Archive pour la catégorie 'Commentaires d’actualité & humeurs'

2024-235. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (2ème partie).

Mercredi 23 octobre 2024 au soir,
L’octave de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe et de la dédicace de son église (double majeur – blanc) ;
La commémoraison de la Bienheureuse Marie-Clotilde de Saint-François-Borgia et ses dix compagnes, ursulines de Valenciennes, vierges et martyres (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Jean le Bon de Mantoue, ermite et fondateur, confesseur de notre Ordre, remarquable par sa vertu de pénitence et l’éclat de ses miracles, dont Saint Antoine a écrit la glorieuse vie ;
La commémoraison de Saint Antoine-Marie Claret, évêque et confesseur.

Des cascades partout 1

Des « cascades » partout, qui, au plus fort de l’épisode,
ont emporté boue, terre, pierres et branches
et en ont jonché les sols…

Des cascades partout 2

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Avec la première partie de mon récit (cf. > ici), je vous ai amenés jusqu’en milieu de matinée le jeudi 17 octobre. A ce moment-là, la pluie a semblé marquer le pas, et ce fut pour mon papa-moine l’occasion d’aller réaliser des clichés pour nos archives et pour ensuite s’installer dans la Maxmobile, dont il a mis le moteur en route, ce qui lui permettait de recharger la batterie de son téléphone portable en même temps qu’il pouvait, assis et au chaud, téléphoner à plusieurs personnes qui vivent seules pour prendre de leurs nouvelles et s’assurer qu’il n’y avait pas trop de dégâts chez elles…

   J’ai sélectionné à votre intention quelques unes des photographies prises par Frère Maximilien-Marie, ou qui lui ont été envoyées :

Les fils électriques et la fibre dans la rivière

Les câbles de la fibre et des lignes à moyenne tension, enfouis sous les chaussées,
sauf au niveau des ponts où ils se trouvaient dans des espèces de gros tuyaux en PVC fixés au tablier,
ont été arrachés et se sont retrouvés dans la rivière…

   Au fur et à mesure que s’écoulaient les heures, nous recevions des nouvelles du village, coupé en deux parties parce que la rue principale s’était retrouvée envahie par un torrent de grosses pierres et de boue qui avait dévalé l’une des petites rues en pente avec un bruit de tous les diables :

la rue des blaches et la grand rue

La coulée de pierres et de boue qui a coupé le village en deux en obstruant la rue principale
a été dégagée dans la journée du vendredi 18 octobre :
il a fallu remplir plusieurs camions de chantier pour évacuer cet éboulis.

   Nous apprenions aussi que le réseau routier (routes départementales et chemins communaux) se trouvait gravement endommagé en de très nombreux endroits : à Saint-Martial et dans les villages à l’entour, les maires, les adjoints et conseillers, ainsi que des bénévoles, se sont dépensés avec générosité pour avoir contact avec tous les habitants, dégager les chemins et pratiquer des passages, rendre des services… etc., de sorte que le vendredi soir, à deux ou trois exceptions près (parce que le chemin ou des passerelles ont été totalement emportés et qu’il faudra de très gros travaux pour les rétablir), il n’y avait plus aucun habitant isolé.

   Il faut néanmoins avoir conscience que les réparations sur la voirie prendront vraisemblablement de longs mois, voire des années pour le réseau communal car nos municipalités de village ne disposent ni du personnel ni des fonds nécessaires à cette remise en état.

sur l'une des routes qui monte vers le Mézenc

L’une des routes départementales qui monte vers le Mont Mézenc

   En fin d’après-midi, ce jeudi 17 octobre, nous recevions des messages d’alerte de la Préfecture nous informant qu’une recrudescence de l’épisode risquait de se produire en première partie de nuit : chez nous, ce fut grosso modo entre 22 h et minuit. Les pluies, abondantes et violentes, ne le furent toutefois pas autant que la nuit précédente – Dieu merci ! – et nous n’eûmes pas à déplorer de nouveaux dégâts. Il n’en demeure pas moins, cependant, que cette nuit du jeudi au vendredi fut une nuit de vigilance et d’inquiétude.

   Comme, en cette fin d’après-midi du 17, nous n’avions toujours pas d’électricité et que la nuit n’allait pas tarder à tomber, Frère Maximilien-Marie a sorti quantité de cierges, de bougies et de veilleuses, placés aux endroits stratégiques pour que nous ne fussions pas totalement dans la pénombre.
Finalement, cela n’eut pas à servir, car au début de la soirée, grâce à des équipes de dépannage venues en urgence, l’électricité fut rétablie.

Des trucs ingénieux pour mieux y voir

Connaissez-vous ce procédé ingénieux qui permet d’amplifier la lumière
d’une bougie ou d’une veilleuse ?

Les dentellières l’utilisaient jadis à la veillée, et Frère Maximilien-Marie a recueilli cet usage :
en plaçant une flamme derrière un récipient sphérique rempli d’eau,
il se produit un effet loupe 
qui est fort appréciable,
mais dont nous n’eûmes finalement pas besoin ce 17 octobre au soir.

   Vendredi 18 octobre, Frère Maximilien-Marie, en raison d’une décrue relativement rapide et d’un retour au calme, put davantage estimer les dégâts qui ont sinistré le puisard, qui a été réalisé lors de son installation au Mesnil-Marie et permet à quatre autres maisons, en sus de notre ermitage, d’avoir une arrivée d’eau convenable sur les robinets : il dut passer de longs moments au téléphone avec les artisans qui avaient œuvré à cette installation, pour leur exposer les faits et leur demander des conseils. Il fut bien soulagé d’apprendre que, bien que le puisard, qui permet le remplissage de notre citerne soit inopérant pour un long moment, il lui serait possible, grâce à un « bidouillage » de fortune, de remplir d’une autre manière notre citerne et de remettre en service le surpresseur qui permet d’avoir l’eau au robinet : je compte vous expliquer cela plus au long une autre fois.

   Notre Frère dut aussi contacter notre opérateur téléphonique et fournisseur d’accès à Internet, car malgré le rétablissement du courant électrique il y avait une panne persistante sur ces installations. Là encore, le problème fut résolu au cours de cette journée du vendredi.

