2025-21. Février, au Mesnil-Marie mois de dévotion au mystère de la Compassion de Notre-Dame.
1er février,
Commencement du mois dédié au mystère de la Compassion de la Très Sainte Vierge Marie.

En notre Refuge Notre-Dame de Compassion, le mois de février – tout comme le mois de septembre – est dédié à intensifier et approfondir la dévotion aux Douleurs de Notre-Dame et à sa Compassion : cela s’explique parce que, au début de ce mois, lors de la si riche et si importante fête de la Purification (ou Chandeleur), nous entendons le saint vieillard Siméon prophétiser à la Très Sainte Mère de Dieu le glaive de douleur qui lui transpercera l’âme. Ainsi, cette fête de lumière est-elle en même temps la première des Sept-Douleurs.
En outre, le mois de février comportant vingt-huit jours (mis à part évidemment aux années bissextiles), permet-il de consacrer chacun de ces jours, pendant quatre séries successives, à l’une des Douleurs de la Vierge de Compassion : le 1er, le 8, le 15 et le 22 février à la première douleur, le 2, le 9, le 16 et le 23 à la deuxième… etc.
C’est une pratique qui est devenue habituelle pour moi depuis l’époque lointaine de mon noviciat.
Enfin, le grand et saint Carême arrivant habituellement pendant le mois de février ou à son terme, la dévotion à la Compassion et aux Douleurs de la Bienheureuse Vierge Marie est une sublime préparation à une plus grande communion aux souffrances de notre divin Rédempteur.
Le paragraphe suivant, extrait d’un texte beaucoup plus long du Vénérable Jean-Jacques Olier de Verneuil, constitue une excellente introduction à l’approfondissement du mystère de la Compassion de Notre-Dame.
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.
Descente de Croix (XVème siècle) : Vierge de Compassion
[cathédrale Notre-Dame de l'Annonciation du Puy-en-Velay]
La même affliction qui sera dans le Fils de Dieu sera aussi dans Marie :
« (…) Parce que Marie tient la place de l’Eglise, dans l’œuvre de notre rédemption, elle doit participer plus que personne aux souffrances du Rédempteur.
Lorsque Adam, dans le paradis terrestre, goûta le coupable plaisir que Jésus-Christ vient expier par Sa mort, Eve partagea avec lui cette criminelle jouissance, et devint par là, pour tous ses enfants, le canal empoisonné qui leur communiqua à tous le péché et la mort ; et Dieu veut que Marie partage au Calvaire les douleurs et la pénitence de Jésus-Christ, afin de la communiquer aussi par elle à l’Eglise.
Il veut qu’elle Le voie souffrir intérieurement et extérieurement, et qu’à la vue de la colère divine allumée contre son Fils, chargé de nos crimes, elle ait le cœur percé de part en part, comme d’un coup d’épée.
C’est ce que Dieu lui fait connaître dans ce jour par la bouche de Siméon, qui semble n’être prophète que pour elle seule, et de qui elle reçoit cette prophétie vivante : Et quant à vous, votre âme sera transpercée d’un glaive, afin que les sentiments de beaucoup de cœurs soient manifestés (cf. Luc II, 35).
Votre âme sera transpercée, c’est-à-dire votre cœur sera affligé d’un coup très perçant de la blessure mortelle qui fera mourir la victime elle-même. Par là il lui apprend que les douleurs et les souffrances du Messie, prédites par les prophètes, seraient aussi ses propres douleurs : le coup qui fera mourir cette adorable victime devant percer sa Mère elle-même. Car il ne parle que d’une douleur et d’un glaive ; la même affliction qui sera dans le Fils de Dieu sera aussi dans Marie, par une très-intime communication.
A ces paroles de Siméon, Marie comprenant ce qu’elle aurait à endurer par la vue de la mort de son Fils, ce furent des larmes et des douleurs très grandes. « Eh quoi ! disait-elle, au nom de l’Eglise en son affliction, un Dieu porté dans le temple comme un pécheur ; l’innocent offert comme un coupable ; celui qui est le maître de tout, qui sait tout, qui est la force même, pris pour le plus pauvre du monde, pour un ignorant, pour un enfant emmaillotté ! ».
Et puis, L’embrassant, elle lui disait : « Mon bien-aimé est à moi, et moi je suis à Lui » (Cant. II, 16).
De son côté, l’enfant Jésus versait des larmes et souffrait par compassion, pour les douleurs de Sa Mère affligée de Sa mort à venir ; et, S’adressant intérieurement à elle, Il lui disait, pour l’encourager par les fruits que produirait Son sacrifice : « Déliez les liens aux pécheurs ; donnez la lumière aux aveugles ; retirez les hommes de leurs offenses et procurez-leur tous les biens ».
Admirable bonté de Dieu, qui vérifie aujourd’hui en notre faveur cette parole de David : « A ceux qui vous craignent, vous avez fait signe de fuir devant l’arc » (Ps. LIX, 6), y exposant Votre Fils et Sa Mère.
Car ce n’est point Marie qu’Il avertit, d’éviter les coups et de fuir comme feront les autres. Au contraire, elle fera paraître plus de force de Dieu dans l’accablement des douleurs de son Fils, dont elle sera tout abreuvée, que n’en montreront jamais toutes les autres créatures ; et, au lieu de fuir devant l’arc, qui est la croix, elle demeurera ferme et debout auprès de son Fils.
Mais si c’est l’Eglise qu’Il avertit de fuir devant l’arc, pourquoi veut-Il faire la même blessure à Jésus et à Marie, et les percer tous deux de douleur ? Pourquoi veut-Il tenir ces deux innocentes victimes, abîmées et absorbées dans la pénitence et la douleur de nos crimes ? C’est, comme Il nous l’apprend par la bouche de Siméon, afin de manifester les sentiments de beaucoup de cœurs (cf. Luc II, 35), c’est-à-dire afin de faire naître dans beaucoup de coeurs les sentiments de pénitence et de douleur, dont Jésus-Christ est pénétré.
Il veut que Marie les fasse passer en eux, après s’en être pénétrée elle-même.
Il veut que, touchés de ce même esprit de pénitence et de componction, nous pleurions nos propres péchés, après que Marie, tout innocente qu’elle est, les aura pleurés amèrement ; et que Jésus, l’innocence même, non-seulement les aura pleurés et détestés, mais nous aura encore mérité, par Ses douleurs, la grâce de les pleurer et de souffrir en esprit de pénitence les peines temporelles que la justice divine exige de nous… »
Vénérable Jean-Jacques Olier de Verneuil, dit Monsieur Olier,
fondateur de la Congrégation des Prêtres de Saint-Sulpice,
in « Vie intérieure de la Très Sainte Vierge »
au Chap. VIII « Mystère de la Purification de Marie… », § 5
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