2024-103. Messe de Sainte Monique, au missel propre aux Ermites de Saint Augustin.
4 mai,
Fête de Sainte Monique, veuve,
mère de notre Bienheureux Père Saint Augustin.
On trouvera aussi dans ce blogue :
- Les litanies de Sainte Monique > ici
- Une prière à Sainte Monique pour demander la conversion d’un enfant égaré > ici
- Le récit de la mort de Sainte Monique par Saint Augustin > ici
Jean-Baptiste Ricci (1537-1627) : Sainte Monique
(fresque de la chapelle Sainte-Monique, dans la basilique Saint-Augustin à Rome)
Die IV maji
In festo Sanctae Monicae
Matris
Sancti Patris nostri Augustini
Duplex 2 classis
Introitus :
Gaudeamus omnes in Domino, diem festum celebrantes sub honore Beatae Monicae, de cujus solemnitate gaudent angeli, et collaudant Filium Dei, alleluia, alleluia.
Ps. 44 : Eructavit cor meum verbum bonum : dico ego opera mea Regi. V./ Gloria Patri etc.
Réjouissons-nous tous dans le Seigneur, en célébrant ce jour de fête en l’honneur de la Bienheureuse Monique ; les anges se réjouissent de cette solennité, et ils en louent ensemble le Fils de Dieu, alléluia, alléluia. Mon cœur a tressailli d’une bonne parole : moi, je dis mes œuvres pour le Roi. Gloire au Père…
Oratio :
Deus, maerentium consolator et in te sperantium salus, qui beatae Monicae pias lacrymas in conversione filii sui Augustini misericorditer suscepisti : da nobis utriusque interventu ; peccata nostra deplorare, et gratiae tuae indulgentiam invenire. Per Dominum nostrum Jesum Christum…
O Dieu, consolateur de ceux qui pleurent et salut de ceux qui espèrent en Vous, qui avez accueilli miséricordieusement les pieuses larmes de la Bienheureuse Monique pour la conversion de son fils Augustin : accordez-nous, à l’intercession de l’un et de l’autre, de pleurer nos péchés et de trouver l’indulgence de Votre grâce. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ…
Lectio libri Sapientiae (Eccli. 26, 16-24)
Gratia mulieris sedulae delectabit virum suum, et ossa illius impinguabit. Disciplina illius, datum Dei est. Mulier sensata, et tacita, non est immutatio eruditae animae. Gratia super gratiam, mulier sancta, et pudorata. Omnis autem ponderatio non est digna continentis animae. Sicut sol oriens mundo in altissimis Dei, sic mulieris bonae species in ornamentum domus ejus. Lucerna splendens super candelabrum sanctum, et species faciei super aetatem stabilem. Columnae aureae super bases argenteas, et pedes firmi super plantas stabilis mulieris. Fundamenta aeterna super petram solidam, et mandata Dei in corde mulieris sanctae.
La grâce d’une femme soigneuse réjouira son mari et engraissera ses os. Sa bonne conduite est un don de Dieu. La femme sensée et silencieuse, il n’y a point d’échange possible contre son âme instruite. Grâce sur grâce est l’épouse sainte et pudique. Mais il n’est aucun poids qui contrebalance une âme continente. Comme est le soleil levant pour le monde au plus haut des cieux de Dieu, ainsi est la beauté d’une femme de bien pour l’ornement de sa maison. La lampe brille sur le chandelier saint, et la beauté du visage dans l’âge florissant. Des colonnes d’or sont sur des bases d’argent, et des pieds fermes sur la plante d’une femme solide. Des fondements éternels sont sur une pierre ferme, et les commandements de Dieu dans le cœur d’une femme sainte.
Alleluia, alleluia.
V./ Cum essent apud Ostia Tiberina Augustinus, et Monica Mater ejus devotissima, colloquebantur soli valde dulciter de vita aeterna Sanctorum : erigentes se ardentiore affectu in ipsam. Alleluia.
V./ Margarita paradisi Monica, Augustinus quasi caelestis carbunculus cuncta corporali gradu transcendens ; raptim attigerunt toto ictu cordis regionem ubertatis indeficientis fontis vitae aeternae. Alleluia.
