2024-197. Où, à l’occasion de l’anniversaire du trépas de Jean-Philippe Rameau, on chante avec lui : « Vive la race de nos Rois ! »

12 septembre,
Fête du Saint Nom de Marie (double majeur) ;
Anniversaire de la mort de Jean-Philippe Rameau (+ 12 septembre 1764).

Statue de Jean-Philippe Rameau à l'Opéra Garnier

Statue de Jean-Philippe Rameau à l’Opéra Garnier (Paris)

       Né à Dijon le 24 (ou 25) septembre 1683, Jean-Philippe Rameau s’est éteint à Paris le 12 septembre 1764, à l’âge de 81 ans.
Son père, Jean Rameau, était organiste à la collégiale Saint-Etienne, à l’abbaye Saint-Bénigne et à l’église Notre-Dame : il fut vraisemblablement le premier professeur de musique de Jean-Philippe. Ce dernier, scolarisé au collège des Jésuites des Godrans, jugé mauvais élève, dut quitter ce collège.
Il fit alors un séjour de plusieurs mois en Italie.

   En 1702 (il a 19 ans), il obtient un poste de maître de chapelle à la cathédrale Notre-Dame des Doms, en Avignon, et un poste similaire à la cathédrale de Clermont (mais il n’y achève pas sa période)
On le trouve à Paris en 1706, où il publie son premier livre de pièces de clavecin, ouvrage dans lequel il est présenté comme organiste des Jésuites de la rue Saint-Jacques et des Pères de la Merci.
En 1709 il obtient l’orgue de Notre-Dame, à Dijon, en succession de son père. Puis, en 1713-1714, on le trouve à la tribune des Jacobins de Lyon. Il séjourne également à Montpellier. Mais toute cette période de sa vie est assez mal documentée.

   Il s’installe définitivement à Paris en 1722 ou 1723 : il a 40 ans.
Il écrit ses premiers articles et publie son Traité d’harmonie ; son deuxième livre de pièces de clavecin paraît en 1724.
En 1726, il épouse Marie-Louise Mangot, qui a 19 ans de moins que lui, et qui lui donne un fils, Claude-François, en 1727. Naîtront plus tard Marie-Louise (1732) qui sera Visitandine, puis Alexandre (1740, mort en bas âge) et Marie-Alexandrine (1744).
Il tient les orgues du noviciat des Jésuites à Sainte-Croix de la Bretonnerie jusqu’en 1738.

   C’est aux alentours de la naissance de son fils qu’il est présenté au fermier général Alexandre Jean Joseph Le Riche de La Popelinière (1693-1762, dont le nom est aussi parfois écrit Poupelinière ou Pouplinière), qui va se faire son mécène : à partir de 1731, Rameau dirige son orchestre, donne des leçons de musique à la maîtresse de Monsieur (que ce dernier finira par épouser), et, de 1746 à 1752, loge dans leur hôtel particulier.
C’est chez les La Popelinière qu’il rencontra l’abbé Pellegrin et Voltaire qui furent du nombre de ses librettistes.

   Nous n’allons pas énumérer toute sa production : auteur prolixe et brillant, il est nommé en 1745 par le Roi Louis XV Compositeur de la Musique de la Chambre.
Rameau fut aussi un théoricien de la musique… et un homme de polémiques : sur ce sujet-là non plus nous ne nous étendrons pas.

   Le 12 septembre 1764, Jean-Philippe Rameau meurt d’une « fièvre putride », et il est inhumé dès le lendemain à Saint-Eustache où une plaque commémorative en perpétue le souvenir. Peu de temps avant sa mort, le Roi l’avait nommé chevalier de l’Ordre de Saint-Michel.

   L’œuvre lyrique de Rameau marque l’apogée du classicisme français, et il est généralement considéré comme le plus grand musicien français avant le XIXème siècle ainsi qu’il fait figure de premier théoricien de l’harmonie classique.

   Son œuvre religieuse semble minuscule en comparaison de son œuvre lyrique, mais ses motets à grand chœur sont impressionnants et, pour ce qui nous concerne, nous enthousiasment et ne nous lassent jamais ; il ne nous reste pas une seule page de musique pour orgue alors qu’il a tenu pendant des décennies des tribunes d’églises. 

   Nous terminerons cette brève évocation par un chœur majestueux que nous aimons beaucoup, extrait de la pastorale héroïque « Acanthe et Céphise », composée en 1751 pour célébrer la naissance de Louis-Joseph-Xavier François de France, duc de Bourgogne (fils aîné du Dauphin Louis-Ferdinand et de la dauphine Marie-Josèphe de Saxe), et aux paroles de fervente louange auxquelles nous nous associons de toute notre âme : 

Vive la race de nos Rois,
C’est la source de notre gloire.
Puissent leurs règnes et leurs lois,
Durer autant que leur mémoire !
Que leurs noms soient à jamais
Le signal de la victoire ;
Que leurs noms soient à jamais
Le présage de la paix !

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Chérubin portant des lys - blogue

Publié dans : Chronique de Lully, Memento, Vexilla Regis |le 11 septembre, 2024 |Pas de Commentaires »

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