   Je vais achever cette chronique en revenant sur le sujet des ponts qui enjambent l’Eysse et permettent à la route de desservir notre hameau.
Il y a celui qui se trouve à l’ouest du hameau, en amont, et dont je vous ai déjà montré une vue hier. En voici d’autres :

le pont d'accès au hameau par l'ouest amorce de la décrue 1

Le pont à l’ouest du hameau alors que la décrue est déjà bien amorcée

   Ancré des deux côtés sur le rocher à un endroit où les berges se resserrent jusqu’à former en aval une espèce de mini canyon aux parois abruptes, le pont qui permet l’accès à notre hameau par l’ouest (en amont) est placé au dessus d’une déclivité qui fait que, en temps normal, il y a environ 4 m de hauteur entre la parapet et l’eau côté amont, et environ 6 m sur son côté aval.
Les traces laissées sur la chaussée de chaque côté du pont, ainsi que sur les rochers voisins, laissent penser que, au plus fort de la crue, aux alentours de 6 h du matin le jeudi 17 octobre, la « vague » qui a en partie détruit ce pont devait approcher 7 m de hauteur.

Et ci-dessous ce même pont, vu de l’autre côté :
sa voûte a été heurtée par des troncs d’arbres et devra être soigneusement inspectée
avant sa restauration

le pont d'accès au hameau par l'ouest amorce de la décrue 2

   L’autre pont qui permet d’arriver au hameau, par l’est cette fois, permet d’établir la même estimation : une vague proche de 7 m au plus fort de la crue, vers 6 h du matin.
Notre voisin, qui habite tout proche de ce pont, a été alerté par des bruits effrayants à cette heure-là, et, étant sorti de chez lui, il a vu l’eau arriver jusqu’au parapet et passer sur les côtés. Il a alors craint de voir le pont emporté par les flots en furie, en même temps qu’il pouvait voir les berges s’effondrer dans la rivière, et leurs arbres tomber les uns après les autres comme de vulgaires fétus de paille !

Le pont d'accès au hameau par l'est

Le second pont qui permet d’arriver à notre hameau, par le côté est cette fois,
et dont on a craint un moment qu’il ne fût complètement emporté !

   Ce soir, en achevant cette chronique, j’espère avoir répondu à toutes les questions que vous eussiez aimé nous poser de vive voix pour avoir les détails de cet épisode cévenol.

   Je terminerai en ajoutant seulement ceci : ce genre d’événements est une grande et salutaire leçon, puisqu’elle remet l’homme à sa place et lui fait comprendre qu’il n’est pas le maître absolu de la création, mais le contraint à rester humble en face des éléments…

Patte de chat Tolbiac.

2024-234. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (1ère partie).

Mardi 22 octobre 2024 au soir,
Au Mesnil-Marie (comme dans l’archidiocèse de Reims), la fête de Sainte Céline de Laon, veuve, mère de Saint Remi de Reims et de Saint Principe de Soissons (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Grégoire Celli, confesseur de notre Ordre, remarquable par la pratique de toutes les vertus chrétiennes et par son zèle pour la foi catholique ;
La commémoraison de la bienheureuse Thérèse de Jésus [née Alix Le Clerc], vierge de l’Ordre de Saint Augustin, fondatrice des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame ;
La commémoraison du 7ème jour dans l’octave de St Michel ;
La pieuse mémoire de Charles Martel (+ 22 octobre 741), maire des palais d’Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, vainqueur des sectateurs de Mahomet à la bataille de Poitiers.

Tolbiac écrivant - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Beaucoup d’entre vous le savent, nous avons essuyé la semaine dernière un épisode cévenol d’une ampleur particulière qui a causé d’importants dégâts dans plusieurs agglomérations de notre Vivarais, ainsi que dans les provinces limitrophes : Gévaudan, Velay, Forez, Viennois et Lyonnais.
Je crois que les bulletins et chaînes d’information, à la radio et à la télévision, se sont faits les échos de ces événements, et en ont diffusé des images spectaculaires.
Sans vouloir minimiser en aucune manière la gravité de ce qu’ont subi les personnes qui ont été sinistrées dans ces villes et villages proches de la vallée du Rhône qui ont surtout été présentés (si ce que l’on m’a rapporté est bien exact), nous déplorons toutefois que, dans les médias d’envergure nationale, peu – voire très peu – de place ait été accordée à ce qui s’est passé dans les campagnes plus éloignées des grands axes de communication, dans nos villages des Hautes Boutières, sur nos pentes et dans nos vallées au septentrion des Cévennes.

   Tout d’abord, si vous ne savez pas vraiment en quoi consiste un « épisode cévenol », plus fréquemment nommé de nos jours « épisode méditerranéen », je vous invite à visionner cette petite vidéo produite par Météo France (faire un clic droit sur l’image ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ») :

Image de prévisualisation YouTube

   Ceux qui, parmi nos lecteurs, nous suivent sur la page « Echos du Mesnil-Marie », sur Facebook (nota bene : cette page, avec ses publications, est visible par tout un chacun et ne nécessite pas d’avoir soi-même un compte sur ce réseau social pour la consulter), ont pu « assister » de loin aux péripéties qui furent les nôtres.
Je vais pour l’essentiel reprendre ci-dessous, en les résumant ou en les complétant parfois, les nouvelles que Frère Maximilien-Marie a communiquées à nos amis.

   Nous avions été informés que cet épisode cévenol allait arriver, et déjà, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16, a-t-il plu de manière soutenue.
Le mercredi 16 au matin, notre Frère, qui devait chanter à la Sainte Messe de Requiem célébrée pour les funérailles d’un paroissien, a dû se montrer particulièrement précautionneux en conduisant sur nos petites routes que de très nombreuses feuilles collées sur la chaussée rendaient glissantes.
Après son retour, en début d’après-midi, la pluie est devenue plus dense, plus intense, plus violente et plus abondante d’heure en heure. La nuit ne l’a point calmée, tout au contraire, si bien que, inquiet, Frère Maximilien-Marie a très peu dormi et s’est levé fréquemment pour surveiller le ruisseau, dont le mugissement sourd devenait de plus en plus effrayant en prenant du volume et de la puissance.

   Pour ce qui me concerne, j’étais effaré par son tumulte, d’autant plus que mon papa-moine m’avait raconté que, dans la nuit du 12 au 13 octobre 2014, un épisode cévenol comparable avait emporté notre passerelle et une partie de notre terrain, en détruisant une partie du mur plusieurs fois centenaire – et pourtant bâti avec d’énormes blocs de granit – qui soutient la terrasse Saint-Charlemagne.

