2025.137. « Une loi, pour être obligatoire, doit être portée par un pouvoir légitime, elle doit être juste, et avoir pour fondement le bien public… »

5 septembre,
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la fête de Saint Antonin de Pamiers, prêtre et martyr ;
Mémoire de Saint Laurent Justinien évêque et confesseur ;
Anniversaire de la naissance de Louis-Dieudonné de France, futur Louis XIV (5 septembre 1638 – cf. ici & > ici) ;
Anniversaire du martyre de l’abbé Claude-Sylvestre Allier, curé-prieur de Chambonas (+ 5 septembre 1793 – cf. aussi ici).

frise lys

       Nous avons déjà rapporté dans les pages de ce blogue, en particulier > ici, l’histoire des « Camps de Jalès » dont l’instigateur fut l’Abbé Claude Allier, Prieur de Chambonas, dont le 5 septembre vient ramener l’anniversaire du martyre (+ 5 septembre 1793, à Mende).
Les archives du département de l’Ardèche conservent, entre autres, le brouillon d’un sermon qu’il prononça en février 1791, lors du deuxième Camp de Jalès.

   La constitution civile du clergé commençait à entrer en application, et le fantasque et impie Charles de La Font de Savine, évêque-comte de Viviers, avait prêté le serment schismatique le dimanche 6 février 1791, en chaire dans sa cathédrale.
Quelques jours plus tard, des catholiques avaient été molestés par les sectateurs de Calvin à Uzès. Dans toutes les paroisses, les catholiques s’inquiétaient, alors que dans le même temps les protestants exerçaient des pressions sur les municipalités qu’ils trouvaient trop peu zélés pour forcer les prêtres à jurer à leur tour.

   La connaissance de ce contexte n’est pas inutile pour comprendre le thème choisi par l’Abbé Claude Allier pour sa prédication, puisque, à partir du mystère de la Présentation de l’Enfant Jésus au Temple et de la Purification de Notre-Dame (fête de la Chandeleur, le 2 février), et « après avoir rapporté ce qu’étaient en usage de faire, le jour de la purification, les femmes relevées de couches, et ce que dit le vieillard Siméon ayant vu l’Enfant Jésus, il commença ainsi » (citation des documents conservés à Privas) :

   « Une loi, pour être obligatoire, doit être portée par un pouvoir légitime, elle doit être juste, et avoir pour fondement le bien public ; quand une de ces qualités manque, toutes les autres ne valent rien. Elle doit être portée par une personne qui a un pouvoir souverain et légitime, et non par des sujets : par exemple, si des enfants faisaient la loi à leur père, vous voyez bien qu’ils n’en auraient pas le pouvoir ; elle doit être portée par des gens qui en aient le droit, et non pas par des procureurs fondés, que l’on appelle autrement mandataires, gens qui n’ont d’autre pouvoir que de corriger certains abus. La loi doit être juste, c’est-à-dire elle ne doit ordonner que des choses permises. (…) Comme par exemple, une loi qui porterait qu’on dévastât vos biens, vos maisons, et qu’on enlevât ce que vous avez, vous voyez bien qu’elle ne serait pas juste ; à une telle loi on ne doit pas obéir quand même elle serait portée par un pouvoir suprême et légitime.
(…)
 On va vous enlever peu à peu vos propriétés, on détruit votre religion, on attaque son ministère ; vous obéissez à des lois portées par des gens qui n’ont pas le pouvoir de les porter, mais seulement la force de les faire exécuter : il ne faut pas lui obéir à cette loi, elle est injuste, elle est faite par des scélérats.
Je suis la lumière qui doit vous éclairer comme pasteur (…) 
Ne craignez point, Dieu défendra Son Eglise (…) Noli timere, pusillus grex (trad : n’aie pas peur, petit troupeau) ! »

(Source : conspiration de Saillans, pièces authentiques, imprimées par ordre du Département de l’Ardèche. Brouillon du prêche.)

frise lys

   Au jour anniversaire du martyre de ce prêtre zélé et courageux, que le Cercle légitimiste du Vivarais a choisi pour « saint patron » et modèle, et en un temps où la république maçonnique et anticatholique, par l’organe de plusieurs de ses représentants, attente gravement à la liberté des consciences en voulant faire passer ses propres lois au dessus des lois morales et divines, il est important de réaffirmer avec force les principes intangibles que proclamait en février 1791 notre cher et bon Abbé Claude-Sylvestre Allier.

La plaine de Jalès et les vestiges de la commanderie au second plan

La plaine de Jalès, au pied des contreforts cévenols,
et au second plan les vestiges de la Commanderie de Jalès (état actutel)

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