2023-168. De la sainte gifle que Notre-Seigneur Jésus-Christ et Notre-Dame ne blâmèrent pas mais récompensèrent…

6 décembre,
Fête de Saint Nicolas de Myre (cf. aussi > ici, > ici, > ici).

Saint Nicolas dans la gloire

Saint Nicolas, ardent défenseur de la vraie foi, intercédez pour nous !

Chers Amis du Refuge Notre-Dame de Compassion,

       Peut-être avez-vous déjà lu une biographie un peu détaillée de Saint Nicolas de Myre, que nous fêtons avec beaucoup de joie ce 6 décembre… ou peut-être pas.

   Il faut dire ici que ces traditions hagiographique sont tenues par beaucoup pour suspectes, et que beaucoup d’historiens et biographes contemporains se montrent très critiques envers elles.
Lorsqu’il était jeune religieux, Frère Maximilien-Marie a même connu des prêtres qui n’étaient pas vraiment des modernistes, qui n’étaient pas non plus des iconoclastes, et qui étaient considérés par beaucoup de leurs confrères (qui évidemment ne se montraient pas tendres envers eux) comme des conservateurs, qui se moquaient des leçons du deuxième nocturne des matines de la fête de Saint Nicolas (dans le Bréviaire traditionnel antérieur au concile vaticandeux), parce que certains faits extraordinaires qui y sont rapportés leurs semblaient ridicules et fantaisistes.

   Mais mon propos de ce jour n’est pas de partir une nouvelle fois en guerre contre le modernisme et le rationalisme latents, même dans certains milieux dits traditionnels ; je voulais simplement relever et mettre en exergue une anecdote que l’on ne trouve pas dans tous les récits de la vie de Saint Nicolas, mais qui, je l’avoue, suscite en moi une certaine jubilation, tellement il est opposé aux mentalités de bisounours de certains catholiques aujourd’hui…

Cesare Nebbia - Concile de Nicée (1560)

L’ouverture du concile de Nicée (325), sous la présidence de Saint Constantin 1er le Grand
[fresque de Cesare Nebbia (1536-1614), au palais du Vatican]

   Le bréviaire romain, de même que la tradition des Eglises d’Orient nous assurent que Saint Nicolas, archevêque de Myre, était du nombre des Pères du concile de Nicée, convoqué en 325 par l’empereur Saint Constantin 1er le Grand ; concile où fut condamné le prêtre alexandrin Arius qui niait que Notre-Seigneur Jésus-Christ fût le Fils éternel de Dieu, étant une seule nature avec le Père, et qui promulgua le symbole où, nous affirmons notre foi en « un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, engendré du Père, unique engendré, c’est-à-dire de la substance du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait… »

   Or selon plusieurs traditions, lorsque, au cours des débats, Saint Nicolas entendit les blasphèmes d’Arius, il en fut tellement indigné qu’il se leva et qu’il gifla l’hérésiarque.
Cela suscita évidemment une certaine agitation dans l’aula conciliaire, si bien que l’empereur aurait fait exclure Nicolas de l’assemblée, qu’on lui aurait retiré son étole, et qu’on l’aurait mis en prison.

   Mais, dans sa cellule, le zélé archevêque de Myre reçut la visite de Notre-Seigneur, accompagné de Sa Très Sainte Mère. Il lui demanda : « Pourquoi es-tu ici, Nicolas ? »
Réponse : « Parce que je Vous aime, ô mon Seigneur et mon Dieu ! »
Notre divin Sauveur aurait alors remis à Saint Nicolas un exemplaire des Saints Evangiles, et la Mère de Dieu lui aurait rendu son étole en disant : « Demain vaincra Nicolas ».
Certaines sources rapportent que celui qui présidait aux débats conciliaires aurait vu la scène en songe.
Dans tous les cas, les Pères conciliaires furent au courant de l’apparition dont le saint archevêque avait été favorisé, et il fut aussitôt rétabli, tandis qu’Arius était condamné, et que ses doctrines encouraient l’anathème.

   Vous le pensez bien, chers Amis, lorsque mon papa-moine m’a fait le récit de cette tradition, j’ai exulté… Et je n’ai pas manqué de regretter que tous les hiérarques de la Sainte Eglise, aujourd’hui, ne se montrassent pas aussi virilement zélés et magnifiquement énergiques pour défendre la foi et combattre les nombreux hérésiarques de notre malheureuse époque.

Patte de chatTolbiac.

La gifle à Arius au concile de Nicée

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1 Commentaire Commenter.

  1. le 6 décembre 2023 à 19 h 05 min Abbé Jean-Louis D. écrit:

    Je connaissais un peu la vie de Saint Nicolas par quelques écrits succincts, par des saynètes, des chansons, mais j’ignorais cet épisode de la « gifle ».
    Quel homme ! quel évêque !

    J’apprécie la qualité des images représentatives de saint Nicolas !

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