2024-209. Méditation pour le 18ème dimanche après la Pentecôte : Puissance et amour de Jésus.
18ème dimanche après la Pentecôte :
(lectures : épître 1 Cor. I 4-8 ; Evangile Matth. IX 1-8).
Puissance et amour de Jésus :
Présence de Dieu :
« Puissé-je, ô Jésus, correspondre toujours aux dons de Votre amour ! »
Méditation :
I – Un pauvre paralytique est présenté au Seigneur. Il se sera fait porter, probablement, par ses propres moyens, pour demander la santé du corps. Mais devant la pureté et la sainteté qui émanent de la personne de Jésus, il se rappelle ses péchés et demeure là, confus, humilié. Jésus a déjà lu dans son cœur, Il a vu sa foi et son humilité, Il n’attends même pas qu’il parle, mais lui dit, incontinent, avec une immense bonté : « Mon enfant, prends courage, tes péchés sont remis ».
Le premier, le plus grand miracle est opéré : cet homme n’est plus esclave de Satan, mais enfant de Dieu. Jésus, venu sauver les âmes, a bien le droit de guérir l’âme avant le corps.
Le fait, cependant, n’eut pas l’heur de plaire aux scribes qui, ne croyant pas à la divinité du Seigneur, l’accusèrent immédiatement dans leurs cœurs de blasphémer.
De même qu’Il a lu dans l’âme du paralytique, le Maître lut aussi dans la leur : « Pourquoi pensez-vous le mal dans vos cœurs ? ».
Si Jésus trouvait un peu d’humilité, un peu de foi dans ces cœurs, Il serait prêt à les guérir, comme Il a guéri le cœur du paralytique. Hélas ! Il n’y trouve qu’orgueil et obstination. Toutefois, Il veut user de tous les moyens pour les fléchir, et Il leur donne la preuve la plus évidente de Sa divinité. « Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a, sur terre, le pouvoir de remettre les péchés : lève-toi, dit-Il au paralytique, prends ta civière et retourne chez toi ».
Le miracle fut éclatant, extrêmement rapide ; la parole de Jésus opéra immédiatement ce qu’elle exprimait ; seule la parole de Dieu peut avoir un pouvoir semblable. Mais les scribes ne s’avouèrent pas vaincus : même l’évidence des faits est incapable d’émouvoir un cœur orgueilleux et obstiné.
Ne disons jamais que notre foi est faible parce que nous ne voyons ni ne touchons de la main les vérités qu’elle nous propose à croire. Disons plutôt qu’elle est faible parce que notre cœur n’est pas assez docile à la grâce, ni libre d’orgueil.
Si nous désirons une grande foi, soyons humbles et simples comme des enfants. Si nous voulons participer à la grâce de sanctification obtenue par le paralytique, présentons-nous au Seigneur avec un cœur contrit et humilié, profondément convaincu du besoin de Son secours, de Son pardon.

II – L’Evangile nous a présenté Jésus dans la splendeur de Sa personnalité divine, possédant tous les pouvoirs divins. L’épître nous Le montre mettant, pour ainsi dire, Sa divinité à notre service, afin de nous sanctifier, de nous diviniser.
Ce que Jésus a opéré dans l’âme du paralytique, Il continue à le faire dans nos âmes.
L’épître d’aujourd’hui est une belle synthèse de Son action en nous, œuvre vaste et complète, qui embrase tout notre être. En contemplant cette action, Saint Paul entonne un hymne d’action de grâces : « Je ne cesse de remercier Dieu à votre sujet pour la grâce divine qui vous a été départie en Jésus-Christ. En Lui, vous avez été richement comblés de tous les dons, ceux de la parole et de la science… aussi ne vous manque-t-il aucun don ».
En effet, toute grâce et tout don viennent de Jésus qui a sanctifié notre personne et notre vie. Il sanctifie notre âme par la grâce sanctifiante ; nos puissances, par les vertus infuses ; notre activité, par la grâce actuelle, qui nous rend capables d’agir surnaturellement.
Cependant, cela ne suffit pas encore à Sa libéralité : Il ne se contente pas de nous avoir mis en mesure d’aller à Dieu, surnaturalisés par la grâce et les vertus, mais, à notre mode humain d’agir, Il veut substituer Son mode divin, et nous enrichit, à cet effet, des dons du Saint-Esprit, qui nous rendent capables d’être mus par Dieu même.
Tout cela est don de Jésus, fruit de Sa Passion. Il nous donne aussi l’Esprit-Saint, le Don par excellence, qu’Il nous a mérité en mourant sur la Croix. Jésus et le Père nous L’envoient sans cesse du ciel, afin qu’Il illumine et dirige nos âmes.
Jésus, vrai Fils de Dieu, ne se montre pas jaloux de Sa divinité, de Ses prérogatives. Il cherche, par tous les moyens possibles, à nous faire participer par la grâce à ce qu’Il possède par nature. Comme il est vrai que la caractéristique de l’amour est de se donner et de mettre ceux qui s’aiment sur un pied d’égalité !
Ouvrons le cœur à la reconnaissance, correspondons à l’amour infini de Jésus et maintenons-nous toujours sous Son influence, car Il veut nous « affermir jusqu’à la fin, pour que nous soyons irréprochables au jour de Notre-Seigneur Jésus-Christ » (cf. 1 Cor. I 8).

Colloque :
« Vous avez pris, ô Jésus, ma mort en me donnant Votre vie ; ma chair, pour me donner Votre Esprit ; Vous Vous êtes chargé de mes péchéspour me faire don de la grâce.
De cette manière, ô mon Rédempteur, toutes Vos peines sont mon trésor et ma richesse. Votre pourpre me revêt, Votre couronne m’honore, Vos meurtrissures m’embellissent, Vos douleurs sont mon présent, Vos amertumes mon soutien, Vos plaies ma guérison, Votre Sang ma richesse, Votre amour mon ivresse.
Vous êtes le repos, le feu, le désir de mon âme, le pasteur et l’agneau qui ôte les péchés du monde. Vous êtes le Pontife éternel, ayant la puissance d’apaiser la colère du Père suprême.
Qui ne Vous louerait, Seigneur ? Qui ne Vous aimerait de tout son cœur ? O très bon Jésus, enflammez mon âme de cet amour, montrez-moi Votre beau visage, que mes yeux soient heureux de voir les Vôtres, et ne refusez pas le baiser de paix à celui qui Vous aime.
Vous êtes l’Epoux de mon âme : elle Vous cherche, Vous appelle en pleurs. Vous, ô Saint, l’avez libérée de la mort par Votre mort, et, la blessant de Votre amour, Vous ne l’avez pas exécrée.
Pourquoi ma misère ne sent-elle pas la douceur de Votre présence ?
Ecoutez, mon Dieu et mon Sauveur, donnez-moi un cœur qui Vous aime, puisqu’il n’est rien de plus doux que de brûler toujours de Votre amour ! » (Vénérable Louis de Grenade).
Rd. Père Gabriel de Sainte Marie-Magdeleine,
in « Intimité divine ».
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