2024-174. A la pieuse mémoire de Monsieur l’Abbé Christian-Philippe Chanut.
- 17 août 2013 -
Monsieur l’Abbé Christian-Philippe Chanut était né à Talence, commune limitrophe de Bordeaux, le 7 août 1948. Il s’était d’abord engagé dans des études de Droit et de Lettres modernes, avant de se plonger dans l’histoire moderne (rappelons qu’en histoire le mot moderne désigne les XVIIème et XVIIIème siècles), puis d’entrer au séminaire de Saint-Sulpice pour le compte du diocèse de Corbeil-Essonnes (renommé depuis diocèse d’Evry-Courcouronnes). Ordonné prêtre le 9 juin 1979, il fut alors nommé curé de Saulx-les-Chartreux dont il fit une paroisse atypique, attirant de nombreux fidèles.
Peu de temps après son ordination, il fut choisi comme aumônier par le Mémorial de France à Saint-Denis, et il exercera dès lors une influence grandissante dans la sphère légitimiste : le Prince Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou et de Cadix, de jure Sa Majesté le Roi Alphonse II de France (+ 30 janvier 1989) le choisira pour aumônier personnel, faisant de lui, officiellement le Grand Aumônier de France. Il aura une importante influence sur l’évolution spirituelle de la Princesse Emmanuelle de Dampierre, duchesse de Ségovie (cf. > ici) dont il célèbrera les funérailles en l’église du Val-de-Grâce, à Paris.
En 1988, il participa à la fondation des Compagnons de Saint Michel Archange, dont il fut le premier chapelain-prieur jusqu’en 2006.
Prédicateur et orateur d’un immense talent, il a particulièrement impressionné et ému ses auditoires avec l’oraison funèbre du Prince Alphonse, de jure Sa Majesté le Roi Alphonse II, lors de la Messe de Requiem célébrée à la basilique de Saint-Denis en février 1989, et celle qu’il prononça, toujours à Saint-Denis, en juin 2004, lors du dépôt du cœur authentifié du jeune Louis XVII.
Ami personnel de l’écrivain Jean Raspail (+ 13 juin 2020), il le réconciliera avec la foi catholique et le conseillera également pour les questions historiques de certains de ses romans, en particulier « L’Anneau du pêcheur ».
Monsieur l’Abbé Chanut fut ensuite, dans son diocèse, nommé curé-doyen de Milly-la-Forêt, puis exorciste et archiviste du diocèse, et enfin responsable de l’application du motu proprio Summorum Pontificum. A côté de son ministère diocésain, il a également enseigné l’histoire de l’Eglise, l’homilétique et la patristique au séminaire de la Fraternité Saint-Pierre à Wigratzbad.
Longuement éprouvé par un cancer, il est pieusement décédé en son domicile de Boutigny-sur-Essonne le samedi 17 août 2013. Ses funérailles furent célébrées le 22 août en la Collégiale Notre-Dame de l’Assomption de Milly-la-Forêt et a été ensuite inhumé au cimetière de la Chartreuse, à Bordeaux.
Dans les pages de ce blogue vous trouverez plusieurs textes concernant Monsieur l’Abbé Chanut ou nés sous sa plume :
- Une lettre ouverte publiée lors de son trépas (2013) > ici
- Le dixième anniversaire de sa mort (2023) avec la publication de plusieurs enregistrements vidéo > ici
- L’enregistrement d’une homélie prononcée à l’occasion de la solennité de Saint Michel > ici
- Un texte extraordinaire de profondeur spirituelle sur l’offrande de soi > ici
- La fondation de la monarchie capétienne, œuvre indubitablement divine > ici
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