2025-36. La Bienheureuse Christine de Spolète, vierge et pénitente de l’Ordre de Saint Augustin.
13 février,
Dans le diocèse de Viviers, la fête de Saint Avit de Vienne, évêque et confesseur (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la fête de la Bienheureuse Christine de Spolète, vierge et pénitente de notre Ordre ;
Anniversaire de l’attentat mortel contre Monseigneur le duc de Berry (cf. > ici).

Dans le calendrier propre de l’Ordre des Ermites de Saint Augustin, les « Christine » se suivent et ne se ressemblent pas !
En effet, juste après la Bienheureuse Christine Ciccarelli de l’Aquila, fêtée le 12 février (cf. > ici), et lui étant antérieure de quelques dizaines d’années, nous commémorons le 13 la Bienheureuse Christine de Spolète, ainsi présentée par le martyrologe :
« A Spolète dans l’Ombrie, la naissance au ciel de la Bienheureuse Christine, vierge, qui prit l’habit du tiers-ordre de Saint Augustin, adopta d’abord la vie érémitique, et après avoir ensuite servi les malades, se reposa dans une sainte mort ».
Pendant longtemps, les données absolument certaines sur sa vie étaient très incomplètes : Christine est arrivée à Spolète, très jeune femme revêtue de l’habit des tertiaires de Saint Augustin, un peu après 1450, alors qu’elle avait décidé de changer de vie et ayant abandonné sa famille et les lieux où elle avait vécu.
Lorsqu’elle est arrivée à Spolète, son itinérance n’était pas à son début : elle s’était déjà trouvée à proximité d’autres couvents augustiniens, avait visité plusieurs sanctuaires ou lieux de pèlerinage, priait beaucoup, se mortifiait tout autant : une sorte d’ermite en itinérance, puisqu’elle changeait de lieu dès qu’on faisait un peu trop attention à elle.
Elle aurait désiré se rendre à Assise, à Rome puis en Terre Sainte, dit-on, mais, à Spolète, elle se mit au service des malades de l’hospice « della Stella » (de l’étoile).
La Providence qui avait disposé autrement qu’elle ne l’avait envisagé son pèlerinage terrestre, ne lui laissa pas le temps d’aller plus loin, puisque, sans maladie apparente, elle rendit son âme à Dieu le 13 février 1458, alors qu’elle n’était âgée que de 23 ans environ.
Elle fut enterrée dans l’église Saint-Nicolas de Spolète, église du couvent des Ermites de Saint Augustin, où Dieu répondit par des miracles aux prières qu’on Lui adressait en se recommandant à son intercession.
Mais son itinérance continua après sa mort : en 1803, dans le contexte des invasions des troupes napoléoniennes, le couvent fut fermé et son corps fut translaté dans l’église dédiée à Notre-Dame de Lorette, puis au début du XXème siècle dans la basilique de Saint-Grégoire le Grand.
Entre ces deux translations, le Pape Grégoire XVI, reconnaissant le culte immémorial dont elle bénéficiait et les miracles qu’elle accomplissait, procéda à sa béatification équipollente en 1834 ; puis le Bienheureux Pie IX approuva en 1869 l’extension de son culte en d’autres lieux, en particulier dans le diocèse de Brescia.
Châsse de la Bienheureuse Christine dans l’église de Calvizano
Comme nous l’avons vu, les origines de la Bienheureuse Christine de Spolète semblaient enveloppées d’obscurité et d’incertitudes. Diverses hypothèses circulaient quant à ses origines et son identité. Certains en faisaient même une jeune fille de la grande famille des Visconti, les célèbres ducs de Milan.
Mais le 31 janvier 2015, le Saint-Siège a autorisé la translation du corps de la Bienheureuse Christine de Spolète à Calvizano, petite ville de la province de Brescia (Lombardie), ce qui fut une manière de trancher entre plusieurs hypothèses et de reconnaître que la tradition présentant le plus de caractères d’authenticité était celle de Calvizano, selon laquelle la Bienheureuse Christine (Cristina), née le 4 août 1435 de Giovanni et Margherita Semenzi, pauvres paysans.
La jeune fille avait fait preuve d’une piété extraordinaire, alliée à un grand esprit de pénitence dès sa plus tendre enfance : à 14 ans, suivant l’inspiration divine, elle fit profession comme tertiaire augustinienne dans l’église Saint-Barnabé de Brescia, à la suite de quoi elle se consacra au service des plus nécessiteux ; mais à la mort de ses parents, fuyant d’une part les mauvaises manières de son frère Antonio à son endroit, et d’autre part les regards qu’attirait sur elle sa rayonnante beauté, c’est là qu’elle décida de vivre en pénitente et pèlerine, jusqu’à cette arrivée à Spolète, où Dieu l’appela à Lui après les mois où elle se mit au service des malades et des pèlerins de l’hospice.
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