2023-107. 10 septembre 2023 : Son Altesse Félinissime le Prince Tolbiac a un an et demi.
10 septembre 2023,
Dans l’Ordre de Saint Augustin, fête de Saint Nicolas de Tolentino, confesseur ;
15ème dimanche après la Pentecôte ;
Mémoire de Sainte Pulchérie, impératrice et vierge ;
Mémoire de Saint Aubert d’Avranches, évêque et confesseur ;
16ème anniversaire de la création de ce blogue par le Maître-Chat Lully (cf. > ici).
« Selon un petit tableau de correspondance que mon papa-moine avait jadis rapporté de la clinique vétérinaire, il semblerait que ces dix-huit mois de vie que j’accomplis en ce jour correspondent à vint-et-un ans et demi de l’âge d’un homme : il y a déjà longtemps que je ne suis plus un chaton ; j’ai largement dépassé l’âge de la majorité ; et je fais bien comprendre à ceux qui m’approchent que je ne suis pas une espèce de peluche décorative…
Je suis un chat. Un jeune chat, certes, mais pleinement un chat !
Je suis Tolbiac, le jeune guerrier, dont le regard est aussi acéré que les griffes, dont la vivacité à bondir est impitoyable pour les sauterelles, lézards, souris, mulots, musaraignes, libellules, araignées, passereaux et chauves-souris…
Mais je suis un Prince monastique.
De fait, je dois être de la race de ces moines-soldats qui virent le jour au temps glorieux des croisades : je suis impitoyable et sans état d’âme pour l’extermination des ennemis, ces nuisibles que Dieu mon Créateur et Maître, m’a donné vocation de combattre.
Désormais, les livres et les réserves de cierges, tout comme les provisions alimentaires de notre ermitage, sont en pleine sécurité.
Notre Oratoire est un lieu que j’affectionne particulièrement : on y trouve une telle quiétude ! On y est si près du Bon Dieu !
Ne vous fiez pas aux apparences : si je semble dormir, je suis néanmoins toujours les sens en éveil, prêt à bondir sur l’impudent rongeur qui aurait eu la téméraire audace de s’introduire dans le lieu saint : « comme une flèche dans la main d’un archer vigoureux » (cf. Ps. CXXVI, 4) ainsi le chat, dévot et zélé, dans l’Oratoire du Mesnil-Marie ».
« Bon, je confesse néanmoins qu’il m’arrive de me livrer à quelques facéties, même dans la sacristie, où normalement le silence et le plus grand calme sont de rigueur, lorsque Frère Maximilien-Marie prépare des cérémonies : il ouvre alors les grands tiroirs où sont soigneusement rangées les chasubles, et j’y trouve alors de merveilleuses cachettes…
J’avais particulièrement aimé le tiroir des chasubles vertes : certaines avaient des nuances de couleur qui s’accordaient parfaitement à la couleur opalescente de mes yeux ! »
« L’une des preuves irréfragables que je suis bien un véritable chat, c’est mon enthousiasme pour les sacs ; surtout si j’arrive à me glisser à l’intérieur.
En ce qui concerne celui que l’on peut voir sur ce cliché ci-dessous, Frère Maximilien-Marie m’a beaucoup taquiné, à cause de l’inscription qu’il porte… ou plutôt qu’il portait.
Il est bien vrai qu’il a eu une double vie : la première, pour transporter les courses depuis le magasin jusque chez nos amis ; la seconde, pour transporter jusqu’en notre thébaïde diverses choses que nos amis ont offertes à notre Frère. Je lui en ai alors offert une troisième, qui a consisté à me divertir pendant un joyeux moment lors de son arrivée ici.
Mais j’avoue qu’après moins d’une demi heure de jeu, il a été absolument impossible de lui prévoir une quatrième vie… »
« Cela m’amène à vous parler de l’un de mes jeux favoris, celui de cligne-musette, ainsi qu’on l’appelait au Grand Siècle, et que, de nos jours, l’on nomme plus communément cache-cache.
Le soir, après que je suis rentré de mes escapades et chasses diurnes, au moment où l’ombre descend doucement dans la maison, c’est devenu une vraie tradition que de jouer à cligne-musette pendant quelques minutes : je trouve toujours des recoins à ma mesure, dans lesquels mon moine de compagnie ne peut en aucune manière envisager de se glisser ; je m’y tapis furtivement ; puis, lorsque Frère Maximilien-Marie est passé devant moi, sans me voir, j’en bondis comme le Zébulon du « Manège enchanté » et lui attrape les mollets par derrière.
S’il se met à courir, pour aller se cacher à son tour, je cours derrière lui et le rattrape bien souvent avant qu’il ne soit parvenu à se cacher.
Je suis donc toujours gagnant au jeu de cligne-musette !
Une variante du jeu consiste à m’installer sur l’une des chaises bien sagement rangée autour de la table, et d’y attendre patiemment que Frère Maximilien-Marie passe à proximité. Alors, vif comme l’éclair, par l’espace libre entre le dossier et l’assise, je fais jaillir ma patte pour attraper son scapulaire… et avoir le plaisir de l’entendre s’écrier : Oh, le coquinou !!! »
« J’ai gardé pour la fin de ma publication de ce jour cette photo qui a été prise par l’un de nos amis le 25 août, après la Sainte Messe de la fête de Saint Louis, parce que c’est un cliché que j’aime très spécialement : il témoigne de l’affection qui nous unit, mon papa-moine et moi, et je crois qu’elle n’a finalement pas besoin de commentaires.
Je suis vraiment très heureux de ma condition de Prince monastique, et très fier d’avoir été choisi par la divine Providence pour être investi de la charge de guerrier défenseur des biens du Mesnil-Marie.
En définitive, si j’ai quelque souhait à formuler à votre intention, c’est que votre âme soit entre les mains du Bon Dieu dans la même confiance et le même abandon que ceux dont je vous donne l’exemple entre les mains de mon moine de compagnie…
Que notre commun et divin Créateur, vous bénisse et vous garde !
Vous pouvez laisser une réponse.
Bonne continuation au Royaume du Mesnil-Marie !
Cordialement.
Oh oui, Coquinou Tolbiac, votre regard est perçant ! mais manifestement vous êtes heureux dans les bras de votre Papa-Moine …vous en fermez les yeux pour savourer pleinement ce doux moment !
Bonne continuation au Royaume du Mesnil-Marie et dites bien à votre bienfaiteur que nous prions chaque jour pour lui qui nous enseigne si bien ! Qu’il sache que nous le remercions grandement.
Deo Gratias