2024-148. La fête des Prodiges de la Bienheureuse Vierge Marie.
9 juillet,
Chez les Augustins, la fête des Prodiges de la Bienheureuse Vierge Marie ;
La mémoire de Saint Jean Lenaerts d’Oosterwijk, chanoine régulier et de ses 18 compagnons, martyrs de Gorcum ;
Au couvent de Picpus, à Paris, la fête de Notre-Dame de Paix (cf. > ici).
Dans l’Ordre de Saint Augustin (mais cette fête existait aussi dans un très grand nombre de diocèses de France avant que de véritables purges staliniennes ne viennent « épurer » les calendriers particuliers au cours du XXème siècle), est assignée à la date du 9 juillet une fête des miracles de la Très Sainte Mère de Dieu plus couramment appelée fête des Prodiges de la Bienheureuse Vierge Marie.
Monseigneur Paul Guérin écrit :
« Ce n’est pas sans raison que l’Eglise honore la Sainte Vierge sous ce titre, car tout est miraculeux dans cette Créature incomparable :
- Prodiges dans sa Conception : par une grâce spéciale et par un privilège tout particulier de la Bonté divine, Marie est non-seulement sanctifiée dans le sein de sa mère, mais elle est exempte et entièrement préservée de toute tache du péché originel au premier instant de sa Conception ;
- Prodiges dans sa naissance : par une faveur toute céleste, Marie vient au monde avec le parfait usage de sa raison et de sa liberté, ornée de toute la plénitude de la grâce ;
- Prodiges dans l’Incarnation et la naissance du Fils de Dieu : Marie, par le miracle le plus inconcevable, devient la Mère de Dieu, et, par l’opération de l’Esprit-Saint, et sans cesser d’être vierge, Marie conçoit dans son sein et de son propre sang elle enfante, elle nourrit de son lait le Fils de l’Eternel, le Créateur et le Sauveur du monde ;
- Prodiges dans sa mort : pour la récompenser de son exemption de tout péché, Dieu la préserve de toute douleur dans son trépas ;
- Prodiges dans son sépulcre, car si Marie descend dans le sein de la terre, elle triomphe de la corruption du tombeau, pour prix de sa pureté angélique et de sa maternité divine ;
- Prodiges dans son Assomption et son couronnement dans le ciel, car, tandis que les corps des autres mortels tombent en dissolution et demeurent dans le sein de la terre jusqu’au jour de la résurrection, le corps de Marie sort de la tombe trois jours après sa mort, et, revêtu de toutes les qualités des corps glorieux, il est porté triomphalement vers le ciel sur les ailes des anges. »
(in « Les Petits Bollandistes », tome VIII pp. 187-188)
Nous pouvons, bien évidemment, ajouter à cette liste des prodiges accomplis par Dieu dans la personne de la Très Sainte Vierge Marie, celle des prodiges qu’Il a accomplis à travers elle, grâce à son intercession et sa médiation, que ce soit dans l’histoire de la Sainte Eglise universelle, à travers d’éclatants et célèbres miracles, dans l’histoire plus particulière des Ordres religieux – en général ou bien dans leurs couvents et monastères particuliers -, dans l’histoire des Royaumes et des pays, dans l’histoire des diocèses, ou dans l’histoire personnelle de chacun des fidèles…
Ainsi, au jour octave de la Visitation de Notre-Dame, est-ce une vibrante et amoureuse fête de louange et d’action de grâces qui monte vers son trône céleste en application de la prophétie sortie de sa bouche sous l’effet de l’inspiration du Saint-Esprit :
« Quia respexit humilitatem ancillae suae, ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes ;
Quia fecit mihi magna qui potens est – et sanctum nomen ejus ! -
Et misericordia ejus a progenie in progenies timentibus eum… »(Magnificat cf. Luc I, 48-50)
Oui, nos âmes magnifient le Seigneur avec elle parce qu’Il a jeté les yeux sur l’humilité de Sa servante et qu’Il a accompli en elle d’incommensurables merveilles : ainsi, de génération en génération, à travers toute l’histoire humaine et dans toute la Chrétienté, ceux qui les contemplent la proclament bienheureuse, puisque, ayant réalisé en sa faveur de grands prodiges, le Tout-Puissant accomplit désormais encore par elle d’éclatants prodiges et miracles, et que nous sommes certains qu’Il ne cessera d’en opérer jusqu’à la consommation des siècles.

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Quelle belle fête que celle des prodiges de la bienheureuse Vierge Marie !