Tolbiac effrayé par les éléments déchaînés - 17 octobre 2024 - blogue

17 octobre 2024 : Effrayé par la violence des éléments déchaînés
seulement en les observant (de loin) par une fenêtre…

   Au petit matin, et un peu mieux qu’à la lueur des lampes électriques avec lesquelles nous avions vu l’eau transformer en ruisseaux, voire en cascades, tous les terrains en pente à l’entour, et changer la moindre surface plane en mare (la terrasse Saint-Charlemagne, la terrasse Saint-Louis, l’aire de stationnement en bordure de route), alors que Frère Maximilien-Marie essayait de trouver un bulletin radiophonique d’informations locale diffusé sur Internet, l’électricité a été coupée.

le ruisseau en crue au matin du 17 octobre - blogue

Notre « petit » ruisseau en crue, tel que nous l’avons découvert au matin du 17 octobre :
nous avons constaté que le puisard, créé à notre arrivée, en 2008, était endommagé
(le cercle de béton que l’on voit en équilibre en est la partie sommitale, retournée et déplacée),

mais à ce moment-là nous ne pouvions estimer avec exactitude l’ampleur du dommage.

   Nos voisins, que notre Frère est allé voir en s’apercevant qu’il y avait de l’agitation chez eux (ils subissaient une inondation dans leur maison et étaient en train d’activer des pompes), l’ont informé des nouvelles qu’ils avaient eux-mêmes déjà récoltées ; en particulier ils lui ont appris que l’un des ponts qui permet à la route départementale d’arriver au hameau avait été gravement endommagé.
Après donc avoir visité nos voisins, et après avoir procédé à plusieurs vérifications, sous une pluie toujours battante, Frère Maximilien-Marie est allé constater les dégâts subis par le dit pont, puis il est revenu pour se changer et se sécher, et a alors publié sur « Echos du Mesnil-Marie », le message suivant à l’attention de nos amis qui allaient certainement s’étonner de ne pas avoir vu l’habituel éphéméride quotidien :

   « Petit message rapide au cœur de l’épisode cévenol qui a ravagé et ravage encore les hautes Boutières : nous avons encore un peu de réseau 4G, mais plus d’électricité ni d’internet depuis la fin de la nuit, qui a été peu reposante…
Plus d’électricité, cela veut dire aussi plus d’eau, puisque les pompes sont arrêtées, mais aussi parce que les structures qui amènent l’eau au hameau (béalière) et notre puisard, avec la pompe immergée, ont souffert… On ne peut pas dire encore à quel point : je crains qu’au moins une partie du puisard soit détruite et la pompe immergée avec.

   Pour le moment pas de dégâts à l’intérieur du Mesnil-Marie ni à la toiture, juste de l’eau qui coule le long du rocher sur lequel la maison est bâtie, mais sans inondation. Ce qui n’est pas le cas de mes voisins en contrebas qui avaient plus d’un mètre d’eau dans leurs caves et 10 cm dans leur séjour.

   L’un des ponts centenaires qui permettent l’accès au hameau a été en partie détruit : la route est évidemment coupée.
A plusieurs endroits, il y a de la boue, des branchages, des pierres, des troncs… etc. qui encombrent la chaussée. Cela juste autour du hameau : en effet, pas d’électricité, c’est pas de nouvelles…
Je ne sais pas comment ça se passe au village ni dans les villages alentour. Je sais seulement que l’usine d’eau minérale d’Arcens est sinistrée.

   Voilà pour le moment, à 11 h 35. J’économise la batterie du téléphone car j’ignore quand nous aurons à nouveau de l’électricité, et la Préfecture demande de ne pas se déplacer… »

la chaussée porte les stigmates des coulées de boue et de pierres de la nuit - blogue

Au petit matin, on découvre que, pendant la nuit, en de nombreux endroits,
la route départementale a été traversée par des coulées de pierres
qui ont dévalé les flancs des montagnes.

le pont du moulin de Travel en partie détruit au matin du 17 octobre - blogue

Le pont qui enjambe la rivière l’Eysse à l’ouest de notre hameau
tel que nous l’avons découvert au lever du jour.

A suivre > ici.

2024-233. Récapitulatif de toutes nos publications concernant Sa Majesté la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg-Loraine.

16 octobre,
En France, la fête de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe ;
Anniversaire de l’assassinat de S.M. la Reine Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette soutenue par la Religion sous les traits de Mme Elisabeth

Jean-Pierre Cortot (1787-1843) :
la Reine Marie-Antoinette soutenue par la Religion figurée sous les traits de Madame Elisabeth (1826)
[Chapelle Expiatoire, Paris]

- Introduction au 16 octobre > ici

- Dernière lettre de S.M. la Reine Marie-Antoinette, improprement appelée testament > ici

- Oraison funèbre de la Reine prononcée en 1814, dédiée à Madame, duchesse d’Angoulème > ici

- Sublime page du Rd. Père Jean-Marie Charles-Roux évoquant le départ de la Reine pour l’échafaud > ici

- La Messe de Requiem composée par Charles-Henri Plantade à la mémoire de la Souveraine > ici

- Le message de S.M. le Roi Louis XX du 16 octobre 2022 > ici

- Le Rd. Père Jean-Marie Charles-Roux parle de l’arrivée de la Reine au pied de l’échafaud > ici

- Nous avons lu et nous avons aimé : « la dernière prison de Marie-Antoinette » (souvenirs de sa dernière servante) > ici

Vitrail de l'exécution de S.M. la Reine Marie-Antoinette - église de la Boissière-de-Montaigu

2024-223. Appel pour l’acquisition d’une table de communion en fonte…

Samedi 5 octobre 2024,
Fête de Sainte Enimie, Fille de France, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Anniversaire de l’assassinat du comte de La Motte (+ 5 octobre 1797 – cf. > ici).

Bien chers Amis et bienfaiteurs,

       Ainsi qu’un certain nombre d’entre vous le savent déjà, nous avons le projet d’édifier sur les terres du Mesnil-Marie, une reproduction de la « Grotte de Lourdes », ainsi qu’il en existe en de nombreux endroits dans toute la Chrétienté.
C’est une idée qui s’est « imposée » à Frère Maximilien-Marie au cours de sa retraite spirituelle au début de l’automne 2022, que son conseiller spirituel a encouragée, qui a été accueillie avec joie, voire enthousiasme par beaucoup de nos amis… Et pour laquelle Frère Maximilien-Marie demandait une confirmation de la divine Providence : « Trouver une statue de Notre-Dame de Lourdes de belle facture, qui soit faite pour l’extérieur, et soit adaptée aux conditions climatiques de nos contrées ».

