2023-125. De l’insigne relique du crâne de Monseigneur Saint Aubert.
16 octobre,
En France : fête de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe ;
Anniversaire de l’assassinat de S.M. la Reine Marie-Antoinette Habsbourg de Lorraine (cf. > ici, > ici, > ici, et > ici) ;
Anniversaire de la fondation de la Milice de l’Immaculée par Saint Maximilien-Marie Kolbe (cf. > ici).
Statue d’argent de Saint Michel
dans l’église paroissiale du Mont-Saint-Michel
Au cours de cette année 2023 (et pour peu de temps encore si mes renseignements sont exacts), une exposition, dite du millénaire, a présenté dans l’église abbatiale du Mont-Saint-Michel plusieurs objets particulièrement précieux, dont certains ont pour l’occasion fait l’objet de minutieuses restaurations.
Vous pouvez, si vous le souhaitez, regarder les quatre courtes vidéos produites par le Centre des Monuments Nationaux, le Ministère de la Culture et la DRAC de Normandie, présentant succinctement la restauration du grand reliquaire du Chef de Saint Aubert, habituellement exposé dans la basilique Saint-Gervais d’Avranches, de la statue d’argent de Saint Michel, provenant de la même basilique, leur transport – un peu spectaculaire – jusqu’à l’abbaye et l’inauguration de l’exposition. Ces quatre vidéos permettent, en particulier, d’admirer, comme si on s’en trouvait vraiment très près, la qualité de ces œuvres et certains de leurs détails…
(Nota : pour les visionner, faire un « clic » droit sur les images ci-dessous, puis « ouvrir dans un nouvel onglet »)
Pourquoi cette exposition est-elle dite « du millénaire » ?
Il ne s’agit en effet ni de l’anniversaire de l’apparition de l’Archange à Saint Aubert (708), ni de la dédicace du premier petit sanctuaire édifié par Saint Aubert (709) et de l’arrivée des premiers religieux qui desservirent le sanctuaire (des chanoines), ni de l’anniversaire du remplacement de ces derniers par les bénédictins et de la construction de l’église préromane, dite Notre-Dame Sous-Terre (en 966), mais de celui de l’édification de la première abbatiale romane (en 1023 donc).
Reliquaire du Chef de Saint Aubert
restauré et présenté dans l’exposition dite du millénaire
dans l’église abbatiale du Mont-Saint-Michel en 2023
Ainsi que vous le pouvez constater sur la photographie ci-dessus, pendant l’exposition, le crâne (ou chef, selon la terminologie ecclésiastique traditionnelle) a été retiré du reliquaire. C’est une chose bonne en soi, car une relique n’a pas sa place dans une exposition – laquelle n’a qu’une dimension patrimoniale, culturelle, artistique -, pendant laquelle des centaines de personnes défileraient devant la dite relique sans faire aucun acte de vénération.
Avant d’être sorti de la basilique Saint-Gervais d’Avranches pour partir dans l’atelier des restauratrices, le reliquaire du Chef de Saint Aubert a donc été vidé du précieux dépôt pour lequel il a été réalisé : sous le contrôle nécessaire du clergé de la basilique, le crâne de Saint Aubert a été extrait ; cela a également permis de se livrer sur lui à quelques études scientifiques, ainsi qu’à des travaux de « consolidation » (la structure osseuse étant devenue extrêmement fragile) afin d’en assurer une meilleure conservation.
Ces études ont de fait démontré de manière indiscutable que ce crâne a bien appartenu à un homme ayant vécu entre 662 et 770 après Jésus-Christ, « fourchette » de temps qui correspond strictement à la période où a vécu Saint Aubert. L’historien et maître de conférence honoraire de latin médiéval à l’université de Caen, Pierre Bouet, a textuellement présenté les résultats des analyses en ces termes : « C’est bien le crâne d’un homme ayant vécu à l’époque mérovingienne. C’est celui d’une personne qui a vécu au moment où la tradition fixe la fondation du Mont-Saint-Michel ».
Chef de Saint Aubert d’Avranches,
vu de face et vu par l’arrière,
côté où l’on peut voir le trou laissé par le doigt de l’Archange Saint Michel
Bien sûr, les scientifiques ne peuvent pas certifier que ce crâne est bien celui de Saint Aubert, puisqu’il leur faudrait, pour cela posséder l’ADN du saint évêque d’Avranches, ce qui n’est pas le cas présentement.
Ils ne peuvent non plus affirmer que le trou que l’on remarque sur ce crâne a bien été fait par le doigt de Saint Michel lors d’une apparition : ils se contentent de dire que, dans l’état actuel des choses, ils ne peuvent dire de quelle manière ce trou a été pratiqué.
En le datant d’une manière formelle – on ne pouvait ni ne devait leur en demander davantage -, ils ont apporté un élément très important en faveur de l’authenticité de cette insigne relique ; le reste n’est plus de leur domaine de compétence, c’est celui de la Tradition de la Sainte Eglise et de la confiance en elle.
Voir aussi notre publication > ici, où vous pourrez trouver la collecte de la fête de l’apparition de Saint Michel au Mont Tombe.
Apparition de Saint Michel à Saint Aubert
(église de Saint Vaast la Hougue)
![](http://leblogdumesnil.unblog.fr/wp-content/themes/quentin/images/printer.gif)
Vous pouvez laisser une réponse.
Merci pour ce très beau travail de restauration, mais nous aimerions aussi faire la restauration du Royaume de France.
Merci à Saint Michel de nous aider.