2024-243. Le motet « Angeli, archangeli » d’Heinrich Isaac.
1er novembre,
Fête de tous les Saints.
Heinrich Isaac est expressément identifié (à gauche) sur une gravure
œuvre d’Hans Burkmair illustrant Le Triomphe de Maximilien Ier
donc gravée du vivant du compositeur
Heinrich Isaac, né vers 1450 et mort en 1517, est un compositeur et musicien contemporain de Josquin des Prés (vers 1450 – 1521), et comme lui il se rattache à l’école franco-flamande de la Renaissance.
Certains le font naître en Brabant, d’autres dans le sud des Pays-Bas, d’autres encore dans quelque état de l’ouest du Saint-Empire germanique. On le sait actif à Florence de 1480 à 1492, à la cour de Laurent le Magnifique, puis, après la mort de ce dernier, au service de Pierre de Médicis ; en 1496, il fut engagé par Maximilien 1er de Habsbourg et deviendra le principal compositeur de sa cour jusqu’en 1512, tout en voyageant librement à travers le Saint Empire et le nord de l’Italie : on suit ainsi sa trace à la cour de Saxe, à la cour de Bavière ou à celle de Ferrare.
Il se retire enfin, vers 1512, dans sa maison de Florence où il achève sa vie.
Le motet à 6 voix « Angeli, archangeli » se trouve pour la première fois dans un manuscrit de 1498 et il reprend presque intégralement le texte de l’antienne à Magnificat des vêpres de la Toussaint :
« Angeli, Archangeli, Throni et Dominationes, Principatus et Potestates, Virtutes cœlorum, Cherubim atque Seraphim, Patriarchae et Prophetae, sancti legis Doctores, Apostoli, omnes Christi Martyres, sancti Confessores, Virgines Domini, Anachoritae, Sanctique omnes, intercedite pro nobis ».
Traduction : Anges, Archanges, Trônes et Dominations, Principautés et Puissances, Vertus des cieux, Chérubins et Séraphins, Patriarches et Prophètes, saints Docteurs de la loi, Apôtres, vous tous les Martyrs du Christ, saints Confesseurs, Vierges du Seigneur, Anachorètes, et tous les Saints, intercédez pour nous…
Mais alors que l’antienne du Bréviaire s’arrête là, le motet y ajoute ajoute deux versets (dont le premier est emprunté au Te Deum) :
« Apostolorum chorus, te Prophetarum laudabilis numerus, te Martyrum candidatus laudat exercitus.
Te omnes sancti voce confitentur unanimes beata trinitas, unus Deus. Amen. »Traduction : C’est Toi que louent le chœur glorieux des Apôtres, le nombre illustre des Prophètes, l’armée radieuse des martyrs. Toi que tous les Saints confessent unanimes par leur voix, Bienheureuse Trinité, un seul Dieu. Ainsi soit-il.
Je vous laisse écouter sur cette somptueuse polyphonie et « planer » sur son extatique harmonie :
(faire un clic droit sur l’image ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet)
Bonne, belle, joyeuse, fervente,
et sainte fête de tous les Saints, chers Amis !
Vous pouvez laisser une réponse.
Laisser un commentaire