   Très rapidement, cette statue nous a été offerte par de généreux bienfaiteurs – qu’ils en soient très vivement remerciés -, et notre Frère alla la chercher le 3 novembre 2022.
La voici couchée dans la « Maxmobile », bien calée et protégée pour venir au Mesnil-Marie  :

transport de la statue de Notre-Dame de Lourdes 3 novembre 2022

   Cette statue est en pierre reconstituée (et non pas en ciment), elle mesure 1,20 m de hauteur et pèse quelque 130 kg.

   Est-il nécessaire de vous dire que Frère Maximilien-Marie n’a pas pu s’acquitter lui-même de son déchargement et de son transport jusqu’à notre ermitage : ce transport, à bras, entre l’aire de stationnement et la terrasse Saint-Louis (juste devant l’entrée), où elle a été acheminée et positionnée (provisoirement) de manière très stable, n’a pu se faire qu’avec l’aide d’amis tout-à-la-fois costauds et précautionneux : merci à eux aussi !

Statue Notre-Dame de Lourdes

La statue de Notre-Dame de Lourdes
présentée de manière provisoire sur la terrasse Saint-Louis du Mesnil-Marie
depuis le mois de novembre 2022

   Cette statue, que vous découvrez sur la photographie ci-dessus, a donc passé à ce jour 23 mois à l’extérieur, exposée au soleil, à la pluie, à la neige, au gel, au vent et même à la grêle parfois, et elle a traversé tous ces aléas climatiques sans en être en rien affectée ni altérée d’aucune manière. C’est dire qu’elle est de belle qualité.

   Entre temps, nous avons de manière presque certaine (j’écris « presque » parce que Frère Maximilien-Marie veut encore vérifier plusieurs choses) déterminé l’endroit où nous voulons aménager cette « Grotte de Lourdes », sachant que nous souhaitons que sa concavité offre un espace couvert suffisant pour que nous y puissions édifier un autel pour la célébration de la Sainte Messe de manière parfaitement digne.

   Nous souhaitons commencer dans les prochains mois les travaux préparatifs à l’édification de ce lieu de recueillement…
Et qui dit travaux, dit évidemment frais.

grille de communion 1

La table de communion qui nous est proposée, vue d’ensemble,
positionnée dans le jardin où elle se trouve présentement…

   Est-ce un « clin-Dieu » encourageant ? Nous-mêmes, nous le croyons : alors que nous venions d’évoquer, il y a seulement quelques jours, avec des amis proches la perspective même de ces futurs travaux, voici que Frère Maximilien-Marie s’est vu proposer par un brocanteur une « barrière » néo-gothique en fonte d’environ 4 m de long, à usage de table de communion et de clôture de sanctuaire, provenant d’une chapelle, de laquelle elle a été retirée lors de la révolution postconciliaire.

   Nonobstant le fait qu’elle est couverte d’un peu d’oxydation, elle est en parfait état : rien n’est cassé ni fêlé ; rien n’y manque ; le système de fermeture du portillon central est intact, ainsi que les pattes de scellement dans le sol.

   Le vendeur nous en demande 650 €.
Nous nous sommes livrés à une petite enquête de vérification sur plusieurs sites de vente, et avons pu constater que c’est très en-deçà du prix demandé pour des éléments comparables en fonte, voire seulement en fer forgé ; très en deçà aussi de ce que cela nous coûterait si nous demandions aujourd’hui une réalisation neuve à un ferronnier…

grille de communion 2

Détail de cette table de communion que nous envisageons d’acquérir

   Bien sûr, 650 €, c’est une somme ! Une somme dont nous ne pouvons présentement disposer…
Mais 650 €, c’est, par exemple, 100 personnes qui nous donneraient, chacune, seulement 6,50 €.

   Voilà pourquoi, en véritables moines mendiants, nous tendons une fois de plus la main vers nos amis et bienfaiteurs, généreux instruments de la divine Providence.

   Pour nous aider, vous pouvez soit passer directement par le site de l’Aide aux monastères (ce qui vous permet en outre, si vous le souhaitez, de bénéficier aussitôt d’un reçu fiscal que cette association est apte à vous délivrer ; et il faut savoir que la somme nous est intégralement transmise sans commission) > ici ; soit, si vous préférez, utiliser Paypal (qui prend une commission) ; soit nous faire parvenir un don manuel, par chèque ou même en espèces…

   Par avance, nous vous remercions très chaleureusement de ce que vous voudrez bien faire pour soutenir notre projet.

Tolbiac.

Statue Notre-Dame de Lourdes - détail

2024-212. Réaction de Sa Majesté le Roi au meurtre de la jeune Philippine Le Noir de Carlan.

25 septembre 2024.

bougie et fleurs blanches deuil

   En fin de soirée, ce mercredi 25 septembre, après que de plus amples informations ont été données concernant la mort de Mademoiselle Philippine Le Noir de Carlan, 19 ans, et son agresseur et meurtrier, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a publié sur les réseaux sociaux le message suivant :

   « C’est avec une profonde tristesse et un juste sentiment d’horreur que nous avons appris ce nouveau drame qu’est l’assassinat de la jeune Philippine.

   La Princesse Marie Marguerite et moi-même assurons la famille de notre soutien et de nos prières dans cette épreuve auquel chacun peut s’identifier. Quels parents peuvent rester insensibles à cette vie ôtée, à ce crime odieux ?

   Malheureusement, une fois de plus, la justice de notre pays apparaît dans toute sa déliquescence et toute son incurie.
Jamais dans l’histoire de France ni d’aucun autre pays, un Etat a aussi peu appliqué les règles de la plus élémentaire justice alors qu’il en a les moyens.
Des peines peu ou pas appliquées laissent les pires criminels dans la nature, et leur donnent un sentiment d’impunité.

   Quand les Français auront-ils le droit de goûter à la quiétude si nécessaire à l’épanouissement des peuples ?
Il est temps d’œuvrer ensemble au retour d’un Etat de justice ».

Armes de France pour le deuil

2024-208. Auteur, date de composition et vérité historique de l’Evangile selon Matthieu.

