2024-234. De l’épisode cévenol que nous avons essuyé du 16 au 18 octobre (1ère partie).

Mardi 22 octobre 2024 au soir,
Au Mesnil-Marie (comme dans l’archidiocèse de Reims), la fête de Sainte Céline de Laon, veuve, mère de Saint Remi de Reims et de Saint Principe de Soissons (cf. > ici) ;
Dans l’Ordre de Saint Augustin, la commémoraison du Bienheureux Grégoire Celli, confesseur de notre Ordre, remarquable par la pratique de toutes les vertus chrétiennes et par son zèle pour la foi catholique ;
La commémoraison de la bienheureuse Thérèse de Jésus [née Alix Le Clerc], vierge de l’Ordre de Saint Augustin, fondatrice des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame ;
La commémoraison du 7ème jour dans l’octave de St Michel ;
La pieuse mémoire de Charles Martel (+ 22 octobre 741), maire des palais d’Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, vainqueur des sectateurs de Mahomet à la bataille de Poitiers.

Tolbiac écrivant - blogue

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Beaucoup d’entre vous le savent, nous avons essuyé la semaine dernière un épisode cévenol d’une ampleur particulière qui a causé d’importants dégâts dans plusieurs agglomérations de notre Vivarais, ainsi que dans les provinces limitrophes : Gévaudan, Velay, Forez, Viennois et Lyonnais.
Je crois que les bulletins et chaînes d’information, à la radio et à la télévision, se sont faits les échos de ces événements, et en ont diffusé des images spectaculaires.
Sans vouloir minimiser en aucune manière la gravité de ce qu’ont subi les personnes qui ont été sinistrées dans ces villes et villages proches de la vallée du Rhône qui ont surtout été présentés (si ce que l’on m’a rapporté est bien exact), nous déplorons toutefois que, dans les médias d’envergure nationale, peu – voire très peu – de place ait été accordée à ce qui s’est passé dans les campagnes plus éloignées des grands axes de communication, dans nos villages des Hautes Boutières, sur nos pentes et dans nos vallées au septentrion des Cévennes.

   Tout d’abord, si vous ne savez pas vraiment en quoi consiste un « épisode cévenol », plus fréquemment nommé de nos jours « épisode méditerranéen », je vous invite à visionner cette petite vidéo produite par Météo France (faire un clic droit sur l’image ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet ») :

Image de prévisualisation YouTube

   Ceux qui, parmi nos lecteurs, nous suivent sur la page « Echos du Mesnil-Marie », sur Facebook (nota bene : cette page, avec ses publications, est visible par tout un chacun et ne nécessite pas d’avoir soi-même un compte sur ce réseau social pour la consulter), ont pu « assister » de loin aux péripéties qui furent les nôtres.
Je vais pour l’essentiel reprendre ci-dessous, en les résumant ou en les complétant parfois, les nouvelles que Frère Maximilien-Marie a communiquées à nos amis.

   Nous avions été informés que cet épisode cévenol allait arriver, et déjà, dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16, a-t-il plu de manière soutenue.
Le mercredi 16 au matin, notre Frère, qui devait chanter à la Sainte Messe de Requiem célébrée pour les funérailles d’un paroissien, a dû se montrer particulièrement précautionneux en conduisant sur nos petites routes que de très nombreuses feuilles collées sur la chaussée rendaient glissantes.
Après son retour, en début d’après-midi, la pluie est devenue plus dense, plus intense, plus violente et plus abondante d’heure en heure. La nuit ne l’a point calmée, tout au contraire, si bien que, inquiet, Frère Maximilien-Marie a très peu dormi et s’est levé fréquemment pour surveiller le ruisseau, dont le mugissement sourd devenait de plus en plus effrayant en prenant du volume et de la puissance.

   Pour ce qui me concerne, j’étais effaré par son tumulte, d’autant plus que mon papa-moine m’avait raconté que, dans la nuit du 12 au 13 octobre 2014, un épisode cévenol comparable avait emporté notre passerelle et une partie de notre terrain, en détruisant une partie du mur plusieurs fois centenaire – et pourtant bâti avec d’énormes blocs de granit – qui soutient la terrasse Saint-Charlemagne.

