2024-262. C’est dans l’église dédiée à Sainte Catherine d’Alexandrie que Sainte Jeanne d’Arc fut inspirée pour retrouver l’épée de Charles Martel, marquée de cinq croix.
25 novembre,
Fête de Sainte Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre,
l’une des « voix » du Conseil de Sainte Jeanne d’Arc (cf. > ici).
Note préliminaire : le texte qui suit, a constitué la lettre mensuelle adressée aux membres de la Confrérie Royale le 25 novembre 2015, année de la fondation de la Confrérie (25 août 2015), mais il en dépasse aisément le cadre temporel.
Sainte Catherine d’Alexandrie
[détail d'un vitrail de l'église Saint-Henri à Montréal, Québec]
Reléguée par les modernistes au rang de pieuse affabulation dénuée de toute vérité historique, Sainte Catherine d’Alexandrie, vierge et martyre fêtée ce 25 novembre, doit cependant être chère au cœur et à la piété de tous les Légitimistes, en raison de la place qu’elle a tenue auprès de Sainte Jehanne d’Arc, et pour le rôle invisible qui fut le sien dans l’œuvre – spirituelle autant que guerrière – confiée à la bergère de Domrémy.
Ainsi que le résume Dom Prosper Guéranger :
« On sait comment la Pucelle d’Orléans, placée par Michel Archange sous la conduite des saintes Catherine et Marguerite, reçut d’elles conseil et assistance durant sept années ; comment Sainte-Catherine-de-Fierbois fournit l’épée de la libératrice de la France ».
Quelles sont les raisons secrètes qui ont porté le Conseil divin à envoyer à cette pieuse jeune fille des marches de Lorraine la vaillante martyre d’Alexandrie pour qu’elle soit sa conseillère et son guide ?
Il ne nous appartient pas de le savoir… pour le moment du moins ; lorsque nous serons au Ciel, alors cela nous sera révélé en pleine lumière.
Mais les faits sont là, et ces faits nous devons les recevoir et en tirer les conséquences aussi pour nous aujourd’hui : Sainte Catherine d’Alexandrie, qui a été si impliquée dans la geste de Jehanne, ne peut pas – aujourd’hui – être indifférente au sort de la France, ne peut pas – aujourd’hui comme hier – être étrangère au salut de la France, ne peut pas – dans les actuelles heures dramatiques vécues par notre pays – être insensible à la cause de la Légitimité dynastique et politique du Royaume des Lys !
Louis-Maurice Boutet de Montvel (1850-1913) :
Sainte Jeanne d’Arc instruite par ses « voix », c’est-à-dire
l’Archistratège Saint Michel, Sainte Catherine d’Alexandrie
et Sainte Marguerite d’Antioche
[aquarelle de la série : "scènes de la vie de Jeanne d'Arc"]
Car, il faut le dire et le redire souvent, Sainte Jehanne d’Arc est la sainte de la Légitimité : la première mission qui lui fut confiée, avant même que de prendre les armes, consistait à rassurer Charles VII sur le fait qu’il était bien le fils légitime du Roi Charles VI (contrairement aux allégations de sa propre mère) et qu’il était donc bien, de ce fait, l’héritier légitime du trône.
Toute l’épopée militaire, toutes les victoires, tout le courage rendu aux loyaux sujets pour qu’ils reprennent la lutte, n’ont d’autre but : faire sacrer à Reims le seul et unique légitime héritier de la couronne de France.
En ce 25 novembre, recueillons-nous, chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion, chers Amis de la Légitimité, auprès de Sainte Catherine d’Alexandrie, la « mégalomartyre » (c’est-à-dire la grande martyre), ainsi que la nomment les liturgies d’Orient.
Souvenons-nous avec insistance, ainsi que le notait Dom Guéranger dans la citation reprise au début de ce texte, que c’est dans l’église dédiée à Sainte Catherine, près de l’autel, qu’il a été donné à Jehanne de retrouver l’épée sainte, marquée de cinq croix, que Charles Martel y avait ensevelie dans l’attente de la mission future de la jeune Lorraine.
Splendide et forte leçon pour nous : s’il ne nous est pas demandé – pour le moment du moins – de combattre par le glaive pour le Royaume et pour le Roi légitime, il nous est toutefois bien demandé de mener un combat, et non des moindres.
Le « Conseil » de Sainte Jeanne d’Arc
Le glaive invincible qui doit nous armer porte lui aussi cinq marques sacrées : c’est le Christ crucifié avec Ses saintes Plaies. Ce glaive salutaire qui a déjà victorieusement repoussé tant d’assauts ennemis, nous est donné lorsque nous nous approchons de l’autel, où Notre-Seigneur Jésus-Christ renouvelle Son Saint Sacrifice, où Notre-Seigneur Jésus-Christ est présent dans le saint tabernacle.
Si le Christ n’est pas présent et vivant en nous par la grâce, augmentée et fortifiée par la sainte communion, nos combats sont voués à l’échec ; mais si Jésus est présent et vivant en nous, alors, dans les combats quotidiens (ceux de notre lutte contre le mal et le péché, ceux des petits sacrifices de chaque jour qu’il faut pratiquer avec générosité, ceux de la résistance à l’esprit du monde, et ceux de la difficile persévérance pour ne pas céder aux incessantes insinuations du découragement), alors oui, se vérifiera la magnifique affirmation de Jehanne :
« Les hommes d’armes combattront
et Dieu donnera la victoire ! »
Dans le silence et la ferveur de notre cœur, chacun, renouvelons, entre les mains de Monseigneur Saint Michel, de Sainte Jehanne d’Arc, de Sainte Catherine d’Alexandrie et de Sainte Marguerite d’Antioche, nos résolutions et notre engagement pour le Roi légitime ; et, soutenus par la prière et l’exemple des saints, soyons plus que jamais forts dans le service spirituel qui est le nôtre : pour Dieu et pour le Roi !
Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur.
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Soyons forts pour combattre !