21 septembre,
Fête de Saint Matthieu, apôtre et évangéliste ;
Commémoraison du 7ème jour dans l’octave des Sept-Douleurs ;
2ème jour de la neuvaine à Saint Michel (cf. > ici).

Saint Matthieu et l'ange - Le Caravage

Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage (1571-1610) :
l’inspiration de Saint Matthieu, plus souvent appelée Saint Matthieu et l’ange (1602)
[chapelle Contarelli, à Saint-Louis-des-Français, Rome]

       La Commissio Pontificia de Re Biblica (littéralement « Commission pontificale pour les affaires bibliques ») a été instituée le 30 octobre 1902 par le pape Léon XIII avec un triple objectif :
- 1) 
promouvoir les études bibliques parmi les catholiques ;
- 2) 
s’opposer par des moyens scientifiques aux « opinions erronées » concernant les études bibliques (en particulier en rappelant ce qui est conforme à la Tradition contre les dérives modernistes) ;
- 3) 
approfondir les « questions débattues » et les problèmes suscités par l’exégèse contemporaine, de manière à pouvoir conseiller le Magistère ecclésiastique dans ses décisions.

   Un assez grand nombre de décrets fut publié pendant la période la plus active de la lutte contre le modernisme, sous le pontificat de Saint Pie X (15 décrets). Ils sont moins fréquents sous les trois pontificats suivants (2 décrets sous Benoît XV ;  3 sous Pie XI ; 9 sous Pie XII).

   De manière habituelle les décrets portés par la « Commission pontificale pour les affaires bibliques » se présentent sous forment de longues questions, détaillant une problématique, à laquelle est ensuite donnée une réponse consistant seulement en un « oui » ou un « non », permettant donc clairement de savoir ce qu’il est permis de croire et d’enseigner, ou pas.

   Après le second concile du Vatican, la Commission a été « réformée » par Paul VI, en 1971, rebaptisée « Commission biblique pontificale » (Pontificia Commissio Biblica), et – qui s’en étonnera ? – la lutte contre le modernisme n’est plus sa priorité ; ses travaux sont menés selon « une approche différente » à propos de laquelle nous n’épiloguerons pas ici…

   Retenons en revanche que dans les importants décrets promulgués sous le pontificat de Saint Pie X – authentiques vecteurs de la Tradition -, il s’en trouve un, publié le 9 juin 1911 avec l’autorité du Magistère ordinaire du pape Saint Pie X, qui concerne l’Evangile selon Saint Matthieu ; décret qui rappelle donc avec fermeté ce qu’un catholique doit croire et transmettre au sujet du premier Evangile.
Ces réponses sont bien loin de ce que certains « ouvrages catéchétiques » français et certains cours de facultés dites catholiques ou de séminaires ont voulu inculquer depuis les « années soixante » du précédent siècle.

Le Caravage Saint Matthieu et l'ange - détail 1

Sur l’Evangile selon Saint Matthieu :

   Question 1 :
Compte tenu de l’accord universel et constant de toute l’Église depuis les premiers siècles que manifestent clairement les témoignages explicites des Pères, les titres des manuscrits des Evangiles, les versions les plus anciennes des Saintes Ecritures, les catalogues transmis par les saints Pères, les écrivains ecclésiastiques, les souverains pontifes et les conciles, et enfin l’usage liturgique de l’Eglise orientale et occidentale, peut-on et doit-on affirmer comme certain que Matthieu, l’apôtre du Christ, est réellement l’auteur de l’Evangile publié sous son nom 

Réponse : Oui. 

   Question 2 :
Faut-il considérer comme suffisamment fondée par la voix de la Tradition l’opinion selon laquelle Matthieu a précédé dans sa rédaction les autres Evangélistes et qu’il a composé le premier Evangile dans la langue maternelle alors utilisée par les Juifs de Palestine à qui cette œuvre était destinée ? 

Réponse : Oui pour les deux parties. 

   Question 3 :
Est-il possible de déplacer la rédaction de ce texte original au delà de l’époque de la destruction de Jérusalem, de sorte que les prédictions qu’on y lit au sujet de cette destruction auraient été écrites après l’événement ; ou le témoignage d’Irénée qu’on a coutume d’alléguer, et dont l’interprétation est incertaine et controversée, doit-il être considéré comme ayant un poids tel qu’il oblige à rejeter l’opinion de ceux qui estiment qu’il est davantage conforme à la Tradition que cette rédaction soit intervenue avant même la venue de Paul dans la ville ? 

Réponse : Non pour les deux parties. 

   Question 4 :
Peut-on soutenir au moins comme probable l’opinion de certains modernes selon lesquels Matthieu n’aurait pas été composé, au sens propre et restreint du terme, l’Evangile tel qu’il nous est transmis, mais seulement une collection de dits et de paroles du Christ qu’un autre auteur, anonyme, dont ils font le rédacteur de l’Evangile lui-même, aurait utilisé comme sources ? 

Réponse : Non. 

   Question 5 :
Etant donné que tous les Pères et les écrivains ecclésiastiques, et l’Eglise elle-même depuis ses commencements, ont utilisé seulement comme étant canonique le texte grec de l’Evangile connu sous le nom de Matthieu – ceux-là mêmes qui ont transmis expressément que Matthieu a écrit dans sa langue naturelle n’étant pas exceptés – peut-on prouver avec certitude que quant à la substance l’Evangile grec est identique à cet Evangile-là qui a été élaboré par ce même apôtre dans sa langue maternelle ? 

Réponse : Oui. 

   Question 6 :
Etant donné que l’auteur du premier Evangile poursuit un dessein principalement théologique et apologétique, c’est-à-dire vise à montrer aux Juifs que Jésus est le Messie annoncé par les prophètes et né de la race de David, et que de surcroît, dans la manière de disposer les faits et les dits qu’il raconte et rapporte, il ne suit pas toujours l’ordre chronologique, est-il permis d’en déduire que ceux-ci ne doivent pas être reconnus comme vrais ; ou peut-on affirmer également que les récits des actions et des paroles de Jésus qu’on lit dans l’Evangile auraient subi un changement ou une adaptation sous l’influence des prophéties de l’Ancien Testament et de l’état plus développé de l’Eglise, et qu’ils ne seraient donc pas conformes à la vérité historique ? 

Réponse : Non pour les deux parties. 