Tolbiac effrayé par les éléments déchaînés - 17 octobre 2024 - blogue

17 octobre 2024 : Effrayé par la violence des éléments déchaînés
seulement en les observant (de loin) par une fenêtre…

   Au petit matin, et un peu mieux qu’à la lueur des lampes électriques avec lesquelles nous avions vu l’eau transformer en ruisseaux, voire en cascades, tous les terrains en pente à l’entour, et changer la moindre surface plane en mare (la terrasse Saint-Charlemagne, la terrasse Saint-Louis, l’aire de stationnement en bordure de route), alors que Frère Maximilien-Marie essayait de trouver un bulletin radiophonique d’informations locale diffusé sur Internet, l’électricité a été coupée.

le ruisseau en crue au matin du 17 octobre - blogue

Notre « petit » ruisseau en crue, tel que nous l’avons découvert au matin du 17 octobre :
nous avons constaté que le puisard, créé à notre arrivée, en 2008, était endommagé
(le cercle de béton que l’on voit en équilibre en est la partie sommitale, retournée et déplacée),

mais à ce moment-là nous ne pouvions estimer avec exactitude l’ampleur du dommage.

   Nos voisins, que notre Frère est allé voir en s’apercevant qu’il y avait de l’agitation chez eux (ils subissaient une inondation dans leur maison et étaient en train d’activer des pompes), l’ont informé des nouvelles qu’ils avaient eux-mêmes déjà récoltées ; en particulier ils lui ont appris que l’un des ponts qui permet à la route départementale d’arriver au hameau avait été gravement endommagé.
Après donc avoir visité nos voisins, et après avoir procédé à plusieurs vérifications, sous une pluie toujours battante, Frère Maximilien-Marie est allé constater les dégâts subis par le dit pont, puis il est revenu pour se changer et se sécher, et a alors publié sur « Echos du Mesnil-Marie », le message suivant à l’attention de nos amis qui allaient certainement s’étonner de ne pas avoir vu l’habituel éphéméride quotidien :

   « Petit message rapide au cœur de l’épisode cévenol qui a ravagé et ravage encore les hautes Boutières : nous avons encore un peu de réseau 4G, mais plus d’électricité ni d’internet depuis la fin de la nuit, qui a été peu reposante…
Plus d’électricité, cela veut dire aussi plus d’eau, puisque les pompes sont arrêtées, mais aussi parce que les structures qui amènent l’eau au hameau (béalière) et notre puisard, avec la pompe immergée, ont souffert… On ne peut pas dire encore à quel point : je crains qu’au moins une partie du puisard soit détruite et la pompe immergée avec.

   Pour le moment pas de dégâts à l’intérieur du Mesnil-Marie ni à la toiture, juste de l’eau qui coule le long du rocher sur lequel la maison est bâtie, mais sans inondation. Ce qui n’est pas le cas de mes voisins en contrebas qui avaient plus d’un mètre d’eau dans leurs caves et 10 cm dans leur séjour.

   L’un des ponts centenaires qui permettent l’accès au hameau a été en partie détruit : la route est évidemment coupée.
A plusieurs endroits, il y a de la boue, des branchages, des pierres, des troncs… etc. qui encombrent la chaussée. Cela juste autour du hameau : en effet, pas d’électricité, c’est pas de nouvelles…
Je ne sais pas comment ça se passe au village ni dans les villages alentour. Je sais seulement que l’usine d’eau minérale d’Arcens est sinistrée.

   Voilà pour le moment, à 11 h 35. J’économise la batterie du téléphone car j’ignore quand nous aurons à nouveau de l’électricité, et la Préfecture demande de ne pas se déplacer… »

la chaussée porte les stigmates des coulées de boue et de pierres de la nuit - blogue

Au petit matin, on découvre que, pendant la nuit, en de nombreux endroits,
la route départementale a été traversée par des coulées de pierres
qui ont dévalé les flancs des montagnes.

le pont du moulin de Travel en partie détruit au matin du 17 octobre - blogue

Le pont qui enjambe la rivière l’Eysse à l’ouest de notre hameau
tel que nous l’avons découvert au lever du jour.

A suivre > ici.

Vous pouvez laisser une réponse.

4 Commentaires Commenter.

  1. le 23 octobre 2024 à 17 h 19 min René C. écrit:

    Quelle catastrophe !
    Merci au Prince Tolbiac pour ce récit. Nous avons bien pensé à vous deux.

  2. le 23 octobre 2024 à 14 h 40 min Goës écrit:

    Bon courage !

  3. le 23 octobre 2024 à 6 h 37 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Oh là là !

  4. le 23 octobre 2024 à 6 h 16 min Thizy écrit:

    Bon courage !

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