2024-48. L’art de se gêner.

Lundi de la deuxième semaine de Carême.

Tolbiac machine à écrire - blogue

   Dimanche 25 février : lorsque Frère Maximilien-Marie revient de la Sainte Messe.

Fr. Mx.M. : Alors, mon Tolbiac, tout s’est-il bien passé pendant que j’étais à la Messe ?
Tolbiac : Oui, j’ai bien gardé la maison. Tout était parfaitement tranquille, ce qui m’a permis de méditer paisiblement.
Justement, dans le rayon des ouvrages de spiritualité, à gauche de ton bureau, j’ai découvert un petit livre rempli de textes relativement courts et de lecture assez facile qui donnent beaucoup à réfléchir. Il s’appelle « Paillettes d’or » et son sous-titre est « Cueillette de petits conseils pour la sanctification et le bonheur de la vie »
Fr. Mx.M. : Il porte bien son titre et son sous-titre, n’est-ce pas ?
Tolbiac : Oui ! Cela m’a vivement intéressé, et il y a un texte en particulier qu’il me plairait de reproduire sur le blogue, parce que je suis sûr qu’il pourrait être profitable à quelques âmes, au moins parmi nos lecteurs. Le voici… Qu’en penses-tu ?
Fr. Mx.M. : Ton Altesse a une fort judicieuse idée. D’autant qu’en ce saint temps de Carême, il n’est jamais inutile de diffuser des textes comme celui-ci, tout-à-fait expédient pour entretenir l’esprit de générosité et de sacrifice dans la vie quotidienne…

Tolbiac le 24 février 2024

« Alors, lisez et méditez, mes chers Amis ! Je vous assure que cela en vaut le coup… »

L’art de se gêner :

       « Il n’est pas inscrit dans la série des beaux-arts, l’art de se gêner.
Il est moins brillant, moins attrayant, il flatte moins que la peinture et la musique, mais comme il rend plus aimable, plus dévoué, plus aimé, plus utile, plus saint surtout !
Et puis, se gêner, n’est-ce pas une des nécessités de la vie ? Et n’est-ce pas parce qu’on n’a pas appris à se gêner qu’on souffre tant, qu’on se plaint de tout et de tous, et qu’on rend malheureux ceux qui nous aiment :

   Se gêner, c’est :
Se retirer un peu pour laisser la place à un autre ;
Se priver d’une fantaisie, désirée par un autre ;
Se taire sans affectation, pour laisser la parole à un autre ;
Supporter une contrariété pour l’épargner à un autre ;
Ne pas trop se plaindre pour ne pas importuner les autres ;
Accepter sans dépit une opinion opposée à la nôtre ;
Avoir, dans son âme, le désir permanent de faire plaisir aux autres ;
Se gêner, c’est essayer de mettre en pratique cette parole de Jésus-Christ : se renoncer, accepter en paix les petites croix de chaque jour, et les porter sans trop les montrer.
C’est devenir – sans que personne s’en aperçoive – cette petite hostie dont parle Saint Paul, hostie vivante, sainte, douce aux regards de Dieu.

   Soyez mon maître, ô Jésus, et apprenez-moi l’art de me gêner

in « Paillettes d’Or »
Douzième série (années 1901-1902-1903) – pp. 83-84,
chez Aubanel frères, imprimeurs de N.S.P. le Pape,
Avignon

ange montrant la croix

Publié dans : Chronique de Lully, Textes spirituels |le 25 février, 2024 |2 Commentaires »

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2 Commentaires Commenter.

  1. le 29 février 2024 à 6 h 48 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Aimer la Croix pour savoir se gêner…

  2. le 26 février 2024 à 11 h 10 min Goës écrit:

    Principe très catholique.

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