   Question 7 :
Faut-il en particulier considérer comme dépourvues d’un fondement solide les opinions de ceux qui mettent en doute l’authenticité historique des deux premiers chapitres dans lesquels sont racontées la généalogie et l’enfance du Christ, ainsi que certaines déclarations de grande importance en matière dogmatique, comme celles qui ont trait à la primauté de Pierre [Mt 16, 17–19], à la forme du baptême transmise aux apôtres avec la mission universelle de prêcher [Mt 28, 19 s], à la profession de foi des apôtres en la divinité du Christ [Mt 14, 33], et d’autres semblables qui apparaissent comme affirmées de façon particulière chez Matthieu ? 

Réponse : Oui.

Le Caravage Saint Matthieu et l'ange - détail 2

2024-207. Récapitulatif de toutes nos publications concernant l’apparition et le message de Notre-Dame de La Salette.

19 septembre,
Fête de Notre-Dame de La Salette Réconciliatrice des pécheurs ;
Mémoire du 5ème jour dans l’octave des Sept-Douleurs ;
Mémoire de Saint Janvier, évêque, et ses compagnons, martyrs.

Apparition de Notre-Dame à La Salette image ancienne - blogue

       Veuillez trouver ci-dessous la liste (réactualisée chaque fois que cela est nécessaire) des publications de ce blogue concernant Notre-Dame de La Salette :

A – Le récit complet de l’apparition avec les textes des secrets confiés aux enfants > ici

B – Prières :

- Messe propre de Notre-Dame de La Salette > ici
- Souvenez-vous et Litanies de Notre-Dame de La Salette > ici
- Méditation au jour anniversaire de l’apparition de Notre-Dame à La Salette : Nous aurons à rendre compte à Dieu des larmes que nous avons fait verser à Sa Très Sainte Mère > ici
- Prière de Mélanie, bergère de La Salette, pour les temps de calamités > ici

C – Textes et commentaires au sujet de l’apparition et du message :

- Une courte introduction au mystère de La Salette par feu le Maître-Chat Lully > ici
- Gustave Thibon à l’occasion du centenaire de l’apparition (1946) : « Le message de Notre-Dame de La Salette au monde paysan » > ici
- Actualité des plaintes de Notre-Dame de La Salette au vu des manières d’agir d’un certain clergé après le second concile du Vatican > ici
- Un texte de Léon Bloy mettant en parallèle de manière implacable l’apparition de Notre-Dame à la Salette le 19 septembre 1846 et ce que faisait Louis-Philippe le même jour > ici

la croix de Notre-Dame de La Salette - blogue

2024-205. « Avec Louis XVIII, et plus que jamais dans l’histoire de France, le Roi a parfaitement incarné sa fonction de père pour nombre de Français qui n’aspiraient qu’au repos et à la prospérité ».

Mardi 17 septembre 2024.

       A l’occasion du bicentenaire de la mort de son prédécesseur Sa Majesté le Roi Louis XVIII (16 septembre 1824 – cf. > ici et > ici), Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a signé un éditorial publié par le site « Boulevard Voltaire », qui est apparu sur les réseaux sociaux ce mardi 17 septembre 2024 en début de nuit.

   Source ici

Louis XVIII médaille - blogue

Message de Monseigneur le Prince Louis de Bourbon,

de jure Sa Majesté le Roi Louis XX,

publié à l’occasion du

deuxième centenaire de la mort de Louis XVIII.

       Voilà 200 ans que s’éteignit le Roi Louis XVIII, dernier souverain de France à être mort sur son trône.
Le parcours de ce monarque, bien que très largement méconnu, mérite pourtant qu’on s’y attarde. En effet, pour moi, comme pour les Français et notamment leurs dirigeants, il peut être une figure inspirante et positive.
Alors que son avènement en 1795 s’est fait dans les humiliations et les affres de l’exil, il n’a jamais renoncé ni à ses devoirs, ni à ses droits. En 1814, accédant au pouvoir, conscient de la charge qui lui incombait, il fit tout ce qui lui était possible pour ramener l’ordre et la justice dans un pays en proie aux dérives les plus sanglantes et aux aventures militaires les plus périlleuses bien que celles-ci furent auréolées d’une gloire certaine.
En effet, rarement notre patrie ne fut si proche d’un démembrement pur et simple au sortir des guerres napoléoniennes. Vingt-cinq ans d’errement avaient mis la France à genoux, saignée à blanc par des guerres intérieures et extérieures continues.

   Lorsque Louis XVIII accéda à la réalité du pouvoir, il put reprendre consciencieusement le travail multiséculaire des Bourbons : redonner à la France une place dans le concert européen grâce à une diplomatie audacieuse, œuvrer au maintien de la paix sur le continent et enfin ramener la concorde et l’unité dans un pays déchiré.
Ainsi la figure royale allait à nouveau s’imposer comme un vecteur de paix sociale, d’harmonie européenne, en adaptant la monarchie aux exigences du temps, comme cela se fit depuis les origines capétiennes. Avec Louis XVIII, et plus que jamais dans l’histoire de France, le Roi a alors parfaitement incarné sa fonction de père pour nombre de Français qui n’aspiraient qu’au repos et à la prospérité.

   Comment ne pas se référer aujourd’hui à une telle figure alors que l’aura de la France décline à l’international dans un contexte général de réarmement et de multiplication des conflits, notamment aux marges de l’Europe ? Où est passée la légendaire force diplomatique française ? Quel diplomate aura l’envergure de Talleyrand pour rendre à la France une crédibilité face à nos partenaires et nos adversaires ?
Gouverner implique de s’entourer d’un personnel compétent, capable d’assurer à la France sa destinée de nation si particulière aux yeux du monde.
De la même manière, le souci du vieux monarque pour la paix et l’unité de son pays ne peut que nous faire réfléchir sur la nécessité de trouver la force de la justice mais aussi du compromis pour ramener l’ordre et la prospérité dans un pays fatigué par des divisions délétères.

   Autant de points dont les actuels gouvernants pourraient s’inspirer pour redonner un souffle vital à la France. Autant de points qu’il est juste de mettre au crédit de Louis XVIII qui, par là-même, marcha dans les pas d’Henri IV, Roi si cher à la mémoire des Français.

