassinat du comte de La Motte (+ 5 octobre 1797 – cf. > ici).

Bien chers Amis et bienfaiteurs,

       Ainsi qu’un certain nombre d’entre vous le savent déjà, nous avons le projet d’édifier sur les terres du Mesnil-Marie, une reproduction de la « Grotte de Lourdes », ainsi qu’il en existe en de nombreux endroits dans toute la Chrétienté.
C’est une idée qui s’est « imposée » à Frère Maximilien-Marie au cours de sa retraite spirituelle au début de l’automne 2022, que son conseiller spirituel a encouragée, qui a été accueillie avec joie, voire enthousiasme par beaucoup de nos amis… Et pour laquelle Frère Maximilien-Marie demandait une confirmation de la divine Providence : « Trouver une statue de Notre-Dame de Lourdes de belle facture, qui soit faite pour l’extérieur, et soit adaptée aux conditions climatiques de nos contrées ».

   Très rapidement, cette statue nous a été offerte par de généreux bienfaiteurs – qu’ils en soient très vivement remerciés -, et notre Frère alla la chercher le 3 novembre 2022.
La voici couchée dans la « Maxmobile », bien calée et protégée pour venir au Mesnil-Marie  :

transport de la statue de Notre-Dame de Lourdes 3 novembre 2022

   Cette statue est en pierre reconstituée (et non pas en ciment), elle mesure 1,20 m de hauteur et pèse quelque 130 kg.

   Est-il nécessaire de vous dire que Frère Maximilien-Marie n’a pas pu s’acquitter lui-même de son déchargement et de son transport jusqu’à notre ermitage : ce transport, à bras, entre l’aire de stationnement et la terrasse Saint-Louis (juste devant l’entrée), où elle a été acheminée et positionnée (provisoirement) de manière très stable, n’a pu se faire qu’avec l’aide d’amis tout-à-la-fois costauds et précautionneux : merci à eux aussi !

Statue Notre-Dame de Lourdes

La statue de Notre-Dame de Lourdes
présentée de manière provisoire sur la terrasse Saint-Louis du Mesnil-Marie
depuis le mois de novembre 2022

   Cette statue, que vous découvrez sur la photographie ci-dessus, a donc passé à ce jour 23 mois à l’extérieur, exposée au soleil, à la pluie, à la neige, au gel, au vent et même à la grêle parfois, et elle a traversé tous ces aléas climatiques sans en être en rien affectée ni altérée d’aucune manière. C’est dire qu’elle est de belle qualité.

   Entre temps, nous avons de manière presque certaine (j’écris « presque » parce que Frère Maximilien-Marie veut encore vérifier plusieurs choses) déterminé l’endroit où nous voulons aménager cette « Grotte de Lourdes », sachant que nous souhaitons que sa concavité offre un espace couvert suffisant pour que nous y puissions édifier un autel pour la célébration de la Sainte Messe de manière parfaitement digne.

   Nous souhaitons commencer dans les prochains mois les travaux préparatifs à l’édification de ce lieu de recueillement…
Et qui dit travaux, dit évidemment frais.

grille de communion 1

La table de communion qui nous est proposée, vue d’ensemble,
positionnée dans le jardin où elle se trouve présentement…

   Est-ce un « clin-Dieu » encourageant ? Nous-mêmes, nous le croyons : alors que nous venions d’évoquer, il y a seulement quelques jours, avec des amis proches la perspective même de ces futurs travaux, voici que Frère Maximilien-Marie s’est vu proposer par un brocanteur une « barrière » néo-gothique en fonte d’environ 4 m de long, à usage de table de communion et de clôture de sanctuaire, provenant d’une chapelle, de laquelle elle a été retirée lors de la révolution postconciliaire.

   Nonobstant le fait qu’elle est couverte d’un peu d’oxydation, elle est en parfait état : rien n’est cassé ni fêlé ; rien n’y manque ; le système de fermeture du portillon central est intact, ainsi que les pattes de scellement dans le sol.

   Le vendeur nous en demande 650 €.
Nous nous sommes livrés à une petite enquête de vérification sur plusieurs sites de vente, et avons pu constater que c’est très en-deçà du prix demandé pour des éléments comparables en fonte, voire seulement en fer forgé ; très en deçà aussi de ce que cela nous coûterait si nous demandions aujourd’hui une réalisation neuve à un ferronnier…

grille de communion 2

Détail de cette table de communion que nous envisageons d’acquérir

   Bien sûr, 650 €, c’est une somme ! Une somme dont nous ne pouvons présentement disposer…
Mais 650 €, c’est, par exemple, 100 personnes qui nous donneraient, chacune, seulement 6,50 €.

   Voilà pourquoi, en véritables moines mendiants, nous tendons une fois de plus la main vers nos amis et bienfaiteurs, généreux instruments de la divine Providence.

   Pour nous aider, vous pouvez soit passer directement par le site de l’Aide aux monastères (ce qui vous permet en outre, si vous le souhaitez, de bénéficier aussitôt d’un reçu fiscal que cette association est apte à vous délivrer ; et il faut savoir que la somme nous est intégralement transmise sans commission) > ici ; soit, si vous préférez, utiliser Paypal (qui prend une commission) ; soit nous faire parvenir un don manuel, par chèque ou même en espèces…

   Par avance, nous vous remercions très chaleureusement de ce que vous voudrez bien faire pour soutenir notre projet.

Tolbiac.

Statue Notre-Dame de Lourdes - détail

2024-212. Réaction de Sa Majesté le Roi au meurtre de la jeune Philippine Le Noir de Carlan.

25 septembre 2024.

bougie et fleurs blanches deuil

   En fin de soirée, ce mercredi 25 septembre, après que de plus amples informations ont été données concernant la mort de Mademoiselle Philippine Le Noir de Carlan, 19 ans, et son agresseur et meurtrier, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié sur les réseaux sociaux le message suivant :

   « C’est avec une profonde tristesse et un juste sentiment d’horreur que nous avons appris ce nouveau drame qu’est l’assassinat de la jeune Philippine.

   La Princesse Marie Marguerite et moi-même assurons la famille de notre soutien et de nos prières dans cette épreuve auquel chacun peut s’identifier. Quels parents peuvent rester insensibles à cette vie ôtée, à ce crime odieux ?

   Malheureusement, une fois de plus, la justice de notre pays apparaît dans toute sa déliquescence et toute son incurie.
Jamais dans l’histoire de France ni d’aucun autre pays, un Etat a aussi peu appliqué les règles de la plus élémentaire justice alors qu’il en a les moyens.
Des peines peu ou pas appliquées laissent les pires criminels dans la nature, et leur donnent un sentiment d’impunité.

   Quand les Français auront-ils le droit de goûter à la quiétude si nécessaire à l’épanouissement des peuples ?
Il est temps d’œuvrer ensemble au retour d’un Etat de justice ».

Armes de France pour le deuil

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