2024-6. Eléments de méditation pour le premier vendredi du mois de janvier (et de l’année).

Premier vendredi du mois de janvier.

Vitrail Enfant Jésus au Sacré-Cœur (1) - blogue

       « (…) ce divin Cœur me fut présenté comme dans un trône de flammes, plus rayonnant qu’un soleil et transparent comme un cristal, avec cette plaie adorable, et il était environné d’une couronne d’épines, qui signifiait les piqûres que nos péchés lui faisaient, et une croix au-dessus qui signifiait que dès les premiers instants de Son Incarnation, c’est-à-dire que dès lors que ce Sacré Cœur fut formé, la Croix y fut plantée, et il fut rempli dès ces premiers instants, de toutes les amertumes que devaient lui causer les humiliations, pauvretés, douleurs et mépris que la sacrée humanité devait souffrir, pendant tout le cours de Sa vie et en Sa sainte Passion… »
(Lettre de Sainte Marguerite-Marie du 3 novembre 1689, adressée au Rd. Père Jean Croiset s.j., dans laquelle elle lui résume les apparitions dont elle a été gratifiée).

   Le premier vendredi du mois de janvier, quelques jours seulement après la fête de la Nativité de notre divin Rédempteur et son octave, en nous invitant – comme à chaque premier vendredi du mois – à faire de ce jour un temps particulier de réparation, pour répondre aux demandes de Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même (voir > ici), nous donne de prêter attention aux dispositions du Sacré-Cœur de Jésus Enfant. Pour cela, il est bon – physiquement (chez nous ou dans une église) ou seulement par l’esprit -, que nous nous placions près de la Crèche…

   La Crèche nous offre, certes, un spectacle charmant, ravissant, mais la représentation de Jésus sous la forme d’un bébé à l’attendrissante beauté ne doit en aucune manière occulter aux regards de notre âme la cruelle réalité qui s’accomplit sous les apparences d’une plaisante et poétique scène pastorale : ce tout Petit Enfant qui gît dans un étable bergerie dans laquelle les pastoureaux trouvent refuge avec leurs troupeaux, est l’Agneau de Dieu dont l’immolation mettra fin aux sacrifices d’agneaux de la Pâque ancienne ; Il est exposé sur le bois d’une mangeoire qui préfigure le bois de la Croix ; Il est emmailloté, c’est-à-dire que tout Son Corps est enserré dans des langes, à la manière d’une petite momie, de la même façon que ce même corps sera étroitement enveloppé par le linceul et les linges funéraires dans le tombeau ; lequel tombeau creusé dans le roc, formant donc une sorte de grotte, rappelle cette grotte dans laquelle Il est né … etc.
Selon certaines antiques traditions, d’ailleurs, cette grotte étable où la Très Sainte Mère de Dieu a mis Jésus au monde aurait aussi été celle où Adam et Eve, chassés du paradis terrestre, avaient trouvé refuge pour la naissance de leur premier fils.

   Aucun des détails de l’Evangile de la Nativité ou de la Tradition n’est anodin : il y a un irréfragable parallèle entre la Crèche et le Calvaire, une évidente préfiguration, une indéniable prophétie en actes.
« De la Crèche au Crucifiement, Dieu nous livre un profond mystère » nous fait chanter le vieux cantique populaire.
Un unique mystère qui s’expose sous les voiles de la naissance et de la mort du même Verbe incarné. Le même Fils de Dieu offert pour le sacrifice sur l’autel de la Crèche et l’autel de la Croix.

   A Chartres, au XIIème siècle, les maîtres verriers qui ont conçu et réalisé le grand vitrail de la vie de Notre-Seigneur sur la façade occidentale de la cathédrale, étaient de fins théologiens, puisqu’ils ont voulu que, dans la scène de la Nativité, l’Enfant divin emmailloté fût représenté couché non de manière réaliste sur une mangeoire de bois, mais sur un autel d’or, symbolisant la sur-excellence du Saint-Sacrifice que cet Enfant vient accomplir.

cathédrale de Chartres verrière XIIe s de la vie de NSJC - la Nativité

   « Dès lors que ce Sacré Cœur fut formé, la Croix y fut plantée », « dès les premiers instants de Son Incarnation » : c’est bien ce que Notre-Seigneur veut nous faire comprendre, à chacun d’entre nous, par la médiation de Sainte Marguerite-Marie, dès qu’Il lui révèle Son divin Cœur, et qu’Il lui montre de quelle manière Il veut que ce Cœur soit représenté.

   Dans Son humble berceau de fortune, notre divin Rédempteur ne désire pas d’attendrissements romantiques superficiels, mais Il nous veut déjà attentifs à la réalité dramatique du sens de Son Incarnation et de Sa Nativité, Lui qui « fut rempli dès ces premiers instants, de toutes les amertumes que devaient Lui causer les humiliations, pauvretés, douleurs et mépris que la sacrée humanité devait souffrir, pendant tout le cours de Sa vie et en Sa sainte Passion », et qui nous invite, en contrepartie, à redoubler d’amour, en esprit de réparation, pour nous unir en vérité et en plénitude à Son Sacré-Cœur.

Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur

Sacré-Coeur

Vous pouvez laisser une réponse.

2 Commentaires Commenter.

  1. le 6 janvier 2024 à 6 h 32 min Richard N. écrit:

    Cœur Sacré de Jésus, ayez pitié de nous !
    Cœur Immaculé de Marie, priez pour nous !

  2. le 4 janvier 2024 à 19 h 39 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Oui, devant la crèche où repose ce petit d’homme, que de belles contemplations peuvent naître dans la méditation de ce grand mystère divin !
    Dieu fait homme, né d’une Vierge préparée de toute éternité pour accomplir le chef-d’oeuvre du Père : l’Incarnation de son Fils !
    Un Fils qui nous est donné, un Sauveur… notre Rédempteur !
    Cher Enfant Jésus, bénissez nous !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>

A tempo di Blog |
Cehl Meeah |
le monde selon Darwicha |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | mythologie
| jamaa
| iletaitunefoi