   Ce bicentenaire, au-delà des commémorations, doit nous faire comprendre que le passé peut être un flambeau qui éclaire notre marche du temps présent, résolument tournée vers l’avenir. Ce règne nous invite à ne jamais étouffer les nombreuses espérances qui sommeillent dans nos cœurs à tous. Une ferme détermination, l’expérience des erreurs et des malheurs du temps, et enfin le souci de la France et des Français au-delà de nos personnes sont des ingrédients nécessaires pour rebâtir patiemment notre pays et lui redonner la place qu’il n’aurait jamais dû quitter.

   Puissent les règnes des Rois qui ont fait la France toujours nous servir de modèle et d’inspiration.

Louis de Bourbon,
duc d’Anjou.

Louis XVIII en costume de sacre par François Gérard

François Gérard (1770-1837), dit le Baron Gérard :
Louis XVIII en costume de sacre.

2024-190. Deux messages de Sa Majesté complémentaires à celui publié le jour de la Saint-Louis.

       En complément du message publié au soir du 25 août dernier (dont nous avons donné le texte > ici) par le moyen des réseaux sociaux, Monseigneur le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, de jure Sa Majesté le Roi Louis XX, a le même jour signé un éditorial dans l’hebdomadaire « Valeurs Actuelles », puis, quelques jours plus tard, fait paraître une tribune dans ce même hebdomadaire.
Vous trouverez ces deux textes ci-dessous.

   Avec le message déjà publié (cf. > ici), nous nous trouvons avec une sorte de déclinaison de la pensée de Sa Majesté, axée autour de la fête de Saint-Louis, reprenant les mêmes idées, parfois les mêmes membres de phrase, mais en les associant avec certains autres détails ou nuances de pensée, tout à fait complémentaires, qui nous donnent à nous, lecteurs, une approche très intéressante : un peu à la manière dont nous pourrions observer attentivement les diverses facettes d’un même diamant.

Prince Louis de Bourbon - Louis XX

Armes de France gif

Editorial publié dans « Valeurs Actuelles » le 25 août 2024 :

La France traverse une crise telle

qu’elle n’en a peut-être jamais connue en temps de paix.

Chers Français,

       Quand je me suis exprimé, comme chaque année, le 25 août dernier, à l’occasion de la fête de la Saint-Louis, qui aurait pu penser que les mois qui allaient suivre, seraient si paradoxaux, mêlant le meilleur au pire.

   Le meilleur, d’un certain point de vue, demeure assurément ce que nous venons de vivre avec la parenthèse des Jeux Olympiques. Ces derniers ont certes été inaugurés, de manière ouvertement calamiteuse, par une cérémonie dont plusieurs éléments ont été si indignes de la France que de nombreux pays ont refusé de la diffuser sur leurs réseaux nationaux. Toutefois ces Jeux ont pu donner l’impression de vivre un moment d’unité retrouvée pour notre pays. Comme les autres nations,  ce dernier a vibré devant les nombreuses prouesses de ses champions.

   Les succès obtenus ont été nombreux et la position de la France a été magnifiée.  Remercions ainsi ceux qui se sont engagés jusqu’aux limites de leurs forces, de leur courage, de leur volonté. Soyons fiers de nos médaillés et saluons chaleureusement ceux des autres nations, dans un mouvement que nous souhaitons voir se prolonger, dès les jours prochains, pour les jeux para-olympiques.

   Le pire, à l’évidence, concerne, en revanche, la situation politique dégradée dans laquelle notre pays est entré depuis des mois au point de devoir constater, avec un Gouvernement démissionnaire, une quasi vacance apparente des pouvoirs. La France traverse ainsi une crise telle qu’elle n’en a peut-être jamais connue en temps de paix. Il y a un an nous avions, pourtant formulé l’espoir que, malgré les difficultés croissantes, des changements pourraient advenir. Changements si nécessaires pour notre cher Pays, dont la société fracturée est de plus en plus  fragilisée depuis des décennies.

   Au-delà de l’accumulation de mauvaises décisions prises (poursuite d’un déficit chronique et alimentation d’une dette abyssale, conséquences d’un accroissement de flux migratoires incontrôlés, subversions de tous ordres sur le plan du respect des valeurs et de l’ordre public …), il nous faut considérer surtout l’esprit sciemment et délibérément perverti dans lequel beaucoup de décisions ont été prises, ou beaucoup d’autres, ne l’ont pas été.

   Idées partisanes, intérêts privés ou communautaristes et options conjoncturelles ont, trop souvent remplacé les règles élémentaires de bon sens, d’équité et de justice, le souci des populations les plus fragiles, la pleine mesure des questions de société (sécurité intérieure et extérieure, politique familiale, personnes âgées,  retraite, Défense nationale…).

   Force est ainsi de reconnaître que l’organisation de notre société ne répond plus actuellement  aux besoins réels qu’expriment la majorité des Français. Cela sous-entend donc bien l’existence d’une véritable fracture qui s’aggrave entre eux et des institutions qui assurent de moins en moins correctement leurs fonctions.

   Nous constatons ainsi que, de plus en plus nombreux, certains de nos concitoyens se mettent en retrait de la société. Ce repli s’exprime de différentes manières : retour au troc ; recherche d’une auto-suffisance préférée à celle d’une aisance partagée, pourtant seule source de richesse et de progrès ; repli sur le village, sur le département, la région parfois. Mais fait-on nation ainsi ? Sans doute non et la France de tout temps a formé une nation forte parce que, au-delà des particularismes, elle unissait tous ses enfants dans un destin commun.

   Ainsi la France paraissait, il y a un an, à un tournant pouvant lui permettre de reprendre en main sa destinée. Le cadre proche des élections paraissait propice à exprimer de hautes ambitions, en permettant de renouveler certaines élites politiques et, de redéfinir les enjeux de la solidarité européenne. En effet, au-delà des questions économiques, il y a, sur ce point, nécessité de clarifier les questions de souveraineté, de sécurité et d’identité des composantes de notre continent, dans leur diversité, face aux dangers qui les menacent (immigration incontrôlée, mondialisation des échanges).

   Or le vrai débat qui semblait ainsi s’amorcer a été occulté, opposant un déni aux aspirations légitimes qui paraissaient s’exprimer avec force. Il en est résulté une situation en impasse et un blocage institutionnel tendant à affaiblir notre pays à l’intérieur comme sur la scène internationale.

