2023-111. Nous avons lu et nous avons aimé : « Louis XVIII » de Philip Mansel.
16 septembre,
Fête des Saints Corneille et Cyprien, pontifes & martyrs ;
Mémoire des Saints Euphémie, Lucie et Géminien, martyrs ;
Mémoire du deuxième jour dans l’octave de Notre-Dame des Douleurs ;
Anniversaire de la mort de SMTC le Roi Louis XVIII.
Sa Majesté le Roi Louis XVIII rendit le dernier soupir le 16 septembre 1824 en son palais des Tuileries, à Paris.
Ce souverain n’est pas toujours bien connu ni bien compris, même dans les milieux monarchistes et légitimistes : entre l’image d’un « roi voltairien » que se sont plu à lui donner certains historiens, et une espèce de « légende noire » sur sa personne que certains prétendus « dévots » continuent à colporter sur la base de pseudo apparitions (cf. ce que nous avons déjà publié à ce sujet > ici), le Roi Louis XVIII ne fait pas vraiment l’objet d’une grande popularité de nos jours, lors même que, pendant la Restauration, il fut le centre d’une immense dévotion populaire rarement égalée difficilement imaginable aujourd’hui.
En outre, la très simpliste habitude qu’ont beaucoup de « fixer » les personnages historiques dans un unique moment de leur vie, ou de les circonscrire à tel ou tel événement précis, a pour fâcheuse conséquence logique de placer un écran opaque devant la vérité historique.
En ce qui concerne Sa Majesté le Roi Louis XVIII, c’est spécialement vrai : le comte de Provence n’est pas le même en 1774 ou en 1790, il est encore différent en 1795 lorsque la mort tragique de son neveu fait de lui le Roi Louis XVIII, et sa personnalité morale évolue encore pendant le temps de son long exil, lors de son retour à Paris en 1814, pendant les Cent-Jours, puis pendant le reste de son règne.
Ce n’est pas la première fois (ni la dernière) dans l’histoire qu’un Prince dont le comportement ne fut pas d’abord édifiant ou exemplaire, se révèle ensuite un très grand souverain. Qu’on songe à Louis XII, pour n’en citer qu’un autre.
Pour ce qui me concerne, je crois aux grâces d’état, et très spécialement à celles qui sont attachées par la divine Providence à la fonction royale en France.
C’est pourquoi nous recommandons instamment cet excellent ouvrage de l’historien anglais Philip Mansel, que nous avions déjà cité > ici, et qui fait, jusqu’à présent, figure d’ouvrage de référence, pour mieux comprendre et apprécier, malgré ses erreurs, un grand Souverain à l’intelligence politique peu commune, qui sut tenir un équilibre délicat entre une rigoureuse fidélité aux principes et l’adaptation aux circonstances qui lui étaient imposées par les malheurs des temps.
Quatrième de couverture :
La biographie de référence du dernier roi de France mort sur le trône.
Louis XVIII est un roi mal connu et jamais jugé à sa juste valeur. Philip Mansel en propose un portrait original et documenté à partir de nombreuses sources inédites.
Il montre ainsi le rôle politique du frère de Louis XVI durant les années 1787-1789 où il se fait à la fois l’avocat des » idées nouvelles » et le soutien d’une monarchie forte. Il retrace ensuite les années d’exil à partir de 1791 et l’espèce de contre-gouvernement organisé à Coblence qui conspire contre la République, soutient les Vendéens et, une fois installé à Vérone, s’efforce d’organiser un réseau diplomatique, une vie de cour, et de préparer la Restauration. L’auteur dénoue aussi l’écheveau des deux retours de 1814-1815 avec son lot d’erreurs, mais également la rédaction de la Charte et une tentative délicate de réconciliation entre la nation et la monarchie. Car Louis XVIII se veut l’initiateur d’une royauté qui emprunte à l’Angleterre ses meilleurs acquis. Ses hésitations, ses échecs, son soutien à son favori Decazes donnent la mesure d’un régime certes fragile mais, à bien des égards, engagé sur la voie de la modernité.
Philip Mansel est l’auteur chez Perrin du Prince de Ligne (2002) et Paris, capitale de l’Europe (2003).

Vous pouvez laisser une réponse.
Laisser un commentaire