2024-138. « Invoque-moi dans le péril, et ne crains rien ! »

27 juin,
Fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours (cf. > ici & > ici) ;
Fête de Saint Crescent, évêque et martyr ;
4ème jour dans l’octave de Saint Jean-Baptiste ;
11ème jour du Jeûne des Apôtres (cf. > ici).

       A l’occasion de la fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours, lisons ou relisons cet exemple donné par Saint Alphonse-Marie de Ligori au sujet de la sollicitude maternelle de la Très Sainte Mère de Dieu pour nous et de la puissance des secours que nous pouvons espérer de son intercession.

Monogramme de la Vierge Marie - vignette blogue

       « Vincent de Beauvais raconte que, dans une ville d’Angleterre, un jeune homme de sang noble, nommé Ernest, avait donné aux pauvres tout son patrimoine, et était entré dans un monastère, où il avait bientôt conquis l’estime de ses supérieurs par une vie très parfaite et spécialement par sa grande dévotion à la Sainte Vierge.
Survint une peste qui obligea les habitants de la ville à s’adresser aux moines et à réclamer le secours de leurs prières. L’abbé commanda à Ernest d’aller se mettre en prières devant l’autel de Marie, et de ne pas se retirer que la Reine du ciel ne lui eût donné une réponse.
Au bout de trois jours, Marie lui indiqua certaines prières que l’on devait réciter ; on le fit, et le fléau cessa.

Gloires de Marie exemple - blogue

   Or, il advint qu’Ernest s’étant ensuite refroidi dans sa dévotion à Notre-Dame, se vit assailli de fréquentes tentations, principalement contre la pureté ; le démon lui suggéra même l’idée de sortir du monastère ; et, faute de s’être recommandé à Marie, le malheureux en vint à former le projet de s’enfuir en escaladant le mur de clôture.
Comme donc il passait dans un corridor vis-à-vis d’une image de Marie, il entendit la Mère de Dieu qui lui disait : « Mon fils, pourquoi me quittes-tu ? » A ces mots, Ernest, interdit et confus, tomba par terre et répondit : « Mais, Vierge Sainte, ne voyez-vous pas que je ne puis plus résister ? pourquoi ne venez-vous pas à mon secours ? » La bonne Mère reprit : « Et toi, pourquoi ne m’as-tu pas invoquée ? si tu n’avais pas négligé de te recommander à moi, tu n’en serais pas venu là. A l’avenir, invoque-moi dans le péril, et ne crains rien ».

   Le jeune homme retourna à sa cellule ; mais, les tentations revenant à la charge, il négligea comme par le passé de se recommander à Marie, et il finit par s’enfuir du couvent.

   Dès lors, il se livra à une vie criminelle, et, de péché en péché, il en vint jusqu’à louer une auberge pour y assassiner de nuit les voyageurs et s’emparer de leurs dépouilles. Il égorgea ainsi entre autres le cousin du gouverneur de l’endroit. Celui-ci lui fit son procès, et, sur les indices qu’il put recueillir, il le condamna à la potence.
Mais, pendant que le procès s’instruisait, arriva à l’auberge un jeune cavalier, et aussitôt le scélérat de songer à le traiter, comme d’ordinaire il traitait ses hôtes. Il entre la nuit dans la chambre de l’étranger pour l’assassiner, et que voit-il ? Au lieu du cavalier il voit sur le lit un crucifix tout couvert de plaies, qui, le regardant avec bonté, lui dit : « Ne te suffit-il pas, ingrat, que je sois mort une fois pour toi ? veux-tu de nouveau m’ôter la vie ? eh bien ! lève le bras, et tue-moi ».
Tout hors de lui-même à cette vue, Ernest fond en larmes : « Seigneur, s’écrie-t-il en sanglotant, je me rends à Vous ; puisque Vous daignez me faire miséricorde, je veux me convertir ».

Monogramme de la Vierge Marie - vignette blogue

   Il quitte aussitôt l’auberge et se dirige vers son monastère pour y faire pénitence ; mais, rencontré en chemin par les ministres de la justice, il est saisi et mené au juge ; il avoue tous ses forfaits ; on le condamne à la corde, on ne lui donne pas même le temps de se confesser.
Pendant qu’on le traînait au supplice, il se recommanda à Marie ; elle lui conserva la vie, le détacha elle-même de la potence et lui dit : « Retourne au couvent, fais pénitence ; et, quand tu me verras à la main la sentence du pardon de tes péchés, prépare-toi à la mort ».

   Ernest rentra au monastère, raconta le tout à l’abbé, et fit une rigoureuse pénitence. Plusieurs années après, il vit Marie tenant à la main l’acte de son pardon ; aussitôt, il se prépara à la mort, et il mourut saintement.»

Exemple rapporté par Saint Alphonse-Marie de Ligori dans les « Gloires de Marie » en illustration du chapitre intitulé : « Marie est aussi la Mère des pécheurs repentants ».

Gloires de Marie exemple 2 - blogue

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1 Commentaire Commenter.

  1. le 27 juin 2024 à 19 h 47 min Goës écrit:

    Belle histoire.

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