2025-23. Le « Stabat Mater » de Palestrina

2 février,
Fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie (cf. > ici) ;
Mémoire de Sainte Hadeloge de Kitzingen, vierge et abbesse (cf. > ici) ;
Anniversaire de la mort de Giovanni Pierluigi da Palestrina (+ 2 février 1594).

Palestrina

   « Mercredi 2 février 1594. Ce matin, Monsieur Giovanni Pier Luigi, un très excellent musicien, notre compagnon et maître de la chapelle de Saint-Pierre, est décédé de celle-ci à une vie meilleure et à 24 heures il a été conduit à ladite église accompagnée non seulement de tous les musiciens de Rome, mais aussi d’une multitude de personnes ».

   C’est par cette note relativement sobre que le diariste de la Chapelle Sixtine a signalé la mort de Giovanni Pierluigi da Palestrina : quelques lignes simples, sans effusions démonstratives, presque austères, qui révèlent toutefois la renommée de ce grand musicien chez ses contemporains. Sur son cercueil, descendu dans la « capella nova » de Saint-Pierre, fut gravée cette inscription : « Joannes Petraloysius Praenestinus musicae princeps : Jean Pierluigi Préneste (tel est le gentilé des habitants de la cité de Palestrina), prince de la musique » .

   Nous n’allons pas ici vous donner une biographie du compositeur qui a particulièrement marqué l’histoire de la musique religieuse, mais nous profitons de l’anniversaire de son trépas, au début de ce mois de février qui, pour nous, est dédié à l’approfondissement du mystère de la Compassion de la Très Sainte Mère de Dieu (voir > ici), pour vous proposer d’écouter (et pas une unique fois, car cette pièce se médite, se « rumine »), son « Stabat Mater ».

Mater Dolorosa Fr.Mx.M. - blogue

   Il semblerait que ce « Stabat Mater » fut pour le pape Grégoire XIV qui régna sur l’Eglise du 5 décembre 1590 au 16 octobre 1591.
L’œuvre fut dès lors précieusement gardée dans le répertoire du chœur de la Chapelle pontificale pour lequel elle avait été écrite et était traditionnellement interprétée le dimanche des Rameaux sur un rythme lent ; au milieu de la seconde moitié du XVIIIème siècle, l’historien anglais Charles Burney put en obtenir une copie qu’il publia dans un recueil intitulé « La Musica che si canta annualmente nelle Funzioni della Settimana Santa nella Capella Pontificia » (Londres, 1771).

   Ce motet est composé pour être interprété a cappella par deux chœurs (voix d’enfants et d’hommes uniquement chantant à quatre voix : soprani, alti, ténors et basses) qui alternent la plupart du temps les vingt strophes, mais on trouve aussi des strophes chantées à chœur complet, où les deux chœurs chantent ensemble, et quelques moments avec des solistes au sein des deux chœurs.
La texture est dite « épaisse », s’accordant au caractère dramatique de la description de la souffrance de la Vierge, et le mode de la composition est plus homophonique que contrapuntique.
On y trouve aussi des changements de tempo : commençant par Adagio ma non troppo, il ralentit jusqu’à Largo au début de la neuvième strophe, revient au premier tempo au début du onzième couplet, mais cette fois avec cette nuance : un poco animato. Ce tempo diminue ensuite jusqu’à Piu Lento au début de la vingtième strophe, puis ralentit encore jusqu’à Largo pour les 9 dernières mesures.

   C’est une œuvre en définitive profondément contemplative, au service d’un texte liturgique cher à la dévotion catholique dans le contexte de la Semaine Sainte et de la méditation du mystère de la Compassion de Notre-Dame à laquelle nous sommes appelés à prendre part à notre tour.

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Coeur de Marie aux sept glaives

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