2024-11. Où Son Altesse Félinissime le Prince Tolbiac donne une leçon politique aussi pertinente que concrète.
Mes très chers Amis,
Voici, me semble-t-il, de quelle manière on peut expliquer en quoi consiste réellement le régime républicain prétendument « démocratique » que subit la France, régime de « partis au pouvoir » et de « partis d’opposition », avec toutes les combinaisons de conflits et d’alliances dont ils émaillent leurs relations et par lesquelles ils occupent la vitrine médiatique, souvent pour mieux dissimuler la réalité qui se trouve en vérité à l’arrière-plan, voire en coulisses.
Vous autres, humains, disposez d’un organe extraordinaire qui s’appelle la main, organe que nous autres, chats, malgré toutes nos sublimes perfections, ne possédons pas : voilà pourquoi, lorsque nous voulons porter ou déplacer quelque chose nous le devons saisir avec nos mâchoires.
J’eusse d’ailleurs pu me servir de l’exemple des mâchoires pour la comparaison qui va suivre, mais j’ai résolu de me mettre tout-à-fait à votre portée et de filer la métaphore à partir d’un membre dont l’usage vous est très familier.
Lorsque donc vous voulez tenir un objet, vous devez utiliser au moins deux doigts. Vous tiendrez d’autant plus fermement le dit objet entre vos doigts que vous exercerez une pression plus forte de chaque côté.
Sur la photographie ci-dessous, mon papa-moine tient un stylo rouge : s’il ne souhaite pas que je m’en empare (car j’adore jouer avec ses stylos), il lui faut bien fermement le serrer entre son pouce et son index ; si la pression est faible, en effet, il me sera très facile de le lui arracher d’un banal petit coup de patte.
Si je ne regarde que l’extrémité des doigts, je ne vois que deux parties (partis), apparemment distinctes et séparées, qui sont opposées l’une à l’autre, exerçant chacune une pression en sens contraire : comme si le pouce et l’index étaient en opposition.
C’est cette apparente opposition qui permet la préhension, une préhension qui sera d’autant plus forte que le pouce et l’index exerceront une opposition plus énergique. Le stylo sera d’autant plus difficile à arracher à leur emprise que le pouce et l’index s’opposeront plus fermement.
Mais en réalité, pouce et index ne sont que deux parties (partis) d’un même organe en lequel se réalise une unité réelle : la main.
Ils travaillent dans un même but : la préhension du stylo.
De cela, vous ne vous rendrez pas compte si vous gardez un champ de vision restreint, si vous regardez uniquement l’extrémité des deux doigts.
Mais vous le verrez avec clarté et évidence si vous avez un champ de vision plus large, si vous prenez davantage de recul.
Maintenant, prenez la peine de remplacer mentalement le pouce et l’index par « les partis politiques », qu’ils soient de droite, de gauche, d’extrême droite et d’extrême gauche, du centre (et même du centre droit et du centre gauche, en attendant l’extrême centre), bref, entre « partis de la majorité » et « partis d’opposition »…
Puis remplacez le stylo par le peuple français, auquel on demande de « choisir » (de manière totalement illusoire) entre l’un ou l’autre doigt, alors que ceux-ci ne concourent qu’à une seule et même action : l’empêcher d’échapper à leur emprise.
Voilà la réalité de la république française, de ses partis, et de ses élections « démocratiques » dans lesquelles sont supposées s’exercer la « liberté » et la « souveraineté » du stylo… – heu, pardon ! -, du peuple.
Les doigts ne sont que les sous-parties d’un unique organe ; les partis politiques ne sont que les instruments d’un unique système de pression (d’oppression) qui s’intitule « république » ; ils sont les instruments nécessaires à l’empêchement absolu du stylo à échapper à ce système.
Certes les partis en question ne voudront jamais vous monter qu’ils ne sont que des réalités de pure apparence, ne voudront jamais que vous preniez du recul pour apercevoir cette unique main qui les actionne à l’unique fin d’une préhension impitoyable empêchant le plein exercice des véritables – naturelles et organiques – libertés du peuple.
Maintenant, j’en ai assez dit pour que vous donniez à cette « main » son nom véritable sans que je vous le souffle…
Vous pouvez laisser une réponse.
Superbe métaphore !
Ceci étant, que deviendront les doigts et le membre qui les anime lorsque le-dit peuple ne s’assimilera plus à un vulgaire stylo, à une pauvre petite chose inamimée?…
Que se passera-t-il lorsqu’il reprendra conscience de l’existence de son âme ? Et, qu’il remettra son existence entre les mains de Dieu ?…
Très bien !
Résume bien la situation.
Une excellente définition.