Comme Augustin et Monique sa mère très pieuse se trouvaient à Ostie, ils conversaient seuls avec une ineffable douceur de la vie éternelle des saints, se stimulant avec un sentiment plus ardent à l’atteindre.
Monique perle précieuse du paradis, Augustin semblable à un rubis céleste : transcendant toutes choses au niveau corporel, ils atteignirent avec ravissement, et de tous les battements de leur cœur, la région de l’abondance inépuisable de la fontaine de vie éternelle.
+ Sequentia sancti Evangelii secundum Lucam (Luc. 7, 11-16).
In illo témpore : Ibat Iesus in civitátem, quæ vocátur Naim : et ibant cum eo discípuli eius et turba copiósa. Cum autem appropinquáret portæ civitátis, ecce, defúnctus efferebátur fílius únicus matris suæ : et hæc vidua erat : et turba civitátis multa cum illa. Quam cum vidísset Dóminus, misericórdia motus super eam, dixit illi : Noli flere. Et accéssit et tétigit lóculum. (Hi autem, qui portábant, stetérunt.) Et ait : Adoléscens, tibi dico, surge. Et resédit, qui erat mórtuus, et cœpit loqui. Et dedit illum matri suæ. Accépit autem omnes timor : et magnificábant Deum, dicéntes : Quia Prophéta magnus surréxit in nobis : et quia Deus visitávit plebem suam.
En ce temps-là, Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm ; et ses disciples allaient avec lui, ainsi qu’une foule nombreuse. Et comme il approchait de la porte de la ville, voici qu’on emportait un mort, fils unique de sa mère, et celle-ci était veuve ; et il y avait avec elle beaucoup de personnes de la ville. Lorsque le Seigneur l’eut vue, touché de compassion pour elle, il lui dit : Ne pleure point. Puis il s’approcha, et toucha le cercueil. Ceux qui le portaient s’arrêtèrent. Et il dit : Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. Et le mort se mit sur son séant, et commença à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, en disant : Un grand prophète a surgi parmi nous, et Dieu a visité son peuple.
Credo.
Offertorium (Ps. 44, 3) :
Diffúsa est grátia in lábiis tuis : proptérea benedíxit te Deus in ætérnum, et in sǽculum sǽculi. Allelúia.
La grâce est répandue sur vos lèvres ; c’est pourquoi Dieu vous a bénie à jamais et pour tous les siècles.
Secreta :
Benedictione tuo copiosa, quaesumus, Domine, haec munera sanctifica, quae in solemnitate beatae Monicae tibi suis precibus, et lacrymis Patritium virum suum lucratae, offerimus : ut per eam, vinculis peccatorum nostrorum absolutis, vita nostra inter adversa, et prospera, ubique dirigatur. Per Dominum…
Avec Votre abondante bénédiction, nous Vous en supplions, Seigneur, sanctifiez ces dons que nous Vous offrons en la solennité de la bienheureuse Monique, qui a conquis son mari Patricius par ses prières et ses larmes : afin que, libérés des liens de nos péchés, dans l’adversité aussi bien que dans la prospérité, en tout lieu où nous nous trouvons notre vie soit dirigée par eux. Par JCNS.
Prefatio pro tempore.
Communio (Ps. 118) :
Feci judicium et justitiam, Domine, non calumnientur mihi superbi : ad omnia mandata tua dirigebar, omnem viam iniquitatis odio habui. Alleluia.
J’ai exercé le jugement et la justice, Seigneur, que les orgueilleux ne me calomnient pas : j’ai obéi à tous Vos commandements, j’ai haï toute voie d’iniquité.
Postcommunio :
Omnipotens sempiterne Deus, qui precibus famulae tuae Monicae exoratus, filium Augustinum, sacro Baptismatis fonte purificasti : da quaesumus ; ut cujus solemnia veneramur, ejus patrocinio a malis imminentibus liberemur. Per Dominum…
Dieu tout-puissant et éternel, qui, par les prières de Votre servante Monique, avez purifié son fils Augustin dans la sainte fontaine du Baptême : accordez-nous, nous Vous en supplions, que par le patronage de celle que nous vénérons en cette solennité, nous puissions être libérés des maux imminents. Par JCNS.
Autel renfermant la tombe de Sainte Monique
dans la basilique de Saint-Augustin au Champ de Mars, à Rome

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