2025-12. In memoriam : Monsieur l’abbé Raymond Dulac (+ 18 janvier 1987).
18 janvier,
Fête de la Chaire de Saint Pierre à Rome ;
Mémoire de Saint Paul apôtre ;
Mémoire de Sainte Prisque, vierge et martyre ;
Anniversaire du rappel à Dieu de Monsieur l’abbé Raymond Dulac (+ 18 janvier 1987).
Dans l’hommage filial que nous devons rendre à tous les prêtres fidèles à la doctrine catholique, et à sa parfaite « incarnation liturgique » qu’est la Sainte Messe latine traditionnelle, nous devons aujourd’hui faire une mention très spéciale à Monsieur l’abbé Raymond Dulac (1903-1987), prêtre d’une fulgurance intellectuelle peu commune, dont les écrits ont éclairé et fortifié des milliers d’ecclésiastiques et de laïcs dans la résistance au modernisme triomphant des années 1960 à 1980 du précédent siècle.
Il est malheureusement trop peu connu des jeunes générations et nous manquons cruellement d’une biographie exhaustive. Je n’ai même pas réussi à retrouver un portrait photographique.
Puissent du moins ces quelques lignes contribuer à maintenir sa pieuse mémoire.
Né à Sète le 4 octobre 1903, Raymond Marius Dulac obtint à quinze ans le baccalauréat avec mention bien, à une époque où le baccalauréat était un véritable examen témoignant d’un véritable niveau de connaissances et d’aptitudes : cette année-là, ils furent moins de 10.000 élèves à y être reçu.
Entré au Séminaire français de Rome, alors dirigé le Père Le Floch, l’abbé Dulac y poursuivit brillamment ses études préparatoires au sacerdoce, et fut ordonné prêtre à l’âge de vingt-deux ans seulement – grâce à une dispense pontificale -, le Samedi Saint 3 avril 1926 au cours de la Vigile Pascale en l’archibasilique-cathédrale du Très Saint Sauveur au Latran.
Docteur en philosophie et en théologie, licencié en droit canonique puis ès lettres, l’abbé Dulac fut d’abord nommé professeur de philosophie à Juvisy en 1928, puis vicaire à Saint-Cloud en 1930, ensuite curé de Chamarande en 1932, aumônier du pensionnat de Sannois en 1937, et du lycée de Sèvres de 1943 à 1945.
Dès cette année 1945 il fut avocat ecclésiastique auprès de l’officialité de Versailles.
Déjà dans l’entre-deux-guerres, il avait été un rédacteur important de la « Revue internationale des Sociétés secrètes », fondée et dirigée par Monseigneur Ernest Jouin (1844-1932).
Précurseur particulièrement clairvoyant de la lutte contre les erreurs du progressisme qui, particulièrement en France, travaillaient dans l’ombre, dès l’après-guerre, il devient un actif collaborateur de l’abbé Luc Lefebvre (1895-1987), fondateur et directeur de la revue « La Pensée catholique ». Il collabore aussi à la revue « Itinéraires ».
En 1967, il fonde sa propre revue « Le Courrier de Rome » (qui deviendra par la suite la version française de la revue italienne « Si si, No no ») dont il sera la principale plume jusqu’au début de l’année 1972.
Retiré au Carmel de Draguignan (un monastère qui maintint héroïquement la liturgie latine traditionnelle après le concile vaticandeux), l’abbé Raymond Dulac rendit son âme à Dieu le dimanche 18 janvier 1987, dans sa quatre-vingt-quatrième année.
Ses funérailles furent célébrées le 20 janvier par Monsieur l’abbé Paul Aulagnier, alors supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, dans la chapelle des Dominicaines du Saint Nom de Jésus, à Saint-Pré (Brignoles).
Il a été inhumé au cimetière marin de Sète.

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