2024-4. « Et surtout la santé ! »
2 janvier 2024,
au soir de la fête du Saint Nom de Jésus.
Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,
« Bonne année ! Bonne santé ! » : c’est la formule de vœux tout-à-fait standard qu’on trouve sur presque toutes les lèvres à chaque début d’année. En ces premiers jours de 2024 il n’y a pas d’exception.
L’année dernière, alors que je n’étais encore qu’un jeune chat, je n’avais pas remarqué avec la même attention que ces jours-ci, combien beaucoup de personnes, lorsque elles présentent leurs vœux, emploient ces mots : « Et la santé surtout ! ».
La santé est certes un bien précieux, qui conditionne par voie de conséquence bien des évolutions heureuses ou malheureuses de la vie des gens : vie psychologique, familiale, sociale, professionnelle… etc., je ne vais pas vous l’apprendre.
Réfléchissant à cela, je me disais aussi que, lorsqu’on souhaite une « bonne santé » à quelqu’un, on sous-entend en même temps qu’on souhaite la mise hors d’état de nuire d’un certain nombre d’organismes vivants : microbes, bactéries, virus et autres agents pathogènes. Souhaiter une « bonne santé » à quelqu’un, c’est souhaiter par le fait même la destruction ou la mort des agents infectieux.
Il n’y a pas de « en même temps » : je ne peux pas désirer la « bonne santé » d’une personne, si je souhaite en même temps une « bonne santé » aux micro-organismes qui peuvent affecter la santé de la personne.
La santé n’est pas « inclusive », pour reprendre l’un des termes fréquemment employés de nos jours : elle est, tout au contraire, exclusive et intolérante.
Un organisme sain, qui veut conserver la santé, qui lutte pour conserver la santé, doit nécessairement exclure, rejeter, éliminer, repousser, bannir, proscrire, exterminer, refouler, expulser, chasser, exiler et retrancher de lui-même tout ce qui s’oppose à la conservation de son bon fonctionnement, tout ce qui s’oppose à sa bonne santé.
C’est tout ce qu’il y a de plus logique, tout ce qu’il y a de plus normal, tout ce qu’il y a de plus conforme au plus élémentaire bon sens.
Cela est vrai pour les organismes physiques ; et cela est également vrai pour les organismes psychologiques et spirituels, pour les sociétés, pour les associations, pour les familles.
Nous souhaitons une « bonne année » aux personnes – « et surtout la santé ! » – : souhaitons-le semblablement à tous les corps constitués, sociétés, et associations que nous aimons.
Souhaitons-la à notre Patrie.
Souhaitons-la à notre Mère la Sainte Eglise catholique romaine…
Ce faisant, désirons ardemment, que soient purgés de ces corps constitués tous les agents pathogènes qui nuisent à leur « bonne santé » : souhaitons que soient exclus, rejetés, éliminés, repoussés, bannis, proscrits, exterminés, refoulés, expulsés, chassés, exilés et retranchés, tous les éléments qui nuisent à leur bon fonctionnement.
Dans la Sainte Eglise, en particulier, ces agents pathogènes sont les hérésies, et les erreurs doctrinales, morales et spirituelles, ainsi que ceux qui les véhiculent.
Souhaitons fermement, et engageons-nous de manière cohérente, pour que tout ce qui s’oppose à la « bonne santé » de l’Eglise et du Royaume, soit mis hors d’état de nuire.
Evidemment cela n’est pas « tolérant », cela n’est pas « inclusif ». C’est tout simplement juste et nécessaire pour revenir à un état de santé convenable.
La santé n’est pas une affaire de tolérance, elle est affaire de combat – « non inclusif » et continu – pour la survie.
Ou bien je neutralise, expulse, voire tue les agents pathogènes, ou bien ce sont eux qui me tuent.
Dans un corps vivant, et la Sainte Eglise en est un (je vous invite à relire Saint Paul 1 Cor. XII), il existe des organes spécifiques qui travaillent à la défense de l’ensemble, à l’immunité, à la lutte contre l’infection. Les plus dangereuses des maladies, sont celles qui affectent les défenses internes et neutralisent leur action.
Dans la Sainte Eglise, telle qu’elle a été établie par notre divin Sauveur, ce sont les évêques qui, entre autres, sont chargés de la prévention des infections et de la lutte contre les agents pathogènes.
Mais lorsque cette hiérarchie ecclésiastique, à l’échelon des diocèses comme à son plus haut degré, est infectée, il revient à chacun des membres, à chacune des cellules, de se protéger et de se défendre, à son propre niveau… Et, s’il est besoin, de se défendre et protéger de l’infection que tendent à lui communiquer ces organismes normalement établis pour les préserver mais devenus des transmetteurs de l’empoisonnement.
Normalement, un bon catéchisme (celui du concile de Trente, ou le « grand catéchisme » du pape Saint Pie X) étudié avec zèle et assiduité y suffit.
Je ne filerai pas la métaphore plus avant ce soir : je vous crois assez intelligents et avisés pour comprendre ce que je vous ai voulu dire, pour y réfléchir, le méditer, l’approfondir et le développer.
« Bonne Année ! », mes Amis : « Et surtout la santé ! »
Vous pouvez laisser une réponse.
Bon jour, Bon an, Dieu soit céans.
Les voeux en « douce France » transmis en 1932 par le Pèlerin (n°2838) et que j’aime à renouveler ici.
Rien d’autre à dire.
Bonsoir
Oui, notre monde comme l’Eglise est contaminé par un mal insidieux.
Protégeons nous contre ce mal.
Hervé