   Comme pour toutes les crises profondes que notre cher Pays a traversées, nous ne pouvons qu’espérer que celle-ci ne soit que temporaire et que, en particulier, cesse le plus rapidement possible cette sorte d’inversion des valeurs. Le temps des faux bilans cachant la vérité est manifestement  passé et celui de la nécessité d’engager des actions concrètes et réalistes, doit s’imposer à tous, chacun dans son domaine, de manière à pouvoir, au quotidien, redonner un sens au mot avenir.

   Ne doutons pas un instant, la France va se reprendre. Les Français attendent ce renouveau, ce sursaut qui fera franchir les écueils qui guettent notre pays. Il importe donc de ne pas s’enfermer dans un isolement sans issue, mais, au contraire, de s’évertuer à donner du sens au débat politique en consacrant du temps à la réflexion et à des actions menées, dans le souci du Bien Commun. Déjà de nombreuses jeunes familles s’engagent dans cette voie.

   Au niveau personnel, cela passera par la nécessité de poser clairement des objectifs, souvent à rebours d’idées ambiantes. Au plan collectif, cela passera, par l’abandon du déni pour dresser le tableau de ce qui ne va pas et l’acceptation de la réalité, même si cette dernière impose des efforts, voire des sacrifices. Comme nos sportifs, les Français devront avoir une mentalité de gagnants.

   Pour notre société faite d’hommes et de femmes, il est absolument nécessaire de réaffirmer le principe de l’encouragement des valeurs familiales, seule garantie d’une évolution à nouveau positive de notre société vieillissante et rempart naturel contre les dangers des immigrations. Défendre la vie de la conception à la mort, doit demeurer également un objectif premier avec l’appui  unanime des religions qui ont accompagné et continuent d’accompagner, en leur diversité même, le déroulement de notre histoire.  Assurer enfin, dans l’esprit de saint Louis,  par la garantie du droit, la sécurité et le respect des personnes et des biens.

   Parce que la société est, par définition, une communauté civile, il nous faut redonner toute sa place à la morale sociale, notamment le « tu ne tueras pas », et aux règles communes partagées, claires et acceptées par tous, en étant justes et ressenties comme telles. Equilibre nécessaire entre droits et devoirs. Cette vie civile et sociale intègre une définition claire du principe de laïcité, qui ne doit pas être affirmé comme celui d’une exaltation des valeurs matérialistes et celui d’une hostilité intentionnelle et systématique à l’égard de l’expression de religions, mais celui de permettre, au contraire, aussi l’expression des transcendances sans lesquelles l’homme ne peut s’épanouir pleinement.

   Enfin, parce que notre France est une société inscrite dans un contexte international, l’avenir de notre pays nécessite de réaffirmer son engagement européen, sur la base du respect des intérêts nationaux de tous les Etats, en s’appuyant sur le principe de subsidiarité, toujours énoncé, mais si souvent détourné en pratique.  Cet esprit européen d’une véritable civilisation féconde, permettra  seul d’apporter le supplément d’âme qu’attend le monde à une époque où le dialogue et les relations entre les états et les blocs doivent s’inscrire sur des bases nouvelles.

   Puisse notre pays, en retrouvant le sens de sa mission, se reprendre à l’intérieur pour être fort vis-à-vis de l’extérieur. Que saint Louis, modèle des gouvernants, fêté en ce 25 août par les catholiques, nous aide ainsi à retrouver à nouveau l’Espérance en l’avenir de la France.

Louis de Bourbon,
duc d’Anjou.

Armes de France gif

Tribune publiée dans « Valeurs Actuelles » le 31 août 2024 :

La France doit retrouver le sens de sa mission civilisatrice.

Chers Français,

       Quand je m’exprimai, le 25 août dernier, à l’occasion de la fête de la Saint-Louis, qui aurait pensé que les mois qui suivraient seraient à ce point tourmentés ? A l’exception de la fierté que l’on tirerait des résultats de nos athlètes olympiques, quel regard positif tirer de l’année écoulée sur un pays toujours plus divisé ? Même dans les moments qui devraient rassembler les Français comme une certaine cérémonie d’ouverture, les dirigeants réussissent à briser cette aspiration par des ferments de haine.

   Que retenir sinon une situation politique toujours plus dégradée dans laquelle notre pays est enferré avec une quasi-vacance des pouvoirs ? La France traverse une crise telle qu’elle n’en a peut-être jamais connu en temps de paix. Il y a un an, nous formulions l’espoir que, malgré les difficultés croissantes, des changements pourraient advenir.

   Hélas, outre l’accumulation de mauvaises décisions prises (subversions sur le plan du respect des valeurs et de l’ordre public, poursuite d’un déficit chronique et augmentation d’une dette abyssale, conséquences de flux migratoires incontrôlés…), il nous faut considérer surtout l’esprit sciemment perverti dans lequel beaucoup de ces décisions ont été prises.

   Idées partisanes, intérêts privés ou communautaristes et options conjoncturelles chassent les règles de bon sens, d’équité, de justice, le souci des populations les plus fragiles, la pleine mesure des questions sociales et sociétales (sécurité intérieure et extérieure, politique familiale, personnes âgées, défense nationale…). Au lieu de porter haut de saines ambitions pour le pays, les élections récentes n’ont pas permis de renouveler certaines élites politiques et les véritables enjeux français et européens face aux dangers qui nous menacent ont été occultés.

   Force est de reconnaître que l’organisation de notre société et des institutions ne répond plus aux besoins qu’exprime la majorité des Français, une véritable fracture s’aggravant ainsi chaque jour. Comme pour toutes les crises profondes que notre cher pays a traversées, nous devons espérer que celle-ci ne soit que temporaire et qu’en particulier cesse le plus rapidement possible cette inversion des valeurs.

   Cela passera, souvent à rebours d’idées ambiantes, par la fin du déni et l’acceptation de la réalité, même si cette dernière impose des efforts, voire des sacrifices. Comme nos sportifs, les Français devront avoir une mentalité de gagnants. Il sera indispensable de réaffirmer le primat des valeurs familiales, seule garantie d’une évolution à nouveau positive de notre société vieillissante et rempart naturel contre les dangers des immigrations.

   Défendre la vie de la conception doit demeurer également un objectif premier, en redonnant toute sa place à la morale sociale, notamment au « Tu ne tueras pas ». Assurer enfin, dans l’esprit de Saint Louis, par la garantie du droit, la sécurité et le respect des personnes et des biens.

Louis de Bourbon,
duc d’Anjou.

Monogramme de louis XX - blogue

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